La Maison écologique HS #19 : Récup & réemploiPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Gwendal Le MénahèzeEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Sur les 37,8 millions de logements que comptait la France début 2022, l'Insee dénombrait 3,7 millions de résidences secondaires et 3,1 millions de logements vacants. Soit près d'un logement sur cinq inutilisé comme lieu de vie principal. Et c'est sans compter les montagnes d'autres bâtiments en quête de reconversion ; locaux commerciaux, industriels, agricoles, publics... Rien qu'en Île-de-France, la surface de bureaux vacants a presque doublé depuis la crise sanitaire du Covid et le développement du télétravail, pour atteindre 4,4 millions de m² mi-2022. Malgré ce grand vide qui prend beaucoup de place, on continue d'autoriser la construction de 431 800 logements neufs par an, qui grignotent encore et encore nos paysages. Et engloutissent nos ressources, puisque construire une maison consomme 1,2 t/m2, soit 40 fois plus de matières qu'une rénovation basse consommation. 51 millions de tonnes de matériaux ont été dévorés pour la construction neuve en 2015. À l'occasion de cet opulent festin, la construction nous recrache ses impacts sur l'environnement. L'ingénieur Bruno Peuportier a comparé les bilans environnementaux de la réhabilitation d'un bâtiment des Yvelines et de sa reconstruction à neuf : malgré la meilleure performance énergétique du scénario neuf (35 kWh/m2.an de chauffage contre 50), même après 30 ans le neuf traîne un bilan carbone global 45 % plus lourd, soit 252 kg d'émissions de CO2 de plus par m2 ! Sur le plan énergétique, l'expert Olivier Sidler estime « qu’une rénovation performante dépense trois fois moins qu’une construction ». Et la note environnementale serait bien moins salée si ces chantiers étaient menés en réemploi. Cerise sur le gâteau, quand la démolition régurgite 328 t de déchets par unité de travail* et la construction neuve, 34 t, la rénovation en rejette18 t. Alors, de toute évidence, transformons nos 213 millions de tonnes annuelles de déchets du BTP en ressources pour nos chantiers. Mais, sachant que 63 % du bilan carbone d’un bâtiment neuf sont attribués à ses matériaux et équipements, n'oublions pas de réemployer les bâtiments qui nous tendent les bras.
* 1 UT = 1 salarié, ce qui décorrèle en grande partie la production de déchets de la taille du chantier. La Maison écologique HS #17 : Peintures naturellesPériodiquesAnnée : 2022Auteur : Gwendal Le MénahèzeEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Avec 1,9 million de tonnes de microparticules de plastique gentiment offertes à la faune et à la flore marines chaque année, les peintures industrielles seraient la principale source de pollution des océans par les microplastiques, constate une toute nouvelle étude* du centre de recherche Environmental Action de Lausanne (Suisse). Sur les 7,4 Mt annuelles de plastique issu des peintures, ce qui ne finit pas dans l’eau finit dans nos sols. Le rôle funeste de ces peintures était déjà connu, mais largement sous-estimé par les précédentes études qui lui attribuaient 10 à 20 % de la pollution microplastique des océans. Elle en serait en fait responsable à 58 %, loin devant les particules relarguées par les textiles (522 000 t) et les pneus (424 000 t) réunis, pourtant pointés comme la partie immergée de l’iceberg.
Les peintures modernes sont majoritairement constituées d’un liant à base de polymère plastique (37 % en moyenne). Les rejets de microplastiques ont lieu durant leur application comme lors de leur entretien ou leur fin de vie. Le secteur du bâtiment se place tristement en tête de proue, responsable de 48 % de ces relargages, loin devant les secteurs de l’industrie générale (24 %), maritime (12 %) ou automobile (8 %). Le tollé suscité par cette étude appelle au développement de solutions alternatives. Elles existent pourtant déjà, certaines depuis seulement quelques petits millénaires…
Pour peindre nos logements et ce qu’ils contiennent ou qui les entoure, des peintures durables en intérieur comme en extérieur, saines et jolies, se font à partir de composants biodégradables ou minéraux : huiles de lin, de chanvre, de colza ou de tournesol, caséine de lait, algues, terre, chaux et même fromage blanc, pomme de terre, œuf ou bière ! On peut d’ores et déjà acheter des peintures d’origine naturelle prêtes à l’emploi ou les fabriquer soi-même. De quoi mettre des couleurs dans nos vies trop assombries ces temps-ci. Poissons, coquillages et crustacés nous en remercieront. La Maison écologique HS #15 : Aménagements extérieursPériodiquesAnnée : 2021Auteur : Gwendal Le MénahèzeEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Espace de vie supplémentaire, loisirs, agrément, biodiversité, mais aussi optimisation du confort et de la performance thermique du logement ; les aménagements extérieurs se révèlent être des alliés aux multiples facettes. Reportages, enquêtes, cahiers pratiques et portfolio autour du mobilier extérieur, des clôtures; allées, terrasses, pergolas, cabanes et abris, aménagements aquatiques, serres, fours en terre-paille… A base de matériaux naturels, mais aussi de réemploi ou à faible impact, l’espace extérieur mérite d’être pensé et aménagé comme un véritable lieu de vie. Mobilier biosourcé, terrasse et pergola au naturel, piscine végétale, clôtures douces, allée carrossable et stationnement, cabanes en tous genres, accueillir la biodiversité. La Maison écologique HS #14 : De quel bois je me construis ?!PériodiquesAnnée : 2020Auteur : Gwendal Le MénahèzeEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : En construction bois, l’écologie est l’arbre qui cache la forêt. Une forêt où le greenwashing est dense et où les sentiers de la responsabilité environnementale sont semés d’embûches.
