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Max Gallo, né le à Nice et mort le à Vaison-la-Romaine, est un écrivain, historien et homme politique français.
Originellement chercheur en histoire, il se tourne ensuite vers la littérature avec ses « romans-histoire » qui constituent l'essentiel de son œuvre. Ses premiers romans, qu'il appelle des ouvrages de « politique-fiction », ont été écrits sous le pseudonyme de Max Laugham. Écrivain prolifique avec plus d'une centaine d'ouvrages à son compte, principalement des romans historiques et des biographies, il est élu membre de l'Académie française au fauteuil 24 le , à l'âge de 75 ans.
En 1981, il est élu député sous l'étiquette du Parti socialiste, puis il devient porte-parole du troisième gouvernement Mauroy.
En 1992-1993, il quitte le PS, pour suivre Jean-Pierre Chevènement lors de la fondation du Mouvement des citoyens. Il soutient ensuite Chevènement lors de l'élection présidentielle de 2002, puis Nicolas Sarkozy en 2007.
Max Gallo est fils d'immigrés italiens pauvres. Son père, originaire du Piémont, avait quitté l'école après son certificat d'études à onze ans, et il était autodidacte. Sa mère était originaire de la région de Parme. La famille Gallo habitait Nice, et Max vécut son enfance au travers de la Seconde Guerre mondiale. Son père était alors résistant, mais n'avait pas mis son entourage dans la confidence. Max assiste en tant que spectateur à l'occupation, puis à la libération de Nice et il vit avec intensité tous ces événements qui vont marquer son imaginaire et son envie d'être confronté à l'histoire.
Cependant son père, d'un tempérament prudent, oriente Max, afin qu'il fasse des études techniques et qu'il devienne ensuite fonctionnaire.
Il obtient d'abord un CAP de mécanicien-ajusteur, puis un baccalauréat mathématiques et technique au lycée du Parc-Impérial. À vingt ans, il entre ensuite dans la fonction publique en tant que technicien à la RTF, travaillant au centre émetteur des Plateaux-Fleuris, près d'Antibes, puis part au bout d'un an à Paris suivre des cours afin de devenir contrôleur technique.
En parallèle de sa profession, il poursuit ses études d'histoire. En 1957, en pleine guerre d'Algérie, il fait son service militaire comme météorologiste au Bourget, où, avec Jean-Pierre Coffe, il fonde un journal antimilitariste dénommé Le Temps, interdit au bout de trois numéros.
Reçu à Propédeutique lettres, il abandonne quelques années après son poste de technicien, pour devenir surveillant, puis maître auxiliaire à Chambéry. Il obtient ensuite l'agrégation d'histoire en 1960, à l'âge de 28 ans, et il devient professeur d'histoire au lycée Masséna à Nice. Il poursuit ses études jusqu'au doctorat en histoire, obtenu en 1968 avec une thèse de troisième cycle consacrée à la propagande de l'Italie fasciste,, puis devient maître-assistant à l'université de Nice. La même année, il décline le poste qui lui est proposé à l'université de Vincennes et exerce jusqu'en 1975 la profession de maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris.
Max Gallo est éditorialiste de L'Express pendant dix ans dans les années 1970, avant de démissionner. Il intervient quatre fois entre 1971 et 1973 dans Italiques. Après son expérience gouvernementale des années 1980, il a dirigé quelque temps la rédaction du quotidien Le Matin de Paris, à l'époque où le journal était « mitterrandolâtre ».
Il a longtemps participé à l'émission dominicale L'Esprit public présentée par Philippe Meyer, sur les ondes de France Culture. Sa dernière intervention à cette émission date du .
Max Gallo est désigné comme étant le coauteur caché du best-seller Papillon, racontant les souvenirs de l'ex-bagnard Henri Charrière. Robert Laffont affirme en 1974 avoir la preuve que Charrière est le seul auteur de Papillon, mais Hubert Prolongeau écrit en 2004 : « Ceux qui juraient il y a trente ans que Papillon était l'œuvre d'Henri Charrière évoquent maintenant en souriant le patient travail de Max Gallo sur ce livre. »
Le , invité du 12/14 de France 3, Max Gallo déclare, à propos de l'esclavage des Noirs sous Napoléon : « Cette tache, car c’est une tache réelle, est-ce que c’est un crime contre l’humanité, peut-être, je ne sais pas ». Le CM98 (Comité Marche du ), une association membre du Comité pour la mémoire de l'esclavage, porte plainte contre lui pour négation de crime contre l'humanité. Peu après démarre l'affaire Olivier Grenouilleau.
Plus tard, le CM98 est débouté au motif que « chacun doit être libre de s’interroger sur la pertinence à qualifier de crime un fait historique quand il n’y a plus personne à juger ». Il fait ensuite appel, mais il échoue une nouvelle fois, la cour d'appel constatant que « la loi Taubira n’a pas créé d’incrimination spécifique, destinée à protéger juridiquement une telle reconnaissance ».
En première instance, par jugement en date du , le tribunal de grande instance de Paris déclare le Comité de la Marche du irrecevable à agir.
