La commune nouvelle fait-elle territoire ? : de la fusion communale à la fabrique d'un territoire, Longuenée-en-Anjou, Maine-et-LoireLivresAnnée : 2023Auteur : Annabelle Morel-BrochetEditeur : AUTREMENT OTREMANDescription : Longuenée-en-Anjou est une "commune nouvelle" du Maine-et-Loire née de la fusion de quatre communes le 1er janvier 2016. Toute commune nouvelle porte en elle un paradoxe : elle est administrée en tant qu'entité et pourtant subsistent, dans les esprits, les communes qui l'ont fondée. Cet ouvrage interroge la fabrique de ce nouveau territoire à la lumière du vécu de celles et ceux qui l'habitent et l'animent au quotidien : élus, agents, associations, habitants. Les Carnets de Territoires visent à révéler la diversité des territoires, des dynamiques d'acteurs et des enjeux de l'action publique locale, sous la forme de résultats de recherche ou d'études de terrain. La réussite industrielle des petites villes, Vitré : Vitré, Ille-et-Vilaine, le territoire sans modèleLivresAnnée : 2023Auteur : Benoît MontaboneEditeur : AUTREMENT OTREMANDescription : Vitré, commune bretonne proche de Rennes, éloignée du littoral, connaît une étonnante réussite économique. Avec un taux de chômage de 4,6% en 2019, elle caracole dans les classements nationaux, qui la font figurer parmi les huit meilleures zones d'emploi de France. Un développement soutenu qui pourrait surprendre, étant donné ses secteurs-phares, souvent à l'origine du déclin d'autres territoires : industrie et agriculture. Comment expliquer cette vitalité ' Quels sont les facteurs-clés de ce succès ' Cette étude de cas est fondamentale pour repenser les liens entre les villes-centres et périphériques, un apport dans la réflexion autour de la réindustrialisation. Les Carnets de Territoires visent à révéler la diversité des territoires, des dynamiques d'acteurs et des enjeux de l'action publique locale, sous la forme de résultats de recherche ou d'études de terrain. D'Architectures #321 : Prix D'Architectures 10+1PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Ibai RigbyEditeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURALDescription : Le Prix d’architectures 10+1 2024
Par Ibai Rigby, président du jury du Prix d’architectures 10+1 2024
Le Prix d’architectures 10+1 se distingue par son approche immersive, valorisant l’engagement direct avec les bâtiments, leurs concepteurs et utilisateurs. Contrairement à d’autres prix fondés sur des présentations visuelles, le Prix d’architectures refuse la passivité d’un diaporama ou d’un fil Instagram. Ici, ni catégories fixes ni critères prédéfinis : le jury élabore ses choix collectivement au fil des visites.
Nous sommes allés voir 33 bâtiments à travers l’Hexagone, une odyssée marquée non seulement par les kilomètres parcourus, mais aussi par la richesse des échanges et des rencontres. Chaque visite a donné lieu à des discussions avec les architectes, les commanditaires, ou les usagers, que ce soit sur place, autour de repas partagés, ou lors de voyages ensemble. C’est dans ces moments que la xenia, l’hospitalité grecque, a pris tout son sens. Nous avons été accueillis chaleureusement dans les bâtiments et avons partagé des moments privilégiés avec ceux qui les ont créés ou commandités. Au-delà de l’hospitalité, cette odyssée a transformé nos perspectives. Chacun est arrivé avec des idées préconçues, vite remises en question par la complexité des projets et la réalité de l’architecture en France en 2024. En ce sens, ces réalisations reflètent un moment unique de culture et d’architecture. Le Moniteur #6312 : Une tour de La Défense isolée fenêtre par fenêtrePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Les oiseaux (de mauvais augure) se cachent pour mourir (de honte). Contrairement aux oracles les plus sombres, les Jeux olympiques de Paris se sont mués, dès leur ouverture, en succès planétaire et populaire. Cette réussite constitue une vitrine du savoir-faire tricolore dans l'organisation de grands événements. Un cocorico que l'on doit, entre autres, aux acteurs de la construction mobilisés de longue date sur cet objectif.
On sait que les ouvrages olympiques ont, de Saint-Denis à Tahiti, concentré l'attention des pouvoirs publics, maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre et entreprises. Que leurs cahiers des charges ambitieux et leurs délais incompressibles constituaient de sérieux défis, au bout du compte relevés haut la main. Que ces chantiers ont, par endroits, contraint la profession à réaliser des pas de géant en termes d'innovation. Cette œuvre, déjà immense, est connue et reconnue, mais elle ne résume pas à elle seule l'apport des constructeurs à la fête olympique.
Les chantiers olympiques, ont, par endroits, contraint la profession à réaliser des pas de géant en termes d'innovation.
Leurs compétences se déploient également bien loin de la lumière des projecteurs. Dans l'arrière-scène, donc, et jusque sur la Seine. Les équipes de C&E Ingénierie ont ainsi étudié les caractéristiques structurelles des ponts parisiens sollicités par la grandiose cérémonie d'ouverture. Un travail de bénédictin, fait de calculs et de contre-calculs, mais aussi d'archiviste, pour mettre la main sur les plans d'origine de ces ouvrages historiques. Un travail de l'ombre.
Des montagnes d'équations- et quelques tonnes de béton - auront aussi été nécessaires pour concrétiser la sempiternelle promesse de pouvoir se baigner dans la Seine. Malgré les sarcasmes et les orages, l'épreuve de triathlon a pu s'y dérouler sans encombre. En plus de la volonté politique, il aura fallu compter sur le labeur colossal des ingénieurs et des compagnons pour, contre vents et marées, réaliser ce vieux rêve. Et, ainsi, clouer le bec aux grincheux. A l'heure des médailles étincelantes et des Marseillaises tonitruantes, le BTP mérite bien sa couronne de laurier. Silo : romanLivresAnnée : 2013Auteur : Hugh HoweyEditeur : ACTES SUD AKT SUDescription : Dans un futur indéterminé, des survivants vivent depuis plusieurs générations dans un immense silo creusé dans la terre, à l’abri d'une atmosphère devenue toxique. Seul un immense écran relayant les images filmées par des caméras les relie au monde extérieur. Lorsque cette société bannit l’un des siens, il est envoyé dehors, vers une mort certaine, et pourtant, tous sans exception vont, avant de mourir, nettoyer les capteurs des caméras. Pourquoi ? Amiens : La cathédrale peinteLivresAnnée : 2000Auteur : Anne EggerEditeur : PERRIN PERINDescription : Edifiée au XIIIe siècle sans que le chantier n'ait eu à souffrir d'interruption, la cathédrale d'Amiens s'impose par la très grande cohérence de son architecture, qui la fait considérer par beaucoup comme une œuvre maîtresse du génie médiéval. Une vaste campagne de restauration a récemment permis de redécouvrir l'incroyable et incomparable polychromie des trois portails de sa façade et la splendeur de sa statuaire. La poursuite des travaux rendait donc particulièrement nécessaire la publication d'un ouvrage sur la cathédrale d'Amiens, qui prenne en compte la réflexion qu'elle inspire aujourd'hui et tente de restituer l'exceptionnelle richesse du message historique qu'elle continue à léguer au monde. Urbanisme #439 : PériphériesPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Le tout pour le tout
Si vous n’en avez pas fait vous-même l’expérience, sans doute avez-vous glosé sur ces points de vue relatifs à « l’exotisme » de l’Hexagone qui se sont généralisés au gré des découvertes imposées par la pandémie. Des propos presque extatiques sur
l’absolu dépaysement vécu dans la Creuse, l’épreuve radicale de l’épicerie du hameau et la « reconnexion avec la nature et les vraies gens ». Comme si ce département, situé en moyenne à quatre heures de Paris, développait plus de matière à dépaysement que New York, les villes littorales de la Thaïlande ou d’autres territoires de la mondialisation effrénée, donc du (sur)connu et parfois – à ce titre – de la déception. Étrange géographie d’un monde globalement aplati et contracté, mais qui se dilaterait et se particulariserait aux échelles régionales. Comme la superposition de deux univers : celui du présent indexé sur le futur, de la vitesse, de l’innovation, de la prospérité, mais aussi du stress (maigre écot à payer pour l’ensemble des bénéfices économiques et sociaux précités), et celui du présent enlisé dans le passé, statique, nécessiteux, mais offrant le bonheur de la vie simple (bénéfice exorbitant des conditions de vies précitées).
Nous pourrions rire ensemble de ces conceptions biaisées par les clichés qui structurent les imaginaires et les perceptions des métropolitains et urbains si elles ne se révélaient pas contagieuses auprès des territoires et des populations appelées périurbaines, rurales ou périphériques elles-mêmes, pour aboutir à un « cul-de-sac intellectuel », comme l’écrit Valérie Jousseaume dans Plouc Pride, un nouveau récit pour les campagnes (Éditions de l’Aube, 2021). Mais surtout, le sujet est sérieux.
À l’heure de la concorde sur la systémique (peu ou prou cinquante ans après le « penser globalement, agir localement » de René Dubos et Le Macroscope, vers une vision globale [Seuil, 1975, ndlr], de Joël de Rosnay, il était temps), et le nécessaire désilotage, celle de la multiplication des analyses transversales rendues possibles par la profusion de data disponibles et la possibilité de générer des indicateurs raffinés, celle des inter-SCoT et des contrats de réciprocité proposés par les métropoles aux territoires qui composent leurs hinterlands, il est désolant de constater que ce sont les « frontières » géographiques et non celles entre les grands champs disciplinaires (ressources, biodiversité, mobilité, économie, habitat…) qui offrent le plus de résistance. Désolant, mais pas surprenant, dans la mesure où elles sont largement sous-tendues par des enjeux politiques fondamentaux, locaux et nationaux : comment expliquer la récente et actuelle inanité du Haut-commissariat au plan autrement que par l’objectif évident de ne pas hérisser le Sénat, dont les élus sont les plus ancrés dans les territoires et la majorité détenue par Les Républicains et centristes ?
Plus qu’un lieu commun ou un marronnier journalistique, l’opposition entre villes et campagnes, entre centres et périphéries, est aussi (encore) un enjeu de pouvoir qui trop souvent limite la prise en compte des grands enjeux écologiques et climatiques aux bonnes échelles, fréquemment entrave le déploiement d’une plus grande solidarité territoriale, et parfois se cristallise dans l’exercice démocratique.
Face aux nombreuses alertes en la matière, il paraît urgent de jouer le tout (la nation) pour le tout (le dessein). Maisons paysannes de France #234 : Dossier : les cheminéesPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Guy SallavuardEditeur : MAISONS PAYSANNES DE FRANCE MAISON PAISAN FRANSDescription : Foyers, conduits, souches… ce sont les cheminées qui sont mises à l’honneur dans ce dernier numéro de l’année.
Depuis les temps les plus reculés de la Préhistoire, le feu a conditionné la vie, les foyers des hommes. Cumulant utilité fonctionnelle, qualités esthétiques et valeurs symboliques,
Ce dossier est une occasion d’apporter des témoignages de l’ingéniosité humaine pour la récupération optimale de la chaleur. L'urbanisme sur le divanLivresAnnée : 2024Auteur : Fabienne QuéméneurEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Pourquoi coucher l’Urbanisme sur le divan ? Les urbanistes ne seraient-ils pas des malades imaginaires ? Le travail des urbanistes, leurs formations se sont-ils adaptés à une nouvelle compréhension des enjeux du changement climatique et de la décarbonation ? Leur rapport aux territoires et à une société mutante, éprise de liberté, et redécouvrant les vertus de la campagne a-t-il changé ? C’est à ces questions que cet ouvrage répond. Après une présentation par l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine, décalée mais tellement révélatrice, de l’histoire de l’urbanisme, universitaires, praticiens, opérateurs, élus, représentants de l’Etat, témoignent avec passion et conviction dans leurs responsabilités et rôles respectifs. Le lecteur trouvera dans cet ouvrage des points de vue novateurs, audacieux, prolongeant la pensée utopiste dans laquelle l’urbanisme s’est nourri depuis près de deux siècles. Dans le livre est inséré une frise dépliable historico psychanalytique des maux de l'urbanisme à travers les âges… Superbe ! Le Moniteur #6320 : Le hors-site en mission décarbonationPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jérémy BellangerEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Renommés Arena Paris Sud le temps d'une parenthèse olympique enchantée, les halls de la Porte de Versailles ont repris leur fonction habituelle : celle de parc des expositions.
Après les athlètes et les spectateurs, c'est désormais aux professionnels du BTP d'arpenter ses allées, à l'occasion du salon Batimat qui s'y déroulera du 30 septembre au 3 octobre. Si les organisateurs doivent espérer que la ferveur des Jeux continue d'imprégner les lieux, un enthousiasme comparable à celui de 2022 pourrait suffire à leur bonheur. En effet, la dernière édition, qui tournait définitivement la page des restrictions Covid et signait, du même coup, le retour de l'événement à l'intérieur de la capitale, avait été unanimement saluée.
Confirmer ce retour en grâce suppose, malgré la crise qui secoue le secteur, de se projeter vers l'avenir. Un exercice complexe, mais nécessaire. Malgré les difficultés rencontrées par certains et la prudence revendiquée par beaucoup, tous devront témoigner de leur capacité à se mobiliser autour des grands enjeux environnementaux.
Le monde de la construction n'a d'autres choix que de précéder les attentes.
Démontrer que l'innovation est toujours au rendez-vous pour dé-carboner les ouvrages ; que les produits comme les techniques de mise en œuvre continuent d'évoluer et de s'affiner (lire notre enquête p. 18) ; que l'accélération de la révolution numérique provoquée par l'intelligence artificielle se traduit déjà dans les process industriels.
Plus qu'un vœu, entretenir une telle dynamique doit être vu comme un impératif car l'histoire, si elle peut être ralentie, ne changera pas de sens. L'exigence en termes de performance énergétique et de réduction carbone continuera de croître. Et pour préserver le futur de ses activités, le monde de la construction n'a d'autres choix que de précéder les attentes. Si la flamme olympique a dû s'éteindre, celle des bâtisseurs ne doit pas vaciller. Exé #57 : Etablissements d'enseignementPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jordi PatillonEditeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISIONDescription : Il est beaucoup question de cœur dans ce numéro 57 d'exé : d'une faille centrale qui structure un parcours muséal à un vide nucléal qui articule tout un programme, d'un atrium médian qui distribue des circulations et favorise la rencontre à des cours d'écoles qui concentrent effervescence estudiantine... Le Moniteur #6323 : Les nouvelles manières de faire la courPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Déficit qui s’envole, recettes qui s’étiolent, Bruxelles qui s’affole… Jamais un projet de loi de finances n’aura été élaboré dans un contexte aussi contraint. Il fallait redresser la barre. Restait à définir le cap, car même quand le champ des possibles se réduit à peau de chagrin, gouverner, c’est toujours choisir. En témoigne le débat sur la fiscalité, opposant ceux qui refusent toute hausse d’impôt et ceux qui ambitionnent de combler les trous grâce aux seuls prélèvements. Cela dit, au-delà des grandes masses, une autre discussion apparaît tout aussi fondamentale : celle des priorités. On serre les boulons, d’accord, mais pas partout aussi fort.
Touché par l’austérité annoncée, le BTP apparaît ainsi inégalement exposé. L’élargissement annoncé du PTZ devrait bénéficier
aux acteurs du logement neuf alors que le nouveau rabotage de MaPrimeRénov’ bridera la dynamique des travaux sur l’existant. Quant à la coupe sèche dans les finances locales, elle risque d’entraver bon nombre de projets de réseaux, voiries et équipements publics.
Le budget de l’Etat ne saurait se lire à travers le seul prisme des intérêts catégoriels. En filigrane, le nouvel exécutif se livre en effet au détricotage d’une partie des moyens financiers dédiés aux objectifs environnementaux. Ce choix – puisque c’est bien de cela qu’il s’agit – témoigne d’un arbitrage, maintes fois observé, entre les dépenses d’aujourd’hui et les dégâts de demain. Un renoncement
légitimé par l’urgence financière, une simple parenthèse qui, on le devine, pourrait perdurer bien au-delà d’un seul exercice budgétaire. Les enfants, on sort ! : 40 activités créatives à faire dans la natureLivresAnnée : 2024Auteur : Joana Da Silva GrozEditeur : ECOLE VIVANTE EKOL VIVANTDescription : 40 activités créatives pour les enfants de 3 à 10 ans à réaliser dans la nature et/ou avec des éléments naturels tout au long de l'année : tissage de végétaux, fabrication d'un nichoir naturel, marque-page végétal, couronne et masque fleuris, citrouille d'Halloween, décorations hivernales, etc. La nature est l'environnement idéal pour le développement de l'enfant car elle répond à ses besoins. Pourtant, de nos jours, nos enfants passent de moins en moins de temps dehors. Enseignante et maman, passionnée par les arts plastiques et la nature, l'autrice propose : Des activités qui permettent aux enfants de mieux connaître la nature et de prendre soin des petits animaux qui les entourent : réaliser un plateau de semis, s'occuper d'un mini-potager, fabriquer un hôtel à insectes, un nichoir naturel, construire une manche à air... Des activités pour s'amuser dehors : faire une course avec des bateaux en coque de noix, organiser une chasse aux trésors, un cherche et trouve... Des activités pour créer et imaginer dans la nature : créer un mandala forestier, faire de la musique avec un tambourin nature, réaliser un masque de lion, des ailes de papillon, une fée bout de bois. Des activités pour chaque saison : couronne de Noël, décorations d'hiver, citrouille d'Halloween, photophore en fleurs séchées... Des conseils pour se reconnecter en famille à la nature et favoriser l'épanouissement des enfants en passant plus de temps dehors. En créant dans la nature, l'enfant va développer des compétences essentielles comme sa confiance et son estime de lui-même Un jour, cet arbre tomberaLivresAnnée : 2024Auteur : Leslie Barnard BoothEditeur : KIMANE KIMANDescription : "L'histoire d'un arbre peut se terminer de bien des façons. Une graine minuscule, dévorée par un oiseau. Un jeune arbre, affaibli par le vent, consumé par le feu. Un géant imposant, abattu par l'homme et emporté. Mais certains arbres survivent. Et vieillissent. Criblés de cicatrices, de fissures et de crevasses, ils deviennent un lieu de vie pour les créatures, grandes et petites. Un jour, après s'être dressé pendant des siècles, cet arbre tombera. Mais même après sa chute, son histoire sera-t-elle terminée ' Ou continuera-t-il à nourrir la forêt et ses créatures pendant de nombreuses années '" Nous, les animaux des campagnes : comment nous habitons le mondeLivresAnnée : 2024Auteur : Raphaël SanéEditeur : ULMER ULMDescription : Dans la collection " La compagnie du vivant " : écouter ce que les animaux ont à nous dire. Des histoires naturelles racontées par les animaux eux-mêmes qui invitent à changer de point de vue et à revoir notre compréhension de leurs milieux, comportements, besoins pour créer de nouvelles alliances. Aux abords des chemins, au fond des mares ou à l'orée des forêts, la faune sauvage de nos campagnes a tant à nous raconter. Même si on croit bien les connaître, les renards, écureuils, hérissons, chauve-souris, grenouilles et autres couleuvres nous surprennent par leur ingéniosité, leur capacité à survivre à leur environnement, à manger sans être mangé et à se reproduire. Il suffit d'ouvrir les yeux, tendre l'oreille pour écouter leurs histoires naturelles, tranches de vie choisies mettant en lumière leurs m'urs étonnantes, leurs adaptations et leurs prouesses extraordinaires mais aussi leurs besoins pour mieux les respecter. Naturaliste passionné et médiateur scientifique, Raphaël Sané propose une approche narrative immersive qui, en donnant la parole aux animaux, permet de se mettre à leur hauteur, de rentrer dans leur intimité et de voir le monde tel qu'ils le perçoivent. Un recueil de récits sensibles qui nous incite à les protéger activement et nous invite à changer notre relation au vivant. - Les animaux les plus communs de nos campagnes : mammifères (chauve-souris, mulots, cerfs), amphibiens (grenouilles, crapauds, salamandres), reptiles (tortues, lézards, serpents)... toute une faune qu'il est possible de voir près de chez soi. - La vie racontée par les découvertes scientifiques : à la différence des monographies traditionnelles qui reprennent les informations basiques sur la faune, l'auteur puise dans les dernières découvertes de la science pour mettre en avant les aspects les moins connus et les plus surprenants ou tout simplement originaux de la biologie et de l'écologie des animaux les plus communs de nos campagnes. - Mieux les connaître pour mieux les protéger : pour chaque animal, une fiche d'identification qui présente les principales caractéristiques (nom scientifique, origine du nom, mensurations, répartition, statut de conservation en France et dans le monde, agir pour sa conservation). Toutes les informations fournies par les associations, les sites et la documentation naturaliste pour 'uvrer en faveur de la nature. - La collection " La compagnie du vivant " : écouter ce que les animaux, les végétaux, les minéraux de nos régions ont à nous dire... autant d'histoires naturelles richement illustrées qui questionnent notre rapport au vivant et nous incitent à le préserver. Dernières découvertes scientifiques à l'appui, cette collection, en donnant la parole au monde animal, végétal et minéral met en lumière les mystères et la subtilité de la mécanique du vivant. Une approche originale qui nous invite à changer de regard et nous ramène à l'essentiel. Le Moniteur #6325 : A Nice, la forêt urbaine mobilise toutes les ingénieriesPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Ce ne sont plus de discrets clins d'œil, mais d'éblouissants appels de phares ! Depuis qu'il a pris ses fonctions, le nouvel exécutif entend choyer les maires des petites communes. Ces derniers viennent d'obtenir coup sur coup l'abandon du transfert obligatoire de la compétence eau et assainissement à l'intercommunalité et l'annonce d'un nouvel assouplissement du ZAN. Deux décisions peut-être indolores pour le budget de l'Etat, mais pas forcément sans effet sur la bonne marche des projets.
Que l'objectif de zéro artificialisation nette donne des sueurs froides aux élus ruraux, cela ne fait aucun doute. Issu d'une loi de 2021, il a déjà été remodelé l'année dernière. On ne saurait donc mesurer les effets du nouveau dispositif. Sans présumer du contenu du prochain texte - la foire aux idées est ouverte -, il faut à tout prix éviter qu'un cadre aussi structurant pour l'aménagement à long terme subisse d'incessants revirements. La stabilité normative reste, on le sait, primordiale pour les porteurs de projet.
Redonner le pouvoir aux maires, pourquoi pas, mais avec quels moyens ?
Garder la haute main sur la gestion de l'eau rassurera bien des édiles, souvent rétifs à cette mutualisation intercommunale obligatoire. Redonner le pouvoir aux maires, pourquoi pas, mais avec quels moyens ? Sans accompagnement financier et d'ingénierie, cette volte-face pourrait in fine freiner les investissements dans les réseaux. Lors des récents épisodes de sécheresse, les territoires privés d'eau étaient bien souvent ceux dotés d'une gestion communale isolée, avec des infrastructures inadaptées.
