AMC HS 2024 : Paris 2024PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Olivier NamiasEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Que reste-t-il de la parenthèse olympique, hormis des souvenirs festifs ? La frugalité, innovation parisienne de ces XXXIIIes Jeux d’été, est d’abord une stratégie du comité d’organisation pour réduire des coûts si pharaoniques que seules les grandes métropoles sont en mesure d’accueillir cet évènement mondial – et peu candidatent. Mis à part deux constructions majeures, le centre aquatique et l’Adidas Arena, les équipements réalisés pour l’occasion ne bousculeront pas le paysage parisien. En surface du moins, car des dizaines ont été rénovées, à défaut d’un plan tel que 1 000 piscines, déployé en réaction à l’échec de l’équipe française de natation aux Jeux de Mexico en 1968. Léon Marchand est-il le produit des Canetons, Tournesol et autres Iris, modèles industrialisés construits à plus de 700 exemplaires sur le territoire ? L’héritage matériel de Paris 2024 résidera dans les villages conçus pour les athlètes et les médias sur un territoire à reconquérir, suivant l’exemple barcelonais de 1992. D’un village l’autre: en 2012, Paris, déjà candidate, proposait un village olympique bâti sur une friche ferroviaire aux Batignolles. L’élan a abouti à un nouveau quartier parisien. A cheval sur Saint-Ouen, Saint- Denis et l’Ile-Saint-Denis, sa version 2024, innovante, environnementale, inclusive, représenterait ce qu’il se ferait de mieux en France en matière d’urbanisme. Espace hors de la ville jusqu’à la mi-octobre au moins du fait des dernières transformations en cours, cette vitrine interroge. Exercice d’architecture sous forte contrainte temporelle, le quartier revêt autant des allures de caserne décorée que de ville radieuse. Si le risque de gentrification parfois brandi semble loin tant le département – on ne cesse de le répéter – abrite une population pauvre et affiche un taux de logements sociaux bien au-dessus des seuils fixés par la loi SRU, cette enclave colorée dans un environnement rude interroge. Les années à venir diront comment ces villages vivront. En l’état, ils apparaissent peu différents des nombreuses ZAC françaises, et rien ne dit que ce modèle miracle de production de logements, triomphant des procédures administratives, pourrait servir à combler le déficit en la matière. Nous risquerions d’avoir la rigidité sans la rapidité. Ce hors-série entend donner un aperçu des changements discrets qui remodèlent le territoire francilien, dans le domaine du sport mais aussi de l’habitat, des mobilités douces et des cheminements piétons, inventant, sans le dire, une pratique physique libérée des injonctions compétitives. Le Moniteur #6317-18 : La tour qui fait twister Le HavrePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Sophie d' AuzonEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : « Levez-vous, si vous le pouvez. » Les invites inclusives des speakers lors des moments clés des cérémonies olympiques et paralympiques qui ont jalonné notre été ont rappelé l'évidence. Nous ne sommes pas tous égaux en matière de mobilité. Et personne ne doit rester sur le (bas) côté. Jamais le sujet du handicap en France n'avait bénéficié d'une telle visibilité. Accueillant les parathlètes le soir du 28 août, le président du Comité d'organisation des Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet, affirmait : « Votre force, c'est qu'à chacune de vos victoires, c'est aussi tout un pays qui va changer. »
Il est temps de mettre la main à la poche et de déclarer l'urgence de la transition mobile.
Mais, la flamme éteinte, que restera-t-il de cette prophétie ? « Concrètement, l'héritage va être très faible par rapport à l'accessibilité », estimait Nicolas Mérille, conseiller national accessibilité & conception universelle de l'APF France Handicap, au micro de France Info. Les chantiers sont vastes, et bien connus des acteurs du BTP. Accessibilité des logements, des ERP, du cadre de vie… Pour ne parler que de mobilité, un projet emblématique s'impose dans le débat : rendre accessibles les 13 lignes historiques du métro de la capitale.
Paris n'était pas prête pour les visiteurs et athlètes des JOP souhaitant voyager en souterrain. Elle le sera demain, a assuré au cœur du mois d'août Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France. Demain, c'est-à-dire… dans vingt ans, et après avoir trouvé 20 milliards d'euros. L'élue entend pour ce faire obtenir un partage du financement par tiers avec l'Etat et la Ville. Premier signe encourageant, le pacte conclu par les deux collectivités avec l'APF le 5 septembre par lequel les signataires s'engagent à agir conjointement pour lancer le grand projet du « métro pour tous ». Pas encore de promesse sonnante et trébuchante à ce stade. Or il est temps de mettre la main à la poche et de déclarer l'urgence de la transition mobile. « Déplacez-vous, si vous le pouvez. » Exé #56 : Culture et patrimoinePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jordi PatillonEditeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISIONDescription : Événement plus que millénaire, les Jeux olympiques s'apprêtent à prendre leurs quartiers d'été à Paris (mais aussi un peu au-delà...) pour la troisième fois, après 1900 et 1924. 100 ans après donc, les enjeux ne sont évidemment plus les mêmes et la question du devenir des installations, par exemple, est maintenant au centre des préoccupations, surtout à la lumière des dernières expériences barcelonaise ou athénienne, plus ou (beaucoup) moins réussies...