Séquences Bois #142 : Construire avec le risque / Guide revêtements de façade
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Penser des futurs incertains C’est d’abord comprendre ce qui est déjà en train d’advenir. Or, cela est à ce point immense, et nos sens « si minuscules face à l’ampleur du désastre », qu’il est presque imperceptible de sentir véritablement le tort fait au vivant, à l’échelle de la biosphère. Pourtant, affectés par les activités humaines, les risques climatiques deviennent plus saillants chaque année, compromettant les conditions d’habitabilité sur Terre. Le mois de juillet 2023 fut le plus chaud jamais enregistré sur la planète. Au 30 juillet, plus de 12 millions d’hectares de forêt avaient déjà brûlé au Canada et au 1er août, 72 % des niveaux des nappes étaient inférieurs aux normes de saison. On assiste aussi à une accélération de la montée du niveau des mers, dont le rythme a presque doublé depuis deux décennies, alors que l’érosion du littoral affecte déjà près de 20 % des côtes françaises. À cause de tous ces phénomènes, mais aussi en raison de persécutions, de conflits, de violences ou de violations des droits de l’homme, on décompte 108,4 millions de personnes déplacées de force ou réfugiées dans le monde, sans compter les risques industriels, parasitaires ou encore de pandémie. Tout cela reste incompréhensible et dépasse notre entendement. Dans un tel contexte, que peut alors l’architecture ? Yasmeen Lari nous rappelle qu’« à mesure que les inégalités et la pauvreté augmentent, une partie grandissante de l’humanité a besoin de design d’excellence pour survivre. » Ou pour le dire avec Mathias Rollot, il semble que « les architectes pourraient faire partie des militant·es les plus compétent·es et les plus agiles, les mieux armé·es et les plus efficaces, pour aider à s’échapper de l’insoutenabilité actuelle ; pour reconstruire un monde habitable sur les ruines de l’ancien ; pour inventer des cultures saines, partagées, multiculturelles et même multi spécifiques. » Tout d’abord, en apportant assistance aux populations, en leur permettant de retrouver des conditions de (sur)vie décentes, dans les meilleurs délais. Puis, en outillant et en accompagnant les individualités humaines dans leur installation sur Terre. Enfin, en portant un regard singulier sur le monde, et en étant capable de le représenter, pour faire voir les changements subit par notre planète : en bâtissant des lieux pour habiter ces luttes. Sans prétention d’exhaustivité, ce numéro tente alors de donner à voir comment l’architecture bois, à travers le monde, agît déjà, face à l’ensemble de ces risques, qu’ils soient naturels ou anthropiques. « Et c’est là, je crois, son plus grand apport pour l’époque, face à une situation actuelle qui peine à se saisir d’elle-même. »

Architectures low-tech : Sobriété et résilience
Livres
Année : 2023
Auteur : Solène Marry
Editeur : ADEME AGENCE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ADEM AJANS TRANSISION EKOLOJIK
Description : L'attitude low-tech, anglicisme usité pour « basse technologie », prône une utilisation mesurée des éléments technologiques, pour réduire autant que possible les impacts environnementaux et répondre aux enjeux du développement de manière plus durable et équitable. Il s'agit d'une approche visant à questionner et évaluer les besoins humains réels et développer ainsi des pratiques simples, conviviales, résilientes et inclusives. Les low-tech agissent sur les interactions du système pour les modifier, en veillant à ne pas induire de nouvelles boucles de rétroaction déstabilisatrices sur le plan écologique, socioéconomique et politique. L'ouvrage explore le potentiel de la low-tech appliquée aux domaines de l'architecture et de l'urbanisme dans le contexte actuel de crise climatique et énergétique. Les auteurs présentent cette démarche comme une réponse à l'utilisation excessive d'énergie et de matériaux tant pour la construction de bâtiments neufs que pour la rénovation. La low-tech ne consiste pas en une doctrine ni en un catalogue de solutions toutes faites, mais bien en une préoccupation permanente de durabilité qui s'applique à une démarche plutôt qu'à un résultat. Sont réunies ici des expériences de terrain sous l'égide de l'Ademe, qui témoignent des différentes stratégies d'économie et de rationalité dans les phases de production d'objets, d'espaces, de services, depuis la grande dimension urbaine jusqu'à l'espace privatif. Une invitation à analyser chaque processus et dresser le bilan des choix au regard de leur impact environnemental, afin de laisser au passé une certaine rigidité techniciste.

