La Gazette des communes #2688 : Logement - Face à la crise, les collectivités jouent les pompiers
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Romain Mazon
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : La crise des « gilets jaunes » en a été le marqueur récent le plus spectaculaire : bien que fondée sur un diagnostic globalement non contredit en France, la hausse de la taxe « carbone » a été rejetée par une partie du pays, entraînant un cycle de violences inédit. Dans un autre registre, le projet d'autoroute A69 mobilise des opposants déterminés à le stopper malgré l'affirmation de sa conformité réglementaire. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a beau expliquer que tous les recours judiciaires ont reçu une réponse, que toutes les procédures d'enquête préalable et de concertation ont été respectées, rien n'y fait : des milliers d'opposants récusent la légitimité démocratique de la décision. TRANSPARENCE. Même l'autorité de la loi ne pèse plus auprès des citoyens : les zones à faibles émissions, dispositif mis en œuvre dans de nombreuses métropoles européennes sans susciter de crise, ne passent pas en France, malgré déjà deux lois. Dans son récent rapport consacré à l'acceptabilité des ZFE (1), l'ancienne ministre de la Transition écologique Barbara Pompili recommande de « mener des consultations publiques et d'assurer la transparence du processus d'élaboration du projet ». Les décideurs locaux ne peuvent se contenter de dénoncer l'incurie de l'Etat car leurs décisions sont tout autant contestées. QUESTIONS POLITIQUES. Sauf que si la démocratie représentative est en crise, la démocratie participative l'est tout autant (2). Laissons aux sociologues le soin de nous éclairer sur les raisons pour lesquelles des citoyens n'acceptent plus les règles du jeu démocratique. Et aux historiens de documenter les renoncements ou trahisons qui, sur le plan national, ont nourri ce désamour. Mais notons que les décideurs publics locaux ne peuvent, cette fois, se contenter de dénoncer l'incurie de l'Etat, car leurs décisions sont tout autant contestées. Pour les universitaires Alice Mazeaud et Guillaume Gourgues (lire p. 22-23), le hiatus tient en partie à « l'inflation des dispositifs participatifs », qui les dévalorise. Et les chercheurs de proposer de cibler la participation « sur les sujets qui soulèvent des questions fondamentalement politiques. Or, c'est exactement là où le politique ne veut pas qu'il y ait de participation ». On tient sans doute ici un début de réponse pour résoudre la crise démocratique.

Séquences Bois #142 : Construire avec le risque / Guide revêtements de façade
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Penser des futurs incertains C’est d’abord comprendre ce qui est déjà en train d’advenir. Or, cela est à ce point immense, et nos sens « si minuscules face à l’ampleur du désastre », qu’il est presque imperceptible de sentir véritablement le tort fait au vivant, à l’échelle de la biosphère. Pourtant, affectés par les activités humaines, les risques climatiques deviennent plus saillants chaque année, compromettant les conditions d’habitabilité sur Terre. Le mois de juillet 2023 fut le plus chaud jamais enregistré sur la planète. Au 30 juillet, plus de 12 millions d’hectares de forêt avaient déjà brûlé au Canada et au 1er août, 72 % des niveaux des nappes étaient inférieurs aux normes de saison. On assiste aussi à une accélération de la montée du niveau des mers, dont le rythme a presque doublé depuis deux décennies, alors que l’érosion du littoral affecte déjà près de 20 % des côtes françaises. À cause de tous ces phénomènes, mais aussi en raison de persécutions, de conflits, de violences ou de violations des droits de l’homme, on décompte 108,4 millions de personnes déplacées de force ou réfugiées dans le monde, sans compter les risques industriels, parasitaires ou encore de pandémie. Tout cela reste incompréhensible et dépasse notre entendement. Dans un tel contexte, que peut alors l’architecture ? Yasmeen Lari nous rappelle qu’« à mesure que les inégalités et la pauvreté augmentent, une partie grandissante de l’humanité a besoin de design d’excellence pour survivre. » Ou pour le dire avec Mathias Rollot, il semble que « les architectes pourraient faire partie des militant·es les plus compétent·es et les plus agiles, les mieux armé·es et les plus efficaces, pour aider à s’échapper de l’insoutenabilité actuelle ; pour reconstruire un monde habitable sur les ruines de l’ancien ; pour inventer des cultures saines, partagées, multiculturelles et même multi spécifiques. » Tout d’abord, en apportant assistance aux populations, en leur permettant de retrouver des conditions de (sur)vie décentes, dans les meilleurs délais. Puis, en outillant et en accompagnant les individualités humaines dans leur installation sur Terre. Enfin, en portant un regard singulier sur le monde, et en étant capable de le représenter, pour faire voir les changements subit par notre planète : en bâtissant des lieux pour habiter ces luttes. Sans prétention d’exhaustivité, ce numéro tente alors de donner à voir comment l’architecture bois, à travers le monde, agît déjà, face à l’ensemble de ces risques, qu’ils soient naturels ou anthropiques. « Et c’est là, je crois, son plus grand apport pour l’époque, face à une situation actuelle qui peine à se saisir d’elle-même. »

Mixité n° 2 : Solutions biosourcées
Livres
Année : 2022
Auteur : Dominique Cottineau
Editeur : UNION DES INDUSTRIELS ET CONSTRUCTEURS BOIS UICB DE INDUSTRIEL KONSTRUKTER BOI UIKB
Description : Après un premier ouvrage publié en 2019 consacré à la mixité entre le bois, le métal et le béton, il était naturel qu’une nouvelle publication se penche sur le bien-fondé des solutions mixtes entre le bois et les autres matériaux biosourcés. Ces associations répondent parfaitement aux enjeux environnementaux et aux exigences techniques et réglementaires : utilisant des matières renouvelables, stockant du carbone, réclamant peu de transformation ; le tout grâce à des solutions de mise en œuvre en techniques courantes. Les solutions mixant les composants structuraux bois avec les produits biosourcés en enveloppe apportent ainsi une triple réponse aux attentes pour une construction vertueuse : faible impact environnemental, performance technique, confort augmenté pour l’usager. Avec un panorama des solutions constructives bois, une boite à outils des matériaux biosourcés et des retours d’expérience détaillés, ce volume s’adresse à tous les acteurs de la maitrise d’œuvre et de la maitrise d’ouvrage : architectes, bureaux d’études, promoteurs immobiliers, aménageurs publics ou privés, bailleurs sociaux, etc. Il intéressera aussi les entreprises ayant besoin de mettre en œuvre des produits biosourcés pour décarboner l’acte de construire, et plus largement tous ceux qui souhaitent découvrir et se familiariser avec les atouts de ces solutions.

Mixité n° 1 : Solutions constructives
Livres
Année : 2021
Auteur : Véronique Klimine
Editeur : UNION DES INDUSTRIELS ET CONSTRUCTEURS BOIS UICB DE INDUSTRIEL KONSTRUKTER BOI UIKB
Description : Alors qu’aujourd’hui, de nombreux défis s’imposent au bâtiment, il devient urgent de ré-envisager en profondeur les réponses constructives. La mixité dans la construction – de tout temps appliquée pour répondre à des besoins multiples et complexes - apparaît de nouveau comme une voie d’avenir, qui promet de mélanger le meilleur des techniques, des matériaux, des compétences, pour un résultat augmenté. Cet ouvrage dédié à la mixité, est un premier opus, qui appréhende avant tout la question de la structure. Mais au-delà de la structure, le travail mené sur le présent ouvrage a confronté ses auteurs à des questionnements qui dépassent le point de vue structural et technique. Car les conséquences de ces choix en structure impactent nombre de domaines. L’environnement, la durabilité, l’investissement, l’esthétique, la frugalité, le mieux-vivre ont ainsi émergé des échanges avec les acteurs de terrain. Aussi, pour compléter ce premier volume, un second ouvrage approfondira le sujet du côté des matériaux biosourcés et de l’enveloppe. Avec « Mixité, Solutions constructives », nous avons pris le parti de réaliser un premier pas, didactique, séduisant, reposant sur des projets enrichissants. Choisir les expériences les plus parlantes, celles qui pourront être contagieuses ; restituer la diversité des typologies de mixité et de bâtiments ; se faire le fidèle relai des ambitions qui sous-tendent ces choix... La tâche fut délicate au vu du nombre de réalisations identifiées. Cette abondance signifie que la mixité redevient courante. Ses potentiels en revanche peuvent être décuplés. Une multitude de pistes que nous vous invitons à emprunter dans les pages qui suivent.

Le Moniteur #6268 : Après les émeutes, la reconstruction à petits pas
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le « fou du Puy » serait-il devenu le « zinzin du ZAN » ? On peine à comprendre ce qui a poussé Laurent Wauquiez à annoncer que sa région « sortait du ZAN ». Pour être honnête, on a d'abord peiné à comprendre ce que cela signifiait. Puis, une fois précisé que la collectivité suspendait la procédure de modification de son Sraddet pour manifester son mécontentement face aux règles nationales, on a peiné à comprendre ce qu'elle avait à gagner à se priver d'un outil aussi crucial pour l'aménagement de son territoire. Bien entendu, Laurent Wauquiez a toute sa tête. Son coup d'éclat, il le sait pertinemment, n'aura que peu de portée pratique. Annoncer une « sortie du ZAN » pour un élu de droite engage autant que poser un panneau « Commune hors Tafta » pour un élu altermondialiste : de l'affichage pur et simple. Son objectif est ailleurs. Ce redoutable animal politique a flairé autour du ZAN un potentiel point de clivage. Le candidat non déclaré à la présidentielle de 2027 a choisi de dégoupiller sa grenade devant l'Association des maires ruraux de France. Nul besoin d'être un normalien doublé d'un énarque pour saisir qu'il entend réveiller l'antagonisme entre France des villes et France des champs. La lutte contre l'artificialisation ne peut se réduire à une lubie urbaine. Dans les petites communes, c'est clair, des élus se disent désemparés face à la fin annoncée des lotissements, gloutons en terres. Le risque de friction existe - c'est indéniable - entre l'objectif de sobriété et celui, tout aussi louable, de développement local. Mais il est tout aussi certain qu'il faudra, demain, aménager autrement. Oui, c'est contraignant. Oui, c'est long. Mais, comme la décarbonation, comme le recyclage, ce n'est plus une option. Là se trouve l'erreur de jugement de Laurent Wauquiez : réduire la lutte contre l'artificialisation à une lubie urbaine. Or, la population rurale a fait sienne la volonté de préserver les espaces naturels. Le monde agricole lui-même fait désormais pression pour limiter le grignotage des terres. Ce n'est pas parce qu'ils roulent au diesel et se chauffent au fioul que les habitants des bourgs se moquent de la nature. En cherchant à toucher ce qu'il imagine être les tréfonds des terroirs, le stratège politique confond clivage et cliché. Non, les Français, même ruraux, ne sont pas des veaux.

La Gazette des communes #2687 : Circuits courts : Ces villes qui retrouvent la clé des champs
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Hervé Jouanneau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : La peur du terrorisme aveugle est de retour. Après l'effroyable assassinat du professeur Dominique Bernard au lycée Gambetta à Arras par un islamiste, la question est dans tous les esprits : comment éviter qu'un tel drame se reproduise ? Comment prévenir le passage à l'acte d'individus isolés et radicalisés dont le mode opératoire est bien souvent improvisé ? En l'absence de réponses, un sentiment d'impuissance semble dominer. D'autant que les services antiterroristes le confirment : qu'elle soit projetée depuis l'extérieur ou qu'elle vienne d'un loup solitaire galvanisé par les atrocités de la guerre au Proche-Orient, rarement la menace a été aussi élevée et difficile à détecter. PRIORITÉ À L'ORDRE. Pour rassurer la population, l'exécutif promet un « Etat impitoyable », mobilise l'appareil militaire et policier, relève tous les niveaux de surveillance et accélère l'expulsion des « fichés S » étrangers. Priorité à l'ordre. Les collectivités ne sont pas en reste. Sollicités par le ministre de l'Education nationale pour mieux sécuriser les établissements scolaires, les élus locaux vont sans nul doute mettre la main au portefeuille pour lancer de nouveaux travaux d'aménagement et muscler leurs systèmes de vidéoprotection. Comme souvent, le tiroir-caisse territorial servira à soutenir de coûteuses technologies de sécurité. Mais pour quels résultats ? Comme souvent, le tiroircaisse territorial servira à soutenir de coûteuses technologies de sécurité. Mais pour quels résultats ? La volonté de protéger et de sanctuariser les collèges et les lycées n'est pas contestable. Mais, n'en déplaisent à leurs thuriféraires, les caméras et les portiques n'ont jamais empêché les martyrs-kamikazes de réaliser leur dessein mortifère. EN PREMIÈRE LIGNE. S'ils veulent éradiquer durablement ceux qui cherchent précisément le délitement de la cohésion nationale et la guerre de tous contre tous, les pouvoirs publics devront aussi relever un autre défi, immense : celui de l'école républicaine et de la transmission de ses valeurs - la laïcité, la citoyenneté, l'esprit critique et la lutte contre les discriminations. Cet effort-là n'a pas de prix et place la communauté éducative ainsi que l'ensemble des élus et des agents publics en première ligne du combat contre l'obscurantisme. Faisons bloc !

Guide de la propriété foncière agricole responsable : outils et démarches à mettre en oeuvre
Livres
Année : 2021
Auteur : Terres de Liens
Editeur : TERRES DE LIENS TER LIN
Description : Ce guide est conçu comme un outil d’aide à la réflexion, pour ouvrir progressivement le champ des possibilités qui s’offre à propriétaire privé au moment de céder ou de louer son bien agricole, selon sa situation personnelle et familiale.Il est destiné aussi bien aux propriétaires de biens agricoles se questionnant sur l’orientation et l’usage de leur propriété qu’aux accompagnatrices et accompagnateurs de projets fonciers.

Maisons paysannes de France #229 : Dossier : escaliers extérieurs
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Guy Sallavuard
Editeur : MAISONS PAYSANNES DE FRANCE MAISON PAISAN FRANS
Description : Inégalement réparti en France, l’escalier extérieur représente un marqueur typologique de l’habitat rural. En s’accordant à des choix d’agriculture aussi spécialisés que la culture de la vigne et l’élevage ovin, il s’attache par principe au genre de maison en hauteur agencée sur trois ou quatre niveaux : un cellier, une bergerie ou un chai, un logis à l’étage, puis un grenier.

