Projet Paysage(s) #7 : Les maires et le paysages - Le poids des mots - Le sport & le paysage - Construire la ville sur la ville..PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Henri BavaEditeur : LES EDITIONS DE BIONNAY LE EDISION BIONAIDescription : L’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024 nous offre, au-delà de l’intérêt de cet évènement exceptionnel, une opportunité de se questionner sur la place du sport dans la cité : la réponse jusqu’ici traditionnelle consiste à lui attribuer des “zones” réservées, déployées avec parcimonie sous forme de complexes sportifs. Mais imaginer la place du sport, déployé et même “infusé” dans tout l’espace public, ouvre un champ exploratoire qui démultiplie les possibles.
Mieux accueillir le sport dans la spatialité urbaine
Les pratiques sportives et les activités physiques sont de plus en plus plébiscitées et cherchent à se glisser dans l’espace public ; parfois anticipées par les services des villes et les concepteurs, elles s’imposent le plus souvent à posteriori. Il faut alors leur trouver une place dans la complexité des usages de l’espace public, au sein de contextes urbains plus ou moins denses. Il me semble primordial d’intégrer les activités sportives le plus possible en amont des projets, au sein de la “spatialité” de l’espace public : c’est-à-dire non pas comme un territoire à part, enclos, mais comme une possibilité de revisiter l’espace public, afin de mieux de faire profiter les praticiens des sports des qualités spatiales des villes et de leur paysage.
A l’air libre
Il faut donc utiliser différemment l’espace public, le transformer, afin de lui permettre plus de flexibilité et d’accueillir de nouvelles pratiques dites actives. Ces “mobilités actives” à l’air libre, se développent particulièrement aujourd’hui après l’épisode douloureux de pandémie, et de son corollaire, le confinement. La quête d’une amélioration de la santé individuelle entraîne des engouements variés : nous voyons se conforter des pratiques comme la marche rapide, le jogging, le parcours sportif, le vélo électrique ou/et “musculaire”, les rollers, le skate, mais aussi les pratiques plus collectives de jeux de ballon, de ping-pong, d’exercices en groupe de santé, thai-chi et beaucoup d’autres activités ludiques de plein air non citées ou encore inconnues, qui vont apparaître dans les prochaines années, tant l’innovation est active en ce domaine. Réservons donc dans nos projets des tracés, des parcours, des surfaces pour démultiplier les raisons de profiter, activement ou non, des espaces publics créés.
Configuration
Ajouter de nouvelles pratiques sportives au sein d’espaces urbains constitués entraîne souvent une certaine animation, au pire une cacophonie. Elles peuvent se retrouver parfaitement intégrées au sein d’une conception d’ensemble, à la condition de l’avoir anticipée ; les paysagistes concepteurs sont aux avant-postes pour prendre en charge cette question. Dans ce second cas de figure, la “spatialité” de l’espace public a été prise en considération, et les activités sportives et ludiques de plein air se combinent parfaitement à la configuration, voire elles en révèlent les qualités spatiales ; telle linéarité, telle “clairière” entourée de plantations, tel enchaînement d’espaces à vocations diverses, tel promontoire sur un site magnifique. Les nouvelles configurations urbaines associent, pour le bien de tous, pratiques sportives avec les nouveaux objectifs en matière de ZAN, de biodiversité, de qualité de l’air, des sols, et de l’eau, d’îlots de fraîcheur. Cela forme un tout qui répond à la fois à des objectifs de qualité urbaine et de santé, objectifs qui, bien qu’ils semblent nouveaux, ont, dans l’histoire de l’urbanisme, régulièrement présidé au renouvellement urbain, comme celui de Paris et des grandes villes françaises. Projet Paysage(s) #1 : Le palmarès du Paysage 2021 - Urbanisme et santé - Pour une transition écologique et solidairePériodiquesAnnée : 2021Auteur : Henri BavaEditeur : LES ED DE BIONNAY LE BIONAIDescription : Parce que nous sommes tous concernés par le tournant climatique, il ne faut plus perdre de temps pour entraîner, convaincre et agir. Anticiper les affres du changement climatique demande d'entreprendre une action d'urgence, lieu par lieu, pour transformer chacun d'eux en "machine climatique". Cela correspond déjà à l'action quotidienne trop peu connue des paysagistes concepteurs. Elle va dans le sens d'une écologie appliquée aux spécificités de nos territoires, une écologie sociale. Forts de la récente reconnaissance par l'État de la profession de paysagiste concepteur, nécessaire mais pas encore suffisante, il s'agit maintenant de faire-part chaque année, du très large champ de compétences de notre profession qui s'exerce à différentes échelles et configurations. Avec le soutien de toute la Fédération Française du Paysage, et en particulier de son Bureau toujours très pro-actif. J’ai souhaité créer un événement annuel montrant l'efficience de notre profession, prise au sens large, dans des domaines très divers : cela concerne toutes les pratiques, aussi bien des jeunes diplômés porteurs d'approches innovantes, des praticiens expérimentés en matière d'études et de planification territoriale, de réalisations à diverses échelles, du quartier à la métropole, d'actions de concertation et d'activation, ou encore de recherches imaginant de nouvelles stratégies d'intention. La complexité ainsi gérée par les paysagistes concepteurs et l'inscription de leurs projets dans le temps long, expliquent peut-être pourquoi la perception de leur action n'est pas aisée et demeure peu repérée. Il faut changer cet état de fait. Le Palmarès du Paysage en est un des outils. Chaque année, un panel d'actions phares menées par des paysagistes concepteurs, repérées par le jury du Palmarès du Paysage, sera dorénavant présenté sur le site internet de la FFP, et édité dans le nouveau magazine « Projet PAYSAGE(s) » grâce à l'étroite collaboration entre la FFP et les Editions de Bionnay. Le Palmarès du Paysage annuel, montrera, dès ce mois de mars 2021, et, bien sûr, chaque année suivante, cette inspirante diversité de situations et de pratiques associées, développées par notre profession. Cette attention au travail de chacun est indispensable pour mettre en lumière l'intensité de l'apport des paysagistes concepteurs, qui ancrent les nécessaires mesures éco-systémiques dans nos territoires urbains, ruraux et commerciaux ou industriels, afin de territorialiser la lutte climatique, la rendre ainsi plus spécifique, compatible avec le développement d'une économie locale: en un mot, territorialiser la lutte climatique, pour rendre ainsi sa réalité plus acceptable et appropriable par tous. Projet Paysage(s) #6 : L'eau dans tous ses états / Les 30 ans de la loi Paysage...PériodiquesAnnée : 2023Auteur : Henri BavaEditeur : LES ED DE BIONNAY LE BIONAIDescription : Relever le défi de l'urgence climatique
En cette année 2023, l'anniversaire de la Loi Paysage et de la création de l'association des paysagistes conseils de l'Etat, représente une double opportunité : Tout d'abord, celle de célébrer le chemin parcouru, ensemble, en termes d'organisation, de législation, de cohérence, en matière de prise en compte du paysage, et du devenir des sites. En matière d'une maturation de la profession de paysagistes concepteurs, aussi bien dans leur pratique que dans leurs missions de conseil des services de l'Etat.