Du principe de l'art et de sa destination socialelivresAnnée : 2002Auteur : Pierre-Joseph ProudhonEditeur : LES PRESSES DU REEL LE PRES RELDescription : Du principe de l'art et de sa destination sociale a été publié quelques mois après la mort de Proudhon en 1865. Il était quasiment achevé. Courbet, son ami d'Ornans, lui demande un jour une préface pour un catalogue : ce fut finalement un livre, un bonne dizaine d'années plus tard, un livre fondamental sur les questions de l'art, de l'esthétique et du réel, de l'inscription de l'art dans la société. Ce n'est pas le manifeste du Réalisme, encore moins du Naturalisme, mais un ouvrage critique qui montre les intuitions et les expériences esthétiques de Proudhon, en même temps qu'un bilan des questionnements de l'époque sur la peinture et la société. Proudhon, à juste titre, situe l'art dans son contexte social et politique. Là encore, il rejette tout autant le formalisme académique que le réalisme illustratif. La vision complexe de l'écrivain méconnu Proudhon devrait nous faire réfléchir, au-delà des clichés contemporains, sur la fonction anthropologique de l'art dans une société en crise et en mutation, hors du champ idéaliste comme du champ matérialiste. L'art (le musée, les expositions) peut être le lieu même du développement d'une conscience critique, réfractaire à tous les moules idéologiques : il peut devenir un outil et une expérience de transformation dans une société vraiment plurielle. Telle est la leçon de Proudhon. Proudhon et l'art : pour CourbetlivresAnnée : 2001Auteur : Dominique BerthetEditeur : L HARMATTAN ARMATANDescription : Cet auteur est complexe, ce qui renforce son intérêt. Ses positions vis-à-vis de l'art comportent certaines ambiguïtés comme celle qui fait de lui, à la fois un défenseur d'un art qualifié de moderne, d'idées avant-gardistes et parallèlement, un moraliste prônant un art rationnel , éducateur, au service de la collectivité. Cette étude analyse les positions du philosophe vis-à-vis de l'art, des artistes, des critiques d'art, du public de même que ses relations avec Gustave Courbet. CourbetlivresAnnée : 2007Auteur : Manuel JoverEditeur : TERRAIL TERAILDescription : Courbet s'impose d'un coup, au Salon de 1850-1851, avec des œuvres qui rompent brutalement avec la tradition. Elles montrent des ouvriers misérables condamnés à un travail de forçats (Les Casseurs de pierres), des gens ordinaires de la province profonde réunis pour un événement grave et banal (Un Enterrement à Ornans). A ces sujets, alors considérés comme indignes de la grande peinture, il confère le sérieux, la gravité et l'ampleur de la peinture d'histoire. Et il fait preuve d'une puissance picturale qui renoue avec les grands maîtres réalistes du XVIIe siècle. C'est une révolution artistique, inséparable des révolutions sociales (1848 puis la Commune en 1871) et des courants subversifs, socialistes et libertaires, qui traversent le siècle. Le personnage est complexe : à la fois sincère, généreux, vaniteux, provocateur, habile en affaires. Et son œuvre ne l'est pas moins, qui présente de multiples facettes : grands tableaux " manifestes ", œuvres satiriques, nus d'un érotisme provoquant, portraits, natures mortes, fleurs, scènes de chasse... Au milieu du siècle, Courbet est celui qui opère la rupture décisive avec le système et les normes académiques, ouvrant ainsi la voie aux peintres de la génération impressionniste, qui le considéreront comme un père Cent tableaux qui font débatlivresAnnée : 2013Auteur : Stéphane GuéganEditeur : HAZAN AZANDescription : Dès qu'elle s'est prétendue libre, la peinture a fait parler d'elle. L'ère des scandales ne débute pas avec Le Déjeuner sur l'herbe de Manet, comme une histoire de l'art paresseuse nous en rebat les oreilles. Ce livre commence par le rappeler, il y a toujours eu des « refusés » pour protester contre l'ostracisme qui les frappait. Ce que nous apprend aussi l'étude du passé, c'est que ces mêmes refusés ne l'ont jamais été complètement. Il faut se défaire d'une légende tenace qui fait du novateur le martyre d'une cause perdue d'avance, et donc d'une reconnaissance posthume. Force donc était d'ouvrir l'enquête par une vingtaine d''uvres parmi les plus discutées de notre musée imaginaire. La plupart d'entre elles nourrissent encore une vision héroïque de la création picturale. Sans nier leur impact et l'incompréhension qu'elles suscitèrent, il est aujourd'hui possible de montrer comment, dès la Renaissance, la provocation est devenue une stratégie, et le rejet un gage d'authenticité. À mesure que l'espace public a absorbé le monde de l'art, faisant naître l'exposition et la critique d'art telles que nous les connaissons, faire scandale a tourné au savoir-faire. Au-delà de la stratégie d'ensemble, il y a les raisons du désaccord. C'est, au fond, le c'ur du présent ouvrage, qui ramasse en cinq perspectives ce qui de tout temps a fait débat. Sait-on que le primitivisme