Ces signes d'affection peuvent certes s'apparenter à un juste retour de balancier, tant les élus de terrain se sont sentis malmenés par les précédents gouvernements. Mais ils ne sauraient éclipser la douche froide qu'a représentée, pour les finances locales, le dévoilement du PLF pour 2025. Le vif débat parlementaire sur le budget a d'ailleurs fait ressurgir une revendication ancienne des collectivités : le rétablissement de la taxe d'habitation. En retissant, par la fiscalité, un lien direct entre les ressources d'une collectivité et sa population, on sécurise les recettes de la Ville, on récompense le maire qui développe son territoire, on l'incite à construire du logement. Cette preuve d'amour-là, le gouvernement la refuse toujours aux élus locaux. AMC #324 : Intérieurs 2024PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Laure CarsaladeEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Le mythe de la forêt
Si l'homme est né dans la nature, la vie moderne le contraint à évoluer de boîtes en boîtes. Pour mener ses activités et se protéger des variations climatiques, il passe d'un abri à l'autre, véhicule, école ou bureau, espace culturel ou de consommation, domicile ou hôtel… Chacun de ces contenants fait l'objet de grandes attentions, tel le végétal qui s'adapte à son environnement, se plie aux conditions du lieu pour s'y installer durablement. C'est la réponse que l'on attend aujourd'hui des architectes, ces « jardiniers » du monde bâti : savoir planter racines sur le bon site. Que leur implantation soit urbaine ou rurale, les galeries d'art créent une dynamique d'échanges dont l'influence se développe en rhizome (p. 8). Si elles renaissent d'un amas de ruines, elles ouvrent des portes aussi immenses que peut l'être leur ambition d'accueillir de vastes publics. A l'intérieur, le modèle végétal prodigue encore ses bienfaits. Dans la nécessaire entreprise de purification de l'air, il neutralise des polluants invasifs ou entre dans la composition d'un matériau de finition plus sain (p. 27). Au Salon de Milan, le mobilier est avant tout rationnel ; il se présente dans le plus simple appareil, élagué de détails inutiles, sans signature ostentatoire (p. 22). Cette dernière s'efface devant l'évidence du matériau et de l'usage, offrant une lecture simple, immédiate. Symbolique mais prégnante, la forêt s'érige dans les intérieurs à la manière d'un appel inéluctable qui serait bien capable d'alimenter un nouveau mythe. Elle est parfaitement naturelle, composée de piliers de bois massifs au Japon, venant structurer une maison qui se devine à peine de l'extérieur (p. 54). Industrielle, toute de métal et démontable, elle quadrille un campus universitaire ; son tracé régulier est pris dans une enveloppe entièrement transparente (p. 38).
On peut aussi élire domicile au cœur d'une jungle. Il en est ainsi d'un hôtel au Mexique, où une forte trame de béton s'est immiscée à la verticale dans une flore luxuriante (p. 102). Ces ondes végétales dessinent une heureuse arborescence. En matière de construction, la sélection naturelle pourrait bien être, là aussi, critère de survie. Matières #22 : Dossier : La mixité des matériauxPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Raphaël MénardEditeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASIDescription : Face aux multiples défis auxquels se trouve confronté le secteur du bâtiment, il est devenu impérieux de repenser les solutions constructives, sous-tendues par des innovations architecturales et techniques. La mixité de matériaux dans la construction apparaît comme une des solutions d’avenir à développer, en prenant en compte l’hybridation structurelle et fonctionnelle. L’approche globale menée tient à une adaptabilité et évolutivité des édifices, et une recherche de sobriété et d’économies. Le travail collaboratif, entre les architectes, bureaux d’études, entreprises et industriels, doit se déployer pour qu’ils puissent créer ensemble de nouvelles manières de construire plus frugales en matières et en énergie. La Maison écologique #142 : Habitons ensemblePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Virginie JourdanEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Qui en juin se porte bien, au temps chaud ne craindra rien », la phrase résume si bien l’esprit du contenu de ce magazine pré-estival que le dicton aura, pour démarrer cet édito, volé la vedette à mon inspiration ! Nous voici donc au seuil d’un nouvel été, Terriens et Terriennes désormais presque habitués à connaître pics de température, épisodes de canicule et de sécheresse. Habitués ? Vraiment ? Si nos esprits les anticipent parce qu’ils ont constaté leur récurrence nouvelle, nos usages et nos logis les ont-ils intégrés ?
En appartement comme en maison, le soleil si consolateur et formidable fournisseur d’énergie (chaleur, bonne humeur et vitamine D !) se transforme en véritable combattant de la fraîcheur dès lors que les ouvertures, vitrées ou restées béantes, lui laissent la voie libre. Bien vivre avec, même au cœur de la belle saison, est pourtant à portée de main. Et c’est bien ce que ce numéro illustre !
Habitués mais pas résignés. Pascal et Tatiana, heureux autoconstructeurs de leur earthship, profitent pleinement du caractère semi-enterré de leur géonef grâce à des choix complémentaires intégrant la vitesse de circulation de l’air et l’orientation du bâtiment. Dans sa maison de ville fraîchement rénovée, Émilie a pour sa part testé l’effet de l’albédo fort. Après avoir vécu d’insupportables chaleurs lors du premier été post-rénovation, elle a fait peindre son toit en blanc. Inertie, déphasage, amortissement : certains termes techniques font partie des indispensables à maîtriser lorsque se pose la question du confort thermique. Dans notre dossier dédié au confort d’été, les impacts d’une bonne ventilation, du choix de matériaux pour ses parois viennent compléter les bons réflexes à mobiliser dans la conception du logement, mais aussi dans les usages à respecter ensuite pour ne pas laisser s’envoler les degrés. Au risque de devoir appuyer sur l’illusoire bouton de la clim’. Parmi les solutions techniques et low-tech recensées à travers ces 10 pages, aucune ne fait le détour par la climatisation électrique. Un rayonnant résultat ! D'architectures #318 : Dossier : Un autre confort thermique est-il possible ?PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Emmanuel CailleEditeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURALDescription : Pour que le froid soit plus chaud
L’appréciation de la température dans laquelle baigne notre corps est intimement corrélée à l’idée que l’on se fait du bien-être. Et ce, au point que nous pouvons difficilement imaginer que cette sensation ne soit pas consubstantielle à notre nature. Elle est pourtant le fruit d’une construction culturelle et sociale, comme le rappelle l’historien Olivier Jandot dans Les Délices du feu1. Les 20 °C qui en hiver nous paraissent être le minimum décent du confort étaient autrefois considérés comme désagréables, voire dangereux par les médecins. Jandot évoque ainsi l’expérience de l’architecte François Cointeraux (1740-1830), le célèbre théoricien du pisé lyonnais qui, ayant porté la température de la chambre de ses enfants à 20 °C, les trouva fort incommodés. Des températures de 12 à 15 °C étaient alors considérées comme agréables dans les pièces à vivre, tandis que dans les autres une température de 8 °C était considérée comme normale. Notre appétence pour la chaleur est aussi liée à une croyance ancestrale – que les découvertes de Pasteur n’ont pas encore réussi à ébranler au XXIe siècle –, selon laquelle « on attrape froid ». Or, de même que l’on n’attrape pas le Covid-19 ou la grippe avec le froid, l’origine du rhume est uniquement due à un virus et jamais à un « coup de froid ».
La sensation de chaud ou froid est due à des facteurs bien plus complexes que la température de l’air, comme tente de le montrer avec constance l’architecte Philippe Rahm à travers ses expériences d’architecture par le confort thermique. L’injonction d’une répartition homogène de la température, de la maison au bureau, ne repose que sur une idée normative du confort, qui n’est nullement étayée par des études physiologiques ou anthropologiques. On se dit alors que, dans l’immense chantier de la lutte contre le réchauffement climatique, la première action concrète, une des plus économiques à mettre en œuvre dans nos contrées où la moyenne extérieure annuelle est d’environ 12 °C, serait de questionner notre phobie du froid ou, plus précisément, notre peur du « pas assez chaud ». Mais pour échapper à l’accusation de promouvoir une « écologie punitive », il faudra impérativement montrer que cette adaptation n’est pas une régression de notre cher confort, qu’elle ne relève pas d’un culte de l’ascétisme ou de la frugalité mais qu’elle est plutôt une quête d’adéquation plus harmonieuse avec notre environnement. Mieux connaître les mécanismes qui régissent nos sensations thermiques, découvrir leur complexité, c’est aussi mieux maîtriser notre rapport à notre environnement et reprendre la main sur les diktats consuméristes que nous ont sournoisement imposés certaines industries depuis plus d’un siècle.
Vous aurez compris que notre dossier estival est consacré au confort thermique. Nous l’avons abordé moins dans ses dimensions performancielles que dans sa complexité anthropologique et psychologique, avec l’envie de découvrir une architecture au plus près de nos sensations. Nous sommes allés voir des architectes qui, au sein de collectifs comme SlowHeat ou Zerm, expérimentent de nouvelles relations entre le corps et l’espace et nous préparent un hiver vif et joyeux.
Emmanuel Caille
1. Olivier Jandot, Les Délices du feu, L’homme, le chaud et le froid à l’époque moderne, Champ Vallon, 2017. Urbanisme #438 : L'art et la manièrePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : En avant, l’art
Il existe un lien puissant entre l’art, les villes et les territoires. De très nombreuses études universitaires l’ont étudié au prisme historique, politique, sociologique ou économique, pour établir que les artistes, mieux que quiconque, savent capter les forces du réel ou les prémonitions du devenir des paysages urbains ou naturels afin de les « mettre en œuvre », et ainsi captiver et renseigner les observateurs.
Il faut dire qu’ils sont – investis à ressentir et suggérer une émotion véritable – libérés de toute exigence d’objectivité et de réalisme, quand les urbanistes, architectes et paysagistes s’appliquent à produire des diagnostics irréfutables sur lesquels ils développent des projets rationnels et mesurés (entendre : sobres, inclusifs, etc.). Rarement – jamais ? – les concepteurs de l’urbain ne convoquent la beauté en tant que telle à leurs projets, bien que cette dernière contienne intrinsèquement une forme d’évidence et de justice.
Partant de ce constat, nous pourrions souscrire à l’idée que l’art est une forme de connaissance et compréhension des villes et leurs réalités sensibles, autant qu’un moyen d’imaginer et concevoir leur devenir. Et, parfois même, les deux en même temps.
Quand Piero della Francesca a peint le décor urbain en sublimant l’art de la perspective établi par Brunelleschi, a‑t-il représenté ou inventé la ville de la Renaissance ? L’Angélus, de Millet, n’est-il pas un témoignage extraordinaire des réalités des campagnes françaises au mitan du XIXe siècle ? Les espaces urbains métaphysiques de Giorgio De Chirico ne constituent-ils pas des représentations quasi prémonitoires de la ville moderniste ?
La liste des références d’œuvres peut être étendue indéfiniment et élargie aux arts autres que plastiques : Metropolis, de Fritz Lang, et la somme d’images hyper-structurantes de la ville futuriste qui ont alimenté – et continuent d’alimenter – les représentations de l’environnement urbain et la création architecturale ; Cité de verre, de Paul Auster, portrait macabre (l’aliénation des hommes, la fin des avant-gardes…) de la ville postmoderne, avant même (le roman a paru en 1985) son avènement digital ; ou bien encore, les mondes urbains virtuels des clips de Gorillaz ou Daft Punk…
Face à ces œuvres, ce que nous projetons dans les villes et les territoires, réels ou fictionnels, c’est notre humanité, et avec elle, nos émotions ne sont jamais loin de nos valeurs et de toutes nos préoccupations, sociales, écologiques ou autres. Sans doute les artistes parviennent-ils à saisir ce qui se cache dans l’épaisseur des villes, qui en constitue l’identité et la force, et qui semble parfois manquer dans les travaux des urbanistes.
Mais pas question d’opposer les uns aux autres, plutôt d’appeler de nos vœux à de plus fréquentes et intenses collaborations, qui permettent d’instiller un esprit et une audace d’avant-garde auprès de tous les donneurs d’ordres. Et de disposer de plus nombreuses représentations affectives des défis auxquels nous sommes confrontés, mais aussi, et surtout, d’un avenir post-carbone hautement désirable. A Vivre HS #62 : Maisons contemporainesPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Nathalie DegardinEditeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISIONDescription : Parfois, il est bon de se rappeler des évidences, à l'image de cette réflexion de Jean-Michel Wilmotte : l'architecte ne construit pas pour lui, mais pour ses clients. Il dessine, projette, met en volume ce qu'il perçoit d'eux, les besoins qu'ils expriment, il crée pour eux. Son imagination n'a pas de limites, car elle transforme les contraintes en solutions. Le Moniteur #6308 : Franck Boutté célèbre 20 années d'ingénierie environnementalePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : La cérémonie d'ouverture des JO, le 26 juillet prochain, placera Paris au centre de l'attention mondiale. Retour de flamme olympique : l'événement sportif attise les velléités des activistes et terroristes en quête de visibilité. Or, si la survenue d'actes violents demeure une menace, la recrudescence de cyberattaques, elle, est une certitude. La France constitue, depuis des mois, la cible de hackers, souvent venus de l'Est, qui semblent préparer le terrain pour des opérations de grande ampleur. Entreprises et administrations se savent vulnérables face à des logiciels malveillants. Boucher les failles, fermer les portes : l'heure est au calfeutrage électronique.
Aucune organisation dotée d'une connexion internet ne se trouve à l'abri d'une cyberattaque
Solidement ancré dans son univers parfaitement physique de béton, de bitume et de bois, le BTP tend encore à considérer cette menace comme virtuelle. La directive européenne NIS2 ne le place d'ailleurs pas dans la liste, pourtant élargie, des « secteurs critiques » où s'impose un renforcement de la sécurité des systèmes d'information. La construction serait-elle immunisée contre les virus informatiques ? Evidemment pas. Aucune organisation dotée d'une connexion internet ne se trouve à l'abri - le groupe Bouygues, paralysé par un ransomware début 2020, en sait quelque chose.
De manière plus spécifique, les métiers du BTP ont un rôle décisif à jouer face aux assaillants. Parmi les cibles surexposées au risque cyber figurent en effet les aéroports, les réseaux ferrés, les hôpitaux, les barrages… Des infrastructures parfaitement physiques, avec leurs murs et leurs tuyaux, mais aussi leurs câbles, leurs capteurs et leurs serveurs. La sécurité des ouvrages du XXIe siècle est également informatique.
La menace se fait chaque jour plus prégnante, le danger toujours plus grand. Seuls devant leurs écrans, les geeks ont besoin de l'implication, sur le terrain, des acteurs de la conception, de la construction et de la maintenance. Le BTP sera-t-il au niveau ? Avec un nombre d'incidents attendus quasiment décuplé par rapport aux dernières olympiades, l'été apportera les premières réponses. Le Moniteur #6309 : Les solutions du BTP pour éviter l'insolationPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jérémy BellangerEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Neige, vents violents, inondations et désormais… canicule. Depuis un décret publié fin juin, les compagnons du BTP peuvent bénéficier du chômage intempéries lorsqu'un coup de chaud impose une interruption des travaux. Même soumise à certaines conditions, cette évolution du dispositif sort d'une logique d'étude au cas par cas et marque une avancée sociale notoire pour un régime né après-guerre.
Plus encore, elle témoigne d'une volonté commune du patronat et des pouvoirs publics de mieux prendre en compte la santé de celles et ceux qui œuvrent sous des températures parfois extrêmes. L'effet en trompe-l'œil d'un printemps et d'un début d'été pluvieux, chahutés par des échéances électorales pour certaines impromptues, aurait pu conduire à l'abandon de ce texte. Il n'en est rien car les chiffres parlent d'eux-mêmes. L'été dernier, Santé Publique France a recensé 11 accidents du travail mortels « en lien possible avec la chaleur, dont près de la moitié sont survenus dans le cadre d'une activité de construction ».
C'est toute l'organisation du chantier qui doit pouvoir être repensée quand le thermomètre dépasse 28°C
Pour autant, cette nouvelle prise en charge ne suffira pas à maîtriser totalement la gestion du risque canicule sur le chantier. C'est toute l'organisation de ce dernier qui doit pouvoir être repensée quand le thermomètre dépasse 28°C. Travail décalé, réservation de certaines tâches à des heures propices, augmentation de la fréquence des pauses… les solutions tiennent moins à l'innovation technologique qu'à un profond changement des habitudes. Ce sont sur les comportements, individuels et collectifs, qu'il faut agir résolument. Les fédérations professionnelles et leur organisme paritaire de prévention s'y attellent afin d'infuser les bonnes pratiques au cœur des entreprises. Un travail fastidieux, mais nécessaire. Car si la qualité des bâtiments et des infrastructures est indispensable à la société, la sécurité de ceux qui les construisent l'est tout autant. Le Moniteur #6310 : Le Moniteur se jette à l'eauPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jérémy BellangerEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Attendus avec appréhension par certains, avec impatience par d'autres, les Jeux olympiques et paralympiques 2024 s'ouvrent enfin. Alors que le monde braquera son regard jusqu'au 8 septembre sur Paris, il est encore trop tôt pour savoir si l'événement sera à la hauteur des espérances. Néanmoins, la France peut déjà s'enorgueillir d'avoir tenu un pari fou, celui de livrer à temps une série d'ouvrages qui, réunis, dessinent une nouvelle vision urbaine (lire « Décryptage », p. 8).
Qu'il s'agisse d'opérations neuves, comme le Village des athlètes et la majestueuse piscine de Saint-Denis, ou de réhabilitations, telles que le Grand Palais et la grande nef sportive de l'Ile-des-Vannes, tous témoignent d'une volonté de concevoir une ville plus sobre, plus inclusive et plus adaptée aux enjeux environnementaux. Autant de réalisations qui n'auront pas été pensées pour un seul événement éphémère. Les enfants d'aujourd'hui et les adultes de demain pourront, pendant des décennies, profiter des lignes du Grand Paris Express, de logements et de complexes sportifs nés des Jeux.
La France peut s'enorgueillir d'avoir tenu un pari fou, celui de livrer à temps une série d'ouvrages qui, réunis, dessinent une nouvelle vision de l'urbanité.
Mais se projeter vers l'avenir n'interdit pas de chérir l'existant. Tous ceux que le sport indiffère et que la foule oppresse trouveront toujours dans l'Hexagone un refuge où profiter de la douceur de l'eau. Dans toutes nos régions, la baignade estivale se réinvente dans un respect nouveau pour la nature. Des lacs et des rivières, autrefois impraticables, redeviennent accessibles, tandis que des bassins éco-conçus voient le jour. Autant de pièces de vie que des professionnels passionnés s'appliquent à entretenir (lire notre série, p. 11).
Après un début d'été asphyxié par les enjeux politiques, chacun pourra y trouver l'occasion de se ressourcer, de lever le nez du guidon et, qui sait, de se convaincre qu'un futur désirable nous attend. Le Moniteur #6314 : L'ancien loup de mer vogue pour les TPPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : C'est un coup de pied dans la fourmilière qu'a donné Bercy au début de l'été. Dans une étude publiée en juillet, la direction générale du Trésor s'est penchée sur la vacance. Conclusion : environ 75 000 logements existants pourraient, chaque année, répondre aux besoins des ménages. Soit l'équivalent de 20 % de la production neuve.
Dotée d'une méthodologie bien charpentée, la démarche présente l'intérêt de s'intéresser aux communes dans lesquelles la production neuve s'accompagne d'une progression des logements inoccupés. En clair, elle entend déconstruire l'idée selon laquelle les maisons et appartements vacants se situeraient, pour l'essentiel, dans la diagonale du vide.
Environ 75 000 logements existants pourraient, chaque année, être mobilisés.
Elle pointe plutôt la dévitalisation des centres-bourgs au profit des zones pavillonnaires périphériques. Cet enseignement constitue l'intérêt principal de l'étude. Car, pour aller au bout de la réflexion, il aurait fallu comprendre pourquoi ces logements, situés majoritairement en zones tendues, restent désespérément vides. Propriétaires négligents ? Insalubrité ? Successions conflictuelles ? Travaux nécessaires ? Pour desserrer les freins à la location ou à la vente, il faudrait actionner un panel de mesures, de l'incitation à la contrainte, du droit de préemption jusqu'à la fiscalité. La publication, la semaine dernière, d'un arrêté ajustant un micro-détail d'un mini-dispositif de la loi Elan montre à quel point la marche est encore haute.
La note du Trésor évoque bien sûr les plans, dispositifs et aides déjà en place. Mais, malgré leur manque d'efficacité à grande échelle, elle ne propose pas de big bang. Ce n'était pas sa vocation. Mais d'ailleurs, quelle était sa vocation ? Tordre le cou à un mythe, peut-être. Objectiver une ressource sous-évaluée, probablement. Décentrer le débat de la politique du logement, sûrement, afin qu'il cesse de se focaliser sur le dramatique effondrement de la construction neuve. Un contre-feu, allumé par une administration que le triste record de 270 000 mises en chantier sur douze mois ne doit pas émouvoir. Lors du CNR Logement, à l'automne 2022, une oratrice avait jeté un froid en évoquant « de besoins nouveaux de l'ordre de 200 000 à 300 000 logements chaque année ». Sa fonction ? Cheffe économiste au Trésor. Auguste Perret : un artiste dans son tempsLivresAnnée : 2008Auteur : Claude LoupiacEditeur : CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION PEDAGOGIQUE SANTR NASIONAL DOKUMANTASION PEDAGOJIKDescription : Avec Le Corbusier, Auguste Perret a été la figure la plus importante de l'architecture de la première moitié du XXe siècle en France ; en témoignent le nombre de ses bâtiments qui ont fait l'objet d'une mesure de protection du patrimoine et l'inscription récente sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco du centre-ville reconstruit du Havre, qui constitue l'aboutissement de sa pensée architecturale et urbanistique. Conçu comme document d'accompagnement de la nouvelle question au programme d'histoire des arts en série littéraire, ce dossier s'attache à présenter non seulement l’œuvre de Perret dans sa diversité, mais aussi l'insertion de cette personnalité publique dans la vie culturelle de son temps. Suivant un développement chronologique divisé en quatre périodes, l'auteur analyse les sources et les spécificités de l’œuvre et de la doctrine architecturale élaborées par Perret, en s'appuyant sur les réalisations les plus représentatives. Il met également en valeur les réseaux de relations tissés par Perret, qui ont favorisé à la fois son accès à la commande et son insertion dans les cénacles qui ont alimenté les débats esthétiques de l'époque. Histoire des jardins : de la Renaissance à nos joursLivresAnnée : 2002Auteur : Monique MosserEditeur : FLAMMARION FLAMARIONDescription : L'art des jardins est l'une des créations humaines les plus éphémères, tributaire de l'érosion du temps et des aléas des changements de propriété. L'idée de jardin - site naturel transformé par l'intervention de l'homme à des fins d'ordre esthétique - naît et va de pair avec la conviction que la beauté naturelle est perfectible. Unique par la somme de connaissances qu'il réunit, cet ouvrage retrace, depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, l'histoire de l'architecture des jardins en Europe et aux Etats-Unis. Telle une véritable encyclopédie, cette somme de plus de cinq cents pages présente chronologiquement l'état des recherches les plus récentes menées dans ce domaine, rédigées par les soixante-cinq meilleurs spécialistes mondiaux. Les soixante-seize textes dont l'ouvrage se compose sont répartis en cinq parties analysant les aspects théoriques et techniques propres aux différentes périodes, qu'éclairent en fin de chapitre des notices consacrées aux jardins les plus caractéristiques des différents pays. Les grandes périodes ainsi définies sont le jardin à la Renaissance, le jardin baroque et le parc classique, les jardins du siècle des Lumières, le jardin éclectique et l'âge d'or des parcs urbains du XIXe siècle aux premières décennies du XXe siècle, et enfin le parc contemporain, ses aménagements conçus pour les loisirs et sa vocation artistique. Plus de six cents illustrations retracent point par point cette histoire, grâce à une riche documentation, provenant de musées, d'archives publiques et de collections privées, qui fait alterner les miniatures, les peintures, les dessins d'architectures, les schémas, et les plans des plus importants parcs et jardins dont une cinquantaine redessinés spécialement pour cet ouvrage. Architectures de fer du XIXe sièclebrochureAnnée : 1998Auteur : Georges DelobbeEditeur : PUBLICATIONS DE L ECOLE MODERNE FRANCAISE PUBLIKASION EKOL MODERN FRANSAISDescription : Le métal commence à être utilisé dans l’architecture et le génie civil dès la fin du XVIIIème siècle. En même temps que progresse la Révolution industrielle, qui permet la production et la commercialisation du fer et de la fonte, le métal est de plus en plus massivement utilisé : l’architecture, dans ses formes et sa pratique, en est profondément transformée.