D'architectures #311 : Dossier : les lieux de la mort, le grand tabou
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Le pire endroit pour les morts ? Il y en a dans tous les villes et villages de France, des lieux où l’on devrait avoir envie de se promener, des lieux qui devraient être les plus beaux parce que l’on peut y vivre des moments intenses, ou y rester peut-être pour l’éternité… Occupant de vastes superficies, souvent placés en plein milieu urbain, ils sont les parcs ou jardins qui nous manquent tant aujourd’hui. Et pourtant qu’ils sont laids et sinistres nos cimetières, royaume du kitsch funéraire où règnent fleurs en plastique et plaquettes de granit poli venues de Chine. Le concept de nos cimetières, hérités d’un temps où l’on vivait pendant des générations sur la terre de nos ancêtres, est devenu complètement obsolète. Mais personne ne paraît remettre en cause ce monde, sans doute parce qu’on le subit dans l’urgence et le désarroi, parce qu’il est trop tard, parce qu’on préfère ne pas y penser, mais aussi parce qu’il est soumis au lobbying du business funéraire, bien installé. Il n’y a qu’à voyager de Stockholm à Igualada en passant par Modène pour découvrir qu’un cimetière n’est pas forcément sinistre. Chez nous, leur conception ou leur entretien est confié aux services municipaux ou à des géomètres, rarement à des paysagistes ou des architectes. Il existe bien quelques rares et beaux exemples, que vous découvrirez dans ces pages, mais ils ne paraissent pas faire école. Une seule métropole, Montpellier, semble avoir pris la mesure du problème avec une magnifique extension de son cimetière de Grammont, réalisée par l’agence Traverses. Mais cette expérience, pourtant exemplaire, ne semble pas avoir ébranlé les mentalités ; les lieux des morts, qui accueillent près de 600 000 Français par an, posent des questions qui n’intéressent visiblement personne. Oui, pendant encore longtemps la France devrait rester le pire endroit pour les morts !

Le choix des sobriétés : des pistes pour passer à l'action
Livres
Année : 2021
Auteur : Élisabeth Javelaud
Editeur : LES EDITIONS DE L ATELIER LES EDITIONS OUVRIERES LE EDISION ATELI OUVRIER
Description : Les impacts négatifs de nos choix économiques et sociétaux sur l'environnement font l'objet d'une prise de conscience collective. Au cúur de ces questionnements de nos modes de vie, la préservation du vivre ensemble... au profit d'un monde certes plus frugal, mais solidaire. En mai 2019 le Pacte civique, collectif citoyen, lancé il y a une dizaine d'années, a produit une invite sur « le choix de la sobriété », tant elle entretient des rapports essentiels avec la question écologique. Une série de contributeurs (plus de 25) - philosophe, élu communal, juriste, entrepreneur, citoyen, engagé ou non, universitaire, représentant d'association, cadre d'entreprise, en reconversion, etc. - ont été conviés à réagir à cette notion, en la confrontant à leur expérience de vie, professionnelle, personnelle. Ils et elles indiquent avec franchise des choix de sobriété qu'ils ont mis en action très concrètement. Leurs propos, ainsi rassemblés, mis en regard les uns avec les autres, explorent et confrontent les multiples dimensions de la sobriété : philosophique, individuelle, collective, politique... Ce livre propose un débat stimulant. Il est une invitation à y puiser des ressources pour prendre part aux changements annoncés et y coopérer.

AMC #317 : GHOTMEH - TOLILA+GILLILAND - STUDIO 1984 - JAQ
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Comment meurent les bateaux et qui coud ma chemise ? Cette interrogation, apparue à la suite d'accidents dans des casses de navires et des usines textiles du Bangladesh au milieu des années 2000, se pose au quotidien dans nos sociétés industrialisées confrontées au défi de leur durabilité. La question porte autant sur les matériaux que sur les acteurs de la transformation de notre environnement, fissurant les mythologies comme celle de l'architecte démiurge. Une figure déjà bien écornée, à en juger le nombre d'architectes regroupés en collectifs ou derrière un sigle gommant les individualités. Qui peut encore croire, hormis pour des commodités légales, que le génie d'une personne métamorphose la société par ses idées miraculeuses ? Derrière l'architecte, une foule travaille à la patiente mise au point d'un bâtiment et à son développement en chantier ; et dans cette seconde ligne, très souvent des femmes, écartées du devant de la scène alors qu'elles représentent désormais la moitié des moins de 35 ans inscrits à l'Ordre et plus de la moitié des étudiants en architecture. Leur donner une visibilité pourrait-il faire émerger une nouvelle architecture ou y contribuer ? C'est le premier pas d'une longue marche pour l'égalité qui ne doit pas s'arrêter au genre. Derrière la domination masculine diffuse se cache une domination sociale bien mesurée : seuls 4 % des jeunes diplômés en architecture ont un père ouvrier(*). Dans la cohorte des invisibles, il faudrait aussi mentionner les légions de BET et entreprises, déterminants dans la réalisation d'une œuvre. Pour en finir avec l'invisibilité, les médias doivent prendre leur part, sans exclure de piste. Le cinéma, par exemple, n'oublie jamais de citer à chaque projection l'ensemble des participants à la fabrication d'un film, du réalisateur (l'architecte) au scénariste (le programmiste), en passant par l'accessoiriste et le décorateur (les entreprises), les matériaux musicaux et les opérateurs (les BET), pour finir par le producteur (la maîtrise d'ouvrage). Comme les films, les bâtiments mériteraient d'avoir leur générique. Lors des inaugurations, les architectes déplorent régulièrement de n'être jamais cités par leur maître d'ouvrage. Faut-il y voir une forme de morale : si vous invisibilisez les autres, vous deviendrez à votre tour invisible ?

AMC Hors-série 2023 : Transformations
brochure
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : « Rien n'est permanent, sauf le changement », affirme une citation attribuée tantôt à Confucius, tantôt à Héraclite d'Ephèse. Quel qu'en soit l'auteur, la maxime s'applique aux bâtiments depuis I'Antiquité. L'édification de la ville de Split sur le palais de Dioclétien a fasciné des architectes aussi divers qu'Ernest Hébrard ou Aldo Rossi. Elle constitue l'exemple le plus marquant d'une modalité de transformation progressivement écartée au profit de deux logiques parallèles : la restauration, réservée aux monuments historiques, et pour les autres bâtiments la rénovation, soit la démolition complète au profit du neuf, dans un esprit de modernisation. Le prestige de la modernité balayait les pratiques persistantes de réhabilitation, qui représentaient pourtant une part importante de l'activité des architectes. Avant l'édifice, il fallait donc réhabiliter le principe même de la réhabilitation, comme s'y essaya le pavillon de I'Arsenal en 1997. « Transformer, réhabiliter, reconvertir, c'est faire évoluer des architectures d'un passé ancien ou récent, afin Qu’elles deviennent des signes de notre modernité », plaidait Jean Tiberi, alors maire de la capitale, sans vraiment convaincre en dépit d'une solide collection d'exemples. Il aura fallu le décompte des émissions de gaz à effet de serre dans le bilan des opérations pour sortir la réhabilitation du genre mineur où elle était cantonnée. La fièvre immobilière aura elle aussi contribué à l'essor de ces projets, plus coûteux et plus complexes que les projets neufs, qui appliquent des méthodes standardisées sur des terrains débarrassés d'incertitudes. Cette complexité donne aux architectes l'opportunité de retrouver la maîtrise du projet et l'initiative de l'invention. Les pages qui suivent offrent un aperçu de ce « printemps de la réhabilitation », qui, espérons-le, durera plus longtemps que ce que durent les roses, et ne sera pas de sitôt appauvrit par la standardisation. Les métamorphoses stupéfiantes font partie du jeu : la façade métallique en couverture de notre hors-série recouvre la structure béton d'un entrepôt de vin, comme derrière les façades ordinaires des maisons de la rue Torta sommeille l'amphithéâtre romain de Florence. Rien n'est permanent, sauf la métamorphose.

On est bien arrivés : un tour de France des grands ensembles
Livres
Année : 2022
Auteur : Renaud Epstein
Editeur : LE NOUVEL ATTILA ATILA
Description : Ces cartes postales, qu’on pouvait trouver dans les cafés, maisons de la presse ou épiceries des cités HLM racontent un monde disparu, dans lequel ces cités incarnaient la modernité urbaine et le progrès social. La production en masse de ces cartes a accompagné la construction des grands ensembles durant les Trente Glorieuses, contribuant à forger et diffuser une image sociale valorisante de quartiers aujourd’hui stigmatisés. Loin des représentations stéréotypées de quartiers-ghettos, mornes et criminogènes, ce livre montre la diversité du bâti, l’empreinte du paysage, et par le biais des quelques versos de cartes reproduits, un aperçu de la vie des habitants par eux-mêmes…

La commune nouvelle fait-elle territoire ? : de la fusion communale à la fabrique d'un territoire, Longuenée-en-Anjou, Maine-et-Loire
Livres
Année : 2023
Auteur : Annabelle Morel-Brochet
Editeur : AUTREMENT OTREMAN
Description : Longuenée-en-Anjou est une "commune nouvelle" du Maine-et-Loire née de la fusion de quatre communes le 1er janvier 2016. Toute commune nouvelle porte en elle un paradoxe : elle est administrée en tant qu'entité et pourtant subsistent, dans les esprits, les communes qui l'ont fondée. Cet ouvrage interroge la fabrique de ce nouveau territoire à la lumière du vécu de celles et ceux qui l'habitent et l'animent au quotidien : élus, agents, associations, habitants. Les Carnets de Territoires visent à révéler la diversité des territoires, des dynamiques d'acteurs et des enjeux de l'action publique locale, sous la forme de résultats de recherche ou d'études de terrain.

La Gazette des communes #2697 : 40 ans du statut - L'Etat et la territoriale, si proches, si loin
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Romain Mazon
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Les débuts d'année sont propices aux serments et aux « plus jamais ». Ils sont aussi l'occasion des rétrospectives, nostalgiques ou soulagées, sur « avant ». Ce début 2024 en est un exemple parfait s'agissant des collectivités locales. La célébration des 40 ans des lois créant la fonction publique d'Etat puis la fonction publique territoriale (lire notre dossier p. 28-35) permet de revenir aux raisons d'être du statut et d'examiner ce que ses multiples réformes ont produit ; dans l'autre sens, vers le futur, Stanislas Guerini annonce un projet de loi destiné à remettre de l'entrain aux carrières de la fonction publique. RÉFORME. Côté rétrospective, le bilan n'est pas brillant. Un : la pénurie de candidats menace le fonctionnement même de certains services publics. Deux : les salaires ont tant décroché (sans parler du tassement des grilles) que plus grand monde n'en veut. Trois : le flux des recrutements, dans la territoriale spécifiquement, est dominé par les contractuels. Quatre : on en arrive même à l'ubuesque situation où des cadres fonctionnaires se mettent en disponibilité ou renoncent à leur statut pour être recrutés en tant que contractuels, bien mieux payés. Cinq : le tout sans subir les affres des concours ! Partant de là, que peut raisonnablement attendre le monde territorial pour 2024 ? Le ministre a bien posé le diagnostic en axant sa réforme annoncée sur l'accès, les parcours et les rémunérations de la fonction publique. ESPOIR. Mais comment rendre les concours attractifs si le recrutement de contractuels domine ? Comment redonner de la vivacité aux carrières sans remettre de l'air dans les grilles indiciaires ? Comment, et tout peut se résumer à ça, remobiliser la richesse nationale (des milliards d'euros) pour rémunérer les agents publics à la hauteur de la technicité de leurs métiers, de leur utilité sociale et, au minimum, des salaires du secteur privé ? Particulièrement lorsque les collectivités ont besoin de celles et ceux qui feront la transition écologique. Comment remobiliser la richesse nationale pour rémunérer les agents publics à la hauteur de la technicité de leurs métiers et de leur utilité sociale ? Stanislas Guerini aura-t-il les moyens de ces ambitions ? A ce stade, il est permis d'espérer. Bonne année à tous nos lecteurs.

La réussite industrielle des petites villes, Vitré : Vitré, Ille-et-Vilaine, le territoire sans modèle
Livres
Année : 2023
Auteur : Benoît Montabone
Editeur : AUTREMENT OTREMAN
Description : Vitré, commune bretonne proche de Rennes, éloignée du littoral, connaît une étonnante réussite économique. Avec un taux de chômage de 4,6% en 2019, elle caracole dans les classements nationaux, qui la font figurer parmi les huit meilleures zones d'emploi de France. Un développement soutenu qui pourrait surprendre, étant donné ses secteurs-phares, souvent à l'origine du déclin d'autres territoires : industrie et agriculture. Comment expliquer cette vitalité ' Quels sont les facteurs-clés de ce succès ' Cette étude de cas est fondamentale pour repenser les liens entre les villes-centres et périphériques, un apport dans la réflexion autour de la réindustrialisation. Les Carnets de Territoires visent à révéler la diversité des territoires, des dynamiques d'acteurs et des enjeux de l'action publique locale, sous la forme de résultats de recherche ou d'études de terrain.

Un Cap moderne : Eileen Gray, Le Corbusier, des architectes en bord de mer
Livres
Année : 2022
Auteur : Christine Desmoulins
Editeur : LES GRANDES PERSONNES LE GRAND PERSON
Description : Lieu mythique en bord de Méditerranée, avec vue sur la baie de Roquebrune, le site de cap Moderne offre un parfait exemple d'architecture d'avant-garde : la villa "E-1027" conçue par Eileen Gray, designer irlandaise et son compagnon Jean Badovici, et achevée en 1929. Au fil du temps, au milieu des jardins, s'y ajoutera le restaurant "l'Étoile de mer" de Thomas Rebutato, plombier couvreur niçois, un cabanon construit par Le Corbusier pour sa femme Yvonne et lui-même ainsi que ses cinq Unités de camping, pour les vacanciers de passage.Illustré de documents d'archives et de photographies inédites de François Delebecque, accompagné d'un texte vivant et concis, ce petit volume raconte la passionnante aventure humaine et architecturale que ce lieu abrita entre la fin des années 1920 et le début des années 1950. Les nombreux rabats à soulever au fil des pages pour découvrir photographies et textes offrent un parcours de lecture ludique, reflétant la diversité des univers merveilleux enclos dans ce petit bout de terre posé sur les rochers.Ce lieu est ouvert aux visites de juin à octobre.

AMC #319 : 2023 Architecture en France
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Alors qu'elle fête sa 41e édition, que dit l'Equerre d'argent de notre époque ? Dans cette phase de transitions multiples, elle entend montrer que l'architecture n'est pas un art d'exception. A la façon de la « démocratie des images » de Walker Evans, accordant par la photographie une valeur à tous les sujets, la centaine de projets de ce numéro instaure une « démocratie de l’architecture ». Dans son utopie, elle ne prétend plus résoudre tous les problèmes mais se doit de faire partie de la solution. L'un des premiers enjeux touche au territoire, qui ne se cantonne plus aux métropoles, mais implique de petites communes loin de tous les réseaux d'échanges, telles que la Selle-Craonnaise (groupe scolaire, Huitorel & Morais arch., prix de la Première Œuvre). Ou ces territoires mieux connectés au sein desquels l'architecture semble superflue, ces zones d'activité de Pierrelatte, Miserey, Louviers, que les agences EGR, Concorde et LG-A ont cherché à tirer du néant auquel les vouaient les PLU et la négligence. Dans les villes en difficulté, en prolongement parfois de programmes de l'Etat, l'architecture sert de catalyseur au changement, recrée des lieux de vie (marché de Saint-Dizier, Studiolada arch.). Aux maîtrises d'ouvrage aguerries, dont l'engagement doit être reconnu, se mêlent d'autres, moins expérimentées mais audacieuses. Sur le plan constructif se côtoient techniques marginales et solutions témoignant d'un goût pour l'assemblage dans l'optique bas carbone (centre de soins à Meulan-en-Yvelines, Tolila + Gilliland, prix Activités). Au-delà des labels, ces projets créent un environnement vivable - la véritable mission de l'architecture. Ils développent une innovation hors-tech propre à la discipline, basée sur des principes simples, quitte à s'aventurer hors des sentiers réglementaires, en bonne intelligence avec les pouvoirs publics (32 logements à Bordeaux, A6A, prix Habitat). Ces architectures coproduites deviennent des lieux du lien. Enfin, le palmarès compte trois réhabilitations, à Reims (Osty et Associés, pays.), Lyon (Vurpas) et Paris (FBAA et h2o). Ce dernier projet remporte l'Equerre d'argent avec un programme de logement social. Un symbole bienvenu de renouveau et de continuité pour clôturer une année au cours de laquelle de trop nombreuses personnalités ayant marqué ces cinq dernières décennies nous ont quittés. Puisse leur héritage s'intégrer et s'épanouir dans l'architecture qui vient, à l'image de ces structures existantes devenues des ressources d'avenir.

