A Vivre #129 : Numéro d'été - Architectures du Sud
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Qu’est-ce-que le Sud ? C’est tout d’abord une notion faussement claire. S’il est évident que le sud se définit par rapport au nord, un sud, comme le Maghreb par rapport à l’Europe, est un nord pour l’Afrique. En Europe, l’Italie est un pays sud-européen qui a son nord, avec Milan, la Lombardie. La France, pays du nord, a son sud : la Provence, le Languedoc. Et São Paulo, métropole du sud, est toute imprégnée de nord. La notion de sud est une notion relative. Donc nous devons éviter toute réification ou substantialisation du terme « sud » Le Nord de son côté ne peut être conçu comme entité géographique. Il est très hétérogène et nous ne parlons évidemment pas de la Russie plus proche culturellement du sud européen que du nord anglo-saxon, ni évidemment de la Sibérie. Il ne saurait non plus être conçu comme idéal-type à la façon de Max Weber. Ce n’est pas non plus une notion réductrice qui oublierait toutes les qualités qui viennent du Nord. En fait, ce que nous appelons aujourd’hui Nord était, il y a quelques décennies, appelé Occident quand on l’opposait à l’Orient; il est devenu Nord opposé au Sud quand le terme de Tiers-Monde est tombé en désuétude. Effectivement, pour le sud, il y a une hégémonie du nord, qui est l’hégémonie de la technique, de l’économie, du calcul, de la rationalisation, de la rentabilité, de l’efficacité. Notions qui ne sont pas à rejeter, mais à l’égard desquelles, sans doute, une pensée du sud doit s’exprimer de façon consciente et critique, d’autant plus que cette hégémonie insuffle son dynamisme sur toute la planète. D’autant plus qu’actuellement le Nord est en train de dévorer – ou d’essayer de dévorer – le Sud. Il y a évidemment des suds, très différents les uns des autres, mais qui sont soumis à la conception unique, venue du nord, de l’arriération, du sous-développement, de l’impératif du développement et de la modernisation. Cette vision rend incapable de concevoir qu’il y ait dans les suds des qualités, des vertus, des arts de vivre, des modes de connaissance qu’il s’agirait non seulement de sauvegarder, mais aussi de propager dans les nords. Edgar Morin

A Vivre HS #62 : Maisons contemporaines
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Parfois, il est bon de se rappeler des évidences, à l'image de cette réflexion de Jean-Michel Wilmotte : l'architecte ne construit pas pour lui, mais pour ses clients. Il dessine, projette, met en volume ce qu'il perçoit d'eux, les besoins qu'ils expriment, il crée pour eux. Son imagination n'a pas de limites, car elle transforme les contraintes en solutions.

Le Moniteur #6335 : Résistance des matériaux : Dans le labo où les vitrages passent l'épreuve du feu
Périodiques
Année : 2025
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Soyons honnêtes : le BTP a connu des années plus prometteuses. Les professionnels se préparent à se battre contre la crise immobilière, le cycle électoral et le marasme politique. Il leur faudra donc faire preuve de pugnacité pour traverser 2025. Et pour cela, s'entraîner sans tarder. Faire le gros dos. Le secteur du bâtiment comme celui des travaux publics connaissent chacun des cycles réguliers qui, s'ils ne sont pas toujours synchrones, se caractérisent tous les deux par des périodes de flux et de reflux. Quand l'activité patine, la patience redevient la mère de toutes les vertus. Encore faut-il pouvoir la pratiquer. Avoir les reins solides. Selon une expression attribuée au célèbre investisseur américain Warren Buffett, « c'est quand la mer se retire que l'on voit ceux qui se baignent nus ». Les organisations les plus résilientes seront donc celles qui se seront le mieux préparées au retournement de conjoncture annoncé. On l'a vu dès 2024 : les promoteurs, situés aux avant-postes de la crise, n'ont pas tous eu la même capacité à faire face. Pour sortir au plus vite de l'ornière, la filière a besoin des pouvoirs publics. Ecarquiller les yeux. Résister, c'est bien. Réagir, c'est mieux. Pour affronter une conjoncture difficile, il faudra rester aux aguets, scruter les opportunités, observer la concurrence. Et faire des choix décisifs. Miser sur la réno ? Se diversifier sur l'énergie ? Prendre la voie du ferroviaire ? Même quand l'horizon se bouche, il reste des coins de ciel bleu. Murmurer à l'oreille. Si la lutte est individuelle, la bataille est collective. Pour sortir au plus vite de l'ornière, la filière a besoin des pouvoirs publics. Elle doit donc absolument se faire entendre du nouveau gouvernement qui, espérons-le, se montrera moins sourd que ses prédécesseurs aux demandes d'un secteur aussi décisif pour l'emploi que pour le cadre de vie. Croiser les doigts. Pour traverser 2025 sans anicroche, il convient de muscler ses atouts, sans pour autant négliger le facteur chance. Rien n'est encore écrit et les douze mois qui viennent nous réserveront bien évidemment quelques bonnes surprises. Une heureuse année, c'est tout ce que l'on peut se souhaiter !