D’abord employée pour des raisons techniques, l’architecture métallique est utilisée pour les halles, les gares, les ponts, les passages couverts, les grands pavillons des Expositions Universelles et tous bâtiments de transit. La première qualité du fer et de ses dérivés est une bonne résistance au feu. Ainsi, dès 1830, à cause du risque d’incendie qu’implique l’éclairage aux chandelles puis au gaz, tous les combles des théâtres parisiens sont réalisés en fer. Encore, ce matériau est bien plus résistant que le bois ou la pierre. Il permet d’augmenter les portées, ou à portée égale d’alléger, d’ouvrir les bâtiments et y installer de grandes verrières. Une colonne en fonte suffit là où il eut fallu un épais trumeau en maçonnerie. Architecture now !LivresAnnée : 2002Auteur : Philip JodidioEditeur : TASCHEN TACHANDescription : Présente le meilleur de l'architecture contemporaine dans le monde entier. Propose de façon synthétique le portrait et les réalisations des architectes. Chaque présentation est accompagnée de photographies. Contient notamment, le portrait de J. Nouvel, créateur de l'Institut du monde arabe, ou celui de D. Chipperfield, concepteur de la reconstruction de Neues Museum à Berlin. L'hôtel de RochechouartLivresAnnée : 2011Auteur : Fabien OppermannEditeur : SCEREN CRDP POITOU CHARENTES SERAN KRDP CHARANTDescription : Édifié à la veille de la Révolution française, l'hôtel de Rochechouart a traversé les siècles en témoin de l'histoire politique, institutionnelle et sociale de la France. Lieu de prestige de l'aristocratie de la fin de l'Ancien Régime, demeure d'un maréchal de Napoléon, et enfin siège du ministère chargé de l'éducation, il symbolise pleinement les évolutions structurelles de la société durant près de deux cent cinquante années. Il est par ailleurs étroitement associé à l'image et à l'idée d'éducation en France ; au-delà des princes et des ministres, il est avant tout le lieu de naissance de l'école publique. Les cahiers de la recherche architecturale n° 38
BanlieuesLivresAnnée : 1996Auteur : Xavier MalvertiEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : Les banlieues représentent de nos jours l'essentiel du territoire urbanisé. Prémices d'une ville moderne ou terme d'un chantier ma conduit ? Quelques pistes de réflexion pour un objet qui échappe encore à l'entendement. Jean Prouvé : entre architecture, design et industrieLivresAnnée : 2012Auteur : Corinne LacazeEditeur : CRDP DE LORRAINE KRDP LORAINDescription : Jean Prouvé est un créateur difficile à cerner, qui ne se laisse pas aisément classer dans une catégorie. Architecte, designer, industriel ? Si aucun de ces termes n'est exact, chacun d eux se justifie. Née sur un terreau propice, couvrant presque un siècle entier, son œuvre se place sous le signe de la diversité ; elle accompagne les innovations techniques marquantes et les bouleversements de l'histoire. Jean Prouvé applique sa méthode avec la même exigence, qu'il s agisse de réaliser le détail d un assemblage, de fabriquer un meuble ou de concevoir une construction. Ses créations refusent tout esthétisme, mais son style se reconnaît à de nombreux traits caractéristiques. Peu connu du grand public de son vivant, il suscite depuis la fin du XX e siècle un intérêt considérable, qui semble un juste hommage à son inventivité et à son côté visionnaire. S'appuyant sur de nombreux exemples, trois enseignants nancéiens questionnent cette œuvre et sa genèse, éclairant à la fois le parcours d un homme indépendant et une démarche créatrice pragmatique qui, sans s inscrire dans un courant particulier, n a de cesse d inspirer les créateurs contemporains. Le Moniteur #6313 : Bain de jouvence miraculeux pour la piscine bretonnePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Il est des records dont on se gargarise, d'autres dont on se passerait volontiers. La publication, fin juillet, du nombre de permis de construire délivrés en France a confirmé que le pays atteignait à nouveau des niveaux historiquement bas. Début août, on a appris sans grande surprise que l'emploi dans la construction dégringolait encore… Même si, pendant la parenthèse des JO, le temps est apparu comme suspendu, la Terre ne s'est pas pour autant arrêtée de tourner. Et la crise de l'immobilier ne s'est en aucun cas calmée.
Ce coup de frein ne concerne pas le seul Hexagone. Les racines du mal sont, il est vrai, internationales : hausse des taux d'intérêt, flambée des coûts des matériaux, incertitudes économiques… Une étude de l'institut allemand IFO le confirme : les principales économies européennes connaissent un sérieux ralentissement de leur production de logements. Et cela pourrait durer : de 2022 à 2026, la chute atteindrait 17 % à l'échelle continentale. Et pourrait même frôler les 50 % en Suède.
De 2022 à 2026, la chute de la production de logements pourrait atteindre 17 % à l'échelle de l'Europe continentale.
Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console. Ou pas. Car tous nos voisins européens ne restent pas les bras ballants devant la raréfaction d'un besoin élémentaire de leur population et le ralentissement d'un pan entier de leur économie. Loin de l'inaction qui semble nous servir de politique publique, la vice-Première ministre britannique, - par ailleurs en charge de l'habitat -Angela Rayner, a ainsi annoncé un plan « radical » pour la construction de logements. Avec, à la clé, la réintroduction d'objectifs contraignants de production pour les autorités locales et, le cas échéant, la reprise en main par les instances nationales. Ça ne vous rappelle rien ? C'est l'esprit même de la loi SRU, celle-là même que l'on cherche, ici, à assouplir.
Alors que le monde braquait ses yeux émerveillés sur un Paris étincelant, les Anglais ont dû crever de jalousie. Et les émeutes racistes qui ont embrasé le royaume ne doivent pas les inciter à pavoiser. Il n'empêche, non seulement les Britanniques ont droit à un gouvernement de plein exercice, mais celui-ci semble avoir placé la crise immobilière en tête des priorités. Lucky people. Le Moniteur #6311 : Marion Moriceau, scaphandrière déterminéePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jérémy BellangerEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Vingt ans pour l'un, dix pour l'autre. Le contrat de partenariat public-privé (PPP) et la société d'économie mixte à opération unique (Semop) viennent de fêter leur anniversaire. Deux outils imaginés pour tirer le meilleur parti des compétences et moyens respectifs des acteurs publics et privés. Pourtant, alors qu'ils sont censés faciliter le financement et l'exploitation d'équipements et d'infrastructures, leur bilan est pour le moins mitigé.
Forme de société qui appelle au compromis, la Semop peine à s'imposer.
Le PPP, rebaptisé marché de partenariat, a même quasiment disparu. En cause, son potentiel impact à long terme sur le budget, en particulier des collectivités, et une place accordée aux entreprises jugée trop importante.
Trouver le bon calibrage pour mener à bien un projet ciblé, en associant un partenaire privé tout en permettant aux pouvoirs publics de garder la main, tel est justement l'objectif de la Semop. Or, cette forme de société qui appelle au compromis peine, elle aussi, à s'imposer (lire « Décryptage », p. 8). A ce jour, la France n'en compte qu'une cinquantaine. Un nombre trop faible aux yeux des défenseurs de cette structure née de « la nécessité de récupérer certaines longues DSP, dans lesquelles l'acteur public avait un peu disparu », comme le rappelle Jean-Léonce Dupont, l'auteur de la loi qui l'a instituée en France.
Le manque de compétences au sein de certains territoires pour s'inscrire dans ce format exigeant offre une première explication à ce faible engouement. Le risque financier en livre une autre. Car pour disposer d'un pouvoir de contrôle, la collectivité doit détenir 34 % de l'actionnariat, ce qui l'expose à des pertes potentielles.
La vigilance doit donc rester de mise, sans pour autant décourager les volontés d'unir les forces de deux mondes aux intérêts parfois divergents, mais profondément interdépendants. A l'heure d'investir massivement dans la transition écologique, privé et public sont plus que jamais appelés à resserrer leurs liens afin de mieux travailler de concert. Bauhaus : l'idée qui a changé le mondeLivresAnnée : 2021Auteur : Valentina GrandeEditeur : SEUIL SEILDescription : Une façon nouvelle, destinée au grand public, de découvrir ce mouvement majeur de l'art total Héritier des courants d'avant-garde, le Bauhaus représente au XXe siècle la référence fondamentale pour tous les mouvements innovants dans le domaine du design et de l'architecture à travers la voix de ses maîtres comme Klee, Kandinsky, Albers, Mies van der Rohe... Ce roman graphique, composé de trois chapitres, raconte son histoire de sa création à Weimar par Gropius en 1919 à la fin de la Première Guerre mondiale, jusqu'à son déménagement en 1925 à Dessau et sa fermeture par les nazis à Berlin en 1933. Exé #56 : Culture et patrimoinePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jordi PatillonEditeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISIONDescription : Événement plus que millénaire, les Jeux olympiques s'apprêtent à prendre leurs quartiers d'été à Paris (mais aussi un peu au-delà...) pour la troisième fois, après 1900 et 1924. 100 ans après donc, les enjeux ne sont évidemment plus les mêmes et la question du devenir des installations, par exemple, est maintenant au centre des préoccupations, surtout à la lumière des dernières expériences barcelonaise ou athénienne, plus ou (beaucoup) moins réussies... Le Moniteur #6315 : Prévention-sécurité : Les start-up à l'assaut du chantierPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Levons un coin du voile. Les résultats de l'enquête menée par « Le Moniteur » et la FFB sur l'innovation dans le bâtiment (1) ne seront divulgués que dans quelques semaines, mais un chiffre mérite dès à présent notre attention. Invoquée par 45 % de répondants, la sécurité sur les chantiers constitue la principale motivation du déploiement de l'innovation dans les entreprises. La deuxième ? L'amélioration des conditions de travail.
La prévention est propice à la créativité. Les start-up l'ont d'ailleurs bien compris. Dans le monde bouillonnant de la « contech », qui regroupe ces jeunes pousses dédiées au secteur de la construction, la mise en sécurité des salariés stimule l'imagination : échafaudage dépliable, caméras anti-collision, EPI connectés, simulation d'accidents en réalité virtuelle… Le tout, de plus en plus souvent, dopé à l'IA.
Aussi séduisantes soient-elles, ces solutions se diffusent à faible allure aux yeux de leurs promoteurs.
La mise en sécurité des salariés stimule l'imagination des start-up
Afin de comprendre ces lenteurs, il convient de se pencher sur les spécificités du secteur. Dans le BTP, chaque chantier est une aventure unique, avec son contexte, ses équipes et son pilote. Une expérimentation couronnée de succès ici peut ne jamais arriver là-bas, quand bien même les compagnons arborent les couleurs de la même entreprise. Pire, la sécurité des salariés relevant de la responsabilité de l'employeur, on imagine le casse-tête que représente la mise en œuvre d'une technologie de rupture dans un contexte de coactivité, de sous-traitance et de recours à l'intérim.
Pour hâter le pas, une double acculturation s'impose. D'un côté, les start-upers, souvent biberonnés aux modèles de l'industrie, ne peuvent se contenter de « pitcher » au dernier étage du siège social. Ils doivent troquer leurs sneakers pour des bottes et aller convaincre les directeurs de travaux de la pertinence de leurs trouvailles. De l'autre, les acteurs de la construction sont invités à mieux partager leurs initiatives et à ouvrir plus large les portes du chantier à ces nouveaux entrants. C'est vital. Ces innovations ne promettent pas de miracles mais elles permettent d'éviter des drames.
(1) Etude réalisée du 9 au 29 avril 2024 auprès d'un échantillon de 201 répondants joints par téléphone. Châteaux "brique et pierre" en Picardie : Quatre siècles d'architectureLivresAnnée : 2012Auteur : Josiane SartreEditeur : NOUVELLES EDITIONS LATINES NOUVEL EDISION LATINDescription : « Brique et pierre » : deux matériaux, deux couleurs, le rouge et le blanc, coiffés par le gris bleuté des toits d’ardoise. Harmonie colorée qui résume toute l’histoire de ce chapitre de l’architecture française. Cet ouvrage sort de l’oubli un très bel ensemble architectural dont l’histoire commence en Picardie, à Rambures, dès le XVe siècle, se prolonge à l’âge classique, s’épanouit au XVIIIe siècle durant lequel les architectes créent un style inédit tout à fait propre à la province alors qu’il a pratiquement disparu dans le reste de la France et se termine à Flixecourt au XIXe siècle. Parmi cent vingt-deux châteaux « brique et pierre » inventoriés, soixante-quatre s’élèvent toujours dans la campagne du département de la Somme, ils sont étudiés sur le plan architectural et stylistique. L’auteur, dans un chapitre original, enrichit le sujet d’une lecture chronologique de l’histoire de l’architecture de ces châteaux « brique et pierre » en Picardie en la comparant à celle, du même style, qui a rayonné dans les autres régions de France. Ce livre qui comprend 87 illustrations en couleur, se veut, pour le lecteur picard, une véritable découverte de ces vivants témoignages d’une architecture « à la française », rustique et colorée, qui s’est épanouie sur son sol durant quatre siècles. SommeLivresAnnée : 2010Auteur : Henri SannierEditeur : PROJECTION PROJEKSIONDescription : La Somme est un département plein de contrastes. D'un côté, son passé et ses paysages marqués par les conflits mondiaux et, de l'autre, la sérénité qui se d"gage de la Baie de Somme et des nombreux jardins à visiter. Contraste également de l'architecture médiévale qui répond à l'architecture du 20e siècle et de la reconstruction. D'Architectures #319 : Dossier : Façades - patrimoine vivant menacéPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Emmanuel CailleEditeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURALDescription : Défigurée dans l’indifférence
C’est dans une indifférence à laquelle nous sommes malheureusement habitués qu’une atteinte massive au patrimoine est engagée : sous couvert de plan « Climat », une grande partie de notre bâti ordinaire est en train d’être encapsulé sous une couche de polystyrène, et ce, au mépris non seulement de ses qualités architecturales – si humbles soient-elles – mais surtout des qualités thermiques inhérentes qui sont propres à chaque type de construction. Précisons que cette catastrophe annoncée se fait avec l’assentiment de l’ensemble de la classe politique, qui pour une fois, dans un rare consensus, partage une totale acculturation à l’architecture, notamment au patrimoine du XXe siècle. Cette même ignorance qui conduit encore aujourd’hui aux démolitions absurdes menées par l’ANRU1. Sous prétexte de coefficients de performance associés à des normes à atteindre pour obtenir des subventions ou tout simplement une autorisation de construire, une course à la consommation de produits issus de la pétrochimie, non pérennes et non recyclables, est lancée.
Si l’instauration du DPE (diagnostic de performance énergétique) est un progrès significatif pour lutter contre les passoires thermiques, son application conduit souvent à des aberrations. Il est en effet conçu pour s’appliquer à un modèle-type simplifié qui se heurte à toute la diversité des architectures existantes. Le culte de la performance, si bien dénoncé par Olivier Hamant2, conduit ainsi à des investissements colossaux de rénovation alors que l’on peut souvent dépenser beaucoup moins en atteignant l’essentiel des objectifs pour un bilan carbone bien meilleur, en consommant moins de ressources par exemple, voire davantage si on travaille aussi sur les comportements des habitants3. Mais surtout, ces interventions plus légères permettent de préserver les qualités patrimoniales du bâti. La complexité et la subtilité des exemples que nous montrons dans ce dossier de rentrée prouvent une fois de plus qu’on ne peut pas appliquer globalement de solutions au parc immobilier, mais que chaque cas est spécifique et doit faire l’objet d’une étude qui, elle, sera globale. Qui d’autre que le couple architecte-ingénieur a les compétences pour le faire ?
1. À venir dans le numéro d’octobre, notre dossier consacré à la gabegie des démolitions.
2. Olivier Hamant, Antidote au culte de la performance : La robustesse du vivant, Tracts Gallimard, n° 50, 31 août 2023, 3,90 euros.
3. Voir le dossier « Un autre confort thermique est-il possible ? », d’a n° 318, juillet-août 2024. Habiter demain en toute hospitalitéLivresAnnée : 2023Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : L’hospitalité questionne et même parfois dérange. Le mot renvoie à d’autres termes : convivialité, amabilité, égalité, partage… souvent utilisés pour caractériser l’espace public et les relations entre personnes. Historiquement, l'hospitalité s’applique d’abord aux personnes démunies, indigents et voyageurs, nous dit Alain REY. Le mot met parfois mal à l’aise : certains y voient des valeurs proches de la charité quand, pour d’autres, elle reste un moyen d’accéder à l’attractivité. L’origine du mot - hôpital - nous dirait-il que notre société est malade ? A un moment où les citoyens sont en quête de sens, pour leurs vies et leur travail, où ils ont un nouveau rapport aux loisirs, où certains quittent la ville pour une vie plus solitaire dans des territoires ruraux avec ses aménités, il reste bon nombre d’habitants moins favorisés, assignés à résidence, pour de multiples raisons. L’urbaniste, au cœur des réflexions sur l’hospitalité des villes et des territoires, serait-il en responsabilité quand il diagnostique, concerte, imagine et conçoit l’espace ? Ce livre nous invite à revisiter l’ensemble de nos pratiques au filtre de l’hospitalité. Urbanisme du bien-être : des initiatives à partagerLivresAnnée : 2022Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Bien-être, bien-vivre, mieux-être, mieux-vivre, mieux se loger, mieux manger, accueillir, prendre soin, écouter, communiquer : le bien-être renvoie à de nombreuses questions. Souvent plus collectives qu'individuelles, elles se confrontent à la difficulté de mesurer le bien-être personnel par les indicateurs économiques.
Les multiples contributeurs de cet ouvrage, renommés pour leurs travaux ou leurs expertises : philosophes, sociologues, urbanistes, paysagistes, architectes, chercheurs, juristes, élus et praticiens, nous confient leurs certitudes ou leurs doutes, leurs espoirs ou leurs craintes, leurs projets ou leurs réalisations pour apporter le bien-être aux citoyens, dans l'espace public. Le Moniteur #6321 : Coûts, avancement et ambitions, le Lyon-Turin à coeur ouvertPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jérémy BellangerEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Plus de 3 000 milliards d'euros de dettes. Ni le gouvernement Barnier, ni ses éventuels successeurs, ne pourront se soustraire à cette réalité économique. Sans compter que la France fait également l'objet d'une procédure pour déficit excessif lancée par la Commission européenne et va devoir se plier à une série d'arbitrages douloureux qui prendront corps dans la prochaine loi de finances.
Pour autant, cette épée de Damoclès qui plane sur les composantes du futur budget ne doit pas se traduire par un abandon en rase campagne de toutes nos ambitions écologiques, sociales et industrielles. L'exécutif n'aura donc d'autre choix que de clarifier ses priorités pour se projeter vers l'avenir sans faire dériver davantage les finances publiques.
Raboter indéfiniment le Fonds vert ne saurait être lu comme un acte de raison.
Parmi les dépenses dont beaucoup attendent qu'elles soient sanctuarisées, plusieurs concernent directement le monde de la construction. Alors que le gouvernement Attal n'avait sûrement pas pris la mesure de la crise du logement neuf, le nouveau ne devra plus ignorer ce sujet, indissociable de nos enjeux démographiques et de la poursuite d'une politique de réindustrialisation.
Dans un autre registre, raboter indéfiniment le Fonds vert et les autres dispositifs de soutien aux collectivités désireuses d'adapter leurs infrastructures au réchauffement climatique ne saurait être lu comme un acte de raison. Ce serait, au contraire, la promesse de voir proliférer une dette grise qui deviendrait rapidement insurmontable.
De la même manière, geler, ou simplement ralentir, les investissements dans les énergies décarbonées n'aurait d'autres conséquences que de condamner la France à végéter dans un modèle de dépendance aux ressources fossiles et à hypothéquer sa compétitivité future.
Face au mur d'investissements qui se dresse, la voie budgétaire sera étroite et l'impopularité peut-être au bout du chemin pour ceux qui l'emprunteront. Mais l'urgence de la situation interdit désormais tout faux-fuyant à une classe politique que la réalité rappelle aujourd'hui à ses responsabilités. Le Moniteur #6316 : Quand le logement se glisse dans l'existantPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : C'est le mariage de la carpe et du béton. En Alsace, afin de permettre aux poissons de se déplacer le long du Rhin, un vaste chantier met actuellement en œuvre les savoir-faire les plus pointus du génie civil en milieu aquatique (lire p. 46). A terme, cette passe à poissons doit permettre d'effacer l'obstacle infranchissable que représente, tant pour les espèces migratrices que pour les populations locales, une centrale hydroélectrique barrant le fleuve.
L'ampleur des travaux, leur technicité ainsi que leur coût témoignent de l'importance que revêt désormais l'enjeu de la protection de la biodiversité. Certes, cet impératif écologique imprègne de longue date les projets, mais il s'agissait plutôt de les brider, les ralentir voire les empêcher. Ce qui est plus récent, c'est que l'on construit de plus en plus pour la faune et la flore. Et on y met les moyens.
De plus en plus de financements sont fléchés vers les opérations de renaturation ou de préservation.
Située sur un cours d'eau qui se joue des frontières, la passe à poissons de Marckolsheim a, entre autres, bénéficié de subsides européens, mais aussi du plan de relance tricolore. Car en France également, de plus en plus de financements sont fléchés vers les opérations de renaturation ou de préservation. Les agences de l'eau, par exemple, intègrent la préoccupation de la biodiversité aux questionnements plus larges sur la disponibilité de la ressource aquatique. Même les fonds privés, notamment à travers les opérations de compensation, sont appelés à participer à cette ambition commune.