Architecture Frugale : 20 exemples inspirants dans les Hauts-de-France
Livres
Année : 2023
Auteur : Dominique Gauzin-Müller
Editeur : WAAO CENTRE D ARCHITECTURE ET D URBANISME OIO SANTR ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Le collectif de la Frugalité Heureuse & Créative et le WAAO ont initié un travail autour de la réalisation d’un ouvrage consacré à l’« Architecture Frugale ». A la suite des premiers volets de la collection édités dans le Grand Est ou en PACA, le livre propose de découvrir 20 exemples inspirants de réhabilitations frugales dans les Hauts-de-France. Riches en diversité, les projets présentés ont en commun leur respect du « déjà-là ». Ils apportent des réponses empreintes de bon sens, sobres et pertinentes face aux enjeux actuels. A destination de tous les acteurs de l’acte d’aménager et de construire, cet ouvrage alterne visuels, textes descriptifs et témoignages.

Le tour des matériaux d'une maison écologique
Livres
Année : 2023
Auteur : Olivier Sabatier
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Écorénover une maison en ruine avec 0% de béton, 0% plastique et presque 100% de matériaux naturels provenant d'un rayon de moins de 100km, voilà le défi que s'est lancé Anatomies d'Architecture, une coopérative créée par trois jeunes architectes et un anthropologue, en partenariat avec les propriétaires des lieux. Le Tour des matériaux d'une maison écologique raconte ainsi l'aventure d'un chantier unique en son genre en s'attachant aux nombreux acteurs qui ont permis sa réalisation grâce à leur engagement et leurs savoir-faire. Mais les véritables héros de ce récit sont bien les matériaux écologiques ayant servi à la rénovation qui sont ici décrits en détail, de leur lieu de production ultra local jusqu'à celui de leur mise en oeuvre. Isolation en chanvre, enduits de terre, colombages en bois local, réemploi de vieilles briques anciennes, bouchons de liège recyclés, fondations sur pieux de robinier... ce livre, richement illustré (dessins, photos, vidéos...) présente des techniques constructives avec des matériaux biosourcés, géosourcés et de réemploi pour décarboner nos constructions, et donne également des clefs pour s'approprier cette démarche afin de pouvoir la répliquer partout en France. Une expérience inédite pour démontrer qu'une petite habitation de 83 m2 peut s'affirmer en contre-modèle écologique crédible face à la gigantesque machinerie hyperpolluante du bâtiment industriel mondialisé !

A Vivre HS #56 : 1001 aménagements malins
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Architecture à Vivre est la seule revue d'architecture et de design en France qui s'adresse au grand public. Elle a pour but de diffuser la qualité architecturale auprès d'un large public et plus particulièrement les thèmes de l'habitat et de l'univers de la maison, en expliquant de la façon la plus claire la logique d'un projet, son empreinte culturelle et environnementale, la fabrication de l'espace, les matériaux, le tout illustré par le point de vue de l'habitant, du concepteur et par une présentation détaillée des produits.

A Vivre #128 : Reportages : maisons insolites
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Laissez s'éteindre le petit feu encore crépitant dans un coin du salon et ouvrez grand les volets : les beaux jours sont de retour et avec eux de furieuses envies de renouveau, parmi lesquelles des projets d'aménagement pour profiter pleinement du printemps. Ranger nos séjours encombrés, dépoussiérer nos étagères et, lorsque le contexte nous le permet, se réapproprier nos espaces extérieurs !

