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Vladimir COSMA

 
Vladimir COSMA. Source: Wikipedia

Vladimir Cosma est un compositeur, violoniste et chef d'orchestre franco-roumain, né le à Bucarest (Roumanie).

Il a composé la musique originale d'un grand nombre de films du cinéma français, notamment durant les années 1970, 1980 et 1990. Il a écrit les thèmes célèbres de nombreuses comédies, parmi lesquelles Le Grand Blond avec une chaussure noire, Les Aventures de Rabbi Jacob, L'Aile ou la Cuisse, L'As des as ou La Chèvre, mais a signé également les bandes originales de films plus dramatiques comme Diva, Le Bal ou La Gloire de mon père. Parmi ses musiques les plus connues, figurent des chansons comme Destinée (pour Les Sous-doués en vacances), Reality (La Boum), Your Eyes (La Boum 2) ou You Call It Love (L'Étudiante).

Il a aussi créé de nombreuses bandes originales pour la télévision, entre autres pour les séries Châteauvallon, L'Amour en héritage et Les Cœurs brûlés, la série d'animation Les Mondes engloutis ou le téléfilm L'Été 36.

Pour son travail, Vladimir Cosma a été récompensé à plusieurs reprises : il a remporté deux César de la meilleure musique originale (pour Diva et Le Bal) et obtenu deux 7 d'or.

Biographie

Enfance et environnement familial

Vladimir Cosma est né le à Bucarest en Roumanie, dans une famille de musiciens. Il est le fils du pianiste et chef d'orchestre Teodor Cosma dit « Teddy », et de l'autrice et compositrice Carola Pimper qui fut aussi championne d'Europe de natation. Sa grand-mère paternelle Clémence est une pianiste concertiste formée par le compositeur italien Ferruccio Busoni, et son oncle Edgar Cosma est un compositeur et chef d'orchestre renommé qui était considéré comme le « meilleur » de toute sa famille.

Il a confié à son biographe Vincent Perrot que son père « tapotait » sur le ventre de sa mère enceinte, ce qui lui aurait donné le sens du rythme « dès le stade intra-utérin ». Il rapporte également que ses parents l'ont prénommé Vladimir par amour pour la culture française. Celle-ci était symbolisée en ce temps-là par Wladimir d'Ormesson dont ils pensaient qu'il était « ambassadeur de France à Bucarest », alors que tout indique qu'ils le confondaient avec son frère André qui occupait ce poste en Roumanie à partir de 1933.

Le jeune Vladimir reçoit son « premier choc musical » en assistant, avec son oncle Edgar, à un concert où la Philharmonie de Bucarest joue la célèbre suite symphonique Schéhérazade de Rimski-Korsakov. Vers l'âge de six ans, il étudie le violon faute de disposer d'un logement suffisamment spacieux pour y loger un piano. Dès ses huit ans, il donne ses premiers concerts accompagné par son père. Après un déménagement dans un appartement plus grand, ses parents font l'acquisition d'un piano. Il abandonne alors temporairement le violon pour ce nouvel instrument et commence à se passionner pour l'écriture musicale.

Formation en Roumanie

Il entreprend ses études musicales au Conservatoire national de musique de Bucarest où il perfectionne la technique du violon avec Garbis Avakian. Il y côtoie aussi des professeurs comme Aurel Stroë, Romeo Alexandrescu qui lui fait découvrir la musique impressionniste française, Leon Klepper qui lui enseigne la composition, sans oublier le compositeur Mihail Andricu qui lui permet d'écouter des disques de jazz introuvables en Roumanie à l'époque, dont des enregistrements du quartette de Gerry Mulligan avec Chet Baker qui l'ont beaucoup marqués. À l'issue de sa formation musicale initiale, il obtient deux premiers prix de violon et un de composition.

Dès l'adolescence, il écrit ses premiers arrangements pour l'ensemble de musique légère dirigé par son père, puis plus tard pour l'orchestre national de la radio roumaine. Au milieu des années 1950, il a la chance de travailler comme arrangeur pour des disques locaux enregistrés par des vedettes occidentales de passage comme Yves Montand ou Catherine Sauvage. Au cours de son service militaire, il compose même une Danse des masques à gaz interprétée par des camarades étudiants du conservatoire. Pendant ce temps-là, son père Teodor, qui avait vécu à Paris durant l'entre-deux-guerres et était désireux de trouver de nouvelles opportunités pour lui et sa famille, prépare en secret leur départ pour la France.

Arrivée en France et carrière de violoniste

En , il quitte la Roumanie avec ses parents pour s'installer à Paris. Son oncle Edgar, qui les avait précédés depuis peu, les accueille dans son appartement d'Épinay-sur-Seine avant qu'ils ne partent habiter dans un petit hôtel de Levallois-Perret. Leurs conditions matérielles sont difficiles et le jeune homme doit travailler pour faire vivre sa famille en se produisant en tant que violoniste soliste dans plusieurs orchestres symphoniques et ensembles de chambre dont celui de Paul Kuentz.

Très vite, il rencontre à Paris le célèbre Jean Wiener, qui fut jadis le professeur de son père Teodor, et qui le prend lui aussi « sous son aile ». Parallèlement, il poursuit ses études auprès de Nadia Boulanger au Conservatoire américain de Fontainebleau puis en cours privé. Il obtient aussi une bourse pour intégrer le Conservatoire national supérieur de musique de Paris, se lie avec le pianiste Martial Solal et prend des cours d'harmonie avec le musicologue et compositeur André Hodeir. En plus de la musique dite « classique », il se passionne pour le jazz, la chanson française et américaine, le folklore et toutes les formes de musique populaire.

Pendant plusieurs années, il effectue de nombreuses tournées à travers le monde comme violoniste au cours desquelles il est témoin de l'émergence de monuments du jazz comme John Coltrane, Miles Davis, Bill Evans et son trio, Stan Getz avec Gary Burton, et plus tard de l'éclosion de la bossa nova à Rio de Janeiro, puis du nuevo tango d'Astor Piazzolla à Buenos Aires.

Les débuts comme arrangeur

Toutefois, depuis son arrivée en France, il aspire à intégrer le cercle, à l'époque très fermé, des arrangeurs français dont faisait partie des artistes reconnus tels que François Rauber, Christian Chevallier, Bernard Gérard ou Claude Bolling.

