L'âge des métapoles
Livres
Année : 2009
Auteur : François Ascher
Editeur : ED DE L AUBE OB
Description : C'est par l'analyse de la société que l'on peut comprendre la ville. Les grandes régions urbaines contemporaines - les métapoles - matérialisent les caractéristiques de la société hypertexte. Elles en sont comme l'avant-garde. Aussi, un nouveau capitalisme cognitif et écologique apparaît où l'individu-roi peut « naviguer » entre les situations, les connaissances, les croyances, les milieux sociaux... accroissant les différenciations sociales. Comment ces processus façonnent-ils la société, et donc la ville ' Un livre à l'image des propositions hypertextes de son auteur.

La rue : essai sur l'économie de la forme urbaine
Livres
Année : 2001
Auteur : Jean-Loup Gourdon
Editeur : ED DE L AUBE OB
Description : La rue. La bonne vieille rue. S'agit-il là de nostalgies ? Ou bien d'une histoire, passée et dépassée ? Sous ce titre anodin, d'un anachronisme assumé et quelque peu provocateur, Jean-Loup Gourdon pose en réalité la question la plus actuelle, cruciale, ignorée ou mal cernée, à laquelle nous confrontent la mondialisation et son hyper-technicité, la question du rapport qu'entretient, au XXIe siècle, l'établissement humain avec l'espace concret et avec la temporalité. La Rue traduit bien alors, tout à la fois, la volonté de l'auteur de se faire entendre de tous les usagers de l'espace bâti et la nature e son approche réflexive : livre de sagesse d'un praticien de la ville qui, tour à tour, aménagée, vendue, enseignée, explorée, et avant tout, vécue [...], il est aussi un livre optimiste. La simplicité de son ton et, de ses mots, son humour jamais défaillant le destinent, avec la même pertinence et la même efficacité, aux citoyens ordinaires et aux spécialistes, aux élus et aux administrateurs, et particulièrement, peut-être, aux étudiants. Puisse La Rue trouver, à temps, les lecteurs qu'il mérite.

Logement, matière de nos villes : Chronique européenne 1900-2007
Livres
Année : 2007
Auteur : Nasrine Seraji
Editeur : ED DU PAVILLON DE L ARSENAL PAVILON
Description : «Logement, matière de nos villes », chronique du logement collectif en Europe depuis 1900, rassemble 100 réalisations qui ont nourri la pensée urbaine au XXe siècle. Documents d’époque, plans, coupes, photos et vidéos retracent un siècle d’histoire de l’habitat européen au regard de leur contexte politique, social et économique. Nasrine Seraji, architecte et commissaire scientifique invitée, propose une sélection de projets «remarquables illustrant les principaux courants de l’architecture du logement ; plus qu’une promenade, c’est un parcours ouvert sur la fabrication de la ville». Le visiteur est ainsi invité à découvrir notamment «comment depuis l’immeuble d’Auguste Perret conçu en 1903 à Paris, le béton armé est devenu un matériau déterminant de la production de logements collectifs, comment l’unité d’habitation et les grands ensembles sont à l’ordre du jour pendant les années de la reconstruction où il faut loger, mais loger en donnant de l’espoir, comment dans les années 80-90, Jean Nouvel nous réveille avec Nemausus, tandis que Nicolas Grimshaw démontre que le look high tech peut être une solution pour loger les Yuppies londoniens, …». Cette exposition et l’ouvrage qui l’accompagne interrogent ainsi «l’histoire récente du logement de manière critique afin d’enrichir le débat sur l’habitat qui est le miroir de nos désirs, le reflet de notre capacité à changer la société, l’espoir de rendre le quotidien à l’exaltation de la vie ordinaire». Matthieu Poitevin, architecte scénographe invité, installe dans le Pavillon de l’Arsenal un serpent monumental de 65m de long recouvert d’une peau de 3 500 écailles. «Kaâ entraîne le visiteur dans cette vertigineuse chronologie, lui indique le chemin pour ne pas se perdre, l’accompagne tranquillement, langoureusement, presque onctueusement. Il se dodeline, c’est sensuel, quasiment charnel».

