Architectures low-tech : Sobriété et résilience
Livres
Année : 2023
Auteur : Solène Marry
Editeur : ADEME AGENCE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ADEM AJANS TRANSISION EKOLOJIK
Description : L'attitude low-tech, anglicisme usité pour « basse technologie », prône une utilisation mesurée des éléments technologiques, pour réduire autant que possible les impacts environnementaux et répondre aux enjeux du développement de manière plus durable et équitable. Il s'agit d'une approche visant à questionner et évaluer les besoins humains réels et développer ainsi des pratiques simples, conviviales, résilientes et inclusives. Les low-tech agissent sur les interactions du système pour les modifier, en veillant à ne pas induire de nouvelles boucles de rétroaction déstabilisatrices sur le plan écologique, socioéconomique et politique. L'ouvrage explore le potentiel de la low-tech appliquée aux domaines de l'architecture et de l'urbanisme dans le contexte actuel de crise climatique et énergétique. Les auteurs présentent cette démarche comme une réponse à l'utilisation excessive d'énergie et de matériaux tant pour la construction de bâtiments neufs que pour la rénovation. La low-tech ne consiste pas en une doctrine ni en un catalogue de solutions toutes faites, mais bien en une préoccupation permanente de durabilité qui s'applique à une démarche plutôt qu'à un résultat. Sont réunies ici des expériences de terrain sous l'égide de l'Ademe, qui témoignent des différentes stratégies d'économie et de rationalité dans les phases de production d'objets, d'espaces, de services, depuis la grande dimension urbaine jusqu'à l'espace privatif. Une invitation à analyser chaque processus et dresser le bilan des choix au regard de leur impact environnemental, afin de laisser au passé une certaine rigidité techniciste.

Tout savoir sur l'isolation écologique
Livres
Année : 2019
Auteur : Stephan Ferry
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Mon logement a de nombreux défauts d’étanchéité et d’isolation. Il faut bien entendu les corriger d’urgence. Mais suis-je moi-même dispensé d’une sérieuse remise en question ? Améliorer l’isolation de ma maison, viser la plus haute performance thermique pour économiser le chauffage et gagner en confort, investir dans des équipements high-tech pour optimiser la répartition de la chaleur, choisir des matériaux naturels et sains pour réduire mon empreinte carbone et prendre soin de la qualité de l’air que je respire, ne pas lésiner sur la marchandise… Pareille démarche n’est pas d’une grande utilité si elle ne s’appuie sur un questionnement préalable. N’y a-t-il rien que je puisse changer dans mon comportement pour réduire de manière significative mes consommations, afin d’optimiser ensuite mon isolation ? Limiter la température des pièces à vivre à 19 °C, pour commencer. Abaisser celle des pièces peu occupées et des chambres. M’équiper en édredons et en pulls confortables pour affronter la saison froide au lieu de pousser le chauffage. Baisser le thermostat si je suis absent une bonne partie de la journée. Surveiller toutes mes dépenses énergétiques et pas seulement le chauffage… En outre, que je me lance dans une rénovation d’ampleur ou dans l’isolation ultra performante d’une maison neuve, il serait illusoire que je me rêve en champion du climat si les économies réalisées étaient aussitôt anéanties par l’acquisition d’équipements dispensables ou d’une plus grosse voiture, par une croisière aux antipodes ou par 2 °C supplémentaires dans le salon sous prétexte qu’un tel niveau de performance pardonnera bien ces tout petits écarts. En d’autres mots, pas d’isolation efficace sans travaux adaptés, sans projet raisonné, sans une recherche de sobriété capable d’en garantir durablement les effets et, si possible, de les amplifier.

AMC #325 : STUDIOLADA - GUERVILLY MAUFFRET - BOUCHET - AAVP / DORMOY
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Éléphant cherche futur Frugalité : ce mantra d'une fraction d'architectes a élargi démesurément son audience lors des JO 2024. Au regard du retentissement planétaire du méga spectacle sportif, la promesse d'une olympiade frugale semblait tenir de l'oxymore. Quinze jours de compétition ont permis de mesurer la réalité du pari. Pas d'éléphants blancs tel le stade de Montréal 76, médaille d'or de l'endettement ; pas de complexe sportif comme celui d'Athènes, devenu terrain d'urbex. Paris s'est appuyée sur le déjà-là, en accord avec les directives élaborées par le CIO au début des années 2000, et suivant une logique qui tend à faire de l'espace urbain l'ultime équipement sportif, ainsi que le notaient nos confrères du Courrier des maires . Pas d'éléphants, mais pas de monuments non plus, tel le stade de Munich 72 conçu par Frei Otto. Paradoxe de l'époque : désireux de garder une trace d'un évènement pensé pour n'en laisser aucune, le débat est ouvert sur la conservation de la montgolfière qui éleva tous les soirs, pour un coût énergétique non communiqué, la flamme électrique de l'olympisme. En 1989, la tour de la Liberté conçue par les architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier pour le Bicentenaire quittait les Tuileries pour le plus grand bonheur des Déodatiens. Une façon pour Paris de redonner un peu à la France ? « Les jeux ne seront plus pareils », affirme la presse internationale, mettant au défi Los Angeles de faire mieux en 2028. Brisbane, désignée hôte des JO 2032, s'aligne d'ores et déjà sur les standards de la capitale française en affichant 85% d'infrastructures existantes, tout comme Los Angeles d'ailleurs. Suffit-il de rénover ses stades et de ripoliner ses vestiaires ? Les spectateurs, unanimes, désignent la Ville Lumière comme la star absolue de l'évènement. La perspective des Invalides pour le tir à l'arc, le grand canal de Versailles pour le concours hippique, l'obélisque de Louxor comme tremplin de BMX et la Seine pour le triathlon. La régénération de la ville est, depuis Barcelone (1992), l'argument majeur servi aux populations a priori peu mobilisées par les jeux. Il semblerait que ceux de Paris marquent l'inversion de cette logique : désormais, c'est la ville qui régénère les jeux. Encore faut-il avoir quelque chose à valoriser. Où sont le Grand Palais, la tour Eiffel et le grand canal de demain, décors des futurs JO 2124 ? Si les jeux olympiques doivent servir d'aiguillon, c'est d'abord à construire une ville suffisamment généreuse pour servir des siècles après la disparition des sociétés et régimes qui les ont vus naître, plutôt que de capitaliser interminablement sur les passés urbains glorieux et révolus. Ne serait-ce pas là une démarche vraiment durable ? (*) David Picot, « L'équipement sportif de demain ? La ville ! » Le Courrier des maires, 8 nov. 2017.