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Edwige FEUILLERE

 
Edwige FEUILLERE. Source: Wikipedia

Edwige Cunati, dite Edwige Feuillère, est une actrice française de théâtre et de cinéma, née le à Vesoul (Haute-Saône) et morte le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Considérée comme l'une des actrices majeures de sa génération, elle occupe une place importante dans l'histoire du cinéma et du théâtre au XXe siècle.

Biographie

Famille

Fille de Guy Jean Cunati, entrepreneur de travaux, né à Daverio (province de Côme en Italie), et de Berthe Cécile Koenig, Edwige Louise Caroline Cunati naît le au 13, boulevard de Besançon (actuel boulevard Charles-de-Gaulle) à Vesoul. Ses parents se sont mariés le 29 janvier 1907 à l'hôtel de la mairie de Vesoul.

Enfance entre Dijon et l'Italie

Avant la Première Guerre mondiale, l'entreprise de son père fait faillite et la famille déménage à Dijon où ce dernier a trouvé un emploi de directeur de travaux pour la Société des ciments armés de Dijon. Sa grand-mère maternelle qui habite avec eux, meurt quelque temps après au domicile situé au n°34 de la rue de Talant, le .

Entre le mois d'août 1914 et 1918, elle fuit la guerre avec sa mère et se réfugie en Italie, chez sa grand-mère paternelle. À son retour à Dijon, Edwige devient élève au conservatoire d'art dramatique de la ville et y obtient le premier prix de comédie et de tragédie en . Son père sera l'entrepreneur chargé de la construction des Grands Magasins Modernes de Dijon entre 1922 et 1924.

Carrière

Edwige Feuillère fait une carrière de plus de soixante années sur les planches (1930-1992), commencée à la Comédie-Française, et plus de quarante ans au cinéma (1931-1974).

Le , à Paris 18e, (elle demeure 183, rue Championnet) elle épouse l'acteur Pierre Feuillère dont elle gardera le nom tout au long de sa carrière après son divorce le 4 mars 1936.

Elle incarne Marguerite Gautier dans La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils en 1939, au théâtre des Galeries Saint-Hubert à Bruxelles et, en 1940, au théâtre Hébertot à Paris, puis de nouveau en 1942, avant d'interpréter le personnage de Lia dans Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux en 1943.

Au cinéma, elle débute sous le nom Cora Lynn en 1931 dans Le Cordon bleu. Elle tourne dès lors avec les grands metteurs en scène de l'époque ; Edwige Feuillère devient célèbre en 1935 par son interprétation dans Lucrèce Borgia, un film d'Abel Gance.

Elle tourne également avec Max Ophüls dans Sans lendemain en 1939 et interprète, en 1940, le rôle de Sophie Chotek dans De Mayerling à Sarajevo du même réalisateur ; elle obtient encore un grand succès avec Mam'zelle Bonaparte de Maurice Tourneur en 1941. Un autre de ses films majeurs date de 1941, La Duchesse de Langeais d'après Honoré de Balzac avec des dialogues de Jean Giraudoux, un film dans lequel elle interprète une coquette rattrapée par le grand amour interprété par Pierre Richard-Willm, le partenaire de ses débuts au cinéma dans Barcarolle en 1935. Devenue une des vedettes les plus populaires de sa génération, elle joue avec Gérard Philipe dans L'Idiot en 1946, d'après Fiodor Dostoïevski, et avec Jean Marais dans L'Aigle à deux têtes de Jean Cocteau en 1948. Elle incarne Julie de Carneilhan en 1949, la Dame en blanc dans le Blé en herbe en 1954, et La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux en 1965.

Au théâtre, elle s'illustre dans Partage de midi de Paul Claudel aux côtés de Jean-Louis Barrault et Pierre Brasseur. Une des représentations aura lieu dans sa ville d'enfance, au Grand Théâtre de Dijon, le 14 janvier 1967

Elle joue en 1971 dans Doux oiseau de jeunesse de Tennessee Williams, traduit par Françoise Sagan, dans une mise en scène d’André Barsacq au Théâtre de l'Atelier puis en 1975 dans La Chair de l'orchidée de Patrice Chéreau, son dernier rôle au cinéma.

En , elle interprète une énergique tante Alix dans la série télévisée de Nina Companeez, Les Dames de la côte. Son dernier rôle pour la télévision est, en 1995, celui de la princesse de Blomont-Chovry dans la Duchesse de Langeais de Jean-Daniel Verhaeghe.

En 1992, elle revient au théâtre grâce à Jean-Luc Tardieu, directeur de la maison de la culture de Loire-Atlantique et metteur en scène, dans un spectacle intitulé Edwige Feuillère en scène, un florilège des plus beaux moments de sa carrière, des extraits de ses plus grands rôles et le souvenir de ses chers amis acteurs et auteurs ; elle se produit à Nantes à l'Espace 44 et au théâtre de la Madeleine à Paris pour cinquante représentations.

