A Vivre HS #62 : Maisons contemporaines
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Parfois, il est bon de se rappeler des évidences, à l'image de cette réflexion de Jean-Michel Wilmotte : l'architecte ne construit pas pour lui, mais pour ses clients. Il dessine, projette, met en volume ce qu'il perçoit d'eux, les besoins qu'ils expriment, il crée pour eux. Son imagination n'a pas de limites, car elle transforme les contraintes en solutions.

D'Architectures #319 : Dossier : Façades - patrimoine vivant menacé
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Défigurée dans l’indifférence C’est dans une indifférence à laquelle nous sommes malheureusement habitués qu’une atteinte massive au patrimoine est engagée : sous couvert de plan « Climat », une grande partie de notre bâti ordinaire est en train d’être encapsulé sous une couche de polystyrène, et ce, au mépris non seulement de ses qualités architecturales – si humbles soient-elles – mais surtout des qualités thermiques inhérentes qui sont propres à chaque type de construction. Précisons que cette catastrophe annoncée se fait avec l’assentiment de l’ensemble de la classe politique, qui pour une fois, dans un rare consensus, partage une totale acculturation à l’architecture, notamment au patrimoine du XXe siècle. Cette même ignorance qui conduit encore aujourd’hui aux démolitions absurdes menées par l’ANRU1. Sous prétexte de coefficients de performance associés à des normes à atteindre pour obtenir des subventions ou tout simplement une autorisation de construire, une course à la consommation de produits issus de la pétrochimie, non pérennes et non recyclables, est lancée. Si l’instauration du DPE (diagnostic de performance énergétique) est un progrès significatif pour lutter contre les passoires thermiques, son application conduit souvent à des aberrations. Il est en effet conçu pour s’appliquer à un modèle-type simplifié qui se heurte à toute la diversité des architectures existantes. Le culte de la performance, si bien dénoncé par Olivier Hamant2, conduit ainsi à des investissements colossaux de rénovation alors que l’on peut souvent dépenser beaucoup moins en atteignant l’essentiel des objectifs pour un bilan carbone bien meilleur, en consommant moins de ressources par exemple, voire davantage si on travaille aussi sur les comportements des habitants3. Mais surtout, ces interventions plus légères permettent de préserver les qualités patrimoniales du bâti. La complexité et la subtilité des exemples que nous montrons dans ce dossier de rentrée prouvent une fois de plus qu’on ne peut pas appliquer globalement de solutions au parc immobilier, mais que chaque cas est spécifique et doit faire l’objet d’une étude qui, elle, sera globale. Qui d’autre que le couple architecte-ingénieur a les compétences pour le faire ? 1. À venir dans le numéro d’octobre, notre dossier consacré à la gabegie des démolitions. 2. Olivier Hamant, Antidote au culte de la performance : La robustesse du vivant, Tracts Gallimard, n° 50, 31 août 2023, 3,90 euros. 3. Voir le dossier « Un autre confort thermique est-il possible ? », d’a n° 318, juillet-août 2024.

AMC #326 : DELMAS - HARARI - AVENIER CORNEJO - ARBA
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Parmi les pistes de développement urbain, celle de la ville productive séduit, feuille de route imparable pour une société idéale. Reste la question de fond : que produisons-nous ? Dans la "Société de consommation", Jean Baudrillard propose une réponse grinçante.

AMC #327 : KEMPE THILL / ATELIER 56S - COMPAGNIE - RAMILLIEN - LANDAUER - BOX ARQUITECTOS
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Submersion Dans une société hyperindustrielle fondée sur les flux ultrarapides, l'architecture, immobile et lente, se trouve à contretemps. Le temps long de son élaboration la place en décalage avec son époque, voire toujours en retard, même sur son propre cadre conceptuel. Les projets, conçus et réalisés en cinq à dix ans en moyenne, ne répondent déjà plus aux réglementations en vigueur lors de leur livraison. Les pratiques des usagers, elles-mêmes mouvantes et fugaces, devancent toujours le cadre bâti. Dernière évolution en date, l'immersion proposée par les industries culturelles (p. 10) . Son alignement sur les logiques d'expériences prégnantes dans la sphère marchande indique qu'il pourrait s'agir de bien plus qu'une mode : un tournant instaurant un nouveau rapport au monde et aux objets, où la sensation remplace la connaissance. La copie du réel transformé en décor peut alors suffire, et le Paris historique, être restitué sous forme de backlot dans les champs briards (p. 8) . Ce phénomène émergent de l'immersion se lance à la conquête de l'espace, en ajoutant une couche technologique dans les intérieurs, ainsi que l'on peut le voir dans quelques nouveaux lieux, tel le Grand Palais immersif à Paris, installé dans une aile de l'opéra Bastille restée vide depuis la livraison du bâtiment, en 1989. Le vaisseau qui devait rendre l'opéra populaire sert ironiquement de tremplin à ces manifestations qui laissent dubitatifs, quand d'autres lieux recyclent le patrimoine artistique - Van Gogh, Dali, Klimt. En revanche, des plasticiens explorent l'immersivité de manière convaincante : Olivier Ratsi, le duo Nonotak, Sabrina Ratté… inscrits dans une longue lignée d'artistes. On pense à Kurt Schwitters, Yayoi Kusama, Ugo La Pietra et son Uomouovosfera (p. 108), ou plus simplement, à l'art baroque, rappelant que l'architecture reste le premier art immersif. S'immerger dans un matériau, une couleur, une structure, une lumière, un espace sonore, c'est ce que ne cesse de faire l'architecture. Lassés de l'excitation des projections, les spectateurs voudront-ils retourner à l'immersion simple mais riche des espaces quotidiens, sans l'attelle high-tech et sa promesse de puissance ? Y aura-t-il des architectes et des maîtres d'ouvrage pour répondre au mieux à ces attentes et éviter que l'immersion ne devienne une nouvelle submersion ? Il n'est pas interdit de l'espérer.

