Faire avec : Nouvelles pratiques architecturalesLivresAnnée : 2024Auteur : Olivier DarmonEditeur : ALTERNATIVES ALTERNATIVDescription : L'accélération des impacts de la crise climatique impose de limiter la construction neuve. "Ne plus démolir, mais transformer" : cet impératif installe la réhabilitation comme mode de production majeur du logement. Comment traiter dans ce contexte les bâtiments estimés obsolètes et les situations jugées désespérées ? À priori, rien ne plaide pour conserver un hangar obscur médiocrement construit, établir une maison de vacances dans un bunker, installer une bibliothèque publique dans une carrière désaffectée ou implanter un refuge dans un manoir effondré... La posture adoptée par les projets internationaux présentés ici consiste à "faire avec", en identifiant et en exploitant les opportunités que présente la construction d'origine. Les choix tranchés et les actions ciblées sur l'essentiel -¿générosité de l'espace et plaisir d'habiter¿- conduisent à œuvrer hors conventions. Avec des budgets limités, sans extension, ni surélévation, ces réalisations apportent bien davantage que les prestations standards. Et délivrent autant de leçons d'optimisme architectural. Matières #22 : Dossier : La mixité des matériauxPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Raphaël MénardEditeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASIDescription : Face aux multiples défis auxquels se trouve confronté le secteur du bâtiment, il est devenu impérieux de repenser les solutions constructives, sous-tendues par des innovations architecturales et techniques. La mixité de matériaux dans la construction apparaît comme une des solutions d’avenir à développer, en prenant en compte l’hybridation structurelle et fonctionnelle. L’approche globale menée tient à une adaptabilité et évolutivité des édifices, et une recherche de sobriété et d’économies. Le travail collaboratif, entre les architectes, bureaux d’études, entreprises et industriels, doit se déployer pour qu’ils puissent créer ensemble de nouvelles manières de construire plus frugales en matières et en énergie. Le Moniteur #6301 : Infrastructures de recharge : le sésame vers la libertéPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : C'était un texte de Bruno Le Maire… déjà ! La loi Pacte souffle en ce printemps ses cinq bougies. Une demi-décennie qui a vu ses dispositions entrer dans le quotidien des Français et, plus spécifiquement, de leurs entreprises. Simplification des seuils, facilitation de la transmission, soutien à l'export… Sans oublier une innovation : la création du statut d'entreprise à mission.
Elles sont aujourd'hui plus de 1 600 à avoir sauté le pas. Des pionnières qui ont essuyé les plâtres et offrent d'ores déjà quelques enseignements. Par leur variété, d'abord : petites ou grandes, elles concernent tous les métiers, y compris ceux de la construction, couvrant aussi bien la promotion immobilière et l'aménagement, que la conception paysagère et les travaux publics. Chez Charier, par exemple, ce nouveau statut accompagne un changement de culture interne et un virage stratégique (lire p. 10).
Les pionnières de l'entreprise à mission expérimentent encore, elles s'interrogent et tâtonnent beaucoup, tant le cadre est souple.
Cinq ans, ce n'est plus le premier âge, mais ce n'est pas encore l'âge de raison. Alors, nos missionnaires expérimentent encore, elles s'interrogent et tâtonnent beaucoup, tant le cadre est souple. Du choix de la « raison d'être » jusqu'à la définition des indicateurs à suivre, en passant par la création d'un « comité de mission », chacune réalise sa transition à sa manière et à son rythme. Toutes ont cependant l'ambition de faire un pas de côté et d'élargir leurs objectifs au-delà des seuls critères financiers habituels, en tenant compte des visées écologiques, sociales, territoriales…
Toutes souhaitent aussi le faire savoir, tant aux salariés, actuels et futurs, qu'aux clients. Cependant, cette stratégie d'image, qui n'enlève rien à la sincérité de la démarche, peine encore à porter ses fruits en termes de contrats. En cause : une conjoncture qui n'incite guère à l'aventure et une commande publique qui reste encore trop sourde aux critères extra-financiers. Heureusement, le cadre juridique évolue progressivement, afin d'encourager les offres plus vertueuses. En témoignent par exemple des dispositions récentes de la loi Industrie verte portée par un certain… Bruno Le Maire. Rendez-vous dans cinq ans ? Le Moniteur #6298 : Du chantier au chantier, le réemploi cherche sa voiePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : C'est une mauvaise nouvelle, mais ce n'est pas une surprise. Les 500 suppressions d'emplois annoncées chez Nexity la semaine dernière n'ont pris personne de court. Face à l'effondrement de la demande, Véronique Bédague, la P-DG du premier promoteur français, avait depuis longtemps annoncé la couleur. D'autres acteurs, comme Vinci Immobilier ou Bouygues Immobilier, avaient déjà montré la voie, malheureusement inéluctable, du PSE.
