La maison écologique #145 : Toit, toi mon toit
Périodiques
Année : 2025
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Nous y sommes ! Depuis un mois résonne 2025. Dans nos yeux scintillent encore probablement quelques chaleureux instantanés des 12 coups de minuit qui ont marqué la fin de 2024. Un soulagement pour certains et la certitude de nouvelles aventures ou défis à venir pour d’autres. C’est notre cas. Car, chères lectrices et chers lecteurs, nous sommes bien résolus à continuer de vous apporter au gré de ces 12 prochains mois les meilleurs informations et récits sur l’habitat écologique, ses matériaux, ses équipements, ses réalisations exemplaires et ses promesses aussi. « Nous », ce sont les quatre associés-salariés de la société coopérative et participative (Scop), aux côtés de trois collègues tout aussi engagées. La Maison écologique, aujourd’hui, c’est un pied dans la rédaction à Rennes, épaulée par un réseau d’une dizaine de journalistes aguerris répartie dans l’Hexagone, pour que les informations soient dénichées, vérifiées et sourcées, et un pied dans l’opérationnel à Caen, pour que ces 84 pages soient imprimées, mises en ligne et parviennent jusqu’à vos boîtes aux lettres, écrans ou kiosque le plus proche de chez vous. En 2025, notre magazine fête ses 24 ans et c’est grâce à vous. Mais comme nos paires de Terre vivante, Vert ou Reporterre en 2024, 2025 sera pour nous une année décisive. Est-ce notre ambition de transformation collective pour plus de sobriété qui aurait déclenché la décroissance de l’acte d’achat chez les lectrices et lecteurs ? Ou, pire, une défiance vis-à-vis de notre capacité commune à améliorer notre quotidien grâce à l’écologie ? La question reste ouverte. Persuadés que la sobriété et l’autonomie demeurent l’avenir, nous lançons cet appel : « Aidez-nous à pérenniser notre Scop pour que nous puissions continuer à vous offrir des contenus vérifiés, riches, engagés et engageants. Ensemble, faisons perdurer La Maison écologique ! » Une grande campagne d’abonnement et de réabonnement s'ouvre en ce début février sur Ulule avec un objectif : accueillir au moins 1 000 nouveaux abonnés dans la famille LME et nous permettre ainsi de continuer à vous proposer une information précise et indépendante. En plus de votre (ré)abonnement, passez le mot pour abonner vos voisins, collègues, patron, neveux, nièces, amis, ennemis, artisans et architectes de votre territoire, lycée de votre ado, bibliothèque municipale ; bref, toutes celles et ceux qui ne nous connaissent pas encore mais cherchent des informations pratiques, concrètes pour un mode de vie plus sain et écologique !

A vivre HS#64 : 1001 idées d'architectes
Périodiques
Année : 2025
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : De la suite dans les idées ! "Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions" Cette célèbre pensée d'André Gide est devenue pour beaucoup un précepte.. Soit, mais qui, réellement, la met en pratique ? Qui de nous n'a pas vécu ce moment d'enthousiasme, avec cette idée qui jaillit, nous réjouit, nous projette dans des spéculation endiablées...

AMC #328 : 2024, architecture en France
Périodiques
Année : 2025
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : L'air de rien Un prix d'architecture peut-il aujourd'hui récompenser autre chose qu'un bâtiment durable, inclusif, résilient et décarboné ? Les 25 réalisations nommées à l'Equerre d'argent possèdent évidemment ces vertus, et bien d'autres encore, dont la première est de rendre le monde habitable. Elles avancent sur la voie étroite tracée entre l'action et la discrétion. « Avoir l'air de rien, faire mine de rien » semble le mot d'ordre des concepteurs . On le voit à Paris, où DATA et Think Tank reconfigurent un passage frappé de péril qui rassemble une dizaine de bâtiments existants. Deux nouveaux sur rue et une façade vitrée, pour la sécurité incendie, donnent à l'ensemble faubourien des allures de mini-Beaubourg. Accorder un bricolage dissonant : cette logique se retrouve à Malakoff dans la réhabilitation d'un îlot industriel par Barre Bouchetard, à Strasbourg dans la refonte de l'INSA (COSA arch.), ou à Saint-Cloud pour le nouveau marché des Avelines (Tachon arch.). Toujours le rien à Bordeaux, sur le pont Simone-Veil (OMA), grâce à un minutieux travail de soustraction ne laissant de l'ouvrage d'art qu'une plateforme nue, appropriable. Et rien à Lyon, où la station de la ligne 3 efface ses efforts au profit de l'usage (AZC), ni à Herrlisheim (N01), où l'entrepôt municipal intègre les ressources physiques - eau, énergie - et humaines. Rien encore pour le téléphérique du Salève (DDA), lauréat de l'Equerre d'argent, dont la démarche complexe de simplification rétablit la hiérarchie entre l'œuvre commencée voilà cent ans par Maurice Braillard et le grand site naturel. Ce dialogue à travers les époques est perceptible à Paris dans le programme mixte La Sirène (Avenier Cornejo), arrimé à une opération résidentielle privée des années 70, ou dans l'ensemble de logements qui réconcilie l'héritage conflictuel des années 60 et de l'architecture ordinaire faubourienne (NRAU). A la caserne Mellinet à Nantes (Atelier Georges) ; aux Courtilières à Pantin (AUC), à la Grande Motte (Leclercq associés), ou au campus de la Bouloie à Besançon (Altitude 35), porteurs de la démesure des Trente Glorieuses ; à la plus modeste école de Lompret (Alt 174), l'architecture explore différentes façons de poursuivre celle existante. Elle plaide parfois, comme à Sarzeau (Carmen Maurice), Maiche (BQA), Cesson-Sévigné (O-S) ou Venarey-les Laumes (Guillaume Ramillien), pour une forme utile et forte ; une forme ouverte à Saint-Denis (Farid Azib) ou intemporelle à Bagneux (Tollila-Gilliland), manipulant éventuellement les formes usuelles du logement pavillonnaire (BRA). A Neuve-Maison, Studiolada en rappelle la dimension culturelle, exhumant trois « flamandes » vernaculaires pour en faire un repère dans un territoire virant au junkspace . L'architecture américaine inspire un modèle de logements denses à Parempuyre (GRAU/UR). Le secours de la forme pour en prolonger d'autres devient le secours de la structure pour un prolongement futur à Laguiole, avec le foirail conçu par Betillon / Freyermuth et Crypto. Autant de signes d'une architecture qui ne se pense plus comme un éternel présent, mais comme un moment dans une succession d'époques. Quoi de mieux qu'un téléphérique pour reprendre de l'altitude et retisser ce fil du temps ?

Construction moderne #166
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Etienne Tricaud
Editeur : CIMBETON SINBETON
Description : Quand Vitruve (Ier siècle avant Jésus-Christ) écrivait dans son De architectura que tout bâtiment doit présenter les trois qualités fondamentales firmitas, utilitas, venustas – autrement dit solidité, utilité, beauté – il n’imaginait pas que le XXIe siècle en ajouterait une quatrième : minimum carbon vestigium. Les architectes romains répondaient aux questions environnementales sans même se les poser. On construisait en torchis, en pierre ou déjà en béton (naturel, fabriqué à partir de pouzzolanes) ; le matériau était par nécessité local et peu transformé. Aujourd’hui, l’acte de bâtir recourt abondamment à des matériaux et équipements élaborés à partir de matières transportées et transformées par l’utilisation massive d’énergie, et que la réintroduction – extrêmement bénéfique – de matériaux bio-sourcés ou géo-sourcés ne pourra complètement remplacer. Le défi environnemental posé à toute la filière exige de revisiter chaque élément de construction, en gros oeuvre, second oeuvre ou lots techniques, chacun responsable d’environ un tiers de l’empreinte carbone d’un bâtiment, pour le faire évoluer vers un usage plus raisonné. L’avenir du béton passe ainsi par sa plus juste utilisation – optimisation des quantités, association avec d’autres matériaux, transformation de bâtiments existants –, par une évolution de la matière elle-même – bétons haute résistance, bétons bas carbone, bétons de terre, etc. – et par la démonstration qu’il peut contribuer à une architecture de grande qualité, digne du De architectura, comme le montrent avec brio les projets présentés ici.

Réussir sa maison végétalisée : murs et toits végétaux, jardins intérieurs et suspendus
Livres
Année : 2024
Auteur : Marie-Pierre Dubois-Petroff
Editeur : MASSIN MASIN
Description : Les différentes manières d'apporter la végétation chez soi La tendance est au vert : dans la maison, cela se traduit par une abondance végétale, pour mieux se ressourcer et se reconnecter à la nature. Sur les murs, sur le toit, dans le patio, sur le balcon ou la terrasse... la nature s'invite dans la décoration pour le plus grand plaisir des amateurs de verdure ! Une mine d'or d'inspirations pour un intérieur branché et écologique : meubles en branches, panneaux végétalisés et suspensions sauront ravir tout le monde !

A Vivre #139 : La couleur autrement : l'espace révélé par les matériaux
Périodiques
Année : 2025
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Une question d'alchimie. Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ", écrivait Baudelaire dans Correspondances, exprimant des émotions dans une perception aiguë des interactions des sens, appelée synesthésie. Dès les années 1950, avec le groupe Espace, préconisait le rapprochement entre les architectes et les plasticiens...

Dynamiques de genre : la place des femmes en architecture, urbanisme et paysage
Livres
Année : 2023
Auteur : Stéphanie Bouysse-Mesange
Editeur : PARENTHESES PARANTES
Description : Quelle place les femmes occupent-elles dans les domaines de la conception spatiale que sont l'architecture, l'urbanisme, le paysage et le design urbain ? Telle est la question placée ici au cœur des réflexions d'actrices et d'acteurs du secteur et de spécialistes en sciences sociales. Le constat général est celui d'un paradoxe entre une forte représentation féminine parmi les étudiants en architecture et un manque de visibilité des femmes dans l'exercice professionnel. Une réalité qu'incarnent leur moindre accès à la commande et leur rémunération très inférieure à celle de leurs confrères. Mesurant l'importance des inégalités entre hommes et femmes et identifiant les mécanismes de domination dans ces catégories de métiers, les contributions à cet ouvrage invitent toutefois à dépasser les notions de « femme » et de « féminisation » pour leur substituer le paradigme de « genre ». Ce nouveau prisme s'avère plus fort et mieux adapté à l'analyse des transformations de cet univers spécifique, et propre à impulser une évolution des pratiques, des manières de penser le bâti et, plus largement, des usages de la ville.

Colonnes #39 : Archives d'architectes et sport
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Catherine Chevillot
Editeur : CITE DE L ARCHITECTURE DU PATRIMOINE SIT ARCHITEKTUR PATRIMOIN
Description : Bulletin de liaison annuel des centres d’archives d’architecture, la revue Colonnes constitue un lien avec les institutions et les chercheurs concernés par la conservation des archives d’architecture et rend compte des manifestations spécifiques : journées d’étude sur les archives, techniques de restauration, méthodologie. Un numéro spécial sur les archives d'architectes sur les équipements sportifs, dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024.

Colonnes #40 : Architecture et décors des grands magasins
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Julien Bargeton
Editeur : CITE DE L ARCHITECTURE DU PATRIMOINE SIT ARCHITEKTUR PATRIMOIN
Description : Bulletin de liaison annuel des centres d’archives d’architecture, la revue Colonnes constitue un lien avec les institutions et les chercheurs concernés par la conservation des archives d’architecture et rend compte des manifestations spécifiques : journées d’étude sur les archives, techniques de restauration, méthodologie. Série d'articles relatifs aux fonds récemment classés, reçus ou mieux connus dans différents services d'archives, suivis d'un dossier consacré à l'architecture et aux décors des grands magasins, vus à travers les archives.

D'Architectures #322 : Dossier : Faut-il arrêter de construire ?
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Moins de construction, plus d’architecture Qui aurait imaginé à l’aube du XXIe siècle que ce soient les architectes eux-mêmes qui prôneraient un jour l’arrêt des constructions comme remède ultime à l’effondrement des ressources et à la crise climatique ? Mais soyons plus précis : il s’agit moins de ne plus construire que d’arrêter de détruire des terres encore non artificialisées ou des bâtiments existants pour ériger des bâtiments neufs. Précisons également que cette injonction s’adresse d’abord aux régions du monde dont la démographie est relativement stable : les pays riches. Certes, la France subit elle aussi une forme de crise du logement, mais contrairement à ce que tentent désespérément de nous faire croire les lobbies du BTP et de l’immobilier, la pénurie – réelle – d’habitations immédiatement disponibles est due à d’autres facteurs : une mauvaise répartition territoriale due à l’hyper-métropolisation, et à la vacance ou à la sous-occupation de trop nombreux logements. Un temps, nous avons cru qu’en passant aux matériaux biosourcés et aux énergies renouvelables nous pourrions continuer comme avant. Or, si le développement de leur usage s’impose comme un impératif majeur, on sait maintenant qu’il ne suffira pas, loin de là, à décarboner suffisamment. Alors que faire ? Sommes-nous condamnés à nous entasser dans des appartements communautaires ? à dresser des yourtes ? à attendre une meilleure répartition territoriale des activités économiques – et donc de l’offre de logements –, c’est-à-dire au minimum plusieurs décennies ? Les architectes vont-ils devenir inutiles ? Non, au contraire ; cette révolution peut être une formidable opportunité pour refonder et légitimer le rôle de l’architecture et pour rendre nos paysages urbains et ruraux plus beaux et plus habitables. Car il ne s’agit pas de ne rien faire, il s’agit de faire autrement, en privilégiant la transformation du patrimoine existant, surtout le plus ordinaire. À l’opposé des bâtiments qui naissent comme des clones sur les pseudo-écoquartiers de nos banlieues et que l’intelligence artificielle peut déjà concevoir sans les architectes, la régénération de l’existant exige un immense savoir-faire et une stratégie contextuelle fine propre à chaque cas : la capacité d’établir un diagnostic savant et précis, autant en termes techniques qu’humains, et l’intelligence d’adaptation de la conception à la livraison du projet. Enquêter, dialoguer, projeter, s’adapter : qui d’autre que l’architecte serait mieux à même d’orchestrer ces compétences ? Mais la mise en œuvre de ces savoirs dans l’existant exige, à mètre carré égal, beaucoup plus de temps d’étude. Or, les budgets au mètre carré de ces opérations sont souvent inférieurs. Cet engagement vertueux – dans la mesure où il épargne le coût des démolitions et conduit à consommer moins de ressources – ne devrait-il donc pas être rémunéré à l’aune des économies qu’il génère ? Arrêter de construire pourrait ainsi paradoxalement offrir plus de travail aux ingénieurs et aux architectes : déconsommation n’est pas forcément décroissance. Faisons de l’intelligence architecturale l’une des plus puissantes énergies renouvelables.

Séquences bois #147 : Prendre soin
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Santé ! La notion de care, au-delà d’être un anglicisme énervant de plus, a cela de bon qu’elle intègre davantage d’aspects qui ne se traduisent pas dans notre terme français du soin. Caring about, c’est d’abord se soucier de, reconnaître un besoin et prêter attention au contexte. Taking care of désigne ensuite le fait de prendre en charge, d’assumer une certaine responsabilité. Care giving est la notion qui nous est la plus familière : l’exigence d’une attention à la manière dont un espace offre refuge. Caring with nécessite, enfin, de s’intéresser à l’après. Cela implique de s’interroger sur la fiabilité et la continuité du soin apporté dans le temps ; en bref, la notion de maintenance . Un espace entretenu perdure et reste attrayant pour des personnes qui continuent d’en prendre soin. « Tout calcul fait, toute précaution prise, le mur ne tiendra debout que s’il peut être aimé », résume parfaitement Yves Perret. Vous l’aurez compris, le thème est donc vaste — trop vaste — et il a fallu recentrer le sujet. Ainsi, nous n’aborderons que très peu cette notion de maintenance, qui m’a pourtant tellement passionnée et inspirée que nous y reviendrons dans un prochain numéro. Nous nous en tiendrons, dans ces pages, à la santé, qui implique déjà celles et ceux qui construisent, soignent, se font soigner jusqu’à se rendre compte que la thématique nous concerne toustes. « Être dans une situation où l’on a besoin de care revient à être dans une position de vulnérabilité », exprime Joan Tronto, qui a théorisé la notion . Reconnaître cette vulnérabilité, non comme une faiblesse, mais comme ce que nous avons de commun — le caractère « périssable » de l’homme — est un bon début pour entrer dans le thème. Les sujets sanitaires sont d’ailleurs souvent d’abord destinés aux plus « sensibles », avant de pouvoir se généraliser. Si un établissement recevant des personnes atteintes d’autisme propose une diversité d’espaces pour répondre aux besoins de chacun·es, si un établissement pour personnes âgées permet plus de créativité et de sociabilité par ses dispositifs spatiaux et le choix de ses matériaux ou si une crèche présente une excellente qualité de l’air, nous sommes en droit de nous demander si nous ne pourrions pas toustes y prétendre aussi, ou au moins se le souhaiter. Des souhaits qu’il est d’usage de s’échanger en fin d’année. En France, on trinque à la santé, en l’honneur des dieux et des morts depuis l’Antiquité, alors qu’en anglais c’est la joie que l’on se transmet : cheers ! Au Japon ou en Chine, on est plus efficace : kanpaï et gānbēi signifiant vider tout son verre. Qu’importe, en ces temps incertains, souvent rongés par un sentiment anxiogène d’impuissance, levons nos verres et vidons-les dans une hospitalité joyeuse en prenant soin, non pas seulement de nous-mêmes , mais de tout ce(ux) qui nous entourent.

Reconstruire après 1940 d'Amiens à Abbeville : catalogue d'exposition présente du 16 novembre 2024 au 18 mai 2025 au Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) d'Amiens métropole
Livres
Année : 2024
Auteur : Hugo Massire
Editeur : VILLE D AMIENS VIL AMIN
Description : Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le territoire est profondément marqué par les destructions sur lesquelles souffle pourtant, un vent de modernité. Pierre Dufau, chef d’orchestre de ce chantier colossal, coordonne les nombreux architectes soucieux de bien construire, avec peu et pour le plus grand nombre. Peu à peu, ce nouveau paysage se dessine, incarné par une architecture plurielle et singulière. À l’occasion de l’anniversaire de la naissance d’Auguste Perret et des 80 ans de la Libération, cette exposition propose un panorama inédit sur le patrimoine unique de la seconde Reconstruction.

La Maison écologique #120 : Isoler sa maison par l'extérieur
Périodiques
Année : 2020
Auteur : Julie Barbeillon
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Flouze, biffeton, oseille, pèze, fric, pépètes, ronds, blé, monnaie ; puisque le dieu Argent semble le seul encore capable de murmurer à l'oreille des puissants, les lanceurs d'alerte au dérèglement climatique tentent désormais de parler « pognon ». Après l'étude de l'ONG britannique Christian Aid(1) montrant qu'en 2019, quinze catastrophes naturelles ont coûté plus d'un milliard de dollars chacune et même plus de dix milliards de dollars pour sept d'entre elles (inondations en Inde, en Chine, aux États-Unis, typhons Lekima en Chine et Hagibis au Japon, ouragan Dorian en Amérique du Nord et feux de forêt en Californie), de courageux chercheurs chinois, américains et suédois ont fait chauffer leurs calculettes. Ils ont publié dans la revue Nature Communications une étude (2) sur le coût pour les 20 pays les plus riches de la planète (le G20, responsable de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre) des mesures à prendre pour respecter les Accords de Paris. Ils l'ont comparé aux sommes qu'il faudra dépenser pour faire face aux conséquences du changement climatique si l'on continue sur le chemin actuel de l'immobilisme. Résultat sans appel : ne rien faire reviendrait économiquement à débourser chaque année ce que coûte d'ores et déjà le Covid-19, et ce jusqu'en 2100 ! Soit 1 900 à 10 000 milliards de dollars par an (2 à 12 % du PNB mondial). Pour résumer : la faillite générale assurée. Alors que prendre dès aujourd'hui des mesures fortes pour endiguer la hausse des températures sur le globe coûterait 200 à 1 287 milliards de dollars par an. Des sommes qui semblent plus à notre portée au regard de ce que les seuls États-Unis ont récemment annoncé débourser pour gérer la crise sanitaire due au coronavirus : 2 500 milliards de dollars. Gageons (pour ne pas dire prions) que les chiffres annonciateurs d'une monumentale et insoutenable crise économique mondiale résonnent plus que les discours de la jeunesse effrayée par son avenir, que les pleurs des migrants, que les ventres creux des affamés, que la disparition de milliers d'espèces animales et végétales, que les poumons qui peinent à respirer dans les mégalopoles ultrapolluées... 1. http://caid.org.uk/climate-breakdown 2. www.nature.com/articles/s41467-020-15453-z

La Maison écologique #124 : Tiny house
Périodiques
Année : 2021
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Poser le pied à terre. » « Garder les pieds sur terre. » De l’urgence de ralentir à celle d’agir, même dans les expressions littéraires les plus simples, elle ne cesse de se rappeler au bon souvenir des terriens. Pourquoi alors la Terre passe-t-elle encore si souvent à la trappe des décisions prises à l’échelle internationale comme locale ? En juin, les grandes lignes du futur rapport du Giec (parution complète prévue en 2022) alertent à nouveau sur les conséquences de la hausse des températures dans les 50 prochaines années. De quoi voir annoncé un ralentissement concerté des échanges aériens, de la construction automobile ? Ou un moratoire sur les projets de construction de nouveaux entrepôts Amazon ? Non. La décroissance de l’activité ne parvient pas à s’imposer comme une solution partagée et partageable par la communauté des États planétaires. La création de nouvelles activités, produits ou procédés consommateurs de ressources naturelles demeurent la norme. Ce sont, des Philippines au Salvador, les cryptomonnaies qui, une fois débarrassées de leur vernis virtuel, révèlent des infrastructures grandes consommatrices d’énergie électrique et de métaux rares destinés aux puces des serveurs qui hébergent leurs octets. En France, ce sont les lois qui renoncent à activer la fin de l’artificialisation des sols – grande responsable du dépérissement du potentiel nourricier de la Terre et de sa capacité à retenir l’eau, le carbone, la vie – en repoussant sa décélération à 2027 ! Sur les marchés, les nouvelles logiques de « compensation » laissent aussi imaginer que replanter des arbres ou casser le béton d’un ancien centre commercial suffisent à redonner dès aujourd'hui de l’oxygène aux écosystèmes ! Alors, aux constructeurs de petites maisons sans fondations, aux citadins qui plantent des vergers comestibles, aux fournisseurs d’électrons verts qui soutiennent les nouveaux producteurs d’énergie renouvelable, aux concepteurs d’isolants végétaux performants, deux mots : merci et répandez haut et fort vos actions pour que la seconde partie du rapport du Giec, qui reste à ce jour inconnue, les citent et les présentent comme autant de solutions à la poursuite d’un mieux pour tou·te·s... qui n’induise pas un pire.

AMC #327 : KEMPE THILL / ATELIER 56S - COMPAGNIE - RAMILLIEN - LANDAUER - BOX ARQUITECTOS
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Submersion Dans une société hyperindustrielle fondée sur les flux ultrarapides, l'architecture, immobile et lente, se trouve à contretemps. Le temps long de son élaboration la place en décalage avec son époque, voire toujours en retard, même sur son propre cadre conceptuel. Les projets, conçus et réalisés en cinq à dix ans en moyenne, ne répondent déjà plus aux réglementations en vigueur lors de leur livraison. Les pratiques des usagers, elles-mêmes mouvantes et fugaces, devancent toujours le cadre bâti. Dernière évolution en date, l'immersion proposée par les industries culturelles (p. 10) . Son alignement sur les logiques d'expériences prégnantes dans la sphère marchande indique qu'il pourrait s'agir de bien plus qu'une mode : un tournant instaurant un nouveau rapport au monde et aux objets, où la sensation remplace la connaissance. La copie du réel transformé en décor peut alors suffire, et le Paris historique, être restitué sous forme de backlot dans les champs briards (p. 8) . Ce phénomène émergent de l'immersion se lance à la conquête de l'espace, en ajoutant une couche technologique dans les intérieurs, ainsi que l'on peut le voir dans quelques nouveaux lieux, tel le Grand Palais immersif à Paris, installé dans une aile de l'opéra Bastille restée vide depuis la livraison du bâtiment, en 1989. Le vaisseau qui devait rendre l'opéra populaire sert ironiquement de tremplin à ces manifestations qui laissent dubitatifs, quand d'autres lieux recyclent le patrimoine artistique - Van Gogh, Dali, Klimt. En revanche, des plasticiens explorent l'immersivité de manière convaincante : Olivier Ratsi, le duo Nonotak, Sabrina Ratté… inscrits dans une longue lignée d'artistes. On pense à Kurt Schwitters, Yayoi Kusama, Ugo La Pietra et son Uomouovosfera (p. 108), ou plus simplement, à l'art baroque, rappelant que l'architecture reste le premier art immersif. S'immerger dans un matériau, une couleur, une structure, une lumière, un espace sonore, c'est ce que ne cesse de faire l'architecture. Lassés de l'excitation des projections, les spectateurs voudront-ils retourner à l'immersion simple mais riche des espaces quotidiens, sans l'attelle high-tech et sa promesse de puissance ? Y aura-t-il des architectes et des maîtres d'ouvrage pour répondre au mieux à ces attentes et éviter que l'immersion ne devienne une nouvelle submersion ? Il n'est pas interdit de l'espérer.

La Maison écologique #144 : Planchers et murs chauffants
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Nous autres Français sommes toujours conscients des efforts individuels et collectifs à réaliser dans un contexte de nécessaire transition écologique. C’est en substance ce que révèle l’Agence pour la transition écologique, l’Ademe*. Une bonne nouvelle ? « Mouarf », répondrait probablement un personnage de bande dessinée à qui on ne la fait plus. Car, cette conscience des efforts à réaliser recule en 2024. Rattrapée par la violence et l’insécurité (45 %, + 7 points par rapport à 2023) et l’immigration (32 %, + 8 points), puis la pauvreté (26 %, - 1 point), elle est passée de la deuxième à la quatrième position des priorités dans la liste de 11 sujets proposée par l’Ademe. Bien sûr, l’agence nuance à juste titre la progression de ces préoccupations sécuritaires en rappelant que les débats parlementaires sur la loi immigration battaient leur plein au moment de l’enquête. Mais, las, ce résultat rejoint de nombreux discours sur le recul général du souci écologique dans le débat politique et le constat des choix de consommation nécessairement plus restreints d’une majorité de nos concitoyens. Alors merci à vous, chers et chères abonné.es, acheteuses et acheteurs réguliers ou occasionnels de ce magazine. Pas seulement parce que, par votre geste d’achat, vous soutenez la presse indépendante qui en a tant besoin, toute impactée qu’elle est par la crise de son versant papier, mais aussi parce que, par ce geste et son partage, vous participez hier, aujourd’hui ou demain à faire connaître l'écologie : la progression de la ventilation naturelle (p. 12), la conciliation heureuse des objectifs du passif et du recours au bois, à la terre et à la paille (p. 14), les réflexes d’orientation et d’agencement à garder en tête pour concevoir le plan d’une maison économe en ressources et en énergie (p. 22). Et puis, qui sait, peut-être vous prendrez-vous à imaginer changer de logis pour habiter une petite maison sans fondation « qui a tout d’une grande » (p. 48). L’étude précitée estime aussi que 60 % des Français sont favorables à ce que des règles collectives limitent les comportements nocifs pour l’environnement, même si cela restreint des choix de consommation individuels « comme choisir certains modèles de voiture, prendre l’avion, changer souvent d’équipements électroniques ». Alors, soyons réalistes, demandons le possible : ajoutons-y pour démarrer l’engagement réel de l’état dans une politique de rénovation énergétique de l’habitat digne de ce nom. Facilité de demande de primes et délais de paiement compris. Chiche ! *5e édition de son enquête annuelle dédiée à l’opinion des Français sur la « Sensibilité à l’environnement, action publique et fiscalité environnementale », menée en partenariat avec le Credoc.

Tony Ferret : architecte du département de l'Ain à la belle époque
Livres
Année : 2024
Auteur : Philippe Dufieux
Editeur : PATRIMOINE DES PAYS DE L AIN PATRIMOIN PAI IN
Description : En l'espace de trois décennies (1880-1914), l'architecte Tony Ferret (1851-1923) imprime son caractère à des dizaines de constructions publiques -civiles et religieuses - signant près d'une quarantaine d'écoles et de nombreuses églises tout en associant son nom aux grands équipements qui métamorphosent la ville de Bourg à la fin du XIXe siècle. Écoles, mairies et églises, théâtre et salle des fêtes, hôpitaux et maternité, usines, châteaux, immeubles et villas, monuments publics, nul architecte n'a marqué de son empreinte la cité burgienne et le département de l'Ain à l'époque contemporaine comme Ferret. Publié à l'occasion du centenaire de la mort de l'architecte, cet ouvrage aborde certains aspects méconnus de son travail parmi lesquels la question des arts décoratifs appliqués à l'architecture - à la faveur de sa collaboration avec la société Perrusson-Desfontaines - son œuvre d'architecte-restaurateur et son rayonnement à l'échelle régionale.

D'Architectures #321 : Prix D'Architectures 10+1
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Ibai Rigby
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Le Prix d’architectures 10+1 2024 Par Ibai Rigby, président du jury du Prix d’architectures 10+1 2024 Le Prix d’architectures 10+1 se distingue par son approche immersive, valorisant l’engagement direct avec les bâtiments, leurs concepteurs et utilisateurs. Contrairement à d’autres prix fondés sur des présentations visuelles, le Prix d’architectures refuse la passivité d’un diaporama ou d’un fil Instagram. Ici, ni catégories fixes ni critères prédéfinis : le jury élabore ses choix collectivement au fil des visites. Nous sommes allés voir 33 bâtiments à travers l’Hexagone, une odyssée marquée non seulement par les kilomètres parcourus, mais aussi par la richesse des échanges et des rencontres. Chaque visite a donné lieu à des discussions avec les architectes, les commanditaires, ou les usagers, que ce soit sur place, autour de repas partagés, ou lors de voyages ensemble. C’est dans ces moments que la xenia, l’hospitalité grecque, a pris tout son sens. Nous avons été accueillis chaleureusement dans les bâtiments et avons partagé des moments privilégiés avec ceux qui les ont créés ou commandités. Au-delà de l’hospitalité, cette odyssée a transformé nos perspectives. Chacun est arrivé avec des idées préconçues, vite remises en question par la complexité des projets et la réalité de l’architecture en France en 2024. En ce sens, ces réalisations reflètent un moment unique de culture et d’architecture.

A Vivre #138 : Rénovation
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Pour bien comprendre la différence entre une tendance et une réelle mutation du secteur, il suffit de se plonger dans la dernière enquête Archiscopie 2022-2023 réalisée et pub:liée par le CNOA. Cette photographie du métier révèle que 87% des architectes ont fait de la rénovation en 2020, et que 81% de ceux intervenant dans ce champ ont rénové un logement individuel privé en 2021.

Exé #58 : Passerelles
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Avec ambition, ce nouveau numéro d'Exé clôture l'année sur un changement de paradigme. L'architecture réversible est en effet une mutation dans la manière de concevoir, de construire et d'utiliser nos bâtiments. Si le concept s'inscrit pleinement dans les enjeux actuels de durabilité, de flexibilité et de maîtrise des coûts, elle n'est pour autant pas aux prémices de ses réflexions.

Art déco
Livres
Année : 2023
Auteur : Simon Texier
Editeur : EDITIONS OUEST FRANCE EDISION OUES FRANS
Description : Des clés pour mieux comprendre l'Art Déco qui a été pendant près de 20 ans, de 1918 à 1939, le style emblématique de la vie moderne. Un ouvrage qui fait un tour d'horizon des villes et monuments emblématiques de l'Art Déco en France : Paris (ancien musée des Colonies, palais de Chaillot, palais de Tokyo...), villas et casinos de la côte basque et de la Côte d'Azur, Reims (bibliothèque Carnegie), Arras, Saint-Quentin... De très nombreux ajouts de lieux par rapport à la première édition : La Mutualité, l'église Saint-Jean-Bosco à Paris, des habitations dans la ceinture de la capitale (portes des Ternes, de Saint-Cloud, Dorée...), l'architecture thermale à Vichy, la villa Cavrois à Croix.

Histoire naturelle de l'architecture : comment le climat, les épidémies et l'énergie ont façonné la ville et les bâtiments
Livres
Année : 2023
Auteur : Philippe Rahm
Editeur : POINTS POIN
Description : Un récit original de l’histoire architecturale qui place la nature au centre de la vie des hommes et de leurs habitats. En quoi la nécessité pour l’être humain de maintenir la température du corps à 37 °C engendre-t-elle l’apparition de l’architecture ? Comment un simple grenier à blé devient-il la ville ? Pourquoi l’iode a-t-il provoqué l’urbanisation du littoral ? Dans cet ouvrage, l’architecte Philippe Rahm met en lumière les causes physiques, biologiques, climatiques ou sanitaires qui ont influencé l’histoire architecturale et provoqué le surgissement de ses diverses formes, de la préhistoire à nos jours. Relire l’histoire de l’architecture à partir de ces données naturelles longtemps ignorées par l’historiographie du XXe siècle permet d'affronter les défis environnementaux majeurs de notre siècle et de mieux construire dorénavant face à l’urgence climatique.

Les manières de Viollet-le-Duc : la forge d'une théorie de la restauration par la pratique
Livres
Année : 2024
Auteur : Bérénice Gaussuin
Editeur : CNRS EDITIONS KNR EDISION
Description : Notre-Dame de Paris, le Mont Saint-Michel, Carcassonne, etc. : Viollet-le-Duc, le grand restaurateur du XIXe. Souvent décrié pour ses restaurations perçues comme arbitraires, Viollet-le-Duc apparait ici, au contraire, comme un architecte respectueux de l'esprit des bâtisseurs. Une réflexion sur le sens de la restauration par une praticienne, architecte du patrimoine. Architecte érudit, dessinateur exceptionnel, Eugène Viollet-le-Duc a laissé le souvenir d'un restaurateur abusif. Ce livre nous plonge dans un véritable tour de France architectural afin de dévoiler la forge de sa théorie de la restauration " sur le tas ", au fil de ses chantiers sur des monuments connus (Saint-Denis, Notre-Dame de Paris) ou moins connus (Notre-Dame de Beaune, la porte Saint-André d'Autun). L'ambition du restaurateur s'avère multiple. D'abord conserver le monument dans une perspective archéologique, et opérer des ajouts créatifs dans l'esprit des bâtisseurs d'origine afin de le compléter et le maintenir en usage. Mais aussi faire renaître à travers le chantier les savoir-faire et les valeurs médiévales au cœur de ce XIXe siècle troublé.

La réversibilité des bâtiments pour une ville décarbonnée : rêver-civilité
Livres
Année : 2023
Auteur : Architectures Anne Démians
Editeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITER
Description : La ville de demain devra s’adapter à des modes de vie en perpétuelle mutation tout en étant peu émissive en carbone. Dans cet objectif, cet ouvrage – qui s’inscrit dans le prolongement d’une réflexion initiée par Anne Démians dès 2008, à travers le projet Basic Carbon, lauréat du concours lancé par EDF, et qui s’est concrétisée en 2019, avec la livraison des célèbres Black Swans à Strasbourg – propose de faire évoluer les mécanismes de décision et la réglementation, afin que soient considérés l’évolution rapide des usages des bâtiments et les rythmes économiques de plus en plus soutenus dans la construction d’une ville et d’architectures durables. Pour cela, deux approches sont considérées : la transformation des immeubles existants et la conception de bâtiments neufs réversibles. La réversibilité est l’« aptitude d’un ouvrage, neuf ou existant, à changer facilement d’usage plusieurs fois dans le temps » (source : AQC), grâce à une conception qui permet de limiter l’importance et le coût des futures adaptations nécessaires à son changement de destination. Il s’agit ainsi : – d’adapter la ville et les bâtiments à l’évolution des modes de vie, par exemple en transformant un immeuble de bureaux en logements, ou inversement ; – de mettre en oeuvre une méthodologie permettant de résoudre les contraintes d’usage, économiques et réglementaires qui constituent aujourd’hui un frein à la réversibilité. L’ouvrage expose ainsi : – les leviers de la réversibilité : cadre juridique, sécurité incendie et fiscalité ; – la méthode de conception d’un bâtiment réversible et la mise en place d’un vocabulaire commun (hauteur d’étage, trame, noyau, plan libre et enveloppe) ; – les enjeux de la réversibilité dans l’urbanisme durable.