Le Moniteur #6244 : Sous les fondations, la mer
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jérémy Bellanger
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Plus personne écoute, tout l'monde s'exprime. Personne change d'avis, que des débats stériles, rappe Orelsan. Un constat désenchanté mais lucide d'une société enlisée dans une incapacité chronique à s'entendre. Le dialogue de sourds entre l'Etat, les partenaires sociaux et les citoyens sur la réforme des retraites l'illustre. Tout comme la succession de grands projets d'infrastructures remis en cause ou avortés. Que retenir de ces oppositions, sinon qu'elles révèlent un manque de clarté sur les orientations de notre politique d'aménagement du territoire ? Impossible d'obtenir l'adhésion ou, a minima, l'acceptation des parties prenantes sans s'appuyer sur une direction, un cadre et une méthode d'analyse éprouvés et partagés. Chaque projet d'équipement doit pouvoir s'inscrire dans un plan global de développement durable et justifier de son équilibre entre lutte contre l'artificialisation des sols, réduction des émissions de CO2, adaptation au réchauffement climatique, attractivité des territoires et viabilité économique. Etablir cette feuille de route ne se fera pas sans mal et suppose de réinterroger collectivement notre rapport au foncier disponible pour décider à quoi il doit être consacré, et selon quelles modalités : agriculture, production d'énergies renouvelables, mobilités, logements… La succession de grands projets d'infrastructures remis en cause ou avortés illustre une incapacité chronique à s'entendre Faute de s'astreindre à cet exercice, la suspicion continuera de prospérer, poussant à caricaturer l'écologiste en idéaliste opposé à tout, l'élu local en jouet dans la main des lobbys et l'entrepreneur en individu sans scrupule. Délétère, cette défiance abîme tout, jusqu'au crédit apporté aux outils de décision tels que les rapports d'experts ou le recours à la démocratie locale. S'en extraire impose d'exposer clairement les bénéfices et les externalités négatives des projets pour permettre un choix éclairé, qui intègre le compromis mais se garde de toutes compromissions.

Le Moniteur #6245 : Pascal Minault dévoile sa stratégie
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Un seuil symbolique a été franchi la semaine dernière avec la mise en service de la 100 000e borne de recharge pour véhicules électriques en France. Ce n'est pas rien : en Europe, seuls les Pays-Bas sont mieux équipés. Ce cap, atteint avec à peine quelques mois de retard sur le programme, n'est qu'un jalon sur la longue route de l'électromobilité. Les 400 000 points de recharge sont en ligne de mire d'ici à la fin de la décennie. Ce déploiement volontariste s'annonce décisif pour accélérer le verdissement du parc automobile. Les Français délaisseront sans regret leur moteur thermique lorsqu'ils auront la certitude d'accéder à une borne dans la rue, sur les parkings, sur les aires de repos, au pied des immeubles… C'est une règle jamais démentie : dans les transports, les infrastructures précèdent l'usage. Pour décarboner, il faut commencer par investir. Avec l'annonce de son plan vélo, le gouvernement sort son carnet de chèques comme jamais Même logique pour le vélo. Le modèle néerlandais dispose, là aussi, d'un temps d'avance. Si les cyclistes sont omniprésents à Amsterdam, ce n'est pas en raison de supposées prédispositions culturelles, encore moins d'une météo favorable, mais bien à la faveur des centaines de kilomètres de voies dédiées qui doublent les routes, longent les canaux, sillonnent les parcs et permettent au bout du compte de pédaler en toute sécurité. Plus proches de nous, les exemples strasbourgeois, grenoblois et, plus récemment, parisien, témoignent de l'appel d'air que génèrent les réseaux denses pour les modes doux. Un autre cap a justement été franchi la semaine dernière. Avec l'annonce de son plan vélo, le gouvernement sort son carnet de chèques comme jamais. Entre l'argent frais et les fonds déjà prévus, entre les moyens de l'Etat et ceux des collectivités, on arriverait à environ 6 milliards d'euros investis d'ici à 2027. Une somme en nette hausse par rapport à celles fléchées vers la bicyclette jusqu'à présent. De quoi lancer des milliers de chantiers dans tous les territoires, pour encourager les déplacements du quotidien comme les escapades touristiques. Avec, là aussi, un « objectif 100 000 » : il s'agit ici du nombre de kilomètres de voies sécurisées d'ici à 2030. Lorsqu'ils poussent à l'action, les symboles ont du bon.