En 1964, sur recommandation de Jacques Dubourg, le directeur artistique du label Polydor, il parvient à réaliser l'arrangement de quatre chansons d'un EP d'Odile Ezdra, une jeune chanteuse débutante. Mais, plus intéressé par le jazz, le jeune musicien rejette les propositions qui lui sont faites de s'inspirer des musiques pop dans ses arrangements et collabore dès l'année suivante avec le célèbre Claude Bolling en l'assistant entre autres sur certains disques des Parisiennes et sur le 33 tours Jazzgang Amadeus Mozart. La même année, il aborde Michel Legrand qui vient de donner un concert à la salle Gaveau et parvient à obtenir un rendez-vous à son domicile pour lui faire écouter sa musique. Cette rencontre décisive marque une étape importante dans son parcours car Legrand lui propose, quelques temps plus tard, d'écrire deux arrangements pour le grand orchestre que ce dernier dirige à l'Alhambra où il accompagne le violoniste Stéphane Grappelli. Après cette première collaboration réussie, Legrand le recrute comme arrangeur mais aussi pour l'aider à finaliser ses nombreuses musiques de films français ou étrangers comme Tendre Voyou, Les Demoiselles de Rochefort, L'Homme à la Buick et même le mythique L'Affaire Thomas Crown. Il n'était pas toujours crédité sur les enregistrements d'alors mais son nom figure tout de même sur certains 45 tours de bandes originales comme Appelez-moi Mathilde ou Oum le dauphin blanc. Parallèlement, il se consacre de plus en plus à la composition et écrit différentes œuvres dont Oblique pour violoncelle et orchestre à cordes, Trois mouvements d'été pour orchestre symphonique et l'opéra Fantômas d'après Robert Desnos.

Au cours de sa carrière d'arrangeur, Vladimir Cosma a travaillé pour des artistes aussi divers que Charles Trenet, Jeanne Moreau, Jacqueline François, Juliette Gréco, Mireille Mathieu et même le compositeur Philippe Sarde qui était à l'époque encore adolescent et dont il reprendra son fameux thème des Choses de la vie sur un 45 tours datant du début des années 1970.

Musiques de films

La complicité avec Yves Robert

En 1967, le cinéaste Yves Robert téléphone à Michel Legrand pour lui confier la musique de son prochain long métrage Alexandre le Bienheureux. Legrand lui explique alors qu'il doit partir à Los Angeles pour s'y « installer définitivement » et qu'il ne peut absolument pas répondre à sa demande. Cosma, qui avait déjà rencontré le réalisateur à l'époque où Legrand écrivait la musique de son film Monnaie de singe, propose alors à dernier d'écrire la musique à sa place. Legrand rappelle ensuite Yves Robert et lui donne les coordonnées de son arrangeur. C'est le début d'une longue collaboration et d'une amitié indéfectible jusqu'au décès du cinéaste.

Dès Alexandre le Bienheureux, Cosma essaye de se démarquer des épanchements symphoniques chers à son mentor Michel Legrand pour développer un style basé sur des « instruments solistes symbolisant les personnages ou la couleur générale des films » et dont il se resservira de façon récurrente par la suite. Pour le thème du chien du personnage principal incarné par Philippe Noiret, le compositeur choisi un ocarina basse soliste, tandis que le thème de son maître est joué par une cithare. En 1969, il signe la musique de Clérambard, où il utilise des instruments anciens comme la flûte à bec et le cromorne pour illustrer le monde suranné d'Hector de Clérambard, un châtelain de la Belle époque joué à nouveau par Philippe Noiret. Cette bande originale connaîtra une longue postérité puisque l'un de ses morceaux sera repris entre autres dans une publicité pour l'annonceur Nestlé-Ricoré.

Mais c'est en 1972, avec Le Grand Blond avec une chaussure noire, que leur collaboration décolle véritablement. Pour cette comédie policière, le scénario de Francis Veber prévoyait de pasticher le thème de James Bond, un cliché musical que le compositeur désirait surtout éviter. Ce dernier propose alors au réalisateur un thème radicalement différent à base de flûte de pan et de cymbalum, en lui expliquant que le faux-espion joué par Pierre Richard dans le film n'est pas forcement anglo-saxon mais pouvait éventuellement venir d'Europe centrale. La bande originale du film obtient un succès inespéré qui va donner un coup d'accélérateur à la carrière du jeune musicien.

À partir des films suivants, et en accord avec les goûts musicaux du cinéaste, il fait de plus en plus appel à des musiciens de jazz comme l'harmoniciste Toots Thielemans sur le mélancolique Salut l'artiste, un quintette de saxophones pour Nous irons tous au paradis, le guitariste Philip Catherine pour Courage fuyons et même le légendaire trompettiste Chet Baker pour Le Jumeau.

Sur le morceau Hello Marylin d'Un éléphant ça trompe énormément, il va même jusqu'à ajouter à la musique des bruitages océaniques avec des cris de mouettes afin de renforcer son atmosphère onirique. Mais quand le sujet l'exige, il n'hésite pas à recourir à un orchestre symphonique plus conventionnel, notamment sur le diptyque La Gloire de mon père / Le Château de ma mère (d'après l'œuvre de Marcel Pagnol) où il rend hommage à la musique classique française en s'inspirant de compositeurs tels que Maurice Ravel, Erik Satie ou Francis Poulenc.

Succès en série pour des comédies populaires

Alors que le compositeur confie volontiers qu'il est d'une « nature pessimiste » voire même « assez triste », il est de plus en plus demandé pour écrire les musiques du cinéma comique français et devient, à partir des années 1970, le « roi de la comédie » (selon une formule du journaliste Thierry Jousse). Il multiplie alors les collaborations, d'abord avec le réalisateur Pierre Richard dont il caractérise le personnage à l'aide d'un saxophone sopranino sur Le Distrait et Les Malheurs d'Alfred ; avant d'utiliser une flûte et contrebasse chantantes dans Je suis timide mais je me soigne afin d'accentuer le contraste entre les deux personnages principaux.

