Figures de la réalité : caravagesques français, Georges de La Tour, les frères Le NainlivresAnnée : 2010Auteur : Jean-Pierre CuzinEditeur : HAZAN AZANDescription : Pour rendre hommage à Jean-Pierre Cuzin, qui a quitté ses fonctions à l'Institut national d'histoire de l'art en juillet 2009, ses collègues et amis ont décidé de réunir en un volume trente articles, essais et études qu'il a, depuis 1973, consacrés aux peintres français et étrangers qui se sont, de près ou de loin, inscrits dans le sillage de Caravage. Au fil de ces travaux, dont certains n'ont jamais été publiés en français et dont d'autres sont difficiles à trouver, Jean-Pierre Cuzin s'est attaché non seulement à préciser les contours de l''uvre de peintres tels que Valentin, Vouet ou Régnier, qui ont été parmi les premiers tenebrosi à Rome, mais aussi à montrer comment, à travers ses partisans italiens (Manfredi, Saraceni, Gentileschi) et français, la révolution accomplie par Caravage donnait le ton d'une nouvelle peinture, réaliste, grandeur nature, luministe et expressive, moins opposée à la rhétorique picturale traditionnelle qu'on ne l'a dit, moins triviale qu'on ne l'a prétendu, plus savante qu'on ne l'a affirmé. En se penchant plus particulièrement sur l''uvre d'un Nicolas Tournier, d'un Trophime Bigot et d'un Georges de La Tour, tous trois peintres français aux attaches provinciales qui font connaître à la peinture les simplifications sublimes d'un clair-obscur radical ou d'un « primitivisme » avant la lettre, Jean-Pierre Cuzin a montré que les prolongements français du « caravagisme » avait parfois des sources moins immédiates (et parfois moins italiennes) qu'on pouvait le supposer. Article après article, essai après essai, les études de Jean-Pierre Cuzin restituent, dans une langue choisie, une image forte, claire et nouvelle d'une des grandes métamorphoses de la peinture occidentale moderne. Le réalisme : "puisque réalisme il y a"livresAnnée : 2024Auteur : Bertrand TillierEditeur : CITADELLES MAZENOD SITADEL MAZENODescription : Loin de se limiter à la description du réel, les artistes réalistes ont eu a cœur de l'interpréter, afin d'offrir au public de nouvelles clés de lecture du monde. Si ce mouvement, né dans les années 1830- 1840, avant de prendre son essor sous la Révolution de 1848, paraît aujourd'hui bien sage, Courbet et d'autres peintres ' Honoré Daumier, Jean-François Millet, Rosa Bonheur... ' le pensèrent comme une opération de transgression ostensible et scandaleuse. C'est au début du XIXe siècle qu'apparaissent, marquées notamment par la découverte de l'art espagnol, les premières peintures réalistes dépeignant les habitants des provinces françaises (Bretagne, Vendée, Pyrénées, etc.) dont certains peintres s'attachent à représenter tant les costumes que les coutumes. Admiré ou critiqué pour sa capacité à montrer sans détour et parfois avec brutalité le monde qui nous entoure, cet art éminemment social et politique s'intéresse en effet aux sujets « ordinaires » (paysans, blanchisseuses, etc.). Face à une société en pleine industrialisation et confrontée à un exode rural important, la vie domestique, le monde paysan, les pratiques religieuses et communautaires proposaient ainsi des sujets rassurants empreints d'harmonie et de calme. A contrario, à la fin du siècle, la peinture réaliste mettra en lumière la modernisation industrielle de l'Europe et les conflits sociaux et politiques liés aux droits des travailleurs. Loin de se cantonner à la France, Bertrand Tillier s'attelle également à démontrer le rayonnement de ce mouvement à l'échelle internationale dans les années 1860-1870, que ce soit en Angleterre, en Allemagne (Hans Thoma, Adolph von Menzel, Wilhelm Leibl, etc.) ou encore en URSS (Ilya Répine) et aux États-Unis (Thomas Eakins ou Winslow Homer). Rédigé par l'un des spécialistes les plus éminents de l'art du XIXe siècle et comprenant pas moins de 320 illustrations, l'ouvrage propose une analyse captivante sur cette esthétique subversive qu'est le réalisme. Bertrand Tillier est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est également directeur des Éditions de la Sorbonne et co-directeur du Centre d'histoire du XIXe siècle. Ses travaux interrogent plus précisément les rapports entre les arts et la politique aux XIXe et XXe siècles, dans la perspective d'une histoire culturelle et sociale des imaginaires et des sensibilités. Il est l'auteur de nombreuses publications, dont L'Art du XIXe siècle (Citadelles et Mazenod, 2016), La correspondance de Courbet - 20 ans après (Les Presses du Re el, 2018) et Dérégler l'art moderne, De la caricature au caricatural (Hazan, 2021).