A Vivre HS #63 : Best Of - Maisons et appartements
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Ce nouveau numéro regroupe certains des plus beaux reportages sur des maisons et des appartements d'architectes que nous avons eu la chance de publier ces dernières années. Ils ont également en commun leur cadre d'implantation : la ville.

Faire avec : Nouvelles pratiques architecturales
Livres
Année : 2024
Auteur : Olivier Darmon
Editeur : ALTERNATIVES ALTERNATIV
Description : L'accélération des impacts de la crise climatique impose de limiter la construction neuve. "Ne plus démolir, mais transformer" : cet impératif installe la réhabilitation comme mode de production majeur du logement. Comment traiter dans ce contexte les bâtiments estimés obsolètes et les situations jugées désespérées ? À priori, rien ne plaide pour conserver un hangar obscur médiocrement construit, établir une maison de vacances dans un bunker, installer une bibliothèque publique dans une carrière désaffectée ou implanter un refuge dans un manoir effondré... La posture adoptée par les projets internationaux présentés ici consiste à "faire avec", en identifiant et en exploitant les opportunités que présente la construction d'origine. Les choix tranchés et les actions ciblées sur l'essentiel -¿générosité de l'espace et plaisir d'habiter¿- conduisent à œuvrer hors conventions. Avec des budgets limités, sans extension, ni surélévation, ces réalisations apportent bien davantage que les prestations standards. Et délivrent autant de leçons d'optimisme architectural.

La maison écologique HS#20 : Le guide du chauffage écologique
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Gwendal Le Ménahèze
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Engloutissant près de 20 % des consommations d'énergie de la France, le chauffage de nos logements pèse lourd sur le réchauffement climatique. Mais la température du climat social grimpe elle aussi dangereusement. Il y a quelques jours, un automobiliste manque de renverser un cycliste sous mes yeux afin de l'immobiliser pour l'incendier de s'être écarté de sa piste cyclable. Peu après, une passante raille ouvertement les capacités d'une femme en situation d'obésité alors même qu'elle pédale à travers le pays contre les préjugés qui pèsent sur cette maladie... Doit-on laisser nos rapports s'échauffer ainsi ? Ou bien, à l'instar de la sobriété énergétique prônée par les experts de l'écohabitat, faut-il s'engager dans une forme de rénovation relationnelle qui cesserait d'épuiser notre énergie morale ? Les infractions racistes, xénophobes ou antireligieuses enregistrées en France ont explosé de 32 % en 2023(1). Celles anti-LGBTQIA+ ont bondi de 13 %(2). Et les actes d’incivilités ont continué de s'embraser à la faveur d'un sentiment d'impunité débridé qui a pris ses aises entre les deux tours des récentes élections législatives. Si ces chiffres ne suffisent pas à tempérer la surchauffe, rappelons qu'une « simple » injure publique est un délit passible de 12 000 € d'amende, et jusqu'à 45 000 € et 1 an de prison si elle revêt un caractère raciste, sexiste, homophobe ou handiphobe. À quoi sert de bichonner le confort thermique de nos bâtiments si le bien-être de leurs habitants est refroidi par ailleurs ? Les incivilités peuvent paraître « anecdotiques » individuellement, mais, constataient des sénateurs en 2021, « leur multiplication génère une dégradation de la qualité de vie » et, plus encore que les délinquances graves, elles « empoisonnent la vie des citoyens et sont en grande partie responsables du sentiment d'insécurité ». À ces violences « du quotidien » s'ajoutent les guerres, magouilles politico-financières, effondrement de la biodiversité... Où que l'on regarde, les nouvelles font froid dans le dos. Alors ne nous privons pas d'un peu de chaleur humaine. Arpenter les sentiers des Pyrénées cet été m'a reconnecté à mes semblables, qui loin de leurs préoccupations quotidiennes osent à nouveau s'y saluer (et même se regarder !). Reprendre l'habitude d'un simple « bonjour » ou d'un sourire échangé avec les inconnus qui croisent mon chemin m'emplit d'un sentiment revivifiant et apaisant. Ce hors-série dévoile les solutions les plus efficaces et écologiques pour chauffer nos demeures, n'oublions pas de nous réchauffer aussi les cœurs. 1. Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, mars 2024. / 2. SSMSI, mai 2024.

AMC #326 : DELMAS - HARARI - AVENIER CORNEJO - ARBA
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Parmi les pistes de développement urbain, celle de la ville productive séduit, feuille de route imparable pour une société idéale. Reste la question de fond : que produisons-nous ? Dans la "Société de consommation", Jean Baudrillard propose une réponse grinçante.

AMC HS 2024 : Paris 2024
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Que reste-t-il de la parenthèse olympique, hormis des souvenirs festifs ? La frugalité, innovation parisienne de ces XXXIIIes Jeux d’été, est d’abord une stratégie du comité d’organisation pour réduire des coûts si pharaoniques que seules les grandes métropoles sont en mesure d’accueillir cet évènement mondial – et peu candidatent. Mis à part deux constructions majeures, le centre aquatique et l’Adidas Arena, les équipements réalisés pour l’occasion ne bousculeront pas le paysage parisien. En surface du moins, car des dizaines ont été rénovées, à défaut d’un plan tel que 1 000 piscines, déployé en réaction à l’échec de l’équipe française de natation aux Jeux de Mexico en 1968. Léon Marchand est-il le produit des Canetons, Tournesol et autres Iris, modèles industrialisés construits à plus de 700 exemplaires sur le territoire ? L’héritage matériel de Paris 2024 résidera dans les villages conçus pour les athlètes et les médias sur un territoire à reconquérir, suivant l’exemple barcelonais de 1992. D’un village l’autre: en 2012, Paris, déjà candidate, proposait un village olympique bâti sur une friche ferroviaire aux Batignolles. L’élan a abouti à un nouveau quartier parisien. A cheval sur Saint-Ouen, Saint- Denis et l’Ile-Saint-Denis, sa version 2024, innovante, environnementale, inclusive, représenterait ce qu’il se ferait de mieux en France en matière d’urbanisme. Espace hors de la ville jusqu’à la mi-octobre au moins du fait des dernières transformations en cours, cette vitrine interroge. Exercice d’architecture sous forte contrainte temporelle, le quartier revêt autant des allures de caserne décorée que de ville radieuse. Si le risque de gentrification parfois brandi semble loin tant le département – on ne cesse de le répéter – abrite une population pauvre et affiche un taux de logements sociaux bien au-dessus des seuils fixés par la loi SRU, cette enclave colorée dans un environnement rude interroge. Les années à venir diront comment ces villages vivront. En l’état, ils apparaissent peu différents des nombreuses ZAC françaises, et rien ne dit que ce modèle miracle de production de logements, triomphant des procédures administratives, pourrait servir à combler le déficit en la matière. Nous risquerions d’avoir la rigidité sans la rapidité. Ce hors-série entend donner un aperçu des changements discrets qui remodèlent le territoire francilien, dans le domaine du sport mais aussi de l’habitat, des mobilités douces et des cheminements piétons, inventant, sans le dire, une pratique physique libérée des injonctions compétitives.

D'Architectures #320 : L'ANRU : système de démolition
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : La prime au massacre La rage de démolition ayant atteint la France depuis trois décennies ne semble plus pouvoir s’arrêter. Le système mis en place à travers l’ANRU il y a 20 ans avance comme un rouleau compresseur devenu fou. Si la question n’était que patrimoniale – lorsque l’on détruit des architectures comme la Butte-Rouge ou la Maladrerie –, ce gâchis serait déjà très préoccupant mais, bien plus grave à l’heure de la pénurie de logement, ces démolitions coûtent beaucoup plus chères que des réhabilitations, grevant d’autant le financement de nouvelles constructions. Elles ont surtout un bilan carbone catastrophique. Pourtant les maires ne détruisent pas forcément par plaisir mais parce que ces destructions leur donnent, via l’ANRU, accès à des subventions inespérées. C’est l’effet pervers de la prime au massacre. En dehors des habitants expulsés dont l’avis compte peu et qui sont, de fait, minoritaires, cette tabula rasa suscite par ailleurs presque toujours un enthousiasme populaire tant est répandue la croyance qu’avec la disparition de ces bâtiments – insalubres par manque d’entretien –, ce sont tous les problèmes sociaux et les erreurs ou carences d’aménagement du territoire qui s’évaporent miraculeusement. La première chose à faire ne serait-elle pas d’utiliser les sommes colossales que dispense l’État dans ce carnage pour réparer et entretenir ces bâtiments ? Et comme le montre notre dossier du mois, on s’apercevrait que, dans beaucoup de cas de réhabilitations, on pourrait même se passer de cette manne. Manne dont les principaux bénéficiaires sont les promoteurs privés, dont on comprend qu’ils ont tout intérêt à prolonger ce système le plus longtemps possible. Le coût urbain et économique de la sauvegarde de certaines constructions peut à quelques rares exceptions légitimer leur démolition et sans doute faut-il se garder de tout dogmatisme, mais viendra bientôt un jour où il sera difficile d’expliquer pourquoi, alors que l’on subissait une grave crise du logement et une pénurie de ressources, autant d’argent fut mis pour le démolir.

La Maison écologique #143 : Construire en paille
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Chaud devant. Ces temps estivaux sont aux revirements, aux changements imminents, aux orages violents. Un mois déjà que la récente campagne des élections législatives s’est achevée sans que, pour l’écologie, rien ne bouge ni ne soit réellement dit, rêvé ni revendiqué. Dans les tracts concoctés en un temps record ou au détour des conférences de presse, rien de nouveau ni de désirable, mais plutôt quelques noirs étendards à rebours du souhaitable. Parmi eux, la relance active du parc nucléaire, modèle d’abondance et de surproduction d’électrons opposé à la sobriété, à la production décentralisée et à la recyclabilité des déchets des énergies renouvelables. Pourtant, sous un ciel bleu et dans l’ambiance estivale, les pieds dans l’herbe des alpages ou dans le sable d’une côte sauvage, qu’il est doux et agréable de sortir du quotidien pour imaginer un idéal demain. Telle une année 2030 qui tienne ses engagements en termes de réduction réelle des émissions de CO2 pour nous mener sereinement à la neutralité carbone en 2050. Une année 2030 qui récolterait les premiers effets d’un plan quinquennal acté dès demain pour accélérer le développement des énergies renouvelables grâce à un soutien indéfectible aux unités de production de panneaux solaires photovoltaïques basées en France et à l’installation d’équipements solaires pour l’eau chaude sanitaire, en neuf comme en rénovation. Une année 2030 qui fêterait une cinquième année de croissance continue du nombre de rénovations globale et performante de logements individuels et collectifs, portée par le vote, dès le début de l’année 2025, de la prise en charge complète des travaux d’isolation avec des matériaux naturellement biosourcés et à faible empreinte carbone pour les ménages modestes. Enfin, une année 2030 qui célèbrerait la livraison du centième bâtiment de hauteur intégralement construit en béton de chanvre, cette ressource issue d'une plante au bilan carbone délicieusement négatif et à la quasi nulle consommation d’eau. Des rêves absolus ? Plus tout à fait, puisque le dernier de ces songes peut dorénavant s’appuyer sur la très récente publication – courant juillet – des nouvelles règles professionnelles pour la construction en béton de chanvre autorisant les constructions équivalentes à 8 étages. Laissons-nous rêver !

A vivre #137 : Sépcial petites surfaces
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Place à l'ingéniosité ! Il suffit de regarder les annonces immobilières pour comprendre combien les surfaces de taille modeste séduisent. Et les raisons en sont multiples : premier achat, petite famille, recherche d'un pied-à-terre... A chacun ses besoins, ses envies, ses moyens, pour des espaces prisés par les particuliers et stimulants pour les architectes.

Séquences bois #146 : Spécial 30 ans !
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : 30 ans : cerner le temps Ne vous y trompez pas, l’ambition de ce numéro n’est pas de faire un énième classement — le top 30 ! — ode à la performance. Au contraire, il s’agit plutôt de réunir celles et ceux qui ont été, durant les trois décennies qui se sont écoulées, sources d’inspiration pour nos abonné·es aguérri·es ou feuilleteurs occasionnels. Les réunir afin de les faire dialoguer, mettre côte à côte certains projets qui ne se seraient sinon jamais côtoyés. Mais, nous avons eu beau pousser les murs, rajouter des pages, il fallait bien trancher et laisser s’envoler cette envie absurde d’exhaustivité. Afin de donner davantage d’objectivité — si tant est que cela puisse exister — à ce choix éditorial cornélien, nous avons donc convoqué un comité exceptionnel en conviant, en plus de notre joyeuse troupe habituelle, les trois rédacteurs et rédactrices en chef qui m’ont précédée. Parmi une liste de 150 projets français, soigneusement dépoussiérée dans les 145 numéros publiés, nous leur avons donc demandé de choisir, par décennie, les 10 réalisations qui leur semblaient refléter la qualité et l’originalité de l’architecture bois sur le territoire français. Si l’exercice de se coltiner trente années de publication pouvait paraître chronophage, il était en réalité assez passionnant. Noter l’évolution du discours, comprendre les choix des comités qui se sont succédés, apercevoir çà et là des expérimentations de rubriques parfois timides à leurs balbutiements, se rendre compte qu’on avait déjà tout pigé dans les années 90, (re) découvrir des projets enfouis dans les pages un peu jaunies des premiers exemplaires… Et pour choisir dans la pré-sélection, peu de critères, si ce n’est de laisser parler ses souvenirs marquants et ses coups de cœur de toujours : le nombre et la diversité des votant·es feraient le reste. En résulte toutefois une liste de glorieux vainqueurs : difficile de sortir de l’esprit de compétition. Pour pallier cela, rappelons que « la performance, définie comme la somme de l’efficacité et de l’efficience, réduit le champ des possibles, en limitant les options, par essence. Elle requiert un environnement parfaitement prévisible pour se construire et se justifier. La robustesse au contraire ouvre les possibles, en multipliant les options. Elle crée des chemins alternatifs dans un environnement imprévisible »1. Pour amener plus de robustesse à ce numéro particulier, nous avons donc fait appel à un panel intergénérationnel de 30 rédacteur·ices pour multiplier les points de vue, diversifier le ton des propos, donner la parole à certain·es qui n’étaient pas encore là, ou d’autres qui l’étaient déjà mais entretenaient un lien étroit avec le projet dont ils étaient amenés à parler. Puis nous avons demandé aux librairies de se manifester, aux anciennes rédactions de nous raconter leurs souvenirs et leurs visions, et nous avons même exploré les fenêtres d’inspirations que la revue à aussi ouvertes au-delà de nos frontières métropolitaines. Une méthode peu efficiente qui a multiplié les échanges, mais qui s’est avérée plus nourrissante que jamais. « Quittons l’époque de l’optimisation dominante construite sur la pauvreté des interactions, pour entrer dans la société de la robustesse construite sur la richesse et la diversité des liens » !1 1. Antidote au culte de la performance, la robustesse du vivant, Olivier Hamant, éditions Tracts Gallimard

AMC #325 : STUDIOLADA - GUERVILLY MAUFFRET - BOUCHET - AAVP / DORMOY
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Éléphant cherche futur Frugalité : ce mantra d'une fraction d'architectes a élargi démesurément son audience lors des JO 2024. Au regard du retentissement planétaire du méga spectacle sportif, la promesse d'une olympiade frugale semblait tenir de l'oxymore. Quinze jours de compétition ont permis de mesurer la réalité du pari. Pas d'éléphants blancs tel le stade de Montréal 76, médaille d'or de l'endettement ; pas de complexe sportif comme celui d'Athènes, devenu terrain d'urbex. Paris s'est appuyée sur le déjà-là, en accord avec les directives élaborées par le CIO au début des années 2000, et suivant une logique qui tend à faire de l'espace urbain l'ultime équipement sportif, ainsi que le notaient nos confrères du Courrier des maires . Pas d'éléphants, mais pas de monuments non plus, tel le stade de Munich 72 conçu par Frei Otto. Paradoxe de l'époque : désireux de garder une trace d'un évènement pensé pour n'en laisser aucune, le débat est ouvert sur la conservation de la montgolfière qui éleva tous les soirs, pour un coût énergétique non communiqué, la flamme électrique de l'olympisme. En 1989, la tour de la Liberté conçue par les architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier pour le Bicentenaire quittait les Tuileries pour le plus grand bonheur des Déodatiens. Une façon pour Paris de redonner un peu à la France ? « Les jeux ne seront plus pareils », affirme la presse internationale, mettant au défi Los Angeles de faire mieux en 2028. Brisbane, désignée hôte des JO 2032, s'aligne d'ores et déjà sur les standards de la capitale française en affichant 85% d'infrastructures existantes, tout comme Los Angeles d'ailleurs. Suffit-il de rénover ses stades et de ripoliner ses vestiaires ? Les spectateurs, unanimes, désignent la Ville Lumière comme la star absolue de l'évènement. La perspective des Invalides pour le tir à l'arc, le grand canal de Versailles pour le concours hippique, l'obélisque de Louxor comme tremplin de BMX et la Seine pour le triathlon. La régénération de la ville est, depuis Barcelone (1992), l'argument majeur servi aux populations a priori peu mobilisées par les jeux. Il semblerait que ceux de Paris marquent l'inversion de cette logique : désormais, c'est la ville qui régénère les jeux. Encore faut-il avoir quelque chose à valoriser. Où sont le Grand Palais, la tour Eiffel et le grand canal de demain, décors des futurs JO 2124 ? Si les jeux olympiques doivent servir d'aiguillon, c'est d'abord à construire une ville suffisamment généreuse pour servir des siècles après la disparition des sociétés et régimes qui les ont vus naître, plutôt que de capitaliser interminablement sur les passés urbains glorieux et révolus. Ne serait-ce pas là une démarche vraiment durable ? (*) David Picot, « L'équipement sportif de demain ? La ville ! » Le Courrier des maires, 8 nov. 2017.

D'Architectures #319 : Dossier : Façades - patrimoine vivant menacé
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Défigurée dans l’indifférence C’est dans une indifférence à laquelle nous sommes malheureusement habitués qu’une atteinte massive au patrimoine est engagée : sous couvert de plan « Climat », une grande partie de notre bâti ordinaire est en train d’être encapsulé sous une couche de polystyrène, et ce, au mépris non seulement de ses qualités architecturales – si humbles soient-elles – mais surtout des qualités thermiques inhérentes qui sont propres à chaque type de construction. Précisons que cette catastrophe annoncée se fait avec l’assentiment de l’ensemble de la classe politique, qui pour une fois, dans un rare consensus, partage une totale acculturation à l’architecture, notamment au patrimoine du XXe siècle. Cette même ignorance qui conduit encore aujourd’hui aux démolitions absurdes menées par l’ANRU1. Sous prétexte de coefficients de performance associés à des normes à atteindre pour obtenir des subventions ou tout simplement une autorisation de construire, une course à la consommation de produits issus de la pétrochimie, non pérennes et non recyclables, est lancée. Si l’instauration du DPE (diagnostic de performance énergétique) est un progrès significatif pour lutter contre les passoires thermiques, son application conduit souvent à des aberrations. Il est en effet conçu pour s’appliquer à un modèle-type simplifié qui se heurte à toute la diversité des architectures existantes. Le culte de la performance, si bien dénoncé par Olivier Hamant2, conduit ainsi à des investissements colossaux de rénovation alors que l’on peut souvent dépenser beaucoup moins en atteignant l’essentiel des objectifs pour un bilan carbone bien meilleur, en consommant moins de ressources par exemple, voire davantage si on travaille aussi sur les comportements des habitants3. Mais surtout, ces interventions plus légères permettent de préserver les qualités patrimoniales du bâti. La complexité et la subtilité des exemples que nous montrons dans ce dossier de rentrée prouvent une fois de plus qu’on ne peut pas appliquer globalement de solutions au parc immobilier, mais que chaque cas est spécifique et doit faire l’objet d’une étude qui, elle, sera globale. Qui d’autre que le couple architecte-ingénieur a les compétences pour le faire ? 1. À venir dans le numéro d’octobre, notre dossier consacré à la gabegie des démolitions. 2. Olivier Hamant, Antidote au culte de la performance : La robustesse du vivant, Tracts Gallimard, n° 50, 31 août 2023, 3,90 euros. 3. Voir le dossier « Un autre confort thermique est-il possible ? », d’a n° 318, juillet-août 2024.

Exé #56 : Culture et patrimoine
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Événement plus que millénaire, les Jeux olympiques s'apprêtent à prendre leurs quartiers d'été à Paris (mais aussi un peu au-delà...) pour la troisième fois, après 1900 et 1924. 100 ans après donc, les enjeux ne sont évidemment plus les mêmes et la question du devenir des installations, par exemple, est maintenant au centre des préoccupations, surtout à la lumière des dernières expériences barcelonaise ou athénienne, plus ou (beaucoup) moins réussies...

Le Moniteur #6312 : Une tour de La Défense isolée fenêtre par fenêtre
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Les oiseaux (de mauvais augure) se cachent pour mourir (de honte). Contrairement aux oracles les plus sombres, les Jeux olympiques de Paris se sont mués, dès leur ouverture, en succès planétaire et populaire. Cette réussite constitue une vitrine du savoir-faire tricolore dans l'organisation de grands événements. Un cocorico que l'on doit, entre autres, aux acteurs de la construction mobilisés de longue date sur cet objectif. On sait que les ouvrages olympiques ont, de Saint-Denis à Tahiti, concentré l'attention des pouvoirs publics, maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre et entreprises. Que leurs cahiers des charges ambitieux et leurs délais incompressibles constituaient de sérieux défis, au bout du compte relevés haut la main. Que ces chantiers ont, par endroits, contraint la profession à réaliser des pas de géant en termes d'innovation. Cette œuvre, déjà immense, est connue et reconnue, mais elle ne résume pas à elle seule l'apport des constructeurs à la fête olympique. Les chantiers olympiques, ont, par endroits, contraint la profession à réaliser des pas de géant en termes d'innovation. Leurs compétences se déploient également bien loin de la lumière des projecteurs. Dans l'arrière-scène, donc, et jusque sur la Seine. Les équipes de C&E Ingénierie ont ainsi étudié les caractéristiques structurelles des ponts parisiens sollicités par la grandiose cérémonie d'ouverture. Un travail de bénédictin, fait de calculs et de contre-calculs, mais aussi d'archiviste, pour mettre la main sur les plans d'origine de ces ouvrages historiques. Un travail de l'ombre. Des montagnes d'équations- et quelques tonnes de béton - auront aussi été nécessaires pour concrétiser la sempiternelle promesse de pouvoir se baigner dans la Seine. Malgré les sarcasmes et les orages, l'épreuve de triathlon a pu s'y dérouler sans encombre. En plus de la volonté politique, il aura fallu compter sur le labeur colossal des ingénieurs et des compagnons pour, contre vents et marées, réaliser ce vieux rêve. Et, ainsi, clouer le bec aux grincheux. A l'heure des médailles étincelantes et des Marseillaises tonitruantes, le BTP mérite bien sa couronne de laurier.

Architecture now !
Livres
Année : 2002
Auteur : Philip Jodidio
Editeur : TASCHEN TACHAN
Description : Présente le meilleur de l'architecture contemporaine dans le monde entier. Propose de façon synthétique le portrait et les réalisations des architectes. Chaque présentation est accompagnée de photographies. Contient notamment, le portrait de J. Nouvel, créateur de l'Institut du monde arabe, ou celui de D. Chipperfield, concepteur de la reconstruction de Neues Museum à Berlin.

Architectures de fer du XIXe siècle
brochure
Année : 1998
Auteur : Georges Delobbe
Editeur : PUBLICATIONS DE L ECOLE MODERNE FRANCAISE PUBLIKASION EKOL MODERN FRANSAIS
Description : Le métal commence à être utilisé dans l’architecture et le génie civil dès la fin du XVIIIème siècle. En même temps que progresse la Révolution industrielle, qui permet la production et la commercialisation du fer et de la fonte, le métal est de plus en plus massivement utilisé : l’architecture, dans ses formes et sa pratique, en est profondément transformée. D’abord employée pour des raisons techniques, l’architecture métallique est utilisée pour les halles, les gares, les ponts, les passages couverts, les grands pavillons des Expositions Universelles et tous bâtiments de transit. La première qualité du fer et de ses dérivés est une bonne résistance au feu. Ainsi, dès 1830, à cause du risque d’incendie qu’implique l’éclairage aux chandelles puis au gaz, tous les combles des théâtres parisiens sont réalisés en fer. Encore, ce matériau est bien plus résistant que le bois ou la pierre. Il permet d’augmenter les portées, ou à portée égale d’alléger, d’ouvrir les bâtiments et y installer de grandes verrières. Une colonne en fonte suffit là où il eut fallu un épais trumeau en maçonnerie.

A Vivre HS #62 : Maisons contemporaines
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Parfois, il est bon de se rappeler des évidences, à l'image de cette réflexion de Jean-Michel Wilmotte : l'architecte ne construit pas pour lui, mais pour ses clients. Il dessine, projette, met en volume ce qu'il perçoit d'eux, les besoins qu'ils expriment, il crée pour eux. Son imagination n'a pas de limites, car elle transforme les contraintes en solutions.

AMC #324 : Intérieurs 2024
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Laure Carsalade
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le mythe de la forêt Si l'homme est né dans la nature, la vie moderne le contraint à évoluer de boîtes en boîtes. Pour mener ses activités et se protéger des variations climatiques, il passe d'un abri à l'autre, véhicule, école ou bureau, espace culturel ou de consommation, domicile ou hôtel… Chacun de ces contenants fait l'objet de grandes attentions, tel le végétal qui s'adapte à son environnement, se plie aux conditions du lieu pour s'y installer durablement. C'est la réponse que l'on attend aujourd'hui des architectes, ces « jardiniers » du monde bâti : savoir planter racines sur le bon site. Que leur implantation soit urbaine ou rurale, les galeries d'art créent une dynamique d'échanges dont l'influence se développe en rhizome (p. 8). Si elles renaissent d'un amas de ruines, elles ouvrent des portes aussi immenses que peut l'être leur ambition d'accueillir de vastes publics. A l'intérieur, le modèle végétal prodigue encore ses bienfaits. Dans la nécessaire entreprise de purification de l'air, il neutralise des polluants invasifs ou entre dans la composition d'un matériau de finition plus sain (p. 27). Au Salon de Milan, le mobilier est avant tout rationnel ; il se présente dans le plus simple appareil, élagué de détails inutiles, sans signature ostentatoire (p. 22). Cette dernière s'efface devant l'évidence du matériau et de l'usage, offrant une lecture simple, immédiate. Symbolique mais prégnante, la forêt s'érige dans les intérieurs à la manière d'un appel inéluctable qui serait bien capable d'alimenter un nouveau mythe. Elle est parfaitement naturelle, composée de piliers de bois massifs au Japon, venant structurer une maison qui se devine à peine de l'extérieur (p. 54). Industrielle, toute de métal et démontable, elle quadrille un campus universitaire ; son tracé régulier est pris dans une enveloppe entièrement transparente (p. 38). On peut aussi élire domicile au cœur d'une jungle. Il en est ainsi d'un hôtel au Mexique, où une forte trame de béton s'est immiscée à la verticale dans une flore luxuriante (p. 102). Ces ondes végétales dessinent une heureuse arborescence. En matière de construction, la sélection naturelle pourrait bien être, là aussi, critère de survie.

D'architectures #318 : Dossier : Un autre confort thermique est-il possible ?
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Pour que le froid soit plus chaud L’appréciation de la température dans laquelle baigne notre corps est intimement corrélée à l’idée que l’on se fait du bien-être. Et ce, au point que nous pouvons difficilement imaginer que cette sensation ne soit pas consubstantielle à notre nature. Elle est pourtant le fruit d’une construction culturelle et sociale, comme le rappelle l’historien Olivier Jandot dans Les Délices du feu1. Les 20 °C qui en hiver nous paraissent être le minimum décent du confort étaient autrefois considérés comme désagréables, voire dangereux par les médecins. Jandot évoque ainsi l’expérience de l’architecte François Cointeraux (1740-1830), le célèbre théoricien du pisé lyonnais qui, ayant porté la température de la chambre de ses enfants à 20 °C, les trouva fort incommodés. Des températures de 12 à 15 °C étaient alors considérées comme agréables dans les pièces à vivre, tandis que dans les autres une température de 8 °C était considérée comme normale. Notre appétence pour la chaleur est aussi liée à une croyance ancestrale – que les découvertes de Pasteur n’ont pas encore réussi à ébranler au XXIe siècle –, selon laquelle « on attrape froid ». Or, de même que l’on n’attrape pas le Covid-19 ou la grippe avec le froid, l’origine du rhume est uniquement due à un virus et jamais à un « coup de froid ». La sensation de chaud ou froid est due à des facteurs bien plus complexes que la température de l’air, comme tente de le montrer avec constance l’architecte Philippe Rahm à travers ses expériences d’architecture par le confort thermique. L’injonction d’une répartition homogène de la température, de la maison au bureau, ne repose que sur une idée normative du confort, qui n’est nullement étayée par des études physiologiques ou anthropologiques. On se dit alors que, dans l’immense chantier de la lutte contre le réchauffement climatique, la première action concrète, une des plus économiques à mettre en œuvre dans nos contrées où la moyenne extérieure annuelle est d’environ 12 °C, serait de questionner notre phobie du froid ou, plus précisément, notre peur du « pas assez chaud ». Mais pour échapper à l’accusation de promouvoir une « écologie punitive », il faudra impérativement montrer que cette adaptation n’est pas une régression de notre cher confort, qu’elle ne relève pas d’un culte de l’ascétisme ou de la frugalité mais qu’elle est plutôt une quête d’adéquation plus harmonieuse avec notre environnement. Mieux connaître les mécanismes qui régissent nos sensations thermiques, découvrir leur complexité, c’est aussi mieux maîtriser notre rapport à notre environnement et reprendre la main sur les diktats consuméristes que nous ont sournoisement imposés certaines industries depuis plus d’un siècle. Vous aurez compris que notre dossier estival est consacré au confort thermique. Nous l’avons abordé moins dans ses dimensions performancielles que dans sa complexité anthropologique et psychologique, avec l’envie de découvrir une architecture au plus près de nos sensations. Nous sommes allés voir des architectes qui, au sein de collectifs comme SlowHeat ou Zerm, expérimentent de nouvelles relations entre le corps et l’espace et nous préparent un hiver vif et joyeux. Emmanuel Caille 1. Olivier Jandot, Les Délices du feu, L’homme, le chaud et le froid à l’époque moderne, Champ Vallon, 2017.

Exé #57 : Etablissements d'enseignement
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Il est beaucoup question de cœur dans ce numéro 57 d'exé : d'une faille centrale qui structure un parcours muséal à un vide nucléal qui articule tout un programme, d'un atrium médian qui distribue des circulations et favorise la rencontre à des cours d'écoles qui concentrent effervescence estudiantine...

La Maison écologique #142 : Habitons ensemble
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Qui en juin se porte bien, au temps chaud ne craindra rien », la phrase résume si bien l’esprit du contenu de ce magazine pré-estival que le dicton aura, pour démarrer cet édito, volé la vedette à mon inspiration ! Nous voici donc au seuil d’un nouvel été, Terriens et Terriennes désormais presque habitués à connaître pics de température, épisodes de canicule et de sécheresse. Habitués ? Vraiment ? Si nos esprits les anticipent parce qu’ils ont constaté leur récurrence nouvelle, nos usages et nos logis les ont-ils intégrés ? En appartement comme en maison, le soleil si consolateur et formidable fournisseur d’énergie (chaleur, bonne humeur et vitamine D !) se transforme en véritable combattant de la fraîcheur dès lors que les ouvertures, vitrées ou restées béantes, lui laissent la voie libre. Bien vivre avec, même au cœur de la belle saison, est pourtant à portée de main. Et c’est bien ce que ce numéro illustre ! Habitués mais pas résignés. Pascal et Tatiana, heureux autoconstructeurs de leur earthship, profitent pleinement du caractère semi-enterré de leur géonef grâce à des choix complémentaires intégrant la vitesse de circulation de l’air et l’orientation du bâtiment. Dans sa maison de ville fraîchement rénovée, Émilie a pour sa part testé l’effet de l’albédo fort. Après avoir vécu d’insupportables chaleurs lors du premier été post-rénovation, elle a fait peindre son toit en blanc. Inertie, déphasage, amortissement : certains termes techniques font partie des indispensables à maîtriser lorsque se pose la question du confort thermique. Dans notre dossier dédié au confort d’été, les impacts d’une bonne ventilation, du choix de matériaux pour ses parois viennent compléter les bons réflexes à mobiliser dans la conception du logement, mais aussi dans les usages à respecter ensuite pour ne pas laisser s’envoler les degrés. Au risque de devoir appuyer sur l’illusoire bouton de la clim’. Parmi les solutions techniques et low-tech recensées à travers ces 10 pages, aucune ne fait le détour par la climatisation électrique. Un rayonnant résultat !

Matières #22 : Dossier : La mixité des matériaux
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Raphaël Ménard
Editeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASI
Description : Face aux multiples défis auxquels se trouve confronté le secteur du bâtiment, il est devenu impérieux de repenser les solutions constructives, sous-tendues par des innovations architecturales et techniques. La mixité de matériaux dans la construction apparaît comme une des solutions d’avenir à développer, en prenant en compte l’hybridation structurelle et fonctionnelle. L’approche globale menée tient à une adaptabilité et évolutivité des édifices, et une recherche de sobriété et d’économies. Le travail collaboratif, entre les architectes, bureaux d’études, entreprises et industriels, doit se déployer pour qu’ils puissent créer ensemble de nouvelles manières de construire plus frugales en matières et en énergie.

