AMC #317 : GHOTMEH - TOLILA+GILLILAND - STUDIO 1984 - JAQ

Olivier Namias

Comment meurent les bateaux et qui coud ma chemise ? Cette interrogation, apparue à la suite d'accidents dans des casses de navires et des usines textiles du Bangladesh au milieu des années 2000, se pose au quotidien dans nos sociétés industrialisées confrontées au défi de leur durabilité. La question porte …

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Description

Titre(s)
AMC #317
GHOTMEH - TOLILA+GILLILAND - STUDIO 1984 - JAQ
"20 femmes architectes à suivre", un dossier sur les délaissés urbains, des détails "brise-vue" et une matériauthèque "textiles techniques". Mais aussi les réalisations du mois: les ateliers de maroquinerie d'Hermès par Lina Ghotmeh à Louviers (Eure), un centre de soins à Meulan-en-Yvelines par Tolila+Gilliland, 22 logements sociaux et une crèche à Paris par Studio 1984 et une extension de laboratoires à Lyon par JAQ. En référence, la mairie-église de Sophia Antipolis par Pierre Fauroux
Auteur(s)
Olivier Namias (651)
Collation
1 vol. (122 p.) ; illustrations et couverture en couleurs ; 30 cm
Année
2023
Sujet(s)
Architecture contemporaine
Genre
Architecture
Langue(s)
français
Résumé
Comment meurent les bateaux et qui coud ma chemise ? Cette interrogation, apparue à la suite d'accidents dans des casses de navires et des usines textiles du Bangladesh au milieu des années 2000, se pose au quotidien dans nos sociétés industrialisées confrontées au défi de leur durabilité. La question porte autant sur les matériaux que sur les acteurs de la transformation de notre environnement, fissurant les mythologies comme celle de l'architecte démiurge. Une figure déjà bien écornée, à en juger le nombre d'architectes regroupés en collectifs ou derrière un sigle gommant les individualités. Qui peut encore croire, hormis pour des commodités légales, que le génie d'une personne métamorphose la société par ses idées miraculeuses ? Derrière l'architecte, une foule travaille à la patiente mise au point d'un bâtiment et à son développement en chantier ; et dans cette seconde ligne, très souvent des femmes, écartées du devant de la scène alors qu'elles représentent désormais la moitié des moins de 35 ans inscrits à l'Ordre et plus de la moitié des étudiants en architecture. Leur donner une visibilité pourrait-il faire émerger une nouvelle architecture ou y contribuer ? C'est le premier pas d'une longue marche pour l'égalité qui ne doit pas s'arrêter au genre. Derrière la domination masculine diffuse se cache une domination sociale bien mesurée : seuls 4 % des jeunes diplômés en architecture ont un père ouvrier(*). Dans la cohorte des invisibles, il faudrait aussi mentionner les légions de BET et entreprises, déterminants dans la réalisation d'une œuvre. Pour en finir avec l'invisibilité, les médias doivent prendre leur part, sans exclure de piste. Le cinéma, par exemple, n'oublie jamais de citer à chaque projection l'ensemble des participants à la fabrication d'un film, du réalisateur (l'architecte) au scénariste (le programmiste), en passant par l'accessoiriste et le décorateur (les entreprises), les matériaux musicaux et les opérateurs (les BET), pour finir par le producteur (la maîtrise d'ouvrage). Comme les films, les bâtiments mériteraient d'avoir leur générique. Lors des inaugurations, les architectes déplorent régulièrement de n'être jamais cités par leur maître d'ouvrage. Faut-il y voir une forme de morale : si vous invisibilisez les autres, vous deviendrez à votre tour invisible ?
Liens internet
https://www.amc-archi.com/article/generique.92336
Prix
29 EUR
Editeur(s)
Éd. "Le Moniteur"
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Médias

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Auteur principal : Olivier Namias

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