
D'architectures #318 : Dossier : Un autre confort thermique est-il possible ?
Emmanuel Caille
Affiner le résultat de recherche avec le type de document revue Afficher tous les documents ayant la date d'édition : , commele document D'architectures #318 : Dossier : Un autre confort thermique est-il possible ? 2024Rechercher tous les documents ayant comme Sujet: Rénovation thermiqueRechercher tous les documents ayant comme Genre: Architecture
Pour que le froid soit plus chaud L’appréciation de la température dans laquelle baigne notre corps est intimement corrélée à l’idée que l’on se fait du bien-être. Et ce, au point que nous pouvons difficilement imaginer que cette sensation ne soit pas consubstantielle à notre nature. Elle est pourtant le …
Merci de patientier...
Exemplaires
Merci de patientier
Description
- Titre(s)
- D'architectures #318Dossier : Un autre confort thermique est-il possible ?Parcours » Appartenir à son temps - Jean-François Madec Photographes » Nicolas Floc’h : Paysages liquides Le Grand Entretien » Nous avons tout à apprendre de la campagne ! - Rencontre avec Simon Teyssou, Arthur Bel et Jean-Philippe Vassal Razzle Dazzle by Mehdi Zannad » Les Harari : anatomie d’une famille « archi-stique » Questions pro » Quel avenir pour les concours d’architecture publique ? 1/5 Livres Point de vue / Expo / Hommage Concours » Le texte et la trame - Cité des imaginaires, grand musée Jules-Verne : dialogue compétitif organisé par la métropole de Nantes Le dossier du mois » Un autre confort thermique est-il possible? » C’est pas Versailles, ici ! » Collectif Zerm : Le confort thermique hors DPE » La Belgique n’est pas frileuse : SlowHeat, un programme de recherche pour chauffer mieux les corps et moins les espaces » N’attrapons plus froid : en finir avec l’une des plus anciennes croyances » Dialectique du confort » Le chaud, le froid : lettre de Kyoto Réalisations D’A Lab - Design » Terraformae, un laboratoire dédié à l’argile Techniques » La salle de bains serait-elle notre nouveau sanctuaire durable ? Innovations Produits utiles
- Auteur(s)
- Emmanuel Caille (651)
- Collation
- 1 vol. (140 p.) ; illustrations et couverture en couleurs ; 30 cm
- Année
- 2024
- Sujet(s)
- Rénovation thermique
- Genre
- Architecture
- Langue(s)
- français
- Résumé
- Pour que le froid soit plus chaud L’appréciation de la température dans laquelle baigne notre corps est intimement corrélée à l’idée que l’on se fait du bien-être. Et ce, au point que nous pouvons difficilement imaginer que cette sensation ne soit pas consubstantielle à notre nature. Elle est pourtant le fruit d’une construction culturelle et sociale, comme le rappelle l’historien Olivier Jandot dans Les Délices du feu1. Les 20 °C qui en hiver nous paraissent être le minimum décent du confort étaient autrefois considérés comme désagréables, voire dangereux par les médecins. Jandot évoque ainsi l’expérience de l’architecte François Cointeraux (1740-1830), le célèbre théoricien du pisé lyonnais qui, ayant porté la température de la chambre de ses enfants à 20 °C, les trouva fort incommodés. Des températures de 12 à 15 °C étaient alors considérées comme agréables dans les pièces à vivre, tandis que dans les autres une température de 8 °C était considérée comme normale. Notre appétence pour la chaleur est aussi liée à une croyance ancestrale – que les découvertes de Pasteur n’ont pas encore réussi à ébranler au XXIe siècle –, selon laquelle « on attrape froid ». Or, de même que l’on n’attrape pas le Covid-19 ou la grippe avec le froid, l’origine du rhume est uniquement due à un virus et jamais à un « coup de froid ». La sensation de chaud ou froid est due à des facteurs bien plus complexes que la température de l’air, comme tente de le montrer avec constance l’architecte Philippe Rahm à travers ses expériences d’architecture par le confort thermique. L’injonction d’une répartition homogène de la température, de la maison au bureau, ne repose que sur une idée normative du confort, qui n’est nullement étayée par des études physiologiques ou anthropologiques. On se dit alors que, dans l’immense chantier de la lutte contre le réchauffement climatique, la première action concrète, une des plus économiques à mettre en œuvre dans nos contrées où la moyenne extérieure annuelle est d’environ 12 °C, serait de questionner notre phobie du froid ou, plus précisément, notre peur du « pas assez chaud ». Mais pour échapper à l’accusation de promouvoir une « écologie punitive », il faudra impérativement montrer que cette adaptation n’est pas une régression de notre cher confort, qu’elle ne relève pas d’un culte de l’ascétisme ou de la frugalité mais qu’elle est plutôt une quête d’adéquation plus harmonieuse avec notre environnement. Mieux connaître les mécanismes qui régissent nos sensations thermiques, découvrir leur complexité, c’est aussi mieux maîtriser notre rapport à notre environnement et reprendre la main sur les diktats consuméristes que nous ont sournoisement imposés certaines industries depuis plus d’un siècle. Vous aurez compris que notre dossier estival est consacré au confort thermique. Nous l’avons abordé moins dans ses dimensions performancielles que dans sa complexité anthropologique et psychologique, avec l’envie de découvrir une architecture au plus près de nos sensations. Nous sommes allés voir des architectes qui, au sein de collectifs comme SlowHeat ou Zerm, expérimentent de nouvelles relations entre le corps et l’espace et nous préparent un hiver vif et joyeux. Emmanuel Caille 1. Olivier Jandot, Les Délices du feu, L’homme, le chaud et le froid à l’époque moderne, Champ Vallon, 2017.
- Liens internet
- https://www.darchitectures.com/dernier-numero-en-kiosque.html
- Prix
- 18 EUR
- Editeur(s)
- Société d'éditions architecturales (SEA)
Merci de patientier...
Médias
Merci de patientier
Merci de patientier...