En 1973, il est choisi par Gérard Oury pour composer la fameuse bande originale des Aventures de Rabbi Jacob bien connue pour sa danse hassidique, ses rythmiques pop et ses envolées symphoniques pleines de lyrisme. Après cette réussite, il crée aussi les musiques du Coup du parapluie, L'As des as et La Soif de l'or. Il travaille également à de nombreuses reprises pour Claude Zidi sur des films comme La moutarde me monte au nez, La Course à l'échalote, L'Animal, La Zizanie, Inspecteur la Bavure, Les Sous-doués en vacances ou Banzaï. Pour la célèbre musique de L'Aile ou la Cuisse, il concocte un Concerto Gastronomique qui entremêle le style baroque de Jean-Baptiste Lully à des rythmes plus actuels agrémentés de chœurs féminins.

Il aura une relation un peu plus compliquée avec Francis Veber. Ce scénariste reconnu signe tout d'abord un premier long métrage avec Le Jouet, une comédie grinçante dotée d'un thème joué aux synthétiseurs pour souligner le côté « robotique » du personnage principal incarné par Pierre Richard. Puis Veber réalise quelques années plus tard trois comédies bâties autour du duo Pierre Richard et Gérard Depardieu : La Chèvre, Les Compères et Les Fugitifs. Le premier film bénéficie des couleurs latino-américaines propres aux instruments de la musique du Pérou comme la quena ou la harpe péruvienne; pour le second, le compositeur travaille avec le siffleur Denis Braun alias « Djik », et pour le troisième, il opte pour une coloration country blues évoquant la bande originale de Paris, Texas enregistrée par Ry Cooder. Sur Le Dîner de cons, Veber refuse tout d'abord la maquette que Cosma lui soumet, avant d'être forcé par son entourage à l'accepter. Après Le Placard, où le musicien a beaucoup du mal à supporter l'indécision du cinéaste, il décide de mettre un terme à leur collaboration.

À contrario, Vladimir Cosma considère que sa contribution au cinéma de Claude Pinoteau est un « chapitre primordial » de sa vie de compositeur. Il est d'abord appelé en urgence pour écrire la musique du film La Boum dans lequel figure le célèbre slow Reality (chanté par Richard Sanderson) qui obtiendra un énorme succès dans le monde entier. Puis, fort de cette réussite, il écrira également les musiques de ses films suivants dont La Boum 2 et L'Étudiante.

Il a aussi participé à de nombreux autres films populaires tels que Le père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré, sans oublier certains films d'Édouard Molinaro comme Le Téléphone rose, Dracula père et fils et Cause toujours... tu m'intéresses !.

Films dramatiques et premiers César

Le compositeur reconnaît lui-même qu'on l'a trop tôt « étiqueté » comme compositeur de comédies, et il est le premier surpris lorsque Yves Boisset l'appelle pour écrire la musique de Dupont Lajoie en 1975. Pour ce drame fustigeant le racisme ordinaire, il compose un thème de tango argentin dont l'ambiguïté sert le propos du film sans dévoiler sa fin. Il travaille de nouveau avec le cinéaste sur le thriller d'anticipation Le Prix du danger qui s'attaque à la violence de certains jeux télévisés et pour lequel il écrit une partition symphonique « à l'américaine ». C'est grâce à cette collaboration qu'il entre en contact avec André Cayatte que l'on peut considérer comme le « père spirituel » de Boisset. Pour À chacun son enfer, il lui enregistre une courte piste dramatique et angoissante qu'il qualifie de simplement « illustrative » et que l'on retrouve à l'identique dans le générique de début et de fin. Après ce premier galop d'essai, Cayatte le recrute à nouveau pour son film suivant : La Raison d'État.

En 1979, il signe la musique de La Dérobade de Daniel Duval, un drame sur la prostitution pour lequel il compose un thème romantique basé sur un mode roumain confié à un lyricon. L'année suivante, il écrit une musique pour une corne de brume soliste sur La Femme enfant, le premier film de l'autrice Raphaële Billetdoux, avant de travailler sur la bande originale du premier long-métrage Diva de Jean-Jacques Beineix, un autre débutant. Pour ce film aux décors esthétisants signés par Hilton McConnico et dans lequel la soprano Wilhelmenia Fernandez chante l'air de l'opéra La Wally d'Alfredo Catalani, il écrit le célèbre morceau Promenade sentimentale pour piano solo doté d'un léger effet d'écho, ainsi que plusieurs pistes plus expérimentales utilisant notamment des percussions africaines, voix tibétaines et cithare vietnamienne. Très remarqué, Diva obtient plusieurs César dont celui de la meilleure musique originale en 1982.

En 1984, il gagne son second César avec la bande originale du film musical Le Bal d'Ettore Scola pour lequel on lui demande de refaire entièrement la partition écrite à l'origine par Armando Trovajoli, le complice habituel du cinéaste. La même année, il signe l'ambitieuse partition de La Septième Cible, réalisé par son complice Claude Pinoteau et où figure le fameux Concerto de Berlin pour violon et orchestre interprété par Ivry Gitlis. Et quelques années plus tard, il écrit l'inquiétante musique du thriller Mort un dimanche de pluie de Joël Santoni, puis celle du film La Vouivre de Georges Wilson où il s'inspire d'un choral de Jean-Sébastien Bach tout en recourant à nouveau aux cornes de brume afin de dépeindre les étendues marécageuses où vit la légendaire vouivre.

Autres collaborations

Parallèlement à ses travaux pour des films de grande diffusion, il n'hésite pas à prêter son talent à de jeunes réalisateurs ou bien à des cinéastes iconoclastes et atypiques comme Pascal Thomas ou Jean-Pierre Mocky.

Charmé par la « fraîcheur » et l'« authenticité » du premier long métrage Les Zozos du jeune Pascal Thomas, il accepte d'en écrire la bande originale composée essentiellement de musiques diégétiques (c'est à dire dont la source est présente physiquement à l'écran) comme celle d'un bal campagnard. Il enchaîne avec Pleure pas la bouche pleine, Le Chaud Lapin, La Surprise du chef, Un oursin dans la poche et Confidences pour confidences. Sur Celles qu'on n'a pas eues, une comédie douce-amère composée de sketches racontant les souvenirs amoureux de plusieurs personnages masculins, il écrit un thème principal à la saveur « fellinienne » ainsi que plusieurs autres morceaux dont une musique dodécaphonique jouée par une pianiste dans le film. Pour La Pagaille, leur dernier film en commun à ce jour, le réalisateur lui commande une partition de style « middle jazz ».