Des souris dans un labyrinthe : décrypter les ruses et manipulations de nos espaces quotidiens
Livres
Année : 2010
Auteur : Élisabeth Pélegrin-Genel
Editeur : LES EMPECHEURS DE PENSER EN ROND LA DECOUVERTE LE ANPECHER PANS AN RON DEKOUVERT
Description : En traitant les espaces ordinaires (le MacDo, les routes, les zones commerciales), et en étudiant leur mise en scène, l'auteur de ce livre original décode l'espace, analyse ses mécanismes et observe les usages qu'il encourage ou qu'il interdit. Un brillant décryptage des innombrables contraintes spatiales qui nous oppressent, parfois à notre insu.

Agone (Marseille) n° 38-39
Villes et résistances sociales

Livres
Année : 2008
Auteur : Benoît Eugène
Editeur : AGONE AGON
Description : « Lorsque l’Europe sera posée comme entité politico-économique, elle pourra alors décider de gestes forts. On démolira alors (sans regret) nos bâtiments actuels devenus, entre-temps, probablement totalement obsolètes. Une telle évolution sera sans doute radicale mais elle répondra d’un autre besoin de développement. Les pelleteuses d’aujourd’hui et de demain auront remplacé les incendies, les tremblements de terre ou les guerres de jadis. » Michel Jaspers, architecte urbaniste

(Ré)aménager les rez-de-chausséee de la ville
Livres
Année : 2013
Auteur : Ariella Masboungi
Editeur : LE MONITEUR MONITER
Description : Dans les projets architecturaux et urbains, le rez-de-chaussée est souvent délaissé. Ce livre propose de renverser la tendance et de faire du rez-de-chaussée un espace de projets à part entière. Créer des architectures aimables à l'espace public, avec des socles de grande hauteur sous plafond pour imaginer des activités et des services générateurs d'animation, des commerces, des halls d'immeuble lumineux, et dans les quartiers périphériques, installer des commerces de proximité, transformer les entrées de ville en quartiers mixtes ouverts sur l'espace public, etc., telles sont les pistes développées. Introduit par un panorama historique, le livre donne la parole à une multitude de points de vue: architectes, urbanistes, promoteurs, aménageurs, économistes, etc. Au final il déclare le rez-de-chaussée d'intérêt public et engage les acteurs de la ville à le prendre en compte pour que les villes de demain échappent à l'ennui et à la répétition.

Urbanisme #433 : Les ressources cachées du renouvellement urbain
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Au cours de l’été qui vient de s’achever, la question des lieux de culte – entendu, des chapelles et églises catholiques – a suscité quelques articles et animé de nombreux débats sur les réseaux sociaux, en réaction à de récentes et spectaculaires démolitions d’églises, notamment dans le Nord et en Mayenne. Assez étrangement, ce sont les voix favorables qui se sont le plus manifestées, tandis que celles opposées ont été bien moins nombreuses et audibles. En cause, les charges pour les collectivités – et donc les contribuables – relatives à leur entretien ; les sénateurs, auteurs1 d’une tribune parue sur le site internet du quotidien Le Monde, le 9 août 2023², n’hésitant pas à affirmer qu’il existe « un surdimensionnement du patrimoine mis à disposition de l’Église catholique », notamment au regard de la « baisse de la pratique cultuelle ». De telle sorte que la dimension patrimoine de ces édifices se serait dissoute dans la dimension usage. Drôle d’argument, car, si nous y réfléchissons bien, il y a encore bien trop d’arènes romaines en France par rapport au nombre de combats de gladiateurs qui y sont organisés, et même de corridas (qui bientôt, de toute évidence, n’appartiendront plus qu’à l’histoire). Dans une drôle d’époque, qui voit de nombreuses, visibles et même parfois virulentes mobilisations contre les destructions de bâtiments existants, y compris aux caractéristiques très ordinaires et/ou d’histoire récente, s’agissant notamment de ce qui est qualifié aujourd’hui de patrimoine du XXe siècle. La revue Urbanisme a relayé certaines de ces luttes dans ses pages, et elle le fait encore dans ce numéro. Les défenseurs de ce patrimoine, hostiles aux démolitions, développent le plus souvent des arguments premiers autour de la mémoire sociale, économique, populaire, etc., des territoires, qui, selon eux, transcende l’architecture même du bâtiment. Est-il permis de douter que le patrimoine religieux, bien au-delà de la spiritualité et des convictions, pourrait parfaitement s’inscrire dans cette logique ? D’autant que ce patrimoine, en France, est loin d’être totémisé : de très nombreux édifices – dont certains de grandes dimensions, comme à Paris ou à Arles – ont été désacralisés pour être transformés en équipements publics, souvent dédiés aux activités culturelles, ou bien en restaurants, logements ou autre. D’autres bâtiments, toujours lieux de culte, ont su s’ouvrir à de nombreuses activités socio-éducatives et culturelles sans lien particulier avec la religion catholique. Le potentiel de recyclage (mutualisation, réemploi, etc.) des bâtiments dédiés aux cultes a même été identifié dans certaines études préalables à l’élaboration ou la révision de documents d’urbanisme réglementaire intercommunaux (PLUi). Le plus étrange dans ces débats, c’est que ce sont souvent les mêmes acteurs qui crient au scandale face au projet de démolition d’une MJC et qui applaudissent au spectacle de celle d’une église de 1866, qui, bien que présentant de nombreux désordres et nécessitant un investissement important, conservait un grand potentiel d’usage et constituait aussi – surtout – un témoignage historique, traditionnel et culturel. Chut, un esprit disparaît. 1/Les sénateurs Catherine Morin-Desailly (Union centriste, Seine-Maritime), Pierre Ouzoulias (Parti communiste, Hauts-de-Seine) et Anne Ventalon (Les Républicains, Ardèche). 2/Dans l’espace « Le Monde des Religions », à la rubrique « Patrimoine » (sic). Un coup de pied au culte ?

