Le Moniteur #6371-6372 : Mieux accueillir le grand âge dans le logement social


Auteur : Fabien Renou


revue
Année : 2025
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Les séries noires ont tendance à nous aveugler. Mercredi 3 septembre, l’accident mortel de l’emblématique funiculaire de Gloria a plongé Lisbonne dans le deuil. Le lendemain, un tout aussi pittoresque bus à impériale a dramatiquement fini sa course sur le trottoir londonien. Deux accidents qui frappent les esprits. Pourtant, à la manière des catastrophes aériennes, ce sinistre enchaînement occulte une vérité établie : les transports collectifs restent un moyen extrêmement sûr de se déplacer. La sécurité constitue, à l’instar de la santé publique, de la lutte contre l’embolie routière ou de la réduction des émissions carbone, un argument de poids en faveur du report modal. Moins polluants, plus fiables et moins dangereux : les transports en commun disposent de sérieux arguments pour convaincre les automobilistes de sauter le pas. Encore faut-il qu’ils bénéficient d’un service à la hauteur. La sécurité constitue un argument de poids en faveur du report modal. Cela commence par l’amélioration continue des conditions de voyage, qui exige des dépenses élevées pour le matériel, les infrastructures mais aussi les gares, à l’instar des travaux d’accessibilité de la station de métro Pernety, à Paris (lire p. 62) . Cependant, pour changer de braquet, il faut augmenter la mise. Les investissements colossaux consacrés au Grand Paris Express font à ce titre figure de cas d’école. Par son ampleur, sa rapidité et - espérons-le - sa régularité, l’élargissement du réseau francilien réduira nettement les temps de trajet quotidiens. Pour aller de banlieue à banlieue ou pour rejoindre la capitale, il devrait bousculer les habitudes. Entretenir et investir Le même challenge attend la mise en œuvre des Serm. Cette fois-ci, ce sera une combinaison de moyens de transport doux et collectifs qui se trouve au défi de fluidifier la mobilité dans les villes, grandes et moins grandes, gagnées par les bouchons. Pour tenir ce pari, il faudra trouver les fonds, coordonner une myriade d’interlocuteurs mais aussi aller vite. Ce « choc d’offre », que le président du directoire de la Société des grands projets appelle de ses vœux (lire p. 8), est la condition sine qua non pour changer la vie de millions de Français. Et, par la même occasion, en sauver quelques-unes.