Le Moniteur #6275 : Equerre d'Argent - Dans un quartier huppé, le logement social distingué
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Tout ce qu'il faut, mais juste ce qu'il faut. Tous les ans, le palmarès des prix d'architecture du « Moniteur » et d'« AMC » apporte la démonstration magistrale de la capacité des concepteurs à engendrer des réalisations d'exception. Mais cette année, plus que jamais, il suggère aussi la retenue inhérente à l'acte de construire, propre à notre époque. L'excellence s'accommode de la fin de l'abondance. Aux démonstrations de force, elle préfère désormais le tour de force. Dès lors, la question devient hautement « matérielle ». Les opérations primées font ainsi la part belle aux biosourcés, de la paille au liège. Par leur réinterprétation du déjà-là, elles préservent la matière des bâtiments transformés et des espaces publics requalifiés. Ce souci de la retenue s'illustre enfin par ce que les architectes choisissent de ne pas dessiner, cette matière qui n'est pas consommée, à l'instar de ces « volumes capables » laissés au bon vouloir de l'acquéreur. Pour décrocher l'Equerre d'argent, il faut un surcroît de génie, une prise de risque, une ambition hors normes Il serait pourtant réducteur de ne voir dans le choix du jury qu'un coup de chapeau à la sobriété. La vertu ne fait pas architecture, pas plus que l'immense talent - reconnu à l'ensemble des équipes finalistes - ne suffit pour obtenir l'Equerre d'argent. Il faut, pour décrocher la timbale, un surcroît de génie, une prise de risque, une ambition hors normes. C'est d'ailleurs pourquoi l'habitat, si central dans l'activité des agences mais si engoncé dans ses standards, se hisse rarement sur la plus haute marche. Or, l'îlot Saint-Germain à Paris (VIIe arrondissement) témoigne d'une inventivité salutaire. Ces anciens bureaux produisent du logement social de qualité là où les besoins sont immenses, au cœur des métropoles, sans artificialiser un mètre carré. Une lueur d'espoir, au moment où l'immobilier résidentiel fonce tout droit vers l'abîme. Un appel à l'action, aussi. Cette opération n'a été rendue possible que par la « décote Duflot », un rabais sur l'achat du patrimoine de l'Etat tombé en désuétude. Trop coûteux pour notre époque austère, ce dispositif témoignait d'une quête de solutions ingénieuses face à la crise du logement. Cette inventivité-là nous fait, pour l'heure, cruellement défaut.

La Gazette des communes #2689 : Pollution sonore - Les collectivités ne peuvent plus faire la source oreille
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Hervé Jouanneau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : C'était un rendez-vous attendu avec une impatience teintée d'anxiété et d'espoir. Annoncé il y a un an, maintes fois reporté, le comité interministériel des villes (CIV) s'est finalement bel et bien tenu, le 27 octobre, à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). De quoi soulager les maires de banlieue qui, ces dernières semaines, ne dissimulaient plus leur colère, fustigeant les atermoiements de l'exécutif face à l'urgence sociale dans les quartiers populaires. PAS DE SURPRISE. Entourée de la moitié de son gouvernement, la Première ministre a donc répondu à l'appel des élus locaux pour « faire vivre la promesse républicaine et garantir l'égalité des chances ». A la clé, une pluie de mesures touchant à la mixité sociale, à la transition écologique, à l'emploi ou à l'accès aux services publics. Certaines étaient réclamées, comme la généralisation des cités éducatives, un nouveau plan sur les copropriétés dégradées et le fléchage du fonds vert. Pas de surprise pour les autres, en revanche, la plupart étant recyclées ou déjà sur les rails. Même scénario pour le plan de fermeté que la même Elisabeth Borne avait présenté la veille en réponse aux émeutes de l'été. La déception est tangible sur le terrain. Le CIV historique, que tous espéraient, avec un vrai projet pour repenser la cohésion nationale, n'a pas eu lieu. ATTENTES IMMENSES. De leur côté, les élus et les professionnels, qui attendait du gouvernement une ambition, un souffle à la hauteur des enjeux, sont tombés de haut. « Pas de révolution mais des évolutions », a concédé, amer, Philippe Rio, maire (PC) de Grigny, à l'issue du discours de douze minutes prononcé par Elisabeth Borne. Certes, l'exécutif a honoré son engagement. Et cette liste de 40 mesures techniques - bien souvent sans moyens ni calendrier - va dans le bon sens et étoffe un peu la boîte à outils des professionnels. Mais sur le terrain, où les attentes étaient immenses, sans doute trop, la déception est tangible. Le CIV historique, que tous espéraient, avec un vrai projet pour repenser la cohésion nationale, n'a pas eu lieu. Et dans un contexte de crispation sociale et de fortes tensions internationales, les acteurs de terrain vont se retrouver bien seuls pour tenter de panser les plaies des quartiers les plus pauvres et les plus fragiles. Et de leurs habitants.

Insectorama : découvre et observe le monde fascinant des insectes
Livres
Année : 2023
Auteur : Lisa Voisard
Editeur : HELVETIQ ELVETIK
Description : Saviez-vous que certains insectes migrent de l'hémisphère nord à l'hémisphère sud ? Et que le plus grand coléoptère du monde, le dynaste Hercule, mesure 17 centimètres ? Dans Insectorama, découvrez 30 portraits d’insectes que vous pouvez trouver près de chez vous dans les villes, les parcs et les jardins, ou en forêt. Des insectes connus tels que les abeilles, coccinelles, criquets ou vers luisants, ou plus mystérieux comme le sphinx, l’azuré ou la nonne. Chaque portrait est accompagné d’illustrations réalistes, d’un guide d’observation détaillé et d’une foule d’informations utiles, pour savoir où les trouver ou comment les protéger. Enfin, un chapitre supplémentaire dévoile tous les secrets de la vie des insectes. Comment se camouflent-ils, se reproduisent-ils ou migrent-ils ? Devenez des pros des insectes !

Héroïques : animaux, végétaux, humains, ils nous invitent à repenser notre façon de vivre
Livres
Année : 2021
Auteur : Éric Mathivet
Editeur : NATHAN NATAN
Description : Une BD fascinante à découvrir en famille : quand des humains, des animaux et des végétaux nous inspirent ...et nous invitent à repenser notre façon de vivre ! Depuis Darwin, l'idée d'une compétition entre les espèces pour leur survie est une évidence qui a révolutionné les sciences. Aujourd'hui, cette vision doit être fortement nuancée. Il y a de l'entraide et du mutualisme dans les écosystèmes ! Au fond des mers, sous et sur la terre, les êtres vivants survivent bien mieux s'ils tissent de liens de coopération plutôt que de compétition. Mine de rien, c'est une révolution qui nous invite à repenser nos liens sous un angle nouveau : celui de l'altruisme. Pour nous y inciter, voici un livre de " portraits inspirants ". Des animaux, des êtres humains, et même des végétaux, à l'origine de communautés harmonieuses, d'actions altruistes, d'initiatives scientifiques et sociales édifiantes, de choix de vie qui nous montrent qu'on peut cohabiter autrement sur cette planète.

Les fruits du myrobolan
Livres
Année : 2023
Auteur : Marco Martella
Editeur : ACTES SUD AKT SU
Description : C'est dans les couleurs et les odeurs de l'arrière-saison automnale que l'on retrouve l'écrivain-jardinier Marco Martella, arpentant ici les territoires plus personnels de la campagne briarde. Aux Fleurs (2021) succèdent les fruits, certains tardifs, comme les dernières pommes, ou sauvages, comme les prunes du myrobolan. Et sont l'occasion d'évoquer les amis, les compagnons de route, les « frères fantômes » qui animent de leur présence énigmatique les paysages aimés.

Tous les jardins sont dans la nature
Livres
Année : 2021
Auteur : Didier Cornille
Editeur : HELIUM ELIUM
Description : Entre dessin d'architecte, novations de paysagistes, préoccupations écologistes et folie d'artistes, 10 jardins racontés avec élégance et fantaisie par le designer et illustrateur Didier Cornille, passeur de sa passion pour l'architecture. À partir de 7 ans (et jusqu'à 77 ans).

Arborama : découvre et observe le monde fabuleux des arbres
Livres
Année : 2021
Auteur : Lisa Voisard
Editeur : HELVETIQ ELVETIK
Description : Saviez-vous que le Gingko Biloba était déjà là au temps des dinosaures ? Qu’il faut 50 ans à l’Arole pour produire ses premiers fruits ? Ou encore que le Mélèze d’Europe est le seul conifère qui perd ses aiguilles en hiver ? Dans Arborama, découvrez 30 arbres que vous pouvez trouver autour de chez vous : feuillus ou conifères, avec ou sans fleurs, fruitiers ou non… Chaque portrait est illustré avec réalisme et accompagné d’un guide d’observation détaillé (feuilles, fleurs, écorce). Tous les secrets du monde des arbres sont dévoilés : comment respirent-ils, se reproduisent-ils, et communiquent-ils entre eux ?

Un autre jardin
Livres
Année : 2022
Auteur : Emma Giuliani
Editeur : ED DES GRANDES PERSONNES DE GRAND PERSON
Description : Un autre jardin est une invitation au rêve, au voyage... Dépliez ce livre et, depuis votre fenêtre, laissez-vous emporter à la découverte d'autres jardins, d'autres univers, inconnus, luxuriants, stellaires...Emma Giuliani sait créer des livres pour apprendre, et aussi des livres pour rêver. Dans la lignée de Voir le jour, son tout premier livre, Un autre jardin est un livre-objet, poétique, qui donne tout pouvoir à l'imagination, pour le plaisir de tous, petits et grands.

La Gazette des communes #2691 : Le maire, cet employeur qui s'ignore
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jean-Baptiste Forray
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Cette fois, c'est la bonne, assure-t-on à l'Elysée. Emmanuel Macron vient de dépêcher Eric Woerth pour relancer la décentralisation. Rallié à la Macronie l'an passé, l'ancien trésorier de l'UMP devra ouvrir des pistes pour « réduire le nombre de strates » administratives. Branle-bas de combat garanti chez les présidents de département réunis en congrès à Strasbourg les 9 et 10 novembre. « L'idée n'est pas de supprimer des strates du millefeuille », les a aussitôt rassurés Eric Woerth. Mais si la pierre angulaire de sa mission est déjà abandonnée, à quoi donc vont servir ses travaux ? CUISANT SOUVENIR. L'ex-ministre du Budget de Nicolas Sarkozy se souvient peut-être qu'il a été le père de la révision générale des politiques publiques... Un plan de réduction des effectifs dans les services déconcentrés de l'Etat qui a laissé un souvenir cuisant aux maires, rassemblés à leur tour en congrès du 21 au 23 novembre. Eric Woerth se garde bien d'invoquer ces mânes-là. L'ancien maire de Chantilly préfère se lancer dans un vibrant plaidoyer décentralisateur. A la surprise de beaucoup, l'autonomie financière des collectivités figure bel et bien dans la feuille de route que lui a confiée le Président. Eric Woerth pourrait trouver face à lui les hauts fonctionnaires de Bercy, qui rêvent de réduire à la portion congrue ladite autonomie. Un paradoxe pour ce diplômé de HEC, formé à l'école ordolibérale des cabinets de consulting internationaux. Chargé d'une mission sur la décentralisation, Eric Woerth a la fibre girondine. L'homme est aussi habile, ce qui ne gâche rien. DE L'ENTREGENT. Mais, qui sait ? Chez le député de l'Oise, la fibre girondine n'est pas feinte. L'homme est aussi habile, ce qui ne gâche rien. Sa manière d'éviter le piège du millefeuille, c'est-à-dire la guerre entre niveaux de collectivités, lui donne de l'oxygène. Son indépendance intellectuelle est saluée sur tous les bancs des associations d'élus locaux. A l'AMF, on ne doute pas que ses conclusions, attendues dans les six prochains mois, seront excellentes. On doute simplement qu'il réussisse à convaincre Emmanuel Macron de leur pertinence. C'est peut-être oublier que l'ancien ministre a gardé de l'entregent dans les palais de la République comme dans les couloirs du Parlement. Et qu'au crépuscule de sa vie publique, il n'a pas grand-chose à perdre...

Ré-habiter : réutiliser, transformer, expérimenter
Livres
Année : 2021
Auteur : Olivier Darmon
Editeur : ALTERNATIVES ALTERNATIV
Description : La transition énergétique exhorte à ne plus démolir pour reconstruire. Dans ce contexte, Ré:habiter examine différentes manières d'intervenir autrement sur les bâtiments existants dégradés, désaffectés, promis à la démolition : habitat ou équipement, hangar, grange, garage, bunker... La vingtaine d'interventions internationales sélectionnées esquissent une approche sensible et pragmatique de l'enjeu environnemental, moins technologique, plus inventive, hautement profitable à l'architecture. La posture adoptée relève davantage de la valorisation et de la réutilisation que de la réhabilitation ou de la rénovation. Au lieu de soumettre l'existant à leur projet, autrement dit d'en émousser la singularité et d'en ignorer le potentiel, les concepteurs procèdent à l'inverse. Les caractéristiques du site sont considérées comme une ressource, des éléments à exploiter plutôt qu'à conformer. Elles orientent et nourrissent les choix, infusent l'intervention. Travailler ainsi « avec » le bâtiment plutôt que « contre », et parfois avec les habitants, produit des solutions hors normes. L'intervention est visible, les usages antérieurs du bâtiment lisibles ; le procédé inscrit le projet dans une histoire en cours lui conférant une part d'inachevé, l'espace n'est pas prédéfini, il reste ouvert, flexible, réversible en termes d'usage, appropriable pour des utilisations futures variées.