Urbanisme NS #4 : Le monde de demain s'invente dans les territoires ultramarins
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Le monde de demain s’invente dans les territoires ultramarins. Initiatives et projets innovants, créatifs et disruptifs. Dans les territoires ultramarins, la société civile, les acteurs économiques et les habitants impulsent une dynamique économique et d’innovation prometteuse qu’il convient d’accompagner au plus près de leurs besoins les plus concrets. Cette dynamique concerne tout particulièrement les secteurs d’activité dédiés aux réponses à apporter aux défis climatiques et écologiques, dont les conséquences affectent plus intensément ces territoires. Ce numéro spécial présente un panorama synthétique des contextes locaux, mais surtout une sélection d’initiatives à l’œuvre en outre-mer, en faveur d’un développement économique des transitions ou bifurcations : économie circulaire, alimentation, énergie, logement, mobilité, digital, santé, tourisme…

Urbanisme #434 : Les leçons des crises et des chocs
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Stéphane Hessel avait, parmi les premiers, très bien compris qu'être concerné ne veut pas dire être impliqué, et que nombreux sont les auto-satisfaits d'avoir lu (compris) et dit (posté). C'est pour cela qu'il avait accepté de donner une suite sous forme d'entretien à son inattendu best-seller Indignez-vous ! (2010). Mais Engagez-vous ! n'a pas atteint, et de très loin, les 4,5 millions d'exemplaires vendus de son prédécesseur. Triste démonstration. Les crises et les chocs sont inscrits dans nos imaginaires par l'information médiatique multicanal, toujours plus élargie, avisée et réactive. De telle sorte que les catastrophes semblent rythmer perpétuellement l’actualité : tremblements de terre, inondations, guerres, attentats... Elles sont, de fait, moins surprenantes ; elles étaient d'occasionnels cris stridents, elles sont devenues de perpétuels bruits sourds, générant du like, de l'émotion, du commentaire, voire de l'indifférence, mais peu de remise en cause, et encore moins d'implication. Plus on nous donne à voir et moins nous éprouvons, selon le très connu principe de désensibilisation. Cela concerne, bien entendu, celles et ceux qui ne sont pas confrontés à la catastrophe elle-même, qui sont désormais habitués à recevoir un compte-rendu quotidien de la violence et de l'injustice du monde ; à la fois fascinés et blasés du spectacle d'un nouveau sinistre qui frappe ces autres qui sont comme une partie détachée d'eux­ mêmes. Les plus concernés s'indignent de l'incurie des pouvoirs publics et de la voracité du capital qui ont conduit à ce que des malheureux se retrouvent exposés, puis frappés par le risque. Les plus fragiles pleurent un peu, les plus généreux font un don sur leur smartphone. Et, le lendemain, tout le monde passe à autre chose. Mais cela concerne aussi celles et ceux qui sont frappés de plein fouet par la catastrophe et qui vivent une nouvelle expérience du réel : ils savaient que ça pouvait (devait ?) arriver, et c'est arrivé. Ils doivent faire face à des circonstances qu'ils ont maintes fois vues depuis leurs canapés, pour se rendre compte que, paradoxalement, cela ne les a pas préparés (sans doute au contraire). Ils se découvrent étranges « spectateurs », mobilisés par l'urgence, mais pressés de revenir à la normale et d'oublier tous ces tourments. Personne, chacun à sa place, n'oublie de réagir, mais trop peu sont ceux qui s'engagent pour tirer les leçons fondamentales des évènements. Quelques mois après la crise sanitaire du Covid-19, combien de stériles querelles au sujet d'une de ses moins flagrantes conséquences sur le territoire - le spectral exode urbain-, plutôt qu'un examen collectif approfondi de tout ce qu’elle a révolutionné dans nos sociétés (mobilités, lien social, rapport au travail, etc.) ? Quelques mois-toujours- après la tempête Alex qui a dévasté certaines vallées de l'arrière-pays niçois, combien de débats sur la « mécanique » réglementaire des PLU, plutôt qu'un travail destiné à faire émerger de nouveaux horizons pour les territoires concernés, quand une nouvelle tempête -Aline- est venue confirmer les nouvelles et fréquentes exigences de la crise climatique ? « Facile à dire !», ne manqueront pas de réagir certains sur les réseaux sociaux quand ils liront cet édito. Ce sera vrai, mais ce ne sera pas suffisant. Engagez-vous !