La casse sociale était fatale. Et, même si les entreprises du bâtiment n'ont pas encore touché le fond, elle paraît condamnée à s'étendre. Au-delà des carrières malmenées, cette saignée aura des conséquences à long terme sur les compétences et les savoir-faire nécessaires à la bonne marche des projets. Une fois éloignés de la construction, ces professionnels éconduits n'y reviendront pas.
Les mesures phares du projet de loi Logement n'ont pas vocation à stimuler la construction.
Véronique Bédague en appelle au gouvernement. Il faut bien reconnaître que l'Etat aurait un rôle contracyclique à jouer dans une crise avant tout provoquée par la brusque remontée des taux d'intérêt. Malheureusement, comme bien d'autres avant elle, celle qui avait un temps été pressentie pour Matignon prêche dans le désert. Si Gabriel Attal et Guillaume Kasbarian affirment avoir pris conscience de la situation, rien, dans leurs actes, ne suggère pour l'instant un infléchissement. En témoigne le projet de loi Logement dont les mesures phares - assouplissement de la loi SRU et sortie des locataires trop aisés du parc social - n'ont pas vocation à stimuler la construction.
Les raisons de cette surdité obstinée sont multiples. Une partie d'entre elles tient à l'image du secteur. Soyons lucides : en France, le sort des promoteurs n'émouvra pas grand monde. Quant aux entreprises de bâtiment fragilisées, elles passent trop souvent, en raison de leur taille, en dessous des radars médiatiques et politiques. L'indifférence est prégnante. La semaine dernière se tenait Intermat, le grand salon français du matériel. Un millier d'exposants, des dizaines de milliers de visiteurs, zéro ministre. Auto-construire en réemploi : donner une seconde vie aux matériauxLivresAnnée : 2021Auteur : Audrey BigotEditeur : ULMER ULMDescription : Réutiliser plutôt que jeter, c'est le mot d'ordre d'Audrey Bigot et Martin Barraud. Pourquoi se débarrasser de matériaux précieux et encore exploitables ? Économies et bon sens écologique sont à la clé du réemploi !
C'est un fait, fenêtres, bois et isolation produisent des tonnes de déchets chaque année. Pourtant, il est possible d'éviter tout ce gâchis. Le livre d'Audrey et Martin prodigue conseils et pas à pas concrets pour construire en réutilisant ces matériaux déjà existants et réparer soi-même ses objets du quotidien.
L'intérêt de réemployer les matériaux est multiple : un coût réduit, un juste usage et une réflexion globale du cycle de vie des matériaux, une démarche vers l'autonomie... L'objectif est de concevoir des solutions résilientes, avec des ressources locales et plus respectueuses de l'environnement.