Paysages et énergies : une mise en perspective historique
Livres
Année : 2021
Auteur : Sylvain Allemand
Editeur : HERMANN ERMAN
Description : En avons-nous conscience ? Nos paysages, en France comme ailleurs dans l’Europe et dans le monde, sont imprégnés d’énergie. Les hautes éoliennes qui fleurissent dans les champs depuis vingt ans n’en sont que les manifestations les plus visibles. Les barrages hydroélectriques, les centrales nucléaires, les terminaux pétroliers et gaziers, le charbon, ont entièrement façonné le cadre et le mode de vie de régions entières, recréant des reliefs, des sols et des milieux, faisant surgir des usines et des villes, traçant des voies ferrées et des routes. Quant aux moulins à eau et à vent qui ont précédé les révolutions industrielles, ils ont intensément redessiné les bords de rivières, les silhouettes des collines et même les remparts des villes pendant des siècles. À ces paysages de la production s’ajoutent ceux du transport et, plus prégnants encore, ceux de la consommation : ils ont été profondément remodelés par la quantité d’énergie fossile et fissile consommée depuis soixante-dix ans : lignes et postes électriques, routes et autoroutes, boulevards et rocades, hypermarchés et zones artisanales, champs agro-industriels et sites touristiques de masse… sont l’expression tangible de notre rapport à cette énergie profuse et pas chère, qui nous permet de nous déplacer et de consommer sans compter – ou presque. L’histoire des relations entre énergies et paysages reste cependant méconnue. Cet ouvrage propose d’en esquisser une dans la longue durée : d’abord en bousculant certaines idées reçues et en révélant quelques écueils, car pour paraître évidente, une telle histoire est tout sauf un long fleuve tranquille qui nous ferait passer des forces naturelles aux énergies fossiles et à la fée électrique ; ensuite en faisant halte dans une dizaine de territoires répartis à travers la France, de façon à montrer comment cette relation entre énergie et paysage s’est nouée et a évolué au fil du temps. Ces mises en perspective révèlent à quel point la transition énergétique du XXIe siècle ouvre un nouveau chapitre de cette histoire passionnante avec un redoutable défi : réinventer un paysage énergétique désirable du quotidien pour mieux réduire nos consommations et produire sainement. Cet ouvrage vient opportunément offrir un éclairage aux débats souvent passionnés relatifs au paysage.

Concomitance-Marseille : Erilia Soleam, 2012-2021
Livres
Année : 2021
Auteur : Simon Moisière
Editeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANS
Description : La collection « Pour suites » se penche sur le devenir des projets Europan ayant franchi le stade du concours d’idée pour aller vers la réalisation. Le volet marseillais du concours Europan 12, sur le thème de la « ville adaptable », a distingué les propositions complémentaires de l’équipe danoise Arki-Lab et l’équipe française Concomitance (devenue l’agence Concorde) pour le site de Plan d’Aou. Les deux groupements ont été invités à mettre en place la stratégie de transformation du quartier via l’aménagement d’espaces publics transitoires en concertation avec les habitants. Le jeu, le sport, la vue, fédèrent les usages du futur Plan d’Aou, ouvrent la voie à une nouvelle appropriation des lieux, préfigurant une transformation plus vaste relevant des politiques de renouvellement urbain.

Le Moniteur #6274 : Ouvrages d'art en série sur un terrain accidenté
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Les promoteurs le constatent : « On change d'époque. » Et, dans leur esprit, l'histoire ne va clairement pas dans le bon sens. Les ventes s'effondrent chaque trimestre un peu plus jusqu'à atteindre, en cette fin d'année, des niveaux dramatiques. L'activité plonge, les talents s'envolent. L'immobilier se trouve, encore selon les promoteurs, « au bord du précipice ». Avant un saut dans le vide ? Autant il apparaît aisé de caractériser l'époque révolue, avec son argent bon marché et son accession accessible, autant définir celle qui arrive relève de la gageure. Alors, quand le brouillard s'épaissit, on est tenté de se fier au capitaine. Or, sur ce sujet sensible, le gouvernement reste fort peu disert. Tout juste, ici et là, quelques déclarations qu'il faut s'efforcer d'interpréter. La semaine dernière, c'est la Première ministre qui a annoncé un nouveau plan de rachat aux promoteurs et des ambitions redoublées en matière de production de logements intermédiaires et étudiants. Pas de quoi changer la donne, à peine de quoi amortir le choc. Mais peut-être de quoi décrypter les grandes lignes de la future politique du logement. Les bailleurs sociaux se trouvent au centre du jeu, une position qui pourrait devenir structurelle. Premier enseignement : les bailleurs sociaux se trouvent au centre du jeu. Une position habituelle en cas de conjoncture faiblarde, mais qui pourrait bien devenir structurelle à l'avenir. Pour des questions économiques d'abord, tant les organismes HLM font preuve de résilience. Pour des questions sociales aussi, tant il est urgent de répondre aux demandes d'habitations accessibles. L'autre inflexion se traduit par un appel du pied appuyé du gouvernement aux investisseurs institutionnels. En creux, ces attentes vis-à-vis du monde HLM et des « zinzins » visent à écarter pour de bon l'investisseur individuel. Obnubilé par la défiscalisation, ce dernier est jugé, en haut lieu, susceptible d'acquérir des appartements inadaptés aux besoins réels. La fermeté du gouvernement concernant la fin du Pinel témoigne de cette conviction. Un choix assumé qui, pour l'instant, ne fait qu'amplifier la dépression quand il faudrait appuyer sur le champignon.

A Vivre #132 : Travailler à la maison
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Royaume de l'extrême (qu'il soit climatique, topographique ou géologique), la montagne fascine autant qu'elle peut inspirer la crainte. Construire en altitude n'est donc jamais anodin, et les architectes doivent souvent rivaliser d'ingéniosité pour mener à bien des projets aussi singuliers que les paysages qui les abritent.

Faire région, faire France : quand la région planifie
Livres
Année : 2021
Auteur : Daniel Béhar
Editeur : BERGER LEVRAULT BERJ LEVROLT
Description : En 2015, une nouvelle carte des régions est établie. La France métropolitaine se recompose en treize régions, censées prendre une plus grande part à l'aménagement du pays. Un schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires est créé à cette intention. Cinq ans après, l'ouvrage propose un bilan de cette expérience et la replace dans les histoires politiques de chaque région française. Il en interroge les perspectives tant pour les régions que pour un exercice planificateur qui semble avoir le vent en poupe. La crise sanitaire de la covid-19 a fait ressurgir le besoin de temps long et un mot longtemps oublié de l'action politique : la planification. Qu'apprend-t-on de la diversité des expériences régionales en la matière ' Que faut-il attendre de la région, institution la plus récente du système politique et administratif français, pour contribuer à la cohésion des territoires à toutes les échelles ainsi qu'aux transitions ' Assiste-t-on à l'émergence d'un nouveau cycle de planification '

Le Moniteur #6279-6280 : Le cadre réglementaire du ZAN bientôt achevé
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Au diapason d'une mandature complètement détraquée par l'absence de majorité absolue, la dernière séquence politique de l'année aura défié tous les pronostics. Malgré un projet de loi Immigration préparé depuis plus d'un an, malgré d'interminables négociations pour aplanir les différends, malgré la confiance affichée par l'exécutif, rien ne s'est passé comme prévu. Un dérapage incontrôlé qui a suscité nombre de commentaires. Et quelques silences qui en disent long. Prenez l'une des idées phares du texte initial : la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. Cette disposition avait bien évidemment les faveurs des employeurs. Ceux du BTP font régulièrement état de ces situations ubuesques où l'un de leurs compagnons se retrouve soudain dans l'illégalité et se heurte à des agents préfectoraux zélés. Les fédérations du secteur, étrangement, n'ont pas défendu publiquement cette mesure lorsque le vent a tourné au Sénat, ni quand la commission mixte paritaire l'a réduite à peau de chagrin. Probablement parce que cette loi arrive trop tard : difficile de se prétendre « en tension » lorsque se profile une hémorragie sociale. Probablement, aussi, parce qu'elle porte sur un thème si sensible que, pour éviter les coups, on préfère rester coi. Devenu central, le sujet de l'immigration éclipse tous les autres De mots, le président de la République, lui, n'en manque pas. Le lendemain du vote, il a pris la parole deux heures durant pour se livrer à un plaidoyer pro domo. Toujours aussi à l'aise à l'écran, il ne s'est pas interdit d'aborder d'autres sujets, de la laïcité à la situation au Proche-Orient en passant par Gérard Depardieu. Sur le logement, en revanche, rien. Comme si ce thème n'était pas digne d'une prise de parole présidentielle, comme si cette crise-là n'appelait pas une réponse politique courageuse. Le silence, ici, se fait coupable. C'est l'un des paradoxes de ce débat complètement raté : l'immigration, on en parle mal, on en parle trop. Devenu électrique, ce sujet contraint au silence les points de vue posés et étayés. Devenu central, il éclipse tous les autres, au point d'ôter au débat public la clairvoyance nécessaire sur les réels dangers qui nous menacent. Les boucliers qui nous manquent ne sont pas ceux qu'on croit.

Palmarès des jeunes urbanistes
Terrains d'entente : palmarès des jeunes urbanistes 2020

Livres
Année : 2021
Auteur : Isabel Diaz
Editeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTES
Description : Avec ses six équipes lauréates choisies parmi soixante et une candidatures, l'édition 2020 du Palmarès des jeunes urbanistes conforte l'effervescence et l'engouement que suscite la démarche de soutien aux jeunes professionnels, portée par le ministère en charge de l'urbanisme. Le sextette retenu frappe par la diversité des profils, embrassant tous les champs d'action de l'urbanisme : architectes (FCML) et paysagistes (Altitude 35) côtoient des collectifs ancrés dans la sphère de l'urbanisme transitoire (Bellastock, Yes We Camp), des stratèges urbains aguerris (Le Sens de la ville) et une conceptrice qui a fait de la permanence architecturale et urbaine son mode d'action privilégié (Sophie Ricard). Tous ont assimilé le caractère peu soutenable de notre modèle de développement et pris acte de la standardisation et de la banalisation des territoires; tous ont fait leur la posture transdisciplinaire de l'urbaniste et ont compris l'exigence d'être à la fois médiateur, détenteur d'un savoir-faire et embarqué sur un terrain d'action politique. Leurs réponses tendent à bousculer les barrières mentales et les mécanismes « en silo » de la fabrication et de la gestion des villes et passent par des démarches empiriques et expérimentales à la recherche de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de projet.

Créer une mare : un point d'eau, une baignade naturelle
Livres
Année : 2022
Auteur : Frédéric Proniewski
Editeur : ULMER ULM
Description : La mare est un incontournable du jardin écolo ! Et si en plus on peut se baigner au milieu des nénuphars, cela devient un immense plaisir. En s'appuyant sur son expérience et ses grandes connaissances des milieux aquatiques, Frédéric Proniewski rassemble dans ce livre toutes les étapes pour créer un point d'eau adapté à l'écosystème de son jardin. Frédéric Proniewski donne dans ce livre toutes les techniques les plus intéressantes et faciles à mettre en œuvre pour créer une mare, un point d'eau, une baignade naturelle, puissants leviers pour restaurer la biodiversité, mais aussi se constituer des réserves d'eau. Le guide indique ainsi comment créer techniquement un écosystème stable dans son jardin et quelles sont les façons de créer un milieu naturel en détaillant toute la petite faune qu'une mare permet d'observer. Schémas et dessins facilitent la mise en place du projet et la reconnaissance des éléments favorables à l'installation d'un point d'eau.

Adapter son jardin au changement climatique : état des lieux et solutions
Livres
Année : 2021
Auteur : Jérôme Jullien
Editeur : EDITIONS EYROLLES EDISION EIROL
Description : Tous les jardiniers peuvent témoigner de l'impact du changement climatique sur les plantes cultivées et sur leurs pratiques, avec des effets qui s'accentuent d'année en année, et qui vont bien au-delà des seuls problèmes de sécheresse. Le rythme des saisons est perturbé, avec des hivers pluvieux et moins froids qui privent de repos végétatif les arbres, arbustes et plantes vivaces, des floraisons trop précoces exposées à des gelées tardives dévastatrices, des périodes de chaleur marquées dès le printemps, des sécheresses estivales prolongées, ainsi que des automnes souvent peu arrosés. Ce dérèglement favorise le développement de nouvelles maladies, de ravageurs émergents et de plantes invasives d'origine exotique qui menacent les écosystèmes et pénalisent les efforts des jardiniers pour embellir leur cadre de vie ou produire des fruits et légumes. Certaines espèces végétales ne sont plus adaptées à leur région d'origine, avec un glissement du Sud vers le Nord et des plaines vers les zones d'altitude. Cet ouvrage répertorie les facteurs et les différents effets du réchauffement climatique. Il propose ensuite des solutions opérationnelles et efficaces pour augmenter la résilience écologique des jardins, qu'il s'agisse de mesures concrètes en faveur de la biodiversité (abeilles, oiseaux, vers de terre, auxiliaires...), de l'adaptation du calendrier des semis et des plantations, du choix d'espèces végétales mieux adaptées à ces nouvelles contraintes pour chacune des zones bioclimatiques françaises, de la réorganisation du jardin, des bonnes pratiques de culture, de la prévention des risques météo (aridité, canicule, gel tardif, vent violent, salinisation des sols...) ou de l'optimisation de l'eau d'arrosage.

Le Moniteur #6283 : High Speed 2 - Un grand chantier anglais à l'accent français
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : A peine un mot devient-il tendance qu'il se trouve galvaudé. En 2024, tout le monde ou presque se pique de « sobriété ». Pour tout, et parfois pour n'importe quoi. Même Gabriel Attal, la semaine passée, n'a pas pu s'empêcher de recourir à ce vocable pour résumer la composition resserrée de son équipe gouvernementale. De fait, avec seulement 11 ministres de plein exercice, le casting se révèle bien plus sélectif que par le passé. Avec, à la clé, des super-ministres aux portefeuilles bien garnis. Trop ? Les acteurs du logement s'étranglent ainsi de voir une nouvelle fois s'envoler l'espoir d'une tutelle autonome. A commencer par Emmanuelle Cosse, présidente de l'USH et dernière à bénéficier d'une telle position. C'était en 2017. Les acteurs du logement s'étranglent de voir une nouvelle fois s'envoler l'espoir d'une tutelle autonome Cette relégation est aujourd'hui ressentie de manière d'autant plus cruelle que les professionnels du secteur, et les habitants du pays avec eux, s'enfoncent dans le marasme face à l'indifférence apparente des pouvoirs publics. Le logement et les transports restent donc dans le périmètre de Christophe Béchu. En revanche, l'énergie lui échappe. C'est Bruno Le Maire qui absorbe l'éphémère ministère de la Transition énergétique. Avec un risque : celui de l'industrialo-centrisme propre à la culture de Bercy. Or, il ne faudrait surtout pas résumer le défi énergétique à la relance du nucléaire. L'impérieux développement des renouvelables, fortement lié aux acteurs de la construction et de l'aménagement, ne doit pas passer par pertes et profits. Pas plus que le défi de la… sobriété. Enfin, l'arrivée de Rachida Dati à la Culture a provoqué - à dessein - un effet de sidération. Et une certaine circonspection. Car, s'il est difficile de douter du talent de la nouvelle locataire de la rue de Valois à livrer bataille, on ignore encore si l'architecture fera partie de ses combats. Quel regard porte-t-elle sur la création contemporaine ? Personne ne le sait. Poursuivra-t-elle l'effort financier pour redonner aux Ensa les moyens nécessaires ? Aucune idée. Ecartelé, invisibilisé, mésestimé… Le BTP attend toujours des raisons de se réjouir.