Par arrêt en date du , la cour d'appel de Paris infirme cette décision, mais elle prononce la nullité de l'assignation en demande du Comité de la Marche du , le condamne aux dépens de première instance et d'appel, en application de l'article 700 du Code de procédure civile.
Diverses erreurs ou imprécisions dans les ouvrages de Max Gallo consacrés aux événements survenus en Belgique lors des deux guerres mondiales ont été largement commentées,.
Les responsabilités respectives de Max Gallo et de Martin Gray dans certains éléments douteux du livre Au nom de tous les miens ont fait l'objet de discussions.
Militant et membre du Parti communiste jusqu'en 1956, il abandonne cette voie pendant ses études d'histoire.
Il adhère au Parti socialiste en 1981 sur demande des socialistes niçois qui cherchaient une personnalité de marque ayant une notoriété suffisante pour s'opposer au maire de l'époque, Jacques Médecin, au pouvoir depuis des décennies. Max Gallo était alors très connu pour avoir publié son roman sur sa ville de Nice, La Baie des Anges, qui fut un succès national et local. Il parvient à se faire élire député dans la première circonscription des Alpes-Maritimes en 1981, mais est battu lors des élections municipales à Nice, en 1983.
Il rencontre pour la première fois François Mitterrand lors de l'émission télévisée Apostrophes de Bernard Pivot, en 1976. En 1983, il est nommé secrétaire d'État, porte-parole du troisième gouvernement Pierre Mauroy. Il participe à moderniser cette fonction en s'inspirant du porte-parole de la Maison-Blanche, notamment avec la création d'une salle de presse au palais de l'Élysée et l'instauration d'un compte-rendu formel aux médias après le conseil des ministres. Son directeur de cabinet est François Hollande. Il quitte le gouvernement en 1984 afin de consacrer plus de temps à son travail littéraire et exercer son mandat de député européen de 1984 à 1994.
En 1991, il fait partie des premiers membres du Comité Laïcité République.
En 1992-1993, il quitte le Parti socialiste avec Jean-Pierre Chevènement, pour fonder le Mouvement des citoyens, dont il devient président.
En 1992, il publie La fontaine des innocents, où il critique la cour du président François Mitterrand. En 1994, il abandonne son engagement politique, et se consacre tout entier à l'écriture. Il préside le comité de soutien de Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle de 2002 et participe à de nombreux meetings. En 2005, il milite également pour le «non» au référendum sur le Traité constitutionnel européen. Tout comme dans ses ouvrages, les revendications gaulliste et bonapartiste font partie de son discours politique.
Le , il a annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. Le , à l'occasion de la journée d'investiture de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, il prononce un discours lors d'une cérémonie devant les chênes de la Cascade du bois de Boulogne où 35 résistants avaient été fusillés le .
Depuis 2007, il pense que la France traverse une « crise nationale de longue durée », qui court depuis la Première Guerre mondiale et qui est équivalente, par son ampleur et sa profondeur, à ce que les Français ont connu pendant la guerre de Cent Ans.
En 2000, il se porte une première fois candidat à l'Académie française, au fauteuil laissé vacant par la mort de Jean Guitton : au scrutin du , il ne recueille que six, trois puis trois voix aux premier, deuxième et troisième tours de scrutin, contre onze aux trois tours pour Jean Raspail, quatre, cinq et cinq pour Charles Dédéyan. Aucun candidat n'obtenant la majorité de 15 voix requise pour être élu, l'élection est déclarée blanche.
Il se porte à nouveau candidat en 2007, cette fois au fauteuil no 24, occupé précédemment par Jean-François Revel. À l'élection du , il est élu dès le premier tour avec 15 voix sur 28 votants, contre cinq pour Claude Imbert et une pour Bernard Henri. Il est reçu le , par Alain Decaux.
Le , il reconnaît souffrir de la maladie de Parkinson, déclarant que « la maladie change le rapport de l'écrivain avec lui-même, avec les autres écrivains, et avec le monde tel qu'il est ».
Il meurt le , à son domicile de Vaison-la-Romaine, à l'âge de 85 ans,. Ses obsèques religieuses sont célébrées à Paris, en l'église Saint-Étienne-du-Mont.
Max Gallo est enterré au cimetière de Spéracèdes (Alpes-Maritimes), dans la tombe voisine de celle de ses parents.
Après avoir été l'époux de Laurence Gallo, philologue, puis de Karine Berriot, écrivaine et journaliste, il se marie en troisièmes noces à Marielle Boullier, femme de lettres connue sous le nom de Marielle Gallet, avocate au barreau de Paris, mère de trois fils, élue en 2009 députée européenne sur la liste de la majorité présidentielle en Île-de-France.
En 1972, sa fille Anne, âgée de 16 ans, se suicide,. Il a aussi un fils, David.
Le , il retrouve la foi chrétienne grâce au prêtre de l'église Saint-Sulpice, à Paris. Il revient sur son parcours spirituel dans le prologue de sa suite romanesque Les Chrétiens.
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Source : Article Max Gallo de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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