Le Moniteur #6365 : L'éclat retrouvé des partenariats public-privé


Auteur : Fabien Renou


revue
Année : 2025
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Au printemps 2019, « Le Moniteur » s'interrogeait sur la fin des PPP (voir notre Une ci-dessous). Ces contrats et marchés de partenariat, qui ont connu leur heure de gloire au tournant des années 2010, rencontraient alors une puissante désaffection. Ternie par quelques expériences malheureuses, leur image pâtissait d'une profonde défiance de la part du grand public, mais aussi de certains professionnels, des acheteurs publics aux architectes. Même les entreprises lauréates estimaient y laisser trop de plumes ! Bref, les PPP sentaient le soufre. Six ans et 339 numéros plus tard, la donne a radicalement changé. Les ardents défenseurs des PPP ont retrouvé l'oreille attentive des pouvoirs publics. La récente conférence Ambition France Transports leur a ainsi fourni une tribune de choix. Comment expliquer ce retour en grâce ? Le contexte budgétaire, évidemment. Ces montages contractuels, dans lesquels l'investissement est réalisé par un acteur privé, ne peuvent que séduire une puissance publique désargentée. Mais gare aux effets de mode ! Has been hier, trendy aujourd'hui, les marchés de partenariat n'ont pourtant rien de l'accessoire, que l'on arbore avec fierté quelque temps avant de le remiser au placard… jusqu'à ce qu'il revienne au goût du jour. Ils peuvent convenir à certains projets, à certaines maîtrises d'ouvrage et dans certains contextes. Très complexes, ces outils nécessitent d'être manipulés avec précaution et de bénéficier d'une rédaction particulièrement soignée. Là se situe peut-être l'unique bonne raison de les ressortir des cartons. Plus qu'à l'air du temps dont il faut se méfier, c'est à la maturité des acteurs qu'il convient de faire confiance. Grâce aux réussites comme aux déconvenues d'hier, les acteurs publics et privés ont accumulé de l'expérience leur permettant de mieux jauger de l'opportunité d'y recourir mais aussi de mieux ficeler leur relation. C'est ce que l'on peut espérer en six ans et 339 numéros.