La Gazette des communes #2698 : Intelligence artificielle : Ces collectivités qui prennent le train de l'IA
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Delphine Gerbeau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : A qui la faute ? En deux mois, le Pas-de-Calais a été touché par des inondations d'une ampleur inédite, liées à des précipitations d'un niveau lui aussi inédit depuis les années 60. Les habitants de certaines communes ont dû faire face à deux reprises à la dévastation de leur habitation, n'ayant jamais été confrontés auparavant à de telles montées du fleuve côtier Aa. Face à la colère qui enfle, les élus locaux sont en première ligne, et tous se renvoient la balle. DOSSIER COMPLEXE. Alors, à qui la faute ? A l'Etat, qui tarde à réagir et empêcherait, par son obsession des procédures, le bon entretien et le curage des canaux, comme l'a soutenu le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand ? Aux associations de riverains chargées de l'entretien des wateringues, ces zones terrestres de polders situées sous le niveau de la mer ? Aux communes, qui auraient délivré trop de permis de construire et ainsi contribué à l'artificialisation et à l'imperméabilisation des sols ? Il est de la responsabilité de tous, élus locaux et représentants de l'Etat, de se mettre autour de la table et trouver des solutions adaptées aux spécificités locales. La gestion des eaux est un dossier d'une grande complexité, les multiples débats autour de la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (Gemapi), introduite par la loi « Maptam » de 2014, en témoignent. Les inondations du Pas-de-Calais ne peuvent se réduire à un seul facteur d'explication. OPPOSITIONS SIMPLISTES. Il est de la responsabilité de tous, élus locaux et représentants de l'Etat, de sortir de ces oppositions simplistes pour se mettre autour de la table et trouver des solutions adaptées aux spécificités locales, une posture qui devrait maintenant s'imposer sur de multiples dossiers, tel le zéro artificialisation nette. Ou le transfert de la gestion des digues de l'Etat aux collectivités exerçant la compétence Gemapi, qui doit être bouclé pour le 27 janvier mais qui, il y a encore quelques semaines, semblait patiner. Après avoir sous-entretenu ces ouvrages de protection, l'Etat sous-finance ce transfert de gestion, renvoyant à la taxe Gemapi le soin de financer les travaux de maintenance. Alors que ce type de catastrophe devrait se produire de plus en plus fréquemment sous l'influence du changement climatique, la politique de la patate chaude n'est plus tenable.

Le Moniteur #6282 : Le jumeau numérique, bien plus qu'un double
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Alors qu'il s'est installé dans le monde de l'industrie, le jumeau numérique émerge tout doucement dans celui du BTP. La raison de cette prudence tient moins à un conservatisme présumé des acteurs du secteur qu'à la caractéristique qui distingue l'usine du chantier : on fabrique en série mais on construit sur mesure. Or, la singularité de chaque projet accroît considérablement l'effort que représente la génération de son double. Accoucher d'un enfant représente déjà une épreuve, alors des jumeaux… Sauf que, justement, ces jumeaux n'en sont pas vraiment. D'un côté se tient l'objet physique : bâtiment, ouvrage d'art, réseau… De l'autre, sa réplique virtuelle dotée de toutes les données qu'il est possible de lui injecter. Ou plutôt : de celles qu'il se révèle pertinent de lui injecter. La technologie du jumeau numérique doit savoir s'adapter au projet plutôt que l'inverse Les oubliettes du progrès sont remplies d'innovations prometteuses. Sans gains notables pour l'utilisateur, une prouesse technique, aussi épatante soit-elle, en restera à l'état de démonstrateur. La vraie rupture, elle, n'intervient que lorsque les acteurs ont un intérêt évident à franchir le pas. Ce moment est-il venu ? Sans surprise, c'est l'énergie qui provoque encore le déclic. Alors que la performance thermique des ouvrages est devenue un objectif impérieux, les possibilités de calculs offertes par les jumeaux numériques - démultipliées par les promesses de l'intelligence artificielle - deviennent chaque jour plus précieuses, de la conception jusqu'à l'exploitation. Pas étonnant, dans ces conditions, qu'un réseau de chaleur extrêmement innovant bénéficie d'un double digital avant même les premiers coups de pioche. Les enjeux énergétiques, mais aussi climatiques, devraient donc stimuler la transition. D'autant plus que la technologie mûrit. Elle doit à l'avenir garantir l'interopérabilité entre des données éparses afin d'en décupler les potentialités. Elle devra aussi savoir s'adapter au réel plutôt que l'inverse : ce n'est plus aux concepteurs de faire rentrer au chausse-pied leur projet dans les contraintes du logiciel. Les capacités actuelles permettent de dupliquer tous les ouvrages, et même des villes, des territoires. Profitable, pratique et prometteur : la famille du BTP se tient prête à accueillir le petit dernier.

Stratégie foncière de développement des espaces naturels sensibles (ENS) : Département de la Somme
brochure
Année : 2023
Auteur : Stéphane Haussoulier
Editeur : CONSEIL DEPARTEMENTAL DE LA SOMME KONSAIL DEPARTEMANTAL SOM
Description : Les espaces naturels sensibles sont des lieux privilégiés qui méritent une attention toute particulière pour les protéger. Fort d’un patrimoine naturel exceptionnel et reconnu à l’échelle internationale, le Département s’investit fortement dans leur préservation, partout dans la Somme. Cette compétence s’est déployée de façon cohérente et progressive grâce à des outils spécifiques, et notamment la création de Zones de Préemption Espaces Naturels Sensibles (ZPENS) visant à assurer une veille foncière et à acquérir des emprises à fort enjeu environnemental, en vue d’un projet de restauration et de valorisation du site. Depuis plusieurs années, cette action est mise en œuvre : géré en collaboration avec le Conservatoire du littoral, le Département développe un programme ambitieux d’acquisition de milieux humides, à la fois en Baie de Somme mais aussi dans la Moyenne Vallée de la Somme, entre Amiens et Abbeville. Aujourd’hui, dans le cadre du Schéma départemental des espaces naturels sensibles, en lien avec les gestionnaires et les experts, le Département propose d’équilibrer le territoire et de développer cet outil sur de nouveaux sites : les marais et tourbières de la Haute-Somme et de l’Avre, les coteaux calcaires de la Bresle et de la Selle, les sites géologiques patrimoniaux, la Vallée de l’Authie ou encore les marais arrières-littoraux.

Le théorème du Vaquita
Livres
Année : 2023
Auteur : Hugo Clément
Editeur : FAYARD FAIAR
Description : Les écosystèmes dont nous dépendons pour survivre menacent de s'écrouler. Le tableau semble bien noir, mais il y a de l'espoir. Je vous embarque avec moi dans une aventure extraordinaire, qui va changer votre regard sur la nature et les animaux. Si l'on veut sauver notre espèce, nous devons inventer une une nouvelle manière d'habiter la terre. Le Théorème du Vaquita d’Hugo Clément suit le célèbre défenseur de l’environnement dans ses combats quotidiens pour la préservation du vivant. Aux côtés de ce journaliste aguerri, nous voilà embarqués partout où la guerre est déclarée. Un magnifique roman graphique qui se lit comme une aventure, et qui a la force et l’utilité d’un grand témoignage.

Architectures low-tech : Sobriété et résilience
Livres
Année : 2023
Auteur : Solène Marry
Editeur : ADEME AGENCE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ADEM AJANS TRANSISION EKOLOJIK
Description : L'attitude low-tech, anglicisme usité pour « basse technologie », prône une utilisation mesurée des éléments technologiques, pour réduire autant que possible les impacts environnementaux et répondre aux enjeux du développement de manière plus durable et équitable. Il s'agit d'une approche visant à questionner et évaluer les besoins humains réels et développer ainsi des pratiques simples, conviviales, résilientes et inclusives. Les low-tech agissent sur les interactions du système pour les modifier, en veillant à ne pas induire de nouvelles boucles de rétroaction déstabilisatrices sur le plan écologique, socioéconomique et politique. L'ouvrage explore le potentiel de la low-tech appliquée aux domaines de l'architecture et de l'urbanisme dans le contexte actuel de crise climatique et énergétique. Les auteurs présentent cette démarche comme une réponse à l'utilisation excessive d'énergie et de matériaux tant pour la construction de bâtiments neufs que pour la rénovation. La low-tech ne consiste pas en une doctrine ni en un catalogue de solutions toutes faites, mais bien en une préoccupation permanente de durabilité qui s'applique à une démarche plutôt qu'à un résultat. Sont réunies ici des expériences de terrain sous l'égide de l'Ademe, qui témoignent des différentes stratégies d'économie et de rationalité dans les phases de production d'objets, d'espaces, de services, depuis la grande dimension urbaine jusqu'à l'espace privatif. Une invitation à analyser chaque processus et dresser le bilan des choix au regard de leur impact environnemental, afin de laisser au passé une certaine rigidité techniciste.

Cultiver la ville : l'agriculture urbaine pour rendre la ville nourricière
Livres
Année : 2023
Auteur : Sébastien Goelzer
Editeur : ULMER ULM
Description : Dans la lignée de Reconquérir les rues, l'objectif de ce livre est d'inciter le lecteur à valoriser les espaces verts de la ville (rues, trottoirs, pieds d'immeuble, toits, friches, balcons) en les rendant comestibles, à travers une appropriation collective et non exclusive par les résident.e.s. Alors que l'agriculture urbaine prend de l'ampleur et intéresse toujours plus les Français, Sébastien Goelzer, urbaniste indépendant spécialisé en permaculture urbaine et cofondateur de Vergers Urbains, nous propose une véritable bible pratique de l'agriculture urbaine pour permettre à tous et toutes de jardiner en ville. Ce livre très complet compile des exemples, retours d'expérience et conseils pour se lancer.

Le monde sans fin
Livres
Année : 2021
Auteur : Jean-Marc Jancovici
Editeur : DARGAUD DARGO
Description : La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et d'un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l'impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d'humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient. Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l'énergie et du changement climatique au c'ur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques (la course à la croissance à tout prix est-elle un leurre '), écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s'avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique. Christophe Blain, se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre "En cuisine avec Alain Passard" et de "Quai d'Orsay" signé avec l'expertise d'un co-auteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !

Pépé & Cracotte
Livres
Année : 2021
Auteur : Adèle Massard
Editeur : LES GRANDES PERSONNES LE GRAND PERSON
Description : Dans le quartier de Pépé et Cracotte vivent Bérénice et son chien Helmut, Mamie Mireille et Yassine son petit-fils, Johnny Banana, gros mangeur de bananes, Raoul, porteur d'une mystérieuse mallette et bien d'autres !Cherche-les au fil des pages et fais le tour du quartier : les commerces, le marché, le parc... cinq décors fourmillant de détails dans lesquels tu pourras suivre les aventures de tous nos personnages !

AMC #322 : COULON - PAUMIER - DADOUR DE POUS - GRX
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Précieuses bouses Au rez-de-chaussée d'une institution parisienne émanant d'une enseigne de luxe, un globe en bouse de vache, trivial et mystérieux. Son installation entre les façades de verre de la fondation Cartier est une sorte de provocation, loin cependant de la merda d'artista créée par Manzoni en 1961. Plutôt qu'un questionnement sur l'œuvre d'art, l'architecte Bijoy Jain exposé chez Nouvel invite à repartir de zéro en regardant du côté freudien de la fécalité. Remise dans un contexte que le gourou de Studio Mumbai s'acharne à gommer, la bouse de vache prend un tout autre sens. C'est la matière première des foyers ruraux de l'Inde, l'énergie qui chauffe les aliments de centaines de communautés paysannes du sous-continent. Cette œuvre serait donc une réserve de combustible, un bien si précieux qu'il se contemplerait avec une certaine révérence dans les galeries les plus huppées de l'art mondialisé. La métaphore de la bouse s'applique certes à juste titre à nombre de constructions ne s'élevant guère au-dessus du produit de la digestion des vaches, mais aussi, à tort, à celles que l'on considère comme s'en approchant, du fait de leur architecture mal comprise ou de leur esthétique mal acceptée. Un promoteur disait dernièrement ne pas comprendre l'émotion que suscitait la démolition obstinée de l'ancien siège de l'Insee à Malakoff, bâtiment qu'il jugeait dénué d'intérêt. La « démocratie de l'énergie » veut que laides ou belles, ces architectures aient au moins une valeur en énergie stockée. Conserver cette énergie grise implique de repenser les temps du projet, de faire de la place au diagnostic, de rechercher les qualités d'un édifice qui ne paye pas de mine, de comprendre son histoire, de le valoriser plutôt que de le considérer comme un produit jetable et remplaçable. Le continent appelé « bâti existant » donne le vertige : le CSTB dénombre dans l'Hexagone plus de 27 millions de bâtiments qu'il va s'attacher à immatriculer au sein de la Base de données nationale des bâtiments (BDNB). Aux architectes d'aller au-delà de l'administratif pour connaître la personnalité qui se cache derrière la carte grise et la plaque minéralogique. Avec l'intelligence de l'espace, peut-être accompliront-ils la promesse de l'alchimie baudelairienne : tu m'as donné ta boue, et j'en ai fait de l'or…

Réemploi, architecture et construction : méthodes, ressources, conception, mise en oeuvre
Livres
Année : 2022
Auteur : Pierre Belli-Riz
Editeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITER
Description : Le réemploi, véritable alternative à la gestion des déchets, est une opération par laquelle des produits issus d¹une déconstruction sont réutilisés. Il permet de conserver les qualités fonctionnelles et techniques d¹un matériau ou d¹un élément de construction, en lui redonnant la même fonction ou en le détournant de son usage initial. Sa mise en úuvre implique une nouvelle manière de penser les projets de construction et de rénovation, et ce dès la conception. Cet ouvrage, à la fois théorique et pratique, propose des outils pour mener une opération qui réemploie des matériaux ou des éléments de construction. Ainsi ce guide : explique comment favoriser le développement des filières et des réseaux de réemploi ; définit les notions fondamentales et décrypte la réglementation applicable ; détaille les étapes et les méthodes du processus du réemploi ; fournit des outils de diagnostic et d¹identification des ressources, de la conception au chantier ; analyse la circulation des ressources par l¹intermédiaire des différents réseaux et plateformes, physiques et numériques ; précise les implications dans le processus de conception. De nombreux exemples de réalisations et études de cas permettent d¹explorer les possibilités du réemploi et ouvrent des perspectives pour tous les acteurs concernés, de la maîtrise d¹ouvrage aux entreprises sur le chantier. Des contributions de spécialistes du réemploi apportent un éclairage sur les impacts environnementaux et culturels d¹une démarche qui s¹inscrit dans une économie circulaire

