Jean Delannoy est un réalisateur et scénariste français, né le à Noisy-le-Sec (Seine-et-Oise) et mort le à Guainville (Eure-et-Loir).
Biographie
Origines
Jean François Henri Delannoy naît en 1908 à Noisy-le-Sec, en Seine-et-Oise, aujourd’hui en Seine-Saint-Denis.
Bien qu’il soit né en banlieue parisienne, sa famille est originaire de Haute-Normandie. Il est protestant, descendant de huguenots, dont certains ont fui le pays pendant les guerres de Religion et se sont installés en Wallonie. Par la suite, leur nom a été transformé en « De la Noye » puis « Delano », notamment pour ceux qui ont émigré à Plymouth, dans le Massachusets.
Carrière
Jean Delannoy est étudiant à Paris quand il commence à jouer dans des films muets. Il finit par décrocher un emploi dans les installations parisiennes des studios Paramount, où il gravit les échelons jusqu’à devenir monteur. En 1934, il réalise son premier film et entreprend une longue carrière d’écriture et de réalisation. En 1946, son film sur un pasteur protestant intitulé La Symphonie pastorale reçoit la Palme d’or au Festival de Cannes. En 1960, son film, Maigret tend un piège, est nommé aux BAFTA pour le prix de « Meilleur film de toute origine ». En reconnaissance de ses longs états de service dans l’industrie cinématographique française, Delannoy reçoit en 1986 un César d'honneur.
Nature de son œuvre
Jean Delannoy a réalisé ses films les plus significatifs sous un patronage littéraire. Réalisateur de plusieurs mélodrames, il a déjà connu le succès, notamment avec Pontcarral, colonel d'Empire (1943), lorsqu'il put réaliser L'Éternel Retour (1943), avec la collaboration de Jean Cocteau. Plus tard, ce dernier adapte pour lui La Princesse de Clèves (1961).
Au classicisme un peu froid de La Symphonie pastorale (1946), de Les jeux sont faits (d'après un scénario de Jean-Paul Sartre, 1947) ou de Maigret tend un piège (1958) ont succédé nombre de films académiques qui ont conduit leur réalisateur vers la télévision à partir de 1976, puis à tourner une trilogie : Bernadette (1988), La Passion de Bernadette (1990) et Marie de Nazareth (1995). Le réalisateur fut souvent qualifié de représentant de la qualité française.
Jean Delannoy est aussi connu pour ses films en costumes, dits « de cape et d'épée ».
Vie privée
Le , Jean Delannoy épouse Juliette Geneste, avec qui il a une fille, Claire, née le .
Le , il fête ses 100 ans, et devient le doyen des cinéastes français, ayant connu l'âge d'or du cinéma français des années 1930 à 1940, et ayant commencé sa carrière aux débuts du cinéma parlant, à partir de la fin des années 1920.
Mort
Jean Delannoy est mort chez lui à Guainville, en Eure-et-Loir le , à l'âge de 100 ans. Il est inhumé au cimetière communal.
Décorations
Grand officier de la Légion d'honneur
Grand-croix de l'ordre national du Mérite
Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (fut membre du Conseil de l'Ordre)
Hommage
Un musée lui est consacré dans la ville de Bueil (département de l'Eure), tenu par sa fille Claire Delannoy. Il résume sa carrière et toutes ses collaborations autour d'expositions et de scénarios réhabilités.
1986 : César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière
Décorations
Grand officier de la Légion d'honneur (1990, commandeur en 1984)
Grand-croix de l'ordre national du Mérite (1996, grand-officier en 1980)
Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
Notes et références
Notes
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jean Delannoy » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
Claude Guiguet, Emmanuel Papillon et Jacques Pinturault, Jean Delannoy : filmographie, propos, témoignages, Aulnay-sous-Bois, Institut Jacques Prévert Amis de Ciné-sous-Bois, (ISBN 978-2-9501004-0-5, OCLC 16735346).
Guy Paqui (préf. Gilbert Prouteau), Jean Delannoy : ses années lumière, 1938-1992, Toulon, Presses du Midi, , 407 p. (ISBN 978-2-8127-0171-9, OCLC 670409930).
Article connexe
Musée du cinéma et de la photographie Jean Delannoy