Séquences Bois #145 : Ressources locales
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Bois local : une idée tordue ? Certaines thématiques demandent, pour être traitées avec attention, plus de mouvements que d’autres. Celle-ci m’aura conduit dans la vallée ariégeoise du Biros, sur les collines de Provence, au pied de Notre-Dame en passant par les Vosges, les Cévennes et le Médoc. Comment parler de ressources locales sans comprendre, au coeur de chaque pays, ce qui se cache derrière ce terme, souvent largement vidé de son sens ? Jusqu’où parle-t-on de local ? Et depuis quand ? « En 1981, on bossait avec du sapin - ou du pin en menuiserie - qui venait du Haut Forez, à seulement 20 ou 30 km de la scierie. Et c’était le cas partout, on ne parlait alors même pas de bois local ! », raconte Olivier Gaujard. Avec l’idée du local, il faut souvent prendre en compte la dimension du temps, qui s’étire davantage : un séchage – à l’air libre - plus lent, des expérimentations potentiellement laborieuses, un sciage plus compliqué - ou de l’équarrissage à la hache - sans compter le temps de réflexion pour placer la courbe naturelle du bois au bon endroit, ou optimiser le dessin des pièces dans une grume pour un meilleur rendement. « Il faut se réhabituer au temps long », insiste Francis Hallé*. Et si ce n’est pas de bois dont nous disposons, alors préférons d’autres ressources ou favorisons des filières qui peinent encore à sortir de terre. Construire local n’est en aucun cas un dogme, mais simplement une tentative de réponse aux problématiques rencontrées, ici et là. Pour Olivier, cela évoque « ni plus ni moins, que des modalités d’action ! ». Si le bois local s’est d’abord relancé dans les Alpes, il y a plus de 10 ans, puis dans le Massif Central, la Corse, ou plus récemment les Pyrénées - suivi par le Bois de France, calqué sur les démarches régionales - selon lui, les appellations « disparaîtront parce qu’elles n’auront plus de raison d’être ». Les pages de ce numéro tentent de faire pérégriner les idées de celles et ceux qui ont choisi de faire voyager la matière le moins possible. En les observant de plus près, il semblerait que faire avec ce qu’on a sous la main, connaître finement les matières – et comment on les transforme - n’a rien d’ennuyeux ou de castrateur. Et si, par force d’habitudes et d’expérience, ces savoirs-là peuvent faire gagner un peu de temps, tant mieux, il y en aura plus pour la sieste à l’ombre des arbres et les baignades dans l’eau froide. Ou pour continuer d’apprendre des équilibres, bouleversés par les humain·es qui peinent à reconnaître– moi la première - les essences et les espèces qui peuplent leurs régions**. « Nous n’avons même pas encore commencé à imaginer collectivement ce que pourrait signifier « architecture » dans un monde qui ne soit plus anthropocentré – tout reste à inventer. »***

Concevoir et construire une bibliothèque : Du projet au fonctionnement
Livres
Année : 2016
Auteur : Ministère de la culture
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : L'outil incontournable pour réussir votre projet dans le respect des règles et usages Comment construire une médiathèque aujourd'hui dans un contexte où tout a changé, les publics, les outils de consultation, l'univers de la documentation, la conception des équipements et des services publics, la gestion des territoires ? Plus conviviales, plus ouvertes sur la ville, les bibliothèques deviennent flexibles, pour s'adapter aux nouveaux usages et aux exigences réglementaires d’accessibilité à tous et de développement durable. Concevoir et construire une bibliothèque rassemble les recommandations techniques indispensables à la conception et à la programmation de la construction et de l'équipement des bibliothèques municipales et des bibliothèques départementales de prêt, petites et grandes, dans le cadre de projets de création, rénovation, modernisation et extension. Organisé selon les étapes d'élaboration du projet de bibliothèque, l'ouvrage permet : - de comprendre et maîtriser le déroulement d'une opération de construction ; - de connaître le rôle de chacun des acteurs du projet et les différents stades de leur intervention ; - de concevoir son propre projet à l'aide des outils, des exemples et des pistes de réflexion proposés ; - de suivre pas à pas la méthodologie de mise en oeuvre de l'opération, de la définition du projet culturel à l'aménagement intérieur de la bibliothèque ; - d'organiser les travaux et suivre le chantier. Enrichi de nombreuses illustrations et fiches pratiques, ce guide fournit des exemples de réalisations très récentes, avec des plans, coupes et photos en couleur. Outil d'aide à la programmation et à la conception, cet ouvrage est destiné avant tout aux chefs de projet, directeurs d'établissement et bibliothécaires, mais aussi aux élus locaux et services techniques des collectivités territoriales qui participent à l'élaboration d'un projet de médiathèque. Les programmistes et les architectes y trouveront tous les détails nécessaires à la réalisation d'une bibliothèque. Sous la direction du Service du livre et de la lecture, cet ouvrage collectif a pour auteurs une vingtaine de bibliothécaires, programmistes, architectes et professionnels des collectivités ayant construit des bibliothèques.

A vivre #136 : Journées d'Architectures à Vivre
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Rencontrez les architectes ! Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les Journées d'Architectures A Vivre tiennent leur 24e édition. Une durée au long cours qui s'explique par le caractère unique de l'événement : une chance exceptionnelle, lors de deux week-ends de visites en juin et d'une journée en octobre, de questionner en direct les architectes et architectes d'intérieur [...]

D'architectures #317 : Intérieurs
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Karine Dana
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Spécial Interieurs 2024 Chaque année en juin, le d'a Intérieurs propose une sélection de projets architecturaux remarquables dans les domaines du tertiaire, du retail, de la restauration et de l'hôtellerie, en France et à l'international. Ce numéro annuel pose un regard sur les tendances, les esthétiques et les systèmes d'aménagements intérieurs offrant un large panorama sur les créations de l'année écoulée.

La Maison écologique #141 : Nos solutions anti-surchauffes
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Qui en juin se porte bien, au temps chaud ne craindra rien », la phrase résume si bien l’esprit du contenu de ce magazine pré-estival que le dicton aura, pour démarrer cet édito, volé la vedette à mon inspiration ! Nous voici donc au seuil d’un nouvel été, Terriens et Terriennes désormais presque habitués à connaître pics de température, épisodes de canicule et de sécheresse. Habitués ? Vraiment ? Si nos esprits les anticipent parce qu’ils ont constaté leur récurrence nouvelle, nos usages et nos logis les ont-ils intégrés ? En appartement comme en maison, le soleil si consolateur et formidable fournisseur d’énergie (chaleur, bonne humeur et vitamine D !) se transforme en véritable combattant de la fraîcheur dès lors que les ouvertures, vitrées ou restées béantes, lui laissent la voie libre. Bien vivre avec, même au coeur de la belle saison, est pourtant à portée de main. Et c’est bien ce que ce numéro illustre ! Habitués mais pas résignés. Pascal et Tatiana, heureux autoconstructeurs de leur earthship, profitent pleinement du caractère semi-enterré de leur géonef (p. 14) grâce à des choix complémentaires intégrant la vitesse de circulation de l’air et l’orientation du bâtiment. Dans sa maison de ville fraîchement rénovée, Émilie a pour sa part testé l’effet de l’albédo fort. Après avoir vécu d’insupportables chaleurs lors du premier été post-rénovation, elle a fait peindre son toit en blanc (p. 22). Inertie, déphasage, amortissement : certains termes techniques font partie des indispensables à maîtriser lorsque se pose la question du confort thermique. Dans notre dossier dédié au confort d’été (p. 35), les impacts d’une bonne ventilation, du choix de matériaux pour ses parois viennent compléter les bons réflexes à mobiliser dans la conception du logement, mais aussi dans les usages à respecter ensuite pour ne pas laisser s’envoler les degrés. Au risque de devoir appuyer sur l’illusoire bouton de la clim’. Parmi les solutions techniques et low-tech recensées à travers ces 10 pages, aucune ne fait le détour par la climatisation électrique. Un rayonnant résultat !

AMC #323 : BQ+A - A-MAS/FBAA - COMBAS - ATELIER DE L'OURCQ
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Notre-Dame-des-tunnels Une capitale pour l'homme et pour le monde, la renaissance de mille et un bonheurs parisiens, la Seine comme avenue reliant la place de la Concorde au Havre… voilà quelques-uns des scénarios imaginés pour le Grand Paris en 2007. Une décennie plus tard, ces futurs évanouis sont remplacés par un supermétro qui servira huit millions de voyageurs. Evanouis avec eux, les débats byzantins sur le périmètre et la gouvernance de la métropole. La « mobilité » est au cœur du projet. Pour la modique somme de 36 à 42 Mds €, cinq lignes seront construites. Avec l'extension des lignes existantes, la métropole se dotera de nouvelles centralités… qui renforceront celles existantes, comme la ligne E, faisant de Chelles et Mantes-la-Jolie un faubourg de La Défense. Des experts parmi les plus avertis doutent de la prophétie autoréalisatrice qui voudrait que l'ouverture d'une gare provoque une polarité apte à limiter l'étalement urbain. Ces stations pourraient même l'augmenter dans leur périmètre, objectent-ils, le prix du foncier, la qualité des biens proposés, les services… restant pour les habitants aussi déterminants que l'accès. Sur cette question se joue une partie de l'avenir de plus de 300 nouveaux quartiers en développement. L'autre partie tient à leur forme, qui reste insaisissable. Reflet d'une époque, ces projets urbains partagent sans doute les mêmes objectifs de durabilité et de conscience environnementale qu'ils ne manqueront pas de revendiquer ; ils s'incarneront dans du néohaussmannien, du néorural et, peut-être, du néomoderne. Ils ont pour horizon commun la seule aubaine foncière. Où sont les projets suscitant le débat, tel Euralille en son temps, quoi que l'on pense de ce quartier ? Où est la pensée urbaine au-delà du fonctionnalisme ou de la grimace ? Reflet d'une époque où la gestion de projet et ses opérateurs l'emportent sur tout ? Signe de l'impossibilité d'une nouvelle utopie architecturale ? Aux architectes restent les gares, cathédrales du Grand Paris, et éventuellement des places publiques - ont-ils demandé plus ? Au XIXe siècle, l'opposition des fouriéristes aux saint-simoniens pouvait se résumer à une utopie des lieux - les phalanstères -contre une utopie des flux - les lignes de chemins de fer. Les flux l'emportent toujours, la boucle du supermétro constituant finalement le véritable monument de la mégapole, une Notre-Dame-des-Tunnels qui peine à nous transporter vers un avenir urbain radieux.

D'Architectures #316 : Réalisations / Spécial logements collectifs
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Entre militantisme et pragmatisme Par l’effet du décalage entre commandes et livraisons, cette année voit encore beaucoup d’opérations de logements collectifs arriver à leur terme. Nous en avons choisi neuf que nous avons pu visiter ce printemps et qui témoignent de leur capacité à refuser la fatalité des contraintes réglementaires et budgétaires. Malgré l’emploi de pierres massives pour trois d’entre elles et une transformation de bâtiment universitaire en appartements, elles s’inscrivent cependant encore dans le courant productiviste de l’économie du logement, dont la crise actuelle a révélé les effets délétères. Le parcours que nous consacrons à l’agence Brunnquell & André montre certes que parfois, comme ici dans deux chantiers parisiens – la transformation de la caserne Exelmans et la réhabilitation de HBM rue Sthrau –, il est possible de ne pas se soumettre à des pratiques que l’on croyait immuables. Mais si nous assistons enfin aujourd’hui à une prise de conscience du danger qu’il y a à perpétuer notre modèle de production, celle-ci est très loin de se traduire dans les faits : on continue à démolir, à artificialiser les sols et à employer immodérément le béton… Si le rôle des architectes est fondamental dans ces bouleversements à venir, on sait qu’il restera encore longtemps et pathétiquement dérisoire par le peu d’importance qu’il occupe dans les processus de décision économique et politique. Quelles que soient les menaces climatiques ou d’épuisement des ressources, il faudra encore de nombreuses années pour que le système change et il ne faudrait pas abandonner le type de production mortifère qu’il induit aux mains des moins concernés. Pour les autres, il faudra donc accepter d’agir entre militantisme et pragmatisme et repousser la tentation de s’enfermer dans les postures narcissiques de la radicalité.

A vivre #135 : Convivialité
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Une porte ouverte L'appartement n'était pas grand mais il fleurait bon la chaleur humaine. Dans la cuisine, le poêle d'un autre âge, sur lequel mitonnaient des heures interminables des plats scellés, finalement remplacé au passage du siècle par une gazinière...

AMC #322 : COULON - PAUMIER - DADOUR DE POUS - GRX
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Précieuses bouses Au rez-de-chaussée d'une institution parisienne émanant d'une enseigne de luxe, un globe en bouse de vache, trivial et mystérieux. Son installation entre les façades de verre de la fondation Cartier est une sorte de provocation, loin cependant de la merda d'artista créée par Manzoni en 1961. Plutôt qu'un questionnement sur l'œuvre d'art, l'architecte Bijoy Jain exposé chez Nouvel invite à repartir de zéro en regardant du côté freudien de la fécalité. Remise dans un contexte que le gourou de Studio Mumbai s'acharne à gommer, la bouse de vache prend un tout autre sens. C'est la matière première des foyers ruraux de l'Inde, l'énergie qui chauffe les aliments de centaines de communautés paysannes du sous-continent. Cette œuvre serait donc une réserve de combustible, un bien si précieux qu'il se contemplerait avec une certaine révérence dans les galeries les plus huppées de l'art mondialisé. La métaphore de la bouse s'applique certes à juste titre à nombre de constructions ne s'élevant guère au-dessus du produit de la digestion des vaches, mais aussi, à tort, à celles que l'on considère comme s'en approchant, du fait de leur architecture mal comprise ou de leur esthétique mal acceptée. Un promoteur disait dernièrement ne pas comprendre l'émotion que suscitait la démolition obstinée de l'ancien siège de l'Insee à Malakoff, bâtiment qu'il jugeait dénué d'intérêt. La « démocratie de l'énergie » veut que laides ou belles, ces architectures aient au moins une valeur en énergie stockée. Conserver cette énergie grise implique de repenser les temps du projet, de faire de la place au diagnostic, de rechercher les qualités d'un édifice qui ne paye pas de mine, de comprendre son histoire, de le valoriser plutôt que de le considérer comme un produit jetable et remplaçable. Le continent appelé « bâti existant » donne le vertige : le CSTB dénombre dans l'Hexagone plus de 27 millions de bâtiments qu'il va s'attacher à immatriculer au sein de la Base de données nationale des bâtiments (BDNB). Aux architectes d'aller au-delà de l'administratif pour connaître la personnalité qui se cache derrière la carte grise et la plaque minéralogique. Avec l'intelligence de l'espace, peut-être accompliront-ils la promesse de l'alchimie baudelairienne : tu m'as donné ta boue, et j'en ai fait de l'or…

Architectures CREE #408 : Printemps 2024
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Karine Quédreux
Editeur : MEDIARECLAME PUBLISHING MEDIAREKLAM PUBLICHING
Description : Bien que la conjoncture ne soit pas des plus optimistes, partons du principe que le futur de nos villes trouvera une expression vertueuse et durable dans les grandes mutations de ce siècle. Après tout, n’avons-nous pas su, dans nos métropoles européennes, faire face à maintes agressions économiques, sanitaires ? Le dérèglement climatique est certes un défi herculéen, sachant que nous en sommes les principaux instigateurs au nom d’un système trop avide. Il va donc falloir trouver un nouvel équilibre et recalibrer nos exigences. Difficile pour le secteur bâtiment qui confirme une entrée en récession en matière d’activité avec une crise du logement neuf, un glissement progressif d’année en année du non-résidentiel neuf, et un sort en pointillé pour la rénovation au regard du devenir incertain de MaPrimeRénov’. Dans un contexte de transition environnementale, il faut rénover plutôt que construire, chacun le conçoit désormais, mais l’intelligence énergétique reste souveraine. L’accès au logement reste cependant une priorité incontournable, étant donné les inégalités sociales grandissantes, la difficulté d’accès au foncier, et l’ensemble des freins juridiques que l’on connaît. Ainsi sonne le retour des microarchitectures dans la conquête de l’outdoor (p. 88), pensé comme un levier de croissance mais aussi comme un outil de réflexion pour parer à l’indispensable. Cette modularité d’échelle de construction interroge notre façon de penser un habitat de qualité à des coûts abordables tout en interrogeant l’idée, semble-t-il dépassée, du « plus c’est grand, mieux c’est ». Faire un meilleur usage des mètres carrés, partager des espaces, repenser le bâtiment, répondre aux principaux enjeux mondiaux en matière de climat et de santé, telle est la démonstration opérée par le concept « Living Places » à Copenhague (p. 136). Ce nouveau paradigme de construction s’ajoute ainsi à toutes les initiatives de partage de connaissances menées à l’international pour identifier des solutions pertinentes et innovantes. Ces solutions permettront, en fin de compte, de relever les défis de décarbonation, de résilience et d’adaptation. Ainsi, un futur raisonné de nos villes et de nos territoires sera-t-il envisageable.

A Vivre HS #61 : La nature pour témoin
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Comme au cinéma Se lever le matin, prendre son café en savourant la quiétude de son jardin avant d'entamer sa journée. Ressentir, au fil des saisons, un rapport particulier au temps en suivant les floraisons, la variation des couleurs des feuillages. Apprécier la lumière naturelle et avoir accès au ciel par des puits de lumière orchestrés, des ouvertures et des baies vitrées, et se baigner dans l'horizon de sa piscine miroir...

Flint n° 1/2 : Logements
brochure
Année : 2023
Auteur : Christophe Gautié
Editeur : FLINT ARCHITECTES URBANISTES FLIN ARCHITEKT URBANIST
Description : Fondée à Bordeaux en 1995 par deux architectes associés Christophe Gautié et Véronique Tastet, l’agence Flint, qui s’est initialement consacrée aux marchés publics, est distinguée dès 2000 avec le « Prix de la Première œuvre » décerné au plan national par Le Groupe Moniteur, pour un projet de restructuration de patrimoine industriel, le Hangar 14, livré en 1999 sur les quais de Bordeaux. L’agence revendique aujourd’hui une volonté de conforter sa démarche à tous types de domaines et d’échelle, aussi bien dans le projet architectural, que dans l’urbanisme et les aménagements intérieurs et, si elle réalise la majorité de ses projets en France, elle opère également à l’étranger, avec des projets développés en Espagne et en Thaïlande.

Flint n° 2/2 : Equipements
brochure
Année : 2023
Auteur : Christophe Gautié
Editeur : FLINT ARCHITECTES URBANISTES FLIN ARCHITEKT URBANIST
Description : Flint s’appuie sur un travail collaboratif, de partage quotidien entre architectes sur les différents projets. La disposition des locaux favorise les échanges et une communication transversale sur les thèmes étudiés. Cette démarche se prolonge avec d’autres agences d’architecture, lors d’associations, ainsi qu’avec les ingénieurs, paysagistes, scénographes, éclairagistes, ergonomes, sociologues, experts en concertation qui accompagnent son équipe pour répondre aux enjeux actuels et évolutifs toujours plus complexes.

Matières #21 : L'avenir, c'est l'existant
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Anne Démians
Editeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASI
Description : Anticiper. Ce n'est plus d'émancipation qu'il s'agit, mais bien d'anticipation. Et l'architecture aborde bien cette anticipation. L'émancipation des femmes, entrées en architecture pour y jouer les seconds rôles, s'est affranchie depuis peu des règles en vigueur pour y fabriquer un pouvoir précis et nouvellement investi : celui de l'anticipation.

D'Architectures #315 : Logements : espaces partagés, espaces fragiles
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : « Vivre-ensemble », mais à quel prix ? La crise du logement est sans cesse réduite à une question quantitative : trop peu nombreux, trop chers et trop petits. Pourtant, jamais il n’y a eu autant de logements aussi grands et par habitant. C’est le rapport que chacun entretient désormais avec l’espace qu’il habite qui a changé et qui rend obsolètes les critères trop exclusivement quantitatifs. Un logement était autrefois beaucoup plus partagé : on avait plus d’enfants, différentes générations vivaient sous un même toit et on le partageait souvent avec des personnes hors du cercle familial – apprentis, confrères ou employés. On vivait surtout dehors – et pas seulement à la campagne – parfois parce qu’il y faisait plus chaud que dedans et sans doute aussi pour échapper à la promiscuité. Dans l’espace public comme chez soi, on partageait. On pourrait dire que l’on n’était pas vraiment chez soi dans sa maison et que, dehors, on se sentait un peu chez soi ! L’habitat bourgeois a depuis circonscrit l’intimité domestique, refermant le logement sur la cellule familiale, au point que le terme cellule est devenu une synecdoque : on emploie ce terme pour parler d’un appartement. Tant qu’il y a assez de place pour tous, cette évolution sociologique n’engendre pas de crise. Mais lorsque l’offre ne répond plus à la demande, faut-il faciliter la fluidité résidentielle, construire toujours davantage ? Et si l’on commençait par mutualiser certains espaces exigeant moins d’intimité – jouer, travailler, laver son linge – ou un usage exceptionnel – faire la fête, accueillir des amis. Après Godin et son familistère, Le Corbusier avait eu l’idée d’un espace privé mais partagé par tous les habitants sur le toit des Unités d’habitation. Ces lieux mutualisés sont assez répandus dans les pays scandinaves, en Suisse ou en Espagne, mais pourquoi y en a-t-il si peu en France ? La majorité d’entre eux n’auraient pas fonctionné et ont fini par être abandonnés ou privatisés. Les Français, ces champions de la clôture de jardin infranchissable, incorrigibles individualistes, seraient-ils incapables de vivre sereinement ensemble ? Pourtant, des architectes persistent à proposer des lieux partagés dans les habitations collectives qu’ils conçoivent, une tendance que les promoteurs privés reprennent maintenant dans leur argument de vente. Les aspirations et les comportements des habitants auraient-ils changé ? Est-ce uniquement par nécessité face à l’exiguïté de leurs logements ou parce que les usages de ces espaces sont mieux encadrés ? Nous avons interrogé bailleurs et architectes sur la réussite ou l’échec de leurs expériences. Leur première leçon est qu’il ne suffit pas de créer un local commun et de penser qu’il fonctionnera tout seul. Sa conception, sa planification et son mode de fonctionnement doivent faire l’objet d’une étude préalable approfondie. Et sans gestion rigoureuse par les habitants ou un tiers, faire advenir ce « vivre-ensemble » – mantra auquel tout le monde aspire sans vouloir en payer le prix – restera un rêve d’architecte.

Séquences Bois #144 : Habiter ensemble
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Vers un futur habitable ? Le logement est devenu un produit financier dont les données chiffrées nous feraient presque oublier la dimension humaine de la notion d’habiter. Notre existence est liée, non seulement au bâti que nous habitons, mais aussi aux relations sociales et aux souvenirs que nous tissons. Ainsi, « chaque fenêtre n’est pas simplement ornée de rideaux différents : elle est l’ouverture d’une famille sur le monde, et l’un des visages que prend cette famille pour le voisinage ».* Tous ces chiffres – loyers, surfaces, taux d’intérêts, nombres de mal-logés… - éclipsent aussi largement les changements sociétaux et écologiques : « les bouleversements tels que la fragmentation de la cellule familiale, la dématérialisation due aux nouvelles technologies, l’effacement des frontières entre vie privée et travail, l’évolution de notre rapport à la propriété, la mobilité excessive ont provoqué des mutations profondes dans nos modes de vie au sein de nos habitats ».** Il serait sain que chacun ait la volonté de les prendre en compte. Mais les idées de flexibilité, d’adaptabilité ou d’évolutivité mettent du temps à s’instaurer, avec pour cause, la frilosité de la majorité des acteurs du logement qui craignent de ne pas vendre ou sont, pour certains, trop confiants sur leurs supposées connaissances des attentes de la société. Les enquêtes de terrain pour obtenir des retours – ou des désirs – d’habitants, sont aussi rares que les habitats mal foutus qui ne permettent pas la beauté simple des situations de vie ordinaire***, se multiplient. Mais, confondre habitat et logement « c’est déjà tendre vers une société des experts, une organisation sociale basée sur la dépossession des uns aux profits des autres »**. Pour imaginer une nécessaire transformation de la culture d’habiter, il s’agit surtout d’opter pour une posture d’humilité et de se demander quelle légitimité a le concepteur pour proposer un design des modes de vie eux-mêmes, puisqu’« on habite aussi sans le vouloir, sans s’en rendre compte, maladroitement, ou avec douleur : on habite, après tout, comme on veut, mais aussi parfois comme on peut ou comme on est, voire parfois même malgré soi… ». Pour autant, il existe des pistes foisonnantes pour celles et ceux soucieux·ses de participer à la fabrique d’un habitat plus vertueux et solidaire. Si le désir de mutualiser est une première démarche écologique, il s’accompagne souvent d’une attention accrue aux modes constructifs choisis, où le bois et les bio et géo-sourcés peuvent prendre leur place, prédestinée. L’un des leviers semble être celui de s’abreuver d’exemples et de solutions construites. Ainsi, ce numéro invite tout un chacun à explorer à la fois des opérations réalisées, des désirs collectifs ou des idées individuelles, des alliances nouvelles entre concepteurs et habitants, afin de déconstruire les aspirations et représentations profondément enracinées, et permettre de penser, plus largement, des futurs habitables. * - Critique de l’habitabilité, Mathias Rollot, Editions Libre Solidaire ** - Proto-Habitat, Flavien Menu, Editions Spector Books *** - Propos issus d’échanges avec Yves Perret

La Maison écologique #140 : Je chauffe au soleil
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Alors que je suivais, via un réseau social, l’un des récits personnels et individuels de construction écologique auxquels je suis abonnée – récit montrant une expérience de bâti et de mode de vie économes en ressources comme en énergie –, une vidéo d’archives de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), est apparue sur mon fil. Intriguée par sa date, je l’ai visionnée. La vidéo de plus de 20 ans rapporte une partie du discours énoncé par Jacques Chirac devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Sa substance en est limpide et dorénavant partagée par toutes et tous : « Le réchauffement climatique […] nous menace d’une tragédie planétaire. Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. […] Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. » Entêtant, le propos a continué de résonner et la colère est peu à peu montée. Elle est apparue quand, début février, le gouvernement a annoncé la mise sur pause du très emblématique plan Ecophyto. Déjà malmené, voici qu’on anesthésie le seul outil qui vise à réduire de moitié l'utilisation des pesticides d'ici à 2030 et à accélérer la recherche d'alternatives aux « biocides » dont la nocivité n’est plus à démontrer sur la santé des agriculteurs, de leurs voisins, des consommateurs, des rivières, des nappes phréatiques, des sols, des cultures menées en agriculture biologique. La colère a grandi quand, le 18 février, le ministre de l’Économie a annoncé un rabot de 1 milliard d’euros sur les crédits alloués à MaPrimeRénov' après que cette dernière a, une nouvelle fois, été modifiée pour tenter de venir à bout des 5 millions de logements « passoires thermiques » que compte la France. Ou comment ajouter l’ombre de l’austérité à la sensation de chaos ! Elle s’est enfin renforcée quand, dans la même annonce, a été mentionnée la modification des règles de calcul du DPE* pour les logements de moins de 40 m2. Une mesure qui conduira sans nul doute à l’inaction. Pire, selon les termes d’Olivier Sidler, porte-parole de négaWatt et expert en conception énergétique, à « verdir » une partie du parc de logements sans modifier les dépenses des ménages ni réduire la précarité. Interrogé par Le Monde, ce spécialiste résume parfaitement la situation : « Le gouvernement s’apprête à changer le thermomètre, mais pas la fièvre ! » Sociale et environnementale, pas de doute : tout comme les raisons de la colère, la fièvre a indiscutablement de quoi être au plus haut. *Diagnostic de performance énergétique.

Le tour des matériaux d'une maison écologique
Livres
Année : 2023
Auteur : Olivier Sabatier
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Écorénover une maison en ruine avec 0% de béton, 0% plastique et presque 100% de matériaux naturels provenant d'un rayon de moins de 100km, voilà le défi que s'est lancé Anatomies d'Architecture, une coopérative créée par trois jeunes architectes et un anthropologue, en partenariat avec les propriétaires des lieux. Le Tour des matériaux d'une maison écologique raconte ainsi l'aventure d'un chantier unique en son genre en s'attachant aux nombreux acteurs qui ont permis sa réalisation grâce à leur engagement et leurs savoir-faire. Mais les véritables héros de ce récit sont bien les matériaux écologiques ayant servi à la rénovation qui sont ici décrits en détail, de leur lieu de production ultra local jusqu'à celui de leur mise en oeuvre. Isolation en chanvre, enduits de terre, colombages en bois local, réemploi de vieilles briques anciennes, bouchons de liège recyclés, fondations sur pieux de robinier... ce livre, richement illustré (dessins, photos, vidéos...) présente des techniques constructives avec des matériaux biosourcés, géosourcés et de réemploi pour décarboner nos constructions, et donne également des clefs pour s'approprier cette démarche afin de pouvoir la répliquer partout en France. Une expérience inédite pour démontrer qu'une petite habitation de 83 m2 peut s'affirmer en contre-modèle écologique crédible face à la gigantesque machinerie hyperpolluante du bâtiment industriel mondialisé !

AMC #321 : LINK - GABRION - ITAR - MASQUESPACIO
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Aux yeux du grand public, le métier d'architecte se résume à une alternative simple, définie par la ligne séparant le dedans du dehors : « Vous êtes architecte d'intérieur ou d'extérieur ? » Cette interrogation est aujourd'hui dépassée, alors que le terme remplace le plus techno « ingénieur » dans le langage courant. Les annonces d'emploi regorgent d'offres à l'attention d'architectes d'entreprise, d'architectes des réseaux ou d'architectes logiciel, un métier qui répond au code Rome M1805, surclassant le product owner et le data scientist sur le podium des professions IT les mieux payées. Sans parler de ce pâtissier autoproclamé « architecte du goût »… Tandis que l'architecte sans architecture prospère, l'architecte d'architecture, lui, se démultiplie. Dans le cadre de France 2030, une équipe du laboratoire de recherche LET-Lavue s'est penchée sur les pratiques atypiques(2). Ce phénomène identifié depuis plusieurs décennies constitue en 2023 un « fait majoritaire », avec plus de 53 % de non-inscrits à l'Ordre (lire p.10). « Le diplôme, et après ? », pouvait-on déjà lire dans l'étude dirigée par Raymonde Moulin en… 1973 !(2) Un demi-siècle plus tard, seuls 3 % des non-inscrits à l'Ordre se réorientent vers d'autres branches et quittent le monde de l'architecture. Les autres exercent des métiers en lien avec l'architecture sans tenir le crayon du maître d'œuvre. Pour les écoles, cette mutation suppose une remise en cause profonde, une adaptation des formations et des cursus. Pour la profession, elle impose une redéfinition de son identité. Le LET-Lavue a déterminé sept familles de métiers, réparties dans l'assistance à la maîtrise d'ouvrage, la médiation, la Moex… Entre elles, les intérêts divergent et les rapports ne sont pas toujours au beau fixe. Comment ces relations se règleront-elles ? Qui sera inscrit à l'Ordre ? Surtout, l'architecture et le territoire gagneront-ils à cet élargissement, à cette synergie d'intervenants rompus à la culture architecturale ? Le cercle des architectes a souvent déploré la méconnaissance de ses interlocuteurs en matière d'architecture. La parole de leurs pairs atypiques palliera-t-elle cette défaillance, et mènera-t-elle à davantage de compréhension entre la maîtrise d'œuvre et le grand public ? Typiques et atypiques, unissez-vous !

Exé #55 : Rénovation thermique
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Nouvelle année, nouvelles perspectives, nouveaux projets... Mois toujours la volonté de mettre en avant dans ces pages la création architecturale de qualité, celle qui façonne, transforme et embellit nos espaces de vie du quotidien. Une école, des bureaux, une médiathèque, des logements... Ce numéro 55 offre encore un vaste spectre de programmes et de terrains de jeux pour les architectes de notre Hexagone. Cette revue s'ouvre le long des fronts de mer, avec des aménagements soumis à des enjeux aussi bien esthétiques que fonctionnels et durables. Souvent emblématiques, ces espaces publics stratégiques sont à la croisée de préoccupations contemporaines liées à l'identité urbaine, à la connectivité sociale, à la revitalisation ou encore à la préservation des paysages. Les projets qui y naissent ne peuvent s'émanciper de l'histoire même du site, d'une harmonie nécessaire entre l'ancien - voire parfois le patrimonial - et le contemporain. Une réécriture de la ville sur la ville, un délicat exercice de couches respectueux du souvenir collectif.

D'Architectures #314 : Village des athlètes : une ambition à l'épreuve du réel
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Alors que personne ne propose de solutions crédibles pour sortir de la crise du logement – peut-être parce qu’à court terme il n’y en a pas et qu’à long terme il faut un sacré courage politique –, une petite ville de 52 hectares accueillant notamment 2 807 logements vient d’être livrée en Seine-Saint-Denis en « seulement » trois ans d’études puis trois ans de chantier. Quand on veut, on peut, serait-on tenté de conclure… Ce Village des athlètes, qui accueillera 14 500 sportifs pendant les Jeux olympiques avant d’être habilement transformé en logements, se voulait la vitrine des savoir-faire français, n’incarnant rien de moins que « l’urbanisme du XXI e siècle grâce à sa performance énergétique, sa neutralité carbone et une forte valorisation de la biodiversité ». Pendant qu’à Notre-Dame on nommait un général de corps d’armée pour mener le chantier à terme, le Village olympique se trouvait un amiral en la personne de l’académicien Dominique Perrault qui, en roi de la métaphore, proposait un urbanisme tout militaire avec de grands navires amarrés aux berges. Furent ensuite convoqués des urbanistes, des paysagistes et des architectes parmi les meilleurs de leur génération afin que ce plan d’une redoutable efficacité puisse répondre aux promesses d’un aménagement « désirable », « imaginé pour favoriser le “vivre-ensemble” et le développement d’une société inclusive 2 » (sic). On s’est vanté d’employer massivement du « béton bas carbone », cet oxymore, puissant agent du greenwashing ; tout devait être biosourcé, en bois et hautement recyclable, mais les promesses chiffrées annoncées lors du lancement de l’opération ont aujourd’hui disparu des sites promotionnels. Les délais, plutôt courts, et les objectifs mirobolants de neutralité carbone ont eu le mérite, une fois confrontés à la dure réalité des réglementations et du marché, de montrer à quel point la révolution du monde de la construction est encore loin de solutions à l’échelle des défis environnementaux. En attendant, on se réjouira d’innovations qui, à n’en pas douter, entreront dans les annales des Jeux, comme ce système de recyclage du caca dans les sous-sols d’un immeuble 3 ou ces « bulles d’air purifiées ». Il faudra cependant attendre le départ des athlètes et l’arrivée des habitants pour juger de l’aménité de cet imposant morceau de ville qui n’a rien d’un village gaulois.

Des maisons pour sauver le monde
Livres
Année : 2022
Auteur : Courtenay Smith
Editeur : PARENTHESES PARANTES
Description : Cet ouvrage consacré à l'adaptation de l'habitat aux menaces qui pèsent sur notre planète est une combinaison des genres. Beau livre par ses dimensions et sa mise en valeur visuelle, il s'adresse aussi bien aux acteurs du bâtiment qui souhaitent adopter une démarche plus écologique qu'au grand public en quête d'idées inspirantes qui font envie et donnent de l'espoir. C'est en outre un appel à l'action pour se mettre au diapason des urgences mondiales ; et, enfin, le témoignage au travers de cent cinquante exemples d'une créativité bouillonnante, et souvent ingénieuse, qui n'attend qu'à se mettre au service d'un monde meilleur. Pour mettre de l'ordre dans cette profusion de projets, certains très audacieux et d'autres pleins de bon sens, le livre a fait l'objet d'un découpage en dix-neuf verbes correspondant à dix-neuf stratégies architecturales. Les chapitres, intitulés « respirer », « coopérer », « démocratiser », « remplir », « flotter », « imprimer », « transformer », « tisser »… invitent le lecteur à un tour du monde des expériences, des prototypes et des solutions efficaces déjà mises en œuvre, et sont l'occasion d'entendre les architectes expliciter leur démarche. Implantées sur les cinq continents, depuis les quartiers chic d'Amsterdam jusqu'aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie et aux îles menacées par la montée des eaux, ces maisons d'un genre nouveau émanent de tous types d'acteurs. Grâce au travail de recueil d'expériences mené par les deux auteurs, on comprend qu'une révolution architecturale est en cours, qui s'intéresse à toutes les dimensions du bâti : rapport au paysage et à l'environnement, économie, matériaux, confort, aménagement intérieur, climatisation, autonomie, efficacité énergétique, accessibilité, etc. Et qu'étant donné la performance des matériaux et technologies modernes, la seule limite à l'innovation est l'imagination des concepteurs.

Électron libre : autonome grâce au petit éolien et au photovoltaïque
Livres
Année : 2022
Auteur : Valéry Borraz
Editeur : EDITION DANDELION EDISION
Description : Valéry Borraz est l'un des rares artisans français spécialisé dans l'équipement de sites autonomes électriquement grâce aux énergies renouvelables. Son ouvrage est le fruit de plus de 20 années d'expérience. Publié une première fois en 2011 il a été entièrement revu et réactualisé en tenant compte des avancées techniques dans les domaines des panneaux photovoltaïques, des batteries ou encore des régulateurs et convertisseurs. C'est un livre technique et pratique à la fois, enrichis de nombreux témoignages de personnes (familles, individus, entreprises) qui vivent quotidiennement de façon autonome. Toutes les questions habituelles trouvent ici une réponse : calculer le dimensionnement d'une installation photovoltaïque, installer son éolienne, choisir les bonnes batteries... Un chapitre dédié aux équipements « embarqués » (pour camping-car, camion aménagé, tiny house, yourte, bateau...) permettra d'éviter les erreurs et de faire d'emblée le meilleur choix.