D'architectures #313 : La scène architecturale slovaque
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Et si la crise du logement était une bonne nouvelle ? Pour les 13 % de mal-logés en France, ce n’est certes pas une bonne nouvelle, mais doit-on vraiment plaindre un secteur de l’immobilier privé qui, ces dernières années, a fait des milliards de bénéfices en produisant un habitat généralement médiocre et sans pour autant produire assez de logements ? Doit-on regretter que l’on ne puisse plus détruire assez de terres arables pour étaler un pavillonnaire qui tue les villages et détruit les paysages ? Doit-on se réjouir que – comme en 2008 – on demande aux bailleurs sociaux, qui font plutôt bien leur travail, de racheter les invendus du secteur privé ? En clair de les obliger à acquérir des « produits » qui n’ont pas les standards de qualité qu’ils auraient exigés de leurs architectes. Vite ! Il faudrait que l’État injecte des financements alors que s’amplifie la mauvaise fluidité des parcours résidentiels, que 30 % des ménages voudraient déménager pour des logements plus petits ? Que près de 9 millions de logements peu occupés comportent au moins trois pièces de plus que de personnes, quand 1,5 million de logements sur-occupés comportent moins de pièces que d’habitants* ? Et puis ne faut-il pas prendre au mot le président de la République qui a déploré qu’avec les niches fiscales, on ait « créé un paradis pour les investisseurs immobiliers » ? Gageons qu’il doit se réjouir que l’ONG Oxfam, dans son rapport du 4 décembre 2023**, dénonce le désengagement de l’État qui depuis des décennies a bénéficié au secteur privé et aux investisseurs financiers, générant un système qui « transforme le logement en un produit financier, et aboutit à une gestion avant tout “financière” du logement ». Un secteur qui, rappelons-le, sans qu’aucune responsabilité lui ait été conférée, décide souvent seul, et suivant ses objectifs de profits, du monde que nous habitons. L’approche quantitative et financière du logement est un échec patent et un facteur d’inégalités. La crise actuelle devrait nous pousser à remettre en cause ce modèle délétère. Elle relève évidemment de causes multiples : hausses des taux d’intérêt, refus massifs des maires de construire sur leur commune, augmentation du prix des matériaux, profits inutiles et indécents des promoteurs immobiliers, marges confortables des entreprises du BTP, mauvaise fluidité des parcours résidentiels, ratés de l’aménagement du territoire… Espérons alors que si l’État intervient financièrement, ce soit d’abord en réinvestissant chez les bailleurs sociaux et qu’ensuite il se saisisse de cette opportunité pour transformer et assainir ce modèle obsolète. Un système où l’intérêt public retrouvera son rôle, ou construire des nouveaux logements pourra se réduire à autre chose que des « macrolots », en transformant par exemple les bureaux en logements, en facilitant toutes les initiatives individuelles pour densifier le parc pavillonnaire (comme le promeut le collectif iudo), en encourageant la mobilité résidentielle, en stimulant l’adaptabilité du bâti… bref, un monde où les architectes devront eux aussi s’adapter pour rester indispensables.

La Gazette des communes #2695-2696 : Services publics - Aux côtés des usagers contre les arnaques en ligne
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Brigitte Menguy
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Tout semblait si apaisé en cette dernière ligne droite avant les fêtes de fin d'année. Les rues des villes et des villages s'ornaient de décorations moins énergivores que les éditions précédentes, les marchés de Noël présentaient sur leurs étals des produits locaux, les sapins étaient érigés sans étoile à leur cime. Même les rares crèches de Noël installées par quelques maires récalcitrants à la jurisprudence du Conseil d'Etat en la matière ont peu été l'objet de recours. Comme si, las, les défenseurs de la laïcité avaient jeté l'éponge devant une telle assimilation des règles garantissant la séparation des Eglises et de l'Etat. Car il faut le reconnaître, les fêtes religieuses passant, les édiles semblent avoir trouvé les aménagements nécessaires à l'expression des différentes libertés. À L'ÉLYSÉE. Mais il aura suffi d'une étincelle pour que le brasier s'enflamme. Ou plutôt d'une courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux, dans laquelle on peut voir, le premier jour de la Fête des lumières célébrée par la communauté juive, le grand rabbin de France allumer des bougies dans la salle des fêtes de l'Elysée aux côtés d'Emmanuel Macron. Un chant juif traditionnel est ensuite entonné. A la veille de la célébration de la loi du 9 décembre 1905, il n'a pas fallu plus que ces petites flammes et notes de musique pour raviver un feu que l'on aurait pu croire éteint. A la veille de la célébration de la loi du 9 décembre 1905, les petites flammes de la Fête des lumières ont rallumé un feu que l'on croyait éteint. RÉACTION ÉPIDERMIQUE. « Contraire à la laïcité », « faute politique impardonnable »... les critiques ont plu sur les réseaux sociaux et dans les médias. Et même si le président de la République s'est défendu de « s'être prêté à un geste cultuel » et a appelé à faire preuve « de bon sens et de bienveillance », nombre de défenseurs de la laïcité demeurent outrés par une telle scène. Une réaction épidermique qui démontre à quel point nous demeurons, près de cent vingt ans après la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, sur une ligne de crête.

Art et écologie
Livres
Année : 2021
Auteur : Lauranne Germond
Editeur : PALETTE PALET
Description : Un livre de référence sur l’art écologique, écrit par l’équipe de l’association COAL, premier acteur français à promouvoir l’émergence d’une nouvelle culture de l’écologie. « L’Art est une démonstration dont la nature est la preuve » George Sand. Depuis plusieurs décennies, les artistes s’emparent d’enjeux sociétaux et environnementaux comme la transition écologique. Chacun à leur manière, ils alertent, mobilisent et explorent des solutions artistiques pour renouer avec la nature. Peinture, photographie, sculpture, architecture : à chaque discipline ses techniques et son pouvoir propre pour marquer l’imaginaire collectif et agir pour l’environnement.

Architectures CREE #407 : Dossier Façades
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Karine Quédreux
Editeur : MEDIARECLAME PUBLISHING MEDIAREKLAM PUBLICHING
Description : Immuable, le rituel de la « machine à café » revient sur le devant de la scène pendant que l’univers du bureau fait sa révolution. Probablement une façon de rattraper le lien social qui désunit les collaborateurs sur le temps du télétravail. Condition d’ailleurs très inégale puisque seuls 55 % des salariés y ont accès en France. Dans ce nouveau schéma « économique », faut-il le préciser, le flex-office s’illustre par la mise en place d’environnements dynamiques, propices à générer de la rencontre et de l’échange. Mais à considérer les efforts entrepris, le modèle hybride doit encore faire ses preuves s’il veut convaincre ! La qualité des espaces comme levier de fidélisation et d’attraction des talents s’invite de fait dans les débats. Dans notre dossier Tertiaire Bureaux (p. 112), les solutions architecturales évoquées sonnent comme des pistes qui font sens. Car s’il s’agit bien de redonner l’envie de retourner au bureau, leur préséance vaut d’y associer le cercle vertueux d’une démarche environnementale globale qui nous préoccupe tous. De toute évidence, le « Faire mieux qu’à la maison » invoque en ce sens l’urgence de « Faire de l’entreprise un lieu plus désirable » ! Et pendant ce temps, la COP28 tergiverse pour finalement se satisfaire « d’une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques » mais sans préciser la moindre échéance. Si l’ambition demeure, d’aucuns en regretteront le manque de cap, chaque pays pouvant continuer à servir sa cause... Dans cet accouchement climatique difficile - sachant qu’à fin 2023, nous aurons déjà atteint + 1,43°C pour un objectif de neutralité carbone fixé à + 1,5°C à l’horizon 2050 - les efforts auront-ils été vains ? Tournons-nous donc vers la nouvelle génération d’architectes pour nous réchauffer le cœur ! Talentueux et bons élèves, qui se sont jetés avec conviction dans la bataille de la durabilité. Sans autre choix certes, compte-tenu de la réglementation, mais l’exemplarité de leurs réalisations et de leurs réflexions exprimées dans notre dossier Façade (p. 64) rend le challenge passionnant dans la technique et la créativité. Le virage entrepris est ni plus ni moins celui d’une régénération de l’architecture pour construire un monde meilleur. C’est ici l’occasion inespérée pour nous tous de prendre du recul quant à notre situation, celle de l’avenir de l’architecture mais aussi celle, plus générale, de notre humanité : cassons les codes du moins-disant, abandonnons notre individualisme forcené pour anticiper le futur des nouvelles générations. En bref, donnons du sens et de la valeur à nos entreprises. Regardons enfin avec fierté le travail accompli par ceux qui nous ouvrent la voie. Excellente Année 2024 à tous !

EXE #54 : Terre
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Aborder les sujets de la construction en terre et de l'architecture d'urgence dans un même numéro n'évoque que trop les répercussions du violent séisme qui a frappé le Maroc en septembre dernier. S'ajoutant à un bilan humain tragique, près de 26 0000 maisons ont été démolies ou partiellement détruites, parmi lesquelles, dans la région du Haut Atlas, de multiples auto-constructions traditionnelles en pisé, capables de s'adapter aux forts écarts de température caractéristiques de cette région mais difficilement aux tremblements de terre.

A Vivre HS #60 : 1001 solutions d'architectes
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Mais y a-t-il vraiment ces "1001 solutions d'architectes" si fièrement annoncées en couverture de ce numéro hors-série exceptionnel de début d'année? Si la promesse semble ambitieuse, il y a finalement fort à parier qu'il y en ait en réalité... bien plus !

Le Moniteur #6277 : Top 1000 du BTP : un millésime d'exception
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Si les chantiers étaient des vendanges, il faudrait patienter jusqu'à la mise en bouteille pour obtenir les résultats financiers. Comme le bon vin, le classement annuel des plus grandes entreprises du BTP français a besoin d'un peu de temps pour révéler ses subtilités. Celui que « Le Moniteur » livre ici témoigne donc de l'activité du secteur en 2022. Qui se révèle être une cuvée de prestige. Les chiffres ne mentent pas. La plupart des sociétés listées, qu'elles soient indépendantes ou affiliées à des majors, qu'elles évoluent dans les travaux publics, le bâtiment ou les deux, affichent une nette progression de leur activité. Pour la première fois, le chiffre d'affaires de la millième entreprise tricolore dépasse le seuil des 20 millions d'euros. Et ce n'est pas l'amorce du phénomène inflationniste qui remet en cause cette évidence : dans l'Hexagone, les chantiers ont tourné à plein régime. Pour la première fois, le chiffre d'affaires de la millième entreprise tricolore dépasse le seuil des 20 millions d'euros Les millésimes se suivent et ne se ressemblent pas, c'est même ce qui fait tout leur intérêt. Si les conditions se sont avérées particulièrement propices pour le secteur l'an passé, de lourds nuages planent désormais à l'horizon. La crise du logement, qui ébranle déjà les promoteurs immobiliers, va immanquablement se propager aux autres acteurs de la filière. Les travaux, encore dynamiques en 2023, vont ralentir à un rythme variable selon les régions et les métiers. Certaines entreprises voient déjà fondre leurs carnets de commandes. A l'avenir, les bulles, ce ne sera plus pour tout le monde. Ces perspectives moroses ne devraient pourtant pas nous empêcher de célébrer les bonnes nouvelles. Ces excellents chiffres sont mérités. Ils sont le fruit d'un labeur quotidien et le témoignage d'une filière robuste. La certitude de jours plus difficiles doit agir comme un salutaire appel à la lucidité et inciter à mettre à profit ces belles années pour préparer les moins bonnes. Savourons l'instant présent mais gardons-nous de l'ivresse, les prochains top 1 000 se préparent dès aujourd'hui.

Climat, crises, le plan de transformation de l'économie française
Livres
Année : 2022
Auteur : The Shift project
Editeur : ODILE JACOB ODIL JAKOB
Description : « La question que nous nous sommes posée peut se résumer ainsi : que faut-il faire pour mettre l'économie française en cohérence avec une baisse des émissions planétaires de 5 % par an, compatible avec nos engagements climatiques, tout en permettant à chacun(e) de trouver un emploi ' C'est ce plan de marche visant la décarbonation effective de nos activités que nous avons essayé de construire. Derrière les chapitres qui suivent, il y a l'apport de dizaines de collaborateurs, de centaines de contributeurs et de milliers de relecteurs. Il a fallu en défricher des sujets pour commencer à avoir une vue d'ensemble ! Si ce plan parvient à faire un tant soit peu la différence dans les débats à venir, nous n'aurons pas perdu notre temps. » Jean-Marc Jancovici

Commune frugale : la révolution du ménagement
Livres
Année : 2022
Auteur : Nadège Bagard
Editeur : ACTES SUD AKT SU
Description : Le mouvement pour une frugalité heureuse et créative, initié notamment par des architectes et des urbanistes, milite activement pour une refonte totale de notre rapport à l'aménagement du territoire qui, jusqu'à présent, dans une logique de croissance matérielle, a gaspillé une grande part des ressources naturelles du globe, détruisant par la même occasion la biodiversité et certaines communautés et cultures humaines. Il s'agit dès lors de sortir de cette logique productiviste de l'aménagement à tout va des territoires pour promouvoir à l'inverse un ménagement prenant soin des ressources et des vivants, humains et non-humains. L'unité fondamentale de ce nouveau paradigme est la commune, échelle à laquelle les auteurs estiment que peut s'exprimer au mieux l'intelligence collective.

Quels centres-villes à l'horizon 2040 ? : Recueil des travaux
Livres
Année : 2021
Auteur : Agence Hauts-de-France 2020-2040
Editeur : REGION HAUTS DE FRANCE REJION O FRANS
Description : Ce travail de prospective réalisé par l’Agence Hauts de France 2020-2040 prend place dans un contexte plus large d’investissement du sujet des centres-villes en difficulté par la Région Hauts de France : « Depuis janvier 2019, 114 communes lauréates d’un appel à projets "centres-villes centre-bourgs" ont été accompagnées par la Région. Quatre résidences (venant pallier l’absence ou la faiblesse d’ingénierie technique des communes) ont eu lieu à Clermont de l’Oise, Tergnier, Péronne et Audruicq dans le Pas-de-Calais. Cet appel à projets, qui prendra fin cette année, sera sans doute renouvelé en 2023 au regard des besoins », explique Stéphane Humbert, responsable de l’observation et de la prospective.

