Auteur : Virginie Jourdan
revueAnnée : 2025Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIKDescription : Dans les villes et dans les campagnes, dans nos habitats individuels comme collectifs, il est attendu, désiré et parfois éprouvé : le commun. Utilisé d’abord comme adjectif et souvent accolé au terme « bien », il est devenu un nom le plus souvent accordé au pluriel, « les communs ». Parce que promouvoir, créer ou protéger les communs est un acte de résistance autant que de résilience. Eau, air, santé et éducation reviennent souvent. Ajoutons-y l'alimentation et le logement. Décent ! Depuis 80 ans, l’alimentation est un commun à protéger. Nourrir 9 milliards d’humains en 2050, oui ! Mais pas à n’importe quel prix. Produire davantage est facile, mais produire mieux requiert des changements de pratiques à grande échelle, depuis l'usage et la sélection de semences reproductibles, le refus des organismes génétiquement modifiés et la fin des pesticides qui abîment les humains, le sol et la biodiversité terrestre. Accéder à des murs, et des murs et un toit qui protègent des froids hivernaux et des canicules estivales doit aussi être un commun. Des murs peu gourmands en eau et sable, qui ne s’emplissent pas d’isolants fabriqués à partir de dérivés pétrochimiques ou de procédés industriels qui soient des ogres énergétiques, mais plutôt issus de matières premières telles que la terre et le végétal. Et pour demain, comme le relève le nouveau guide Tout savoir sur l’isolation écologique concocté par la Rédaction de votre magazine, qui sort des presses en juin 2025, le recours à des moelles de tournesol, des plantes marines ou champignons. Poursuivre la jouissance ou la préservation de ces communs se fait seul ou à plusieurs. Quand des cohabitants ou citoyens urbains et ruraux s’unissent autour de jardins partagés ou de boucles d’autoconsommation d’électricité photovoltaïque. Quand dans les organisations, le jeu de plateau L’Atelier des transitions urbaines s’invitent sur des tables pour qu'aménageurs, bailleurs sociaux, élus et futurs habitants mesurent, en jouant ensemble à réaménager un quartier, l’impact de 50 solutions d’aménagement et de construction durables. Ou encore lorsqu’une commune s’associe à un bailleur social pour enrayer un peu plus la crise du logement et décide de troquer les mobil-homes d’un ancien camping contre de petites maisons (tiny houses) qui offrent confort et petits loyers. Chez nous comme ailleurs, cultivons cette envie spontanée de les partager au-delà du foyer. L’appel des communs !