La Maison écologique #133 : Le chanvre un isolant vraiment stupéfiant
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Reportages : Une maison sur le toit d’un immeuble ; Une rénovation où matériaux biosourcés s’allient aux parpaings ; Enquêtes : Choisir ses volets ; Des économies d’énergie… sans travaux ; Énergies renouvelables : Demain, tous producteurs ? Cahier pratique : Créer sa structure en super adobe

Séquences bois #139 : Paysages - Guide vivre dehors
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Pays, Paysage. La frontière entre architecture et paysage peut sembler assez fine, notamment lorsque l’on s’intéresse de près aux ressources, à leurs impacts sur nos territoires en mouvement. Différentes définitions fleurissent dans les tentatives de théorisations, mais il semble exister un certain flou autour du terme paysage. Étymologiquement, il puise sa racine dans le terme latin pagus, signifiant « petit pays délimité », auquel est ajouté le suffixe –age qui désigne, après un nom de chose inanimée, une collection que présente un pays. Paysage est alors à pays ce que plumage est à plume ou outillage à outil, des mots de Bernard Charbonneau : l’ensemble des gestes d’un peuple sur la terre qu’il habite, taillée à son image. Le paysage est ce qui se trouve sous l’étendu du regard, et tous les autres sens. C’est un espace sensible, à toutes les échelles, complète Gilles Clément.(1) Si aujourd’hui le paysagiste concepteur est indéniablement l’un des acteurs incontournables de la fabrication du territoire avec des échelles d’interventions, s’étendant du jardin au territoire, il nous invite à nous questionner sur la fabrication de nos paysages : dans le métier de paysagiste, si l’on ne fait rien, on est utile à tous. Puisque si l’on ne fait rien, on fait une forêt. La gestion forestière, que l’on est souvent tenté de dualiser entre exploitation et sanctuarisation, peut imager facilement le concept de diplomatie d’interdépendance, développée par Baptiste Morizot. Cette notion permet de penser les paysages non pas comme la défense d’intérêt d’un camp « humain » contre un autre camp « naturel » mais au nom d’un tissage d’interdépendances soutenables, contre tous les usages qui le mettent en danger. Selon le philosophe, se questionner par le point de vue des interdépendances provoque un trouble, une tension, un conflit de loyauté caractéristique d’une position contemporaine extrêmement inconfortable, mais qui est la seule désirable et constitue une boussole intéressante en écologie politique. Pour nous aiguiller dans cette direction souhaitable, les mots sont parfois nécessaires : pour faire un jardin, il faut d’abord être saisi. Dites aux jeunes paysagistes de rêver. Puis dites-leur d’écrire le rêve.(1) C’est avec ce conseil que les différentes installations paysagères, arpentées ici, permettent de questionner comment le bois, extrait de nos forêts, peut, avec une évidence singulière, faire partie du rêve de jardin planétaire. Mais dans la plupart des projets parcourus, même lorsqu’ils présentent des qualités d’intégration paysagère remarquables, une interrogation nous submerge : les paysages ne se suffiraient-ils pas à eux-mêmes ? Dès lors, ce numéro est une tentative d’écrire, au fil des pages, le rêve de tout bon jardinier de notre temps: ménager.

La maison écologique #134 : Sur la piste du mobilier écolo
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Oyez ! Le printemps s'installe. Entendez-vous le silence des chauffages qui se taisent ? Bientôt les bûches ne crépiteront plus, les chauffe-eau ne se lanceront plus, les thermostats ne cliquèteront plus. Un silence de bonne augure pour prolonger ses réflexions autour de nos habitats et de nos modes de vie pour les amener à concilier toujours plus le bien-être des être vivants et celui de leurs écosystèmes naturels.

Exé #51 : Espaces de travail
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Certaines coïncidences sont moins heureuses que d'autres. La parution d'un numéro d'Exé titré "Espaces de travail" pourrait sembler ironique au moment où l'exécutif veut imposer son projet très controversé de réforme des retraites.

A vivre HS #57 : Numéro spécial Plein soleil
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :

Le Moniteur #6243 : Collectivités : Le transfert à petite vitesse des routes nationales
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Malgré ses retards, il avait un coup d'avance. Le décret tertiaire, qui vise à rendre plus sobre le parc immobilier hexagonal, a été publié dès 2019. A l'époque, on ne parlait ni de guerre en Ukraine, ni de centrales nucléaires en rade. Et pourtant, ses objectifs ambitieux annonçaient déjà la couleur : baisser progressivement les consommations d'énergie finale du parc tertiaire, pour atteindre - 60 % en 2050. Tant pis si ses débuts ont été marqués par une course de lenteur et de multiples reports, car on peut le dire aujourd'hui : le pli est pris. Presque tous les acteurs concernés ont, bon gré mal gré, franchi la première étape, celle du renseignement des consommations passées. Nous sommes actuellement en pleine phase d'audit, destiné à connaître plus finement les caractéristiques des bâtiments… et à estimer les frais à engager. Puis vient celle des « quick wins », ces petits efforts offrant des gains importants, à l'instar de la modernisation des systèmes d'éclairage ou de chauffage. Comme souvent, les premières marches sont les plus simples à gravir. Il ne faut pas se cacher derrière son thermostat : les efforts les plus coûteux sont devant nous Il ne faut pas donc se cacher derrière son thermostat : les efforts les plus coûteux sont devant nous. Les travaux d'isolation et l'installation de systèmes d'autoconsommation mobiliseront sur des décennies les métiers de la rénovation énergétique et ce, tant sur les chantiers que dans les bureaux d'études. Devant la diversité des bâtiments concernés, seule une ingénierie sur mesure sera à même de déployer les solutions idoines. Bref, l'après-fossiles ne sera pas facile. Pour se donner du cœur à l'ouvrage, il convient de se rappeler la hauteur de l'enjeu : alors que l'entrée en vigueur tonitruante de la RE 2020 concerne le 1 % de bâtiments qui sort de terre chaque année, la révolution silencieuse du décret tertiaire embrasse l'immensité du parc existant. Ses effets s'annoncent donc décisifs pour retrouver un tant soit peu de souveraineté énergétique et de sérénité climatique.

A Vivre #129 : Numéro d'été - Architectures du Sud
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Qu’est-ce-que le Sud ? C’est tout d’abord une notion faussement claire. S’il est évident que le sud se définit par rapport au nord, un sud, comme le Maghreb par rapport à l’Europe, est un nord pour l’Afrique. En Europe, l’Italie est un pays sud-européen qui a son nord, avec Milan, la Lombardie. La France, pays du nord, a son sud : la Provence, le Languedoc. Et São Paulo, métropole du sud, est toute imprégnée de nord. La notion de sud est une notion relative. Donc nous devons éviter toute réification ou substantialisation du terme « sud » Le Nord de son côté ne peut être conçu comme entité géographique. Il est très hétérogène et nous ne parlons évidemment pas de la Russie plus proche culturellement du sud européen que du nord anglo-saxon, ni évidemment de la Sibérie. Il ne saurait non plus être conçu comme idéal-type à la façon de Max Weber. Ce n’est pas non plus une notion réductrice qui oublierait toutes les qualités qui viennent du Nord. En fait, ce que nous appelons aujourd’hui Nord était, il y a quelques décennies, appelé Occident quand on l’opposait à l’Orient; il est devenu Nord opposé au Sud quand le terme de Tiers-Monde est tombé en désuétude. Effectivement, pour le sud, il y a une hégémonie du nord, qui est l’hégémonie de la technique, de l’économie, du calcul, de la rationalisation, de la rentabilité, de l’efficacité. Notions qui ne sont pas à rejeter, mais à l’égard desquelles, sans doute, une pensée du sud doit s’exprimer de façon consciente et critique, d’autant plus que cette hégémonie insuffle son dynamisme sur toute la planète. D’autant plus qu’actuellement le Nord est en train de dévorer – ou d’essayer de dévorer – le Sud. Il y a évidemment des suds, très différents les uns des autres, mais qui sont soumis à la conception unique, venue du nord, de l’arriération, du sous-développement, de l’impératif du développement et de la modernisation. Cette vision rend incapable de concevoir qu’il y ait dans les suds des qualités, des vertus, des arts de vivre, des modes de connaissance qu’il s’agirait non seulement de sauvegarder, mais aussi de propager dans les nords. Edgar Morin