On peut faire plus, on doit faire mieux. Reste que le chemin parcouru mérite bien un satisfecit. La prise de conscience collective de l'effondrement de la biodiversité explique en partie ce processus, mais ce dernier n'aurait pas été possible sans la montée en compétences des acteurs du BTP. Ni, soyons honnêtes, sans un certain courage des décideurs locaux et nationaux. Car les 80 M€ d'investissements en cours en Alsace proviennent bien des poches des contribuables et de celles des clients d'EDF. Des râleurs potentiels susceptibles de faire reculer plus d'un élu. Pourtant, la passe est bien là alors que les poissons ne votent pas. Miracle de la nature. AMC #325 : STUDIOLADA - GUERVILLY MAUFFRET - BOUCHET - AAVP / DORMOYPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Olivier NamiasEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Éléphant cherche futur
Frugalité : ce mantra d'une fraction d'architectes a élargi démesurément son audience lors des JO 2024. Au regard du retentissement planétaire du méga spectacle sportif, la promesse d'une olympiade frugale semblait tenir de l'oxymore. Quinze jours de compétition ont permis de mesurer la réalité du pari. Pas d'éléphants blancs tel le stade de Montréal 76, médaille d'or de l'endettement ; pas de complexe sportif comme celui d'Athènes, devenu terrain d'urbex. Paris s'est appuyée sur le déjà-là, en accord avec les directives élaborées par le CIO au début des années 2000, et suivant une logique qui tend à faire de l'espace urbain l'ultime équipement sportif, ainsi que le notaient nos confrères du Courrier des maires . Pas d'éléphants, mais pas de monuments non plus, tel le stade de Munich 72 conçu par Frei Otto. Paradoxe de l'époque : désireux de garder une trace d'un évènement pensé pour n'en laisser aucune, le débat est ouvert sur la conservation de la montgolfière qui éleva tous les soirs, pour un coût énergétique non communiqué, la flamme électrique de l'olympisme. En 1989, la tour de la Liberté conçue par les architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier pour le Bicentenaire quittait les Tuileries pour le plus grand bonheur des Déodatiens.
Une façon pour Paris de redonner un peu à la France ? « Les jeux ne seront plus pareils », affirme la presse internationale, mettant au défi Los Angeles de faire mieux en 2028. Brisbane, désignée hôte des JO 2032, s'aligne d'ores et déjà sur les standards de la capitale française en affichant 85% d'infrastructures existantes, tout comme Los Angeles d'ailleurs. Suffit-il de rénover ses stades et de ripoliner ses vestiaires ? Les spectateurs, unanimes, désignent la Ville Lumière comme la star absolue de l'évènement. La perspective des Invalides pour le tir à l'arc, le grand canal de Versailles pour le concours hippique, l'obélisque de Louxor comme tremplin de BMX et la Seine pour le triathlon. La régénération de la ville est, depuis Barcelone (1992), l'argument majeur servi aux populations a priori peu mobilisées par les jeux. Il semblerait que ceux de Paris marquent l'inversion de cette logique : désormais, c'est la ville qui régénère les jeux. Encore faut-il avoir quelque chose à valoriser. Où sont le Grand Palais, la tour Eiffel et le grand canal de demain, décors des futurs JO 2124 ? Si les jeux olympiques doivent servir d'aiguillon, c'est d'abord à construire une ville suffisamment généreuse pour servir des siècles après la disparition des sociétés et régimes qui les ont vus naître, plutôt que de capitaliser interminablement sur les passés urbains glorieux et révolus. Ne serait-ce pas là une démarche vraiment durable ?
(*) David Picot, « L'équipement sportif de demain ? La ville ! » Le Courrier des maires, 8 nov. 2017. Séquences bois #146 : Spécial 30 ans !PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Anne-Sophie GouyenEditeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURALDescription : 30 ans : cerner le temps
Ne vous y trompez pas, l’ambition de ce numéro n’est pas de faire un énième classement — le top 30 ! — ode à la performance. Au contraire, il s’agit plutôt de réunir celles et ceux qui ont été, durant les trois décennies qui se sont écoulées, sources d’inspiration pour nos abonné·es aguérri·es ou feuilleteurs occasionnels. Les réunir afin de les faire dialoguer, mettre côte à côte certains projets qui ne se seraient sinon jamais côtoyés. Mais, nous avons eu beau pousser les murs, rajouter des pages, il fallait bien trancher et laisser s’envoler cette envie absurde d’exhaustivité. Afin de donner davantage d’objectivité — si tant est que cela puisse exister — à ce choix éditorial cornélien, nous avons donc convoqué un comité exceptionnel en conviant, en plus de notre joyeuse troupe habituelle, les trois rédacteurs et rédactrices en chef qui m’ont précédée.
Parmi une liste de 150 projets français, soigneusement dépoussiérée dans les 145 numéros publiés, nous leur avons donc demandé de choisir, par décennie, les 10 réalisations qui leur semblaient refléter la qualité et l’originalité de l’architecture bois sur le territoire français. Si l’exercice de se coltiner trente années de publication pouvait paraître chronophage, il était en réalité assez passionnant. Noter l’évolution du discours, comprendre les choix des comités qui se sont succédés, apercevoir çà et là des expérimentations de rubriques parfois timides à leurs balbutiements, se rendre compte qu’on avait déjà tout pigé dans les années 90, (re) découvrir des projets enfouis dans les pages un peu jaunies des premiers exemplaires… Et pour choisir dans la pré-sélection, peu de critères, si ce n’est de laisser parler ses souvenirs marquants et ses coups de cœur de toujours : le nombre et la diversité des votant·es feraient le reste.
En résulte toutefois une liste de glorieux vainqueurs : difficile de sortir de l’esprit de compétition. Pour pallier cela, rappelons que « la performance, définie comme la somme de l’efficacité et de l’efficience, réduit le champ des possibles, en limitant les options, par essence. Elle requiert un environnement parfaitement prévisible pour se construire et se justifier. La robustesse au contraire ouvre les possibles, en multipliant les options. Elle crée des chemins alternatifs dans un environnement imprévisible »1.
Pour amener plus de robustesse à ce numéro particulier, nous avons donc fait appel à un panel intergénérationnel de 30 rédacteur·ices pour multiplier les points de vue, diversifier le ton des propos, donner la parole à certain·es qui n’étaient pas encore là, ou d’autres qui l’étaient déjà mais
entretenaient un lien étroit avec le projet dont ils étaient amenés à parler. Puis nous avons demandé aux librairies de se manifester, aux anciennes rédactions de nous raconter leurs souvenirs et leurs visions, et nous avons même exploré les fenêtres d’inspirations que la revue à aussi ouvertes au-delà de nos frontières métropolitaines. Une méthode peu efficiente qui a multiplié les échanges, mais qui s’est avérée plus nourrissante que jamais. « Quittons l’époque de l’optimisation dominante construite sur la pauvreté des interactions, pour entrer dans la société de la robustesse construite sur la richesse et la diversité des liens » !1
1. Antidote au culte de la performance, la robustesse du vivant, Olivier Hamant, éditions Tracts Gallimard Le Moniteur #6317-18 : La tour qui fait twister Le HavrePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Sophie d' AuzonEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : « Levez-vous, si vous le pouvez. » Les invites inclusives des speakers lors des moments clés des cérémonies olympiques et paralympiques qui ont jalonné notre été ont rappelé l'évidence. Nous ne sommes pas tous égaux en matière de mobilité. Et personne ne doit rester sur le (bas) côté. Jamais le sujet du handicap en France n'avait bénéficié d'une telle visibilité. Accueillant les parathlètes le soir du 28 août, le président du Comité d'organisation des Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet, affirmait : « Votre force, c'est qu'à chacune de vos victoires, c'est aussi tout un pays qui va changer. »
Il est temps de mettre la main à la poche et de déclarer l'urgence de la transition mobile.
Mais, la flamme éteinte, que restera-t-il de cette prophétie ? « Concrètement, l'héritage va être très faible par rapport à l'accessibilité », estimait Nicolas Mérille, conseiller national accessibilité & conception universelle de l'APF France Handicap, au micro de France Info. Les chantiers sont vastes, et bien connus des acteurs du BTP. Accessibilité des logements, des ERP, du cadre de vie… Pour ne parler que de mobilité, un projet emblématique s'impose dans le débat : rendre accessibles les 13 lignes historiques du métro de la capitale.
Paris n'était pas prête pour les visiteurs et athlètes des JOP souhaitant voyager en souterrain. Elle le sera demain, a assuré au cœur du mois d'août Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France. Demain, c'est-à-dire… dans vingt ans, et après avoir trouvé 20 milliards d'euros. L'élue entend pour ce faire obtenir un partage du financement par tiers avec l'Etat et la Ville. Premier signe encourageant, le pacte conclu par les deux collectivités avec l'APF le 5 septembre par lequel les signataires s'engagent à agir conjointement pour lancer le grand projet du « métro pour tous ». Pas encore de promesse sonnante et trébuchante à ce stade. Or il est temps de mettre la main à la poche et de déclarer l'urgence de la transition mobile. « Déplacez-vous, si vous le pouvez. » A vivre #137 : Sépcial petites surfacesPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Nathalie DegardinEditeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISIONDescription : Place à l'ingéniosité !
Il suffit de regarder les annonces immobilières pour comprendre combien les surfaces de taille modeste séduisent. Et les raisons en sont multiples : premier achat, petite famille, recherche d'un pied-à-terre... A chacun ses besoins, ses envies, ses moyens, pour des espaces prisés par les particuliers et stimulants pour les architectes. Le Moniteur #6319 : Quand les bailleurs sociaux font sans les promoteursPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Emmanuelle N'HauxEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : A l'heure où certains se focalisent sur la nécessité d'un ministère de l'Immigration, 2,7 millions de personnes attendent toujours un toit dans le parc social. Certains membres du gouvernement Attal ont reconnu avoir sous-estimé la crise actuelle, de quoi nourrir l'espoir que le prochain exécutif fasse du logement une priorité. Et que le futur ministre en charge de ce portefeuille - non connu au moment où nous imprimons ces lignes - reprenne à son compte le projet de loi relatif au développement de l'offre de logements abordables, stoppé dans sa course législative par la dissolution.
Au regard de la production réalisée malgré une promotion privée à l'agonie, les bailleurs sociaux se sont bel et bien retroussé les manches.
Les acteurs du monde HLM, qui se réuniront en congrès du 24 au 26 septembre à Montpellier, l'appellent de leurs vœux. La filière du BTP tout entière, derrière. La situation devenue critique l'exige. En 2023, le nombre d'agréments pour la construction de logements sociaux est tombé à 82 000. Bien loin des 198 000 nécessaires chaque année pour répondre à la demande.
Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat (USH) déclarait, début juillet, que « la crise du logement n'était pas une fatalité » et que « les acteurs du logement social ne baissaient pas les bras ». Au regard de la production réalisée malgré une promotion privée à l'agonie, les bailleurs se sont bel et bien retroussé les manches. Et d'innovation - thème du congrès de l'USH - ils n'en manquent pas. Ni d'agilité. Maîtrise d'ouvrage directe, opérations d'acquisition- amélioration, Vefa inversée… sont autant de dispositifs mis en œuvre par les organismes HLM.
En attendant que l'Etat se penche sur le berceau du logement abordable, les collectivités restent à son chevet à grand renfort de plans d'urgence ou de mobilisation du foncier public. La présidente de l'USH plaide en ce sens. C'est à ce prix que le logement social jouera pleinement son rôle contracyclique. La Maison écologique #143 : Construire en paillePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Virginie JourdanEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Chaud devant. Ces temps estivaux sont aux revirements, aux changements imminents, aux orages violents. Un mois déjà que la récente campagne des élections législatives s’est achevée sans que, pour l’écologie, rien ne bouge ni ne soit réellement dit, rêvé ni revendiqué. Dans les tracts concoctés en un temps record ou au détour des conférences de presse, rien de nouveau ni de désirable, mais plutôt quelques noirs étendards à rebours du souhaitable. Parmi eux, la relance active du parc nucléaire, modèle d’abondance et de surproduction d’électrons opposé à la sobriété, à la production décentralisée et à la recyclabilité des déchets des énergies renouvelables. Pourtant, sous un ciel bleu et dans l’ambiance estivale, les pieds dans l’herbe des alpages ou dans le sable d’une côte sauvage, qu’il est doux et agréable de sortir du quotidien pour imaginer un idéal demain. Telle une année 2030 qui tienne ses engagements en termes de réduction réelle des émissions de CO2 pour nous mener sereinement à la neutralité carbone en 2050. Une année 2030 qui récolterait les premiers effets d’un plan quinquennal acté dès demain pour accélérer le développement des énergies renouvelables grâce à un soutien indéfectible aux unités de production de panneaux solaires photovoltaïques basées en France et à l’installation d’équipements solaires pour l’eau chaude sanitaire, en neuf comme en rénovation. Une année 2030 qui fêterait une cinquième année de croissance continue du nombre de rénovations globale et performante de logements individuels et collectifs, portée par le vote, dès le début de l’année 2025, de la prise en charge complète des travaux d’isolation avec des matériaux naturellement biosourcés et à faible empreinte carbone pour les ménages modestes. Enfin, une année 2030 qui célèbrerait la livraison du centième bâtiment de hauteur intégralement construit en béton de chanvre, cette ressource issue d'une plante au bilan carbone délicieusement négatif et à la quasi nulle consommation d’eau. Des rêves absolus ? Plus tout à fait, puisque le dernier de ces songes peut dorénavant s’appuyer sur la très récente publication – courant juillet – des nouvelles règles professionnelles pour la construction en béton de chanvre autorisant les constructions équivalentes à 8 étages. Laissons-nous rêver ! Sols vivants : mieux prendre en compte les sols dans l'aménagementLivresAnnée : 2024Auteur : Jean-Baptiste ButlenEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : Le sol est un extraordinaire réservoir de biodiversité : il produit des ressources, stocke du carbone, régule les eaux, apporte des nutriments aux végétaux. Support dynamique, il se transforme sous l'action de l'homme, des écosystèmes, du climat et constitue un allié incontournable pour la préservation des territoires habitables.
Pourtant les sols vivants sont encore insuffisamment considérés dans les projets urbains, dans les démarches de planification, et plus largement dans les politiques publiques d'aménagement ou dans les modèles économiques, qui doivent être repensés pour atteindre nos objectifs de sobriété foncière.
Tirant parti des retours d'expérience de cinq sites lauréats de «'l'Atelier des territoires'», piloté par le ministère en charge de l'urbanisme, cet ouvrage rend compte des propositions de territoires pionniers : mutualiser et régénérer les terres excavées en Indre'et'Loire ; conforter les structures bocagères dans le Calvados ; repenser les modèles de portage foncier en Seine'et'Marne ; révéler les trames brunes dans l'Hérault ; intégrer la valeur plurifactorielle des sols dans les arbitrages d'aménagement en Guadeloupe, etc.
En contrepoint, un dialogue entre experts nationaux interroge les référentiels techniques existants et relève l'inadaptation des modes de représentation, les limites du cadre juridique et les effets induits de la fiscalité. Le regard sensible d'une photographe vient en outre rappeler que les sols sont avant tout un patrimoine culturel commun.
Nourri par des approches concrètes et une mise à l'épreuve constructive de l'action publique, ce livre se présente comme un plaidoyer pour une meilleure intégration des sols vivants dans les stratégies d'aménagement. D'Architectures #320 : L'ANRU : système de démolitionPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Emmanuel CailleEditeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURALDescription : La prime au massacre
La rage de démolition ayant atteint la France depuis trois décennies ne semble plus pouvoir s’arrêter. Le système mis en place à travers l’ANRU il y a 20 ans avance comme un rouleau compresseur devenu fou. Si la question n’était que patrimoniale – lorsque l’on détruit des architectures comme la Butte-Rouge ou la Maladrerie –, ce gâchis serait déjà très préoccupant mais, bien plus grave à l’heure de la pénurie de logement, ces démolitions coûtent beaucoup plus chères que des réhabilitations, grevant d’autant le financement de nouvelles constructions. Elles ont surtout un bilan carbone catastrophique. Pourtant les maires ne détruisent pas forcément par plaisir mais parce que ces destructions leur donnent, via l’ANRU, accès à des subventions inespérées. C’est l’effet pervers de la prime au massacre. En dehors des habitants expulsés dont l’avis compte peu et qui sont, de fait, minoritaires, cette tabula rasa suscite par ailleurs presque toujours un enthousiasme populaire tant est répandue la croyance qu’avec la disparition de ces bâtiments – insalubres par manque d’entretien –, ce sont tous les problèmes sociaux et les erreurs ou carences d’aménagement du territoire qui s’évaporent miraculeusement.
La première chose à faire ne serait-elle pas d’utiliser les sommes colossales que dispense l’État dans ce carnage pour réparer et entretenir ces bâtiments ? Et comme le montre notre dossier du mois, on s’apercevrait que, dans beaucoup de cas de réhabilitations, on pourrait même se passer de cette manne. Manne dont les principaux bénéficiaires sont les promoteurs privés, dont on comprend qu’ils ont tout intérêt à prolonger ce système le plus longtemps possible.
Le coût urbain et économique de la sauvegarde de certaines constructions peut à quelques rares exceptions légitimer leur démolition et sans doute faut-il se garder de tout dogmatisme, mais viendra bientôt un jour où il sera difficile d’expliquer pourquoi, alors que l’on subissait une grave crise du logement et une pénurie de ressources, autant d’argent fut mis pour le démolir. Le Moniteur #6322 : Le béton au défi du grand âgePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Le béton finira-t-il dans les livres d'histoire ? Seule certitude, il en occupe d'ores et déjà quelques chapitres. Ce matériau, dont l'usage est attesté dès l'Antiquité, a connu une popularité inégalée au cours du XXe siècle. A tel point que des générations entières de bâtiments et d'ouvrages d'art, plus ou moins remarquables, atteignent aujourd'hui un âge canonique, celui auquel des traitements de fond s'imposent.
Même s'il reste le matériau le plus employé, le béton voit sa popularité se fissurer.
Les temps ont changé et la popularité du béton se fissure. Il reste cependant le matériau le plus employé. Ses capacités structurelles, mais aussi plastiques, n'y sont pas étrangères. Exemple par-mi tant d'autres, l'élégante halle de marché de Saint-Cloud parvient à résoudre l'épineuse équation posée par son contexte urbain grâce à l'ingéniosité de son concepteur, l'architecte Charles- Henri Tachon, mais aussi aux prouesses techniques du béton.
Pour l'heure, la domination de ce matériau reste, dans les pratiques, acquise. Il serait cependant illusoire d'imaginer pouvoir continuer à bancher sans broncher. La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre place en effet le clinker dans la ligne de mire des pouvoirs publics. Pressés par un cadre réglementaire de plus en plus exigeant, les cimentiers se sont lancés dans une coûteuse mais impérieuse course contre le carbone. Une course dans laquelle la France doit conserver sa longueur d'avance.
Générateur de CO2, le béton est aussi pointé du doigt pour sa gourmandise en sables et autres granulats. Co-auteur d'une BD nommée « Ressources », Philippe Bihouix, DG du groupe Arep, rappelle au « Moniteur » (1) que « notre monde est dépendant de l'extraction de matériaux non renouvelables, un trésor lentement accumulé dans la croûte terrestre au cours des temps géologiques. » Là encore, des efforts urgents s'imposent pour trouver des alternatives mais aussi puiser dans les ouvrages déjà construits les éléments utiles à ceux de demain. Le patrimoine en béton constitue décidément un bien précieux pour les siècles à venir.
(1) www.lemoniteur.fr/arep/ Maisons paysannes de France #233 : Eau : le patrimoine à la sourcePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Guy SallavuardEditeur : MAISONS PAYSANNES DE FRANCE MAISON PAISAN FRANSDescription : C’est au patrimoine de proximité que nous allons nous intéresser au fil de ces pages (moulins, puits, ponts-barrages), ainsi qu’aux paysages façonnés par le passage de l’eau (sources, mares, zones humides). Un patrimoine bâti et aménagé avec les matériaux de son territoire et qui a été adapté à la vie des habitants, apportant de l’harmonie dans leur cadre de vie. Un patrimoine qui évoque l’histoire d’une région, d’une époque, d’une culture et qui porte en lui des savoirs et savoir-faire à transmettre. Arbres en milieu urbain : Guide de mise en oeuvrebrochureAnnée : 2016Auteur : George AdamsEditeur : TREES AND DESIGN ACTION GROUP TRUST TR AN AKSION GROU TRUSDescription : Les arbres en ville constituent un atout important pour la création d’infrastructures durables, l’attractivité économique, l’adaptation aux changements climatiques, la santé et le bien-être des citadins. Toutefois, continuer à tirer parti de cet atout à l’avenir requiert de bien comprendre et d’intégrer aux prises de décisions trois grands changements intervenus récemment et pour certain encore largement en cours. Tout d’abord, l’espace souterrain de nos rues et espaces publics fait l’objet d’une compétition accrue pour l’implantation non seulement de canalisations et de câbles électriques mais aussi d’un nombre exponentiel de câbles de télécommunication. Pour satisfaire aux besoins de portance requis par les structures et infrastructures contemporaines, les sols urbains sont également soumis à des degrés de compaction sans précédent. Une approche concertée et intégrée de l’aménagement et de l’utilisation de l’espace souterrain de nos villes est en conséquence indispensable.
Bien qu'initialement conçu pour le contexte britannique, ce guide constitue une ressource de premier ordre pour les professionnels francophone impliqués dans les projets de voiries urbaines, de gestion des déplacements, d'espaces publics, de paysage, de gestion de l'eau et de qualité de l'environnement en ville. La synthèse pragmatique et pluridisciplinaire des connaissances qu'elle apporte est unique en son genre. (Dé)construire la ville : les villes en décroissance, laboratoires d'une production urbaine alternativeLivresAnnée : 2021Auteur : Pauline ChavassieuxEditeur : PUSE PRESSES UNIVERSITAIRES DE SAINT ETIENNE PUS PRES UNIVERSITAIR SIN ETINDescription : Ouvrage collectif, inédit en France, sur les opportunités offertes par le contexte de décroissance urbaine, pour la transformation de la ville. Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration scientifique originale, entre chercheurs en architecture et en SHS autour des questions de décroissance urbaine, démographique et économique. L'organisation d'un colloque à Saint-Étienne, en 2017, qui en situe le point de départ, a conforté des problématiques communes, débouchant sur un chantier de recherche et un travail éditorial extrêmement approfondis. Déclin urbain : La France dans une perspective internationaleLivresAnnée : 2021Auteur : Vincent BéalEditeur : EDITIONS DU CROQUANT EDISION KROKANDescription : Brexit au Royaume-Uni, élection de Donald Trump aux États-Unis, montée de l'extrême droite en Europe continentale : ces événements récents sont fréquemment présentés comme les conséquences politiques du décrochage des territoires urbains d'ancienne industrie et de ceux, plus ruraux, restés à l'écart des flux de l'économie globale. Les inégalités créées par un développement à deux vitesses avec, d'un côté, des logiques métropolitaines connectées à la globalisation et, de l'autre, une accentuation et une accélération du déclin territorial, s'imposent ainsi actuellement dans le débat public. En prenant appui sur des analyses portant sur des villes françaises, mais également américaines et marocaines, cet ouvrage propose une analyse fine des dynamiques des territoires décroissants, c'est-à-dire ceux qui connaissent un déclin démographique accompagné d'une dévitalisation économique et, bien souvent, d'une paupérisation de leur population. Le livre cherche à éclairer ces processus, mais également à rendre compte des réponses politiques qui y sont apportées (et de leurs limites), et enfin à éclairer les dynamiques sociales qui animent ces territoires. L'ouvrage souligne que loin d'apparaître uniquement comme des espaces en déshérence marqués par la montée du populisme, les territoires en déclin disposent également de nombreuses ressources susceptibles de les faire apparaître comme des laboratoires pour l'émergence de politiques et pratiques alternatives, plus soucieuses de justice sociale et environnementale. AMC #326 : DELMAS - HARARI - AVENIER CORNEJO - ARBAPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Olivier NamiasEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Parmi les pistes de développement urbain, celle de la ville productive séduit, feuille de route imparable pour une société idéale. Reste la question de fond : que produisons-nous ? Dans la "Société de consommation", Jean Baudrillard propose une réponse grinçante. AMC HS 2024 : Paris 2024PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Olivier NamiasEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Que reste-t-il de la parenthèse olympique, hormis des souvenirs festifs ? La frugalité, innovation parisienne de ces XXXIIIes Jeux d’été, est d’abord une stratégie du comité d’organisation pour réduire des coûts si pharaoniques que seules les grandes métropoles sont en mesure d’accueillir cet évènement mondial – et peu candidatent. Mis à part deux constructions majeures, le centre aquatique et l’Adidas Arena, les équipements réalisés pour l’occasion ne bousculeront pas le paysage parisien. En surface du moins, car des dizaines ont été rénovées, à défaut d’un plan tel que 1 000 piscines, déployé en réaction à l’échec de l’équipe française de natation aux Jeux de Mexico en 1968. Léon Marchand est-il le produit des Canetons, Tournesol et autres Iris, modèles industrialisés construits à plus de 700 exemplaires sur le territoire ? L’héritage matériel de Paris 2024 résidera dans les villages conçus pour les athlètes et les médias sur un territoire à reconquérir, suivant l’exemple barcelonais de 1992. D’un village l’autre: en 2012, Paris, déjà candidate, proposait un village olympique bâti sur une friche ferroviaire aux Batignolles. L’élan a abouti à un nouveau quartier parisien. A cheval sur Saint-Ouen, Saint- Denis et l’Ile-Saint-Denis, sa version 2024, innovante, environnementale, inclusive, représenterait ce qu’il se ferait de mieux en France en matière d’urbanisme. Espace hors de la ville jusqu’à la mi-octobre au moins du fait des dernières transformations en cours, cette vitrine interroge. Exercice d’architecture sous forte contrainte temporelle, le quartier revêt autant des allures de caserne décorée que de ville radieuse. Si le risque de gentrification parfois brandi semble loin tant le département – on ne cesse de le répéter – abrite une population pauvre et affiche un taux de logements sociaux bien au-dessus des seuils fixés par la loi SRU, cette enclave colorée dans un environnement rude interroge. Les années à venir diront comment ces villages vivront. En l’état, ils apparaissent peu différents des nombreuses ZAC françaises, et rien ne dit que ce modèle miracle de production de logements, triomphant des procédures administratives, pourrait servir à combler le déficit en la matière. Nous risquerions d’avoir la rigidité sans la rapidité. Ce hors-série entend donner un aperçu des changements discrets qui remodèlent le territoire francilien, dans le domaine du sport mais aussi de l’habitat, des mobilités douces et des cheminements piétons, inventant, sans le dire, une pratique physique libérée des injonctions compétitives. Aménagement des espaces paysagers : connaissances, conception, aménagement, gestionLivresAnnée : 2023Auteur : Denis BigotEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Le végétal utilisé dans les lieux publics est au cœur des enjeux écologiques, sociaux, économiques et politiques, à travers ses multiples formes et usages : parcs, jardins, coulées vertes, espaces naturels aménagés, etc.
