Architectures CREE #407 : Dossier Façades
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Karine Quédreux
Editeur : MEDIARECLAME PUBLISHING MEDIAREKLAM PUBLICHING
Description : Immuable, le rituel de la « machine à café » revient sur le devant de la scène pendant que l’univers du bureau fait sa révolution. Probablement une façon de rattraper le lien social qui désunit les collaborateurs sur le temps du télétravail. Condition d’ailleurs très inégale puisque seuls 55 % des salariés y ont accès en France. Dans ce nouveau schéma « économique », faut-il le préciser, le flex-office s’illustre par la mise en place d’environnements dynamiques, propices à générer de la rencontre et de l’échange. Mais à considérer les efforts entrepris, le modèle hybride doit encore faire ses preuves s’il veut convaincre ! La qualité des espaces comme levier de fidélisation et d’attraction des talents s’invite de fait dans les débats. Dans notre dossier Tertiaire Bureaux (p. 112), les solutions architecturales évoquées sonnent comme des pistes qui font sens. Car s’il s’agit bien de redonner l’envie de retourner au bureau, leur préséance vaut d’y associer le cercle vertueux d’une démarche environnementale globale qui nous préoccupe tous. De toute évidence, le « Faire mieux qu’à la maison » invoque en ce sens l’urgence de « Faire de l’entreprise un lieu plus désirable » ! Et pendant ce temps, la COP28 tergiverse pour finalement se satisfaire « d’une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques » mais sans préciser la moindre échéance. Si l’ambition demeure, d’aucuns en regretteront le manque de cap, chaque pays pouvant continuer à servir sa cause... Dans cet accouchement climatique difficile - sachant qu’à fin 2023, nous aurons déjà atteint + 1,43°C pour un objectif de neutralité carbone fixé à + 1,5°C à l’horizon 2050 - les efforts auront-ils été vains ? Tournons-nous donc vers la nouvelle génération d’architectes pour nous réchauffer le cœur ! Talentueux et bons élèves, qui se sont jetés avec conviction dans la bataille de la durabilité. Sans autre choix certes, compte-tenu de la réglementation, mais l’exemplarité de leurs réalisations et de leurs réflexions exprimées dans notre dossier Façade (p. 64) rend le challenge passionnant dans la technique et la créativité. Le virage entrepris est ni plus ni moins celui d’une régénération de l’architecture pour construire un monde meilleur. C’est ici l’occasion inespérée pour nous tous de prendre du recul quant à notre situation, celle de l’avenir de l’architecture mais aussi celle, plus générale, de notre humanité : cassons les codes du moins-disant, abandonnons notre individualisme forcené pour anticiper le futur des nouvelles générations. En bref, donnons du sens et de la valeur à nos entreprises. Regardons enfin avec fierté le travail accompli par ceux qui nous ouvrent la voie. Excellente Année 2024 à tous !

Recommandations pour les rénovations de façades d'Ault
brochure
Année : 2023
Auteur : Association Ault-Environnement
Editeur : ASSOCIATION AULT ENVIRONNEMENT ASOSIASION OLT ANVIRONEMAN
Description : Un premier cahier des charges de rénovation de façades d'Ault a été élaboré en 2016 par l'agence UP + Jeol pour le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard et la commune d'Ault. Il s'agit ici d'une version accessible au grand public afin de sensibiliser les habitants de la commune.

D'Architectures #321 : Prix D'Architectures 10+1
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Ibai Rigby
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Le Prix d’architectures 10+1 2024 Par Ibai Rigby, président du jury du Prix d’architectures 10+1 2024 Le Prix d’architectures 10+1 se distingue par son approche immersive, valorisant l’engagement direct avec les bâtiments, leurs concepteurs et utilisateurs. Contrairement à d’autres prix fondés sur des présentations visuelles, le Prix d’architectures refuse la passivité d’un diaporama ou d’un fil Instagram. Ici, ni catégories fixes ni critères prédéfinis : le jury élabore ses choix collectivement au fil des visites. Nous sommes allés voir 33 bâtiments à travers l’Hexagone, une odyssée marquée non seulement par les kilomètres parcourus, mais aussi par la richesse des échanges et des rencontres. Chaque visite a donné lieu à des discussions avec les architectes, les commanditaires, ou les usagers, que ce soit sur place, autour de repas partagés, ou lors de voyages ensemble. C’est dans ces moments que la xenia, l’hospitalité grecque, a pris tout son sens. Nous avons été accueillis chaleureusement dans les bâtiments et avons partagé des moments privilégiés avec ceux qui les ont créés ou commandités. Au-delà de l’hospitalité, cette odyssée a transformé nos perspectives. Chacun est arrivé avec des idées préconçues, vite remises en question par la complexité des projets et la réalité de l’architecture en France en 2024. En ce sens, ces réalisations reflètent un moment unique de culture et d’architecture.

D'Architectures #319 : Dossier : Façades - patrimoine vivant menacé
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Défigurée dans l’indifférence C’est dans une indifférence à laquelle nous sommes malheureusement habitués qu’une atteinte massive au patrimoine est engagée : sous couvert de plan « Climat », une grande partie de notre bâti ordinaire est en train d’être encapsulé sous une couche de polystyrène, et ce, au mépris non seulement de ses qualités architecturales – si humbles soient-elles – mais surtout des qualités thermiques inhérentes qui sont propres à chaque type de construction. Précisons que cette catastrophe annoncée se fait avec l’assentiment de l’ensemble de la classe politique, qui pour une fois, dans un rare consensus, partage une totale acculturation à l’architecture, notamment au patrimoine du XXe siècle. Cette même ignorance qui conduit encore aujourd’hui aux démolitions absurdes menées par l’ANRU1. Sous prétexte de coefficients de performance associés à des normes à atteindre pour obtenir des subventions ou tout simplement une autorisation de construire, une course à la consommation de produits issus de la pétrochimie, non pérennes et non recyclables, est lancée. Si l’instauration du DPE (diagnostic de performance énergétique) est un progrès significatif pour lutter contre les passoires thermiques, son application conduit souvent à des aberrations. Il est en effet conçu pour s’appliquer à un modèle-type simplifié qui se heurte à toute la diversité des architectures existantes. Le culte de la performance, si bien dénoncé par Olivier Hamant2, conduit ainsi à des investissements colossaux de rénovation alors que l’on peut souvent dépenser beaucoup moins en atteignant l’essentiel des objectifs pour un bilan carbone bien meilleur, en consommant moins de ressources par exemple, voire davantage si on travaille aussi sur les comportements des habitants3. Mais surtout, ces interventions plus légères permettent de préserver les qualités patrimoniales du bâti. La complexité et la subtilité des exemples que nous montrons dans ce dossier de rentrée prouvent une fois de plus qu’on ne peut pas appliquer globalement de solutions au parc immobilier, mais que chaque cas est spécifique et doit faire l’objet d’une étude qui, elle, sera globale. Qui d’autre que le couple architecte-ingénieur a les compétences pour le faire ? 1. À venir dans le numéro d’octobre, notre dossier consacré à la gabegie des démolitions. 2. Olivier Hamant, Antidote au culte de la performance : La robustesse du vivant, Tracts Gallimard, n° 50, 31 août 2023, 3,90 euros. 3. Voir le dossier « Un autre confort thermique est-il possible ? », d’a n° 318, juillet-août 2024.