Au début des années 1990, il entame une longue collaboration avec Jean-Pierre Mocky qu'il a d'abord découvert en visionnant Y a-t-il un Français dans la salle ? et dont il a grandement apprécié l'originalité et l'univers « décalé ». C'est Mocky qui le contacte le premier pour lui demander de composer la partition d'Il gèle en enfer où il partage l'affiche avec Lauren Grandt, sa compagne de l'époque. Les deux hommes trouvent très vite un terrain d'entente car ils apprécient tout deux le même type de musique de film basée sur la couleur instrumentale. Parmi leurs très nombreux travaux en commun se détache la bande originale du film Le Furet, reposant sur des pizzicati d'instruments à cordes.

Musiques pour la télévision

Contrairement à bon nombre de ses collègues peu attirés par le petit écran, Vladimir Cosma s'est également illustré dans d'importantes productions télévisuelles françaises et américaines. Comme il l'a expliqué lui-même à son biographe Vincent Perrot :

« Une des raisons majeures qui m'a incité à travailler pour la télévision était que le cinéma me cataloguait comme un compositeur spécialisé dans la "comédie à la française". Le petit écran m'a donné l'occasion d'écrire pour des sujets très différents de ceux qu'on me proposait habituellement ».

— Vladimir Cosma , Comme au cinéma, entretiens avec Vincent Perrot.

Dès la fin des années 1960, le producteur Henry Deutschmeister lui confie la musique d'une mini-série d'après Les Aventures de Tom Sawyer. Après cette première expérience, il aura la chance de travailler sur de nombreux feuilletons adaptés de romans célèbres comme Michel Strogoff, Les Aventures de David Balfour ou Les Mystères de Paris. Il signe également la musique de séries à succès comme Médecins de nuit où il collabore pour la première fois avec le jeune violoniste Didier Lockwood, puis L'Amour en héritage (Mistral's Daughter) avec sa célèbre chanson titre interprétée par Nana Mouskouri, Châteauvallon dont le générique Puissance et Gloire est chanté par Herbert Léonard, sans oublier Les Cœurs brûlés avec sa chanson popularisée par Nicole Croisille.

On lui doit aussi la musique de la série d'animation Les Mondes engloutis, et de l'adaptation télévisée de La Femme du boulanger puis de La trilogie marseillaise avec Roger Hanin.

Musique savante, tournées et consécration

Après avoir composé plus de trois cents partitions pour le grand et petit écran depuis la fin des années 1960, Vladimir Cosma décide de revenir à l'écriture de « musique pure » en reprenant parfois des thèmes extraits de ses nombreuses musiques de films.

Le , il dirige, en création mondiale, son divertissement Eh bien ! dansez maintenant pour narrateur et orchestre symphonique d'après les Fables de Jean de La Fontaine, lors d'un concert donné au Victoria Hall à Genève, avec l'Orchestre de la Suisse romande et Lambert Wilson comme récitant. C'est à la tête de l'Orchestre national de France qu'il reprend cette œuvre en , en création parisienne au théâtre des Champs-Élysées, avec la participation d'Éric Génovèse, sociétaire de la Comédie-Française.

Alors qu'il avait déjà mis en musique l'univers de Marcel Pagnol entre autres pour Yves Robert, Vladimir Cosma écrit l'opéra Marius et Fanny, d'après les deux premiers volets de la Trilogie marseillaise et en reprenant des thèmes déjà composés pour la version télévisée de cette même trilogie. La création a lieu en à l'opéra de Marseille, avec Roberto Alagna et Angela Gheorghiu dans les rôles-titres ainsi que Jean-Philippe Lafont dans le rôle de César. Ces représentations ont fait l'objet d'une captation diffusée à la télévision sur les chaînes Arte et France 3.

En 2008, il compose la comédie musicale Les Aventures de Rabbi Jacob, créée au Palais des congrès de Paris, avec Éric Métayer et Marianne James.

Le , Vladimir Cosma dirige en création mondiale dans l'église de la Madeleine de Béziers la cantate 1209 pour soprano, récitant, chœur d'enfants et orchestre qu'il a écrite à l'occasion du huitième centenaire du sac de Béziers, sur un livret de Marc Henric. Elle est interprétée par les Petits Chanteurs de la Trinité, la maîtrise de la cathédrale de Béziers (Pueri Cantores), l'orchestre Bætera, la soprano Ulrike Van Cotthem et le comédien Dominique Lautré. Cette œuvre fait référence au massacre de milliers d'habitants à Béziers en 1209, lors de la croisade des albigeois. Un extrait de cette cantate sera également chanté lors de concerts ultérieurs.

Parallèlement, il se consacre à la direction d'orchestre et à la réécriture de ses musiques de films dans le but de leur exécution en dehors des salles de cinéma et plus particulièrement pour des concerts symphoniques. En fin d'année 2002, il donne trois concerts avec l'Orchestre national de Lyon, puis en 2003, un concert à Genève avec l'Orchestre de la Suisse romande. Il enchaîne avec trois concerts en 2005 puis deux en 2014 au Grand Rex à Paris, en donnant entre temps un concert exceptionnel en 2010 avec l'Orchestre national de l'Île-de-France au théâtre du Châtelet à Paris.

Depuis la fin des années 1990, il se produit également dans de nombreux pays en dirigeant de grands orchestres symphoniques et des solistes réputés tels que Vadim Repin, Wilhelmenia Fernandez, Patrice Fontanarosa, Jean-Luc Ponty, Didier Lockwood, Stanciu Simion « Syrinx » ou Philip Catherine. Un livre d'entretiens avec Vincent Perrot au titre de Vladimir Cosma comme au cinéma est publié en 2009 aux éditions Hors collection, ainsi qu'une première anthologie phonographique de ses musiques de films regroupant 91 bandes originales intégrales en deux volumes parus respectivement en 2009 et 2010. Devenus épuisés, ces deux volumes seront par la suite réunis en un seul intitulé Les Indispensables. Entre temps, d'autres coffrets suivront pour compléter cette première anthologie : Inédits & Raretés en 2016 et Les Introuvables en 2022.

Deux soirées lui sont consacrées par France 3 en 2010, qui diffuse son concert au théâtre du Châtelet avec un film documentaire nommé Vladimir Cosma intime. Les 23 et , il donne deux concerts au Grand Rex, qui reprennent quelques-unes de ses musiques de films les plus connues, avec la participation de la chanteuse Nolwenn Leroy.