La Maison écologique #135 : Bâtir en bois et préserver la forêt
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Depuis quelques mois, le nom de ChatGPT a remis sur le devant de la scène la question de l’intelligence artificielle et de ses possibles. Saisi d’admiration ou d’effroi, chacun découvre ce que le mathématicien Alan Turing, l’un des pères de la science informatique, préconcevait en créant son fameux test de Turing dans les années 1950 : voir la machine si bien reproduire le langage qu’il devient impossible de la distinguer de l’être humain. Ainsi, ChatGPT est interrogé par une journaliste sur une chaîne radiophonique publique française, le logiciel créateur d’images Midjourney produit d’étonnantes illustrations à partir d’un nuage de mots, les voix de Barack Obama et Donald Trump doublent un live de gamers suivis sur le Web par des milliers d’amateurs de jeux vidéo. En bref, le virtuel prend corps, et en accédant à la visibilité, l’artifice est devenu réel, palpable. Comme le rappelle Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques des nouvelles technologies, l’IA est un outil. Il convient dès lors de nous interroger collectivement sur son usage et sur les intentions de ses promoteurs et utilisateurs. Et pourquoi évoquer l’IA dans cet édito d’un magazine dédié à l’écoconstruction, aux énergies renouvelables domestiques, à la résilience et l’autonomie dans l’habitat ? Dans les maisons, elle est déjà là dans sa forme primitive. Programmée pour nous éviter de devoir nous-même baisser les stores, relancer le chauffage en cas d’absence, activer la machine à laver aux heures qui nous arrangent. Mais risque-t-elle d’y devenir notre égale ? Inversons un temps les rôles. Pour être une IA, il nous faudrait vivre à proximité d’une source d’électricité démesurée alimentant notre puissance de calcul (terminés les gourmands petits déjeuners qui nous fournissent des calories issues du vivant). Pour être une IA, il nous faudrait renoncer à certains arts, tels que désobéir, pour nous plier à une liste des recommandations qui nous seraient transmises pour réaliser nos missions quotidiennes. Autant de sorties de route impossibles qui nous empêcheraient de créer ex nihilo ce qui n’existe pas encore. Pour être une IA, il nous faudrait renoncer à aller à la rencontre de nos congénères pour nous en inspirer et expérimenter de nouvelles manières de construire. Enfin, il nous faudrait renoncer à fabriquer des magazines nés de l’inspiration étayée de journalistes réunis en équipe pour aller interroger, vérifier et « voir » par eux-même. Les coupeurs de coûts veulent remplacer les humains ? À La Maison écologique la puissance de calcul de l’intelligence artificielle ne remplacera ni l’imagination, ni l’intelligence collective.

EXE #52 : Courbes
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :

A Vivre #130 : Numéro exceptionnel - Journées d'Architectures à Vivre
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Comme chaque année, l’éclosion des derniers bourgeons du printemps annonce pour nous l'arrivée à grands pas des Journées d'Architectures A Vivre. Cette manifestation unique en France, qui n'a pour autre ambition que de fédérer l'architecture, ses concepteurs et ses usagers, vous offre la possibilité de découvrir un florilège de maisons, d'appartements, d'extensions, de surélévations et même de reconversions de lieux insolites, lors de visites en petits groupes guidées par leurs architectes.

Le Moniteur #6251 : JO2024 - La course à l'innovation, discipline olympique
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Plus vite. L'heure tourne, les chantiers aussi. Et de plus en plus rapidement. A un an des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la pression qui pèse sur les acteurs en charge du bon déroulement du plus grand événement sportif au monde monte encore d'un cran. Chaque petit grain de sable susceptible d'enrayer la machine est appréhendé avec angoisse par les organisateurs. En témoignent les sueurs froides données la semaine dernière par la pagaille survenue dans le métro parisien. Un tel scénario virerait au cauchemar s'il survenait en pleine quinzaine olympique. L'héritage olympique dépassera de loin les seuls ouvrages édifiés ou compétences acquises Plus haut. En attendant l'épreuve du feu, les constructeurs mettent les bouchées doubles pour répondre aux exigences très élevées des donneurs d'ordres grâce à des solutions jamais vues. Sobriété énergétique, décarbonation, accessibilité… L'ambition d'innover tous azimuts, que porte la Solidéo depuis l'origine, se concrétise dans de nombreuses opérations en cours de réalisation. L'aboutissement d'une mobilisation technique, financière et administrative sans précédent au service de l'écologie et de l'inclusion. Plus fort. Qu'on adore le sport ou qu'on l'abhorre, on doit pouvoir se mettre d'accord : les Jeux nous rendent plus forts. Pour les équipes engagées dans les projets de construction audacieux, l'échéance joue le rôle d'un entraînement de haut vol dont elles tireront les bénéfices pour longtemps. Il suffit d'écouter les candidats malheureux regretter, encore aujourd'hui, de ne pas participer à ce grand projet pour comprendre l'importance qu'il revêt. Pourtant, eux aussi en bénéficieront. Ensemble. Il y a deux ans, le CIO rallongeait la devise olympique d'un quatrième mot : « ensemble ». Les JO 2024 le prouvent : le BTP aussi sait jouer collectif, très collectif même. Leur héritage dépassera de loin les seuls ouvrages édifiés ou compétences acquises : il bénéficiera à l'ensemble de la filière hexagonale, des joueurs de première ligne jusqu'à ceux restés sur la touche. Quand la flamme olympique quittera Paris, la construction tri colore conservera son auréole.

