Projet Paysage(s) #8 : Les maires et le paysage, Bas Smets, bâtisseur de paysage, Le paysage, l'élu et le projet..
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Henri Bava
Editeur : LES EDITIONS DE BIONNAY LE EDISION BIONAI
Description : L'architecture du paysage joue un rôle de plus en plus central dans la lutte contre le changement climatique. A toutes les échelle - des jardins urbains aux grandes infrastructures écologiques - elle permet de concevoir et de transformer les espaces de manière à réduire les impacts environnementaux et à s'adapter aux nouveaux enjeux climatiques.

Le Moniteur #6329 : Equerre d'argent 2024 - Au mont Salève, une machine à remonter le temps
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le règlement de l'Equerre d'argent est formel : muet sur la nationalité des architectes, il exige à l'inverse que les réalisations en lice se situent sur le territoire français. Du haut de son éperon rocheux surplombant le lac Léman, à une encablure du canton de Genève, la gare du téléphérique du Salève, lauréate 2024 du prix organisé par « Le Moniteur » et « AMC », se trouve bien dans l'Hexagone. Aux confins de la Haute-Savoie, elle n'a pas volé son titre mais flirte avec des limites. En creusant un peu, la Suisse n'est jamais loin. Les lauréats de l'Equerre d'argent ont habilement tiré profit de la position frontalière. Les acteurs de ce projet patrimonial, à commencer par le syndicat à la fois intercommunal et binational qui en est à l'origine, ont d'ailleurs habilement tiré profit de cette position frontalière. De droit français, cette maîtrise d'ouvrage n'en excelle pas moins dans l'art de la négociation et la quête de consensus. Son ambition, à la fois architecturale, paysagère et territoriale, jongle avec les contraintes et réussit le grand écart entre les exigences de là-bas et les moyens d'ici. En 2018, le concours de maîtrise d'œuvre avait vu défiler la fine fleur de la conception des deux pays. La justesse du projet de l'agence parisienne DDA avait - déjà -convaincu le jury. Dotés d'une habileté rare à sublimer l'existant, Claudia et David Devaux font des merveilles lorsqu'ils interviennent sur les bâtiments d'illustres prédécesseurs : Le Corbusier, Mallet-Stevens, Théo van Doesburg… Au Salève, l'infrastructure est signée Maurice Braillard (1879-1965), grand architecte et urbaniste genevois. Un beau Romand, donc, mais surtout une belle histoire. Car le chantier fut interrompu en 1932, laissant l'ouvrage incomplet. Le duo ne s'est donc pas contenté d'une restauration, même minutieuse, même respectueuse : il a parachevé l'œuvre du génie suisse, tout en lui faisant faire un bond d'un siècle, le propulsant d'une modernité à l'autre. Le règlement de l'Equerre d'argent est limpide : le prix récompense architectes et maîtres d'ouvrage. Surtout, il distingue une réalisation. Celle du Salève tient de l'exceptionnel. Par la délicatesse des interventions, évidemment, mais aussi par la radicalité des choix, qui vont de l'organisation des espaces à l'intégration au site. Une architecture de partis pris, tout sauf neutre.

Le Moniteur #6331 : Top 1000 - Les nouveaux as du BTP enfin dévoilés
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Gloria ! Avec leur cortège de têtes couronnées, de présidents - parfois pas encore en poste - et d'artistes de renom, les célébrations en l'honneur de la réouverture de Notre-Dame ont fourni une nouvelle occasion de faire rayonner le volontarisme français sur la scène internationale. Après le succès des JO de Paris, cette reconstruction au pas de charge fournit à nouveau une démonstration éclatante de la capacité tricolore à se retrousser les manches pour mener avec succès de grands projets fédérateurs. Requiem. Fierté méritée ou prétention déplacée ? Car, dans le même temps, l'enterrement précipité du gouvernement Barnier offrait un tout autre spectacle. L'Etat français, si prompt à plastronner sur ses capacités d'action et de mobilisation, se trouve à nouveau décapité. Nouvel épisode du feuilleton tragicomique interprété par le monde politique depuis le printemps, cette censure ne fait pas rire grand monde, surtout pas les acteurs de la construction. Avec un mauvais budget, on investit moins. Sans budget, on n'investit pas. In limbo. Disparu en même temps que son auteur, le projet de loi de finances pour 2025 n'avait certes rien d'enthousiasmant. Sa chute dans les limbes inquiète pourtant. D'abord, parce que, à force de persuasion, les acteurs du bâtiment et de l'immobilier avaient réussi à arracher quelques précieuses avancées (élargissement du PTZ, plafonnement de la RLS…). Ensuite, parce que même si les efforts demandés à l'Etat et aux collectivités risquaient d'entraver la commande publique, l'absence de tout cadre budgétaire stable se révèle encore plus paralysante. Avec un mauvais budget, on investit moins. Sans budget, on n'investit pas. Nostradamus. Prédire la suite des événements relève de la prophétie de boule de cristal, tant les inconnues sont nombreuses et les stratégies opaques. Il n'est en revanche pas interdit d'espérer qu'un sursaut permette aux parlementaires de s'accorder sur quelques textes consensuels, afin de ne pas laisser s'embourber davantage la machinerie législative. Si d'aventure cette bonne volonté était partagée, le dossier du logement pourrait peut-être bénéficier des attentions bienveillantes d'une telle union sacrée. Même si le pire n'est jamais sûr, il faut continuer de croire aux miracles.