Peu après la mort de son père Teodor Cosma, il revient en Roumanie en , près de cinquante ans après l'avoir quittée, à l'occasion de concerts à l'Athénée roumain où il dirige l'Orchestre philharmonique George-Enescu. Il reçoit le titre honorifique de docteur honoris causa de l'université nationale de musique de Bucarest, et en 2016 le roi Michel Ier lui décerne la « Décoration Royale de Nihil Sine Deo ».

La décennie suivante, le compositeur se produit au Grand Rex à trois reprises du 15 au . En 2022, il publie ses mémoires : Du rêve à Reality où il relate son parcours sur plus de 500 pages. En , il programme une nouvelle fois une série de trois concerts au Grand Rex, sa salle parisienne fétiche depuis quelques années. En 2024, il se voit remettre les insignes d'officier de la Légion d'honneur, après avoir été nommé commandeur des Arts et des Lettres presque quarante ans auparavant.

Style musical

Au cours de sa carrière et grâce à son expérience de musicien de cinéma, il a pu aborder et approfondir différentes tendances musicales :

  • Le jazz : avec des œuvres écrites pour des grands solistes comme Chet Baker, Toots Thielemans, Don Byas, Stéphane Grappelli, Jean-Luc Ponty, Philip Catherine, Tony Coe ou Pepper Adams,
  • La chanson : il a écrit des mélodies célèbres pour Nana Mouskouri, Marie Laforêt, Richard Sanderson, Diane Dufresne, Herbert Léonard, Mireille Mathieu, Nicole Croisille, Lara Fabian, Guy Marchand et bien d'autres,
  • Des œuvres d'inspiration folklorique : il a collaboré avec des musiciens tels que Gheorghe Zamfir et Stanciu Simion « Syrinx » à la flûte de pan, Liam O'Flynn aux uilleann pipes ou encore Romane à la guitare,
  • Ainsi que des formes classiques : Concerto de Berlin pour violon et orchestre, Concerto pour euphonium et orchestre, Concerto ibérique pour trompette et orchestre, Courts-métrages pour quintette de cuivresetc.

Filmographie

Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données cinématographiques IMDb et Allociné, présentes dans la section « Liens externes ».

Comme compositeur

Cinéma

Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020
  • 2022 : Les affaires sont les affaires de Christian Chauvaud
  • 2023 : Le Cours de la vie de Frédéric Sojcher

Courts métrages

Téléfilms

Séries télévisées

Années 1960
  • 1968 : Les Aventures de Tom Sawyer (de) de Wolfgang Liebeneiner
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
  • 2010 : Myster Mocky présente de Jean-Pierre Mocky :
    1. L'Aide
    2. La Cadillac
    3. Martha in Memoriam
    4. Meurtre entre amies
    5. Ultime bobine
    6. La Voix de la conscience

Séries animées

  • 1983 : Biniky le dragon rose – chanson du générique
  • 1985 : Les Mondes engloutis de Michel Gauthier
  • 1987 : Rahan, fils des âges farouches d'Alain Sion

Autres travaux

  • 1973 : indicatif de l'émission Les routiers sont sympas de Max Meynier sur RTL
  • 1975 : indicatif d'antenne et du journal télévisé de TF1, habillage de Catherine Chaillet
  • 1977 : indicatif du Cinéma du dimanche soir sur TF1
  • 1984 : composition de la chanson Autant d'amoureux que d'étoiles représentant la France au 29e Concours Eurovision de la chanson, interprétée par Annick Thoumazeau sur un texte de Charles Level
  • 2000-2003 : musique originale, ballets et chansons de l'Élection de Miss France sur TF1 (avec la participation de Richard Sanderson qui chante Reality en 2000)

Comme arrangeur

  • 1965 : Moi et les hommes de quarante ans de Jack Pinoteau – arrangements et direction d'orchestre (musique de Claude Bolling)
  • 1966 : Monnaie de singe d'Yves Robert – arrangements et direction d'orchestre (musique de Michel Legrand)
  • 1966 : Tendre Voyou de Jean Becker – arrangements et direction d'orchestre (musique de Michel Legrand)
  • 1967 : Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy – arrangements et direction d'orchestre (musique de Michel Legrand), non crédité
  • 1967 : Du mou dans la gâchette de Louis Grospierre – arrangements (musique de Claude Bolling)
  • 1967 : Le Plus Vieux Métier du monde, film à sketches de Claude Autant-Lara, Philippe de Broca et al. - arrangements (musique de Michel Legrand et Vladimir Cosma)
  • 1967 : Sayarim (he) de Micha Shagrir (en) – arrangements et direction d'orchestre (musique d'Alexandre Argov)
  • 1968 : L'Homme à la Buick de Gilles Grangier – arrangements (musique de Michel Legrand et Francis Lemarque)
  • 1968 : Pour un amour lointain d'Edmond Séchan – arrangements et direction d'orchestre (musique de Luiz Bonfá)
  • 1969 : Appelez-moi Mathilde de Pierre Mondy – arrangements et direction d'orchestre (musique de Michel Legrand)
  • 1971 : Oum le dauphin blanc de René Borg – arrangements et direction d'orchestre (musique de Michel Legrand)
  • 1974 : Un nuage entre les dents de Marco Pico – arrangements et direction d'orchestre (musique d'Olivier Lartigue)

Comme acteur

  • 1977 : Nous irons tous au paradis d'Yves Robert : le violoniste de la soirée dansante chez la mère de Simon (caméo non crédité)
  • 1980 : La Boum de Claude Pinoteau : compositeur dans le studio d'enregistrement (caméo non crédité)
  • 1981 : Diva de Jean-Jacques Beineix : le chef d'orchestre (caméo non crédité)
  • 1982 : Les Sous-doués en vacances de Claude Zidi : un membre du studio d'enregistrement (caméo non crédité)
  • 1982 : La Boum 2 de Claude Pinoteau : compositeur dans le studio d'enregistrement (caméo non crédité)
  • 1988 : L'Étudiante de Claude Pinoteau : le chef d'orchestre (caméo non crédité)
  • 2016 : Je veux être actrice de Frédéric Sojcher : lui-même

Œuvres de concert

Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section figurent dans le catalogue des Éditions Larghetto Music et à la fin de l'ouvrage "Mes mémoires : du Rêve à Reality" de Vladimir Cosma.