Séquences bois #141 : Franchissement
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Gaël Chervet
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Franchir le cap Si la thématique a initialement été choisie pour donner à voir les dernières prouesses que permet le bois pour de grands franchissements, elle soulève des questionnements plus larges révélés par les échanges préparatoires à ce numéro. Celui avec Jacques Anglade fut déterminant, et c’est alors en réponse à notre conversation que je construis cet éditorial. Peut-être vais-je franchir ici, les limites du sujet ; je vais, tout du moins, m’en affranchir. Car en fouillant l’étymologie de « franchir », on trouve dans le sens médiéval une signification plus proche d’« affranchir » qu’aujourd’hui: franchir, c’est prendre sa liberté. Jacques, vous réfléchissez en nageant : « est-ce peut-être l’absence de pesanteur qui fait émerger toutes les idées ? ». Pour moi, c’est au fil des foulées que ce sont mis en place ces pensées. Ancienne athlète, à l’évocation de franchissement, c’est l’image d’un stade qui m’apparait en premier. Franchir un obstacle, bien sûr, mais aussi aller au-delà de. Dès lors, l’analogie de la construction bois avec la performance sportive devient frappante : exploit, prouesse, succès. Vous affirmez qu’«il ne faut pas garder tous les éléments de cette culture de la performance et simplement changer en mettant du bois à la place du béton. Ces choix limités, ne changent aucuns problèmes ». Il faudrait plutôt de se libérer de la compétitivité, héritage de notre culture occidentale. « Tout être vivant est parfait. Ainsi de l’arbre. Vouloir l’améliorer, c’est comme fournir un produit dopant à un athlète. » Au lieu de truffer nos constructions de ces produits, ne peut-on pas plutôt se demander pour combien de temps on construit, prendre conscience du don de la forêt, et retrouver la consistance de la matière ? Mais il existe un paradoxe entre cette recherche de performance et l’urgence de décarboner notre environnement. Même si nous nous efforçons de trouver la prouesse ailleurs, dans l’économie de matière ou dans un processus de mise en œuvre mesuré, nous ne pouvons pas nous extraire de l’émotion que procure la finesse et l’élégance d’une poutre de grande portée. Reste à méditer sur cette pensée de Cedric Price, de 1966 : «La technologie est la réponse, mais quelle était la question ? »… La bonne nouvelle, c’est que l’on a encore de l’énergie. « Il faut la saisir ! Plutôt que de faire du sport, il y a de la terre à malaxer. » Il y a des pierres à tailler, des bois à équarrir, de quoi construire, ensemble. Puisque « changer les choses, sans changer les relations, ne marche pas. Il faut des ententes, des relations humaines riches, des choses d’amitié qui font chaud au cœur. Franchir torrent, rivière ou fleuve, c’est aller vers l’autre quand tant de fleuves servent encore de frontières ». Alors, il suffit donc de passer le pont !