D'Architectures #322 : Dossier : Faut-il arrêter de construire ?
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Moins de construction, plus d’architecture Qui aurait imaginé à l’aube du XXIe siècle que ce soient les architectes eux-mêmes qui prôneraient un jour l’arrêt des constructions comme remède ultime à l’effondrement des ressources et à la crise climatique ? Mais soyons plus précis : il s’agit moins de ne plus construire que d’arrêter de détruire des terres encore non artificialisées ou des bâtiments existants pour ériger des bâtiments neufs. Précisons également que cette injonction s’adresse d’abord aux régions du monde dont la démographie est relativement stable : les pays riches. Certes, la France subit elle aussi une forme de crise du logement, mais contrairement à ce que tentent désespérément de nous faire croire les lobbies du BTP et de l’immobilier, la pénurie – réelle – d’habitations immédiatement disponibles est due à d’autres facteurs : une mauvaise répartition territoriale due à l’hyper-métropolisation, et à la vacance ou à la sous-occupation de trop nombreux logements. Un temps, nous avons cru qu’en passant aux matériaux biosourcés et aux énergies renouvelables nous pourrions continuer comme avant. Or, si le développement de leur usage s’impose comme un impératif majeur, on sait maintenant qu’il ne suffira pas, loin de là, à décarboner suffisamment. Alors que faire ? Sommes-nous condamnés à nous entasser dans des appartements communautaires ? à dresser des yourtes ? à attendre une meilleure répartition territoriale des activités économiques – et donc de l’offre de logements –, c’est-à-dire au minimum plusieurs décennies ? Les architectes vont-ils devenir inutiles ? Non, au contraire ; cette révolution peut être une formidable opportunité pour refonder et légitimer le rôle de l’architecture et pour rendre nos paysages urbains et ruraux plus beaux et plus habitables. Car il ne s’agit pas de ne rien faire, il s’agit de faire autrement, en privilégiant la transformation du patrimoine existant, surtout le plus ordinaire. À l’opposé des bâtiments qui naissent comme des clones sur les pseudo-écoquartiers de nos banlieues et que l’intelligence artificielle peut déjà concevoir sans les architectes, la régénération de l’existant exige un immense savoir-faire et une stratégie contextuelle fine propre à chaque cas : la capacité d’établir un diagnostic savant et précis, autant en termes techniques qu’humains, et l’intelligence d’adaptation de la conception à la livraison du projet. Enquêter, dialoguer, projeter, s’adapter : qui d’autre que l’architecte serait mieux à même d’orchestrer ces compétences ? Mais la mise en œuvre de ces savoirs dans l’existant exige, à mètre carré égal, beaucoup plus de temps d’étude. Or, les budgets au mètre carré de ces opérations sont souvent inférieurs. Cet engagement vertueux – dans la mesure où il épargne le coût des démolitions et conduit à consommer moins de ressources – ne devrait-il donc pas être rémunéré à l’aune des économies qu’il génère ? Arrêter de construire pourrait ainsi paradoxalement offrir plus de travail aux ingénieurs et aux architectes : déconsommation n’est pas forcément décroissance. Faisons de l’intelligence architecturale l’une des plus puissantes énergies renouvelables.

A Vivre #139 : La couleur autrement : l'espace révélé par les matériaux
Périodiques
Année : 2025
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Une question d'alchimie. Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ", écrivait Baudelaire dans Correspondances, exprimant des émotions dans une perception aiguë des interactions des sens, appelée synesthésie. Dès les années 1950, avec le groupe Espace, préconisait le rapprochement entre les architectes et les plasticiens...

Je suis charrette : vie d'architecte
Livres
Année : 2024
Auteur : Danicollaterale
Editeur : DELCOURT DELKOR
Description : Enzo, juste diplômé, s'installe à Paris. Il intègre l'Agence Xavier Nolan, et se trouve catapulté dans la charrette du concours du Musée d'Art Contemporain de Shanghai (MoCA). Malgré le rythme effréné de ce monde compétitif, ce sera une expérience incroyable qui lui permettra de tisser de liens d'amitié forts avec ses collègues, grâce à des nuits à l'agence et à la découverte de la ville lumière.

Le chantier
Livres
Année : 2024
Auteur : Fabien Grolleau
Editeur : DARGAUD DARGO
Description : Flora, architecte fraîchement diplômée, démarre sa carrière dans un prestigieux cabinet auprès du grand maître El Rodrigo, capricieux et talentueux. Ce dernier ne va pas tarder à lui offrir sa chance en lui confiant la responsabilité d’un chantier important. Fabien Grolleau (Tanger sous la pluie, Audubon, Darwin) s’est inspiré de ses propres études d’architecte (il est lui-même diplômé d’État) et a concocté avec Clément Fabre (Carole), un véritable feelgood-book qui vous permettra de comprendre tous les tenants et aboutissants d’un chantier, avec de savoureux portraits de ses différents intervenants, du client stressé et exigeant à l’électricien stressé , en passant par le maçon bougon, le couvreur un peu perché, ou le patron charismatique. Dargaud a décidé de rééditer ce titre, paru chez Marabulles en 2018, agrémenté de 10 planches inédites et d’une nouvelle couverture.