A Vivre #134 : Nos espaces de vie
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : "La maison devrait être coiffée au trésor de la vie". Cette réflexion attribuée au célèbre architecte français Le Corbusier a été de nombreuses fois citée dans cette période si proche et si lointaine des longs confinements de 2020. Elle remet au centre ce qui devrait caractériser notre lieu de vie : un espace repère, un écrin qui nous caractérise et dans lequel l'on se sent avant tout bien.

Auto-construire en réemploi : donner une seconde vie aux matériaux
Livres
Année : 2021
Auteur : Audrey Bigot
Editeur : ULMER ULM
Description : Réutiliser plutôt que jeter, c'est le mot d'ordre d'Audrey Bigot et Martin Barraud. Pourquoi se débarrasser de matériaux précieux et encore exploitables ? Économies et bon sens écologique sont à la clé du réemploi ! C'est un fait, fenêtres, bois et isolation produisent des tonnes de déchets chaque année. Pourtant, il est possible d'éviter tout ce gâchis. Le livre d'Audrey et Martin prodigue conseils et pas à pas concrets pour construire en réutilisant ces matériaux déjà existants et réparer soi-même ses objets du quotidien. L'intérêt de réemployer les matériaux est multiple : un coût réduit, un juste usage et une réflexion globale du cycle de vie des matériaux, une démarche vers l'autonomie... L'objectif est de concevoir des solutions résilientes, avec des ressources locales et plus respectueuses de l'environnement. Inspiré de la règle des 5 R (refuser, réduire, réutiliser, recycler, rendre à la terre), ce livre s'inscrit dans une démarche zéro-déchet. Il s'adresse à toutes celles et ceux qui veulent gagner en autonomie, arrêter de jeter un objet dès que celui-ci ne fonctionne plus et s'orienter davantage vers la seconde main. Un livre utile, même pour les débutants en bricolage et en éco-construction!

Déconstruction et réemploi : comment faire circuler les éléments de construction
Livres
Année : 2022
Auteur : Michaël Ghyoot
Editeur : PRESSES POLYTECHNIQUES ET UNIVERSITAIRES ROMANDES PRES POLITEKNIK UNIVERSITAIR ROMAND
Description : Le réemploi des éléments de construction est aujourd'hui devenu une ambition dans de nombreuses politiques publiques en matière de gestion des ressources. Les principes d'urban mining, de métabolisme urbain et de bouclage des flux de matériaux s'installent progressivement dans les esprits et les pratiques, mais de nombreux défis techniques, législatifs, sociaux et culturels freinent encore l'évolution des usages vers un modèle d'économie véritablement "circulaire" pour le secteur de la construction. Rassemblant des chercheurs et des concepteurs spécialisés dans les questions d'économie matérielle, le groupe Rotor présente ici un état des lieux sans précédent du réemploi des matériaux de construction. Il expose les obstacles qui subsistent, les solutions permettant d'y remédier, illustre le propos d'exemples remarquables et replace cette pratique dans sa dimension historique. Fruit d'une expérience internationalement reconnue, notamment dans le cadre de Rotor Deconstruction, entreprise active dans la valorisation d'éléments de construction de réemploi, cette référence fait également le point sur les dimensions et les perspectives économiques de cette pratique. Largement illustré et tout en couleur, ce livre s'adresse aux étudiants et praticiens actifs dans le domaine de la construction (architectes, ingénieurs civils) ou concernés par le réemploi des matériaux de construction (bureaux d'études, commanditaires, pouvoirs publics, consultants en environnement).

Épis de faîtage en céramique
Livres
Année : 2020
Auteur : Christel Guillot
Editeur : EDITIONS DU PATRIMOINE EDISION PATRIMOIN
Description : Fièrement posés en haut des toitures, les épis de faîtage en céramique font parfois encore partie du paysage des petites villes et des campagnes. Ils se remarquent de loin grâce à leurs formes et à leurs couleurs vives. Symboles de la maison et de son propriétaire, ils ont souvent fait l'objet d'une attention décorative particulière. Fièrement posés en haut des toitures, les épis de faîtage en céramique font parfois encore partie du paysage des petites villes et des campagnes. À l'image des coqs campés au sommet des clochers, ils se remarquent de loin grâce à leurs formes et à leurs couleurs vives. Ils dépassent du faîtage pour protéger le poinçon placé à la jonction des arbalétriers. Symboles de la maison et de son propriétaire, ils ont souvent fait l'objet d'une attention décorative particulière. Depuis plus de 40 ans, le Centre de recherches sur les monuments historiques s'intéresse à ces épis de faîtage, en étudiant des pièces conservées dans des musées ou chez des collectionneurs privés. Un premier album, paru en 1984 (aujourd'hui épuisé) publiait des relevés effectués en Normandie, en Bretagne, en Bourgogne, ou dans le Berry, accompagnés d'une analyse historique et régionale.

Habiter léger : guide pratique pour s'installer en habitat réversible
Livres
Année : 2023
Auteur : Hameaux Légers
Editeur : ULMER ULM
Description : La bible de celles et ceux qui souhaitent s'installer en habitat réversible (maison en kit, tiny house, yourte, bois-terre-paille...) et vivre " libres et autonomes, ensemble ". Écrit par Hameaux légers, l'association de référence sur ces nouveaux modes d'habitat écologique. Hameaux légers est une association qui accompagne la création d'éco-hameaux pour permettre à toutes et tous d'habiter de manière durable et solidaire. Il s'agit de lieux de vie participatifs accueillant un petit nombre d'habitats réversibles, accessibles aux foyers à ressources modestes, réalisés en partenariat avec les communes qui les accueillent ; de nombreux projets se développent en France car la création d'un éco-hameau peut se révéler extrêmement bénéfique et apporter dynamisme, jeunesse et effervescence au village qui les accueille. Dans ce livre, l'association Hameaux Légers revient sur les enjeux sociaux et écologiques de l'habitat réversible en éco-hameau et donne les clés pour réussir son installation : conseils, témoignages et exemples concrets, mais aussi activités ludiques pour se poser les bonnes questions dès le départ (démarches à entreprendre, critères de recherche, acheter seul ou en collectif, financement, assurances, réglementations...). Un livre d'utilité publique !

L'isolation thermique écologique : conception, matériaux, mise en oeuvre
Livres
Année : 2023
Auteur : Jean-Pierre Oliva
Editeur : TERRE VIVANTE TER VIVANT
Description : Écrit originairement par deux auteurs pionniers de l’architecture écologique, Jean-Pierre Oliva – qui a été menuisier, constructeur de bâtiments à ossature bois, maître d’œuvre ou encore consultant et formateur en architecture écologique, bioclimatique et en écoconstruction –, et Samuel Courgey, référent sur la performance énergétique et l’approche environnementale, formateur et expert, ce livre a été actualisé pour répondre, une douzaine d’années après sa précédente version, aux réglementations en vigueur (RE 2020, RT), confortant la pertinence des solutions et des matériaux proposés et apportant un nouvel éclairage sur certains phénomènes aujourd’hui mieux compris et expliqués – comme le risque de condensation dans les parois ou la problématique du confort d’été. Cet ouvrage fournit les outils pratiques pour répondre aux objectifs les plus exigeants de réduction de consommation d’énergie, tout en respectant le confort et la santé des habitants et habitantes. Il propose les matériaux les plus écologiques, c’est-à-dire peu ou pas polluants, faiblement émetteurs de gaz à effet de serre, et en phase avec les ambitions de l’économie circulaire, soit, en évitant au possible les matériaux dont le recyclage est impossible. L’impact sur l’environnement est donc pris en compte, mais aussi l’impact sur la santé et le bien-être, en proposant des matériaux sans risque pour celles et ceux qui les fabriquent ou les mettent en œuvres, ou pour les personnes qui vivent dans les maisons. Pour chacun de ces matériaux sont détaillées les techniques de mise en œuvre, en privilégiant les systèmes les plus durables pour l’isolation des murs, des sols, des toitures et des baies vitrées. En réhabilitation, les auteurs proposent des solutions adaptées aux caractéristiques des parois d’origine, qu’elles soient récentes ou anciennes.

Maison container : rapide, économique et modulable
Livres
Année : 2022
Auteur : Florent Baulard
Editeur : RUSTICA RUSTIKA
Description : Une maison de 145 m2 construite en 9 mois pour moins de 160 000 € ! Recycler les containers maritimes en logements est une belle idée qui a permis notamment la construction de logements étudiants au Havre, à Nantes, à Lyon… Désormais, de plus en plus de personnes se laissent séduire par ces drôles de boîtes métalliques pour construire la maison de leurs rêves. Il existe des tailles différentes de containers, on peut les empiler, les combiner… tout est possible ! Dans cet ouvrage, suivez l’aventure de Florent et Capucine qui ont construit leur maison avec 6 containers en y passant tout leur temps libre. Des démarches administratives aux fondations sur pilotis, de la livraison des containers à leur assemblage, de la pose des huisseries à l’isolation des murs, des cloisons à la peinture des tôles, ils racontent chaque étape, expliquent leurs choix et proposent des astuces pour une déco moderne et chaleureuse. Vous aussi, lancez-vous dans l’aventure !

Le tour de France des acteurs de l'habitat participatif
Livres
Année : 2021
Auteur : Pierre Lefèvre
Editeur : EDITIONS APOGEE EDISION APOJ
Description : L'habitat participatif a pour objet concret le « mieux construire » et « le mieux vivre ». Cet ouvrage présente un large panel d'acteurs qui ont contribué au développement de l'habitat participatif en France, en le faisant passer du monde des pionniers à celui du logement pour tous. L'habitat participatif se développe d'autant plus rapidement qu'il répond à l'urgence de la transition climatique dans ses trois dimensions économique, environnementale et humaine. Par définition, les accompagnateurs issus du monde associatif et professionnel donnent aux habitants le premier rôle dans l'autopromotion de leur habitat : le choix du site, la conception du groupe de logements et de ses équipements partagés. Grâce à une trentaine d'entretiens (accompagnateurs de groupes, architectes, habitants...), l'ouvrage permet dans sa première partie de faire connaissance avec la plupart de ces acteurs et repère les principaux pôles d'expertises existant dans sept régions : Alsace, Rhône-Alpes, Occitanie, Ile de France, Bretagne, Hauts de France et Provence-Côte d'Azur. La seconde partie du livre revient sur la naissance du mouvement, dans une annexe historique illustrée de réalisations pionnières. Le livre est ainsi à la fois un précieux carnet d'adresses et une cartographie des réseaux concernés. Une bible pour les familles en recherche futurs voisins et les groupes en recherche de terrain.

Vivre écologique
Livres
Année : 2023
Auteur : Cayetano Cardelus
Editeur : EDITIONS DU LAYEUR EDISION LAIER
Description : Un beau livre présentant des projets originaux ou l'architecture prend en compte la sauvegarde de la planète. Au cours des dernières décennies, on a assisté à une prise de conscience croissante des questions environnementales dans l'ensemble de la société, principalement en raison des conséquences de plus en plus graves du changement climatique et de la dégradation progressive de l'environnement naturel causée par l'activité humaine.Dans le cadre de cette tendance, l'architecture dite "verte" est l'un des principaux outils permettant de promouvoir un changement de cap qui contribue à assurer la durabilité de la planète et la préservation de son patrimoine naturel. Vivre écologique présente des projets originaux dont le c'ur est l'écologie et qui peuvent être source d'inspiration.

AMC #320 : BARANI - CHRIST & GANTENBEIN - V2S / NAS - PERRAUDIN
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Ensevelie sous des topiaires jaillissant d'une prairie pentue, une fenêtre coulissante peine à trouver sa place dans un environnement où la nature a, selon l'expression consacrée, « repris ses droits ». L'arrière-plan l'atteste : nous sommes bien dans une grande ville, et sur le toit d'un immeuble. Un sommet de greenwashing ou un aperçu de l'architecture de demain ? Si l'image en couverture de ce numéro donne un aperçu du futur de l'architecture, c'est moins par ce qu'elle montre que par la manière dont elle a été conçue. Produite par l'architecte Jean Jacques Balzac au terme de descriptions textuelles (prompts) et de sélections, elle a été modelée par une intelligence artificielle. Un outil apparu presque par surprise, tandis que les multivers et autres blockchains accaparaient notre attention. Flamboyante et soudaine, l'IA se montre beaucoup plus ludique que les piteux métavers et beaucoup moins laborieuse que les chaînes de blocs. Elle fait de l'ordinateur une machine pensante incitant chaque métier à se remettre en question. L'abolition de la frontière entre le vrai et le faux, préoccupante dans le domaine de l'information, ne concerne l'architecture que de façon marginale. Qui tromper en prétendant que Le Nôtre serait revenu planter la toiture d'un trophy asset du Triangle d'or parisien ? Qui, au XVIIIe siècle, croyait qu'existaient quelque part les prisons gravées par Piranèse ? Le foisonnement d'édifices étranges ou loufoques accompagnant le lancement de cette technologie indique que l'IA parle en premier lieu à l'imaginaire des architectes, agissant à la manière d'une lampe d'Aladin commandée par la souris. Au-delà du visuel, elle peut automatiser une série de tâches fastidieuses. Ira-t-elle jusqu'à remplacer l'architecte ? Deux batailles s'annoncent. La première est de bâtir des outils propres, pour préserver la conception architecturale d'intrusions venant de l'ingénierie et de l'industrie. Le second enjeu tient au machine learning. Les réponses générées par l'IA dépendant de ses connaissances, il s'agit de faire ce qui échappe encore à la majorité des humains : lui apprendre l'architecture ! Laquelle et pourquoi ? C'est là toute la question. « Le médium est le message » affirmait Marshall McLuhan. Et en tant que médium, l'IA impose autant un environnement et ses logiques - de travail, de réflexion -qu'elle trace des plans et des images. Le mage serviable ajoutera-t-il son nom à la liste des tyrans conceptuels, déjà nombreux ?

Matières plastiques : Plastics
Livres
Année : 2011
Auteur : Frédéric Lenne
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Ce hors-série réunit 30 projets internationaux récents faisant un usage emblématique de matières plastiques (ETFE, polycarbonate, polymères...). Les nouvelles techniques et la mise au point progressive de plastique bio permettent sa réintégration dans le paysage architectural mondial. Ses caractéristiques offrent aux architectes de nouvelles possibilités. De nombreux projets prestigieux tels que le Water Cube de Beijing (PTW), le Pavillon Mobile Art d'Hong Kong (Zaha Hadid), le Pavillon Serbe de l'Exposition universelle de Shanghai 2010, etc. sont présentés dans ce numéro.

Terre cuite : 33 projets
Livres
Année : 2007
Auteur : Dominique Boudet
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Frank Gehry, Woolf Architects, Sergison Bates Architects, Peter Zumthor, Maki Associates, Buffi Associés, Barto + Barto, Steidle + Partner, Chaix et Morel figurent parmi les architectes dont les réalisations sont présentées ici à l'aide de nombreux plans, coupes et photos en couleur. Ces 33 projets sont européens et internationaux.

Bois-guide pour le bon usage
Livres
Année : 2012
Auteur : Olivia Picard
Editeur : HOUT INFO BOIS OU BOI
Description : Ce document a été réalisé par Hout Info Bois dans le cadre du programme Interreg IV A France – Wallonie – Vlaanderen, intitulé « Eurowood IV ». Ce projet interrégional vise, notamment à promouvoir le bois en tant que matériau de construction, de part et d’autre de la frontière. Il est cofinancé par l’Union Européenne (fonds structurels FEDER) et la Région wallonne. Le bois est à la mode ! L’engouement qu’il suscite est indéniable ; un ouvrage en bois a quelque chose de fascinant… Est-ce dû aux propriétés intrinsèques du matériau ou aux sentiments plus ou moins conscients qu’il inspire ? Ne tranchons pas, les deux pardi ! Le bois a une réelle importance dans notre imaginaire. Il constitue une référence à la nature, à la matière vivante, à l’environnement. Un arbre croît, donne son bois, un autre arbre pousse… C’est toute une filière qui vit. Quel autre matériau nous accompagne aussi intimement au quotidien ? Qui n’a de souvenirs liés au bois ? Un hochet, un train, un cheval à bascule, une veillée au coin d’un feu, un lit, une charpente, une pipe, un parquet… Autant de raisons d’avoir la fibre bois !

Villas de Malo
brochure
Année :
Auteur : Agence d'urbanisme de la région dunkerquoise
Editeur : VILLE DE DUNKERQUE VIL DINKERK
Description : Brochure de visite des différentes villas Art déco du quartier de Malo, à Dunkerque.

Architecture bois en Europe : Quarante-quatre proejts d'architecture en France et en Wallonie
Livres
Année : 2005
Auteur : Étienne Bertrand
Editeur : NORD PICARDIE BOIS NOR PIKARDI BOI
Description : C'est dans le cadre du projet européen "Eurowood" issu du programme Interreg III à Flandres-France-Wallonie, que Nord Picardie Bois et Bois & Habitat ont pu, au travers de cet annuaire architectural européen, promouvoir ce matériau de construction aux qualités exceptionnelles.

Les Grandes terres : Marly-le-Roi 1956-1961, architectes : Marcel Lods et Jean-Jacques Honegger
brochure
Année : 2017
Auteur : Vincent Berjot
Editeur : MINISTERE DE L EQUIPEMENT MINISTER EKIPEMAN
Description : La résidence des Grandes Terres à Marly-le-Roi est conçue et réalisée par Marcel Lods et Jean-Jacques Honegger, avec la participation de plusieurs autres grands noms de l'architecture. Elle a été construite entre 1956 et 1961 et labellisée « Patrimoine du XXe siècle» en 2008. Issu de l'initiative privée des architectes groupés avec deux hommes d'affaires et un entrepreneur, le projet saisit une opportunité foncière à Marly-le-Roi pour proposer des logements de qualité, implantés dans un site naturel exceptionnel. La sobriété et la rationalité de l'architecture sont complétées par le soin apporté au dessin des détails et au traitement des espaces extérieurs, tandis que la composition urbaine et la disposition intérieure des appartements permettent d'instaurer un rapport étroit entre l'intimité des logements et la nature, à l'extérieur.

Tout savoir sur l'isolation écologique
Livres
Année : 2019
Auteur : Stephan Ferry
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Mon logement a de nombreux défauts d’étanchéité et d’isolation. Il faut bien entendu les corriger d’urgence. Mais suis-je moi-même dispensé d’une sérieuse remise en question ? Améliorer l’isolation de ma maison, viser la plus haute performance thermique pour économiser le chauffage et gagner en confort, investir dans des équipements high-tech pour optimiser la répartition de la chaleur, choisir des matériaux naturels et sains pour réduire mon empreinte carbone et prendre soin de la qualité de l’air que je respire, ne pas lésiner sur la marchandise… Pareille démarche n’est pas d’une grande utilité si elle ne s’appuie sur un questionnement préalable. N’y a-t-il rien que je puisse changer dans mon comportement pour réduire de manière significative mes consommations, afin d’optimiser ensuite mon isolation ? Limiter la température des pièces à vivre à 19 °C, pour commencer. Abaisser celle des pièces peu occupées et des chambres. M’équiper en édredons et en pulls confortables pour affronter la saison froide au lieu de pousser le chauffage. Baisser le thermostat si je suis absent une bonne partie de la journée. Surveiller toutes mes dépenses énergétiques et pas seulement le chauffage… En outre, que je me lance dans une rénovation d’ampleur ou dans l’isolation ultra performante d’une maison neuve, il serait illusoire que je me rêve en champion du climat si les économies réalisées étaient aussitôt anéanties par l’acquisition d’équipements dispensables ou d’une plus grosse voiture, par une croisière aux antipodes ou par 2 °C supplémentaires dans le salon sous prétexte qu’un tel niveau de performance pardonnera bien ces tout petits écarts. En d’autres mots, pas d’isolation efficace sans travaux adaptés, sans projet raisonné, sans une recherche de sobriété capable d’en garantir durablement les effets et, si possible, de les amplifier.

La Maison écologique #139 : La balle de riz pour isolation
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Pas de résignation ! Même si 2023 s’achève sur une COP 28 aussi décevante (l’appel à la sortie des énergies fossiles n’est toujours pas lancé) qu’encourageante (le texte final appelle toutefois à « transitionner en dehors des énergies fossiles », reconnaît « les responsabilités communes, mais différenciées » des États dans l’urgence actuelle et intègre « les capacités respectives de chacun » dans la lutte contre le changement climatique). Au sein de la rédaction du magazine LME, l’année 2024 sera à nouveau celle de l’optimisme et d’une vision pratique de la transition écologique de nos habitats vers la sobriété, l’autonomie et la résilience. Tel un chantier de rénovation performante s’appuyant sur l’existant pour aller encore plus loin dans la boucle vertueuse des économies d’énergie et de carbone ! Car cette année, nous voulons encore titiller le réflexe rénovation, toujours questionner la taille de nos habitations, sans cesse souligner l’intérêt de se regrouper pour créer une manière alternative d’habiter ou se loger. À peine sortis de nos échanges fructueux et fertiles pour mettre en œuvre ces récurrentes mais non moins excellentes résolutions, nous voilà déjà attelés à préparer les futurs contenus de votre bimestriel préféré pour vous livrer des enquêtes et reportages utiles aux changements de pratiques ou aux choix constructifs économes (à commencer pour ce numéro par la balle de riz (p. 14), à repérer un maximum de sources pertinentes pour analyser et apporter un regard critique sur les équipements et les techniques en évolution constante (pourquoi pas du bois de résineux dans votre poêle ? p. 22), à aller à la rencontre d’habitants et d’acteurs de l’écoconstruction inspirés et inspirants (un élu qui soutient les habitats légers p. 63, un atelier qui transforme des lattes de lit usagées en chaise design p. 70). Dès aujourd’hui et pour 2024, ce riche programme, n’attend plus que sa touche finale : la vôtre ! Pour qu’elle soit pleinement nourrissante, continuez de nous faire part de vos attentes et de vos interrogations sur les bons gestes, les techniques et les matériaux qui attisent votre curiosité. Car la plus porteuse de nos motivations, c’est vous !

38 maisons bois : sélection du palmarès 2007
Livres
Année : 2008
Auteur : Atlanbois
Editeur : ATLANBOIS ATLANBOI
Description : Découvrez 38 maisons bois sélectionnées lors de la 8e édition du concours d'architecture du Salon Maison Bois d'Anges. Cet ouvrage est une invitation à la découverte des possibilités architecturales et environnementales offerts par le bois. Ce matériau offre de nombreuses aux souhaits des maîtres d'ouvrage (extensions, maisons de ville, habitat diffus, terrains pentus...) et s'adapte à tous les budgets. Retrouvez les coordonnées des architectes et des entreprises ayant participé à ces 38 réalisations sur toute la France. Des plans d'architectes permettent de mieux appréhender les projets primés.

Habitat collectif
Livres
Année : 2016
Auteur : François Lamarre
Editeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASI
Description : Au menu de ce numéro spécial logement collectif, Les Lofts des Neuf-Journaux, Rennes (35), Les Docks, entrepôt Seegmuller, Strasbourg (67), Résidence Amplia, Lyon (69), Résidence Innova, quartier Plaisance, Saint-Nazaire (44), Résidence Plein Ciel, La Chesnaie, Saint Nazaire (44), Domaine du Val Joli, Eaubonne (95), Immeuble Atrium, les Bassins à flot, Bordeaux (33), Immeuble Familistère, Montreuil (93), Résidence Be Positive, Les Bourderies, Rezé (44), Résidence pour Jeunes Travailleurs, Paris 12e, Résidence Etudiante, Université Paris XIII, Villaneuse (93), Résidence Universitaire A'Docks, Le Havre (76)

Prix d'architecture Picardie #1
brochure
Année : 2013
Auteur : Jean-Louis Maniaque
Editeur : MAISON DE L ARCHITECTURE DE PICARDIE ARCHITEKTUR PIKARDI
Description : Le 23 février 2011, la Maison de l’Architecture lançait sa première édition du «Prix Architecture Picardie» dans le but de récompenser et de promouvoir les architectes qui, à travers leurs réalisations, témoignent de la qualité de l’architecture contemporaine dans la région. La participation était ouverte à tous les architectes ayant réalisé sur le territoire picard un bâtiment réceptionné entre 2001 et 2011. Les deux catégories imposées, «Habitat» et «Equipement», incluent les bâtiments neufs, extensions et rénovations.

RAL K7 Classic : Nuancier 216 couleurs
Livres
Année : 2022
Auteur : Auteur
Editeur : RAL GMBH GMB
Description : Avec le éventail de couleurs RAL K7, vous utilisez un outil de conception de couleurs professionnel qui a fait ses preuves et est apprécié depuis des décennies. Que ce soit pour une correspondance rapide des couleurs sur le chantier ou pour la création de collections de couleurs, avec ses 216 nuances de couleurs, le éventail vous offre une orientation rapide et une bonne aide à la décision.

Manny by Tetrarc for Coupechoux
Livres
Année : 2011
Auteur : Dominique Amouroux
Editeur : ED JOCA SERIA JOKA
Description : Immeuble tertiaire édifié sur l'île de Nantes, Manny est d'ores et déjà une icône architecturale. Il témoigne de la force créative d'individus réunis par le désir d'imaginer, de concevoir et de réaliser. Leurs parcours, leurs convictions, leurs connivences, leurs démarches se mêlent aux dessins et aux nombreuses photographies pour restituer la naissance et la vie d'un édifice parmi les plus singuliers.

A Vivre HS #60 : 1001 solutions d'architectes
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Mais y a-t-il vraiment ces "1001 solutions d'architectes" si fièrement annoncées en couverture de ce numéro hors-série exceptionnel de début d'année? Si la promesse semble ambitieuse, il y a finalement fort à parier qu'il y en ait en réalité... bien plus !

Architectures CREE #407 : Dossier Façades
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Karine Quédreux
Editeur : MEDIARECLAME PUBLISHING MEDIAREKLAM PUBLICHING
Description : Immuable, le rituel de la « machine à café » revient sur le devant de la scène pendant que l’univers du bureau fait sa révolution. Probablement une façon de rattraper le lien social qui désunit les collaborateurs sur le temps du télétravail. Condition d’ailleurs très inégale puisque seuls 55 % des salariés y ont accès en France. Dans ce nouveau schéma « économique », faut-il le préciser, le flex-office s’illustre par la mise en place d’environnements dynamiques, propices à générer de la rencontre et de l’échange. Mais à considérer les efforts entrepris, le modèle hybride doit encore faire ses preuves s’il veut convaincre ! La qualité des espaces comme levier de fidélisation et d’attraction des talents s’invite de fait dans les débats. Dans notre dossier Tertiaire Bureaux (p. 112), les solutions architecturales évoquées sonnent comme des pistes qui font sens. Car s’il s’agit bien de redonner l’envie de retourner au bureau, leur préséance vaut d’y associer le cercle vertueux d’une démarche environnementale globale qui nous préoccupe tous. De toute évidence, le « Faire mieux qu’à la maison » invoque en ce sens l’urgence de « Faire de l’entreprise un lieu plus désirable » ! Et pendant ce temps, la COP28 tergiverse pour finalement se satisfaire « d’une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques » mais sans préciser la moindre échéance. Si l’ambition demeure, d’aucuns en regretteront le manque de cap, chaque pays pouvant continuer à servir sa cause... Dans cet accouchement climatique difficile - sachant qu’à fin 2023, nous aurons déjà atteint + 1,43°C pour un objectif de neutralité carbone fixé à + 1,5°C à l’horizon 2050 - les efforts auront-ils été vains ? Tournons-nous donc vers la nouvelle génération d’architectes pour nous réchauffer le cœur ! Talentueux et bons élèves, qui se sont jetés avec conviction dans la bataille de la durabilité. Sans autre choix certes, compte-tenu de la réglementation, mais l’exemplarité de leurs réalisations et de leurs réflexions exprimées dans notre dossier Façade (p. 64) rend le challenge passionnant dans la technique et la créativité. Le virage entrepris est ni plus ni moins celui d’une régénération de l’architecture pour construire un monde meilleur. C’est ici l’occasion inespérée pour nous tous de prendre du recul quant à notre situation, celle de l’avenir de l’architecture mais aussi celle, plus générale, de notre humanité : cassons les codes du moins-disant, abandonnons notre individualisme forcené pour anticiper le futur des nouvelles générations. En bref, donnons du sens et de la valeur à nos entreprises. Regardons enfin avec fierté le travail accompli par ceux qui nous ouvrent la voie. Excellente Année 2024 à tous !

AMC #319 : 2023 Architecture en France
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Alors qu'elle fête sa 41e édition, que dit l'Equerre d'argent de notre époque ? Dans cette phase de transitions multiples, elle entend montrer que l'architecture n'est pas un art d'exception. A la façon de la « démocratie des images » de Walker Evans, accordant par la photographie une valeur à tous les sujets, la centaine de projets de ce numéro instaure une « démocratie de l’architecture ». Dans son utopie, elle ne prétend plus résoudre tous les problèmes mais se doit de faire partie de la solution. L'un des premiers enjeux touche au territoire, qui ne se cantonne plus aux métropoles, mais implique de petites communes loin de tous les réseaux d'échanges, telles que la Selle-Craonnaise (groupe scolaire, Huitorel & Morais arch., prix de la Première Œuvre). Ou ces territoires mieux connectés au sein desquels l'architecture semble superflue, ces zones d'activité de Pierrelatte, Miserey, Louviers, que les agences EGR, Concorde et LG-A ont cherché à tirer du néant auquel les vouaient les PLU et la négligence. Dans les villes en difficulté, en prolongement parfois de programmes de l'Etat, l'architecture sert de catalyseur au changement, recrée des lieux de vie (marché de Saint-Dizier, Studiolada arch.). Aux maîtrises d'ouvrage aguerries, dont l'engagement doit être reconnu, se mêlent d'autres, moins expérimentées mais audacieuses. Sur le plan constructif se côtoient techniques marginales et solutions témoignant d'un goût pour l'assemblage dans l'optique bas carbone (centre de soins à Meulan-en-Yvelines, Tolila + Gilliland, prix Activités). Au-delà des labels, ces projets créent un environnement vivable - la véritable mission de l'architecture. Ils développent une innovation hors-tech propre à la discipline, basée sur des principes simples, quitte à s'aventurer hors des sentiers réglementaires, en bonne intelligence avec les pouvoirs publics (32 logements à Bordeaux, A6A, prix Habitat). Ces architectures coproduites deviennent des lieux du lien. Enfin, le palmarès compte trois réhabilitations, à Reims (Osty et Associés, pays.), Lyon (Vurpas) et Paris (FBAA et h2o). Ce dernier projet remporte l'Equerre d'argent avec un programme de logement social. Un symbole bienvenu de renouveau et de continuité pour clôturer une année au cours de laquelle de trop nombreuses personnalités ayant marqué ces cinq dernières décennies nous ont quittés. Puisse leur héritage s'intégrer et s'épanouir dans l'architecture qui vient, à l'image de ces structures existantes devenues des ressources d'avenir.

A vivre #133 : Intérieurs d'architectes
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Repousser les murs La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Parfois elle nous bouscule, en attendant des jours meilleurs; souvent ses remous nous incitent à aller de l'avant. A sortir de notre zone de confort, pour justement gagner à termes en qualité, en bien-être quotidien. Il en est ainsi de notre maison, elle nous rassure parfois parce qu'on la croit immuable.

D'architectures #313 : La scène architecturale slovaque
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Et si la crise du logement était une bonne nouvelle ? Pour les 13 % de mal-logés en France, ce n’est certes pas une bonne nouvelle, mais doit-on vraiment plaindre un secteur de l’immobilier privé qui, ces dernières années, a fait des milliards de bénéfices en produisant un habitat généralement médiocre et sans pour autant produire assez de logements ? Doit-on regretter que l’on ne puisse plus détruire assez de terres arables pour étaler un pavillonnaire qui tue les villages et détruit les paysages ? Doit-on se réjouir que – comme en 2008 – on demande aux bailleurs sociaux, qui font plutôt bien leur travail, de racheter les invendus du secteur privé ? En clair de les obliger à acquérir des « produits » qui n’ont pas les standards de qualité qu’ils auraient exigés de leurs architectes. Vite ! Il faudrait que l’État injecte des financements alors que s’amplifie la mauvaise fluidité des parcours résidentiels, que 30 % des ménages voudraient déménager pour des logements plus petits ? Que près de 9 millions de logements peu occupés comportent au moins trois pièces de plus que de personnes, quand 1,5 million de logements sur-occupés comportent moins de pièces que d’habitants* ? Et puis ne faut-il pas prendre au mot le président de la République qui a déploré qu’avec les niches fiscales, on ait « créé un paradis pour les investisseurs immobiliers » ? Gageons qu’il doit se réjouir que l’ONG Oxfam, dans son rapport du 4 décembre 2023**, dénonce le désengagement de l’État qui depuis des décennies a bénéficié au secteur privé et aux investisseurs financiers, générant un système qui « transforme le logement en un produit financier, et aboutit à une gestion avant tout “financière” du logement ». Un secteur qui, rappelons-le, sans qu’aucune responsabilité lui ait été conférée, décide souvent seul, et suivant ses objectifs de profits, du monde que nous habitons. L’approche quantitative et financière du logement est un échec patent et un facteur d’inégalités. La crise actuelle devrait nous pousser à remettre en cause ce modèle délétère. Elle relève évidemment de causes multiples : hausses des taux d’intérêt, refus massifs des maires de construire sur leur commune, augmentation du prix des matériaux, profits inutiles et indécents des promoteurs immobiliers, marges confortables des entreprises du BTP, mauvaise fluidité des parcours résidentiels, ratés de l’aménagement du territoire… Espérons alors que si l’État intervient financièrement, ce soit d’abord en réinvestissant chez les bailleurs sociaux et qu’ensuite il se saisisse de cette opportunité pour transformer et assainir ce modèle obsolète. Un système où l’intérêt public retrouvera son rôle, ou construire des nouveaux logements pourra se réduire à autre chose que des « macrolots », en transformant par exemple les bureaux en logements, en facilitant toutes les initiatives individuelles pour densifier le parc pavillonnaire (comme le promeut le collectif iudo), en encourageant la mobilité résidentielle, en stimulant l’adaptabilité du bâti… bref, un monde où les architectes devront eux aussi s’adapter pour rester indispensables.

