Climat, crises, le plan de transformation de l'économie françaiseLivresAnnée : 2022Auteur : The Shift projectEditeur : ODILE JACOB ODIL JAKOBDescription : « La question que nous nous sommes posée peut se résumer ainsi : que faut-il faire pour mettre l'économie française en cohérence avec une baisse des émissions planétaires de 5 % par an, compatible avec nos engagements climatiques, tout en permettant à chacun(e) de trouver un emploi ' C'est ce plan de marche visant la décarbonation effective de nos activités que nous avons essayé de construire. Derrière les chapitres qui suivent, il y a l'apport de dizaines de collaborateurs, de centaines de contributeurs et de milliers de relecteurs. Il a fallu en défricher des sujets pour commencer à avoir une vue d'ensemble ! Si ce plan parvient à faire un tant soit peu la différence dans les débats à venir, nous n'aurons pas perdu notre temps. » Jean-Marc Jancovici Le Moniteur #6293 : La décarbonation, moteur de la croissance de SpiePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Gaz russe, centrales à charbon et maintenant récession. Les Allemands paient cher leurs choix énergétiques passés. Ils se trouvent au-jourd'hui contraints de remettre à plat leur modèle et leurs réseaux, ce qui profite à des acteurs comme Spie (lire p. 12) . De ce côté-ci du Rhin, l'ambiance est tout autre : les mésaventures germaniques contribuent à conforter l'idylle retrouvée de la France et de l'atome. Décarbonée et pilotable, l'électricité nucléaire se voit élevée au rang de maillon essentiel de la transition énergétique. Elle se retrouve, par un facétieux retournement de l'histoire, ripolinée de vert.
Avec trois paires d'EPR 2, et bien davantage dans les cartons, l'Hexagone mise très gros sur l'atome.
Jancovici a gagné la bataille des idées. Reste à remporter celle du chantier (lire p. 18) .
Les dernières expériences ont, il est vrai, de quoi rendre sourcilleux. A Olkiluoto (Finlande), Hinkley Point (Royaume-Uni) ou Flamanville, dans la Manche, les projets d'EPR ont tous accumulé leurs lots de retards et de surcoûts. Or, avec trois paires de réacteurs de deuxième génération annoncées - et bien davantage dans les cartons -, l'Hexagone mise très gros sur l'atome. Cette stratégie, si on en croit ses auteurs, n'a cependant rien d'un coup de poker. Il s'agit au contraire d'un plan parfaitement rationnel : finis les prototypes boiteux, place à la production en série. Les volumes offrent la standardisation qui, seule, peut garantir la qualité et les délais. En massifiant, la France entend donc maximiser ses chances de succès, même si, ce faisant, elle met beaucoup d'œufs dans un même panier. Restons humbles : comme nos cousins d'outre-Rhin avant nous, nous faisons un pari.
Quelle qu'en soit l'issue, les entreprises de travaux et d'ingénierie susceptibles de se positionner sur ces marchés d'expertise se préparent à des années prometteuses, pour ne pas dire des décennies dorées. Toutes espèrent participer à cette aventure collective. Alors que les grands projets nationaux se font rares, construire les EPR 2 s'apparente à une épopée qui marquera à coup sûr une génération de bâtisseurs. Le Moniteur #6320 : Le hors-site en mission décarbonationPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Jérémy BellangerEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Renommés Arena Paris Sud le temps d'une parenthèse olympique enchantée, les halls de la Porte de Versailles ont repris leur fonction habituelle : celle de parc des expositions.
Après les athlètes et les spectateurs, c'est désormais aux professionnels du BTP d'arpenter ses allées, à l'occasion du salon Batimat qui s'y déroulera du 30 septembre au 3 octobre. Si les organisateurs doivent espérer que la ferveur des Jeux continue d'imprégner les lieux, un enthousiasme comparable à celui de 2022 pourrait suffire à leur bonheur. En effet, la dernière édition, qui tournait définitivement la page des restrictions Covid et signait, du même coup, le retour de l'événement à l'intérieur de la capitale, avait été unanimement saluée.
Confirmer ce retour en grâce suppose, malgré la crise qui secoue le secteur, de se projeter vers l'avenir. Un exercice complexe, mais nécessaire. Malgré les difficultés rencontrées par certains et la prudence revendiquée par beaucoup, tous devront témoigner de leur capacité à se mobiliser autour des grands enjeux environnementaux.
Le monde de la construction n'a d'autres choix que de précéder les attentes.
Démontrer que l'innovation est toujours au rendez-vous pour dé-carboner les ouvrages ; que les produits comme les techniques de mise en œuvre continuent d'évoluer et de s'affiner (lire notre enquête p. 18) ; que l'accélération de la révolution numérique provoquée par l'intelligence artificielle se traduit déjà dans les process industriels.
Plus qu'un vœu, entretenir une telle dynamique doit être vu comme un impératif car l'histoire, si elle peut être ralentie, ne changera pas de sens. L'exigence en termes de performance énergétique et de réduction carbone continuera de croître. Et pour préserver le futur de ses activités, le monde de la construction n'a d'autres choix que de précéder les attentes. Si la flamme olympique a dû s'éteindre, celle des bâtisseurs ne doit pas vaciller.