La Gazette des communes #2680 : Restauration collective - Comment les cuisines éradiquent le plastique


Auteur : Jean-Baptiste Forray


Périodiques
Année : 2023
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Cette fois, c'est la bonne. Après une multitude de ballons d'essai, Emmanuel Macron va enfin s'attaquer au millefeuille territorial. C'est tout du moins ce qu'il affirme dans un entretien fleuve accordé au « Point », paru dans l'édition du 24 août. « Nous devons poser la question de l'organisation territoriale, qui est confuse et coûteuse, et dilue les responsabilités. On voit bien qu'entre les communes, les départements et les régions, on a trop de strates et un problème de clarté des compétences. Ces sujets aussi doivent pouvoir être mis sur la table à la rentrée », martèle le chef de l'Etat (*). Dans un second quinquennat compliqué, Emmanuel Macron est, plus que jamais, en quête d'un totem réformateur. Sans préjuger des pourparlers avec les forces politiques qui s'ouvrent à l'heure où nous écrivons ces lignes, le Président cherche à prendre date. Dans un second quinquennat compliqué, Emmanuel Macron est, plus que jamais, en quête d'un totem réformateur. LE SÉNAT EN EMBUSCADE. Avec le millefeuille territorial, il joue sur du velours. Sa dénonciation de la suradministration coïncide avec son ancrage au centre droit. Elle s'inscrit dans la lignée de la réforme menée en 2010 par un Nicolas Sarkozy dont il n'a jamais paru aussi proche. Mais Emmanuel Macron risque de se heurter aux mêmes obstacles que l'ex-président. Le premier d'entre eux s'appelle le Sénat. La chambre du seigle et de la châtaigne goûte peu la rhétorique du millefeuille territorial. Pour elle, il n'y a pas de couche en trop. Emanation de la France des 36 000 clochers, la Chambre haute se refuse à renverser la table. Singulièrement à la veille du scrutin sénatorial. LA PISTE DU RÉFÉRENDUM. Dans ces conditions, les marges de manœuvre d' Emmanuel Macron apparaissent limitées. D'autant plus qu'il ne dispose pas d'une majorité ferme à l'Assemblée. Les principaux pôles d'opposition, le Rassemblement national et La France insoumise, ne lui feront pas le cadeau de soutenir son projet territorial. Tous deux font, d'ailleurs, du rejet du « président des métropoles » leur mantra. Il reste une option à Emmanuel Macron : l'appel au peuple. Mais la décentralisation est-elle un sujet porteur dans l'opinion ? Cela reste à démontrer. Le référendum raté du général de Gaulle sur la régionalisation, en 1969, est là pour le rappeler.