Couverture de D'architectures #313 : La scène architecturale slovaque
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Description

Titre(s)
D'architectures #313
La scène architecturale slovaque
Parcours » Barrault Pressacco : Vers un rationalisme environnemental Photographes » Yves Marchand et Romain Meffre Les ruines de l’utopie Le Grand Entretien » La traversée des apparences, entretien avec Carme Pigem (RCR) Razzle Dazzle by Mehdi Zannad » D’air et de béton Questions pro
Livres
Point de vue / Expo / Hommage » Pour une architecture aussi belle que bonne » « Le » Projet Concours » Genèse, Concours pour la restructuration du chai de Château Lafite Rothschild à Pauillac Le dossier du mois » La scène architecturale slovaque » Profession : architecte slovaque » Friedrich Weinwurm, le destin tragique d’un architecte engagé en Europe centrale » Bratislava, des fractures du postsoviétisme à la ville résiliente » Réactualisation / Remoderne » Chez soi, en Slovaquie Crise du logement et nouvelles perspectives Réalisations D’A Lab - Design » RETOURNONS DANS LES BOIS Techniques Innovations Produits utiles
Auteur(s)
Emmanuel Caille (651)
Collation
1 vol. (198 p.) ; illustrations et couverture en couleurs ; 30 cm
Année
2023
Sujet(s)
Architecture : conceptionArchitecture : SlovaquieEclairage urbainAménagement urbain : Slovaquie
Genre
Architecture
Langue(s)
français
Résumé
Et si la crise du logement était une bonne nouvelle ? Pour les 13 % de mal-logés en France, ce n’est certes pas une bonne nouvelle, mais doit-on vraiment plaindre un secteur de l’immobilier privé qui, ces dernières années, a fait des milliards de bénéfices en produisant un habitat généralement médiocre et sans pour autant produire assez de logements ? Doit-on regretter que l’on ne puisse plus détruire assez de terres arables pour étaler un pavillonnaire qui tue les villages et détruit les paysages ? Doit-on se réjouir que – comme en 2008 – on demande aux bailleurs sociaux, qui font plutôt bien leur travail, de racheter les invendus du secteur privé ? En clair de les obliger à acquérir des « produits » qui n’ont pas les standards de qualité qu’ils auraient exigés de leurs architectes. Vite ! Il faudrait que l’État injecte des financements alors que s’amplifie la mauvaise fluidité des parcours résidentiels, que 30 % des ménages voudraient déménager pour des logements plus petits ? Que près de 9 millions de logements peu occupés comportent au moins trois pièces de plus que de personnes, quand 1,5 million de logements sur-occupés comportent moins de pièces que d’habitants* ? Et puis ne faut-il pas prendre au mot le président de la République qui a déploré qu’avec les niches fiscales, on ait « créé un paradis pour les investisseurs immobiliers » ? Gageons qu’il doit se réjouir que l’ONG Oxfam, dans son rapport du 4 décembre 2023**, dénonce le désengagement de l’État qui depuis des décennies a bénéficié au secteur privé et aux investisseurs financiers, générant un système qui « transforme le logement en un produit financier, et aboutit à une gestion avant tout “financière” du logement ». Un secteur qui, rappelons-le, sans qu’aucune responsabilité lui ait été conférée, décide souvent seul, et suivant ses objectifs de profits, du monde que nous habitons. L’approche quantitative et financière du logement est un échec patent et un facteur d’inégalités. La crise actuelle devrait nous pousser à remettre en cause ce modèle délétère. Elle relève évidemment de causes multiples : hausses des taux d’intérêt, refus massifs des maires de construire sur leur commune, augmentation du prix des matériaux, profits inutiles et indécents des promoteurs immobiliers, marges confortables des entreprises du BTP, mauvaise fluidité des parcours résidentiels, ratés de l’aménagement du territoire… Espérons alors que si l’État intervient financièrement, ce soit d’abord en réinvestissant chez les bailleurs sociaux et qu’ensuite il se saisisse de cette opportunité pour transformer et assainir ce modèle obsolète. Un système où l’intérêt public retrouvera son rôle, ou construire des nouveaux logements pourra se réduire à autre chose que des « macrolots », en transformant par exemple les bureaux en logements, en facilitant toutes les initiatives individuelles pour densifier le parc pavillonnaire (comme le promeut le collectif iudo), en encourageant la mobilité résidentielle, en stimulant l’adaptabilité du bâti… bref, un monde où les architectes devront eux aussi s’adapter pour rester indispensables.
Prix
16 EUR
Editeur(s)
Société d'éditions architecturales (SEA)
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Médias

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Auteur principal : Emmanuel Caille

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