Couverture de Urbanisme #440 : Générations
Merci de patientier...

Exemplaires

Merci de patientier

Description

Titre(s)
Urbanisme #440
Générations
Métropole de Lyon : Faire bouger les lignes dans l’espace public Le Havre : Une politique globale en faveur des seniors 1974–2024, retour sur 50 ans de projets urbains : Entretiens avec Nicolas Michelin et Djamel Klouche Bimby : Le compromis intérgénérationnel ? La ville & les âges en Europe : Enquête en Espagne et en Italie À lire également dans ce numéro : L’Invité : Matúš Vallo, maire de Bratislava Portfolio : Histoires à part entière, par Frédéric Pasquini Rubriques : Livres, cinéma, Expos, Jeux vidéo et Musique À découvrir aussi le supplément Cycle sobriété foncière « Les nouveaux paradigmes de l’urbanisme »
Auteur(s)
Julien Meyrignac (651)
Collation
1 vol. (98 p.) ; illustrations et couverture en couleurs ; 30 cm ; 1 sup. (23 p.) "Cycle sobriété foncière"
Année
2024
Sujet(s)
Projet d'urbanismePersonnes âgées : LogementZAN : Zéro Artificialisation Nette : compréhension des sols : transition écologique
Genre
AménagementUrbanisme
Langue(s)
français
Résumé
Il y a soixante ans, un groupe de gamins de Londres – The Who – a contribué à installer le rock comme mouvement de subversion sur le sol européen, en prenant violemment à partie les sociétés conservatrices, dans une chanson dont le premier couplet est conclu par une sentence irrévocable : « I hope I die before I get old (Talkin’ ’bout my generation)… » Cet appel à la révolte contre des aînés, accusés d’être mus par de bas instincts et de museler la jeunesse et ses idéaux de justice, est une des premières références populaires et médiatiques de saillies comminatoires de la jeunesse contre les générations qui la précèdent. Et d’innombrables lui ont succédé, dont les plus récentes et marquantes sont sans conteste celles de Greta Thunberg. Des prises de position qui peuvent être considérées comme des réactions en légitime défense face aux continuelles critiques des « adultes » contre la jeunesse et les jeunes, jugés – partout et de tout temps – irresponsables, fainéants, etc. Si nous avons tous conscience que ce qui vient d’être énoncé n’est que le pur produit de préjugés certes répandus, mais peu robustes, certains journalistes et médias n’hésitent pas à alimenter aujourd’hui le dissensus. Notamment sur les sujets qui le cristalliseraient tout particulièrement : l’écologie et le climat. Or, comme l’ont démontré de nombreuses enquêtes, les préoccupations environnementales varient moins à travers les âges qu’à travers les classes sociales et niveaux de diplômes. De même, quand Salomé Saqué affirme que « les jeunes ont rarement voix au chapitre », de nombreux observateurs n’ont aucune peine à lui objecter que, de toute évidence, jamais, avant aujourd’hui, ils n’ont autant eu l’occasion de se faire entendre et de diffuser leurs convictions. Notamment, par la grâce du mass marketing digital, qui place la jeunesse au cœur de la désirabilité acheteuse (cf. les seniors en sneakers et cheveux faussement en bataille des publicités). Si l’intergénérationnel s’invite dans toutes les réflexions et tous les discours sur l’avenir de la société, des villes et des territoires, difficile de ne pas constater à quel point les marchands de biens et services s’appliquent, au contraire, à stratifier les populations et communautés en tranches d’âge toujours plus nombreuses. L’exemple le plus connu en la matière étant, sans aucun doute, celui de l’émergence des « pré-adolescents », sous la pression des industries du textile et des loisirs, qui a permis de considérer que l’on devient un consommateur (de mode, de téléphonie, etc.) à partir de 9 ou 10 ans. Et si la notion de génération se révèle aussi persistante, alors même qu’au quotidien, dans l’espace public, les équipements ou autres, les frontières entre les âges n’ont jamais été aussi ténues et poreuses, c’est sans doute parce que derrière « intergénérationnel » se cache « solidarité » : quand une collectivité met en œuvre une politique ou un projet destiné à une catégorie d’âge, c’est en réalité, presque toujours, pour les populations les plus fragiles qui la composent. Il en est ainsi des politiques de la jeunesse ou du grand âge. Ce qui pose un double problème : l’intergénérationnel n’est jamais une politique adressée à toutes les générations (pour preuve, l’invisibilité des actifs de 35 à 55 ans), et notre pays reste en attente d’une vraie grande politique de solidarité.
Prix
20 EUR
Editeur(s)
SARL Publications d’architecture et d’urbanisme
Merci de patientier...

Médias

Merci de patientier
Merci de patientier...

Auteur principal : Julien Meyrignac

Merci de patientier