Inspiré de la règle des 5 R (refuser, réduire, réutiliser, recycler, rendre à la terre), ce livre s'inscrit dans une démarche zéro-déchet. Il s'adresse à toutes celles et ceux qui veulent gagner en autonomie, arrêter de jeter un objet dès que celui-ci ne fonctionne plus et s'orienter davantage vers la seconde main. Un livre utile, même pour les débutants en bricolage et en éco-construction! Déconstruction et réemploi : comment faire circuler les éléments de constructionLivresAnnée : 2022Auteur : Michaël GhyootEditeur : PRESSES POLYTECHNIQUES ET UNIVERSITAIRES ROMANDES PRES POLITEKNIK UNIVERSITAIR ROMANDDescription : Le réemploi des éléments de construction est aujourd'hui devenu une ambition dans de nombreuses politiques publiques en matière de gestion des ressources. Les principes d'urban mining, de métabolisme urbain et de bouclage des flux de matériaux s'installent progressivement dans les esprits et les pratiques, mais de nombreux défis techniques, législatifs, sociaux et culturels freinent encore l'évolution des usages vers un modèle d'économie véritablement "circulaire" pour le secteur de la construction. Rassemblant des chercheurs et des concepteurs spécialisés dans les questions d'économie matérielle, le groupe Rotor présente ici un état des lieux sans précédent du réemploi des matériaux de construction. Il expose les obstacles qui subsistent, les solutions permettant d'y remédier, illustre le propos d'exemples remarquables et replace cette pratique dans sa dimension historique. Fruit d'une expérience internationalement reconnue, notamment dans le cadre de Rotor Deconstruction, entreprise active dans la valorisation d'éléments de construction de réemploi, cette référence fait également le point sur les dimensions et les perspectives économiques de cette pratique. Largement illustré et tout en couleur, ce livre s'adresse aux étudiants et praticiens actifs dans le domaine de la construction (architectes, ingénieurs civils) ou concernés par le réemploi des matériaux de construction (bureaux d'études, commanditaires, pouvoirs publics, consultants en environnement). Le Moniteur #6284 : A Nice, le défi parasismique d'un édifice historiquebrochureAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Ne demandez plus le programme ! L'abandon soudain du volet dédié à la programmation dans le projet de loi Souveraineté énergétique a pris tout le monde de court. Un renoncement d'autant plus surprenant que ces mesures auraient dû être prises au plus tard le 1er juillet 2023 selon la loi Climat et résilience. Si même le législateur entre dans l'illégalité… Certes, Bruno Le Maire, qui vient de reprendre le dossier, n'est peut-être plus à six mois près. Mais ce report sine die laisse dans l'expectative citoyens et professionnels. La prévisibilité reste la meilleure alliée de l'investissement. C'est une évidence dans une filière aussi réglementée que le BTP, où le poids des normes - tant vilipendé - paralyse moins que leur instabilité. Alors oui, bien sûr, l'annonce d'un nouveau mouvement de simplification est bien accueillie. Les entreprises listent déjà les formulaires à jeter et les seuils à rehausser. Mais avant de vider la « baignoire administrative », comme l'appelle la CPME, il faudrait peut-être penser à couper le robinet.
Nous aurons inévitablement de plus en plus de règles. Prétendre le contraire, c'est se bercer d'illusions
A ce titre, la grand-messe télévisée depuis l'Elysée n'était guère rassurante. Certes, Emmanuel Macron a martelé que l'effort de simplification connaîtrait un coup d'accélérateur en 2024. C'est même, à l'entendre, l'une des réponses à la crise du logement. Mais il a en même temps annoncé une palanquée de réformes en tous genres pour les mois à venir. En résumé : oui, il y a trop de lois, d'ailleurs on en fait d'autres !