Le magazine que vous tenez entre les mains (modeste descendant d’arbres transformés en papier, lui-même recyclé pour prendre la forme de ces pages) parle bien de bâtiments en bois écologiques. Ce dernier mot a son importance, tant le secteur foisonne de discours trompeurs. Une promenade virtuelle dans les méandres de la Toile suffit à constater que presque tous les constructeurs de maisons en bois vantent les vertus écologiques de leurs bâtiments à grands renforts de « durable », de « faible impact sur la planète », de « made in France »… En passant derrière ce rideau de verdure, on découvre que ces rassurants arguments commerciaux habillent bien souvent de l’épicéa importé de Scandinavie et traité chimiquement, quand ce ne sont pas carrément des modules entiers fabriqués à l’étranger, une isolation en laine minérale ou polymachin, un bardage en bois exotique…
Bâtissons-nous vraiment un monde plus résilient avec du bois gorgé de produits chimiques et importé depuis l’autre bout de l’Europe, voire des tréfonds d’un autre continent ? Quand on y associe des isolants polluants et revêtements pétrochimiques ? Si on chauffe (et refroidit) son logis grâce à de l’énergie fossile ou nucléaire ? En prévoyant 200 m2 pour n’abriter qu’un couple ?
Pour éviter de se planter, ce hors-série défriche les multiples options locales, sociales et naturellement durables et éclaircit les broussailles qui vous empêchent d’apercevoir la lumière au bout du chemin ; celle qui baignera l’intérieur de votre habitat sain, respectueux de la planète et de tous ses habitants. Jeunes pousses ou vieilles branches de l’écohabitat, suivez-nous vers ce nouveau monde qui vous accueille à bois ouverts ! La Maison écologique HS #16 : La rénovation performante et écologiquePériodiquesAnnée : 2021Auteur : Gwendal Le MénahèzeEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Alors que le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France et le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre, la rénovation énergétique est on ne peut plus urgente. Plus de 700 000 logements devraient être rénovés chaque année jusqu’en 2050 pour devenir « basse consommation », mais seuls 180 000 l’ont été entre 2015 et 2020. Pavillons, bâtis anciens, appartements, copropriétés… A travers des reportages, des enquêtes et des conseils d’expert.es, ce hors-série donne les clés pour rénover nos logements avec efficacité en alliant matériaux écologiques et énergies renouvelables.
=> Aides financières • 15 chantiers détaillés • Se faire accompagner • Chauffage, isolation, ventilation : toutes les solutions • Rénover global ou par étapes… La maison écologique HS#20 : Le guide du chauffage écologiquePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Gwendal Le MénahèzeEditeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Engloutissant près de 20 % des consommations d'énergie de la France, le chauffage de nos logements pèse lourd sur le réchauffement climatique. Mais la température du climat social grimpe elle aussi dangereusement. Il y a quelques jours, un automobiliste manque de renverser un cycliste sous mes yeux afin de l'immobiliser pour l'incendier de s'être écarté de sa piste cyclable. Peu après, une passante raille ouvertement les capacités d'une femme en situation d'obésité alors même qu'elle pédale à travers le pays contre les préjugés qui pèsent sur cette maladie... Doit-on laisser nos rapports s'échauffer ainsi ? Ou bien, à l'instar de la sobriété énergétique prônée par les experts de l'écohabitat, faut-il s'engager dans une forme de rénovation relationnelle qui cesserait d'épuiser notre énergie morale ?
Les infractions racistes, xénophobes ou antireligieuses enregistrées en France ont explosé de 32 % en 2023(1). Celles anti-LGBTQIA+ ont bondi de 13 %(2). Et les actes d’incivilités ont continué de s'embraser à la faveur d'un sentiment d'impunité débridé qui a pris ses aises entre les deux tours des récentes élections législatives. Si ces chiffres ne suffisent pas à tempérer la surchauffe, rappelons qu'une « simple » injure publique est un délit passible de 12 000 € d'amende, et jusqu'à 45 000 € et 1 an de prison si elle revêt un caractère raciste, sexiste, homophobe ou handiphobe.
À quoi sert de bichonner le confort thermique de nos bâtiments si le bien-être de leurs habitants est refroidi par ailleurs ? Les incivilités peuvent paraître « anecdotiques » individuellement, mais, constataient des sénateurs en 2021, « leur multiplication génère une dégradation de la qualité de vie » et, plus encore que les délinquances graves, elles « empoisonnent la vie des citoyens et sont en grande partie responsables du sentiment d'insécurité ». À ces violences « du quotidien » s'ajoutent les guerres, magouilles politico-financières, effondrement de la biodiversité...
Où que l'on regarde, les nouvelles font froid dans le dos. Alors ne nous privons pas d'un peu de chaleur humaine. Arpenter les sentiers des Pyrénées cet été m'a reconnecté à mes semblables, qui loin de leurs préoccupations quotidiennes osent à nouveau s'y saluer (et même se regarder !). Reprendre l'habitude d'un simple « bonjour » ou d'un sourire échangé avec les inconnus qui croisent mon chemin m'emplit d'un sentiment revivifiant et apaisant. Ce hors-série dévoile les solutions les plus efficaces et écologiques pour chauffer nos demeures, n'oublions pas de nous réchauffer aussi les cœurs.
1. Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, mars 2024. / 2. SSMSI, mai 2024.