Tenant compte des derniers textes officiels et normes parus, ce guide propose une synthèse de toutes les dispositions juridiques et techniques relatives à l’aménagement des espaces paysagers urbains.
• Il fait la synthèse des connaissances indispensables concernant le patrimoine végétal (espèces, variétés, classification morphologique et horticole, exigences des plantes).
• Il détaille les éléments de diagnostic qui permettent d’élaborer un projet (composition et analyse des sols, réemploi des matériaux, coût global, conception différenciée) en respectant la nature (protection des arbres et des espaces boisés).
• Il explique les problématiques d’une conception d’aménagement, à chaque étape (réglementations et obligations, études, contrat de travaux) et pour chaque aspect (implantation, choix et traitement des arbres, massifs, gazons, prairies, paillage, gestion de l’eau, arrosage intégré, revêtements de sols).
• Il précise les procédures de la réalisation d’un projet (responsabilités des élus, travaux préliminaires, protection sur chantier, achat des végétaux, plantation) ainsi que les opérations de gestion.
Cette deuxième édition tient compte des évolutions liées à la parution du fascicule n° 35 du CCTG relatif aux aménagements paysagers, aires de sport et de loisirs de plein air (2021) ; des nouveaux modes de gestion des projets d’aménagement paysager tels que le réemploi des matériaux, la gestion différenciée, la participation citoyenne, le choix des essences végétales face au changement climatique, etc. ; des aménagements de certains espaces paysagers particuliers (cour d’école, cimetière, micro-forêt urbaine). Ce manuel pratique est destiné aux maîtres d’ouvrage, chefs de projet, élus locaux et services techniques des collectivités, ainsi qu’aux maîtres d’œuvre, ingénieurs, architectes et bureaux d’études. Petit arbre et le secret de la forêtLivresAnnée : 2024Auteur : Lucy BrownridgeEditeur : FLEURUS FLERUDescription : Dans la forêt, un petit arbre venait de naître. Trop fragile pour atteindre la lumière et trouver de l’eau, il se sentit si seul et désemparé qu’il se mit à pleurer. Ses larmes glissèrent une à une dans ses racines, où elles rencontrèrent un minuscule champignon, aussi fin qu’un fil ! Ce champignon extraordinaire comprit le message de détresse de Petit arbre et le fit résonner dans toute la forêt : « Petit arbre a besoin d’aide ! » Mais y avait-il quelqu’un pour y répondre ? Une histoire pour faire découvrir le plus beau secret de la forêt, ou comment la grande famille des arbres s’entraide et communique, juste sous nos pieds. L'arbre d'à côtéLivresAnnée : 2024Auteur : Charlie MoylerEditeur : KIMANE KIMANDescription : "Lorsqu'une petite fille emménage dans sa nouvelle maison, la première chose qu'elle remarque est le magnifique arbre du jardin d'à côté. C'est en aidant sa voisine à l'entretenir au fil des saisons qu'elle apprendra quelle place importante peuvent tenir un arbre, et une voisine, dans les coeurs de la communauté." Les églises des reconstructions dans les Ardennes : le renouveau de l'Art sacré au XXe siècleLivresAnnée : 2013Auteur : Michel CoistiaEditeur : ED NOIRES TERRES NOIR TERDescription : Les Ardennes ont payé un lourd tribut aux deux dernières guerres mondiales. Parmi le patrimoine bâti, les églises n’ont pas été épargnées. Tout au contraire, elles ont été souvent victimes des stratégies guerrières qui cherchaient à détruire les lieux porteurs des valeurs des communautés villageoises. Le département, par le nombre des chantiers de reconstruction de ses édifices religieux, s’est trouvé au cœur des débats nationaux sur l’évolution de l’Art sacré. Des architectes, des artistes, souvent de grande notoriété, ont eu l’opportunité d’apporter, ici, par leurs créations, des contributions exemplaires au renouveau de l’Art sacré.
Michel Coistia s’est interessé à la reconstruction des églises mais pas seulement. L’introduction d’expressions artistiques modernes dans des édifices anciens dont il fallait effacer les plaies, la construction de nouveaux lieux de culte dans des quartiers populaires ont retenu aussi son attention. Il vous emmenera à la rencontre d’artistes dans plus de quarante églises des Ardennes. Il vous aidera à apprécier les formes diverses de l’Art sacré au XXème siècle dans le département. Jean-Marie Lecomte suscitera l’émotion en s’attachant à mettre en valeur et en lumière le talent des artistes, et l’étonnante beauté de ces églises et de leurs décors. Faire avec : Nouvelles pratiques architecturalesLivresAnnée : 2024Auteur : Olivier DarmonEditeur : ALTERNATIVES ALTERNATIVDescription : L'accélération des impacts de la crise climatique impose de limiter la construction neuve. "Ne plus démolir, mais transformer" : cet impératif installe la réhabilitation comme mode de production majeur du logement. Comment traiter dans ce contexte les bâtiments estimés obsolètes et les situations jugées désespérées ? À priori, rien ne plaide pour conserver un hangar obscur médiocrement construit, établir une maison de vacances dans un bunker, installer une bibliothèque publique dans une carrière désaffectée ou implanter un refuge dans un manoir effondré... La posture adoptée par les projets internationaux présentés ici consiste à "faire avec", en identifiant et en exploitant les opportunités que présente la construction d'origine. Les choix tranchés et les actions ciblées sur l'essentiel -¿générosité de l'espace et plaisir d'habiter¿- conduisent à œuvrer hors conventions. Avec des budgets limités, sans extension, ni surélévation, ces réalisations apportent bien davantage que les prestations standards. Et délivrent autant de leçons d'optimisme architectural. Une nuit au jardinLivresAnnée : 2021Auteur : Anne CrausazEditeur : EDITIONS MEMO EDISIONDescription : Une lumière scintille dans les herbes hautes cette nuit. Soudain, la voici qui s'enfuit, vite, suivons-la ! Lampe de poche en main, voilà que débute une promenade, à la poursuite d'une lumière vivante. Dans un album grand format, à la couverture photoluminescente, Anne Crausaz nous entraîne dans une exploration nocturne. Faune et flore se dévoilent au fil des pages, à la lumière de la lampe de poche. Celle-ci révèle les personnages étranges que l'on croit apercevoir à la seule lumière de la lune, des lucioles et vers luisants. Le jour finira-t-il par se lever sur cet étrange lieu de promenade ' Une plongée dans un jardin plein de surprises ! Le Moniteur #6324 : Dans les Alpes suisses, un barrage peut en cacher un autrePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu… Vous peinez peut-être à le croire mais, dans les montagnes suisses, un gigantesque barrage est bel et bien en train d'être érigé. Si, si, on vous le jure, on est même allés le voir. Si un tel chantier semble inimaginable, c'est que les derniers grands ouvrages hydrauliques français ne datent pas de la dernière pluie. Les initiatives récentes peinent à émerger, comme en témoigne l'abandon, fin août, du projet Rhônergia à la frontière de l'Isère et de l'Ain.
L'établissement d'une doctrine partagée sur les infrastructures s'impose.
La raison de cette désaffection réside dans les dommages sur la biodiversité de ces constructions et de leurs retenues d'eau. Un impact qui, à notre époque, paraît inacceptable devant un juge comme devant les électeurs. On en oublierait presque les immenses vertus de l'hydroélectricité : un bilan carbone riquiqui et une ressource renouvelable à l'infini.
La transition énergétique réclame des infrastructures. Sa réussite exige donc de surmonter l'antagonisme entre l'indispensable décarbonation de nos sociétés et la non moins légitime protection de nos milieux naturels. Cette opposition se retrouve dans les récentes manifestations contre le tracé de la future LGV Bordeaux-Toulouse ou dans les mobilisations contre divers projets de centrales photovoltaïques. Aussi nécessaires soient-ils, les efforts de sobriété ne suffiront pas à esquiver l'inextricable dilemme : préserver le cadre de vie des marmottes d'aujourd'hui ou sauvegarder les conditions de vie de celles de demain ?
L'établissement d'une doctrine partagée s'impose. Que peut-on construire ? Avec quelles externalités acceptables ? C'est, en partie, le sens de la loi Aper du 10 mars 2023, qui facilite l'obtention d'une dérogation « espèces protégées » pour les projets de production d'EnR. Cette clarification du cadre juridique doit s'accompagner d'une cohérence de long terme dans les choix des pouvoirs publics, comme le réclame la FNTP. Rien n'est pire que de laisser porteurs de projet et opposants seuls dans un dialogue de sourds mortifère. Il faut au contraire inviter les citoyens à appréhender les multiples facettes du problème, les élus à prendre le sujet à bras-le-corps et, ensemble, définir la voie acceptable pour le plus grand nombre. Marmottes comprises. La maison écologique HS#20 : Le guide du chauffage écologiquePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Gwendal Le MénahèzeEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Engloutissant près de 20 % des consommations d'énergie de la France, le chauffage de nos logements pèse lourd sur le réchauffement climatique. Mais la température du climat social grimpe elle aussi dangereusement. Il y a quelques jours, un automobiliste manque de renverser un cycliste sous mes yeux afin de l'immobiliser pour l'incendier de s'être écarté de sa piste cyclable. Peu après, une passante raille ouvertement les capacités d'une femme en situation d'obésité alors même qu'elle pédale à travers le pays contre les préjugés qui pèsent sur cette maladie... Doit-on laisser nos rapports s'échauffer ainsi ? Ou bien, à l'instar de la sobriété énergétique prônée par les experts de l'écohabitat, faut-il s'engager dans une forme de rénovation relationnelle qui cesserait d'épuiser notre énergie morale ?
Les infractions racistes, xénophobes ou antireligieuses enregistrées en France ont explosé de 32 % en 2023(1). Celles anti-LGBTQIA+ ont bondi de 13 %(2). Et les actes d’incivilités ont continué de s'embraser à la faveur d'un sentiment d'impunité débridé qui a pris ses aises entre les deux tours des récentes élections législatives. Si ces chiffres ne suffisent pas à tempérer la surchauffe, rappelons qu'une « simple » injure publique est un délit passible de 12 000 € d'amende, et jusqu'à 45 000 € et 1 an de prison si elle revêt un caractère raciste, sexiste, homophobe ou handiphobe.
À quoi sert de bichonner le confort thermique de nos bâtiments si le bien-être de leurs habitants est refroidi par ailleurs ? Les incivilités peuvent paraître « anecdotiques » individuellement, mais, constataient des sénateurs en 2021, « leur multiplication génère une dégradation de la qualité de vie » et, plus encore que les délinquances graves, elles « empoisonnent la vie des citoyens et sont en grande partie responsables du sentiment d'insécurité ». À ces violences « du quotidien » s'ajoutent les guerres, magouilles politico-financières, effondrement de la biodiversité...
Où que l'on regarde, les nouvelles font froid dans le dos. Alors ne nous privons pas d'un peu de chaleur humaine. Arpenter les sentiers des Pyrénées cet été m'a reconnecté à mes semblables, qui loin de leurs préoccupations quotidiennes osent à nouveau s'y saluer (et même se regarder !). Reprendre l'habitude d'un simple « bonjour » ou d'un sourire échangé avec les inconnus qui croisent mon chemin m'emplit d'un sentiment revivifiant et apaisant. Ce hors-série dévoile les solutions les plus efficaces et écologiques pour chauffer nos demeures, n'oublions pas de nous réchauffer aussi les cœurs.
1. Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, mars 2024. / 2. SSMSI, mai 2024. A Vivre HS #63 : Best Of - Maisons et appartementsPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jordi PatillonEditeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISIONDescription : Ce nouveau numéro regroupe certains des plus beaux reportages sur des maisons et des appartements d'architectes que nous avons eu la chance de publier ces dernières années. Ils ont également en commun leur cadre d'implantation : la ville. PioLivresAnnée : 2024Auteur : Émilie ChazerandEditeur : SARBACANE SARBAKANDescription : L'histoire de l'enfant géant amoureux d'une toute toute petite fille : renversante ! Quand Pio naît, il est aussi petit que les autres bébés. Sa maman le prend contre elle et lui chante : « Pio, Pio, Pio, mon tout petit petit à moi, je t'aime grand comme ça ! » Quelques mois plus tard, Pio fait la taille de sa mère et bientôt, il tutoie les nuages. Sa maman lui chante toujours les mêmes mots. Elle lui tricote les mêmes pulls doux, juste géants, et trouve toujours le moyen de lui concocter de délicieuses compotes dans des marmites énormes. Rien n'arrête l'amour d'une mère... Mais les villageois trouvent l'enfant dérangeant. Et surtout, la toute petite Nona, dont il est amoureux, ne lui prête aucune attention... Archi et Basile
Chantier en cours !LivresAnnée : 2022Auteur : Sophie Bordet-PetillonEditeur : EDITIONS DU PATRIMOINE CENTRE DES MONUMENTS NATIONAUX EDISION PATRIMOIN SANTR DE MONUMAN NASIONODescription : Archi et Basile est une nouvelle collection destinée à la jeunesse. Avec cette série de livres, ce duo attachant invite le jeune lecteur à une promenade amusante et passionnante à travers l'architecture et l'urbanisme.
Dès qu'une fenêtre s'entr'ouvre... Archi file et se réfugie au rez-de-chaussée de son immeuble, dans l'agence d'une architecte accueillante. Ainsi, au fur et à mesure de ses visites pour le récupérer, Basile fait la connaissance de la jeune équipe et découvre le métier d'architecte et les savoir-faire qui y sont liés. Un monde à part, mystérieux au premier abord avec son vocabulaire bien étrange, mais dont Basile se rend compte qu'il est à l'origine de son univers quotidien.
Livre-jeu illustré, chaque volume fait découvrir l'architecture de façon ludique et créative à travers 20 doubles pages dans lesquelles toutes les questions de Basile trouvent des réponses, développées par des zooms, des jeux et des activités de dessin qui laissent libre cours à l'imagination du lecteur. L'âge d'eau n° 1 : Première partieLivresAnnée : 2022Auteur : Benjamin FlaoEditeur : FUTUROPOLIS FUTUROPOLIDescription : Nous sommes en France, l'eau est montée et il n'y aura pas de décrue. Face à ce nouveau phénomène, beaucoup de populations sont déplacées et survivent comme elles peuvent sur les terres émergées ou apprennent "à flotter". Les grandes villes, comme les grands pôles industriels, sont, quant à eux, systématiquement entourés de digues et soumis à des normes sanitaires.Face à l'insalubrité potentielle de ces modes de vie "hors des digues" et au danger qu'ils représentent, les autorités invitent ces populations à venir rejoindre au plus vite les centres d'hébergement d'urgence construits à la chaîne, sous peine de perdre certains de leurs droits citoyens.Une famille, qui a vu son habitat noyé par la montée des eaux, refuse d'obéir à l'injonction gouvernementale. Ils vivent sur une maison flottante. Jeanne, la mère, préfère cette liberté. Jeanne a deux fils, Hans et Groza, et un chien médium. Groza, un ancien CRS, traumatisé par son passé, ne parle plus que par onomatopées et a développé l'étrange manie de vouloir régler tous les problèmes. Hans vit une séparation douloureuse avec la mère de sa fille Vinee. Ils cherchent un lieu émergé où ils pourront vivre en paix, et sont prêts à lutter contre la nature déchaînée mais aussi contre les hommes, capables des pires bassesses pour survivre à ce monde en mutation.Un récit d'anticipation aux préoccupations très actuelles et personnelles, dont les deux tomes nous mènent dans des Pays de la Loire noyés par la montée des eaux. Art décoLivresAnnée : 2023Auteur : Simon TexierEditeur : EDITIONS OUEST FRANCE EDISION OUES FRANSDescription : Des clés pour mieux comprendre l'Art Déco qui a été pendant près de 20 ans, de 1918 à 1939, le style emblématique de la vie moderne. Un ouvrage qui fait un tour d'horizon des villes et monuments emblématiques de l'Art Déco en France : Paris (ancien musée des Colonies, palais de Chaillot, palais de Tokyo...), villas et casinos de la côte basque et de la Côte d'Azur, Reims (bibliothèque Carnegie), Arras, Saint-Quentin... De très nombreux ajouts de lieux par rapport à la première édition : La Mutualité, l'église Saint-Jean-Bosco à Paris, des habitations dans la ceinture de la capitale (portes des Ternes, de Saint-Cloud, Dorée...), l'architecture thermale à Vichy, la villa Cavrois à Croix. Pas bêtes les plantes !LivresAnnée : 2023Auteur : Philippe NessmannEditeur : SARBACANE SARBAKANDescription : Un documentaire beau, drôle et passionnant sur nos amies les plantes ! Tendons l'oreille et la bonne ! Voici que les plantes elles-mêmes nous racontent leur vie. Car si Aristote les avait placées tout en bas de son classement des êtres vivants, elles ne sont en réalité pas si « légumes » que cela... Certes, elles n'ont pas de bouche, ni d'yeux, ni de cerveau et elles ne se déplacent pas. Pourtant, elles peuvent voir, communiquer, se défendre, résoudre des problèmes et même, apprendre ! Après lecture de ce documentaire, vous ne jetterez plus jamais le même regard sur les marronniers dans la rue, les champs de maïs dans la campagne ni... la plante verte du salon. La nature, c'est quoi ? : 10 manières de voir les relations entre les humains et le monde vivantLivresAnnée : 2023Auteur : Élisabeth CombresEditeur : GALLIMARD JEUNESSE GALIMAR JENESDescription : Des Aborigènes d'Australie aux militants écologistes, en passant par les Chinois taoïstes, les fondateurs des parcs naturels ou les chercheurs de l'industrie agro-alimentaire... il y a mille manières de voir et de penser la "nature". Ce concept, inventé en occident, sépare radicalement les humains et le monde vivant. Il réduit la nature à un objet de science à explorer, un patrimoine à protéger ou une ressource à exploiter. À tel point qu'il est aujourd'hui remis en cause par des penseurs, des paysans ou des activistes qui considèrent qu'il contribue à la crise écologique. En mêlant informations documentaires et récits, Elisabeth Combres explore la grande diversité des représentations de la nature, dans l'histoire et autour du monde. Mis en images par Benjamin Bachelier, cet album nous invite ainsi à réfléchir mais aussi à imaginer d'autres manières d'habiter la Terre. Les manières de Viollet-le-Duc : la forge d'une théorie de la restauration par la pratiqueLivresAnnée : 2024Auteur : Bérénice GaussuinEditeur : CNRS EDITIONS KNR EDISIONDescription : Notre-Dame de Paris, le Mont Saint-Michel, Carcassonne, etc. : Viollet-le-Duc, le grand restaurateur du XIXe. Souvent décrié pour ses restaurations perçues comme arbitraires, Viollet-le-Duc apparait ici, au contraire, comme un architecte respectueux de l'esprit des bâtisseurs. Une réflexion sur le sens de la restauration par une praticienne, architecte du patrimoine. Architecte érudit, dessinateur exceptionnel, Eugène Viollet-le-Duc a laissé le souvenir d'un restaurateur abusif. Ce livre nous plonge dans un véritable tour de France architectural afin de dévoiler la forge de sa théorie de la restauration " sur le tas ", au fil de ses chantiers sur des monuments connus (Saint-Denis, Notre-Dame de Paris) ou moins connus (Notre-Dame de Beaune, la porte Saint-André d'Autun). L'ambition du restaurateur s'avère multiple. D'abord conserver le monument dans une perspective archéologique, et opérer des ajouts créatifs dans l'esprit des bâtisseurs d'origine afin de le compléter et le maintenir en usage. Mais aussi faire renaître à travers le chantier les savoir-faire et les valeurs médiévales au cœur de ce XIXe siècle troublé. État des lieux de la biodiversité : Hauts-de-France, 2019LivresAnnée : 2020Auteur : Observatoire de la biodiversitéEditeur : DREAL HAUTS DE FRANCE O FRANSDescription : À l’heure où de nombreux écosystèmes connaissent des évolutions rapides, tant à l’échelle locale que mondiale, il est plus indispensable que jamais de voir les territoires se doter de systèmes d’évaluation pertinents de la biodiversité. Le niveau régional est particulièrement adapté. Il permet, en phase avec les outils politiques et institutionnels existants, de répondre aux enjeux de connaissance et de protection. Avec l’appui financier de l’Europe, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, la Région Hauts-de-France, l’Office français de la biodiversité et les Agences de l’eau Artois-Picardie et Seine-Normandie se sont associés pour soutenir les activités de l’Observatoire régional de la biodiversité. Suite du premier « portrait » de la biodiversité publié en 2018, cette publication d’indicateurs de suivi de l’état de la biodiversité, renforce et complète l’information sur la situation de la biodiversité dans notre région. Ainsi, pas moins d’une soixantaine d’indicateurs rassemblés en 24 fiches synthétiques font l’objet d’une présentation. Ce travail n’aurait pas pu être mené à bien sans la forte implication des acteurs présents en région (départements, associations…) qui ont largement contribué à la remontée de données, voire à la rédaction de certaines fiches de ce document et qui en sont remerciés à l’occasion de la publication de cette brochure. Gageons que les enseignements apportés par ces indicateurs participeront à orienter de manière efficace les politiques publiques, et au-delà, accompagneront l’ensemble des acteurs publics ou privés dans leur meilleure prise en compte des enjeux de la biodiversité pour un développement harmonieux du territoire régional. L'âge bleu : sauver l'océanLivresAnnée : 2019Auteur : Anne DefrévilleEditeur : BUCHET CHASTEL BUCHDescription : Les tribulations de drôles de poissons dans un futur post-apocalyptique. Le 30 mars 2030, une pluie de particules fines s'abat sur la Terre et provoque la « rétroévolution » des hommes qui retournent à l'état de poissons. Raymond Scie, historien, et Brigitte Van Dyck, artiste, nous embarquent dans leurs tribulations sous-marines à la recherche de l'antidote miraculeux capable de leur redonner forme humaine. De rencontres en découvertes, ce sont des pans entiers des dérives de l'anthropocène qui surgissent : dérèglement climatique, acidification et pollution des eaux, perturbateurs endocriniens, espèces invasives, perte de la biodiversité... La sonnette d'alarme est tirée mais avec un humour grinçant et poétique ! Hagard, enquêteur de l'Histoire n° 2
Panique au paléolithiqueLivresAnnée : 2023Auteur : Mathieu LavalléeEditeur : LES EDITIONS DE LA GOUTTIERE LE EDISION GOUTIERDescription : Hagard est un gentil garçon, curieux et passionné d’Histoire. Mais surtout, il possède un don extraordinaire : celui de voyager dans le temps.