Séquences Bois #143 : Pédagogies
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Apprendre à (dés)apprendre ? Si l’on se demande ce que l’on devrait enseigner dans les écoles aujourd’hui pour donner aux architectes – et aux citoyens - la conscience d’une responsabilité, tant professionnelle que sociétale, ne faudrait-il pas plutôt apprendre à (dés)apprendre ? C’est la condition pour pouvoir dépasser nos a priori, remettre nos intuitions à leur juste place, bénéficier de nos différences, sortir de nos idéologies et de nos certitudes, explorer des territoires inconnus et imaginer les pistes qui nous permettront, peut-être, de résoudre les véritables problèmes auxquels nous sommes confrontés.(2) Dans cet objectif, il semblait important de faire état de l’enseignement de l’architecture, à la rencontre de pratiques pédagogiques diverses. S’il ne s’agit pas d’opposer des approches ou de penser que l’une pourrait prévaloir sur l’autre, il est bien question d’identifier des conduites et des parcours qui peuvent produire des résultats différents (3) pour donner la possibilité à celui ou celle qui veut apprendre, d’adopter un regard critique et de choisir en conscience, parmi la multitude d’approches offertes. Alors que certains prêchent que pour déconstruire les manières d’enseigner, il faut construire autrement, d’autres s’attardent sur le déjà-là, afin d’apprendre, parfois, à ne pas construire, non pas dans une attitude de renoncement mais dans une plus grande mesure (3) : « c’est une autre histoire de l’architecture qu’il faut arriver à révéler, et c’est le rôle des écoles ». (4) Si la question du bois peut sembler s’éloigner du sujet de ce numéro, elle n’est en réalité jamais loin : il reste le matériau le plus utilisé dans ces démarches expérientielles, et prend tout son sens dans la valorisation des savoir-faire que ces pédagogies tendent à transmettre. À travers le large éventail d’établissements en construction bois, d’échelles et de niveaux différents, il est aussi possible de questionner la conception spatiale et matérielle, au regard de l’apprentissage : les lieux transforment-il la pédagogie ou la pédagogie transforme-t-elle les lieux ? Ces questionnements s’ouvrent sur le classement des agences et des bureaux d’études engagés dans une démarche bas carbone, auquel nous essayons, aussi, de donner une valeur pédagogique. Ce qu’il faut lire entre les lignes de ce tableau compétitif, c’est surtout comment continuer à apprendre ensemble, les uns des autres, à construire autrement ! (1) Expression empruntée à Patrice Doat, dans l’ouvrage Les Grands Ateliers, Anne-Monique Bardagot - (2) Propos d’Henri Van Damme, dans l’ouvrage Les Grands Ateliers, Anne-Monique Bardagot - (3) Introduction du livre vert d’ENSA Eco- (4) Penser-Faire, Quand les architectes se mêlent de construire, P. Lefebvre, J. Neuwels, JP. Possoz- (5) Propos recueillis de Yann Legouis

Les Hauts-de-Sainte-Croix, Bayonne, 1963-1972 : Architecte : Marcel Breuer
brochure
Année : 2023
Auteur : Jean-François Hebert
Editeur : MINISTERE DE LA CULTURE MINISTER KULTUR
Description : Cette sixième monographie, mais talonneur les Hauts-de-Sainte-Croix, labellisé en 2015, qui constitue l'unique réalisation de logements sociaux par Marcel Bauer, en France. Ils sont édifier en surplomb de la ville de Bayonne sur un site en amphithéâtre, dont la forme naturelle est accentuée par son aménagement.

Construction moderne #165
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Claire Barbou
Editeur : CIMBETON SINBETON
Description : La transformation est bien là, au centre des territoires, des villes, de l’architecture. Elle concerne les acteurs de la réalisation d’un bâtiment, les équipes de mise en œuvre, mais aussi l’usage des matériaux et la recherche pour de nouvelles compositions. Le Trophée béton, une distinction adressée aux architectes comme aux étudiants en architecture, est un observatoire de ces mutations. Il raconte à travers des réalisations remarquables sélectionnées, inscrites dans le temps, l’emploi du béton dans l’histoire de la ville. En valorisant maîtres d’ouvrage, architectes, chercheurs, industriels, ingénieurs, historiens, entreprises, compagnons, le Trophée béton témoigne des évolutions de l’acte de construire. Les projets des étudiants et des architectes primés ou présentés dans Construction Moderne sont sélectionnés pour la cohérence d’une mise au point exemplaire dans la réalisation d’un ouvrage, de la conception à la réalisation. Grâce à ce lien étroit entre tous les intervenants d’un projet, les bâtiments présentent des qualités d’usage, constructives et environnementales exemplaires. La transmission est essentielle dans tous les projets distingués : un lien étroit existe entre héritage et avenir, méthodes traditionnelles et nouvelles technologies. Dans le même esprit, les organisateurs du Trophée béton accompagnent le projet des Archi-Folies, olympiade culturelle portée par le ministère de la Culture pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Ce formidable travail collectif fédère de nombreux opérateurs culturels, les écoles d’architecture, les professeurs, les fédérations sportives et de nombreux partenaires… Cette émulation favorise une nouvelle culture constructive et l’expérimentation de tous les matériaux, dont les bétons. Car il n’existe pas un béton mais des bétons. La transformation de la matière a un impact directement environnemental, mais offre aussi de nouvelles capacités constructives qui sont de belles opportunités pour les architectes. Paul Chemetov, président d’honneur de Bétocib et l’un des fondateurs du Trophée béton, soulignait lors du dernier jury du Trophée béton « que nous n’en étions qu’au début de l’histoire du béton ».

La maison écologique #138 : Confort, énergie, esthétique : Rénovons les pavillons
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Chez les marchands de journaux, le début de l’automne a été propice aux thématiques autour de la maison. Mais pas n’importe lesquelles ! En allant acheter mon journal dans le rayon presse, l’esprit en veille sur ce que produisent nos cousins du secteur de l’information, je me suis d’abord arrêtée sur la Une de nos confrères et consoeurs spécialistes de la défense des consommateurs. Le magazine Que Choisir a offert dans ses pages une mise en test de sept références de pompes à chaleur air-eau, un mode de chauffage électrique actuellement porté aux nues par les aides à la rénovation. Parfois contre-productif, ce dernier sera finalement et heureusement banni des formulaires MaPrimeRénov’ pour les passoires thermiques dont le DPE est classé F ou G. Du côté de Système D, mensuel adepte du bricolage et de la rénovation, ce sont les combles qui sont à l’honneur. Avec un objectif : leur adjoindre cloisons et isolant pour étendre son espace habitable. Parmi les nombreuses solutions présentées, un pas à pas traite de la pose du coton recyclé. Au bureau le lendemain, lors de la traditionnelle revue de presse, je découvre que L’Âge de faire, journal au fonctionnement pareillement coopératif à celui de La Maison écologique, consacre son nouveau dossier à l’isolation en bottes de paille, avec ce titre évocateur : « Sous le béton la paille. » Se félicitant au passage dans l’édito qu’en enveloppant son propre bâtiment avec cet isolant des champs, l’équipe annule le bilan carbone total moyen d’au moins deux Français.es sur la totalité de leur existence. En tissant ce fil d’info, le tableau est clair. Le chauffage bas carbone, l’isolation écologique et le recours heureux aux biosourcés sont des sujets devenus incontournables ! Et leur traitement s’est généralisé. Une bonne nouvelle ! Mais pour le candidat à la rénovation, il faudra toujours envisager le chantier de manière non-cloisonnée, en agençant chaque sujet pour créer un habitat performant et écologique, du sol à la toiture isolée, des murs aux cloisons et en passant par le chauffage. Voilà pourquoi et comment votre vénéré magazine a voulu explorer la rénovation des pavillons. De manière globale et cohérente ! Présents sur l’ensemble du territoire, parfaits candidats aux gains de performance, ils regorgent d’occasions de mettre à l’unisson les solutions sobres et écologiques pour se créer un cocon douillet tout en accélérant la réduction des émissions carbone et les consommations d’énergie liées au chauffage. À vos pages, prêts, lisez !

EXE #54 : Terre
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Aborder les sujets de la construction en terre et de l'architecture d'urgence dans un même numéro n'évoque que trop les répercussions du violent séisme qui a frappé le Maroc en septembre dernier. S'ajoutant à un bilan humain tragique, près de 26 0000 maisons ont été démolies ou partiellement détruites, parmi lesquelles, dans la région du Haut Atlas, de multiples auto-constructions traditionnelles en pisé, capables de s'adapter aux forts écarts de température caractéristiques de cette région mais difficilement aux tremblements de terre.

Matières #20 : La Steel-In 2023 ; l'acier paré pour le réemploi et l'économie circulaire
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Nicolas Michelin
Editeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASI
Description : Actuellement dans le monde de la construction on entend beaucoup « les temps sont difficiles ». Effectivement, tout s’accumule : crise de l’immobilier – à ne pas confondre avec la crise du logement – hausse des taux et des matières premières, incertitudes politiques, montée des extrêmes, guerres, terrorisme… Et par-dessus tout cela l’effondrement de la biodiversité, le réchauffement climatique et ses conséquences graves. L’architecture, l’urbanisme, l’ingénierie sont déboussolés. Le réchauffement climatique ne marque pas une crise mais un bouleversement. La crise finit par passer et on peut reprendre plus ou moins les habitudes d’avant. Avec un bouleversement, il n’y a pas de retour en arrière, les méthodes d’hier ne sont plus bonnes pour aujourd’hui, il faut changer de paradigme, penser la construction autrement. Autrement ? Mais comment ? Les débats sont vifs, depuis : « il ne faut plus construire et uniquement rénover, réparer, recycler » – attitude qui panique les politiques et le monde de l’immobilier, jusqu’à : « il faut construire impérativement décarboné et en bois », qui rend l’acte de construire quasi impossible économiquement. Mais globalement l’inertie du secteur fait que l’on essaie cahin-caha de continuer comme avant, avec de nouvelles astuces et techniques constructives. Et si c’était le site qui faisait le projet ? Et si, avant toute chose, on regardait attentivement le lieu où l’on est supposé construire en se laissant guider par ce qu’il nous dit ? Car les sites nous parlent ! Peut-être faut-il ne rien construire, peut-être juste « renaturer » et poser deux trois petits volumes, peut-être construire haut et avec peu d’impact au sol, peut-être ne s’inscrire que dans le relief de manière linéaire, peut-être retracer la noue oubliée et restaurer les haies derrière lesquelles peuvent prendre place des maisons. Peut-être, peut-être… Si on les analyse de manière ultra contextuelle, les sites nous donnent le projet sur mesure. Et celui-ci, une fois construit, sera presque invisible, ordinaire comme s’il avait toujours été là : par rapport aux vents – pour se rafraîchir, par rapport à l’ombre et la lumière – pour produire son énergie, par rapport aux voisins, par rapport au sol qu’il utilise en inertie, par rapport au paysage qu’il complète... C‘est un projet ordinaire-extra qu’on ne remarque pas mais qui, lorsqu’on s’y attarde, est magnifique, contemporain et juste, de proportions, de couleur et de matière. C’est cela un projet écologique avant toutes autres considérations techniques de biosourcé, de cycle de vie ou de bas carbone. Un bâtiment réussi est celui qui donne l’impression d’avoir toujours été là. Changer de paradigme c’est cesser de projeter un programme sur un terrain, mais faire en fonction de ce qu’autorise ce terrain, car c’est le site qui fait le projet et le projet qui fait la règle. Voilà un nouveau paradigme qui, à y réfléchir, va à l’inverse de nos pratiques actuelles

Maisons de ville
Livres
Année : 2020
Auteur : Claudia Martínez Alonso
Editeur : ED DU LAYEUR LAIER
Description : Un beau livre présentant des solutions originales et pertinentes pour l'habitat individuel urbain dans le respect des nouvelles normes environnementales. Malgré le fait que les villes deviennent de plus en plus denses, ce qui entraîne une concurrence accrue pour le prix de l'espace et de l'immobilier et, par conséquent, une pression importante sur les nouveaux acheteurs, il y a encore de la place pour un large éventail de possibilités prenant en compte la définition de la vie urbaine. Les architectes, développeurs et constructeurs conçoivent des maisons autour des principes de densité, d'efficacité et de flexibilité pour répondre aux besoins des habitants de la ville. Ils abordent les problèmes environnementaux, physiques, sociaux et économiques grâce à des solutions créatives qui favorisent l'intégration non seulement de nouveaux ensembles architecturaux dans un tissu urbain existant, mais aussi celle des personnes dans une communauté. Les résultats peuvent combiner les avantages de la ville avec la vie et l'intimité de la vie de banlieue.

Intégrer l'économie circulaire : vers des bâtiments réversibles, démontables et réutilisables
Livres
Année : 2022
Auteur : Solène Marry
Editeur : ADEME AGENCE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ADEM AJANS TRANSISION EKOLOJIK
Description : L'Agence de la transition écologique (Ademe) définit l'économie circulaire comme un système économique d'échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des biens et des services, vise à rationaliser l'utilisation des ressources et à réduire son impact sur l'environnement, tout en augmentant le bien-être des individus. Le secteur du bâtiment se doit d'intégrer cette vision dès la phase de conception, dans une démarche d'anticipation. La construction neuve des logements est en effet beaucoup plus consommatrice de ressources que leur rénovation. Il devient donc primordial pour les métiers de la construction de limiter la consommation des matières premières, d'anticiper les usages par la réversibilité et la modularité des systèmes constructifs et enfin d'intensifier le tri, le réemploi et la valorisation des déchets. Sur le terrain, nombre d'acteurs sont d'ores et déjà engagés dans cette voie, mais les questions de moyens et de méthode ne sont pas partout résolues. De fortes disparités existent aussi bien entre les filières de matériaux qu'entre les territoires. Cet ouvrage collectif, coordonné par l'Ademe, présente un «benchmark» des initiatives européennes et met en lumière les grands enjeux de la circularité dans le secteur de la construction, en même temps qu'il pose un cadre de définition et d'indicateurs. Il a pour ambition de capitaliser les expériences pionnières et de les diffuser afin d'encourager ces pratiques d'avenir.

AMC #318 : Beaudoin/MGM - O-S/NAS - Brugel/H2O - BAST
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le XXIème siècle s'annonce plus que jamais comme le siècle des villes, où vivent désormais 80% des habitants de la planète. Face à des ensembles difficilement réformables, nombreux sont les Etats qui édifient des villes nouvelles, supposément smart et écologiques. Mais aucun n'est allé aussi loin que le royaume saoudien (/ire p. 10). « Gorbatchev des sables » issu du sérail comme l'ancien dirigeant soviétique, le prince héritier, Mohammed ben Salmane (MBS) semble reprendre à son compte le défi de l'architecte de la perestroïka : ouvrir la société tout en préservant la réalité d'un pouvoir autoritaire et clanique. Pour cela, il recourt à une vieille astuce bizarre, rarement employée à cette échelle : changer la ville pour changer la vie, en plaçant son pays parmi les centres du monde de demain. Le temps presse, car la fin de la rente pétrolière se dessine à l'horizon 2030. Bientôt roi, déjà Premier ministre, urbaniste en chef de son pays, MBS dispose de l'autorité et de la coercition qui siéent aux grands projets d'aménagement à mener dans l'urgence, et d'un pays désertique où déployer sa vision : des villes de pixels dopées au luxe, aux jeux vidéo et aux techniques de pointe. Le Mukaab de Riyad, cube de 400 m de côté équipée d'un écran immersif, fera passer la monumentale Sphère de Las Vegas pour un jouet d'enfant (/ire p. 8). Ces gigaprojets parviendront-ils à séduire des milliers d'expatriés conviés dans une Arabie saoudite réinventée ? Ils ont d'ores et déjà envoûté une myriade d'architectes occidentaux, fascinés par des échelles de projet disparues d'Europe et des Etats-Unis. Comme The Line, une barre de 170 km de long sur 500 m de haut et 200 m de large - prévue pour concentrer 9 millions d'habitants sur 34 km2 -, version agrandie du dispositif où Rem Koolhaas imaginait, dans les années 1970, enfermer des habitants « prisonniers volontaires de l’architecture ». Pourquoi contribuer à une réalisation aussi inhumaine et absurde ? Certains pensent que le projet « atterrira » et gagnera en réalisme au pied du chantier. D'autres cachent à peine leur scepticisme, la perspective de l'échec servant sans doute d'excuse pour avoir franchi cette ligne. Au regard des temps longs de l'urbanisme et de l'aménagement, le pari de MBS apparaît comme une fuite en avant désespérée. Instant City, la ville instantanée, n'existera jamais que dans les dessins d'Archigram. Peter Cook, ancien membre du groupe britannique et consultant actif sur The Line, observe le projet en entomologiste, curieux de savoir si ce phasme géant arrivera à sortir des sables. Une expérience grandeur nature à l'échelle de planète, considérée ici comme un vivarium architectural.

D'Architectures #312 : Dossier : Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais : l'héritage comme ressources
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Monument vivant Dans notre imaginaire, le monument est associé à des édifices emphatiques ou à des tombeaux. L’idée de le qualifier de « vivant » peut donc surprendre, comme si les deux termes étaient antinomiques, car nous viennent à l’esprit une pyramide, une cathédrale ou une villa Savoye, bâtiments qu’il serait inconcevable de modifier. Le monument, « chose dressée pour la mémoire du futur », est souvent fétichisé au nom d’un passé idéalisé, enserré dans une nostalgie mortifère. En inscrivant le Bassin minier du Nord-Pas de Calais sur la Liste du patrimoine mondial au titre de « paysage culturel, évolutif et vivant », l’UNESCO et ceux qui ont bataillé pour cette inscription se sont judicieusement démarqués de cette vision passéiste. Le patrimoine ne peut plus se réduire à une collection d’icônes instagrammables destinées à être vénérées par des hordes de touristes comme des reliques. Cette nouvelle manière d’envisager les questions patrimoniales fait écho à la révolution qui ébranle le monde de l’architecture depuis quelques années. Si la conception spatiale et l’intelligence constructive restent bien sûr les qualités essentielles qui légitiment le rôle social de l’architecte, les nouvelles générations sont beaucoup plus investies dans une vision élargie de leur mission. Liée aux enjeux environnementaux, cette prise de conscience politique – que l’on retrouve chez la majorité des lauréats du Prix d’architectures – témoigne d’abord d’un attachement fondamental aux questions de la préservation du bâti existant et à sa potentialité de générer des processus de projet au-delà de la commande initiale. Un élargissement aussi spatial – le paysage alentour – que relationnel, dans le dialogue qu’il tente d’instaurer avec les édiles ou les habitants. De l’Artois au Valenciennois, le Bassin minier est un paysage dont l’histoire a généré une richesse sédimentaire considérable, tant les trois derniers siècles y ont imprimé de bouleversements. Des riches terres agricoles à la révolution industrielle et ses mines de charbon, des guerres destructrices aux reconstructions et aux crises économiques, la région repose sur un patrimoine – tant humain que paysager – au formidable potentiel. Ce n’est pas tel puits de mine, terril ou même coron qui justifie cette patrimonialisation, mais la potentialité de relation et de transformation qui les unit à l’échelle du paysage. En ce sens, on peut dire que ce qui fait la richesse patrimoniale de cette inscription est encore à venir et c’est pourquoi elle relève pleinement de l’architecture.

Le logement accessible : Conseils pratiques pour un confort partagé
brochure
Année : 2012
Auteur : Joël Sarlot
Editeur : CAUE DE LA VENDEE KAU VAND
Description : A destination des particuliers, ce guide permet de comprendre la réglementation et ses enjeux, et de connaître les aménagements minimums à prévoir pour un logement adapté à tous. La Vendée et la Loire-Atlantique, grâce à leur forte attractivité, s’apprêtent à accueillir une population sans cesse croissante, aux profils multiples. 
L’adaptation des logements existants et la réalisation de nouvelles habitations doivent
répondre de manière durable aux besoins de tous. Au-delà des obligations réglementaires, l’accessibilité est un enjeu majeur et une condition essentielle à un cadre de vie partagé. Dans le cadre de sa mission de sensibilisation et de promotion de la qualité du cadre de vie, le Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée propose un guide pratique pour mettre en oeuvre cette accessibilité dans le logement.

Les maisons traditionnelles de la Somme
brochure
Année : 2009
Auteur : Thérèse Rauwel
Editeur : CAUE DE LA SOMME KAU SOM
Description : Issus d'une exposition qui présente les maisons anciennes, caractéristiques de l’architecture de la Somme, cinq brochures abordent chacune une famille de maisons pour approfondir ses connaissances. Quatre guides offrent informations et conseils techniques, administratifs et financiers sur des thèmes particuliers de la réhabilitation. Pour explorer la diversité et l’évolution de ces maisons, différents documents sont présentés : La forme urbaine est abordée par des photographies aériennes, actuelles et commentées qui offrent une vision de la maison dans sa rue, son quartier, son village, sa ville. Le vocabulaire est traduit par un abécédaire illustré des façades et des détails de construction qui précisent le vocabulaire technique de l’architecture locale. Le nuancier est inspiré d’une palette de couleurs, de matières, de textures, de matériaux qui enrichissent les caractères esthétiques de l’architecture locale. La forme architecturale est suggérée au moyen de cartes postales datant du début du 20e siècle et des détails de construction commentés qui replacent la maison dans son contexte urbain et son état d’origine.

Sobriété foncière : 15 opérations remarquables de bailleurs sociaux en Hauts-de-France
brochure
Année : 2022
Auteur : Union régionale pour l'habitat Hauts-de-France
Editeur : BANQUE DES TERRITOIRES BANK DE TERITOIR
Description : Face aux restrictions imposées par le Zéro Artificialisation Nette, il est donc nécessaire de rappeler l’investissement et le savoir-faire des bailleurs qui ont très tôt développé des modes de productions adaptés au réemploi de terrains existants et déjà artificialisés : reconquête urbaine, renaturation, recyclage de friche, renouvellement urbain… C’est donc pour valoriser ce savoir-faire, que la DREAL Hauts-de-France (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), la Direction Régionale de la Banque des Territoires et l’Union Régionale pour l’Habitat Hauts-de-France ont souhaité, cette année encore, travailler ensemble sur la parution d’un livret des opérations remarquables menées par les bailleurs sociaux, en faveur de la sobriété foncière.

A Vivre #132 : Travailler à la maison
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Royaume de l'extrême (qu'il soit climatique, topographique ou géologique), la montagne fascine autant qu'elle peut inspirer la crainte. Construire en altitude n'est donc jamais anodin, et les architectes doivent souvent rivaliser d'ingéniosité pour mener à bien des projets aussi singuliers que les paysages qui les abritent.

Architectures low-tech : Sobriété et résilience
Livres
Année : 2023
Auteur : Solène Marry
Editeur : ADEME AGENCE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ADEM AJANS TRANSISION EKOLOJIK
Description : L'attitude low-tech, anglicisme usité pour « basse technologie », prône une utilisation mesurée des éléments technologiques, pour réduire autant que possible les impacts environnementaux et répondre aux enjeux du développement de manière plus durable et équitable. Il s'agit d'une approche visant à questionner et évaluer les besoins humains réels et développer ainsi des pratiques simples, conviviales, résilientes et inclusives. Les low-tech agissent sur les interactions du système pour les modifier, en veillant à ne pas induire de nouvelles boucles de rétroaction déstabilisatrices sur le plan écologique, socioéconomique et politique. L'ouvrage explore le potentiel de la low-tech appliquée aux domaines de l'architecture et de l'urbanisme dans le contexte actuel de crise climatique et énergétique. Les auteurs présentent cette démarche comme une réponse à l'utilisation excessive d'énergie et de matériaux tant pour la construction de bâtiments neufs que pour la rénovation. La low-tech ne consiste pas en une doctrine ni en un catalogue de solutions toutes faites, mais bien en une préoccupation permanente de durabilité qui s'applique à une démarche plutôt qu'à un résultat. Sont réunies ici des expériences de terrain sous l'égide de l'Ademe, qui témoignent des différentes stratégies d'économie et de rationalité dans les phases de production d'objets, d'espaces, de services, depuis la grande dimension urbaine jusqu'à l'espace privatif. Une invitation à analyser chaque processus et dresser le bilan des choix au regard de leur impact environnemental, afin de laisser au passé une certaine rigidité techniciste.

Le culte moderne des monuments : sa nature et ses origines
Livres
Année : 2016
Auteur : Aloïs Riegl
Editeur : EDITIONS ALLIA EDISION ALIA
Description : Le terme de “monument” est ici à comprendre dans son sens élargi, soit toute œuvre humaine qui nous vient du passé, édifice, peinture, sculpture ou parchemin. L’auteur distingue notamment sa valeur historique proprement dite de sa valeur artistique. Surtout, il est le premier à différencier sa valeur historique, voire documentaire, et sa durée, qu’il associe à notre faculté de remémoration, c'est-à-dire l’écho qu’il fait résonner en nous, au présent, par sa patine, les traces du vieillissement ou encore l’étrangeté d’un mot ou d’une tournure de phrase. Il s’agit, en un mot, de la valeur accordée au passage du temps. Ainsi maints objets deviennent des “monuments” en raison de notre goût actuel, sans qu’ils aient été initialement imaginés, à l’époque de leur conception, comme tels. Historien de l’art autrichien, Aloïs Riegl (1858-1905) a dirigé le département des textiles du Musée des arts industriels. Son œuvre fondamentale, Questions de style, est centrée sur la question de l’ornement. Il a contribué à ouvrir le champ de l’histoire de l’art à des périodes, des supports ou des genres alors jugés “mineurs”. Il pose le concept de Kunstvollen, de “vouloir d’art” et avance l'idée que l’œuvre d’art est comprise comme une forme de pensée et l’expression d’une conception du monde.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 1
Discipline, visée disciplinaire

Livres
Année : 2003
Auteur : François Andrieux
Editeur : JEAN MICHEL PLACE JAN PLAS
Description : Les essais publiés au sein de ce premier numéro sur la discipline permettent d’esquisser une problématisation du rôle du langage au sein du travail de conception. Les contributions soulignent l’importance du travail de description, d’énonciation et de conceptualisation attaché à la définition même de l’idée de discipline. Elles accordent au travail des mots et à la construction discursive une place et une fonction déterminantes à la fois sur le plan de la conception (décrire, énoncer, argumenter…) et sur celui de l’élaboration d’une pensée (circonscrire, spécifier, articuler, problématiser…).

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 5
Fiction théorique

Livres
Année : 2005
Auteur : Philippe Boudon
Editeur : JEAN MICHEL PLACE JAN PLAS
Description : Centré sur le concept de « fiction théorique », le volume invite à réexaminer la thèse du philosophe allemand Hans Vaihinger, Die Philosophie des Als Ob (1911), au regard des théories et des pratiques de la conception architecturale. Fondée sur l’exploration du caractère heuristique des fictions dans l’acte de connaissance, La philosophie du comme si ouvrait une nouvelle perspective de recherche en plaçant la fécondité du travail spéculatif au diapason des pratiques imaginatives. En convoquant la philosophie, l’histoire, la littérature, ou encore la psychanalyse, les dix-neuf contributions réunies ici prolongent cet axe d’investigation et interrogent conjointement les dimensions créative et cognitive de la pratique architecturale, tendue entre le dire et le faire, le réflexif et le projectif, le réel et la fiction.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 4
Filiation(s)

Livres
Année : 2004
Auteur : Anne-Marie Burdèse
Editeur : JEAN MICHEL PLACE JAN PLAS
Description : Rarement abordée de manière thématique à part entière, la question de la filiation occupe pourtant en permanence une place sous-jacente dans le champ de l’architecture. Souvent dotée d’une valeur fondatrice pour l’enseignement et la pratique de l’architecte, l’appartenance à une lignée, une école, peut s’avérer normative ou à l’inverse salvatrice en temps de crise ou de mutation. Dans tous les cas, l’absence de filiation reconnue — et par conséquent d’origine — trouble et interroge. Examiner frontalement cette question de la filiation, et non pas uniquement la faire transparaître pour éclairer d’autres problématiques, constitue le préalable de ce volume. Il ne s’agit pourtant pas de proposer ici une définition de la filiation en architecture : ce n’est pas tant la filiation elle-même qui a valeur cognitive mais ce qu’elle révèle, système de liens privilégiés, comme mise en relation entre des phénomènes, des idées, des productions, des époques et des individus. À travers les seize contributions réunies dans le volume, il s’agit plutôt de cerner les spécificités de ce thème, d’évaluer la complexité de ses enjeux et d’appréhender ses formes multiples.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 3
Pratiques du langage : arts, architecture, littérature

Livres
Année : 2003
Auteur : Frank Vermandel
Editeur : ECOLE D ARCHITECTURE DE LILLE EKOL ARCHITEKTUR LIL
Description : Le volume propose une ouverture théorique autour des « pratiques du langage » dans leurs relations à la création, au sens large. Bien qu'essentiellement axée sur l'architecture, cette question est abordée de façon transversale et suscite une approche interdisciplinaire, notamment en arts, littérature et en philosophie. il est conçu autour de dix-huit essais.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 2
La réception de l'architecture

Livres
Année : 2003
Auteur : Anne-Marie Burdèse
Editeur : JEAN MICHEL PLACE JAN PLAS
Description : Trois ensembles composent le volume : Théorie de la réception et réception de l'architecture ; Distance, temps et lieux de la réception ; Les instruments de la réception de l'architecture. La diversité des approches proposées, et leur enrichissement mutuel, élargit le champ de la question délicate de la réception de l'architecture. au-delà de l'intérêt scientifique des différentes contributions, le volume trouve aussi sa légitimité dans le fait que l'examen de la réception s'impose comme une condition de la connaissance des projets et de la préservation physique des édifices.

AJAP n° 2020
AJAP 2020 : albums des jeunes architectes et paysagistes

Livres
Année : 2021
Auteur : Cyrille Véran
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Créé en 1980, le concours des Albums des jeunes architectes et paysagistes (AJAP) a pour objectif de détecter de jeunes talents au sein de ces deux professions et de les faire connaître en France et dans le monde. Organisés tous les deux ans avec le soutien de la Cité de l’architecture et du patrimoine, les AJAP sont ouverts aux architectes et paysagistes-concepteurs de moins de 35 ans, sans condition de nationalité, ayant réalisé un projet ou participé à un concours en France. Le concours récompense les jeunes professionnels qui se distinguent par leurs capacités de conception et d’innovation, le soin apporté à la réalisation de leurs projets et par leur engagement au regard des enjeux sociétaux. Les jeunes professionnels récompensés par ce prix sont investis dans l’architecture du quotidien et savent aussi bien concevoir que construire. Ils sont particulièrement attentifs à la question de la transition écologique et de la création intégrant la réutilisation de l’existant. Implantés partout en France et dotés d’un grand potentiel créatif, ils sont représentatifs de la diversité des pratiques actuelles en architecture et sont capables d’offrir à tous, avec des aménagements modestes un cadre de vie soigné et harmonieux.

Architectures CREE #406 : Automne 2023
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Karine Quédreux
Editeur : MEDIARECLAME PUBLISHING MEDIAREKLAM PUBLICHING
Description : La division de la discipline architecturale n’est pas l’apanage de notre époque contemporaine, qui oppose les échelles - celle de la ville, des espaces habités, des matériaux, ou encore des courants de pensée. « C’est dans les villes européennes que se sont affirmées, du XIIe au XVIe siècle, la plupart des libertés - économiques, politiques, sociales, culturelles, familiales, morales - qui caractérisent aujourd’hui les sociétés occidentales », rappelle Jean Haëntjens, économiste et urbaniste, directeur d’Urbatopie. Dans son dossier consacré à l’aménagement urbain, Architectures CREE interroge la complémentarité, ce lien tenu entre l’architecte et l’urbaniste face aux élus dont il s’agit coûte de coûte de gagner la confiance afin de fabriquer la ville vertueuse de demain. L’urbaniste s’installe-t-il chez l’architecte, à moins que ce ne soit le contraire ? Ainsi pourrait-on s’étonner de la déclaration de Christine Leconte, présidente du Conseil national de l’Ordre des architectes, à la Fondation Jean Jaurès le 17 mai dernier, dans le cadre du débat sur la place de l’architecture dans les politiques publiques : « L’architecture doit être pensée fondamentalement en interministériel tout en étant éminemment culturelle. Son positionnement situe la valeur que nous accordons à notre art de vivre ensemble. Aujourd’hui, elle est peu visible. (…) En fait, ce qui fait la ville, ce qui spatialise le projet démocratique, c’est l’architecture ». Aurait-on ici perdu la trace de l’urbanisme au profit d’une architecture toute puissante ? Certes non, car de poursuivre : « Quand des villes perdent toute qualité architecturale ou urbaine, des problématiques sociales, environnementales, de mobilités, d’habitat émergent alors. » Soyons donc toujours attentifs à ne pas alimenter cette lutte larvée entre les deux disciplines. Pascale Poupinot, présidente du Conseil français des urbanistes, instruit ce même discours revenant sur le rôle des agences d’urbanisme - l’un des acteurs paradoxalement les moins célébrés - dans la fabrique de la ville, rappelant l’importance d’une parole à plusieurs voix. La position de ces instances se rallie donc, et il n’est qu’à suivre le débat public sur la transition écologique pour finir de s’en persuader ! Il est de fait grand temps de redonner explicitement sa place à chacune d’elle pour gagner en qualité architecturale et urbaine afin de faire émerger un débat positif à tous les égards. À la question de savoir comment nous vivrons demain face au défi climatique, la réponse mérite de toute évidence une mutualisation des compétences.

La Maison écologique HS #19 : Récup & réemploi
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Gwendal Le Ménahèze
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Sur les 37,8 millions de logements que comptait la France début 2022, l'Insee dénombrait 3,7 millions de résidences secondaires et 3,1 millions de logements vacants. Soit près d'un logement sur cinq inutilisé comme lieu de vie principal. Et c'est sans compter les montagnes d'autres bâtiments en quête de reconversion ; locaux commerciaux, industriels, agricoles, publics... Rien qu'en Île-de-France, la surface de bureaux vacants a presque doublé depuis la crise sanitaire du Covid et le développement du télétravail, pour atteindre 4,4 millions de m² mi-2022. Malgré ce grand vide qui prend beaucoup de place, on continue d'autoriser la construction de 431 800 logements neufs par an, qui grignotent encore et encore nos paysages. Et engloutissent nos ressources, puisque construire une maison consomme 1,2 t/m2, soit 40 fois plus de matières qu'une rénovation basse consommation. 51 millions de tonnes de matériaux ont été dévorés pour la construction neuve en 2015. À l'occasion de cet opulent festin, la construction nous recrache ses impacts sur l'environnement. L'ingénieur Bruno Peuportier a comparé les bilans environnementaux de la réhabilitation d'un bâtiment des Yvelines et de sa reconstruction à neuf : malgré la meilleure performance énergétique du scénario neuf (35 kWh/m2.an de chauffage contre 50), même après 30 ans le neuf traîne un bilan carbone global 45 % plus lourd, soit 252 kg d'émissions de CO2 de plus par m2 ! Sur le plan énergétique, l'expert Olivier Sidler estime « qu’une rénovation performante dépense trois fois moins qu’une construction ». Et la note environnementale serait bien moins salée si ces chantiers étaient menés en réemploi. Cerise sur le gâteau, quand la démolition régurgite 328 t de déchets par unité de travail* et la construction neuve, 34 t, la rénovation en rejette18 t. Alors, de toute évidence, transformons nos 213 millions de tonnes annuelles de déchets du BTP en ressources pour nos chantiers. Mais, sachant que 63 % du bilan carbone d’un bâtiment neuf sont attribués à ses matériaux et équipements, n'oublions pas de réemployer les bâtiments qui nous tendent les bras. * 1 UT = 1 salarié, ce qui décorrèle en grande partie la production de déchets de la taille du chantier.

A vivre HS #59 : Le meilleur de l'architecture
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Architecture à Vivre est la seule revue d'architecture et de design en France qui s'adresse au grand public. Elle a pour but de diffuser la qualité architecturale auprès d'un large public et plus particulièrement les thèmes de l'habitat et de l'univers de la maison, en expliquant de la façon la plus claire la logique d'un projet, son empreinte culturelle et environnementale, la fabrication de l'espace, les matériaux, le tout illustré par le point de vue de l'habitant, du concepteur et par une présentation détaillée des produits.

AMC #317 : GHOTMEH - TOLILA+GILLILAND - STUDIO 1984 - JAQ
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Comment meurent les bateaux et qui coud ma chemise ? Cette interrogation, apparue à la suite d'accidents dans des casses de navires et des usines textiles du Bangladesh au milieu des années 2000, se pose au quotidien dans nos sociétés industrialisées confrontées au défi de leur durabilité. La question porte autant sur les matériaux que sur les acteurs de la transformation de notre environnement, fissurant les mythologies comme celle de l'architecte démiurge. Une figure déjà bien écornée, à en juger le nombre d'architectes regroupés en collectifs ou derrière un sigle gommant les individualités. Qui peut encore croire, hormis pour des commodités légales, que le génie d'une personne métamorphose la société par ses idées miraculeuses ? Derrière l'architecte, une foule travaille à la patiente mise au point d'un bâtiment et à son développement en chantier ; et dans cette seconde ligne, très souvent des femmes, écartées du devant de la scène alors qu'elles représentent désormais la moitié des moins de 35 ans inscrits à l'Ordre et plus de la moitié des étudiants en architecture. Leur donner une visibilité pourrait-il faire émerger une nouvelle architecture ou y contribuer ? C'est le premier pas d'une longue marche pour l'égalité qui ne doit pas s'arrêter au genre. Derrière la domination masculine diffuse se cache une domination sociale bien mesurée : seuls 4 % des jeunes diplômés en architecture ont un père ouvrier(*). Dans la cohorte des invisibles, il faudrait aussi mentionner les légions de BET et entreprises, déterminants dans la réalisation d'une œuvre. Pour en finir avec l'invisibilité, les médias doivent prendre leur part, sans exclure de piste. Le cinéma, par exemple, n'oublie jamais de citer à chaque projection l'ensemble des participants à la fabrication d'un film, du réalisateur (l'architecte) au scénariste (le programmiste), en passant par l'accessoiriste et le décorateur (les entreprises), les matériaux musicaux et les opérateurs (les BET), pour finir par le producteur (la maîtrise d'ouvrage). Comme les films, les bâtiments mériteraient d'avoir leur générique. Lors des inaugurations, les architectes déplorent régulièrement de n'être jamais cités par leur maître d'ouvrage. Faut-il y voir une forme de morale : si vous invisibilisez les autres, vous deviendrez à votre tour invisible ?