Décès

Le , en apprenant la mort de Jean Marais, son partenaire dans L'Aigle à deux têtes, elle est victime d'une crise cardiaque. Elle meurt le à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, le jour des obsèques de Jean Marais.

Elle a souhaité être inhumée dans le cimetière communal de Beaugency (Loiret), où une allée porte son nom.

Décorations

  • Citoyenne d'honneur de la ville de Dijon par Robert Poujade en 1977.
  • Grande officière de la Légion d'honneur () ; commandeure le
  • Commandeure de l'ordre des Arts et des Lettres

Hommages et postérité

En 1993, la chaîne Arte propose un documentaire filmé au musée Jacquemart-André à Paris, sur la carrière d'Edwige Feuillère, intitulé Vertige Feuillère ; la comédienne y raconte sa longue carrière en feuilletant un grand livre dans lequel on peut voir quelques extraits de ses plus grands films : Sans lendemain en 1939, L'Aigle à deux têtes en 1947, etc.

Son centenaire est inscrit dans la liste des célébrations nationales en 2007. À cette occasion, le théâtre de Vesoul, sa ville natale, qui porte son nom depuis 1983, lui consacre en une exposition de photographies et un cycle de films. À quelques centaines de mètres de ce théâtre, la ville de Vesoul a baptisé une nouvelle place à son nom, en plein centre, dans un quartier complètement rénové, à l'intersection des rues Paul-Morel et de l'Aigle-Noir.

L'actrice est représentée dans la fresque peinte en trompe-l'œil par Charles Hoffbauer (1875-1957), grand prix de Rome 1924, au plafond de la coupole du château d'Artigny à Montbazon (Indre-et-Loire), ancienne propriété du parfumeur François Coty.

La place Edwige-Feuillère est inaugurée en 2004 dans le 7e arrondissement de Paris, à l'angle des rues Sédillot et Dupont-des-Loges, près de l'immeuble où l'actrice a vécu trente-trois ans. Le , la mairie de Paris fait apposer une plaque au 16, avenue de La Bourdonnais, où elle a vécu de 1937 à 1970.

Une place porte son nom dans le village proche de Lestiou (Loir-et-Cher) où elle aimait se reposer dans sa grande maison du bourg.

L'association « Les Amis d'Edwige Feuillère », créée en à Paris, perpétue la mémoire de l'artiste.

Alain Feydeau (1934-2008), petit-fils du célèbre auteur dramatique, qui était le confident, le biographe et l'ami d'Edwige Feuillère auprès d'Antoinette Guédy (1927-2013), a fait don de documents et de milliers de photographies de la comédienne à la Bibliothèque nationale de France.

Théâtre

Comédie-Française

1931

1932

1933

  • La Chienne du Roi de Henri Lavedan
  • Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux
  • Primerose de Gaston Arman de Caillavet, Robert de Flers

Hors Comédie-Française

Filmographie complète

Cinéma

Télévision

Livres audio

  • Sarah Bernhardt, Ma double vie (extraits), h 13 min (coffret CD ou numérique), Paris, éditions Des femmes, coll. « Bibliothèque des voix », 1980 (2006, 2016) (EAN 3328140020694 et 3328140021424)
  • Sido, Lettres à Colette (extraits), h 4 min (coffret CD ou numérique), Paris, éditions Des femmes, coll. « Bibliothèque des voix », 1983 (2004, 2017) (EAN 3328140020120 et 3328140022391)

Distinctions

  • 1984 : César d'honneur
  • 1993 : Molière de la comédienne pour Edwige Feuillère en scène

Publications

  • Les Feux de la mémoire, Paris, Albin Michel, 1976
  • Moi, la Clairon, Paris, J'ai lu, (ISBN 978-2-277-21802-9)
  • À vous de jouer, Paris, Albin Michel, 1998

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Alain Feydeau, Edwige Feuillère, PAC, 1983 (ISBN 978-2853362009).
  • Alain Feydeau, Edwige Feuillère, Paris, H. Veyrier, , 259 p. (ISBN 978-2851995483).
  • Marie-Christine Giordano, Edwige Feuillère-Alain Feydeau : un demi-siècle de fidélité, éditions Abatte Piolé, 2009.

Iconographie

  • 1955 : Portrait d'Edwige Feuillère dans sa loge par le photographe Willy Maywald.

Liens externes

  • Ressources relatives à l'audiovisuel :
    • AllMovie
    • Allociné
    • Ciné-Ressources
    • Filmportal
    • IMDb
    • Unifrance
  • Ressources relatives au spectacle :
    • Archives suisses des arts de la scène
    • Les Archives du spectacle
    • Internet Broadway Database
    • L’Officiel des spectacles
  • Ressource relative aux beaux-arts :
    • National Portrait Gallery
  • Ressource relative à la musique :
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Source : Article Edwige FEUILLERE de Wikipédia

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