Urbanisme #432 : Représenter la ville et les territoires
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Les cartes et les plans ne sont que des représentations du monde, par nature partielles et subjectives. Partielles, car certaines caractéristiques des territoires, des villes, des écosystèmes et des sociétés sont difficilement représentables, sinon irreprésentables. Comme les données d’ambiance, sensibles, qualitatives, ou les enjeux complexes, du fait du nombre de paramètres à intégrer, de leurs caractéristiques (dynamiques, temporalités, etc.) et de leur hétérogénéité. Subjectives, car ce sont des projections qui, à toutes les échelles, convertissent une sphère en plan, dépendent de la précision et de l’exhaustivité relatives des relevés, et sont assujetties aux conventions graphiques et aux intentions du cartographe. L’avènement du digital – de Google Maps à Géoportail, en passant par OpenStreetMap, des cartes en open source, des systèmes d’information géographique, des applications de génération de cartes, etc. – n’a pas fondamentalement remis en cause ce constat. Le numérique n’a que très marginalement augmenté nos capacités cognitives à intégrer des informations multifactorielles, et il demeure que représenter, c’est choisir. Par nécessité ou par volonté, souvent les deux : les cartes sont donc politiques, ce sont des outils de gouvernance des exécutifs et des administrations pour faire comprendre (mobiliser) et pour décider (agir). La prise en compte des grands enjeux territoriaux et sociétaux de notre époque – les défis qu’imposent les grandes transitions écologiques et climatiques, économiques et sociales – nécessite des représentations originales et « efficaces », afin de garantir la bonne appréhension des enjeux par le plus grand nombre et leur prise en considération effective par les acteurs concernés. Or, les cartes et les plans ne sont – de toute évidence – pas au rendez-vous. Car s’ils ont beaucoup progressé du point de vue de la qualité des représentations, ils semblent encore au service d’une conception archaïque de la politique : celle de l’information descendante, servie par des datavisualisations destinées à soutenir des postures. En conséquence, les citoyens et les décideurs ont aujourd’hui besoin de produire leurs propres documents de référence de nature à objectiver les débats, partager les constats et soutenir un engagement collectif. Ils ont besoin de coélaborer des cartes et des plans, sans lesquels, l’aménagement du territoire et l’urbanisme, embourbés dans des cadres procéduraux devenus bien trop techniques, juridiques, administratifs, ne vont pas pouvoir réaliser leur mue vers la planification durable. Pour que la société s’engage à limiter les incidences sur les écosystèmes et réduire les inégalités territoriales, sociales, économiques, une grande participation et adhésion populaire, démocratique, est nécessaire. La question des représentations y est centrale dans la mesure où dessiner des cartes et des plans est un exercice positivement mobilisateur parce qu’il convoque des imaginaires puissants. Il nous ramène aux histoires de pirates, aux cours de géographie, aux voyages… Il est le lieu et le moment de la rencontre entre le monde et nos mondes, dont il est si urgent, désormais, de produire des représentations universellement subjectives. Dessinons les défis.