AMC Hors-série 2023 : Transformations
brochure
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : « Rien n'est permanent, sauf le changement », affirme une citation attribuée tantôt à Confucius, tantôt à Héraclite d'Ephèse. Quel qu'en soit l'auteur, la maxime s'applique aux bâtiments depuis I'Antiquité. L'édification de la ville de Split sur le palais de Dioclétien a fasciné des architectes aussi divers qu'Ernest Hébrard ou Aldo Rossi. Elle constitue l'exemple le plus marquant d'une modalité de transformation progressivement écartée au profit de deux logiques parallèles : la restauration, réservée aux monuments historiques, et pour les autres bâtiments la rénovation, soit la démolition complète au profit du neuf, dans un esprit de modernisation. Le prestige de la modernité balayait les pratiques persistantes de réhabilitation, qui représentaient pourtant une part importante de l'activité des architectes. Avant l'édifice, il fallait donc réhabiliter le principe même de la réhabilitation, comme s'y essaya le pavillon de I'Arsenal en 1997. « Transformer, réhabiliter, reconvertir, c'est faire évoluer des architectures d'un passé ancien ou récent, afin Qu’elles deviennent des signes de notre modernité », plaidait Jean Tiberi, alors maire de la capitale, sans vraiment convaincre en dépit d'une solide collection d'exemples. Il aura fallu le décompte des émissions de gaz à effet de serre dans le bilan des opérations pour sortir la réhabilitation du genre mineur où elle était cantonnée. La fièvre immobilière aura elle aussi contribué à l'essor de ces projets, plus coûteux et plus complexes que les projets neufs, qui appliquent des méthodes standardisées sur des terrains débarrassés d'incertitudes. Cette complexité donne aux architectes l'opportunité de retrouver la maîtrise du projet et l'initiative de l'invention. Les pages qui suivent offrent un aperçu de ce « printemps de la réhabilitation », qui, espérons-le, durera plus longtemps que ce que durent les roses, et ne sera pas de sitôt appauvrit par la standardisation. Les métamorphoses stupéfiantes font partie du jeu : la façade métallique en couverture de notre hors-série recouvre la structure béton d'un entrepôt de vin, comme derrière les façades ordinaires des maisons de la rue Torta sommeille l'amphithéâtre romain de Florence. Rien n'est permanent, sauf la métamorphose.

Exé #53 : Technique et activité
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Aborder le sujet des bâtiments techniques et productifs, c'est parler d'industrie et d'économie, d'emploi et de qualifications, d'aménagement et d'ergonomie. C'est aussi parler des professionnels qui répondent au quotidien aux attentes d'usagers de services et de consommateurs exigeants.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 7
Contemporanéité et temporalités

Livres
Année : 2007
Auteur : Frank Vermandel
Editeur : ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Ce numéro met en relief la question des temporalités agissant au sein des pratiques créatives. Il vise, d’une part, à interroger les différences de tempo que mobilise la conception architecturale (tendue entre conscience du présent, mémoire et projétation) et, d’autre part, à appréhender les œuvres elles-mêmes — leur contemporanéité —, au regard des paradoxes du temps (vécu, conçu, perçu, reconstruit). Il s’agit à ce titre de montrer que la conception, entendue au sens large, ne repose pas sur un agencement linéaire d’opérations : une succession de temps homogènes et cumulables, mais qu’au contraire, elle résulte d’un travail d’agrégation hétérogène de temporalités multiples où présent, passé et futur sont entremêlés, imbriqués. Afin d’explorer cet axe de recherche, les contributions articulent plus particulièrement les dimensions épistémologiques et analytiques sur des objets concrets, des œuvres, des projets, des textes ou encore des process, tout en confrontant différents champs disciplinaires : de l’architecture à la musique en passant par l’art vidéo et le cinéma.

D'architectures #311 : Dossier : les lieux de la mort, le grand tabou
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Le pire endroit pour les morts ? Il y en a dans tous les villes et villages de France, des lieux où l’on devrait avoir envie de se promener, des lieux qui devraient être les plus beaux parce que l’on peut y vivre des moments intenses, ou y rester peut-être pour l’éternité… Occupant de vastes superficies, souvent placés en plein milieu urbain, ils sont les parcs ou jardins qui nous manquent tant aujourd’hui. Et pourtant qu’ils sont laids et sinistres nos cimetières, royaume du kitsch funéraire où règnent fleurs en plastique et plaquettes de granit poli venues de Chine. Le concept de nos cimetières, hérités d’un temps où l’on vivait pendant des générations sur la terre de nos ancêtres, est devenu complètement obsolète. Mais personne ne paraît remettre en cause ce monde, sans doute parce qu’on le subit dans l’urgence et le désarroi, parce qu’il est trop tard, parce qu’on préfère ne pas y penser, mais aussi parce qu’il est soumis au lobbying du business funéraire, bien installé. Il n’y a qu’à voyager de Stockholm à Igualada en passant par Modène pour découvrir qu’un cimetière n’est pas forcément sinistre. Chez nous, leur conception ou leur entretien est confié aux services municipaux ou à des géomètres, rarement à des paysagistes ou des architectes. Il existe bien quelques rares et beaux exemples, que vous découvrirez dans ces pages, mais ils ne paraissent pas faire école. Une seule métropole, Montpellier, semble avoir pris la mesure du problème avec une magnifique extension de son cimetière de Grammont, réalisée par l’agence Traverses. Mais cette expérience, pourtant exemplaire, ne semble pas avoir ébranlé les mentalités ; les lieux des morts, qui accueillent près de 600 000 Français par an, posent des questions qui n’intéressent visiblement personne. Oui, pendant encore longtemps la France devrait rester le pire endroit pour les morts !

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 6
L'espace de la grande échelle

Livres
Année : 2006
Auteur : Philippe Louguet
Editeur : ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Ce numéro reprend une partie des communications présentées à l’occasion des 2es Journées européennes de la recherche architecturale, urbaine et paysagère : EURAU 2005, qui se sont tenues du 23 au 25 novembre 2005 à Lille. Consacré au thème de « L’espace de la grande échelle », le programme de ces rencontres scientifiques visait à interroger les acteurs de l’enseignement et de la recherche des écoles d’architecture européennes sur un objet précis — en l’occurrence les échelles territoriales — aux contours néanmoins mouvants. Dans un contexte où les mutations contemporaines du territoire européen se caractérisent par l’émergence de nouvelles formes de territorialité, de pratique de gouvernance et de système d’acteurs, il s’avérait en effet nécessaire d’interpeller cette communauté scientifique au sujet de ses visées et finalités, de ses outils et méthodes d’investigation propres. Les vingt-quatre contributions réunies dans ce numéro traitent des questions de perception, de représentation et d’action liées au grand territoire.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 12
Représentations de l'architecture contemporaine

Livres
Année : 2013
Auteur : Valter Balducci
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Consacrée aux représentations de l'architecture contemporaine, cette douzième livraison des Cahiers Thématiques propose une vision polymorphe d'un art ne se limitant pas seulement à sa forme construite. Dématérialisée, l'architecture voyage au gré des techniques et des supports. Sérieusement commentée, scrupuleusement figurée ou délivrée de sa pesanteur par des artistes impertinents, l¹architecture laisse la place à de nouveaux horizons qui s¹ouvrent spontanément à l¹imagination du public. L¹édifice passe alors au second plan au profit de sa forme médiatique. Des déclamations corbuséennes aux impressions spontanées qui couvrent les sacs plastiques publicitaires, les contributions rassemblées dans ce volume décrivent ce champ des représentations architecturales qui varie du discours le plus structuré aux applications les plus banales. [4e de couv.]

Conserver, adapter, transmettre : exposition, Paris, Pavillon de l'Arsenal, octobre 2022-5 mars 2023
Livres
Année : 2022
Auteur : Alexandre Labasse
Editeur : PAVILLON DE L ARSENAL PAVILON
Description : Matière, construction, électricité, chauffage, dans le bâtiment le carbone est partout, du dessin à l’usage. Aussi, le meilleur moyen de baisser les émissions de ce secteur, un des plus carboné, c’est d’abord de ne pas démolir pour reconstruire, de conserver pour stocker, d’adapter formes et matières afin de transmettre des bâtiments plus vertueux dans leur fonctionnement et leur urbanité. Le principe de refaire la ville sur elle-même n’est pas nouveau mais le carbone nous fait radicalement changer d’ère. Il oblige et questionne tous les patrimoines et tous les temps du projet.

La maison écologique #137 : Buche et granulé : ça twiste pour les poêles mixtes
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Comment reprendre le cours classique de nos vies après chaque nouvel été ? L’insouciance furtive de la saison des cerises et des framboises dévorées, des perséides guettées dans l’obscurité du ciel et des pieds nus sur les sols réchauffés semble parfois presque impossible à conserver sur la durée. Difficile, en effet, de fermer les yeux sur la tragique récurrence des incendies dont le paroxysme s’incarne probablement dans les feux meurtriers qui ont ravagé en août l’île Maui de l’archipel de Hawaï. Une nouvelle fois l’eau a manqué dans la majorité des départements français alors même que la pluie a été d’une présence remarquée dans de nombreuses régions. Dans la Manche comme la Méditerranée, les victimes de l’exil recensées par les Nations unies dépasse le millier ces six derniers mois. Les conséquences du changement climatique ont intégré notre quotidien sans devenir pour autant supportables. Alors reprendre le cours classique de nos vies après la pause estivale appartient vraisemblablement au passé. Choquante, souvent violente, cette réalité de l’été meurtrier doit bien nous amener à nous transformer. Un peu comme le suggère le neuropsychiatre et psychanalyste Boris Cyrulnik, dont la définition de la résilience rejoint le cycle du deuil : une évolution nouvelle après l’ébranlement ; la faculté de passer d’un sentier raide, étroit et escarpé, à un chemin d’évolution, large et dégagé. Accepter sans se résigner ou encore parvenir à regarder pour imaginer de nouvelles manières de faire en somme. À l’humble échelle de l’habitat, la palette des actions est, comme l’est notre univers, en constante expansion. Et votre cher magazine veut au mieux suivre et faire connaître ces transformations, petites ou grandes. En baissant la consommation de ressources via la nouvelle offre en poêles mixtes bûche-granulé (p.35) et petits modèles adaptés aux habitats légers (p.65), en s’inspirant de rénovation et écoconstruction nourries de terre et de bois (p.14 et 26), en puisant dans l’intarissable gisement du réemploi pour aménager nos logements (p.70), gardons l’envie et le plaisir de changer nos habitudes à défaut de pouvoir changer plus rapidement le monde !

D'Architectures #310 : Les matériaux naturels au secours du climat ?
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Vous reprendrez bien un peu de biosourcé ? Le monde du bâtiment n’échappe pas à la polarisation des débats, l’opposition caricaturale entre les thuriféraires de la construction bois et la vieille garde des bétonneux n’étant pas la moins active sur le marché de l’invective. La ligne que d’a tient depuis toujours n’a pas changé : il n’y a pas d’architecture écologique en soi, il y a une bonne ou une mauvaise architecture ; il n’y a pas de mauvais matériaux, il y a un bon ou un mauvais usage des matériaux. Aujourd’hui, pour répondre au défi de la décarbonation, l’importance est essentiellement mise sur l’origine des matériaux. Or, et c’est le sujet de notre dossier de rentrée, ceux-ci ont une incidence sur le bilan carbone des bâtiments moins importante qu’on ne le pense. D’autre part, le cadre normatif et les méthodes de calcul de ces bilans sont loin d’être satisfaisants. Il ne faudrait pas pour autant décourager l’emploi des matériaux biosourcés, bien au contraire, car même si leur impact est très loin d’être suffisant pour nos objectifs de décarbonation, on ne pourra pas y arriver sans eux. Mais si l’on veut convaincre de la pertinence de leur emploi, il faut que leur efficacité soit mesurée à sa juste valeur. Il y a d’autre part un risque à tout faire reposer sur l’usage des matériaux dit « naturels », c’est de faire croire qu’en remplaçant les matériaux conventionnels par des matériaux biosourcés, c’est-à-dire en substituant notre hyperconsumérisme par un autre – certes, un peu plus vertueux –, nous éviterions l’inévitable changement de paradigme auquel nous sommes confrontés. Questionner l’intérêt de leur emploi, c’est donc aussi implicitement s’interroger sur un problème qui fait peur à tout le monde : peut-on continuer à construire autant ? Le type de question idéal pour relancer de nouvelles polémiques caricaturales. À nous donc de faire en sorte de poser plus sereinement les termes du débat ; rendez-vous est pris pour la suite…

Habiter la terre : l'art de bâtir en terre crue
Livres
Année : 2019
Auteur : Jean Dethier
Editeur : FLAMMARION FLAMARION
Description : Après l'importante exposition au Centre Pompidou qu'il consacra en 1981 à l'architecture de terre, Jean Dethier actualise et amplifie ici ce thème avec un tour d'horizon des inventions spécifiques aux cinq continents dans ce domaine. Via une vision transhistorique de l'Antiquité à nos jours, une multitude de photos d'habitations, d'architectures et de villes sont ici présentées et commentées

Séquences Bois #142 : Construire avec le risque / Guide revêtements de façade
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Penser des futurs incertains C’est d’abord comprendre ce qui est déjà en train d’advenir. Or, cela est à ce point immense, et nos sens « si minuscules face à l’ampleur du désastre », qu’il est presque imperceptible de sentir véritablement le tort fait au vivant, à l’échelle de la biosphère. Pourtant, affectés par les activités humaines, les risques climatiques deviennent plus saillants chaque année, compromettant les conditions d’habitabilité sur Terre. Le mois de juillet 2023 fut le plus chaud jamais enregistré sur la planète. Au 30 juillet, plus de 12 millions d’hectares de forêt avaient déjà brûlé au Canada et au 1er août, 72 % des niveaux des nappes étaient inférieurs aux normes de saison. On assiste aussi à une accélération de la montée du niveau des mers, dont le rythme a presque doublé depuis deux décennies, alors que l’érosion du littoral affecte déjà près de 20 % des côtes françaises. À cause de tous ces phénomènes, mais aussi en raison de persécutions, de conflits, de violences ou de violations des droits de l’homme, on décompte 108,4 millions de personnes déplacées de force ou réfugiées dans le monde, sans compter les risques industriels, parasitaires ou encore de pandémie. Tout cela reste incompréhensible et dépasse notre entendement. Dans un tel contexte, que peut alors l’architecture ? Yasmeen Lari nous rappelle qu’« à mesure que les inégalités et la pauvreté augmentent, une partie grandissante de l’humanité a besoin de design d’excellence pour survivre. » Ou pour le dire avec Mathias Rollot, il semble que « les architectes pourraient faire partie des militant·es les plus compétent·es et les plus agiles, les mieux armé·es et les plus efficaces, pour aider à s’échapper de l’insoutenabilité actuelle ; pour reconstruire un monde habitable sur les ruines de l’ancien ; pour inventer des cultures saines, partagées, multiculturelles et même multi spécifiques. » Tout d’abord, en apportant assistance aux populations, en leur permettant de retrouver des conditions de (sur)vie décentes, dans les meilleurs délais. Puis, en outillant et en accompagnant les individualités humaines dans leur installation sur Terre. Enfin, en portant un regard singulier sur le monde, et en étant capable de le représenter, pour faire voir les changements subit par notre planète : en bâtissant des lieux pour habiter ces luttes. Sans prétention d’exhaustivité, ce numéro tente alors de donner à voir comment l’architecture bois, à travers le monde, agît déjà, face à l’ensemble de ces risques, qu’ils soient naturels ou anthropiques. « Et c’est là, je crois, son plus grand apport pour l’époque, face à une situation actuelle qui peine à se saisir d’elle-même. »

AMC #316 : KAAN - VURPAS - FACES - NP2F - TAKK
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Transmissions Après avoir réalisé 16 212 pages et 135 numéros en treize ans passés à la tête d'AMC, Gilles Davoine prend une retraite que nous lui souhaitons paisible et active. Sa signature réapparaîtra, souvent on l'espère, dans les colonnes de nos futurs numéros, qu'il m'incombe désormais de concevoir avec l'appui de l'équipe qui n'a cessé d'accompagner la fabrication du magazine, et sous son regard vigilant. L'actualité place ce numéro, largement imaginé par Gilles, sous le signe de la transition et de la transmission. Nous rendons hommage à deux figures majeures de l'architecture, Philippe Panerai (lire p.10), qui nous a quittés en mai dernier, et Jean-Louis Cohen (lire p.22), décédé soudainement cet été. Deux représentants d'une génération qui a voulu changer l'architecture et l'urbanisme, et gardait cet élan dans des époques toujours moins enclines à faire une place aux « arts de l'espace ». Chacun, à sa manière, nous parlait du « présent du passé », si vivace dans notre monde physique. L'Empire romain s'est effondré au Ve siècle, mais une voie romaine peut subsister derrière chez vous, à l'état de route ou de chemin. Quant à l'héritage moderne, brutal et omniprésent, il demande à être mieux compris pour être transformé. L'avenir du présent architectural dépend en partie de la façon dont étudiants, doctorants, architectes, et autres héritiers de ces savoirs sauront les faire vivre et les développer. Car le pire advient toujours lorsque l'architecture, invoquant les urgences de l'époque, ne sait se penser qu'au moment présent, prétendant à une forme d'éternité, factice et finalement catastrophique. Elle doit savoir tisser le temps et relier les époques, thème de plusieurs projets présentés dans ces pages : un immeuble de bureaux, un appartement, une école, deux musées, récents ou plus anciens, comme celui créé par Louis Miquel à Besançon (lire p.67), qui fait coexister le classicisme et le moderne bien avant que les maîtrises d'ouvrage ne fassent de la nécessaire transformation leur dernier mantra en date. Venues droit des années 1970, les trois lettres figurant sur notre couverture ne cessent de nous le rappeler : l'architecture est mouvement et continuité. Plus qu'un titre, un programme et une boussole !

A Vivre #131 : Petites surfaces
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Faites vos jeux... Dans maintenant un peu moins d'un an, les 33e Jeux olympiques d'été débuteront à Paris (mais aussi à Marseille, Bordeaux, Lille... ou même en Polynésie...). Un événement planétaire qui ne manque pas d'interpeller. A une époque où la crise climatique exige des actions audacieuses et responsables, l’empreinte carbone massive due aux infrastructures temporaires, aux déplacements des athlètes et des spectateurs ou encore à l'énergie qui y sera consommée peut sembler en totale déconnexion. Et ce, même si dans la continuité de l'Accord de Paris sur le climat, la Ville s'est engagée à réduire de 55% l'empreinte carbone de ses Jeux par rapport aux éditions de Londres ou de Rio, avec des constructions qui devraient utiliser 100% de matériaux biosourcés et d'énergie verte.

A Vivre HS #58 : Maisons extraordinaires
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Agathe Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Amateurs de fine architecture, réjouissez-vous ! Pour construire ce numéro hors-série, la rédaction s'est affairée à sélectionner quinze projets dont les initiatives et les finitions ont su les démarquer de l'ordinaire. Nichées dans des ruelles montréalaises ou au cœur de la campagne belge, les surprises sont au rendez-vous.

Architectures CREE #405 : Eté 2023
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Karine Quédreux
Editeur : MEDIARECLAME PUBLISHING MEDIAREKLAM PUBLICHING
Description : L’heure est décidément sombre pour les futurs architectes qui attendent encore et toujours que des moyens soient attribués à leurs écoles et à leurs enseignants chargés de mettre en œuvre les décrets d’une réforme attendue par tous, visant ni plus ni moins à la transition énergétique et écologique de notre société. L’horizon, désespérément brumeux, dans l’espoir d’une prise en compte politique des actions à mener face au dérèglement climatique, dans un contexte où l’industrialisation privilégie encore la performance budgétaire à court terme. Faudra-t-il encore longtemps cumuler les catastrophes pour que chacun prenne conscience de l’urgence et adopte des mesures à la hauteur de la tâche ? L’influence humaine est-elle par définition néfaste selon la célèbre théorie dans le Léviathan de Thomas Hobbes ? « Nous avons changé de monde », expliquait Bruno Latour dans son ouvrage « Face à Gaïa » (éd. La Découverte, 2015), interrogeant la séparation entre la nature et la culture. Sans doute est-il clair néanmoins que pour sortir de notre état de nature et accéder à un monde meilleur, il y a désormais urgence à changer de paradigme. Faut-il donc tout d’abord nous réjouir que les pays sous-développés – qui paient le plus lourd tribut des rejets de CO2 dans l’atmosphère – soient enfin reconsidérés dans une équité globale. Réjouissons-nous aussi que l’architecture soit plus que jamais au cœur de la transition écologique, forte des actions de plus en plus nombreuses de collectifs qui œuvrent localement à travers la France pour construire un monde meilleur tout en veillant à sensibiliser les plus jeunes à bâtir la ville différemment. De quoi développer un nouvel art de vivre et trouver un nouvel équilibre au travers d’une discipline aguerrie aux débats et aux préoccupations culturelles et sociétales ! Dans notre dossier « Intérieur », nous nous reconnectons à l’humain avec des aménagements où la simplicité et l’authenticité sont les moteurs d’un nouvel équilibre, où le raffinement s’exprime sans ostentation et dans la seule expression de savoir-faire maîtrisés, nourris d’une histoire passée qui s’enrichit du présent. Autant d’éclaircies conscientisées qui sont les bienvenues face aux arbitrages en cours !

La Maison écologique #136 : Chantiers en famille
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julie Barbeillon
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : C'est en 2004 que j'ai reçu, en tant que journaliste, le double des clés de La Maison écologique. Le magazine était alors une toute petite maison autoconstruite par ses fondateurs grâce aux coups de mains des lectrices et lecteurs, mais aussi de professionnels engagés. On y croisait des techniques expérimentales et des matériaux peu communs à l'époque (paille, chanvre, charpente réciproque...). J'y ai petit à petit peaufiné les aménagements de rubriques et finitions de mise en page avec les collègues. Et puis, un jour, on m'a donné les clés du cœur du réacteur (renouvelable, bien sûr !), où l'on canalise les énergies pour piloter la transmission de l'information. Une période intense durant laquelle j'ai pu observer en tant que rédactrice en chef la création et l'évolution de réseaux et de filières professionnelles dédiés aux écomatériaux et aux énergies renouvelables (formations, règles pros, guides de bonnes pratiques, avis techniques, aides financières...). De nouveaux colocataires sont arrivés, Gwendal il y a huit ans et Virginie il y a deux ans. Nous avons pris soin de La Maison en dévoilant comment optimiser la ventilation, créer une extension bioclimatique, installer des panneaux solaires, croisant sur notre chemin des équipements prometteurs (récupérateur de chaleur sur eaux grises, système de filtration d'eau de pluie...). Nos fenêtres (à triple vitrage !) se sont ouvertes sur le paradoxe d'une médiatisation grandissante des problèmes environnementaux parallèle à la baisse des visiteurs de notre Maison écologique. Mais aussi de l'intérêt faiblissant pour la presse, si indépendante soit-elle. Il est l'heure de lancer une belle rénovation, pour que La Maison écologique reste longtemps ce bâtiment démonstrateur et pionnier. Pour mener ces travaux, je transmets avec confiance mon jeu de clés aux collègues colocataires. Je pars en nomade pour laisser infuser toutes ces belles années et repasserai avec plaisir dans ces pages à l'occasion. Je remballe les souvenirs avec une immense gratitude envers les personnes rencontrées dans La Maison. Professionnels du bâtiment, autoconstructeurs, journalistes et autres collaborateurs ; un immense MERCI pour nos riches échanges qui ont profité à toute une communauté de lecteurs et lectrices. Et grâce auxquels de nombreux logements ont été construits et rénovés écologiquement. Ciao et tous mes vœux de vertueux chantiers à toutes et tous.

Matières #19 : Les Nouvelles Galeries à Annecy ; Les passerelles en acier & Thomas Lavigne
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Thomas Lavigne
Editeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASI
Description : La passion des ouvrages d’art est notre moteur ! Elle anime toute la profession : les architectes, les ingénieurs, les urbanistes, les constructeurs et les maîtres d’ouvrages. Sans passion, il n’y a pas d’avancée, pas de rêve. Cette passion est même plus large et touche une grande partie de la population comme l’a si bien écrit le philosophe et académicien Michel Serres : « Je n’ai jamais rêvé que de ponts, écrit que d’eux, pensé sur ou sous eux ; je n’ai jamais aimé qu’eux. » Concevoir des ponts, des passerelles restent un acte fort, puissant, symbolique : un geste de paix si important en cette période de trouble en Europe et l’actualité nous le montre tous les jours. Concevoir un ouvrage d’art, c’est avant tout une histoire de femmes et d’hommes, un travail d’équipe, qui ensemble élaborent des idées, analysent des données multiples, partagent leurs sensibilités et leurs savoir-faire. Cette communion des coconcepteurs est la seule qui aboutisse à de grandes réalisations, des projets innovants qui améliorent la vie. Quelle fierté alors de gagner en équipe un concours et de voir se réaliser, quelques mois ou quelques années plus tard, le fruit d’un tel travail. Je pense au pont Chaban-Delmas à Bordeaux, conçu avec mon père Charles Lavigne et mon épouse Cecilia Amor, à la passerelle de Chartres, au viaduc en arc de la Mayenne (conçu avec SCE) et au pont des JO de Paris 2024 (conçu avec Artelia) sur la Seine au cœur du Village olympique. Les commandes des ouvrages d’art évoluent avec le temps et les époques : ponts routiers et autoroutiers dans les années 1980, ponts ferroviaires dans les années 1990/2000, ponts urbains et ponts mobiles dans les années 2000/2010 et les passerelles dédiées aux modes doux qui se développent largement aujourd’hui comme la passerelle Empalot à Toulouse sur la Garonne, conçue avec l’ingénieur Patrick Dalpalu (BG). Quelle que soit l’échelle du projet, les enjeux sont toujours les mêmes, comme aime à le rappeler Michel Virlogeux : les trois préceptes de Vitruve – « Firmitas, Utilitas et Venustas » – n’ont pas pris une ride. Nos ponts doivent marier « l’élégance, la résistance, la durabilité », s’inscrire dans le sens des efforts et être dans le même temps des belvédères sur le grand paysage, des places à vivre comme le souligne l’architecte urbaniste Cecilia Amor. Nous marions les matériaux en cherchant à utiliser les qualités de chacun, acier, bois, béton. Dans cette recherche de la performance, de la légèreté et du recyclage, l’acier a pris une part privilégiée et permet de réaliser nos rêves. Nous avons, enfin, en France un patrimoine exceptionnel en termes d’ouvrages d’art qui résulte de l’histoire du génie français dans le domaine. Nous sommes les fils de grands concepteurs comme Jean-Rodolphe Perronet, Paul Séjourné, Gustave Eiffel bien sûr, dont on fête cette année les 100 ans de sa disparition, ou Eugène Freyssinet et plus récemment Michel Virlogeux, Jean-Marc Tanis, Michel Moussard, Jean-Bernard Datry et l’architecte Charles Lavigne qui m’a transmis cette passion. J’en oublie tant d’autres… Ils nous ont montré la voie. Nous sommes des fils de bâtisseurs ! Nous héritons de ce savoir-faire et nous devons continuer à écrire cette histoire des ponts et des passerelles. Les programmes et les besoins des ouvrages de demain évoluent, les mobilités changent, les projets se transforment et la passion perdure. Tous sur le pont !

D'Architectures #309 : Dossier - Ukraine : ce que la guerre fait à l'architecture
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Leçons d’Ukraine En temps de guerre, lorsque l’essentiel est de sauver sa peau, on pourrait croire que l’architecture est la dernière chose qui compte. Depuis l’ère industrielle, le bombardement n’incarne-t-il pas la volonté même de détruire l’architecture ? En 2011, l’exposition de Jean-Louis Cohen – « Architecture en uniforme » – avait déjà montré combien la période de la Seconde Guerre mondiale avait pourtant été fertile en réflexions, en posant bien souvent les fondements de ce que serait la reconstruction. En frappant intentionnellement les habitations et le patrimoine ukrainien, la guerre d’agression russe fait aujourd’hui ressurgir du passé les images dramatiques des destructions de Guernica ou du Havre. Peut-il encore y avoir une place pour penser l’architecture sous ce régime de terreur ? Oui, répondent sans hésiter les architectes ukrainiens et leurs étudiants. Et ils ne se contentent pas de travailler à protéger et à reloger dans l’urgence les déplacés et les victimes des destructions ; alors que le conflit engendre une catastrophe écologique d’une ampleur considérable, leurs réflexions s’ancrent d’emblée dans les questions de la transition environnementale, que ce soit pour les nouvelles constructions, la réhabilitation du gigantesque parc de logements hérité de l’époque soviétique – pour laquelle nous avons fait dialoguer à distance Anne Lacaton et Oleg Drozdov – mais aussi pour les manières de recycler les millions de tonnes de gravats qu’engendrent chaque jour les bombardements. Ils puisent dans leur tragédie une créativité empreinte de l’espoir que le monde d’après soit meilleur que celui d’avant. Ce conflit est aussi pour les Ukrainiens un choc culturel qui les oblige à regarder leur patrimoine, profondément intriqué avec celui de leur voisin envahisseur, dans une perspective décoloniale. Autant dire que l’Ukraine pourrait bien se tenir aux avant-gardes de nos propres interrogations.

Les matériaux naturels : décorer, restaurer et construire
Livres
Année : 2006
Auteur : Jean-François Bertoncello
Editeur : ED DU ROUERGUE ROUERG
Description : La chaux, le plâtre, la terre, le bois, la laine, le chanvre... Autant de matériaux naturels respectueux de l'environnement qui retrouvent aujourd'hui leurs lettres de noblesse et la faveur des bricoleurs et des professionnels. Mais encore faut-il savoir les utiliser. Comment réaliser une maçonnerie de moellons, de pierres de taille, de briques ou de terre ? Quels matériaux choisir pour les enduits intérieurs et extérieurs ? Comment créer des ouvertures ? Comment réaliser une dalle ou poser un carrelage en terre ? Quelles essences de bois privilégier selon l'utilisation ? Dans cet ouvrage pédagogique et pratique, Jean-François Bertoncello et Julien Fouin consignent le fruit de leur expérience et présentent d'une façon claire et détaillée tout ce qu'il faut savoir lorsque l'on veut construire, restaurer ou décorer sa maison avec des matériaux naturels.

Architecture Frugale : 20 exemples inspirants dans les Hauts-de-France
Livres
Année : 2023
Auteur : Dominique Gauzin-Müller
Editeur : WAAO CENTRE D ARCHITECTURE ET D URBANISME OIO SANTR ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Le collectif de la Frugalité Heureuse & Créative et le WAAO ont initié un travail autour de la réalisation d’un ouvrage consacré à l’« Architecture Frugale ». A la suite des premiers volets de la collection édités dans le Grand Est ou en PACA, le livre propose de découvrir 20 exemples inspirants de réhabilitations frugales dans les Hauts-de-France. Riches en diversité, les projets présentés ont en commun leur respect du « déjà-là ». Ils apportent des réponses empreintes de bon sens, sobres et pertinentes face aux enjeux actuels. A destination de tous les acteurs de l’acte d’aménager et de construire, cet ouvrage alterne visuels, textes descriptifs et témoignages.

La Charte d'Athènes
Livres
Année : 2016
Auteur : Le Corbusier
Editeur : POINTS POIN
Description : Vieille de plus d'un demi-siècle, La Charte d'Athènes reste en tous points à l'ordre du jour : qu'il s'agisse de l'habitation, des loisirs, du travail, de la circulation ou encore de la sauvegarde du patrimoine historique des villes, les observations sur lesquelles est fondé ce manifeste montrent que « le chaos est entré dans les villes » et y demeure. Rendre la cité habitable et harmonieuse, telle est l'exigence qui sous-tend les vingt-cinq propositions de ce livre qu'accompagne l'Entretien avec les étudiants des écoles d'architecture, véritable définition d'un état d'esprit, d'un état de créativité du bâtisseur.« Académisme : manière de ne pas penser qui convient à ceux qui craignent les heures d'angoisse de l'invention, pourtant compensées par les heures de joie de la découverte. »« La tradition est la chaîne ininterrompue de toutes les novations et, par-là, le témoin le plus sûr de la projection vers l'avenir. »Le CorbusierLe Corbusier (1887-1965)Grand architecte, urbaniste, et peintre d'origine suisse, il a su laisser une empreinte durable dans l'architecture moderne, à travers des réalisations architecturales novatrices et multiformes.

Les couvertures en tuiles : tuiles de terre cuite, tuiles en béton
Livres
Année : 2016
Auteur : Christian Lyonnet
Editeur : CSTB EDITIONS KSTB EDISION
Description : Avec la collection Guide Pratique, le CSTB offre aux professionnels du bâtiment une lecture plus facile des règles techniques de construction. Recueils de détails d'exécution présentant un large éventail de situations possibles de mise en oeuvre, ces guides ne remplacent pas les textes de référence, qu'ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés...), normatifs (normes, DTU ou règles de calcul) ou codificatifs (Avis Techniques, CPT...) mais en constituent un complément indispensable. Le guide pratique "Les couvertures en tuiles" expose les différents types de tuiles (terre cuite et béton) et leurs caractéristiques. Il définit leurs conditions de mise en oeuvre, en chantier neuf et en rénovation complète en répondant de façon pratique et illustrée aux nombreuses questions : - quel type de tuiles choisir en fonction de la zone géographique ou de la pente ? - comment les poser et les fixer ? - comment dimensionner, poser et fixer les supports ? - comment installer un écran de sous-toiture et disposer des orifices de ventilation ? - Comment traiter les points singuliers (égouts, faîtages, arêtiers, noues, rives, souches de cheminées, fenêtres de toit, etc.) ? C'est à ces questions et à bien d'autres (climatologie, entretien, etc.) que répond le Guide Pratique "Les couvertures en tuiles". En un seul guide, c'est la synthèse de sept DTU (DTU 40.21, 40.211, 40.22, 40.23, 40.24, 40.241, 40.25) et des CPT relatifs aux travaux associés qui est présentée. Ce guide intéressera tous les professionnels de la couverture (couvreur, charpentier, maçon, architecte, BET, bureau de contrôle, etc.)

Green architecture
Livres
Année : 2018
Auteur : Philip Jodidio
Editeur : TASCHEN TACHAN
Description : Fourmillant d’idées fraîches et d’horizons baignés de soleil, cet ouvrage compact rassemble les meilleurs exemples de construction verte contemporaine. Des architectes réputés comme Frank Gehry et Norman Foster y côtoient de jeunes créateurs prometteurs. Chacun de ces projets emblématiques est présenté à travers plans, photos et une explication nourrie de son caractère durable et écologique.

Histoire de l'architecture
Livres
Année : 2021
Auteur : Gérard Monnier
Editeur : QUE SAIS JE KE SAI
Description : Après avoir été pendant longtemps au service de la pratique architecturale, l'histoire de l'architecture est devenue récemment un enjeu dans la légitimation culturelle d'une profession. Cette histoire elle-même, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a cessé de gagner en autonomie : problématiques nouvelles, territoires et objets diversifiés posent à l'historien des questions fortes. En retraçant l'histoire de l'architecture jusqu'au développement de ses démarches les plus contemporaines, Gérard Monnier nous aide à mieux comprendre les orientations actuelles d'une discipline dont les enjeux esthétiques, mais aussi sociaux et politiques, se révèlent fondamentaux dans notre monde moderne.