Musique orchestrale

Suites symphoniques

Depuis le milieu des années 1990, Vladimir Cosma a entrepris une « réécriture » des musiques de film qui l'ont rendu célèbre afin qu'elles connaissent une seconde vie en tant que suites symphoniques destinées à être écoutées indépendamment des images qui les ont vu naître.

Autres œuvres symphoniques

  • Triptyque, pour orchestre à cordes
  • Eh bien ! dansez maintenant, divertissement d'après les Fables de La Fontaine pour récitant et orchestre

Musique concertante

Concertos

  • Concerto pour euphonium et orchestre (commande du festival et concours international de tuba de Guebwiller, 1997)
  • Concerto ibérique, pour trompette et orchestre (création lors du concours international de cuivres de la ville de Narbonne, 1998)
  • Concerto de Berlin, pour violon et orchestre :
    • version courte d'après la musique du film La Septième Cible (1984)
    • version longue (2001)
  • Concerto Méditerranéo, pour mandoline et orchestre à cordes (2015)
  • Concerto pour trombone et orchestre (2019)

Autres œuvres concertantes

Musique vocale

Mélodies

Musique chorale

Opéras

  • 1970 : Fantômas, opéra de chambre d'après l'œuvre de Robert Desnos, mise en scène d'Ève Griliquez, créé à la Maison de la culture d'Amiens
  • 2007 : Marius et Fanny, opéra en deux actes d'après l'œuvre de Marcel Pagnol
  • 2018 : Marius et Fanny, opéra en deux actes - nouvelle version pour chanteurs, chœurs, solistes et ensemble de jazz

Musique de scène

  • 1972 : Volpone d'après Ben Jonson, musique de scène et de ballet, mise en scène de Gérard Vergez, créé par la Comédie-Française au théâtre de l'Odéon
  • 1986 : Alcazar de Paris, musique et chansons de la revue de Frantz Salieri pour le cabaret l'Alcazar
  • 2008 : Les Aventures de Rabbi Jacob, comédie musicale mise en scène par Patrick Timsit, créée au Palais des congrès de Paris

Musique de chambre

  • Courts-métrages, pour quintette de cuivres (commande du Festival et Concours international de Narbonne)
  • Suite populaire, pour mandoline et accordéon
  • Seize duos, pour mandoline et guitare, d'après ses musiques de film
  • Suite provençale, pour orchestre à plectre
  • 24 caprices, pour mandoline solo

Ensemble de jazz

  • Nous irons tous au Paradis (Les Sax Brothers) : pour quintette de saxophones, piano, contrebasse et batterie

Arrangements

Pour orchestre symphonique

  • Air de la Wally (adapté pour le film Diva), arrangement pour soprano et orchestre d'après l'opéra La Wally de Alfredo Catalani

Pour orchestre d'harmonie

Pour orchestre de chambre

  • Le Jouet, pour basson, accordéon et contrebasse

Réductions

Chansons (sélection)

Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section figurent dans l'ouvrage "Les Arrangeurs de la chanson française" de Serge Elhaïk.
  • Le Ciel, La Terre et l'Eau, du film Alexandre le Bienheureux, interprétée par Isabelle Aubret (1968)
  • Ballade de Clérambard, du film Clérambard, interprétée par Marie Laforêt (1969)
  • Je n'ai pas dit mon dernier mot d'amour, du film La Dérobade, interprétée par Nicole Croisille (1979)
  • David's Song (Who'll Come With Me), de la série Les Aventures de David Balfour, interprétée par The Kelly Family (1979)
  • Reality, du film La Boum, interprétée par Richard Sanderson (1980)
  • Go on for Ever, du film La Boum, interprétée par Richard Sanderson et Chantal Curtis (1980)
  • Get It Together, du film Inspecteur la Bavure, interprétée par Chantal Curtis (1980)
  • L’Année prochaine si tout va bien, interprétée par Sofie Kremen (1981)
  • Destinée, des films Les Sous-doués en vacances et Le Père Noël est une ordure, interprétée par Guy Marchand (1982)
  • Your Eyes, du film La Boum 2, interprétée par Cook da Books (1982)
  • Maybe You're Wrong, du film La Boum 2, interprétée par Freddie Meyer (1982)
  • Pour l'amour, de la série La Chambre des dames, interprétée par Annick Thoumazeau (1983)
  • L'Amour en héritage (Only Love), interprétée par Nana Mouskouri (1984)
  • Puissance et Gloire, de la série Châteauvallon, interprétée par Herbert Léonard (1985)
  • Les Mondes engloutis, interprétée par les Mini-stars (1985)
  • Un souvenir heureux, de la série Le Tiroir secret, interprétée par Diane Dufresne (1986)
  • You Call It Love, du film L'Étudiante, interprétée par Karoline Krüger (1988)
  • My Life, de la série Till We Meet Again, interprétée par Mireille Mathieu (1989)
  • Laisse-moi rêver, du film La Neige et le Feu, interprétée par Lara Fabian (1991)
  • Les Cœurs brûlés, interprétée par Nicole Croisille (1992)

Distinctions

Récompenses et certifications

Vladimir Cosma a reçu deux fois le César de la meilleure musique originale (sur un total de six nominations) pour Diva et Le Bal, ainsi que deux 7 d'or.

Il a également obtenu de nombreux disques d'or et de platine à travers le monde (France, Belgique, Allemagne, Suisse, Italie, Hollande, Angleterre, Scandinavie, Japon, etc.).