Hagard part cette fois-ci en quête de nos ancêtres lointains, les descendants d'homo erectus. Heureusement que sa route va croiser celles de chercheurs fantastiques, parce que se confronter à 700 000 ans d'Histoire, ce n'est pas une mince affaire ! La réversibilité des bâtiments pour une ville décarbonnée : rêver-civilitéLivresAnnée : 2023Auteur : Architectures Anne DémiansEditeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITERDescription : La ville de demain devra s’adapter à des modes de vie en perpétuelle mutation tout en étant peu émissive en carbone. Dans cet objectif, cet ouvrage – qui s’inscrit dans le prolongement d’une réflexion initiée par Anne Démians dès 2008, à travers le projet Basic Carbon, lauréat du concours lancé par EDF, et qui s’est concrétisée en 2019, avec la livraison des célèbres Black Swans à Strasbourg – propose de faire évoluer les mécanismes de décision et la réglementation, afin que soient considérés l’évolution rapide des usages des bâtiments et les rythmes économiques de plus en plus soutenus dans la construction d’une ville et d’architectures durables.
Pour cela, deux approches sont considérées : la transformation des immeubles existants et la conception de bâtiments neufs réversibles. La réversibilité est l’« aptitude d’un ouvrage, neuf ou existant, à changer facilement d’usage plusieurs fois dans le temps » (source : AQC), grâce à une conception qui permet de limiter l’importance et le coût des futures adaptations nécessaires à son changement de destination. Il s’agit ainsi :
– d’adapter la ville et les bâtiments à l’évolution des modes de vie, par exemple en transformant un immeuble de bureaux en logements, ou inversement ;
– de mettre en oeuvre une méthodologie permettant de résoudre les contraintes d’usage, économiques et réglementaires qui constituent aujourd’hui un frein à la réversibilité.
L’ouvrage expose ainsi :
– les leviers de la réversibilité : cadre juridique, sécurité incendie et fiscalité ;
– la méthode de conception d’un bâtiment réversible et la mise en place d’un vocabulaire commun (hauteur d’étage, trame, noyau, plan libre et enveloppe) ;
– les enjeux de la réversibilité dans l’urbanisme durable. Histoire naturelle de l'architecture : comment le climat, les épidémies et l'énergie ont façonné la ville et les bâtimentsLivresAnnée : 2023Auteur : Philippe RahmEditeur : POINTS POINDescription : Un récit original de l’histoire architecturale qui place la nature au centre de la vie des hommes et de leurs habitats.
En quoi la nécessité pour l’être humain de maintenir la température du corps à 37 °C engendre-t-elle l’apparition de l’architecture ? Comment un simple grenier à blé devient-il la ville ? Pourquoi l’iode a-t-il provoqué l’urbanisation du littoral ?
Dans cet ouvrage, l’architecte Philippe Rahm met en lumière les causes physiques, biologiques, climatiques ou sanitaires qui ont influencé l’histoire
architecturale et provoqué le surgissement de ses diverses formes, de la préhistoire à nos jours.
Relire l’histoire de l’architecture à partir de ces données naturelles longtemps ignorées par l’historiographie du XXe siècle permet d'affronter les défis environnementaux majeurs de notre siècle et de mieux construire dorénavant face à l’urgence climatique. Nature en ville et changements climatiques : Capitale française de la biodiversité / Recueil d'actions de collectivités en faveur de la biodiversitébrochureAnnée : 2015Auteur : Luc AbbadieEditeur : ASSOCIATION PLANTE CITE ASOSIASION PLANT SITDescription : A l’heure où le milieu urbain occupe presque plus d’un quart du territoire français, son développement menace de plus en plus la dynamique du vivant et vient intensifier la crise de la biodiversité. Agissant quotidiennement sur le terrain, les villes deviennent avec le temps des acteurs clefs pour la protection et la reconquête de la nature en ville. C’est dans ce contexte que s’inscrit le « concours Capitale française de la biodiversité » avec pour objectif d’engager les collectivités et les inciter à une approche scientifique de la biodiversité. Outil d’animation et de sensibilisation, cette opération est aussi un moyen d’identifier et de diffuser les bonnes pratiques en la matière. Architectes et paysagistes Conseils de l'Etat : Des experts au service du cadre de vue et de la transition des territoiresbrochureAnnée : 2016Auteur : Ministère de la Transition écologique et solidaireEditeur : MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ET SOLIDAIRE MINISTER TRANSISION EKOLOJIK SOLIDAIRDescription :
Les architectes-conseils et les paysagistes-conseils de l’État sont des professionnels expérimentés sélectionnés par l’État pour accompagner ses services et établissements publics sur l’ensemble du territoire, pour mettre en œuvre les politiques publiques dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, de l’environnement, de l’aménagement et des paysages.
Affectés au sein des ministères, des directions départementales des territoires (et de la mer), des directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement et directions régionales des affaires culturelles, les architectes et paysagistes-conseils assurent une mission de conseil et d’expertise, pérenne et intégrée, auprès des directeurs et de leurs services, permettant un bon accompagnement dans le temps des stratégies et des projets d’aménagement des territoires, sous l’angle de la qualité architecturale et paysagère.
Le réseau interministériel des architectes-conseils et paysagistes-conseils est encadré par le code de l’urbanisme et régi par plusieurs circulaires administratives ainsi que par un guide de gestion commun. Le pilotage du réseau est assuré par les ministères en charge de l’architecture, des paysages et de l’urbanisme, et son animation s’appuie sur un partenariat ancien et très actif entre les ministères et les deux associations d’architectes-conseils et paysagistes-conseils. Le Moniteur #6326 : L'ombre de la relégation plane sur les PPP de stadePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Aurélien BellangerEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Nous vous demandons de reconsidérer ces coupes budgétaires. C'est en ces termes que le président de la FNTP, Alain Grizaud, concluait une lettre adressée le 22 octobre au Premier ministre, Michel Barnier. En cause, le coup de rabot de 6 à 7 milliards d'euros sur l'investissement local prévu par le projet de loi de finances pour 2025. Un choix qui ne manquerait pas d'éroder les capacités des collectivités à bâtir et rénover infrastructures comme équipements publics.
A moins que le gouvernement ne revoie sa copie, il leur faudra donc convoquer d'autres ressources afin de mener les projets essentiels à leur territoire. Or, s'il n'est pas public, l'argent est forcément… privé. Un truisme soit, mais qui a le mérite d'inviter à réenvisager des modèles mixtes sollicitant l'usager ou des entreprises.
La situation actuelle invite à réenvisager des modèles mixtes de financement.
Au vu de la situation budgétaire de la France, aucune piste ne peut être écartée a priori, même si certaines appellent à redoubler de vigilance. En témoignent les déboires des partenariats public- privé noués au tournant des années 2010 pour bâtir ou rénover les stades de l'Euro 2016 de football. De Lille à Nice, en passant par Bordeaux et Marseille, chaque fois l'une des parties impliquées dans le financement de ces arènes s'en est mordu les doigts. Là, c'est la collectivité qui doit supporter une charge bien supérieure à ses prévisions. Ici, c'est le partenaire privé qui paie les pots cassés d'une billetterie en berne. Autant d'expériences qui poussent aujourd'hui à explorer un apport majoritaire du club résident pour la construction de telles enceintes.
Mais, y compris dans cette mouture, il reste indispensable que les pouvoirs publics locaux mettent la main à la poche. Preuve que, si la maîtrise des dépenses est indispensable, préserver les moyens des collectivités l'est aussi. A Vivre #138 : RénovationPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Nathalie DegardinEditeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISIONDescription : Pour bien comprendre la différence entre une tendance et une réelle mutation du secteur, il suffit de se plonger dans la dernière enquête Archiscopie 2022-2023 réalisée et pub:liée par le CNOA. Cette photographie du métier révèle que 87% des architectes ont fait de la rénovation en 2020, et que 81% de ceux intervenant dans ce champ ont rénové un logement individuel privé en 2021. Exé #58 : PasserellesPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jordi PatillonEditeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISIONDescription : Avec ambition, ce nouveau numéro d'Exé clôture l'année sur un changement de paradigme. L'architecture réversible est en effet une mutation dans la manière de concevoir, de construire et d'utiliser nos bâtiments. Si le concept s'inscrit pleinement dans les enjeux actuels de durabilité, de flexibilité et de maîtrise des coûts, elle n'est pour autant pas aux prémices de ses réflexions. Le Moniteur #6327 : Les collectivités à l'épreuve du risque inondationPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : La rude sécheresse de l'été 2022 aura mis en évidence la fragilité de nos nappes phréatiques et donné naissance au Plan eau. L'automne 2024, avec ses inondations dramatiques en France et en Europe, agira-t-il comme un révélateur de la vulnérabilité de nos territoires face aux conséquences du bouleversement climatique ? Car c'est une certitude : « le monde change », nous affirme Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, de l'Energie, du Climat… et de la Prévention des risques.
Les stratégies d'adaptation au changement climatique répondent à des enjeux éminemment locaux.
Loin du Vieux Continent, une vague rouge a submergé les Etats-Unis. Le come-back de Donald Trump à la Maison blanche annonce un retour en arrière pour le climat. Or, si les Américains lèvent le pied en matière de réduction de leurs émissions, ils entraîneront à coup sûr une cohorte de nations sur la voie du désengagement. On voit mal les pays du Sud maintenir leurs efforts pour le bien commun, quand la première puissance mondiale s'absout de toute solidarité internationale.
Une tonne de CO2 émise au Texas a des conséquences à l'autre bout du monde, par exemple à Valence (Espagne), où le dévastateur phénomène de « goutte froide » aura été accentué par le réchauffement exceptionnel de la Méditerranée. Pour être efficace, l'atténuation ne peut répondre qu'à une démarche mondiale, comme l'avait initié l'Accord de Paris. Les stratégies d'adaptation, à l'inverse, répondent à des enjeux éminemment locaux. L'exemple du risque inondation est éloquent : les caractéristiques du phénomène et les réponses à lui apporter divergent selon que l'on se trouve au débouché d'une vallée, au cœur d'une plaine ou au bord de la mer.
Les collectivités se trouvent donc à la manœuvre. Ce n'est pas un hasard si l'adaptation des territoires face aux risques constitue l'une des thématiques fortes du Salon des maires et des collectivités locales, organisé du 19 au 21 novembre par Infopro Digital (éditeur du « Moniteur »). De la conception des ouvrages de protection à l'élaboration d'outils de planification adaptés, de l'invention de formes innovantes d'urbanisme à la négociation serrée entre acteurs locaux, les solutions se trouvent au plus près du terrain. Quand la mer monte trop haut, les maires montent au front. Actes du 11ème séminaire national Ramsar : 6-7-8 novembre 2019brochureAnnée : 2020Auteur : Laurent SomonEditeur : CONSEIL DEPARTEMENTAL DE LA SOMME KONSAIL DEPARTEMANTAL SOMDescription : Nous avons eu le plaisir d’accueillir le 11eme séminaire national Ramsar en novembre 2019.
3 jours de rencontres ont réuni plus de 200 participants venus de toutes les régions françaises. Il y eut 88 intervenants en plénière, en ateliers, lors des sorties de terrain avec quelques 42 kilomètres parcourus dans les milieux humides. Au cours desquelles, nous avons pu vivre une multitude d’échanges fructueux. Je tiens d’abord à remercier l’ensemble de nos partenaires qui nous ont épaulés tout au long du projet car ce n’est pas rien d’accueillir un congrès Ramsar. Ce séminaire nous rappelle que les milieux humides présentent de nombreuses et indispensables vertus : réservoirs de biodiversité, lutte contre le changement climatique, préservation de la ressource en eau ... Autant de services qui nous sont bénéfiques au quotidien, et qui, aujourd’hui, sont au cœur des préoccupations de chacun. Ces temps d’échanges ont été l’occasion d’apprendre des uns des autres, de prendre conscience de l’engagement de chacun et de l’écho positif de ces actions auprès d’un large public. Le département de la Somme, fort de trois sites labellisés Ramsar : la Baie de Somme, les Marais et tourbières des vallées de la Somme et de l’Avre et bien entendu Amiens, devenue ville Ramsar, présente un tissu d’acteurs mobilisés pour la préservation, la gestion et la valorisation des milieux humides au premier rang desquels évidemment Jérôme Bignon, parlementaire, actif et ardent défenseur de la biodiversité.
Cette reconnaissance et cette mobilisation fertile conforte la volonté du Département de poursuivre ses actions en faveur des milieux humides afin de conserver le bien-être et la qualité de vie des Samariens. Avec la labellisation Ramsar des « Marais et tourbières des vallées de la Somme et de l’Avre », et la tenue de ce 11ème séminaire national, nous réaffirmons notre engagement envers la préservation du patrimoine naturel dans une démarche vertueuse, intégrant les aspects paysagers, économiques, écologiques, sociaux, culturels et historiques de notre territoire. Notre responsabilité est de sauvegarder et de transmettre ce patrimoine unique aux générations futures. Et même si le chemin à parcourir est encore long, tous ensemble nous avons la possibilité de participer à la préservation de ces terres d’eau et nous pouvons collectivement œuvrer à un développement durable et contribuer efficacement à maintenir notre planète en bonne santé. Picardie 14-18, centenaire d'un conflit mondial : 10 itinéraires de mémoirebrochureAnnée : 2013Auteur : Pierre JosseEditeur : HACHETTE ACHETDescription : La Picardie, au centre d'un conflit mondial. A l'occasion du centenaire de la guerre 14-18, le Routard vous propose une édition spéciale tout en couleurs pour découvrir la Picardie pendant le conflit, à travers 11 itinéraires. - tous les lieux de Mémoire, les monuments, les cimetières mais aussi les musées ; - des visites enrichies d'anecdotes sur la vie des soldats et des picards ; - des adresses de charme et des bonnes tables picardes sélectionnées par l'équipe du Routard ; - une iconographie exceptionnelle pour découvrir la Picardie pendant la guerre ; - et aussi un plan détachable en couleur avec tous les sites positionnés pour mieux comprendre le conflit. A la découverte du patrimoine naturel : de Péronne aux portes d'Amiens, au fil de la SommebrochureAnnée : 2012Auteur : Christophe LépineEditeur : CONSERVATOIRE D ESPACES NATURELS PICARDIE KONSERVATOIR ESPAS NATUREL PIKARDIDescription : "A l'est d'Amiens, le fleuve Somme étale ses méandres le long d'une vallée magique où, à chaque détour de chemin s'offre une découverte nouvelle.
Ici, la beauté des paysages à couper le souffle voisine avec le charme de la découverte d'une orchidée sauvage ou d'un papillon gracieux.
Le patrimoine naturel y cotoie le patrimoine architectural et les traditions vivaces comme les étranges anguillères. Plantes ou oiseaux se mélangent aux souvenirs historiques et la mémoire de la bataille de la Somme." Nous avons simplement voulu vous donner envie de Nature. Bonne lecture et bonne promenade !" Evaluer, dialoguer, préserver : Incidences des plans, projets et manifestations sur les sites Natura 2000brochureAnnée : Auteur : de l'énergie, du développement durable et de la mer Ministère de l'écologieEditeur : MINISTERE DE L ECOLOGIE DE L ENERGIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L AMENAGEMENT DU TERRITOIRE MINISTER EKOLOJI ENERJI DEVELOPEMAN DURABL AMENAJEMAN TERITOIRDescription : Avec Natura 2000, les hommes s’engagent pour la biodiversité Natura 2000 est le réseau européen des sites naturels identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces animales ou végétales et de leurs habitats naturels. Il participe au maintien et à la restauration de la biodiversité en Europe. La bonne gestion de ce patrimoine naturel exceptionnel représente donc un véritable enjeu de développement durable de nos territoires. Le réseau Natura 2000 est une démarche qui rompt avec la tradition de protection stricte et figée des espaces naturels et des espèces.
Conserver les espèces, c’est avant tout conserver les espaces qui abritent les habitats naturels essentiels à leur vie et à leur reproduction. C’est à la fois maintenir et développer des pratiques et des activités humaines favorables à leur équilibre, tout en permettant le développement et le maintien des équilibres socio-économiques locaux. Nos amis les arbres : Le 1 Hebdo Hors-Série XLbrochureAnnée : 2020Auteur : Eric FottorinoEditeur : FGH INVEST FG INVESDescription : Nous l'avions oublié mais les arbres vivent, se reproduisent et meurent. Chaque génération redécouvre avec un regard frais ces immenses végétaux. Avec ce hors-série du 1 vous découvrirez comment ils fonctionnent et coexistent avec l'homme. Le numéro se déplie en un grand poster illustré des arbres de France. Ce numéro rassemble les regards croisés de l'historienne Andrée Corvol, l'écologue Claude Garcia, les journalistes Helene Seingier et Manon Paulic. Urbanisme #440 : GénérationsPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Il y a soixante ans, un groupe de gamins de Londres – The Who – a contribué à installer le rock comme mouvement de subversion sur le sol européen, en prenant violemment à partie les sociétés conservatrices, dans une chanson dont le premier couplet est conclu par une sentence irrévocable : « I hope I die before I get old (Talkin’ ’bout my generation)… »
Cet appel à la révolte contre des aînés, accusés d’être mus par de bas instincts et de museler la jeunesse et ses idéaux de justice, est une des premières références populaires et médiatiques de saillies comminatoires de la jeunesse contre les générations qui la précèdent. Et d’innombrables lui ont succédé, dont les plus récentes et marquantes sont sans conteste celles de Greta Thunberg.
Des prises de position qui peuvent être considérées comme des réactions en légitime défense face aux continuelles critiques des « adultes » contre la jeunesse et les jeunes, jugés – partout et de tout temps – irresponsables, fainéants, etc.
Si nous avons tous conscience que ce qui vient d’être énoncé n’est que le pur produit de préjugés certes répandus, mais peu robustes, certains journalistes et médias n’hésitent pas à alimenter aujourd’hui le dissensus. Notamment sur les sujets qui le cristalliseraient tout particulièrement : l’écologie et le climat.
Or, comme l’ont démontré de nombreuses enquêtes, les préoccupations environnementales varient moins à travers les âges qu’à travers les classes sociales et niveaux de diplômes.
De même, quand Salomé Saqué affirme que « les jeunes ont rarement voix au chapitre », de nombreux observateurs n’ont aucune peine à lui objecter que, de toute évidence, jamais, avant aujourd’hui, ils n’ont autant eu l’occasion de se faire entendre et de diffuser leurs convictions. Notamment, par la grâce du mass marketing digital, qui place la jeunesse au cœur de la désirabilité acheteuse (cf. les seniors en sneakers et cheveux faussement en bataille des publicités).
Si l’intergénérationnel s’invite dans toutes les réflexions et tous les discours sur l’avenir de la société, des villes et des territoires, difficile de ne pas constater à quel point les marchands de biens et services s’appliquent, au contraire, à stratifier les populations et communautés en tranches d’âge toujours plus nombreuses.
L’exemple le plus connu en la matière étant, sans aucun doute, celui de l’émergence des « pré-adolescents », sous la pression des industries du textile et des loisirs, qui a permis de considérer que l’on devient un consommateur (de mode, de téléphonie, etc.) à partir de 9 ou 10 ans.
Et si la notion de génération se révèle aussi persistante, alors même qu’au quotidien, dans l’espace public, les équipements ou autres, les frontières entre les âges n’ont jamais été aussi ténues et poreuses, c’est sans doute parce que derrière « intergénérationnel » se cache « solidarité » : quand une collectivité met en œuvre une politique ou un projet destiné à une catégorie d’âge, c’est en réalité, presque toujours, pour les populations les plus fragiles qui la composent. Il en est ainsi des politiques de la jeunesse ou du grand âge.
Ce qui pose un double problème : l’intergénérationnel n’est jamais une politique adressée à toutes les générations (pour preuve, l’invisibilité des actifs de 35 à 55 ans), et notre pays reste en attente d’une vraie grande politique de solidarité. Urbanisme NS#5 : Plan de paysage du SCoT de l'agglomération messine / Grand Prix national du paysage 2024PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Agnès Pannier-RunacherEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Ce numéro spécial de la revue Urbanisme, réalisé en partenariat avec le ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, présente le lauréat : le plan de paysage du SCoT de l’agglomération messine (SCoTAM) ; avec une mention spéciale au projet de rénovation urbaine du quartier Louvois, à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), et deux autres projets finalistes.