Le Moniteur #6252 : + 4°C en 2010 : construire une France vivable
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Juillet 2022 : Christophe Béchu arrive au ministère de la Transition éco­ logique, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'adaptation au changement climatique ne figure pas au rang de ses priorités. La décarbonation, oui. L'effondrement de la biodiversité, oui. Mais évoquer une France qui grille reste alors un tabou. L'évoquer, pensait-on, risque de détourner la population de l'urgence absolue : réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mai 2023 : le gouvernement lance, avec tambours et trompettes, une vaste consultation visant à mieux définir une stratégie d'adaptation. Avec non pas 2 °C de hausse d'ici à la fin du siècle, mais 4 °C. Deux degrés qui changent radicalement le visage du pays en 2100. Un autre tabou est brisé, celui de l'obsolescence de l'Accord de Paris. Comment expliquer ce renversement de perspective en moins d'un an ? Par cette année 2022, juste­ ment. Une année exceptionnelle, avec ses innombrables records de chaleur, ses feux de forêt incontrôlés et ses orages ravageurs. Jamais le bouleversement climatique n'a été ressenti de manière aussi marquante, dans les esprits comme dans les corps. Jamais... jusqu'en 2023, qui s'annonce hors normes. La machine s'emballe et l'on ne peut plus l'ignorer. Si l'horizon de l'adaptation est dorénavant incontesté, le chemin à parcourir reste tracer. Prise de conscience collective, prise en main politique... L'heure est main­ tenant aux solutions pratiques. Heureusement, les propositions fourmillent chez les start-ups et les entreprises de l'aménagement, des infrastructures et du bâtiment : des produits parfaitement aboutis aux prototypes encore à l'essai, des technologies de pointe aux propositions low-tech. Si l'horizon de l'adaptation est dorénavant incontesté, le chemin à parcourir reste à tracer. Cette route sera nécessairement longue, largement inconnue, mais pas forcément douloureuse. Si le climat nous oblige l’action, il ne nous contraint pas au supplice. Après tout, vivre dans une ville tempérée et végétalisée, habiter un logement qui ne craint ni le froid ni le chaud, se tenir éloigné des dangers et des catastrophes, cela ne participe-t-il pas d'un projet commun éminemment désirable ? A l'instar de Christophe Béchu, notre conversion aux bienfaits de l'adaptation s'apparente à un chemin de Damas. Gardons-nous désormais d'emprunter un chemin de croix.

La Maison écologique #136 : Chantiers en famille
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julie Barbeillon
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : C'est en 2004 que j'ai reçu, en tant que journaliste, le double des clés de La Maison écologique. Le magazine était alors une toute petite maison autoconstruite par ses fondateurs grâce aux coups de mains des lectrices et lecteurs, mais aussi de professionnels engagés. On y croisait des techniques expérimentales et des matériaux peu communs à l'époque (paille, chanvre, charpente réciproque...). J'y ai petit à petit peaufiné les aménagements de rubriques et finitions de mise en page avec les collègues. Et puis, un jour, on m'a donné les clés du cœur du réacteur (renouvelable, bien sûr !), où l'on canalise les énergies pour piloter la transmission de l'information. Une période intense durant laquelle j'ai pu observer en tant que rédactrice en chef la création et l'évolution de réseaux et de filières professionnelles dédiés aux écomatériaux et aux énergies renouvelables (formations, règles pros, guides de bonnes pratiques, avis techniques, aides financières...). De nouveaux colocataires sont arrivés, Gwendal il y a huit ans et Virginie il y a deux ans. Nous avons pris soin de La Maison en dévoilant comment optimiser la ventilation, créer une extension bioclimatique, installer des panneaux solaires, croisant sur notre chemin des équipements prometteurs (récupérateur de chaleur sur eaux grises, système de filtration d'eau de pluie...). Nos fenêtres (à triple vitrage !) se sont ouvertes sur le paradoxe d'une médiatisation grandissante des problèmes environnementaux parallèle à la baisse des visiteurs de notre Maison écologique. Mais aussi de l'intérêt faiblissant pour la presse, si indépendante soit-elle. Il est l'heure de lancer une belle rénovation, pour que La Maison écologique reste longtemps ce bâtiment démonstrateur et pionnier. Pour mener ces travaux, je transmets avec confiance mon jeu de clés aux collègues colocataires. Je pars en nomade pour laisser infuser toutes ces belles années et repasserai avec plaisir dans ces pages à l'occasion. Je remballe les souvenirs avec une immense gratitude envers les personnes rencontrées dans La Maison. Professionnels du bâtiment, autoconstructeurs, journalistes et autres collaborateurs ; un immense MERCI pour nos riches échanges qui ont profité à toute une communauté de lecteurs et lectrices. Et grâce auxquels de nombreux logements ont été construits et rénovés écologiquement. Ciao et tous mes vœux de vertueux chantiers à toutes et tous.