L'isolation thermique-acoustique : solutions combinées écologiques, en neuf et en rénovation
Livres
Année : 2017
Auteur : Jean-Louis Beaumier
Editeur : TERRE VIVANTE TER VIVANT
Description : Problématique couramment soulevée par les architectes et les maîtres d’ouvrage : concevoir des bâtiments qui prennent en compte à la fois le champ thermique et le champ acoustique. Si la démarche la plus fréquemment utilisée consiste à faire prévaloir l’isolation thermique sur l’isolation acoustique, ce livre part d’un postulat inverse. Il présente des solutions d’isolation qui prennent en compte dans un même geste architectural les deux domaines, dès la conception du projet de construction ou de rénovation. Chacune des solutions présentées appartient à un type de construction : bois ou maçonnée, en neuf ou en rénovation, et est évaluée selon ses performances thermiques et acoustiques, sa difficulté de réalisation et son coût. De nombreux dessins techniques permettent de visualiser chaque configuration et sa mise en œuvre. L’ensemble de la démarche s’inscrit dans le champ de l’écoconstruction et du développement durable puisqu’elle fait la part belle aux écomatériaux et à la construction bois.

Structures en matériaux composites : calcul par éléments finis
Livres
Année : 2019
Auteur : Philippe Jetteur
Editeur : DUNOD DINO
Description : Utilisés dans des domaines aussi variés que l'aéronautique, le spatial, le bâtiment ou même les équipements sportifs, les matériaux composites offrent des performances bien supérieures aux matériaux classiques et présentent la particularité de pouvoir être conçus en même temps que les pièces ou les structures qu'ils doivent constituer. Cet ouvrage propose une approche industrielle et pragmatique du calcul par éléments des structures en matériaux composites. Il détaille les particularités des éléments finis permettant la modélisation des composites en mettant l'accent sur les dernières avancées du domaine comme la modélisation de l'endommagement, la simulation de la cuisson des thermodurcissables ou la modélisation du comportement des structures sandwiches. De nombreux exemples industriels viennent illustrer ces aspects numériques.

Terre d'architecture : Grand Prix la Tuile Terre Cuite Architendance 2022
brochure
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Kehr
Editeur : ARCHISTORM
Description : Ce numéro spécial révèle les projets lauréats et nominés de la 7ème édition du Grand Prix la Tuile Terre Cuite Architendance dans quatre catégories : Équipement/tertiaire, Habitat individuel, Habitat collectif et Habitat groupé, ainsi qu’un cahier de réalisations en brique apparente. Il met en avant des réalisations exceptionnelles, des projets novateurs et des concepts audacieux où ces matériaux ont été utilisés de manière créative pour créer des espaces uniques, techniquement performants et esthétiquement remarquables.

AMC #315 : Intérieurs 2023
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laure Carsalade
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Loin des algorithmes Témoin des aspirations d'aujourd'hui, le design d'espace emprunte des chemins de traverse et se recentre sur une valeur clé, la modestie. De jeunes praticiens ont choisi d'exercer en tant qu'architectes et artisans. Ils relatent leurs stratégies originales pour accomplir leur désir, celui de dessiner et de fabriquer. Mettre en pratique cette polyvalence de talents demeure un défi au quotidien. Dans l'habitat aussi, la modération prévaut. Cherchant à réduire l'empreinte de la construction à son minimum, des « objets à vivre » se fondent littéralement dans la nature jusqu'à proposer un modèle de vie en autarcie. Le moyen de s'immerger dans un paysage où règnent paix et solitude, loin de l'urbanisation intensive. Neuves ou rebâties sur des ruines à l'abandon, les maisons privilégient une consommation mesurée des matériaux et les ressources locales. Tel un monument miniature protégé par une enceinte, une sculpture aux perforations géométriques assure l'intimité d'une famille, bien que dressée en bord de route. Les équipements culturels se définissent par des volumes clairs qui reçoivent la lumière du jour et exaltent la matérialité de leur enveloppe. Un hangar à dirigeables devient une salle d'exposition à la façade vitrée monumentale. Pour attirer les acheteurs rivés à Internet, les boutiques osent des scénographies spectaculaires et signifiantes. Un décor en plastique recyclé figurant un glacier rivalise avec un laboratoire d'incubation de chaussures. Organiser des zones libres de toute sollicitation du monde numérique devient vital. Par son pragmatisme autant que par sa poésie, l'architecture peut parer à cet envahisseur. Le luxe ne réside-t-il pas dans un espace déconnecté et anonyme, loin de tout algorithme ? Alors, prom'nons-nous, dans les bois, pendant que l'IA n'y est pas…

Le Moniteur #6252 : + 4°C en 2010 : construire une France vivable
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Juillet 2022 : Christophe Béchu arrive au ministère de la Transition éco­ logique, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'adaptation au changement climatique ne figure pas au rang de ses priorités. La décarbonation, oui. L'effondrement de la biodiversité, oui. Mais évoquer une France qui grille reste alors un tabou. L'évoquer, pensait-on, risque de détourner la population de l'urgence absolue : réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mai 2023 : le gouvernement lance, avec tambours et trompettes, une vaste consultation visant à mieux définir une stratégie d'adaptation. Avec non pas 2 °C de hausse d'ici à la fin du siècle, mais 4 °C. Deux degrés qui changent radicalement le visage du pays en 2100. Un autre tabou est brisé, celui de l'obsolescence de l'Accord de Paris. Comment expliquer ce renversement de perspective en moins d'un an ? Par cette année 2022, juste­ ment. Une année exceptionnelle, avec ses innombrables records de chaleur, ses feux de forêt incontrôlés et ses orages ravageurs. Jamais le bouleversement climatique n'a été ressenti de manière aussi marquante, dans les esprits comme dans les corps. Jamais... jusqu'en 2023, qui s'annonce hors normes. La machine s'emballe et l'on ne peut plus l'ignorer. Si l'horizon de l'adaptation est dorénavant incontesté, le chemin à parcourir reste tracer. Prise de conscience collective, prise en main politique... L'heure est main­ tenant aux solutions pratiques. Heureusement, les propositions fourmillent chez les start-ups et les entreprises de l'aménagement, des infrastructures et du bâtiment : des produits parfaitement aboutis aux prototypes encore à l'essai, des technologies de pointe aux propositions low-tech. Si l'horizon de l'adaptation est dorénavant incontesté, le chemin à parcourir reste à tracer. Cette route sera nécessairement longue, largement inconnue, mais pas forcément douloureuse. Si le climat nous oblige l’action, il ne nous contraint pas au supplice. Après tout, vivre dans une ville tempérée et végétalisée, habiter un logement qui ne craint ni le froid ni le chaud, se tenir éloigné des dangers et des catastrophes, cela ne participe-t-il pas d'un projet commun éminemment désirable ? A l'instar de Christophe Béchu, notre conversion aux bienfaits de l'adaptation s'apparente à un chemin de Damas. Gardons-nous désormais d'emprunter un chemin de croix.

Séquences bois #141 : Franchissement
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Gaël Chervet
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Franchir le cap Si la thématique a initialement été choisie pour donner à voir les dernières prouesses que permet le bois pour de grands franchissements, elle soulève des questionnements plus larges révélés par les échanges préparatoires à ce numéro. Celui avec Jacques Anglade fut déterminant, et c’est alors en réponse à notre conversation que je construis cet éditorial. Peut-être vais-je franchir ici, les limites du sujet ; je vais, tout du moins, m’en affranchir. Car en fouillant l’étymologie de « franchir », on trouve dans le sens médiéval une signification plus proche d’« affranchir » qu’aujourd’hui: franchir, c’est prendre sa liberté. Jacques, vous réfléchissez en nageant : « est-ce peut-être l’absence de pesanteur qui fait émerger toutes les idées ? ». Pour moi, c’est au fil des foulées que ce sont mis en place ces pensées. Ancienne athlète, à l’évocation de franchissement, c’est l’image d’un stade qui m’apparait en premier. Franchir un obstacle, bien sûr, mais aussi aller au-delà de. Dès lors, l’analogie de la construction bois avec la performance sportive devient frappante : exploit, prouesse, succès. Vous affirmez qu’«il ne faut pas garder tous les éléments de cette culture de la performance et simplement changer en mettant du bois à la place du béton. Ces choix limités, ne changent aucuns problèmes ». Il faudrait plutôt de se libérer de la compétitivité, héritage de notre culture occidentale. « Tout être vivant est parfait. Ainsi de l’arbre. Vouloir l’améliorer, c’est comme fournir un produit dopant à un athlète. » Au lieu de truffer nos constructions de ces produits, ne peut-on pas plutôt se demander pour combien de temps on construit, prendre conscience du don de la forêt, et retrouver la consistance de la matière ? Mais il existe un paradoxe entre cette recherche de performance et l’urgence de décarboner notre environnement. Même si nous nous efforçons de trouver la prouesse ailleurs, dans l’économie de matière ou dans un processus de mise en œuvre mesuré, nous ne pouvons pas nous extraire de l’émotion que procure la finesse et l’élégance d’une poutre de grande portée. Reste à méditer sur cette pensée de Cedric Price, de 1966 : «La technologie est la réponse, mais quelle était la question ? »… La bonne nouvelle, c’est que l’on a encore de l’énergie. « Il faut la saisir ! Plutôt que de faire du sport, il y a de la terre à malaxer. » Il y a des pierres à tailler, des bois à équarrir, de quoi construire, ensemble. Puisque « changer les choses, sans changer les relations, ne marche pas. Il faut des ententes, des relations humaines riches, des choses d’amitié qui font chaud au cœur. Franchir torrent, rivière ou fleuve, c’est aller vers l’autre quand tant de fleuves servent encore de frontières ». Alors, il suffit donc de passer le pont !

A Vivre #130 : Numéro exceptionnel - Journées d'Architectures à Vivre
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Comme chaque année, l’éclosion des derniers bourgeons du printemps annonce pour nous l'arrivée à grands pas des Journées d'Architectures A Vivre. Cette manifestation unique en France, qui n'a pour autre ambition que de fédérer l'architecture, ses concepteurs et ses usagers, vous offre la possibilité de découvrir un florilège de maisons, d'appartements, d'extensions, de surélévations et même de reconversions de lieux insolites, lors de visites en petits groupes guidées par leurs architectes.

Le Moniteur #6251 : JO2024 - La course à l'innovation, discipline olympique
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Plus vite. L'heure tourne, les chantiers aussi. Et de plus en plus rapidement. A un an des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la pression qui pèse sur les acteurs en charge du bon déroulement du plus grand événement sportif au monde monte encore d'un cran. Chaque petit grain de sable susceptible d'enrayer la machine est appréhendé avec angoisse par les organisateurs. En témoignent les sueurs froides données la semaine dernière par la pagaille survenue dans le métro parisien. Un tel scénario virerait au cauchemar s'il survenait en pleine quinzaine olympique. L'héritage olympique dépassera de loin les seuls ouvrages édifiés ou compétences acquises Plus haut. En attendant l'épreuve du feu, les constructeurs mettent les bouchées doubles pour répondre aux exigences très élevées des donneurs d'ordres grâce à des solutions jamais vues. Sobriété énergétique, décarbonation, accessibilité… L'ambition d'innover tous azimuts, que porte la Solidéo depuis l'origine, se concrétise dans de nombreuses opérations en cours de réalisation. L'aboutissement d'une mobilisation technique, financière et administrative sans précédent au service de l'écologie et de l'inclusion. Plus fort. Qu'on adore le sport ou qu'on l'abhorre, on doit pouvoir se mettre d'accord : les Jeux nous rendent plus forts. Pour les équipes engagées dans les projets de construction audacieux, l'échéance joue le rôle d'un entraînement de haut vol dont elles tireront les bénéfices pour longtemps. Il suffit d'écouter les candidats malheureux regretter, encore aujourd'hui, de ne pas participer à ce grand projet pour comprendre l'importance qu'il revêt. Pourtant, eux aussi en bénéficieront. Ensemble. Il y a deux ans, le CIO rallongeait la devise olympique d'un quatrième mot : « ensemble ». Les JO 2024 le prouvent : le BTP aussi sait jouer collectif, très collectif même. Leur héritage dépassera de loin les seuls ouvrages édifiés ou compétences acquises : il bénéficiera à l'ensemble de la filière hexagonale, des joueurs de première ligne jusqu'à ceux restés sur la touche. Quand la flamme olympique quittera Paris, la construction tri colore conservera son auréole.

D'Architectures #308 : Intérieurs : espaces de travail / boutiques / hôtels / restaurants
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Karine Dana
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Chaque année en juin, le d'a Intérieurs propose une sélection de projets architecturaux remarquables dans les domaines du tertiaire, du retail, de la restauration et de l'hôtellerie, en France et à l'international. Ce numéro annuel pose un regard sur les tendances, les esthétiques et les systèmes d'aménagements intérieurs offrant un large panorama sur les créations de l'année écoulée.

EXE #52 : Courbes
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :

Et vogue l'architecture ! : projets flottants à l'ère du changement climatique
Livres
Année : 2022
Auteur : Fiona Meadows
Editeur : CITE DE L ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE SIT ARCHITEKTUR PATRIMOIN
Description : Montée des eaux, pénurie en eau potable, disparition inquiétante de la faune et de la flore... : " La maison brûle !" Si ce cri d'alerte date déjà de 2002, nous n'avons plus le temps "de regarder ailleurs". Il est urgent pour notre survie de changer dès maintenant nos modes de vie qui offensent la Terre et de les mettre enfin en cohésion avec l'ensemble des écosystèmes.Dans cette course effrénée contre la montre, quel rôle peut jouer l'architecture ? Comment construire peut-il signifier instaurer une nouvelle relation de l'homme à la planète ?Pour sa 8e édition, le concours Mini Maousse s'engage dans cette réflexion en appelant les jeunes créateurs à concevoir une aquabane : une petite cabane (moins de 50 m2) flottant entre deux rives, qui soit respectueuse de l'environnement et de ses usages.Inscrites dans le champ plus large de constructions contemporaines réalisées sur l'eau, ces créations invitent l'architecture à prendre le large, à imaginer de nouvelles voies pour l'habitat de demain : face à la maison qui brûle pourquoi pas une maison qui flotte ?

Matériaux et architecture durable : fabrication et transformations, propriétés physiques et architecturales, approche environnementale
Livres
Année : 2020
Auteur : Nadia Hoyet
Editeur : DUNOD DINO
Description : Le choix et la mise en œuvre des matériaux de construction ont toujours été guidés par des critères techniques et architecturaux. À ces derniers s’ajoutent désormais des critères environnementaux. Cet ouvrage présente les principaux matériaux de l’architecture : le bois, les matériaux biosourcés, l’acier, les bétons et les liants hydrauliques, les roches naturelles dont la terre, le verre et les polymères. Chacun d’eux fait l’objet d’une description détaillée (contexte historique, composition et procédés de transformation, propriétés architecturales, constructives et physiques) et d’un bilan environnemental (impacts de leur fabrication et de leur mise en œuvre, entretien et fin de vie). La question de l’épuisement des ressources et du réemploi a été introduite dans cette nouvelle édition. Richement illustré, cet ouvrage constitue un guide de référence et un indispensable outil de conception à destination des architectes, mais également des bureaux d’études, des maîtres d’ouvrage, des artisans et des étudiants en architecture.

Prix de l’architecture et de l’aménagement normand 2018
Livres
Année : 2018
Auteur : Nicolas Guillon
Editeur : EDITION DE L UNION REGIONALE DES CONSEILS D ARCHITECTURE D URBANISME ET DE L ENVIRONNEMENT NORMANDS EDISION REJIONAL KONSAIL ARCHITEKTUR URBANISM ANVIRONEMAN NORMAN
Description : Une chapelle transformée en salle de concert ; un jardin invitant à la méditation ; un palais de justice ouvert sur la cité ; une base de loisirs venant recoudre un paysage rural ; un immeuble de 30 logements passé par un trou de souris ; une extension de maison qui n’hésite pas à mettre en scène le quotidien de ses habitantes ; une piscine en balcon sur la ville ; un complexe revisitant la notion de service public ; un parc créant du lien urbain ; une clinique qui parvient à se glisser en cœur de ville ; une école redessinant l’entrée d’une commune ; un restaurant scolaire où tout le monde veut manger ; une médiathèque effaçant un périphérique ; un tiers lieu envié partout en France. De Rouen au Havre en passant par les Boucles de la Seine, de Caen l’historique à Caen la nouvelle, d’Alençon au pays d’Ouche, de Granville aux falaises de craie de Fécamp, les conseils d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (C.A.U.E.) du Calvados, de l’Eure, de la Manche, de l’Orne et de Seine-Maritime nous invitent à un voyage singulier en Normandie, loin des sentiers battus, à la découverte des trésors venus ces dernières années enrichir un patrimoine exceptionnel. Des réalisations en tous genres distingués au premier Prix de l’architecture et de l’aménagement normand (PAAN). Des coups de cœur autant que des valeurs d’exemple pour le futur. Comment construire demain pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui ? Cet ouvrage, qui se veut en filigrane une galerie de portraits des maîtres d’œuvre qui ont promené leur crayon sur ces territoires mais également des maîtres d’ouvrage qui leur ont fait confiance – ces duos qui nous racontent tous une histoire –, prend dès lors la forme d’une source d’inspiration.

Végétaliser son toit : de la conception à la réalisation
Livres
Année : 2022
Auteur : Gernot Minke
Editeur : TERRE VIVANTE TER VIVANT
Description : Végétaliser les toits : une réponse pertinente au dérèglement climatique. Tout pour réaliser ou faire-faire un toit végétal ! Les toits verts rafraîchissent en été, réchauffent en hiver et prolongent la durée de vie d’un toit. Ils sont, de plus, esthétiques et constituent de précieux biotopes. Cet ouvrage s’adresse aux professionnels de la construction et aux personnes désireuses d’installer une toiture végétalisée dans leur habitat. Avec le dérèglement climatique, apportant notamment de sévères périodes de canicule, il est temps de s’intéresser aux toitures végétalisées. Outre leur aspect esthétique, elles forment en effet de précieux biotopes dans la ville, améliorent l'air et présentent des avantages considérables en termes d'ingénierie structurelle et de physique du bâtiment : elles rafraîchissent en été, réchauffent en hiver et prolongent la durée de vie d'un toit. En outre, certains toits déjà existants peuvent être végétalisés facilement et à peu de frais. Ce guide de construction montre comment les bâtiments résidentiels et de bureaux, mais aussi les garages et les abris pour voitures peuvent être équipés d'un toit vert. L'auteur fournit des informations détaillées, à l'aide de nombreuses photos, graphiques et dessins techniques, sur les éléments à prendre en compte lors de la planification et sur les différentes structures de toits possibles.

Moselle : Architecture Le XXe siècle
Livres
Année : 2003
Auteur : Florence Amiaux
Editeur : SERGE DOMINI EDITEUR SERJ EDITER
Description : La Lorraine est historiquement une terre de brassages culturel et social. Le milieu architectural n’y fait pas exception, et ce, particulièrement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Tandis que les architectes locaux interviennent peu en dehors du département où ils exercent, et principalement à proximité des pôles urbains, le renouvellement de la profession en Lorraine est dynamisé par la campagne de Reconstruction. La région étant particulièrement sinistrée à l’issue de la guerre, le grand nombre de projets initiés par le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) incite des architectes extérieurs comme Georges-Henri Pingusson à y travailler. Certains d’entre eux s’y installent définitivement, à l’image du Rouennais Roland Flageul. Leurs interventions se poursuivent jusque dans les années 1970 alors que l’activité sidérurgique et charbonnière florissante donne à la région le surnom de « Texas Lorrain ». Les besoins croissants en matière de logements et d’équipements rendent nécessaires la réalisation de grands programmes de construction. Ainsi, les figures les plus réputées de l’architecture française s’invitent en Lorraine, comme Émile Aillaud, Jean Dubuisson, Le Corbusier, Claude Parent ou Bernard Zehrfuss.

La Saline royale d'Arc-et-Senans
Livres
Année : 1988
Auteur : Beatrix von Conta
Editeur : FONDATION CLAUDE NICOLAS LEDOUX FONDASION KLOD NIKOLA LEDOU
Description : Inscrite sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1982, la Saline royale d’Arc et Senans est le chef-d’œuvre de Claude Nicolas Ledoux (1736-1806), architecte visionnaire du siècle des Lumières. Elle constitue également un témoignage rare dans l’histoire de l’architecture industrielle. Manufacture destinée à la production de sel, la Saline royale a été créée de par la volonté de Louis XV et construite entre 1775 et 1779. La Saline royale fonctionnait comme une usine intégrée où vivait presque toute la communauté du travail. Construite en forme d’arc de cercle, elle abritait lieux d’habitation et de production, soit 11 bâtiments en tout. Rendue obsolète par l’apparition de nouvelles technologies, la Saline royale a fermé ses portes en 1895. Abandonnée, pillée, endommagée par un incendie en 1918, le Département du Doubs en a fait l’acquisition en 1927 la sauvant ainsi de la ruine. Trois campagnes de restauration successives achevées en 1996, lui redonnèrent son éclat.

La Maison écologique #135 : Bâtir en bois et préserver la forêt
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Depuis quelques mois, le nom de ChatGPT a remis sur le devant de la scène la question de l’intelligence artificielle et de ses possibles. Saisi d’admiration ou d’effroi, chacun découvre ce que le mathématicien Alan Turing, l’un des pères de la science informatique, préconcevait en créant son fameux test de Turing dans les années 1950 : voir la machine si bien reproduire le langage qu’il devient impossible de la distinguer de l’être humain. Ainsi, ChatGPT est interrogé par une journaliste sur une chaîne radiophonique publique française, le logiciel créateur d’images Midjourney produit d’étonnantes illustrations à partir d’un nuage de mots, les voix de Barack Obama et Donald Trump doublent un live de gamers suivis sur le Web par des milliers d’amateurs de jeux vidéo. En bref, le virtuel prend corps, et en accédant à la visibilité, l’artifice est devenu réel, palpable. Comme le rappelle Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques des nouvelles technologies, l’IA est un outil. Il convient dès lors de nous interroger collectivement sur son usage et sur les intentions de ses promoteurs et utilisateurs. Et pourquoi évoquer l’IA dans cet édito d’un magazine dédié à l’écoconstruction, aux énergies renouvelables domestiques, à la résilience et l’autonomie dans l’habitat ? Dans les maisons, elle est déjà là dans sa forme primitive. Programmée pour nous éviter de devoir nous-même baisser les stores, relancer le chauffage en cas d’absence, activer la machine à laver aux heures qui nous arrangent. Mais risque-t-elle d’y devenir notre égale ? Inversons un temps les rôles. Pour être une IA, il nous faudrait vivre à proximité d’une source d’électricité démesurée alimentant notre puissance de calcul (terminés les gourmands petits déjeuners qui nous fournissent des calories issues du vivant). Pour être une IA, il nous faudrait renoncer à certains arts, tels que désobéir, pour nous plier à une liste des recommandations qui nous seraient transmises pour réaliser nos missions quotidiennes. Autant de sorties de route impossibles qui nous empêcheraient de créer ex nihilo ce qui n’existe pas encore. Pour être une IA, il nous faudrait renoncer à aller à la rencontre de nos congénères pour nous en inspirer et expérimenter de nouvelles manières de construire. Enfin, il nous faudrait renoncer à fabriquer des magazines nés de l’inspiration étayée de journalistes réunis en équipe pour aller interroger, vérifier et « voir » par eux-même. Les coupeurs de coûts veulent remplacer les humains ? À La Maison écologique la puissance de calcul de l’intelligence artificielle ne remplacera ni l’imagination, ni l’intelligence collective.

A Vivre #129 : Numéro d'été - Architectures du Sud
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Qu’est-ce-que le Sud ? C’est tout d’abord une notion faussement claire. S’il est évident que le sud se définit par rapport au nord, un sud, comme le Maghreb par rapport à l’Europe, est un nord pour l’Afrique. En Europe, l’Italie est un pays sud-européen qui a son nord, avec Milan, la Lombardie. La France, pays du nord, a son sud : la Provence, le Languedoc. Et São Paulo, métropole du sud, est toute imprégnée de nord. La notion de sud est une notion relative. Donc nous devons éviter toute réification ou substantialisation du terme « sud » Le Nord de son côté ne peut être conçu comme entité géographique. Il est très hétérogène et nous ne parlons évidemment pas de la Russie plus proche culturellement du sud européen que du nord anglo-saxon, ni évidemment de la Sibérie. Il ne saurait non plus être conçu comme idéal-type à la façon de Max Weber. Ce n’est pas non plus une notion réductrice qui oublierait toutes les qualités qui viennent du Nord. En fait, ce que nous appelons aujourd’hui Nord était, il y a quelques décennies, appelé Occident quand on l’opposait à l’Orient; il est devenu Nord opposé au Sud quand le terme de Tiers-Monde est tombé en désuétude. Effectivement, pour le sud, il y a une hégémonie du nord, qui est l’hégémonie de la technique, de l’économie, du calcul, de la rationalisation, de la rentabilité, de l’efficacité. Notions qui ne sont pas à rejeter, mais à l’égard desquelles, sans doute, une pensée du sud doit s’exprimer de façon consciente et critique, d’autant plus que cette hégémonie insuffle son dynamisme sur toute la planète. D’autant plus qu’actuellement le Nord est en train de dévorer – ou d’essayer de dévorer – le Sud. Il y a évidemment des suds, très différents les uns des autres, mais qui sont soumis à la conception unique, venue du nord, de l’arriération, du sous-développement, de l’impératif du développement et de la modernisation. Cette vision rend incapable de concevoir qu’il y ait dans les suds des qualités, des vertus, des arts de vivre, des modes de connaissance qu’il s’agirait non seulement de sauvegarder, mais aussi de propager dans les nords. Edgar Morin

Le Grand Prix 2016 d'architecture & d'urbanisme de Haute-Normandie
Livres
Année : 2016
Auteur : Isabelle Valtier
Editeur : CAUE 76 KAU
Description : La Ville de Rouen, la Métropole Rouen Normandie, les départements de la Seine-Maritime et de l’Eure, la région Haute-Normandie, le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC de Haute-Normandie) et le Conseil d’Architecture d’Urbanisme & d’Environnement de la Seine-Maritime (C.A.U.E 76) co-organisent le Grand Prix d’Architecture et d’Urbanisme de Haute-Normandie. Il bénéficie aussi du soutien financier de la Caisse des dépôts, du Conseil Régional de l’Ordre des Architectes de Haute-Normandie, de l’Établissement Public Foncier de Normandie (EPFN) et de la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Le CEREMA, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie, la Maison de l’Architecture de Haute-Normandie et le Rectorat de Rouen participent à cette démarche.

AMC #314 : STUDIOLADA - NOTAN OFFICE - DRATLER DUTHOIT - SALOMON - KIMA / ATELIER OSLO
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Gilles Davoine
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Beauté et harmonie La « transition écologique » aura probablement été l'expression la plus utilisée - et la plus galvaudée - de ces dernières années. Plus dynamique que le désormais vieillot « développement durable », plus ambitieuse que la trop technique « rénovation énergétique », plus mobilisatrice que la béate « frugalité heureuse », elle s'est imposée dans tous les discours, du responsable politique à l'expert patenté, pour faire sa place dans les médias et le grand public. Le 21 avril dernier, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, adressait une lettre aux étudiants qui manifestent depuis deux mois, dénonçant le manque de moyens attribués aux écoles d'architecture - ce qui n'est pas nouveau -, des cas de violences, de discriminations, voire de harcèlement sexuel - ce qui est plus inédit - et enfin, l'inadaptation des enseignements aux enjeux actuels - ce qui témoigne d'une lucidité salutaire. Sur ce dernier point, la ministre a bien sûr répondu vouloir « mettre la transition écologique au cœur des écoles ». Consciente que l'annonce en début d'année du lancement du palmarès Reseda - récompensant les meilleurs projets de fin d'études orientés vers les enjeux environnementaux - ne suffirait pas à calmer les esprits, elle a donc missionné la nouvelle Directrice de l'architecture, Hélène Fernandez, pour « mener une vaste concertation » en vue de redonner un coup de jeune à la Stratégie nationale pour l'architecture de 2015, que tout le monde avait oubliée. Le temps presse, car il y a du boulot. Entre le changement climatique, l'artificialisation des sols, les pénuries de ressources, le vieillissement de la population, il s'agit de revoir toute l'organisation de l'enseignement en donnant notamment plus de place au monde du vivant. Sinon, l'intelligence artificielle s'en chargera, et elle n'aura pas besoin de concertation pour remplacer au pied levé les architectes et résoudre les problèmes à sa façon. Il n'est pas sûr cependant qu'elle reprenne à son compte la définition lyrique que donnait la ministre, le 6 février dernier à l'école Paris-Val-de-Seine : « L'architecture, c'est l'alchimie entre une vision fonctionnelle du bâti et un souffle de beauté et d'harmonie. »

Le Moniteur #6245 : Pascal Minault dévoile sa stratégie
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Un seuil symbolique a été franchi la semaine dernière avec la mise en service de la 100 000e borne de recharge pour véhicules électriques en France. Ce n'est pas rien : en Europe, seuls les Pays-Bas sont mieux équipés. Ce cap, atteint avec à peine quelques mois de retard sur le programme, n'est qu'un jalon sur la longue route de l'électromobilité. Les 400 000 points de recharge sont en ligne de mire d'ici à la fin de la décennie. Ce déploiement volontariste s'annonce décisif pour accélérer le verdissement du parc automobile. Les Français délaisseront sans regret leur moteur thermique lorsqu'ils auront la certitude d'accéder à une borne dans la rue, sur les parkings, sur les aires de repos, au pied des immeubles… C'est une règle jamais démentie : dans les transports, les infrastructures précèdent l'usage. Pour décarboner, il faut commencer par investir. Avec l'annonce de son plan vélo, le gouvernement sort son carnet de chèques comme jamais Même logique pour le vélo. Le modèle néerlandais dispose, là aussi, d'un temps d'avance. Si les cyclistes sont omniprésents à Amsterdam, ce n'est pas en raison de supposées prédispositions culturelles, encore moins d'une météo favorable, mais bien à la faveur des centaines de kilomètres de voies dédiées qui doublent les routes, longent les canaux, sillonnent les parcs et permettent au bout du compte de pédaler en toute sécurité. Plus proches de nous, les exemples strasbourgeois, grenoblois et, plus récemment, parisien, témoignent de l'appel d'air que génèrent les réseaux denses pour les modes doux. Un autre cap a justement été franchi la semaine dernière. Avec l'annonce de son plan vélo, le gouvernement sort son carnet de chèques comme jamais. Entre l'argent frais et les fonds déjà prévus, entre les moyens de l'Etat et ceux des collectivités, on arriverait à environ 6 milliards d'euros investis d'ici à 2027. Une somme en nette hausse par rapport à celles fléchées vers la bicyclette jusqu'à présent. De quoi lancer des milliers de chantiers dans tous les territoires, pour encourager les déplacements du quotidien comme les escapades touristiques. Avec, là aussi, un « objectif 100 000 » : il s'agit ici du nombre de kilomètres de voies sécurisées d'ici à 2030. Lorsqu'ils poussent à l'action, les symboles ont du bon.

D'Architectures #307 : Dossier : Ventiler et rafraîchir sous le nouveau régime climatique
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Trop longtemps éblouis par l'injonction célèbre de Le Corbusier l'architecture est le "jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière", les architectes ont négligé la maîtrise de l'air et des ambiances dans la conception de leurs projets, s'en remettant au bas coût des énergies fossiles pour régler les problèmes de régulation thermique. On redécouvre aujourd'hui d'ingénieux procédés ancestraux de rafraîchissement qui, perfectionnés par la modélisation numérique, offrent des alternatives prometteuses aux climatisations énergivores. Pour l'architecture, c'est une excellente nouvelle : bourrer les plénums d'équipements aérauliques a toujours été un pensum pour les architectes qui, longtemps, se sont défaussés sur les compétences des ingénieurs. L'art du plénum consistait surtout à le faire disparaître, un exercice pour le moins ingrat. Mais à partir du moment où la régulation thermique de notre corps et les sensations qu'il éprouve ne sont plus déterminées par des systèmes mécaniques mais par la configuration de l'espace, de son orientation ou de sa matérialité, alors la question climatique redevient une question architecturale majeure. Nous sommes allés ce mois-ci à la recherche des architectes qui, à des échelles de programme fort différentes, sont parvenus à montrer la pertinence de ces dispositifs passifs de régulation et à en faire une question architecturale.

Le Moniteur #6244 : Sous les fondations, la mer
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jérémy Bellanger
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Plus personne écoute, tout l'monde s'exprime. Personne change d'avis, que des débats stériles, rappe Orelsan. Un constat désenchanté mais lucide d'une société enlisée dans une incapacité chronique à s'entendre. Le dialogue de sourds entre l'Etat, les partenaires sociaux et les citoyens sur la réforme des retraites l'illustre. Tout comme la succession de grands projets d'infrastructures remis en cause ou avortés. Que retenir de ces oppositions, sinon qu'elles révèlent un manque de clarté sur les orientations de notre politique d'aménagement du territoire ? Impossible d'obtenir l'adhésion ou, a minima, l'acceptation des parties prenantes sans s'appuyer sur une direction, un cadre et une méthode d'analyse éprouvés et partagés. Chaque projet d'équipement doit pouvoir s'inscrire dans un plan global de développement durable et justifier de son équilibre entre lutte contre l'artificialisation des sols, réduction des émissions de CO2, adaptation au réchauffement climatique, attractivité des territoires et viabilité économique. Etablir cette feuille de route ne se fera pas sans mal et suppose de réinterroger collectivement notre rapport au foncier disponible pour décider à quoi il doit être consacré, et selon quelles modalités : agriculture, production d'énergies renouvelables, mobilités, logements… La succession de grands projets d'infrastructures remis en cause ou avortés illustre une incapacité chronique à s'entendre Faute de s'astreindre à cet exercice, la suspicion continuera de prospérer, poussant à caricaturer l'écologiste en idéaliste opposé à tout, l'élu local en jouet dans la main des lobbys et l'entrepreneur en individu sans scrupule. Délétère, cette défiance abîme tout, jusqu'au crédit apporté aux outils de décision tels que les rapports d'experts ou le recours à la démocratie locale. S'en extraire impose d'exposer clairement les bénéfices et les externalités négatives des projets pour permettre un choix éclairé, qui intègre le compromis mais se garde de toutes compromissions.

Recommandations pour les rénovations de façades d'Ault
brochure
Année : 2023
Auteur : Association Ault-Environnement
Editeur : ASSOCIATION AULT ENVIRONNEMENT ASOSIASION OLT ANVIRONEMAN
Description : Un premier cahier des charges de rénovation de façades d'Ault a été élaboré en 2016 par l'agence UP + Jeol pour le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard et la commune d'Ault. Il s'agit ici d'une version accessible au grand public afin de sensibiliser les habitants de la commune.