Il propose également un tour d’actualité du paysage au travers d’entretiens avec Henri Bava, président de la Fédération française du paysage (FFP), Grégoire Bassinet, président de l’Association des paysagistes-conseils de l’État (APCE) et Alessia Lefébure, directrice de l’Institut Agro Rennes-Angers, et d’articles sur la nouvelle génération d’atlas de paysages, ainsi que les travaux des chaires Paysage et Énergie, de l’École nationale supérieure de paysage de Versailles, et Territorialisation, de l’École nationale supérieure d’architecture de l’université de Grenoble. Tony Ferret : architecte du département de l'Ain à la belle époqueLivresAnnée : 2024Auteur : Philippe DufieuxEditeur : PATRIMOINE DES PAYS DE L AIN PATRIMOIN PAI INDescription : En l'espace de trois décennies (1880-1914), l'architecte Tony Ferret (1851-1923) imprime son caractère à des dizaines de constructions publiques -civiles et religieuses - signant près d'une quarantaine d'écoles et de nombreuses églises tout en associant son nom aux grands équipements qui métamorphosent la ville de Bourg à la fin du XIXe siècle. Écoles, mairies et églises, théâtre et salle des fêtes, hôpitaux et maternité, usines, châteaux, immeubles et villas, monuments publics, nul architecte n'a marqué de son empreinte la cité burgienne et le département de l'Ain à l'époque contemporaine comme Ferret. Publié à l'occasion du centenaire de la mort de l'architecte, cet ouvrage aborde certains aspects méconnus de son travail parmi lesquels la question des arts décoratifs appliqués à l'architecture - à la faveur de sa collaboration avec la société Perrusson-Desfontaines - son œuvre d'architecte-restaurateur et son rayonnement à l'échelle régionale. Eglises romanes de l'Ain : Dombes et BresseLivresAnnée : 2024Auteur : Jean-François ReynaudEditeur : CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L AIN KONSAIL DEPARTEMANTAL INDescription : Cet ouvrage est le résultat de la collaboration d'un archiviste, d'un prêtre, d'un archéologue et historien d'art et d'une dessinatrice dans le but de déterminer l'importance des vestiges romans conservés et bien visibles quand l'édifice a été restauré. Des notices, aussi historiquement documentées que possible, soulignent une certaine unité dans les plans et dans le décor et précisent l'existence d'ateliers de sculpteurs.L'ouvrage ne propose pas de circuit touristique mais l'auteur avoue avoir été sensible au charme de certaines petites églises comme celles d'Amareins et de Chanteins, aux variations de couleur de celle de Sainte-Olive, avoir été impressionné par l'orgueilleuse façade de Saint-Paul-de-Varax ou par le clocher roman de Saint-André-de-Bâgé ou même par le clocher moderne de Buellas. On se souvient du lion de Rancé, de l'aigle de Villars, de la sirène de Savigneux, du Christ en gloire de Saint Paul de Varax ou de Vandeins, de l'homme aux lions de Chaveyriat, de Saint-Germain-de-Renon et de Saint-Julien-sur-Veyle. Mais il faut ensuite arriver à une vision évolutive, car l'histoire de ces églises se bâtit sur plus d'un siècle et les constructeurs comme les sculpteurs étaient ouverts sur l'extérieur. Méthode nationale des atlas de paysages : 2024brochureAnnée : 2024Auteur : Ministère de la transition écologique de l'énergie du climat et de la prévention des risquesEditeur : MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE DE L ENERGIE DU CLIMAT ET DE LA PREVENTION DES RISQUES MINISTER TRANSISION EKOLOJIK ENERJI KLIMA PREVANSION RISKDescription : Alors que les transitions à l’œuvre interrogent l’ensemble de nos manières d’habiter les territoires, il est urgent de susciter des approches nouvelles qui partent d’une connaissance fine des réalités locales pour mieux coordonner nos politiques publiques d’aménagement territorial et répondre efficacement aux besoins et aux aspirations des populations. Se saisir de la connaissance du paysage, c’est privilégier une approche partagée par l’ensemble des parties prenantes pour guider la planification écologique en décloisonnant les échelles, en associant les habitants et en intégrant leurs représentations sociales et culturelles. L’Atlas, en tant qu’outil de connaissance et de communication sur le paysage, a ainsi pour ambition d’aider à concilier qualité du cadre de vie et transitions. La France est reconnue pour la richesse et la diversité de ses paysages. Mais les effets du changement climatique accentuent et accélèrent leurs évolutions. En témoignent les phénomènes aggravés de sécheresse ou d’inondation, de recul du trait de côte ou encore de dépérissement de certaines forêts et de perte de biodiversité. En même temps, les mesures de lutte et d’adaptation créent de nouveaux paysages, avec par exemple le déploiement des énergies renouvelables, sur terre comme en mer, ou les aménagements contre les risques naturels. Pour y parvenir, les transformations doivent composer avec le « déjà là ». Il faut développer des projets adaptés à la singularité de ces territoires pour orienter favorablement le développement harmonieux et durable des territoires. Ce nouveau référentiel national de production des Atlas de paysages, doublé de son livret « le standard de paysages : données issues des Atlas de paysages », est le fruit d’un travail collaboratif entre les acteurs de l’aménagement et du paysage. Fondé sur les enseignements et les pratiques existantes dans les territoires, il restitue les savoir-faire et les compétences nécessaires pour faire de la connaissance des paysages un outil fédérateur et d’aide à la décision. Conçu comme un guide pratique à destination des élus, experts, techniciens des collectivités et services d'accompagnement de l'Etat, il apporte un éclairage nouveau et d’actualité pour susciter la création ou l’actualisation de la prochaine génération d’atlas de paysages. Le Moniteur #6328 : Règlement Ecoconception - Comment l'Europe veut verdir la constructionPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Faut-il sacrifier un nouveau jour férié pour financer les Ehpad ? L'idée, proposée par un récent rapport sénatorial consacré à ces structures accueillant des personnes âgées dépendantes, semble avoir fait long feu. Le débat a agité le Landerneau politique, hérissé les centrales syndicales, opposées à voir les salariés supporter seuls cette charge, et mis vent debout les associations d'anciens combattants, inquiètes pour le 11- Novembre. « Très réservé » sur l'intérêt de la mesure, le Premier ministre a refermé la boîte à idées. Et pourtant, la France va immanquablement manquer d'Ehpad.
La pyramide des âges est implacable : les besoins vont exploser au cours de la prochaine décennie.
Ce même rapport parlementaire pointait en effet les difficultés financières croissantes de ces institutions, qu'elles soient publiques ou privés, à but lucratif ou non. De mauvais résultats qui détournent les investisseurs et freinent toute ambition de développement. Or, la pyramide des âges est implacable : les besoins vont exploser au cours de la prochaine décennie. Or le pays ne s'y prépare pas.
Dans les Ehpad, en effet, l'heure est à la rénovation (lire p. 8) . On isole, on modernise, on rafraîchit… Objectifs : respecter les obligations du décret tertiaire et améliorer le cadre de vie des personnes âgées. Mais aussi redorer l'image de ces établissements, éclaboussés par le scandale Orpea et critiqués pour leur gestion du Covid. Une montée en gamme salutaire, mais qui, en donnant davantage de place aux résidents, réduit encore un peu plus une offre de lits déjà sérieusement entamée par la baisse du nombre de structures.
Même si on met le turbo sur l'adaptation des logements, même si on accroît l'offre de résidences pour seniors non dépendants, le défi du vieillissement contraindra tôt ou tard à relancer la machine à construire. Un plan ambitieux qui nécessitera des investissements massifs. Pour cela, faut-il élargir l'usage du Fonds vert, comme le suggèrent les sénateurs ? Faut-il que, dans les zones rurales, ces institutions accueillent des services publics aux riverains pour favoriser leur implantation ? Rouvrons la boîte à idées ! Le Moniteur #6329 : Equerre d'argent 2024 - Au mont Salève, une machine à remonter le tempsPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Le règlement de l'Equerre d'argent est formel : muet sur la nationalité des architectes, il exige à l'inverse que les réalisations en lice se situent sur le territoire français. Du haut de son éperon rocheux surplombant le lac Léman, à une encablure du canton de Genève, la gare du téléphérique du Salève, lauréate 2024 du prix organisé par « Le Moniteur » et « AMC », se trouve bien dans l'Hexagone. Aux confins de la Haute-Savoie, elle n'a pas volé son titre mais flirte avec des limites. En creusant un peu, la Suisse n'est jamais loin.
Les lauréats de l'Equerre d'argent ont habilement tiré profit de la position frontalière.
Les acteurs de ce projet patrimonial, à commencer par le syndicat à la fois intercommunal et binational qui en est à l'origine, ont d'ailleurs habilement tiré profit de cette position frontalière. De droit français, cette maîtrise d'ouvrage n'en excelle pas moins dans l'art de la négociation et la quête de consensus. Son ambition, à la fois architecturale, paysagère et territoriale, jongle avec les contraintes et réussit le grand écart entre les exigences de là-bas et les moyens d'ici. En 2018, le concours de maîtrise d'œuvre avait vu défiler la fine fleur de la conception des deux pays. La justesse du projet de l'agence parisienne DDA avait - déjà -convaincu le jury.
Dotés d'une habileté rare à sublimer l'existant, Claudia et David Devaux font des merveilles lorsqu'ils interviennent sur les bâtiments d'illustres prédécesseurs : Le Corbusier, Mallet-Stevens, Théo van Doesburg… Au Salève, l'infrastructure est signée Maurice Braillard (1879-1965), grand architecte et urbaniste genevois. Un beau Romand, donc, mais surtout une belle histoire. Car le chantier fut interrompu en 1932, laissant l'ouvrage incomplet. Le duo ne s'est donc pas contenté d'une restauration, même minutieuse, même respectueuse : il a parachevé l'œuvre du génie suisse, tout en lui faisant faire un bond d'un siècle, le propulsant d'une modernité à l'autre.
Le règlement de l'Equerre d'argent est limpide : le prix récompense architectes et maîtres d'ouvrage. Surtout, il distingue une réalisation. Celle du Salève tient de l'exceptionnel. Par la délicatesse des interventions, évidemment, mais aussi par la radicalité des choix, qui vont de l'organisation des espaces à l'intégration au site. Une architecture de partis pris, tout sauf neutre. AMC #327 : KEMPE THILL / ATELIER 56S - COMPAGNIE - RAMILLIEN - LANDAUER - BOX ARQUITECTOSPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Olivier NamiasEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Submersion
Dans une société hyperindustrielle fondée sur les flux ultrarapides, l'architecture, immobile et lente, se trouve à contretemps. Le temps long de son élaboration la place en décalage avec son époque, voire toujours en retard, même sur son propre cadre conceptuel. Les projets, conçus et réalisés en cinq à dix ans en moyenne, ne répondent déjà plus aux réglementations en vigueur lors de leur livraison. Les pratiques des usagers, elles-mêmes mouvantes et fugaces, devancent toujours le cadre bâti. Dernière évolution en date, l'immersion proposée par les industries culturelles (p. 10) . Son alignement sur les logiques d'expériences prégnantes dans la sphère marchande indique qu'il pourrait s'agir de bien plus qu'une mode : un tournant instaurant un nouveau rapport au monde et aux objets, où la sensation remplace la connaissance. La copie du réel transformé en décor peut alors suffire, et le Paris historique, être restitué sous forme de backlot dans les champs briards (p. 8) . Ce phénomène émergent de l'immersion se lance à la conquête de l'espace, en ajoutant une couche technologique dans les intérieurs, ainsi que l'on peut le voir dans quelques nouveaux lieux, tel le Grand Palais immersif à Paris, installé dans une aile de l'opéra Bastille restée vide depuis la livraison du bâtiment, en 1989. Le vaisseau qui devait rendre l'opéra populaire sert ironiquement de tremplin à ces manifestations qui laissent dubitatifs, quand d'autres lieux recyclent le patrimoine artistique - Van Gogh, Dali, Klimt. En revanche, des plasticiens explorent l'immersivité de manière convaincante : Olivier Ratsi, le duo Nonotak, Sabrina Ratté… inscrits dans une longue lignée d'artistes. On pense à Kurt Schwitters, Yayoi Kusama, Ugo La Pietra et son Uomouovosfera (p. 108), ou plus simplement, à l'art baroque, rappelant que l'architecture reste le premier art immersif. S'immerger dans un matériau, une couleur, une structure, une lumière, un espace sonore, c'est ce que ne cesse de faire l'architecture. Lassés de l'excitation des projections, les spectateurs voudront-ils retourner à l'immersion simple mais riche des espaces quotidiens, sans l'attelle high-tech et sa promesse de puissance ? Y aura-t-il des architectes et des maîtres d'ouvrage pour répondre au mieux à ces attentes et éviter que l'immersion ne devienne une nouvelle submersion ?
Il n'est pas interdit de l'espérer. La Maison écologique #144 : Planchers et murs chauffantsPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Virginie JourdanEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Nous autres Français sommes toujours conscients des efforts individuels et collectifs à réaliser dans un contexte de nécessaire transition écologique. C’est en substance ce que révèle l’Agence pour la transition écologique, l’Ademe*. Une bonne nouvelle ? « Mouarf », répondrait probablement un personnage de bande dessinée à qui on ne la fait plus. Car, cette conscience des efforts à réaliser recule en 2024. Rattrapée par la violence et l’insécurité (45 %, + 7 points par rapport à 2023) et l’immigration (32 %, + 8 points), puis la pauvreté (26 %, - 1 point), elle est passée de la deuxième à la quatrième position des priorités dans la liste de 11 sujets proposée par l’Ademe. Bien sûr, l’agence nuance à juste titre la progression de ces préoccupations sécuritaires en rappelant que les débats parlementaires sur la loi immigration battaient leur plein au moment de l’enquête. Mais, las, ce résultat rejoint de nombreux discours sur le recul général du souci écologique dans le débat politique et le constat des choix de consommation nécessairement plus restreints d’une majorité de nos concitoyens.
Alors merci à vous, chers et chères abonné.es, acheteuses et acheteurs réguliers ou occasionnels de ce magazine. Pas seulement parce que, par votre geste d’achat, vous soutenez la presse indépendante qui en a tant besoin, toute impactée qu’elle est par la crise de son versant papier, mais aussi parce que, par ce geste et son partage, vous participez hier, aujourd’hui ou demain à faire connaître l'écologie : la progression de la ventilation naturelle (p. 12), la conciliation heureuse des objectifs du passif et du recours au bois, à la terre et à la paille (p. 14), les réflexes d’orientation et d’agencement à garder en tête pour concevoir le plan d’une maison économe en ressources et en énergie (p. 22). Et puis, qui sait, peut-être vous prendrez-vous à imaginer changer de logis pour habiter une petite maison sans fondation « qui a tout d’une grande » (p. 48).
L’étude précitée estime aussi que 60 % des Français sont favorables à ce que des règles collectives limitent les comportements nocifs pour l’environnement, même si cela restreint des choix de consommation individuels « comme choisir certains modèles de voiture, prendre l’avion, changer souvent d’équipements électroniques ». Alors, soyons réalistes, demandons le possible : ajoutons-y pour démarrer l’engagement réel de l’état dans une politique de rénovation énergétique de l’habitat digne de ce nom. Facilité de demande de primes et délais de paiement compris. Chiche !
*5e édition de son enquête annuelle dédiée à l’opinion des Français sur la « Sensibilité à l’environnement, action publique et fiscalité environnementale », menée en partenariat avec le Credoc. Nature en Hauts-de-France : le guide du patrimoine naturelLivresAnnée : 2020Auteur : Observatoire de la biodiversitéEditeur : DREAL HAUTS DE FRANCE O FRANSDescription : « Nature en Hauts-de-France » est un ouvrage de sensibilisation du grand public à la richesse du patrimoine naturel régional. Ce livre est le fruit de deux années de travail. Il se divise en deux parties. Les 50 premières pages dressent un état des lieux de la biodiversité, tout en mettant l'accent sur les responsabilités de notre région dans la préservation de certaines espèces. Les 150 suivantes, elles, font le tour de 15 grands milieux naturels régionaux (dunes, falaises et côtes rocheuses, estuaires, mer, grandes cultures, rochers/éboulis/cavités, cours d'eau, vallées alluviales, marais et tourbières alcalines, pelouses calcicoles, landes, bocage, bois et forêts, terrils, villes et villages). Des paragraphes thématiques présentent des sites uniques, des êtres vivants étonnants, des problématiques méconnues ou des enjeux avérés. Des photographies « pleine page » invitent à suivre les professionnels de l'environnement régional sur le terrain, et des dessins illustrant des scènes de vie plongent le lecteur au cœur des écosystèmes.
Cet ouvrage, piloté par la Gouvernance régionale de la biodiversité Hauts-de-France (GRèB), a été réalisé par l'Observatoire de la biodiversité des Hauts-de-France.
Avec le soutien financier de l'Union européenne et le Fonds européen de développement régional, de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, de la Région Hauts-de-France, de l'Office français de la biodiversité, de l'Agence de l'eau Artois-Picardie, et de l'Agence de l'eau Seine-Normandie. La Maison écologique #124 : Tiny housePériodiquesAnnée : 2021Auteur : Virginie JourdanEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Poser le pied à terre. » « Garder les pieds sur terre. » De l’urgence de ralentir à celle d’agir, même dans les expressions littéraires les plus simples, elle ne cesse de se rappeler au bon souvenir des terriens. Pourquoi alors la Terre passe-t-elle encore si souvent à la trappe des décisions prises à l’échelle internationale comme locale ? En juin, les grandes lignes du futur rapport du Giec (parution complète prévue en 2022) alertent à nouveau sur les conséquences de la hausse des températures dans les 50 prochaines années. De quoi voir annoncé un ralentissement concerté des échanges aériens, de la construction automobile ? Ou un moratoire sur les projets de construction de nouveaux entrepôts Amazon ? Non. La décroissance de l’activité ne parvient pas à s’imposer comme une solution partagée et partageable par la communauté des États planétaires. La création de nouvelles activités, produits ou procédés consommateurs de ressources naturelles demeurent la norme. Ce sont, des Philippines au Salvador, les cryptomonnaies qui, une fois débarrassées de leur vernis virtuel, révèlent des infrastructures grandes consommatrices d’énergie électrique et de métaux rares destinés aux puces des serveurs qui hébergent leurs octets. En France, ce sont les lois qui renoncent à activer la fin de l’artificialisation des sols – grande responsable du dépérissement du potentiel nourricier de la Terre et de sa capacité à retenir l’eau, le carbone, la vie – en repoussant sa décélération à 2027 !
Sur les marchés, les nouvelles logiques de « compensation » laissent aussi imaginer que replanter des arbres ou casser le béton d’un ancien centre commercial suffisent à redonner dès aujourd'hui de l’oxygène aux écosystèmes ! Alors, aux constructeurs de petites maisons sans fondations, aux citadins qui plantent des vergers comestibles, aux fournisseurs d’électrons verts qui soutiennent les nouveaux producteurs d’énergie renouvelable, aux concepteurs d’isolants végétaux performants, deux mots : merci et répandez haut et fort vos actions pour que la seconde partie du rapport du Giec, qui reste à ce jour inconnue, les citent et les présentent comme autant de solutions à la poursuite d’un mieux pour tou·te·s... qui n’induise pas un pire.
La Maison écologique #120 : Isoler sa maison par l'extérieurPériodiquesAnnée : 2020Auteur : Julie BarbeillonEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Flouze, biffeton, oseille, pèze, fric, pépètes, ronds, blé, monnaie ; puisque le dieu Argent semble le seul encore capable de murmurer à l'oreille des puissants, les lanceurs d'alerte au dérèglement climatique tentent désormais de parler « pognon ». Après l'étude de l'ONG britannique Christian Aid(1) montrant qu'en 2019, quinze catastrophes naturelles ont coûté plus d'un milliard de dollars chacune et même plus de dix milliards de dollars pour sept d'entre elles (inondations en Inde, en Chine, aux États-Unis, typhons Lekima en Chine et Hagibis au Japon, ouragan Dorian en Amérique du Nord et feux de forêt en Californie), de courageux chercheurs chinois, américains et suédois ont fait chauffer leurs calculettes. Ils ont publié dans la revue Nature Communications une étude (2) sur le coût pour les 20 pays les plus riches de la planète (le G20, responsable de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre) des mesures à prendre pour respecter les Accords de Paris. Ils l'ont comparé aux sommes qu'il faudra dépenser pour faire face aux conséquences du changement climatique si l'on continue sur le chemin actuel de l'immobilisme. Résultat sans appel : ne rien faire reviendrait économiquement à débourser chaque année ce que coûte d'ores et déjà le Covid-19, et ce jusqu'en 2100 ! Soit 1 900 à 10 000 milliards de dollars par an (2 à 12 % du PNB mondial). Pour résumer : la faillite générale assurée. Alors que prendre dès aujourd'hui des mesures fortes pour endiguer la hausse des températures sur le globe coûterait 200 à 1 287 milliards de dollars par an. Des sommes qui semblent plus à notre portée au regard de ce que les seuls États-Unis ont récemment annoncé débourser pour gérer la crise sanitaire due au coronavirus : 2 500 milliards de dollars. Gageons (pour ne pas dire prions) que les chiffres annonciateurs d'une monumentale et insoutenable crise économique mondiale résonnent plus que les discours de la jeunesse effrayée par son avenir, que les pleurs des migrants, que les ventres creux des affamés, que la disparition de milliers d'espèces animales et végétales, que les poumons qui peinent à respirer dans les mégalopoles ultrapolluées...
1. http://caid.org.uk/climate-breakdown
2. www.nature.com/articles/s41467-020-15453-z Le Moniteur #6330 : Transformer les friches en or, l'alchimie de l'immobilierPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Certes, il reste près de trente mois à Emmanuel Macron avant de quitter l'Elysée. Mais ce second quinquennat tournant en eau de boudin, il ne paraît pas prématuré de tirer les premiers enseignements de sa présidence. Pour la construction, la moisson est assez maigre. Un manque d'intérêt certain, qui s'est traduit par peu de lois dédiées. Les TP se souviendront peut-être de la LOM, les bailleurs sociaux d'Elan. Et si son héritage était ailleurs ?
C'est dans la loi Climat et résilience que se niche l'une des transformations radicales opérées ces dernières années. Avec l'objectif de zéro artificialisation nette, la France a pris le virage de la sobriété foncière. Un virage dont la vitesse se négocie encore, puisqu'un troisième texte viendra à nouveau remettre l'ouvrage sur le métier.
De fardeau pour un territoire, ces zones délaissées se sont muées en potentiel de développement.
Mais l'objectif, lui, ne se négocie plus : même ses plus farouches opposants concèdent qu'il faudra bien y arriver. Quoi qu'il en coûte. On peine encore à mesure l'ampleur de ce renversement de paradigme. Car, au-delà des contraintes nouvelles pesant sur les procédures d'élaboration des documents de planification, le ZAN a durablement bousculé les esprits. Comme si le fait de nommer cet objectif - en particulier avec le mot « zéro » - avait dessillé nos yeux sur une évidence : le foncier n'est pas illimité. Cette prise de conscience collective transforme à son tour les projets de construction et d'aménagement . Baromètre des grandes tendances qui agitent le secteur de l'immobilier, le Simi, organisé du 10 au 12 décembre par Infopro Digital (propriétaire du « Moniteur »), fait d'ailleurs de la « régénération urbaine » l'un des grands parcours proposé à ses visiteurs.
Les friches n'ont certes pas attendu la présidence d'Emmanuel Macron - ni même sa naissance - pour susciter l'intérêt. La ville s'est de toute éternité reconstruite sur elle-même. Cependant, le nouveau cap clairement affiché a conféré une attractivité nouvelle à ces anciennes zones industrielles, tertiaires, ferroviaires, militaires, hospitalières, etc. De fardeau pour un territoire, elles se sont muées en potentiel de développement. De verrues, elles sont devenues des pépites. Une nouvelle ruée vers l'or se prépare. Le Moniteur #6331 : Top 1000 - Les nouveaux as du BTP enfin dévoilésPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Gloria ! Avec leur cortège de têtes couronnées, de présidents - parfois pas encore en poste - et d'artistes de renom, les célébrations en l'honneur de la réouverture de Notre-Dame ont fourni une nouvelle occasion de faire rayonner le volontarisme français sur la scène internationale. Après le succès des JO de Paris, cette reconstruction au pas de charge fournit à nouveau une démonstration éclatante de la capacité tricolore à se retrousser les manches pour mener avec succès de grands projets fédérateurs.