Soyons justes : le président n'y peut rien. Nous aurons inévitablement de plus en plus de règles. Prétendre le contraire, c'est se bercer d'illusions. L'opinion publique maugrée contre le carcan administratif mais elle exige une loi dès qu'un problème surgit. Même s'il s'avère utile de procéder à un toilettage régulier, l'inflation normative demeure inexorable. Le mouvement devrait même s'accélérer avec la menace climatique qui impose d'adapter rapidement notre arsenal juridique, en revisitant des pans entiers du droit, en garantissant de nouvelles protections, en créant d'autres contraintes. La montée des eaux, jusque dans la baignoire. La Maison écologique HS #19 : Récup & réemploiPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Gwendal Le MénahèzeEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Sur les 37,8 millions de logements que comptait la France début 2022, l'Insee dénombrait 3,7 millions de résidences secondaires et 3,1 millions de logements vacants. Soit près d'un logement sur cinq inutilisé comme lieu de vie principal. Et c'est sans compter les montagnes d'autres bâtiments en quête de reconversion ; locaux commerciaux, industriels, agricoles, publics... Rien qu'en Île-de-France, la surface de bureaux vacants a presque doublé depuis la crise sanitaire du Covid et le développement du télétravail, pour atteindre 4,4 millions de m² mi-2022. Malgré ce grand vide qui prend beaucoup de place, on continue d'autoriser la construction de 431 800 logements neufs par an, qui grignotent encore et encore nos paysages. Et engloutissent nos ressources, puisque construire une maison consomme 1,2 t/m2, soit 40 fois plus de matières qu'une rénovation basse consommation. 51 millions de tonnes de matériaux ont été dévorés pour la construction neuve en 2015. À l'occasion de cet opulent festin, la construction nous recrache ses impacts sur l'environnement. L'ingénieur Bruno Peuportier a comparé les bilans environnementaux de la réhabilitation d'un bâtiment des Yvelines et de sa reconstruction à neuf : malgré la meilleure performance énergétique du scénario neuf (35 kWh/m2.an de chauffage contre 50), même après 30 ans le neuf traîne un bilan carbone global 45 % plus lourd, soit 252 kg d'émissions de CO2 de plus par m2 ! Sur le plan énergétique, l'expert Olivier Sidler estime « qu’une rénovation performante dépense trois fois moins qu’une construction ». Et la note environnementale serait bien moins salée si ces chantiers étaient menés en réemploi. Cerise sur le gâteau, quand la démolition régurgite 328 t de déchets par unité de travail* et la construction neuve, 34 t, la rénovation en rejette18 t. Alors, de toute évidence, transformons nos 213 millions de tonnes annuelles de déchets du BTP en ressources pour nos chantiers. Mais, sachant que 63 % du bilan carbone d’un bâtiment neuf sont attribués à ses matériaux et équipements, n'oublions pas de réemployer les bâtiments qui nous tendent les bras.
* 1 UT = 1 salarié, ce qui décorrèle en grande partie la production de déchets de la taille du chantier. Réemploi, architecture et construction : méthodes, ressources, conception, mise en oeuvreLivresAnnée : 2022Auteur : Pierre Belli-RizEditeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITERDescription : Le réemploi, véritable alternative à la gestion des déchets, est une opération par laquelle des produits issus d¹une déconstruction sont réutilisés. Il permet de conserver les qualités fonctionnelles et techniques d¹un matériau ou d¹un élément de construction, en lui redonnant la même fonction ou en le détournant de son usage initial. Sa mise en úuvre implique une nouvelle manière de penser les projets de construction et de rénovation, et ce dès la conception. Cet ouvrage, à la fois théorique et pratique, propose des outils pour mener une opération qui réemploie des matériaux ou des éléments de construction. Ainsi ce guide : explique comment favoriser le développement des filières et des réseaux de réemploi ; définit les notions fondamentales et décrypte la réglementation applicable ; détaille les étapes et les méthodes du processus du réemploi ; fournit des outils de diagnostic et d¹identification des ressources, de la conception au chantier ; analyse la circulation des ressources par l¹intermédiaire des différents réseaux et plateformes, physiques et numériques ; précise les implications dans le processus de conception. De nombreux exemples de réalisations et études de cas permettent d¹explorer les possibilités du réemploi et ouvrent des perspectives pour tous les acteurs concernés, de la maîtrise d¹ouvrage aux entreprises sur le chantier. Des contributions de spécialistes du réemploi apportent un éclairage sur les impacts environnementaux et culturels d¹une démarche qui s¹inscrit dans une économie circulaire