ne date pas d'Ingres ou de Picasso ' Que la politique croise la peinture bien avant les supposés dissidents chinois ' Que l'érotisme le plus dur n'a pas attendu Balthus et Bacon pour jouer les contrebandiers ' Que le réalisme de Courbet a connu quelques avant-courriers notoires ' Les codes sont faits pour être transgressés, dira-t-on. Il était bon de reconstituer ces filiations oubliées qui lient le bel aujourd'hui aux premiers frondeurs de notre histoire. À cet égard, le lecteur attentif verra se lever, au fil des pages, des connections inattendues entre des artistes que l'usage est de séparer et même d'opposer. C'est qu'il est une autre histoire de l'art que celle des manuels avec leurs séquences obligées, leur périodisation linéaire, leurs clivages nationaux, leurs généalogies stylistiques périmées. Ici la peinture se constitue en mémoire de sa pratique et de ses audaces, elle engendre un espace propre et jette ses ramifications bien au-delà de son moment d'apparition. Du reste, comment expliquerait-on ces cas qui continuent à diviser les experts ' On ne cesse de gloser les mystères de Piero della Francesca, Holbein, Girodet, Van Gogh ou Anselm Kiefer. Parallèlement chaque époque se saisit des images à la lumière de ses préoccupations et obsessions. Les images sont faites pour ça, dira-t-on. La lecture sexuée de la peinture est à la mode, l'altérité et le communautaire aussi. Faut-il réduire Artemisia Gentileschi et Paula Becker à la grille des féministes ' Basquiat à ses origines haïtiennes ' Arméniennes dans le cas de Gorky ' Peut-on enfin exclure de notre histoire de la modernité tous ceux qui rompirent avec ses dogmes et retrouvèrent cette part de liberté dont ce livre se veut, avant tout, une chronique possible ' Le RéalismelivresAnnée : 1857Auteur : ChampfleuryEditeur : MICHEL LEVY FRERES LEVI FRERDescription : Artistes et amateurslivresAnnée : 1900Auteur : Georges LafenestreEditeur : SOCIETE D EDITION ARTISTIQUE SOSIET EDISION ARTISTIKDescription : Nos peintres du sièclelivresAnnée : 1908Auteur : Jules BretonEditeur : SOCIETE D EDITION ARTISTIQUE SOSIET EDISION ARTISTIKDescription : Courbet cité p.72, p.124 - p.134, p.153, p.199, p;200, p.202, p.203 Le réalisme : "puisque réalisme il y a"livresAnnée : 2024Auteur : Bertrand TillierEditeur : CITADELLES MAZENOD SITADEL MAZENODescription : Loin de se limiter à la description du réel, les artistes réalistes ont eu a cœur de l'interpréter, afin d'offrir au public de nouvelles clés de lecture du monde. Si ce mouvement, né dans les années 1830- 1840, avant de prendre son essor sous la Révolution de 1848, paraît aujourd'hui bien sage, Courbet et d'autres peintres ' Honoré Daumier, Jean-François Millet, Rosa Bonheur... ' le pensèrent comme une opération de transgression ostensible et scandaleuse. C'est au début du XIXe siècle qu'apparaissent, marquées notamment par la découverte de l'art espagnol, les premières peintures réalistes dépeignant les habitants des provinces françaises (Bretagne, Vendée, Pyrénées, etc.) dont certains peintres s'attachent à représenter tant les costumes que les coutumes. Admiré ou critiqué pour sa capacité à montrer sans détour et parfois avec brutalité le monde qui nous entoure, cet art éminemment social et politique s'intéresse en effet aux sujets « ordinaires » (paysans, blanchisseuses, etc.). Face à une société en pleine industrialisation et confrontée à un exode rural important, la vie domestique, le monde paysan, les pratiques religieuses et communautaires proposaient ainsi des sujets rassurants empreints d'harmonie et de calme. A contrario, à la fin du siècle, la peinture réaliste mettra en lumière la modernisation industrielle de l'Europe et les conflits sociaux et politiques liés aux droits des travailleurs. Loin de se cantonner à la France, Bertrand Tillier s'attelle également à démontrer le rayonnement de ce mouvement à l'échelle internationale dans les années 1860-1870, que ce soit en Angleterre, en Allemagne (Hans Thoma, Adolph von Menzel, Wilhelm Leibl, etc.) ou encore en URSS (Ilya Répine) et aux États-Unis (Thomas Eakins ou Winslow Homer). Rédigé par l'un des spécialistes les plus éminents de l'art du XIXe siècle et comprenant pas moins de 320 illustrations, l'ouvrage propose une analyse captivante sur cette esthétique subversive qu'est le réalisme. Bertrand Tillier est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est également directeur des Éditions de la Sorbonne et co-directeur du Centre d'histoire du XIXe siècle. Ses travaux interrogent plus précisément les rapports entre les arts et la politique aux XIXe et XXe siècles, dans la perspective d'une histoire culturelle et sociale des imaginaires et des sensibilités. Il est l'auteur de nombreuses publications, dont L'Art du XIXe siècle (Citadelles et Mazenod, 2016), La correspondance de Courbet - 20 ans après (Les Presses du Re el, 2018) et Dérégler l'art moderne, De la caricature au caricatural (Hazan, 2021).