D'Architectures #310 : Les matériaux naturels au secours du climat ?
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Vous reprendrez bien un peu de biosourcé ? Le monde du bâtiment n’échappe pas à la polarisation des débats, l’opposition caricaturale entre les thuriféraires de la construction bois et la vieille garde des bétonneux n’étant pas la moins active sur le marché de l’invective. La ligne que d’a tient depuis toujours n’a pas changé : il n’y a pas d’architecture écologique en soi, il y a une bonne ou une mauvaise architecture ; il n’y a pas de mauvais matériaux, il y a un bon ou un mauvais usage des matériaux. Aujourd’hui, pour répondre au défi de la décarbonation, l’importance est essentiellement mise sur l’origine des matériaux. Or, et c’est le sujet de notre dossier de rentrée, ceux-ci ont une incidence sur le bilan carbone des bâtiments moins importante qu’on ne le pense. D’autre part, le cadre normatif et les méthodes de calcul de ces bilans sont loin d’être satisfaisants. Il ne faudrait pas pour autant décourager l’emploi des matériaux biosourcés, bien au contraire, car même si leur impact est très loin d’être suffisant pour nos objectifs de décarbonation, on ne pourra pas y arriver sans eux. Mais si l’on veut convaincre de la pertinence de leur emploi, il faut que leur efficacité soit mesurée à sa juste valeur. Il y a d’autre part un risque à tout faire reposer sur l’usage des matériaux dit « naturels », c’est de faire croire qu’en remplaçant les matériaux conventionnels par des matériaux biosourcés, c’est-à-dire en substituant notre hyperconsumérisme par un autre – certes, un peu plus vertueux –, nous éviterions l’inévitable changement de paradigme auquel nous sommes confrontés. Questionner l’intérêt de leur emploi, c’est donc aussi implicitement s’interroger sur un problème qui fait peur à tout le monde : peut-on continuer à construire autant ? Le type de question idéal pour relancer de nouvelles polémiques caricaturales. À nous donc de faire en sorte de poser plus sereinement les termes du débat ; rendez-vous est pris pour la suite…

Réparons la ville ! : propositions pour nos villes et nos territoires
Livres
Année : 2022
Auteur : Christine Leconte
Editeur : EDITIONS APOGEE EDISION APOJ
Description : Nos villes sont les grandes oubliées du débat politique. Elles fondent pourtant nos relations humaines. Leur construction doit être culturelle et sensible pour répondre à nos besoins. Au moment où nous entamons une décennie décisive pour l'avenir de l'homme sur la Terre, nous ne pouvons plus attendre : il faut proposer une vision courageuse de la ville, à la hauteur des enjeux du siècle. Une vision qui tienne compte de ses habitants comme du ménagement de la planète. Mais alors qu'il y a urgence à adapter la ville qui nous entoure aux chocs qui commencent, nous privilégions encore l'étalement urbain et la construction neuve. Dans ce livre, les auteurs sont optimistes : puisque l'essentiel de la ville de 2050 est déjà là, il est temps d'en assumer l'héritage et d'engager sa transformation. Comment faire ' En réparant la ville pour la rendre adaptable à nos envies et nos besoins. En bâtissant une ville qui donne envie d'y vivre. Un livre écrit à deux voix, à l'attention des citoyens comme des décideurs. Un ouvrage sur nos villes, pour nous tous.

L'arbre de l'année : les arbres les plus extraordinaires d'Europe
Livres
Année : 2023
Auteur : Lucas Riera
Editeur : HELIUM ELIUM
Description : Chaque année, à l'issue d'un grand concours européen, l'arbre de l'année est élu. Plus encore que son environnement et son espèce, la place qu'il a pris dans le cœur des habitants compte... Car chaque arbre a une histoire singulière. Dans ce beau documentaire, découvrez les récits entourant le Hêtre de la Sorcière aux Pays-Bas, un pin sylvestre en République tchèque devenu grand gardien d'un village englouti, ou encore le Survivant, un châtaignier de Hongrie... Lancement en partenariat avec le concours français de l'arbre de l'année !

Désir de printemps : histoire sensible d'une saison
Livres
Année : 2023
Auteur : François Walter
Editeur : EDITIONS PAYOT RIVAGES EDISION PAIO RIVAJ
Description : À l’heure où nous sommes de plus en plus déconnectés des rythmes saisonniers et déboussolés par le changement climatique, le printemps existe-t-il encore ? Marqueur social et culturel essentiel de notre histoire occidentale, l’ “éternel et vert printemps” nous ramène aux origines du monde, à cette nostalgie d’une époque où nous ne faisions qu'un avec la nature, liés par le même ordre des choses. Autrefois temps incompressible des récoltes, des travaux de la terre et des fêtes du cycle pascal, la première des saisons est aussi celle du désir et de l’éveil des sens, de la fertilité et des promesses d’émois. Aujourd’hui, cette saison genrée reste surtout un puissant symbole de renaissance et d’espoir, porteur de luttes sociales et de révolutions politiques. Toutefois, nos représentations collectives de cet entre-deux affectif semblent de plus en plus en décalage avec notre vécu, tant le réchauffement climatique en a transformé les bornes. Le printemps est-il destiné à demeurer silencieux, comme le redoutait déjà dans son livre précurseur la biologiste Rachel Carson en 1962 ?

D'Architectures #312 : Dossier : Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais : l'héritage comme ressources
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Monument vivant Dans notre imaginaire, le monument est associé à des édifices emphatiques ou à des tombeaux. L’idée de le qualifier de « vivant » peut donc surprendre, comme si les deux termes étaient antinomiques, car nous viennent à l’esprit une pyramide, une cathédrale ou une villa Savoye, bâtiments qu’il serait inconcevable de modifier. Le monument, « chose dressée pour la mémoire du futur », est souvent fétichisé au nom d’un passé idéalisé, enserré dans une nostalgie mortifère. En inscrivant le Bassin minier du Nord-Pas de Calais sur la Liste du patrimoine mondial au titre de « paysage culturel, évolutif et vivant », l’UNESCO et ceux qui ont bataillé pour cette inscription se sont judicieusement démarqués de cette vision passéiste. Le patrimoine ne peut plus se réduire à une collection d’icônes instagrammables destinées à être vénérées par des hordes de touristes comme des reliques. Cette nouvelle manière d’envisager les questions patrimoniales fait écho à la révolution qui ébranle le monde de l’architecture depuis quelques années. Si la conception spatiale et l’intelligence constructive restent bien sûr les qualités essentielles qui légitiment le rôle social de l’architecte, les nouvelles générations sont beaucoup plus investies dans une vision élargie de leur mission. Liée aux enjeux environnementaux, cette prise de conscience politique – que l’on retrouve chez la majorité des lauréats du Prix d’architectures – témoigne d’abord d’un attachement fondamental aux questions de la préservation du bâti existant et à sa potentialité de générer des processus de projet au-delà de la commande initiale. Un élargissement aussi spatial – le paysage alentour – que relationnel, dans le dialogue qu’il tente d’instaurer avec les édiles ou les habitants. De l’Artois au Valenciennois, le Bassin minier est un paysage dont l’histoire a généré une richesse sédimentaire considérable, tant les trois derniers siècles y ont imprimé de bouleversements. Des riches terres agricoles à la révolution industrielle et ses mines de charbon, des guerres destructrices aux reconstructions et aux crises économiques, la région repose sur un patrimoine – tant humain que paysager – au formidable potentiel. Ce n’est pas tel puits de mine, terril ou même coron qui justifie cette patrimonialisation, mais la potentialité de relation et de transformation qui les unit à l’échelle du paysage. En ce sens, on peut dire que ce qui fait la richesse patrimoniale de cette inscription est encore à venir et c’est pourquoi elle relève pleinement de l’architecture.

Le troisième voyage des dômes : Ville de Clermont-Ferrand, Assemblia Logidôme, 1999-2021
Livres
Année : 2021
Auteur : Christophe Boyadjian
Editeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANS
Description : Si la ville a lancé l'idée d'un nouveau “quartier latin” pour le site de Clermont-Ferrand, le projet mentionné confronte le programme à l'échelle géographique du lieu en créant des repères urbains dans le grand paysage. Le “3e voyage des Dômes” entend marquer l'identité de cet entre-ville par son impact paysager face à la chaîne des Puys, dominée par le Puy de Dôme dans un ciel traversé par l'infrastructure autoroutière du Viaduc Saint-Jacques. Le projet : l'enjeu des îlots Kessler-Rabanesse à Clermont-Ferrand est de réussir la liaison entre centre ancien et quartier universitaire moderne dans une ville où l'industrie automobile règne avec Michelin. Cherchant à sortir de son enclavement en diversifiant ses activités, la capitale administrative d'Auvergne acquiert par de nouveaux repères dans le paysage une nouvelle identité de “métropole au milieu des volcans”. Le projet mentionné de “l'atelier de ville en ville” implante six pavillons pour abriter différents services universitaires comme des sculptures abstraites d'une trentaine de mètres de hauteur dans le panorama. Cette verticalité contraste avec la ville basse et linéaire qui superpose horizontalement l'animation des commerces et des logements. Le projet traite l'échelle résidentielle de proximité par un maillage fédérateur incluant des accès au passage du tramway sur le viaduc Saint-Jacques, une piste cyclable en site propre, la transformation de la rue Rabanesse en voie commerçante et celle de la rue Kessler en une sorte de déambulatoire se connectant par des pièces urbaines avec l'ensemble. Pour que le nouveau “quartier latin” de Clermont-Ferrand devienne “une destination plus qu'un passage”.

A vivre #133 : Intérieurs d'architectes
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Nathalie Degardin
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Repousser les murs La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Parfois elle nous bouscule, en attendant des jours meilleurs; souvent ses remous nous incitent à aller de l'avant. A sortir de notre zone de confort, pour justement gagner à termes en qualité, en bien-être quotidien. Il en est ainsi de notre maison, elle nous rassure parfois parce qu'on la croit immuable.

Médiations #29 : Le concours de maîtrise d'oeuvre / Questions-Réponses
brochure
Année : 2023
Auteur : Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques
Editeur : MISSION INTERMINISTERIELLE POUR LA QUALITE DES CONSTRUCTIONS PUBLIQUES MISION INTERMINISTERIEL KALIT DE KONSTRUKSION PUBLIK
Description : Le Médiations publié en février 2022 comportait les réponses à une vingtaine des questions les plus souvent adressées à la MIQCP portant sur le concours de maîtrise d’œuvre. Le document initial a été complété, en septembre 2023, de nouvelles questions au nombre d'une vingtaine. L'ensemble a été réorganisé en chapitres thématiques pour en faciliter la lecture. Sous l’empire des codes des marchés publics successifs et jusqu’en 2015/2016, les questions relatives au concours de maîtrise d’œuvre des collectivités territoriales faisaient l’objet de dispositions réglementaires précises et développées, ce qui n’est plus toujours le cas aujourd’hui. Rassemblées désormais dans quelques articles du code de la commande publique, ces dispositions suscitent de nombreuses interrogations liées tant à leur interprétation et application qu’au silence des textes. Dans ce contexte, le présent Médiations regroupe, pour les mettre à la disposition de tous, les réponses aux questions les plus fréquemment posées dans le cadre de la mission de conseil et d’expertise qu’assure la Mission auprès des collectivités publiques. De plus, sont présentés en annexes le déroulement schématique du concours ainsi qu’un modèle de tableau de présentation des candidatures.

Histoire de la rue : de l'Antiquité à nos jours
Livres
Année : 2022
Auteur : Danielle Tartakowsky
Editeur : TALLANDIER TALANDI
Description : La rue est à ce point familière qu'on n'y prête plus guère attention. Mais à quoi ressemblait-elle hier ' Avant l'automobile ' Avant l'électricité ' Avant les gratte-ciel ' Et aujourd'hui, comment le street-art s'inscrit-il dans le paysage urbain ' Dès l'Antiquité, les rues découpent l'espace en lignes droites, trottoirs et portiques apparaissent, l'eau circule sous les voies. Puis commence le long Moyen Âge de la rue. C'est l'époque du clair-obscur, de la boue et du feu, des charrettes, des cris : la rue devient un théâtre. C'est aussi le lieu des processions royales, des exécutions, des châtiments publics et des carnavals. Côté sombre, c'est la prostitution, la mendicité, les crimes. Ensuite, surgit le temps des transformations : les percées, les alignements et les destructions, l'éclairage, la numérotation des maisons, l'invention de la poubelle. Dans la rue depuis toujours prompte à se soulever, on passe de la révolte à la manif', quand s'élèvent les barricades, tandis que se succèdent les événements, des plus tragiques telles « les matines sanglantes » de la Saint-Barthélemy, aux plus glorieux comme les bals de la Libération de Paris.La révolution automobile et l'urbanisme sur dalle, la rue piétonne, la rue des exclus, la rue franchisée sont autant de bouleversements dont nous sommes les témoins. Catherine Saliou, Claude Gauvard, Joël Cornette, Emmanuel Fureix et Danielle Tartakowsky nous offrent une histoire inédite de la rue politique, culturelle, artistique et sociale. Éclairé par une centaine de photographies, de cartes et de plans, ce livre invite chacun et chacune à s'approprier ce lieu de mémoire et de vie.

Les Cahiers de l'ANAH #164 : Rénovation privée : nouvelle année, nouvelles aides !
brochure
Année : 2024
Auteur : Valérie Mancret-Taylor
Editeur : AGENCE NATIONALE DE L HABITAT ANAH AJANS NASIONAL ABITA ANA
Description : L’engagement de l’État pour le logement privé est inédit : jamais politique publique en faveur de l’habitat privé existant ne fut si ambitieuse et dimensionnée à l’étendue des besoins. Les moyens mis au service de cette politique publique sont à la hauteur des enjeux et de l'ambition fixée par le gouvernement : permettre au plus grand nombre de vivre dans des logements dignes et durables, adaptés à tous les âges de la vie. Avec les nouvelles dispositions des aides MaPrimeRénov', MaPrimeAdapt' et Ma Prime Logement Décent en vigueur depuis le 1er janvier, le service public de l’habitat se donne les moyens d’aller vers le plus grand nombre de ménages pour leur proposer des rénovations d’ampleur, adaptées à leurs besoins et leurs moyens. C’est en effet toute l’offre de service public qui évolue, et avec elle, tout notre réseau, profondément attaché à la qualité d’habiter. Les transitions écologiques, énergétiques et démographiques exigent des mesures et des financements considérables. Je me félicite donc du budget de l’Anah, voté au dernier Conseil d’administration. Budget de plus de 6 milliards d’euros qui donne à l’Agence et tous ses partenaires les moyens d’agir. Bonne année 2024 à toutes et tous, placée sous le signe de la qualité : qualité du service public, qualité de l'accompagnement, qualité des rénovations financées, qualité de vie.