  • 1982 : César de la meilleure musique originale pour Diva
  • 1982 : Disques d'or et de platine pour les bandes originales de Diva et La Boum
  • 1982 : Prix de la musique du film au festival de Moscou pour Diva
  • 1982 : Disques d'or et de platine pour la bande originale de La Boum 2
  • 1983 : Grand Prix du disque (Sacem) pour l'ensemble de son œuvre à Cannes
  • 1984 : César de la meilleure musique de film pour Le Bal
  • 1985 : Disques d'or et de platine pour les bandes originales de L'Amour en Héritage, Les Mondes engloutis et Châteauvallon
  • 1986 : 7 d'or de la meilleure musique pour la télévision pour le téléfilm L'Été 36 en deux parties
  • 1988 : Disque d'or pour le 45 tours de la bande originale de L'Étudiante
  • 1990 : Grand prix Sacem de l'« Œuvre musicale audiovisuelle »
  • 1991 : 7 d'or de la meilleure musique pour la télévision
  • 2001 : Philip Award au festival de Varsovie (« Greatest Creation accomplishment in European film music »)
  • 2003 : Grand Prix Sacem de la musique de film
  • 2005 : Lumière d'honneur – Festival de La Ciotat - Berceau du cinéma
  • 2008 : Trophée « Phenix Award » saluant l'ensemble de sa carrière (Festival du film à Spa en Belgique)
  • 2010 : Prix Henri-Langlois 2010 (Festival du cinéma de Vincennes)
  • 2023 : Rimbaud d'honneur de la 5ème édition du Festival Les Rimbaud du Cinéma

Décorations

  • 1986 : Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
  • 2004 : Grand officier de l'ordre du Mérite culturel (ro)
  • 2004 : Chevalier de la Légion d'honneur
  • 2016 : Décoration Royale de Nihil Sine Deo (ro)
  • 2023 : Officier de la Légion d'honneur

Autres honneurs

  • 1995 : Médaille d'honneur de la ville de Beauvais
  • 2000 : Médaille d'honneur du Conseil général de l'Yonne
  • 2006 : Médaille d'honneur de la ville et parrain de l'école municipale de musique de Vandœuvre-lès-Nancy
  • 2007 : Hommage et médaille d'honneur de la ville de Cabourg
  • 2009 : Hommage et médaille d’honneur de la ville de Béziers
  • 2011 : Docteur honoris causa de l'université nationale de musique de Bucarest
  • 2011 : Membre du jury du 4e Festival international du film de Dieppe
  • 2012 : Médaille d'honneur de la ville de La Motte-Servolex[réf. nécessaire]
  • 2018 : Membre honoraire de la Confrérie royale des quarteniers de la flamiche de Dinant

Lieux

  • Maison de la musique Vladimir-Cosma à La Motte-Servolex (Savoie), inaugurée en 2012
  • École municipale de musique Vladimir-Cosma à Chevannes (Yonne), inaugurée en 2016

Publications

Recueils de partitions (sélection)

Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données de la BnF, présente dans la section « Liens externes ».
  • Les musiques de film de Vladimir Cosma, Éditions Transatlantiques, vol. 1 à 4 (1983-1994)
  • Les musiques de film de Vladimir Cosma : La Gloire de mon père – Le Château de ma mère, Sedim, recueil pour piano (1990)
  • Vladimir Cosma : Les plus belles chansons : Cinéma et Télévision, Larghetto Music, vol. 1 et 2 (1996)
  • Vladimir Cosma : Ses plus belles musiques de film, Éditions Robert Martin, pour instruments solistes (flûte, hautbois, clarinette, saxophone alto, basson, cor, trompette, trombone, euphonium, violon, alto, violoncelle) et piano (2012-2013)
  • Rabbi Jacob, Éditions Robert Martin, fantaisie concertante pour piano (2017)
  • Suite Montparnasse, Éditions Robert Martin, pour piano (2019)

Autobiographie

  • Mes mémoires : du Rêve à Reality, Plon, (lire en ligne)

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Monographies

  • Vincent Perrot, Vladimir Cosma, la partition du cinéma français, Montfort-l'Amaury, Arthéléna Éditions, , 160 p. (ISBN 978-2916832050).
  • Vincent Perrot, Vladimir Cosma comme au cinéma : Entretiens avec Vincent Perrot, Paris, Hors Collection, , 207 p. (ISBN 978-2258081185). .

Notices biographiques

  • Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 1 : A-G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900) (ISBN 2-221-06510-7), « Vladimir Cosma », p. 848.
  • (ro) Viorel Cosma, Muzicieni din România : Lexicon bio-bibliographic, vol. 2 : Coc-E, Bucarest, Editura Muzicală, , 317 p. (OCLC 248154505).
  • Jean-François Houben, 1 000 compositeurs de cinéma, Paris, Le Cerf/Corlet, coll. « Septième Art », (ISBN 978-2204069892), « Cosma, Vladimir », p. 161-163.
  • Stéphane Lerouge, « Cosma Vladimir », dans Yannick Dehée (dir.), Christian-Marc Bosséno (dir.), Dictionnaire du cinéma populaire français, Nouveau Monde Éditions, , 2e éd. (ISBN 978-2847364606), p. 253.
  • (ro) Ion Manea (dir.), Enciclopedie: Români în ştiinţa şi cultura occidentală, vol. 13, Davis, ARA Publications, coll. « Académie américano-roumaine des arts et sciences », , 400 p. (ISBN 978-0912131153, OCLC 926289217), « Vladimir Cosma »2e édition parue en 1996.
  • (en) Stanley Sadie (dir.) et John Tyrrell (dir.), The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Londres, Macmillan Publishers, , 2e éd. (ISBN 978-0333608005), « Vladimir Cosma ».
  • Who's Who in France : Dictionnaire biographique, Paris, éditions Lafitte-Hébrard, , 41e éd. (ISBN 978-2-85784-050-3), « Vladimir Cosma ».

Études et travaux universitaires

  • Liliana-Isabela Apostu, « La musique traditionnelle roumaine dans les compositions de Vladimir Cosma », Hermès, no 86,‎ , p. 207-211 (ISSN 0767-9513, lire en ligne [PDF]).
  • Julie Mansion-Vaquié « Du cinéma aux salles de concerts. Réflexions sur le(s) concert(s) de musique(s) de film. L'exemple de Vladimir Cosma » () (lire en ligne) [PDF].
  • Sylvain Pfeffer, « Vladimir Cosma chez Yves Robert : Naissance et évolution d’un style musical », dans Cécile Carayol (dir.), Jérôme Rossi (dir.), Compositeurs et réalisateurs en duo, Presses universitaires de Vincennes, coll. « Esthetiques Hors-Cadre », (ISBN 978-2379242144, présentation en ligne), p. 51-68. .
  • Lionel Pons, « Le style de Vladimir Cosma, des studios à la scène », dans André Segond (dir.), Marius et Fanny de Vladimir Cosma, Actes Sud, , 177 p. (ISBN 978-2742769230).