Les annales de la recherche urbaine n° 102
Individualisme et production de l'urbain

Livres
Année : 2007
Auteur : Anne Querrien
Editeur : LAVOISIER TEC DOC LAVOISI TEK DOK
Description : L'individualisme peut être défini soit comme un ensemble de représentations et de pratiques sociales qui caractérisent et affectent la vie urbaine, soit comme un ensemble de valeurs liées à la démocratie libérale. Aujourd'hui on observe une tension culturelle et idéologique forte entre, d'une part, une tendance générale dans le monde occidental qui associe démocratisation et individualisme, qui lie espoir d'émancipation, revendication d'autonomie, reconnaissance de la responsabilité et de la capacité d'expertise des individus et d'autre part, un modèle de solidarité et de justice sociale qui perçoit dans la montée de l'individualisme un ferment de désagrégation sociale et une attaque contre le projet d'égalité. Parallèlement, la vie dans les métropoles occidentales accompagne le processus d'individuation auquel sont soumis les urbains. Les individus sont selon la formule de Marcel Gauchet « désenglobés » c'est-à-dire que l'appartenance à des collectifs identificateurs est devenue moins prégnante et plus éphémère. De fait, la désynchronisation des rythmes de vie et de travail, la modification des structures familiales et la multiplication des ménages composés d'une seule personne par exemple constituent des facteurs qui infléchissent les attentes en matière de services urbains aussi bien que les programmes immobiliers. De même, l'économie postindustrielle fondée principalement sur l'information et la communication, corrélée au mode de vie métropolitain, impose un système culturel où règne la pluralité des références, la relativité des valeurs, ce qui accentue l'impératif démocratique. Ce dernier, comme l'avait énoncé Tocqueville, nécessite que chacun construise de manière individuelle son identité et son rapport aux autres et au monde.

Le XXe siècle : de la ville à l’urbain : Chronique urbanistique et architecturale de 1900 à 1999
Livres
Année : 1999
Auteur : Bernard Ecrement
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : 1 De ce numéro « exceptionnel » de la revue Urbanisme, il faut souligner le sous-titre : « Chronique urbanistique et architecturale », qui décrit mieux un « objet » reposant d’abord sur un remarquable travail de conception et d’édition. La « collection d’événements » rassemblés par Bernard Ecrement et Thierry Paquot, l’iconographie unique par sa variété et son originalité, la belle et claire composition de chaque page mise au point par l’équipe d’Urbanisme sont les premières qualités de ce numéro. Celui-ci est à l’image de la revue qui, grand témoin du siècle depuis 1932, on peut l’apprendre ici, s’est modernisée et renouvelée depuis quelques années. Chaque page-année comporte, outre le millésime, plusieurs niveaux de texte. Par exemple pour 1966, on trouve : le titre et texte principal (« L’habitat pavillonnaire ») associés à une photo (village expérimental de Saint-Michel-sur-Orge), puis, plus petits, trois textes associés à trois photos (Parly 2, Rotterdam vient de s’équiper de cinq « toilettes pour chiens » et Sortie de la revue Architecture Principe); enfin les « Télégrammes » (ici cinq événements : de « Florence dévastée par des eaux torrentielles » aux « Manifestations de masse en Chine pour la Révolution culturelle »).

Urbanisme #437 : Partout, le vivant !
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Nous devons, la rédaction d'Urbanisme et moi-même, vous faire un aveu : nous ne nous attendions pas, lorsque nous avons inscrit le vivant- à notre programmation éditoriale, à entrer dans des réflexions et échanges métaphysiques aussi profonds que fondamentaux.