Architectures CREE #404 : Lan Architecture / VTN Architects / GRAAM Architecture / Agence AW² / Groupe ADP
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Karine Quédreux
Editeur : MEDIARECLAME PUBLISHING MEDIAREKLAM PUBLICHING
Description : Réveiller nos désirs d’utopie, projeter l’architecture dans un désir de construire un futur meilleur, repenser notre monde en crise dans une approche authentique de re-création tout en croisant les disciplines de l’art, du théâtre, du son, de la recherche… Voilà ce que nous propose le projet « Ball Theater – La fête n’est pas finie », porté par l’agence Muoto dans le cadre de la 18e édition de la Biennale internationale d’architecture de Venise qui se tiendra du 20 mai au 26 novembre 2023. Inscrite dans la thématique générale « le Laboratoire du futur », définie par l’architecte, universitaire et écrivaine Lesley Lokko, également curatrice de cette biennale, l’installation du Pavillon français s’incarnera sous la forme d’une architecture modulable, frugale et réversible : une imposante sphère aux allures de boule à facettes ouverte en son intérieur sur une agora propice à l’échange, au partage, à l’écoute, à la réflexion, à la fête… Dans ce monde en crise, il faut désormais s’accorder des moments de découverte et d’euphorie pour oser l’architecture autrement et ainsi envisager de nouvelles trajectoires. Nous y reviendrons dans notre prochain numéro, mais cette idée de convoquer la fête et l’expérimentation dans une pensée positive et prospective pour fabriquer d’autres schémas de construction nous réjouit. L’architecture devient une invitation au voyage. Un voyage qu’il faut continuer à préparer et à imaginer comme nous venons de le faire pour ce magazine qui vient de changer de main. Nous allons donc nous atteler à écrire la suite, à apporter du changement dans la continuité en embrassant, autant que faire se peut, des réflexions et des réalisations sensibles, innovantes, ouvertes sur le monde… afin de vous offrir des perspectives aussi joyeuses qu’enrichissantes !

Le Moniteur #6243 : Collectivités : Le transfert à petite vitesse des routes nationales
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Malgré ses retards, il avait un coup d'avance. Le décret tertiaire, qui vise à rendre plus sobre le parc immobilier hexagonal, a été publié dès 2019. A l'époque, on ne parlait ni de guerre en Ukraine, ni de centrales nucléaires en rade. Et pourtant, ses objectifs ambitieux annonçaient déjà la couleur : baisser progressivement les consommations d'énergie finale du parc tertiaire, pour atteindre - 60 % en 2050. Tant pis si ses débuts ont été marqués par une course de lenteur et de multiples reports, car on peut le dire aujourd'hui : le pli est pris. Presque tous les acteurs concernés ont, bon gré mal gré, franchi la première étape, celle du renseignement des consommations passées. Nous sommes actuellement en pleine phase d'audit, destiné à connaître plus finement les caractéristiques des bâtiments… et à estimer les frais à engager. Puis vient celle des « quick wins », ces petits efforts offrant des gains importants, à l'instar de la modernisation des systèmes d'éclairage ou de chauffage. Comme souvent, les premières marches sont les plus simples à gravir. Il ne faut pas se cacher derrière son thermostat : les efforts les plus coûteux sont devant nous Il ne faut pas donc se cacher derrière son thermostat : les efforts les plus coûteux sont devant nous. Les travaux d'isolation et l'installation de systèmes d'autoconsommation mobiliseront sur des décennies les métiers de la rénovation énergétique et ce, tant sur les chantiers que dans les bureaux d'études. Devant la diversité des bâtiments concernés, seule une ingénierie sur mesure sera à même de déployer les solutions idoines. Bref, l'après-fossiles ne sera pas facile. Pour se donner du cœur à l'ouvrage, il convient de se rappeler la hauteur de l'enjeu : alors que l'entrée en vigueur tonitruante de la RE 2020 concerne le 1 % de bâtiments qui sort de terre chaque année, la révolution silencieuse du décret tertiaire embrasse l'immensité du parc existant. Ses effets s'annoncent donc décisifs pour retrouver un tant soit peu de souveraineté énergétique et de sérénité climatique.

A vivre HS #57 : Numéro spécial Plein soleil
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :

AMC #313 : XDGA - HUITOREL & MORAIS - BEAUDOUIN / MARTINEZ - RÉCITA - BRISSON
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Gilles Davoine
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Épuiser le réel : Rien n’est plus difficile que de vouloir saisir, dans sa totalité, son exhaustivité, la réalité d’un lieu – un quartier, une ville, un paysage – et de ses habitants. La période moderne, avide d’outils « objectifs », a cru pouvoir le faire à travers des techniques de cartographie, de statistique ou d’enquête en tout genre, qui sont venues s’additionner à une perception plus sensible, exprimée traditionnellement par l’écriture, le croquis, le dessin, puis la photographie et la vidéo. Il est une méthode de connaissance du territoire qui retrouve grâce aujourd’hui – notamment dans les écoles d’architecture – pour nourrir le projet et lui donner la substance du vécu : marcher et arpenter (lire p.10). « L’être en mouvement possède toujours un avantage sur l’être au repos », affirmait le sociologue Pierre Sansot (Variations paysagères, 1983). La pérégrination, l’errance, l’exploration sans relâche du terrain pour tenter d’épuiser le réel, est une pratique ancienne des philosophes et des scientifiques. Sans remonter au promeneur botaniste que fut Jean-Jacques Rousseau, le géographe Raoul Blanchard répétait à ses étudiants, dans les années 1930 : « La géographie, ça s’apprend avec les pieds. » Il s’agit de prendre les chemins de traverse, de sortir des sentiers battus, d’escalader les clôtures, comme le font depuis longtemps les architectes italiens du collectif Stalker, qui parcourent en tous sens la métropole romaine. Le critique Michel Vernes, dont les principaux textes viennent d’être rassemblés dans un ouvrage (Ecrits sur l’art et l’architecture, la ville et le paysage, 2023), avait une autre méthode, en automobile, racontée dans la préface par son ami l’historien Manuel Charpy : « Sur une carte Michelin, il avait tracé à l’aide d’une règle et d’une mine de plomb une ligne droite entre la baie de Saint-Brieuc et la galerie Vivienne à Paris. Nous nous sommes tenus au plus près de cette ligne, empruntant bretelles et ronds points, impasses et voies privées, chemins cahoteux. Traverser tout droit un territoire et c’est le divers qui surgit. » Cependant, si l’expérience sensorielle, yeux grand ouverts, engageant le corps et l’esprit, est riche d’informations, il ne faut pas perdre de vue qu’elle reste amplement subjective, conditionnée par le statut social et la culture du marcheur : le paysage peut aussi mentir

Matières #18 : Les aciers autoprotégés
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Nayla Mecattaf
Editeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASI
Description : Pratiquer l’architecture et la conception urbaine n’a jamais été aussi engageant. Les enjeux climatiques, la nouvelle donne énergétique, les mutations des modes de vie, la prise en compte des enjeux du vivant, bouleversent la manière de penser la conception et la construction, invitant plus que jamais à croiser la grande et la petite échelle. La récente pandémie a également révélé plus fortement l’importance du lien humain dans une société qui ne peut s’épanouir dans le repli sur soi. L’interdépendance entre les individus peut être transformée en force si on la considère sous l’angle de l’échange, du partage, de la complémentarité. Dans cet esprit, nous avons créé un nouveau laboratoire, qui nous permet d’explorer de nouveaux territoires autour de la ville durable, de la verticalité, de l’empreinte carbone globale des projets… L’expérience au service de la nouveauté pour réinterroger notre pratique, et donc notre écriture architecturale. Nous pensons que la ville de demain est une ville de compacité, de proximité et de mixité, dans laquelle les habitants peuvent répondre à leurs besoins à pied ou à vélo. C’est surtout une ville désirable, qui contribue au bien-être de ses habitants. L’architecture verticale est une réponse possible à la densification de la ville. Même si elle n’a pas toujours bonne presse en France, elle peut être soutenable et désirable grâce à une conception de bon sens et, surtout, à une approche holistique qui replace l’utilisateur au cœur du projet, en dialogue avec l’espace public. Une tour n’est plus forcément anonyme et uniforme. Elle confronte le corps et l’esprit humain avec l’extérieur, le paysage, les vues, et offre une manière inédite d’habiter les airs. Ces idées ont permis à la tour Trinity que nous avons livrée en 2021 d’être récompensée par le Best Tall Office Building Overall Award délivré par le CTBUH à Chicago. Entièrement pensée pour reconnecter l’usager avec son environnement, elle propose des espaces de rencontre à chaque étage, à l’intérieur comme à l’extérieur, des services partagés dans les niveaux élevés, des ascenseurs panoramiques qui exposent le mouvement des utilisateurs vers l’extérieur, des ouvrants en façade pour chaque bureau et des liaisons urbaines végétalisées en contact avec le sol. Grâce à la R&D que nous menons en interne, nous continuons à nous questionner sur la pertinence de nos orientations pour vérifier que nos projets sont en accord avec nos valeurs. La recherche fait de plus en plus partie intégrante du travail de l’architecte, qui contribue ainsi à l’effort de réflexion collective. Restructurer ou (re)construire ? Construire en hauteur ou pas ? Chaque cas est unique et mérite une approche globale pour prendre le bon chemin. Il faut se débarrasser du superflu pour retrouver la sobriété et, surtout, remettre l’humain au cœur de chaque projet. En 2010, nous avons déposé l’acronyme HQ«h»E, Haute Qualité Humaine et Environnemental.

D'Architectures #306 : L'architecture, une économie en projet
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : L’architecture, tu l’aimes ou tu la quittes Une fois de plus, la situation des architectes est pathétique : alors qu’une partie des Français sont dans la rue pour contester une loi qui vient d’être votée, les étudiants des écoles d’architecture sont aussi dans la rue mais, contrairement aux aspirants à la retraite, c’est pour que des moyens leur soient donnés afin que les décrets concernant la réforme de leur enseignement soient applicables ! Et à part eux, à gauche comme à droite, tout le monde s’en fout. Cette colère est le fruit du mépris dont est victime la profession d’architecte depuis des décennies, un mépris qui ne parvient plus à se dissimuler derrière les discours lénifiants dont nous abreuvent tous les ministres de la Culture depuis trente ans. C’est pourtant avec des soupirs de volupté que les architectes – qui prennent plutôt leur retraite après 70 ans – accueillent ces paroles flatteuses pour leur ego, préparées par des conseillers ministériels qui pallient comme ils peuvent l’inculture et le désintérêt récurrent de leurs ministres. « Enfin, nous sommes entendus ! » se congratulent-ils tous sous les lambris de la rue de Valois avant de vite désenchanter, jusqu’au prochain hochet qu’on leur tend, comme ce prix Reseda annoncé en février. Comment justifier que des écoles d’art comme l’ENSBA ou l’ENSAD (qui dépendent elles aussi du ministère de la Culture) ou les écoles d’ingénieurs soient jusqu’à deux fois mieux dotées par étudiant que les ENSA ? Pourquoi ne donne-t-on pas à ces dernières les moyens d’appliquer la réforme de 2018 qui avait pourtant fait consensus et que les écoles ont vaillamment tenté de mettre en œuvre, s’adaptant en peu de temps aux ambitions qu’elle exigeait ? Tout ceci a été dit, écrit et répété dans ces pages et ailleurs, dans les assemblées générales des étudiants et enseignants en grève et maintenant dans la rue. L’abandon dont semble faire preuve l’administration par la fin de non-recevoir qu’elle renvoie aux manifestants ne cache-t-il pas en réalité son embarras face à son impossibilité de leur répondre ? L’architecture n’a jamais été une priorité à la Culture et le financement des écoles, même très légèrement augmenté comme cela a été le cas récemment, passera toujours en dernier. On avait espéré que le rapprochement avec les universités, acté par la réforme, excellente chose en soi, aurait tiré les ENSA vers le haut (c’est le « S » pour « supérieure »). Le moment est donc venu de se demander ce que font les écoles d’architecture à la Culture alors qu’un autre ministère porte dans son intitulé même la définition de ce que devrait être l’architecture en 2023 : la Transition écologique et la Cohésion des territoires ? Et sur les 15 milliards d’investissements consacrés à la transition énergétique et écologique promis par le président de la République, n’est-on pas en droit d’espérer qu’une infime mais nécessaire partie soit consacrée à la formation de ceux qui sont en première ligne pour la mettre en œuvre ?

Séquences bois #140 : Matières
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Matières à réflexion Une architecture c’est un tas - qui révèle les savants équilibres que les pierres ont su trouver entre elles, pour s’élever, ensemble(1) - mais c’est aussi un trou quelque part. Une pensée architecturale fertile ne peut émerger sans un vif intérêt à la matière. Porter attention à ce trou, à ce que l’on extrait souvent loin de l’horizon de notre regard, c’est assumer la responsabilité que l’acte de bâtir n’est pas anodin et en comprendre son impact. Aujourd’hui, la plupart des bâtiments ont perdu ce qu’ils puisaient dans leurs territoires et ne nous permettent plus de nous y relier. Ils continuent, avec des pratiques dispendieuses, de produire des trous que nous décidons collectivement d’ignorer. Apprendre avec humilité des architectures vernaculaires ne nous dispense pas un regard critique, nécessaire pour inventer des pratiques contemporaines. Les bâtisseurs d’hier ont toujours su construire avec ce qu’ils avaient à portée de main : durant 12.000 ans, terre, bois, pierre et fibres végétales ont su abriter l’être humain grâce aux savoir-faire et de pensée qui émergeait des lieux. En 200 ans les matériaux industriels, dont il ne faut rejeter le grand intérêt dans de nombreux contextes, ont supprimé l’expérience sensible d’appartenance terrestre que permettait l’architecture. Les produits industriels sont de la matière morte(2), « ils sont à notre image : déracinés et désincarnés. »(3) L’architecte doit être garant de l’équilibre entre le besoin primaire de protection de l’homme et celui des milieux qu’il habite. Il lui incombe alors de maitriser la technicité des matériaux durables pour faire la démonstration de leur l’efficience autant que celle des filières raisonnées, en allant à la source du matériau. L’enjeu de ce numéro est de démontrer que l’emploi de matières naturelles n’est pas un «effet de mode » supplémentaire, bien qu’il n’échappe pas au risque de récupération et de dévoiement, mais bien une manière de redonner au corps et à l’émotion une importance, dans une époque où nos décisions sont de plus en plus guidées par des algorithmes. Mais ne nous y trompons pas, l’emploi de matières durables ne suffit pas à fabriquer une bonne architecture et elles tendent encore à trouver une écriture qui leur est propre. Le plus enthousiasmant reste que parler de matière, c’est nécessairement rendre compte de la réforme profonde des disciplines de la construction qui s’impose, face aux enjeux actuels. C’est questionner nos rapports au temps et au travail, en le valorisant plutôt que l’achat de produits transformés onéreux mis en œuvre à bas prix. C’est démontrer tout l’intérêt d’un d’un réseau de proximité. C’est mettre en évidence, au milieu de l’angoissante normativité ambiante, toute l’énergie humaine derrière ces constructions. La fierté, l’épanouissement et la convivialité que peut générer un chantier. Une convivialité retrouvée dans tous les chaleureux échanges de la fabrication de ce numéro. Composé des récits partagés, il est une tentative de donner matière à réflexion, mais surtout à sensation.

La mémoire de Doullens
Livres
Année : 1987
Auteur : André Guerville
Editeur : F PAILLART EDITEUR PAIAR EDITER
Description :

AMC #312 : RCR/AEI - MOUSSAFIR - FERRANDO/GALLEGO - STUDIO RIJSEL - ROBAIN GUIEYSSE
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Gilles Davoine
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Utiliser le déjà-là, le mot d'ordre se fait de plus en plus pressant. Loin d'être un discours d'architecte, il est désormais repris en cœur par les politiques, les collectivités et - non sans traîner un peu les pieds - par les promoteurs. Les objectifs officiels de décarbonation, de réduction des déchets de démolition et de zéro artificialisation nette ne laissent de toute façon guère le choix. D'autant plus qu'ils sont partagés par l'ensemble de la population, qui a toujours été pour le moins réticente à la tabula rasa portée par les Modernes et à la ville construite ex nihilo sur les terrains agricoles. Une période qui n'aura été finalement qu'un intermède car, à l'échelle historique, les bâtiments délaissés ont plus souvent été considérés comme une aubaine à exploiter, une ressource à valoriser, que comme des objets de consommation à mettre au rebut une fois leur date de péremption passée. On connaît les exemples antiques du Colisée de Rome, dont les pierres ont servi à l'édification de la ville aux XVe et XVIe siècle, ou de l'immense palais de l'empereur Dioclétien à Split, tout bonnement reconverti en une cité toujours vivante. Ces pratiques de recyclage sont redevenues courantes ces dernières années, comme le montrent plusieurs réalisations publiées dans ce numéro, notamment ce bâtiment de bureaux des années 1970 transformé en immeuble multi-usage dans le cœur de Paris (p. 34), ou cette prison des années 1930 devenue école puis centre social à Reus en Espagne (p. 42). A dire vrai, ce mode opératoire avait même commencé dès la fin du XXe siècle, bénéficiant alors du regard patrimonial porté sur les bâtiments industriels, parmi les premiers à être préservés et reconvertis, comme le rappelle notre dossier (p. 53). Mais le mouvement prend une telle ampleur aujourd'hui, qu'il pourrait bien s'agir d'un changement de paradigme : à Paris intramuros, 70 % des autorisations d'urbanisme déposées concernent désormais des opérations de transformation. Ce qui devrait également changer l'enseignement reçu dans les écoles d'architecture. Car fonder le projet sur le déjà-là nécessite de comprendre en profondeur l'édifice existant, d'étudier de près ses qualités, voire d'entrer dans la tête du concepteur initial, pour en exploiter tout le potentiel et créer des espaces non standards. Et au final, doter le projet d'une charge émotionnelle plus forte. Une chance à saisir pour, enfin, réconcilier la population avec l'architecture contemporaine.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 11
Agriculture métropolitaine : métropole agricole

Livres
Année : 2011
Auteur : Jennifer Buyck
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Ce numéro des Cahiers Thématiques s'intéresse aux relations, réelles ou imaginaires, et aux limites mouvantes entre métropole et agriculture. De tout temps, ces deux champs ont été étroitement liés : émergence conjointe de l'agriculture et des villes, démographie humaine et urbaine en lien avec les techniques de production agricoles, formes rurales et urbaines interdépendantes, etc. Par ailleurs, la situation contemporaine, où ces objets connaissent de nouvelles, profondes et durables mutations, révèle l'intérêt - voire l'urgence ? - de tentatives de reformulation de cette interaction entre agriculture et phénomène métropolitain. C'est cette hypothèse, qui du reste semble réunir actuellement monde de la recherche et monde professionnel, que cette livraison des Cahiers thématiques souhaite poser ici : quelles pistes pour relever de conserve les défis agricoles et urbains contemporains ? Quelles relations entre métropole et agriculture à travers l'histoire ? Quelles nouvelles situations et mutations contemporaines ? Quelles opportunités pour la recherche et l'action dans les domaines de l'aménagement du territoire, depuis les centres urbains jusqu'aux lisières des métropoles ?

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 8
L'architecture et l'événement

Livres
Année : 2009
Auteur : Richard Klein
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Dans la continuité des travaux conduits autour de la réception de l'architecture contemporaine (Cahiers thématiques nÊ2), ce volume propose d'interroger les relations entre événement et architecture. La relecture des écrits de Pierre Nora sur l'événement a très largement orienté les articles de cette livraison. L'importance des médias dans la production de l'événement, le poids de ses virtualités émotionnelles, l'impact de sa représentation sont autant de notions empruntées à l'historien pour ré-explorer le champ de l'architecture contemporaine. Qu'il jaillisse de l'immédiateté de l'expérience vécue, qu'il résulte de l'expression d'un savoir-faire maîtrisé ou bien qu'il s'anime sous l'injonction des médias, l'édifice événement constitue aujourd'hui une notion essentielle pour comprendre la production architecturale contemporaine.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 16
L'architecture et la disparition

Livres
Année : 2017
Auteur : Ecole nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille
Editeur : EDITIONS DE LA MAISON DES SCIENCES DE L HOMME EDISION SIANS OM
Description : Le thème de la disparition évoque spontanément le souvenir de tragiques évènements, catastrophes naturelles, faits de guerre ou opérations concertées ayant détruit des édifices et monuments, des villes et villages, éradiqué des quartiers ou campement de fortune pour en déloger les habitants. L'attachement aux choses matérielles, aux constructions ou à des cadres de vie que l’on souhaiterait à la fois intemporels et immuables, semble profondément ancré en chacun de nous. Toutefois, admettant que nous sommes de passage, devrions-nous envisager que les architectures, les morceaux de ville, les fragments de territoire le soient aussi ? Et qu’à l’instar du cours de l’existence humaine, leur cycle de vie soit envisagé en différentes phases, allant de leur conception/création à leur construction/réalisation puis à leur altération/dégradation et enfin leur effacement/destruction/disparition ? C’est ce questionnement central que pose ce seizième numéro des Cahiers thématiques, au fil de dix-neuf contributions qui, éclairant des architectures, figures, contextes ou évènements emblématiques, en France et à l’étranger, interrogent tout à la fois les processus de disparation et les formes de résistance, l’expérience de la disparition et ses modes ou formes de réception et de représentation.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 10
Architecture et paysage, situations contemporaines : dix ans de recherche

Livres
Année : 2010
Auteur : Richard Klein
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Ce numéro 10 des Cahiers thématiques s'inscrit dans la continuité des numéros précédents autour de la thématique du contemporain. Cette notion est abordée tant sous l'angle des objets, des situations et des temporalités, que sous celui des méthodes et finalités de la recherche. La première partie, qui regroupe les contribution sous le titre « Nouveaux modèles, nouveaux programmes, conditions de la recherche historique », illustre l'apport de la notion de « nouveau programme » dans le cadre de recherches qui visent une meilleure compréhension des architectures contemporaines. La seconde partie reprend et développe, sous le titre de « Poïétique, contemporanéité et temporalités », le questionnement amorcé en 2007 autour de la notion de contemporanéité à l'occasion de la publication du septième numéro des Cahiers thématiques. La troisième partie, sous le titre « Jeux d'acteurs, production de l'espace », s'intéresse aux acteurs du projet d'architecture et de paysage, soit du côté de la conception, soit du côté des habitants (pris ici au sens large du terme : ceux qui habitent le monde artificiel produit par l'architecture et le paysage), soit encore du côté des commanditaires.

L'architecture régionaliste : France, 1890-1950
Livres
Année : 1994
Auteur : Jean-Claude Vigato
Editeur : NORMA ED
Description : Opposée à l'académisme de l'Ecole des Beaux-Arts, l'architecture régionaliste - héritière des fabriques rustiques, de l'historicisme néo-gothique, du pittoresque balnéaire - apparaît dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. La reconstruction des régions dévastées par la Première Guerre mondiale lui offre le statut envié de doctrine officielle. Pendant l'entre-deux-guerres, ses militants luttent contre sa dévalorisation dans l'éclectisme commercial, mais aussi contre sa négation par les architectes modernistes. Le gouvernement de Vichy l'officialise une seconde fois, ce qui ne met pas pour autant fin au débat car elle est alors contestée par un courant qui prône une architecture fonctionnelle et préfabriquée. Après la guerre, la polémique s'éteint, le régionalisme ne s'appuie plus désormais que sur un seul argument : l'intégration au site. Ce livre retrace l'évolution des idées et valeurs régionalistes en France entre 1890 et 1950 et constitue une importante contribution à l'histoire de l'architecture contemporaine.

Beauduc
Livres
Année : 1996
Auteur : Jean-Louis Champsaur
Editeur : LES ED GENERALES LE JENERAL
Description :

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 14
Écrire sur l'architecture, la ville et le paysage : chercheurs, théoriciens, essayistes

Livres
Année : 2015
Auteur : Ecole nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Ce numéro des Cahiers thématiques invite à situer l'activité de recherche dans un cadre élargi – celui des formes et figures de la pensée savante – pour questionner la manière dont celle-ci se pense, se conçoit, se construit – et in fine s'écrit – en se confrontant ou en s’adossant à d’autres modalités d’énonciation. De l’essai à la théorie, de la notation à la description, du récit à la conceptualisation, du traité au roman, les relations entre littérature savante et culture architecturale et urbaine sont multiples et contrastées. C’est à cette pluralité textuelle et sémantique et à ce qu’elle produit – à ses enjeux, à ses formes, à ses contextes – qu’est dédié ce numéro. Questionner l’écriture, c’est s’intéresser aux langages, aux lexiques, aux concepts, aux modes d’argumentation, ainsi qu’à la rhétorique et la question du style. C’est en ce sens adopter une perspective épistémologique pour penser les usages de la langue dans le travail de recherche et la construction des savoirs dans les domaines de l’architecture, de la ville et du paysage.

Le Grand Prix d'architecture & d'urbanisme de Haute-Normandie 2014
Livres
Année : 2014
Auteur : Jacques Ferrier
Editeur : CAUE 76 KAU
Description : Pour la deuxième fois, la région Haute-Normandie va célébrer ses bâtiments. L’édition 2014 du Grand prix d’architecture et d’urbanisme de Haute-Normandie est lancée par Jacques Ferrier, président du jury et architecte reconnu à l’international, qui a donné le coup d’envoi au centre de congrès H2O, à Rouen, bâtiment lauréat il y a deux ans, pour parler de « la ville sensuelle ». Ce projet du Grand prix est soutenu par de nombreuses institutions : la Ville de Rouen, la Crea (l’Agglo de Rouen), la Région et les deux départements entre autres.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 18
Hospitalité(s) : Espace de soin, de tension et de présence

Livres
Année : 2018
Auteur : Catherine Grout
Editeur : EDITIONS DE LA MAISON DES SCIENCES DE L HOMME EDISION SIANS OM
Description : L'hospitalité est abordée ici à partir de la question spatiale et de ses enjeux, en partant du postulat que toute conception et réalisation spatiale, qu'elle soit architecturale, urbaine, paysagère ou artistique, accompagne l'expérience des personnes, d'une manière ou d'une autre, directement ou par résonance. Ce, afin de répondre à la problématique suivante : comment l’architecture et les espaces modifient-ils la considération de l’hospitalité et quelle spatialisation concernerait l’hospitalité ? Pour ce faire, nous nous attachons plus particulièrement aux lieux de soin, depuis l’hôpital jusqu’au domicile, les lieux de soin étant entendus au double sens de cure (l’action de soigner) et de care (le prendre soin). L’hôpital y apparaît ainsi comme une figure centrale – en tant qu’architecture(s), institution globale, regroupement de services –, sans être la seule situation étudiée.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 15
Matérialités

Livres
Année : 2016
Auteur : Guylain His
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Le contexte actuel des Écoles d'architecture est aujourd’hui favorable à une redécouverte de la notion de matérialité. L’intérêt récent qui lui est accordé dans la pédagogie ainsi que dans la recherche, concrétisé par plusieurs publications, colloques et séminaires, rejoint celui que les écoles d’ingénieurs ont pu lui porter. Ce numéro vise à déployer des thématiques autour de la matérialité, envisagée dans diverses déclinaisons (Matérialités). Il questionne les chercheurs en architecture et paysage intéressés à différents titres par ce domaine, à identifier et définir des objets d’étude et des recherches répondant aux différents enjeux que cette notion sous-tend aujourd’hui (enjeux historiques et patrimoniaux, techniques, physiques, environnementaux, économiques, sociétaux, etc.). L’importance de ces enjeux appelle la nécessaire convergence de ces réflexions.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 9
Paysage, territoire et reconversion

Livres
Année :
Auteur : Catherine Grout
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : Au moment où la première génération de paysagistes formés par l'École nationale d'architecture et de paysage de Lille (ENSAPL) accède au diplôme, et compte tenu de l'implication des chercheurs issus de la section paysage, il a été jugé important d'aborder le domaine dans le présent volume, comme en rend compte la mobilisation de la communauté des chercheurs en paysage. Le thème s'est également imposé en continuité des travaux antérieurs de l'ENSAPL dont certains, évoqués à la fin de l'ouvrage, montrent l'importance de cette thématique pour la région dès le milieu des années 1980.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 13
Paysage vs architecture : (in)distinction et (in)discipline

Livres
Année : 2014
Auteur : Ecole nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille
Editeur : EDITIONS DE LA MAISON DES SCIENCES DE L HOMME EDISION SIANS OM
Description : Les relations entre Architecture et Paysage sont au cœur du projet d'établissement comme de l'activité scientifique de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille. L’attention de l’architecture au paysage comme la considération des paysagistes pour l’architecture et l’urbanisme ont une histoire déjà longue. Notre époque verrait cependant l’émergence d’une nouvelle compétence d’architecte-paysagiste, nourrie par les savoirs communs mais aussi par les cultures et les visées aujourd’hui différenciées du paysage et de l’architecture. Si l’appropriation et la publicité du terme de Paysage conduisent progressivement à le considérer comme un ensemble large d’aspirations qui ne se limite pas aux savoirs et au domaine d’exercice professionnel des paysagistes, si l’évolution de la commande encourage fortement la collaboration des deux disciplines et si de l’avis de la grande majorité des professionnels, le caractère qualitatif de la relation entre architecture et paysage ne semble faire aucun doute, sur le terrain des pratiques les différends ont paradoxalement tendance à s’intensifier. L’interdisciplinarité Paysage / Architecture ne va en effet pas de soi. Elle soulève des difficultés et des questionnements nombreux, tant théoriques que pédagogiques et opérationnels. Il parait donc opportun d’évaluer la communauté effective des savoirs autant que les performances des associations entre architectes et paysagistes. Ces collaborations ou ces confrontations restent en effet paradoxalement peu relatées et faiblement analysées de manière spécifique. Elles constituent un champ de recherche relativement inédit auquel le présent numéro souhaite contribuer.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 17
La plaine, le plat, le plan

Livres
Année : 2017
Auteur : Richard Klein
Editeur : EDITIONS DE LA MAISON DES SCIENCES DE L HOMME EDISION SIANS OM
Description : Entre environnements physiques, univers culturels, perceptions et affects personnels, la recherche en sciences sociales autant qu'en sciences de la nature identifie des continuités qui nous invitent à penser la relation à nos milieux de vie autrement qu'en simples termes d’interdéterminations. La théorie du paysage, notamment, s’est construite sur l’hypothèse d’une super- position, voire d’une identification des faits culturels, mentaux et matériels, envisagées selon diverses perspectives théoriques. C’est à explorer cette dialectique dans un cas d’espèce précis que ce numéro des Cahiers thématiques contribue, en centrant la réflexion sur une figure géographique, topologique et épistémique qui se prête particulièrement bien à l’hybridation des univers matériels, mentaux et culturels. La plaine est ici envisagée dans la relation qu’elle entretient avec le plat en tant que figure topologique et avec le plan en tant que mode de représentation opérative de l’espace. Les contributions ici rassemblées éclairent ce dialogue à partir de points de vue issus de la géographie et de l’urbanisme, de l’économie et de la philosophie, autant que de l’architecture et du paysage, et montrent quelques-uns des multiples chemins par lesquels la pensée et l’action se tissent entre elles dans un ordre incertain à la faveur de cette forme hybride que devient la plaine dès qu’on la considère comme une question et par suite comme un projet.

Reconstruction, déconstruction : le hard french ou l'architecture française des trente glorieuses
Livres
Année : 1988
Auteur : Bruno Vayssière
Editeur : PICARD PIKAR
Description : Bruno Vayssière plonge dans l'histoire des grands ensembles hérités des années 50. Il donne "les mécanismes de compréhension et d'intégration de cette urbanisation honnie par tous". L'auteur pose le concept de "hard french" pour caractériser la période de la deuxième reconstruction (1944-1974). Le travail d'analyse donne aux générations futures les moyens d'intervenir ou de moderniser l'héritage de la "reconstruction". Les premières recherches de Bruno Vayssière "sur le "hard french" remontent à 1979, après une mission exploratoire sur le fonds d'archives du ministère de l'urbanisme qui recèle notamment 80000 clichés de constructions édifiées entre 1944 et 1974". L'auteur a été coordinateur général de l'exposition du Centre Pompidou sur les années 50, en 1988.

Réhabiliter les maisons ordinaires de l’époque industrielle : Cahier de recommandations
Livres
Année :
Auteur : Véronique Chatenay-Dolto
Editeur : DRAC NORD PAS DE CALAIS DRAK NOR PA KALAI
Description : Le bâti ordinaire, spécifique à l’époque industrielle, est présent partout sur le territoire régional du Nord-Pas-de-Calais, dans presque chaque commune, et sous des formes variées. Il s’agit d’un patrimoine modeste et fragile, dont la valeur est souvent méconnue, parfois ignorée par ses habitants. Ce patrimoine est aujourd’hui menacé par des pratiques de restauration inadéquates, malheureusement encouragées par des réglementations thermiques de plus en plus exigeantes. L’objectif principal de cet ouvrage est de contribuer à une meilleure conservation du bâti ordinaire en Nord-Pas-de-Calais. En premier lieu, il vise à sensibiliser les municipalités, les propriétaires bailleurs, les particuliers et les professionnels du bâtiment. Il s’agit de les aider à établir un diagnostic en vue de mener des travaux d’entretien et de restauration de qualité. Il s’agit aussi de recommander les solutions techniques les mieux adaptées à la conservation et les plus conformes à la réglementation thermique actuelle. Ce guide traite tout particulièrement des éléments du bâti ordinaire les plus touchés par les transformations courantes : les façades, les toitures, les menuiseries. Ce patrimoine est une composante majeure de l’habitat du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Son inscription le 30 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO montre l’actualité de cet ouvrage et l’importance de préserver ce bâti si caractéristique.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 19
Technologie et bâtiments : un patrimoine silencieux

Livres
Année : 2021
Auteur : Richard Klein
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : En questionnant la place de la technologie dans l'architecture du XXe siècle, cette dix-neuvième livraison des Cahiers thématiques propose un voyage au cœur d’un art qui révèle des secrets de fabrique et de mise en œuvre bien cachés. Portion congrue d’une architecture célébrée avant tout pour sa forme ou ses prouesses structurales, la technologie ne remonte bien souvent à la surface de l’œuvre qu’au moment de sa restauration, quand il s’avère nécessaire de fouiller derrière l’épiderme pour sonder toutes les curiosités de l’ouvrage. Des traces surgissent alors au grand jour et livrent des bribes d’histoires matérielles de l’architecture qui stimulent l’écoute bienveillante et attentive d’un patrimoine silencieux

Vivre au provisoire : points de repère suite à la Grande guerre, échos contemporains
Livres
Année : 2022
Auteur : Sylvie-Elisabeth Grange
Editeur : MUSEE DE VASSOGNE MUS VASON
Description : Ce beau livre, de 235 pages, aux contributions très variées, et richement illustré dresse le portrait de la vie au provisoire de l'immédiat après Grande Guerre, avec quelques jalons après la Deuxième guerre mondiale, à aujourd'hui. Après la Grande Guerre, maisons, villes, villages anéantis, une vie précaire s'ébauche, s'installe. Elle donne naissance à la société des ruines. Sources historiques et vestiges d'habitats dans les Hauts de France croisent le regard contemporain d'artistes, d'acteurs engagés du patrimoine et de l'humanitaire, de chercheurs. Vivre au provisoire interpelle la conscience citoyenne de tout un chacun dans un état des lieux inédit et sévère.

Exé #51 : Espaces de travail
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Certaines coïncidences sont moins heureuses que d'autres. La parution d'un numéro d'Exé titré "Espaces de travail" pourrait sembler ironique au moment où l'exécutif veut imposer son projet très controversé de réforme des retraites.

La maison écologique #134 : Sur la piste du mobilier écolo
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Oyez ! Le printemps s'installe. Entendez-vous le silence des chauffages qui se taisent ? Bientôt les bûches ne crépiteront plus, les chauffe-eau ne se lanceront plus, les thermostats ne cliquèteront plus. Un silence de bonne augure pour prolonger ses réflexions autour de nos habitats et de nos modes de vie pour les amener à concilier toujours plus le bien-être des être vivants et celui de leurs écosystèmes naturels.

Regards sur le torchis : Quelques images d'un jeu photographique
brochure
Année : 2006
Auteur : Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale
Editeur : CAUE 62 KAU
Description : Brochure réalisée à l'occasion d'un jeu-concours photographique sur le torchis.

Toit-terrasse, l'espace retrouvé : édition 2012
brochure
Année :
Auteur : Emmanuelle Jeanson
Editeur : CHAMBRE SYNDICALE FRANCAISE DE L ETANCHEITE CHANBR SINDIKAL FRANSAIS ETANCHEIT
Description : De Caen à Blagnac, en passant par Lyon ou encore Monaco, cet ouvrage vous propose des poursuivre les visites de toitures-terrasses.