France-Allemagne(s), 1870-1871 : la guerre, la Commune, les mémoireslivresAnnée : 2017Auteur : Mathilde BenoistelEditeur : GALLIMARD MUSEE DE L ARMEE GALIMAR MUS ARMDescription : Catalogue de l'exposition de printemps du musée de l'Armée, cet ouvrage présente la guerre de 1870-1871 comme moment fondateur dans la relation franco-allemande, autour de laquelle se noue, à l'époque, l'avenir de l'Europe. Elle met un terme à un équilibre fondé sur la prépondérance de la diplomatie, les grandes puissances étant collectivement responsables de la paix. Ce conflit oppose un pays qui construit son unité depuis des siècles et l'a consolidée au gré de la succession des régimes politiques, à un autre, composé d'états plus jeunes, qui ne s'est pas encore véritablement constitué. En France, malgré la chute de l'Empire et la proclamation de la République, les tensions sociales préexistantes et l'élan de patriotisme soulevé par la défaite conduisent à la Commune de Paris et à l'éclatement d'une guerre civile. En Allemagne, la victoire est le fondement de l'unité du pays, que symbolise la proclamation de l'Empire dans la galerie des Glaces à Versailles en 1871. De part et d'autre, la diversité et la multiplicité des mémoires de la guerre, françaises et allemandes, officielles ou personnelles, permettent de saisir l'impact durable du conflit sur les sociétés. Ces événements, valorisés par un double regard français et allemand, s'inscrivent dans une perspective chronologique plus longue (1815-1919) qui en révèle les racines comme la portée, permettant d'en saisir les enjeux sociaux, économiques, militaires, culturels, géopolitiques, technologiques et idéologiques. La Commune de Paris, révolution sans images ? : politique et représentations dans la France républicaine, 1871-1914livresAnnée : 2004Auteur : Bertrand TillierEditeur : CHAMP VALLON CHAN VALONDescription : Aucune révolution n’aura entretenu de relations aussi compliquées avec ses images, ses représentations et ses artistes, que la Commune de Paris – dès 1871 et jusqu’à la veille de la Grande Guerre. Qu’il s’agisse de peintures et de sculptures, de photographies et de gravures de presse ou encore de caricatures, étudiées dans cet ouvrage, l’image produite en regard de la Commune paraît en permanence échouer à représenter les événements du printemps 1871, sur le vif comme à retardement, au plus fort de l’événement comme dans sa mémoire. La Commune semble toujours parvenir à se soustraire à sa représentation, tant chez les artistes favorables à sa cause – le sculpteur Jules Dalou et les peintres Gustave Courbet, Édouard Manet ou Maximilien Luce – que chez ceux qui en furent des ennemis déclarés – les peintres Ernest Meissonier, Jean-Paul Laurens ou Jean-Baptiste Carpeaux. Les tentatives des artistes furent souvent vaines et restèrent lettre morte. Dans les oeuvres consacrées en petit nombre à la Commune de Paris, les dispositifs et les visions portent la marque de cet échec, successivement frappés par les interdits de la censure institutionnelle, les tabous de l’autocensure que s’imposèrent les artistes et l’oubli posé comme condition nécessaire à l’amnistie de 1881, assourdissante et aveuglante. Rejetées de l’art, par le statut des représentations considérées comme inabouties ou triviales et par le sort infligé à la plupart des artistes condamnés, inquiétés ou censurés, tout autant que durablement expulsées de la mémoire de la France républicaine, les images de la Commune furent marginalisées dans les milieux militants anarchistes, socialistes révolutionnaires et communistes. Entre histoire politique, histoire culturelle et histoire de l’art, cet ouvrage explique les raisons de cette entreprise d’occultation.