Requiem. Fierté méritée ou prétention déplacée ? Car, dans le même temps, l'enterrement précipité du gouvernement Barnier offrait un tout autre spectacle. L'Etat français, si prompt à plastronner sur ses capacités d'action et de mobilisation, se trouve à nouveau décapité. Nouvel épisode du feuilleton tragicomique interprété par le monde politique depuis le printemps, cette censure ne fait pas rire grand monde, surtout pas les acteurs de la construction.
Avec un mauvais budget, on investit moins. Sans budget, on n'investit pas.
In limbo. Disparu en même temps que son auteur, le projet de loi de finances pour 2025 n'avait certes rien d'enthousiasmant. Sa chute dans les limbes inquiète pourtant. D'abord, parce que, à force de persuasion, les acteurs du bâtiment et de l'immobilier avaient réussi à arracher quelques précieuses avancées (élargissement du PTZ, plafonnement de la RLS…). Ensuite, parce que même si les efforts demandés à l'Etat et aux collectivités risquaient d'entraver la commande publique, l'absence de tout cadre budgétaire stable se révèle encore plus paralysante. Avec un mauvais budget, on investit moins. Sans budget, on n'investit pas.
Nostradamus. Prédire la suite des événements relève de la prophétie de boule de cristal, tant les inconnues sont nombreuses et les stratégies opaques. Il n'est en revanche pas interdit d'espérer qu'un sursaut permette aux parlementaires de s'accorder sur quelques textes consensuels, afin de ne pas laisser s'embourber davantage la machinerie législative. Si d'aventure cette bonne volonté était partagée, le dossier du logement pourrait peut-être bénéficier des attentions bienveillantes d'une telle union sacrée. Même si le pire n'est jamais sûr, il faut continuer de croire aux miracles. Super espèces : la vie extraordinaire d'espèces des Hauts-de-FrancebrochureAnnée : 2021Auteur : Anatole BlondiauxEditeur : DREAL HAUTS DE FRANCE O FRANSDescription : « Super Espèces » est un outil pédagogique valorisant la biodiversité des Hauts-de-France à travers le 9ᵉ art dans une approche ludique et attractive. Chaque planche de la bande dessinée décrit un trait de vie, une particularité des espèces connues et méconnues de la région. Au fil des aventures de ces super espèces, vous pouvez vous émerveiller devant les richesses de notre patrimoine naturel et appréhender différentes notions des programmes scolaires autour de la biodiversité. Urbanisme hors-série #80 : Centres anciens : nouveaux enjeux ! Attractivité - Adaptation - AvenirPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : D’éclatants objets du désir
Personne n’a oublié l’époque pas si lointaine où les centres anciens des villes petites, moyennes ou grandes qui font la fierté de notre pays, témoignant de la diversité géographique et de la richesse historique et culturelle, ont été dévitalisés au bénéfice des métropoles régionales ou de leurs propres périphéries étalées.
Des centres abandonnés par leur population et par les acteurs économiques de proximité, au premier rang desquels les commerces, étrillés par la grande distribution ou partis la rejoindre en périphérie. Ils ont alors connu des destins contrastés, indexés sur l’économie locale, souvent devenue résidentielle, et sur le tourisme dans ses différentes composantes, du séjour « international » à la journée « locale ».
Et ces visiteurs, mus par le désir de découvrir ces villes et leur patrimoine, de faire le triste constat de la vacance résidentielle et commerciale, parfois compensée par une économie touristique de cueillette (hébergement) ou de petite marchandise (boutiques).
En philosophie, « l’obscur objet du désir » désigne l’assertion que l’on cesse de désirer ce que l’on possède et que l’on ne désire que ce qui nous manque. Ces centres historiques n’étaient plus désirés par ceux qui y habitaient depuis des générations et qui souvent continuaient de les posséder (logements, commerces, etc.), mais ils demeuraient des lieux de désir pour leurs visiteurs.
Oui, mais depuis quelques années déjà, cette tendance s’inverse dans la plupart des villes concernées, certaines connaissant même une véritable renaissance en accueillant de nouveaux habitants en quête d’aménités, services et vie sociale. Cette attractivité nouvelle ne concurrence pas l’attrait touristique, elle le renforce même souvent.
Mais pour devenir « d’éclatants objets du désir », les centres anciens doivent faire l’objet d’attentions particulières, comme être préservés de toute concurrence périphérique, résidentielle et économique, et surtout bénéficier de mesures et actions en faveur de leur adaptation aux défis écologiques et climatiques (réchauffement) et socio-économiques (vieillissement).
Chacune de ces problématiques constitue pour chacun d’eux de véritables challenges : le renouvellement urbain doit respecter le tissu vernaculaire et l’identité locale, la rénovation énergétique et l’adaptation au grand âge ou au handicap coûtent cher, car elles doivent composer avec la nécessaire protection du patrimoine bâti et les prescriptions particulières qui en découlent.
Sur l’ensemble du territoire national, les initiatives pour apaiser ces centres-villes, les rendre plus accessibles, vivants, solidaires et agréables sont de plus en plus nombreuses et probantes. Toujours, le patrimoine y occupe une place déterminante, parce qu’il incarne un récit territorial et urbain, parce qu’il témoigne d’une adaptation continue à travers les époques et qu’il recèle aussi des enseignements et des promesses pour un futur hautement désirable. Le Moniteur #6332 : Prix Moniteur de la construction : Mes frères Gayet livrent leurs bons tuyauxPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Mamie fait de la résistance. En observant la cuvée 2024 des Prix Moniteur de la construction, on ne peut s'empêcher de constater que les entreprises aussi se bonifient avec le temps. Centenaires, quasi-centenaires et même presque bicentenaires : elles sont nombreuses, parmi les lauréates, à témoigner d'une glorieuse histoire qui remonte à plusieurs générations.
Ces trophées, pourtant, ne sont pas une carte senior. Ce palmarès n'a rien d'un thé dansant. A l'Ehpad, ces sociétés préfèrent l'iPad, misant sans réserve sur l'innovation, comme en témoigne la présence massive de bureaux d'études intégrés. La fin de vie les inquiète moins que la fin du monde : elles embrassent la transition écologique avec la fougue retrouvée de leurs 20 ans. Et, dans leurs rangs, point de vieilles grincheuses : toutes ouvrent leurs bras avec enthousiasme et bienveillance à la jeunesse d'aujourd'hui, sur les chantiers comme dans les comités de direction.
Toutes les entreprises lauréates des Prix Moniteur de la construction forment des collectifs solides et déterminés.
Bref, elles sont souples, agiles et dynamiques. Surtout, elles se portent comme un charme. Elles n'ont pas juste bonne mine, de celle que donne une crème antirides efficace, mais affichent une forme excellente, vérifiée par un check-up complet. La performance, telle que l'a évaluée le jury de ces prix, se mesure en effet à l'aune de critères économiques et financiers, mais aussi sociaux et environnementaux. Un test d'effort unique, que ces lauréates ont réussi avec brio.
Leur santé de fer n'a d'égale que leur moral d'acier. Engagés et motivés, leurs dirigeants creusent leur sillon, affinent leurs recettes, adaptent leurs process. Surtout, ils témoignent d'une infinie reconnaissance pour leurs équipes. Certaines entreprises sont familiales, d'autres coopératives… mais toutes forment des collectifs solides et déterminés, composés d'hommes et de femmes dont l'implication est le résultat de recrutements avisés, de formations adaptées, de rémunérations généreuses tout autant que de petites (et sincères) attentions. Un management aussi bénéfique à la longévité que le verre de porto quotidien de Jeanne Calment. Séquences bois #147 : Prendre soinPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Anne-Sophie GouyenEditeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURALDescription : Santé !
La notion de care, au-delà d’être un anglicisme énervant de plus, a cela de bon qu’elle intègre davantage d’aspects qui ne se traduisent pas dans notre terme français du soin. Caring about, c’est d’abord se soucier de, reconnaître un besoin et prêter attention au contexte. Taking care of désigne ensuite le fait de prendre en charge, d’assumer une certaine responsabilité. Care giving est la notion qui nous est la plus familière : l’exigence d’une attention à la manière dont un espace offre refuge. Caring with nécessite, enfin, de s’intéresser à l’après. Cela implique de s’interroger sur la fiabilité et la continuité du soin apporté dans le temps ; en bref, la notion de maintenance . Un espace entretenu perdure et reste attrayant pour des personnes qui continuent d’en prendre soin. « Tout calcul fait, toute précaution prise, le mur ne tiendra debout que s’il peut être aimé », résume parfaitement Yves Perret.
Vous l’aurez compris, le thème est donc vaste — trop vaste — et il a fallu recentrer le sujet. Ainsi, nous n’aborderons que très peu cette notion de maintenance, qui m’a pourtant tellement passionnée et inspirée que nous y reviendrons dans un prochain numéro. Nous nous en tiendrons, dans ces pages, à la santé, qui implique déjà celles et ceux qui construisent, soignent, se font soigner jusqu’à se rendre compte que la thématique nous concerne toustes. « Être dans une situation où l’on a besoin de care revient à être dans une position de vulnérabilité », exprime Joan Tronto, qui a théorisé la notion . Reconnaître cette vulnérabilité, non comme une faiblesse, mais comme ce que nous avons de commun — le caractère « périssable » de l’homme — est un bon début pour entrer dans le thème.
Les sujets sanitaires sont d’ailleurs souvent d’abord destinés aux plus « sensibles », avant de pouvoir se généraliser. Si un établissement recevant des personnes atteintes d’autisme propose une diversité d’espaces pour répondre aux besoins de chacun·es, si un établissement pour personnes âgées permet plus de créativité et de sociabilité par ses dispositifs spatiaux et le choix de ses matériaux ou si une crèche présente une excellente qualité de l’air, nous sommes en droit de nous demander si nous ne pourrions pas toustes y prétendre aussi, ou au moins se le souhaiter.
Des souhaits qu’il est d’usage de s’échanger en fin d’année. En France, on trinque à la santé, en l’honneur des dieux et des morts depuis l’Antiquité, alors qu’en anglais c’est la joie que l’on se transmet : cheers ! Au Japon ou en Chine, on est plus efficace : kanpaï et gānbēi signifiant vider tout son verre. Qu’importe, en ces temps incertains, souvent rongés par un sentiment anxiogène d’impuissance, levons nos verres et vidons-les dans une hospitalité joyeuse en prenant soin, non pas seulement de nous-mêmes , mais de tout ce(ux) qui nous entourent. D'Architectures #322 : Dossier : Faut-il arrêter de construire ?PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Emmanuel CailleEditeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURALDescription : Moins de construction, plus d’architecture
Qui aurait imaginé à l’aube du XXIe siècle que ce soient les architectes eux-mêmes qui prôneraient un jour l’arrêt des constructions comme remède ultime à l’effondrement des ressources et à la crise climatique ? Mais soyons plus précis : il s’agit moins de ne plus construire que d’arrêter de détruire des terres encore non artificialisées ou des bâtiments existants pour ériger des bâtiments neufs. Précisons également que cette injonction s’adresse d’abord aux régions du monde dont la démographie est relativement stable : les pays riches. Certes, la France subit elle aussi une forme de crise du logement, mais contrairement à ce que tentent désespérément de nous faire croire les lobbies du BTP et de l’immobilier, la pénurie – réelle – d’habitations immédiatement disponibles est due à d’autres facteurs : une mauvaise répartition territoriale due à l’hyper-métropolisation, et à la vacance ou à la sous-occupation de trop nombreux logements.
Un temps, nous avons cru qu’en passant aux matériaux biosourcés et aux énergies renouvelables nous pourrions continuer comme avant. Or, si le développement de leur usage s’impose comme un impératif majeur, on sait maintenant qu’il ne suffira pas, loin de là, à décarboner suffisamment. Alors que faire ? Sommes-nous condamnés à nous entasser dans des appartements communautaires ? à dresser des yourtes ? à attendre une meilleure répartition territoriale des activités économiques – et donc de l’offre de logements –, c’est-à-dire au minimum plusieurs décennies ? Les architectes vont-ils devenir inutiles ?
Non, au contraire ; cette révolution peut être une formidable opportunité pour refonder et légitimer le rôle de l’architecture et pour rendre nos paysages urbains et ruraux plus beaux et plus habitables. Car il ne s’agit pas de ne rien faire, il s’agit de faire autrement, en privilégiant la transformation du patrimoine existant, surtout le plus ordinaire. À l’opposé des bâtiments qui naissent comme des clones sur les pseudo-écoquartiers de nos banlieues et que l’intelligence artificielle peut déjà concevoir sans les architectes, la régénération de l’existant exige un immense savoir-faire et une stratégie contextuelle fine propre à chaque cas : la capacité d’établir un diagnostic savant et précis, autant en termes techniques qu’humains, et l’intelligence d’adaptation de la conception à la livraison du projet. Enquêter, dialoguer, projeter, s’adapter : qui d’autre que l’architecte serait mieux à même d’orchestrer ces compétences ? Mais la mise en œuvre de ces savoirs dans l’existant exige, à mètre carré égal, beaucoup plus de temps d’étude. Or, les budgets au mètre carré de ces opérations sont souvent inférieurs. Cet engagement vertueux – dans la mesure où il épargne le coût des démolitions et conduit à consommer moins de ressources – ne devrait-il donc pas être rémunéré à l’aune des économies qu’il génère ? Arrêter de construire pourrait ainsi paradoxalement offrir plus de travail aux ingénieurs et aux architectes : déconsommation n’est pas forcément décroissance. Faisons de l’intelligence architecturale l’une des plus puissantes énergies renouvelables. Colonnes #39 : Archives d'architectes et sportPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Catherine ChevillotEditeur : CITE DE L ARCHITECTURE DU PATRIMOINE SIT ARCHITEKTUR PATRIMOINDescription : Bulletin de liaison annuel des centres d’archives d’architecture, la revue Colonnes constitue un lien avec les institutions et les chercheurs concernés par la conservation des archives d’architecture et rend compte des manifestations spécifiques : journées d’étude sur les archives, techniques de restauration, méthodologie. Un numéro spécial sur les archives d'architectes sur les équipements sportifs, dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024. Colonnes #40 : Architecture et décors des grands magasinsPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien BargetonEditeur : CITE DE L ARCHITECTURE DU PATRIMOINE SIT ARCHITEKTUR PATRIMOINDescription : Bulletin de liaison annuel des centres d’archives d’architecture, la revue Colonnes constitue un lien avec les institutions et les chercheurs concernés par la conservation des archives d’architecture et rend compte des manifestations spécifiques : journées d’étude sur les archives, techniques de restauration, méthodologie.
Série d'articles relatifs aux fonds récemment classés, reçus ou mieux connus dans différents services d'archives, suivis d'un dossier consacré à l'architecture et aux décors des grands magasins, vus à travers les archives. La fabrique de la ville en transitionLivresAnnée : 2022Auteur : Michael FenkerEditeur : EDITIONS QUAE EDISION KADescription : Cet ouvrage explore comment les sphères politiques, professionnelles, citoyennes, scientifiques et médiatiques, se sont mobilisées à partir des années 2000 autour des injonctions au développement urbain durable puis à la transition écologique. Il rend compte des tensions qui peuvent se manifester entre une approche de la ville écologique encore marquée par les logiques normatives et productivistes et une autre fondée sur l'idée de sobriété et de capacité du citoyen-habitant à maîtriser la transformation de son cadre de vie. Outresable : romanLivresAnnée : 2021Auteur : Hugh HoweyEditeur : ACTES SUD AKT SUDescription : Depuis des siècles, le sable a tout englouti. À la surface, battu par les vents et harcelé par des dunes mouvantes, un nouveau monde essaie tant bien que mal de survivre.
À sa tête, les plongeurs, une petite élite qui descend toujours plus profond à la recherche des artefacts de jadis, prisés comme autant de trésors. L’un de ces plongeurs s’apprête à partir sur la piste de Danvar, la cité mythique objet de tous les fantasmes. Pour espérer la trouver, Palmer sait qu’il lui faudra atteindre des profondeurs encore jamais explorées. Et si elle n’existe pas, sa combinaison de plongée sera son sarcophage. Murs solidaires : mécaniques des lieux d'utilité socialeLivresAnnée : 2024Auteur : Vincent JossoEditeur : EDITIONS APOGEE EDISION APOJDescription : Qu'y a-t-il de commun entre une crèche associative, un café-dépôt de pain-antenne de la Poste, des ateliers d'artistes, une cantine solidaire, un tiers lieu, un entrepôt logistique décarboné ? Tous ont une utilité sociale, mais une lucrativité limitée. Si ces lieux sont souvent soutenus par la collectivité publique, c'est au prix de leur précarité quand leur hébergement est temporaire, ou de leur indépendance quand le loyer se paye en services commandés. Trouver des murs et s'y maintenir est un parcours du combattant, accaparant ressources et énergie au détriment du « coeur de métier » de personnes souvent bénévoles. Murs solidaires s'adresse aux collectivités qui veulent apporter un soutien pérenne aux lieux d'utilité sociale, aux foncières solidaires qui ont fait de ce soutien leur mission et, last but not least, aux personnes porteuses de projet, généralement peu familières de l'univers complexe de l'immobilier. Après une nécessaire proposition de définition de l'utilité sociale, l'ouvrage démonte la mécanique immobilière ordinaire qui impose sa loi aux murs qu'elle occupe, pour mieux exposer d'autres montages juridico-financiers, existants mais méconnus, capables de sécuriser la situation immobilière de ces structures aux modèles économiques alternatifs. Illustré de nombreuses expériences concrètes menées dans des contextes socio-urbains variés, Murs solidaires témoigne aussi de la réjouissante créativité de celles et ceux qui sur le terrain, localement donc, participent à la grande entreprise de rénovation des rapports entre économie et société. Dynamiques de genre : la place des femmes en architecture, urbanisme et paysageLivresAnnée : 2023Auteur : Stéphanie Bouysse-MesangeEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : Quelle place les femmes occupent-elles dans les domaines de la conception spatiale que sont l'architecture, l'urbanisme, le paysage et le design urbain ?
Telle est la question placée ici au cœur des réflexions d'actrices et d'acteurs du secteur et de spécialistes en sciences sociales.
Le constat général est celui d'un paradoxe entre une forte représentation féminine parmi les étudiants en architecture et un manque de visibilité des femmes dans l'exercice professionnel. Une réalité qu'incarnent leur moindre accès à la commande et leur rémunération très inférieure à celle de leurs confrères.
Mesurant l'importance des inégalités entre hommes et femmes et identifiant les mécanismes de domination dans ces catégories de métiers, les contributions à cet ouvrage invitent toutefois à dépasser les notions de « femme » et de « féminisation » pour leur substituer le paradigme de « genre ».
Ce nouveau prisme s'avère plus fort et mieux adapté à l'analyse des transformations de cet univers spécifique, et propre à impulser une évolution des pratiques, des manières de penser le bâti et, plus largement, des usages de la ville. Écovillage des Noés : Val-de-Reuil 2008-2024LivresAnnée : 2024Auteur : Philippe MadecEditeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITERDescription : Faire d’un projet d’urbanisme écoresponsable le socle d’un modèle du mieux vivre-ensemble et un exemple d’écologie intégrative, tel était l’objectif de l’architecte et urbaniste Philippe Madec lors de la conception de l’écoquartier des Noés, dans la ville nouvelle du Val-de-Reuil. Ce projet, lancé en 2008 par le bailleur social Siloge et la municipalité, est pour son atelier l’aboutissement d’une décennie de recherche appliquée. Seize ans plus tard, la réussite est visible, tant dans les éléments construits et paysagers que dans les yeux des habitants. Omniprésence de la végétation et des mobilités douces, logements lumineux, traversants et bien isolés, implantation des bâtiments en respect de l’environnement, équipements de proximité… tout accueille la vie dans ce quartier à taille humaine.
Cet ouvrage, qui inaugure la collection « Frugalité créative » dirigée par Dominique-Gauzin-Müller, retrace l’aventure de cet écoquartier exemplaire, lauréat en 2018 de l’Équerre d’Argent dans la catégorie « Aménagement urbain et paysager ». Il en décrit la genèse puis expose le principe d’écoresponsabilité sur lequel il est fondé, en lien avec les enjeux sociétaux et environnementaux, actuels et à venir. Il détaille ensuite la conception architecturale, urbaine et paysagère (implantation en quartiers, principes bioclimatiques, frugalité et performance énergétique, maraîchage urbain, accueil de la biodiversité, etc.) ainsi que les solutions d’écologie douce qui jalonnent le projet. Il raconte aussi les modes d’occupation et l’appropriation des logements par les habitants, notamment à travers une enquête sociologique réalisée auprès des résidents. Il se conclut par la requalification du hameau pavillonnaire voisin de l’Andelle, engagée à la suite des Noés, et les enseignements à tirer.
L’histoire est racontée par son chef d’orchestre, Philippe Madec, avec le soutien d’un autre membre de l’équipe de maîtrise d’oeuvre, l’ingénieur en environnement Alain Bornarel, cofondateur du bureau d’études Tribu. Ses principaux protagonistes, les habitants des Noés, sont présents dans les superbes prises de vue du photographe Pierre-Yves Brunaud, qui a effectué une douzaine de reportages, du chantier à aujourd’hui. Leurs témoignages ont été recueillis par le sociologue Philippe Rucheton, mandaté dès les prémisses du projet. La découverte de la vie du quartier, au fil des années et au gré des saisons, fait émerger la quatrième dimension de l’aménagement spatial : la composante temporelle. Sapho : Des plantes de bonne nature : pour les jardins et les paysagesLivresAnnée : 2024Auteur : Valérie LebourgeoisEditeur : SAPHO SAFODescription : Pour nos 50 ans, nous avons souhaité innover d'une nouvelle façon ! Ainsi Sapho, éditeur d’innovations végétales, est aussi cette année éditeur d’un livre ! Nous sommes heureux de vous présenter notre nouvel « hybride », un livre pas comme les autres, à la fois livre et catalogue. Vous y retrouverez tout aussi bien notre histoire et notre vision du métier d’éditeur d’innovation végétale que nos plus de 300 plantes qui constituent le catalogue Sapho. Ressources : un défi pour l'humanitéLivresAnnée : 2024Auteur : Philippe BihouixEditeur : CASTERMAN KASTERMANDescription : A en croire les milliardaires de la Silicon Valley, notre destin passerait inéluctablement par les métavers, l'intelligence artificielle, les robots autonomes et la conquête spatiale, tandis que les énergies renouvelables et les voitures électriques nous permettraient de maintenir notre " niveau de vie " tout en poursuivant la croissance économique et en " sauvant " la planète au passage. Mais les limites planétaires se rapprochent dangereusement : changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, pollutions globales... Alors peut-on croître indéfiniment ' Et si la contrainte sur les ressources matérielles à disposition, sur la planète et même dans le système solaire, mettait fin à cette course en avant effrénée ' Ressources dresse un état des lieux sans concession, mais ouvre des pistes concrètes vers un avenir durable. Un dossier complète l'album avec 12 pages d'informations complémentaires, de glossaire et de sources. Jeu de piste à VolubilisLivresAnnée : 2006Auteur : Max DucosEditeur : SARBACANE SARBAKANDescription : Un jour qu'elle peine à apprendre une poésie, une fillette découvre une mystérieuse clé cachée dans son bureau. C'est le premier indice d'un palpitant jeu de piste, qui la conduira à découvrir le secret de sa grande maison moderne, la villa Volubilis.