Autres ouvrages

  • Benoît Basirico (préf. Thierry Jousse), La musique de film : compositeurs et réalisateurs au travail, Paris, Hémisphères, coll. « Ciné Cinéma » (no 4), , 256 p. (ISBN 978-2377010202, présentation en ligne).
  • N. T. Binh (dir.) et Frédéric Sojcher (dir.), « Vladimir Cosma : Cinéma et musique : un art total », dans N. T. Binh (dir.), José Moure (dir.), Frédéric Sojcher (dir.), Cinéma et musique, accords parfaits : Dialogues avec des compositeurs et des cinéastes, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, coll. « Caméras Subjectives », (ISBN 9782874491900, lire en ligne), p. 41-66.
  • Romain Dasnoy et Vivien Lejeune, Le guide des compositeurs de musique de film, Paris, Ynnis Éditions, (ISBN 979-1093376677), « Vladimir Cosma », p. 19-21.
  • Gérard Dastugue, Arnaud Damian et Nicolas Kannengiesser, « Entretien avec Vladimir Cosma », dans Jérôme Rossi (dir.), La Musique de film en France : Courants, spécificités, évolutions, Symétrie, (ISBN 978-2914373982), p. 405-408.
  • Serge Elhaïk, Les Arrangeurs de la chanson française : 200 rencontres, Paris, Textuel, (ISBN 978-2845976559), « Vladimir Cosma : la musique à fleur de peau », p. 548-573. .
  • Frédéric Gimello-Mesplomb, « Interview de Vladimir Cosma », dans Frédéric Gimello-Mesplomb (dir.), Analyser la musique de film : Méthodes, pratiques, pédagogie, Books on Demand, , 188 p. (ISBN 978-2810620630, lire en ligne).
  • (en) Steve Harris (dir.), Film and Television Composers : An International Discography, 1920-1989, McFarland & Company, (ISBN 978-0899505534), « Vladimir Cosma », p. 34-36.
  • Thierry Jousse, B.O. ! Une histoire illustrée de la musique au cinéma, Vanves, EPA, (ISBN 978-2376710776), « Vladimir Cosma, roi de la comédie », p. 84-87.
  • Alain Lacombe et Claude Rocle, La musique du film, Paris, Van de Velde, (ISBN 978-2862990057), « Vladimir Cosma », p. 194-195.
  • Alain Lacombe et François Porcile, Les musiques du cinéma français, Paris, Bordas, , 327 p. (ISBN 978-2040197926).
  • Vincent Perrot (préf. Boris Bergman), B.O.F. : Musiques et compositeurs du cinéma français, Paris, Dreamland, (ISBN 978-2910027933), « Cosma : le sens de la mélodie populaire », p. 41-44.

Articles

  • Karol Beffa, « J'ai une autre activité : je suis aussi compositeur : Vladimir Cosma et la musique », L'Archicube, no 29,‎ , p. 176-182.
  • Philippe Carcassonne et Bertrand Borie, « Table ronde sur la musique de film : Vladimir Cosma, Pierre Jansen, Philippe Arthuys, François Porcile », Cinématographe, no 62,‎ , p. 2-8.
  • Stéphane Lerouge, « Vladimir Cosma : Du "Grand Blond" à "Diva", l'autre Cosma », Notes, la revue de la Sacem/SDRM, no 145,‎ .
  • Natacha Henry, « Rencontre avec le musicien des comédies à la française », Synopsis, no 14,‎ , p. 98-99 (ISSN 1291-2328).
  • Fred Pallem et Frédéric Goaty, « Vladimir Cosma : "John Coltrane était comme Dieu sur terre" », Jazz Magazine, no 756,‎ , p. 20-25 (ISSN 0021-566X).
  • Frédéric Sojcher et Dimitri Vezyroglou, « La musique est beaucoup plus riche que la parole : Entretien avec Vladimir Cosma », Sociétés & Représentations, no 48,‎ , p. 219-235 (ISSN 1262-2966, lire en ligne).
  • Annick Steta, « Vladimir Cosma : Une vie de musicien », Revue des Deux Mondes, no 3837,‎ , p. 111-118 (ISSN 0035-1962, lire en ligne).

Livrets discographiques

Les livrets d'une centaine de pages qui accompagnent les coffrets discographiques ci-dessous comportent des analyses musicologiques rédigées par Lionel Pons :

  • Lionel Pons, « Vladimir Cosma – 40 bandes originales pour 40 films » : Vladimir Cosma l'imagier, Pays-Bas, Larghetto Music (LARGH004), 2009 .
  • Lionel Pons, « Vladimir Cosma – 51 bandes originales pour 51 films, vol.2 » : Vladimir Cosma, prima la musica, Pays-Bas, Larghetto Music (LARGH005), 2010 .

Documentaires

  • [vidéo] « Vladimir Cosma au Châtelet », Gilles Amado (réalisateur) sur France 3, .
  • [vidéo] « Vladimir Cosma intime », Alain Duault (réalisateur) sur France 3, .
  • [vidéo] « Vladimir Cosma, tout pour la musique », Antoine Gandon (réalisateur), Christian Gandon (réalisateur), dans Empreintes sur France 5, .
  • [vidéo] « La Boum éternelle: Histoire d'un grand film sans prétention », Céline Chassé (réalisateur), Julie Peyrard (réalisateur) sur France 5, .

Liens externes

  • Site officiel
  • Chaîne YouTube officielle
  • Interview de Vladimir Cosma (avec vidéo)

  • Ressources relatives à la musique :
    • AllMusic
    • BRAHMS
    • Carnegie Hall
    • Discogs
    • Grove Music Online
    • Last.fm
    • MusicBrainz
    • Muziekweb
    • Operabase
    • Rate Your Music
    • Songkick
    • SoundCloud
  • Ressources relatives à l'audiovisuel :
    • AllMovie
    • Allociné
    • Filmportal
    • Film-documentaire.fr
    • Filmweb.pl
    • IMDb
    • Korean Movie Database
    • Rotten Tomatoes
    • Unifrance
  • Ressources relatives au spectacle :
    • Les Archives du spectacle
    • TheatreOnline
  • Ressource relative à plusieurs domaines :
    • Radio France
  • Portail de la musique
  • Portail de l’opéra
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  • Portail de la France
  • Portail du cinéma français

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Source : Article Vladimir COSMA de Wikipédia

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