La Gazette des communes HS #43 : Les 5 éléments - Des solutions pour agir concrètement contre le dérèglement climatique
brochure
Année : 2023
Auteur : Delphine Gerbeau
Editeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITER
Description : L’air, l’eau, la terre, le feu, et surtout l’humain, c’est sous le signe, non pas des quatre, mais de cinq éléments que nous avons décidé de concevoir ce supplément, qui démontre que les collectivités territoriales n’ont pas attendu la feuille de route gouvernementale de la planification écologique pour tester de nouvelles pistes et mener la transition écologique de leurs politiques publiques, et de leurs territoires. Cinq éléments qui sont tous reliés entre eux, et sur lesquels l’humain – notre 5e élément – a un impact fondamental. Travailler sur la qualité de l’air signifie s’attaquer au mode de chauffage des bâtiments et à leur rénovation, aux mutations des mobilités, aux carburants décarbonés. Stopper l’étalement urbain c’est aussi travailler à la désimperméabilisation des sols, et donc à la protection de la ressource en eau, et à la restauration de la biodiversité… Les différents plans mis en œuvre au niveau local, comme le plan climat air énergie territorial sont le symbole de cette imbrication des enjeux. Cet automne les collectivités doivent organiser des Cop territoriales pour concrétiser localement la feuille de route de la planification écologique, présentée le 25 septembre par Emmanuel Macron. Cette feuille de route est une matrice qui explique les efforts à consentir pour réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, puis atteindre la neutralité carbone en 2050. Tout en intégrant d’autres enjeux : la préservation de la biodiversité, la santé, l’intégration des impacts du changement climatique et la gestion des ressources naturelles. Six leviers sont visés : les transports, le logement, la préservation et la valorisation des écosystèmes, la production, la consommation, l’alimentation et l’agriculture. Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit sept milliards dédiés à l’atteinte des objectifs. Les collectivités territoriales sont au cœur de cette planification. Sans elles, les objectifs ne resteront que des vœux pieux. Elles sont déjà à pied d’œuvre dans beaucoup de territoires. Reste à orchestrer la multitude d’initiatives déjà prises, à s’enrichir de ce que les voisins ont déjà fait, et à embarquer l’ensemble des agents et élus. Ce qui implique aussi un changement des méthodes de management, qui lui aussi va devoir faire sa transition.

Dame souris & Cie : maisons sur mesure
Livres
Année : 2022
Auteur : George Mendoza
Editeur : PERE CASTOR PER KASTOR
Description : De la cave au grenier, dame Souris a 1000 idées pour répondre aux attentes de ses clients. Elle invente des maisons pleines d'originalité : un observatoire dans les branches pour Écureuil, une superbe villa de mer pour Lézard, une résidence sur pilotis pour Grenouille...

La Gazette des communes #2703 : La gastronomie locale, ingrédient de choix de l'attractivité
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Delphine Gerbeau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Lors du discours de politique générale de Gabriel Attal, le 30 janvier, une annonce parmi d'autres n'a peut-être pas éveillé l'attention du grand public. Elle a en revanche soulevé un tollé chez l'ensemble des professionnels du secteur. Afin de contribuer au « choc de l'offre de logement » et pour relancer la machine à construire, les logements intermédiaires seront inclus dans le quota de 25 % de logements sociaux prévu par l'article 55 de la loi « SRU » - une annonce qui devrait être concrétisée avant l'été. Au risque de réduire encore l'offre pour les ménages les plus défavorisés, alors que la demande de logement social a dépassé, en 2023, les 2,4 millions. RÉNOVATION URBAINE. Le Premier ministre oublie par ailleurs l'objectif premier de la loi « SRU », qui était de mieux répartir l'offre de logement social sur le territoire et, ainsi, de contribuer à la mixité sociale des habitants. Les 20 ans de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, fêtés à Aubervilliers le 8 février, ont d'ailleurs été l'occasion de revenir sur la mixité, cet axe central du Programme national de rénovation urbaine, et d'en tirer un bilan mitigé. Mais, selon plusieurs intervenants lors de cette journée, ce n'est pas tant dans l'habitat qu'à l'école que la mixité a le plus fort impact. Une plus grande mixité sociale dans les écoles ne s'obtiendra pas avec des mesurettes, mais par un travail de longue haleine avec les collectivités. FACTEUR DE RÉUSSITE. Le mot « mixité » n'a pas non plus été prononcé par Gabriel Attal au sujet de l'Education nationale. Il a préféré brandir le port de l'uniforme comme outil pour restaurer l'égalité des conditions d'études des élèves. La publication par le ministère de l' Education nationale des indices de position sociale des établissements scolaires, en 2022, a pourtant fait l'effet d'une bombe, révélant des disparités sociales énormes entre établissements d'une même commune. Rétablir une plus grande mixité sociale dans les écoles, ce qui a été démontré par de nombreuses études comme étant facteur de réussite pour les élèves, ne se fera pas avec des mesurettes, mais par un travail de longue haleine avec les collectivités sur la carte scolaire, les options proposées, l'encadrement des élèves, la répartition de l'offre de logements. Un travail qu'un précédent ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, avait entamé, et qu'il serait bon de remettre au-dessus de la pile des dossiers prioritaires.

Vivre au provisoire : points de repère suite à la Grande guerre, échos contemporains
Livres
Année : 2022
Auteur : Sylvie-Elisabeth Grange
Editeur : MUSEE DE VASSOGNE MUS VASON
Description : Ce beau livre, de 235 pages, aux contributions très variées, et richement illustré dresse le portrait de la vie au provisoire de l'immédiat après Grande Guerre, avec quelques jalons après la Deuxième guerre mondiale, à aujourd'hui. Après la Grande Guerre, maisons, villes, villages anéantis, une vie précaire s'ébauche, s'installe. Elle donne naissance à la société des ruines. Sources historiques et vestiges d'habitats dans les Hauts de France croisent le regard contemporain d'artistes, d'acteurs engagés du patrimoine et de l'humanitaire, de chercheurs. Vivre au provisoire interpelle la conscience citoyenne de tout un chacun dans un état des lieux inédit et sévère.

Cahiers thématiques - Ecole d'architecture de Lille et des régions Nord n° 19
Technologie et bâtiments : un patrimoine silencieux

Livres
Année : 2021
Auteur : Richard Klein
Editeur : EDITIONS DE L ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE DE LILLE EDISION EKOL NASIONAL SUPERIER ARCHITEKTUR PAISAJ LIL
Description : En questionnant la place de la technologie dans l'architecture du XXe siècle, cette dix-neuvième livraison des Cahiers thématiques propose un voyage au cœur d’un art qui révèle des secrets de fabrique et de mise en œuvre bien cachés. Portion congrue d’une architecture célébrée avant tout pour sa forme ou ses prouesses structurales, la technologie ne remonte bien souvent à la surface de l’œuvre qu’au moment de sa restauration, quand il s’avère nécessaire de fouiller derrière l’épiderme pour sonder toutes les curiosités de l’ouvrage. Des traces surgissent alors au grand jour et livrent des bribes d’histoires matérielles de l’architecture qui stimulent l’écoute bienveillante et attentive d’un patrimoine silencieux

Urbanisme #433 : Les ressources cachées du renouvellement urbain
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Au cours de l’été qui vient de s’achever, la question des lieux de culte – entendu, des chapelles et églises catholiques – a suscité quelques articles et animé de nombreux débats sur les réseaux sociaux, en réaction à de récentes et spectaculaires démolitions d’églises, notamment dans le Nord et en Mayenne. Assez étrangement, ce sont les voix favorables qui se sont le plus manifestées, tandis que celles opposées ont été bien moins nombreuses et audibles. En cause, les charges pour les collectivités – et donc les contribuables – relatives à leur entretien ; les sénateurs, auteurs1 d’une tribune parue sur le site internet du quotidien Le Monde, le 9 août 2023², n’hésitant pas à affirmer qu’il existe « un surdimensionnement du patrimoine mis à disposition de l’Église catholique », notamment au regard de la « baisse de la pratique cultuelle ». De telle sorte que la dimension patrimoine de ces édifices se serait dissoute dans la dimension usage. Drôle d’argument, car, si nous y réfléchissons bien, il y a encore bien trop d’arènes romaines en France par rapport au nombre de combats de gladiateurs qui y sont organisés, et même de corridas (qui bientôt, de toute évidence, n’appartiendront plus qu’à l’histoire). Dans une drôle d’époque, qui voit de nombreuses, visibles et même parfois virulentes mobilisations contre les destructions de bâtiments existants, y compris aux caractéristiques très ordinaires et/ou d’histoire récente, s’agissant notamment de ce qui est qualifié aujourd’hui de patrimoine du XXe siècle. La revue Urbanisme a relayé certaines de ces luttes dans ses pages, et elle le fait encore dans ce numéro. Les défenseurs de ce patrimoine, hostiles aux démolitions, développent le plus souvent des arguments premiers autour de la mémoire sociale, économique, populaire, etc., des territoires, qui, selon eux, transcende l’architecture même du bâtiment. Est-il permis de douter que le patrimoine religieux, bien au-delà de la spiritualité et des convictions, pourrait parfaitement s’inscrire dans cette logique ? D’autant que ce patrimoine, en France, est loin d’être totémisé : de très nombreux édifices – dont certains de grandes dimensions, comme à Paris ou à Arles – ont été désacralisés pour être transformés en équipements publics, souvent dédiés aux activités culturelles, ou bien en restaurants, logements ou autre. D’autres bâtiments, toujours lieux de culte, ont su s’ouvrir à de nombreuses activités socio-éducatives et culturelles sans lien particulier avec la religion catholique. Le potentiel de recyclage (mutualisation, réemploi, etc.) des bâtiments dédiés aux cultes a même été identifié dans certaines études préalables à l’élaboration ou la révision de documents d’urbanisme réglementaire intercommunaux (PLUi). Le plus étrange dans ces débats, c’est que ce sont souvent les mêmes acteurs qui crient au scandale face au projet de démolition d’une MJC et qui applaudissent au spectacle de celle d’une église de 1866, qui, bien que présentant de nombreux désordres et nécessitant un investissement important, conservait un grand potentiel d’usage et constituait aussi – surtout – un témoignage historique, traditionnel et culturel. Chut, un esprit disparaît. 1/Les sénateurs Catherine Morin-Desailly (Union centriste, Seine-Maritime), Pierre Ouzoulias (Parti communiste, Hauts-de-Seine) et Anne Ventalon (Les Républicains, Ardèche). 2/Dans l’espace « Le Monde des Religions », à la rubrique « Patrimoine » (sic). Un coup de pied au culte ?

La maison écologique #137 : Buche et granulé : ça twiste pour les poêles mixtes
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Comment reprendre le cours classique de nos vies après chaque nouvel été ? L’insouciance furtive de la saison des cerises et des framboises dévorées, des perséides guettées dans l’obscurité du ciel et des pieds nus sur les sols réchauffés semble parfois presque impossible à conserver sur la durée. Difficile, en effet, de fermer les yeux sur la tragique récurrence des incendies dont le paroxysme s’incarne probablement dans les feux meurtriers qui ont ravagé en août l’île Maui de l’archipel de Hawaï. Une nouvelle fois l’eau a manqué dans la majorité des départements français alors même que la pluie a été d’une présence remarquée dans de nombreuses régions. Dans la Manche comme la Méditerranée, les victimes de l’exil recensées par les Nations unies dépasse le millier ces six derniers mois. Les conséquences du changement climatique ont intégré notre quotidien sans devenir pour autant supportables. Alors reprendre le cours classique de nos vies après la pause estivale appartient vraisemblablement au passé. Choquante, souvent violente, cette réalité de l’été meurtrier doit bien nous amener à nous transformer. Un peu comme le suggère le neuropsychiatre et psychanalyste Boris Cyrulnik, dont la définition de la résilience rejoint le cycle du deuil : une évolution nouvelle après l’ébranlement ; la faculté de passer d’un sentier raide, étroit et escarpé, à un chemin d’évolution, large et dégagé. Accepter sans se résigner ou encore parvenir à regarder pour imaginer de nouvelles manières de faire en somme. À l’humble échelle de l’habitat, la palette des actions est, comme l’est notre univers, en constante expansion. Et votre cher magazine veut au mieux suivre et faire connaître ces transformations, petites ou grandes. En baissant la consommation de ressources via la nouvelle offre en poêles mixtes bûche-granulé (p.35) et petits modèles adaptés aux habitats légers (p.65), en s’inspirant de rénovation et écoconstruction nourries de terre et de bois (p.14 et 26), en puisant dans l’intarissable gisement du réemploi pour aménager nos logements (p.70), gardons l’envie et le plaisir de changer nos habitudes à défaut de pouvoir changer plus rapidement le monde !

La Gazette des communes #2684 : "Nous mettons 220 millions d'euros de DGF en plus en 2024"
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Romain Mazon
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : En présentant la feuille de route de la planification écologique, le 25 septembre, Emmanuel Macron a donc engagé le pays sur la voie de la neutralité carbone à horizon 2050. Il ne s'agit que d'un premier pas sur un chemin truffé d'obstacles. Chemin que devront emprunter, de concert et en harmonie, les collectivités locales, les citoyens, les entreprises, l'Etat... Chemin qui devra aussi concilier plusieurs chantiers stratégiques déjà lancés ou à lancer : on frise l'usine à gaz et les migraines. EMPOIGNADES EN PERSPECTIVE. Premier défi, « la territorialisation de la planification », qui devra adapter le « chemin national » aux particularités régionales. De ces concertations, animées par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, devront sortir des stratégies régionales qui identifieront et attribueront clairement les responsabilités entre niveaux de collectivités. De belles empoignades en perspective, qui seront peut-être compliquées par la nouvelle étape de décentralisation voulue par le président de la République. Cette territorialisation soulève immédiatement deux questions : les objectifs fixés auront-ils force contraignante ? Des pénalités, pécuniaires par exemple, sanctionneront-elles les collectivités qui n'atteindraient pas leurs objectifs ? Des concertations animées par Christophe Béchu devront sortir des stratégies régionales qui identifieront et attribueront clairement les responsabilités entre niveaux de collectivités. IDÉOLOGIE INCHANGÉE. Autre défi, celui des financements. Avec les 7 milliards d'euros ajoutés au projet de loi de finances pour 2024 (1), la France semble être à la hauteur des besoins (2). Mais le gouvernement refuse, pour l'heure, de s'engager sur la voie d'une révolution vers la fiscalité écologique, qui semble pourtant incontournable (lire p. 8-10). Par ailleurs, les collectivités font valoir qu'il faudra aussi financer le fonctionnement de cette stratégie, avec des professionnels qui devront bien être payés. C'est aujourd'hui un angle mort. Enfin, et peut-être plus fondamentalement, Emmanuel Macron inscrit son chemin vers la neutralité carbone dans un paysage intellectuel et idéologique toujours fondé sur la croissance et le développement. La notion de sobriété est présente mais « mesurée ». Pour les scientifiques, cela ne fait pourtant pas un pli : sur une planète aux ressources finies, on ne peut poursuivre une croissance sans limite. Le chemin sera long, y compris dans les têtes.

Voisinage, quels sont mes droits ?
Livres
Année : 2023
Auteur : Sylvie Dibos-Lacroux
Editeur : PRAT EDITIONS PRA EDISION
Description : Toutes les solutions et les recours pour éviter et résoudre vos litiges de voisinage. Un guide très pratique et parfaitement à jour pour répondre à toutes vos questions : Quelles sont les règles de la mitoyenneté et des servitudes ? Comment résoudre mes litiges ? Comment je fais cesser les troubles ? Votre voisin a-t-il le droit d’ouvrir une fenêtre donnant sur votre jardin ? Qui doit réparer le mur qui sépare deux propriétés ? Comment faire reconnaître un droit de passage ? Comment intervenir face à un voisin bruyant ? À quel tribunal s’adresser en cas de litige ?

La Gazette des communes #2683 : Avenir des centres de gestion : un menu XXL sinon rien
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jean-Baptiste Forray
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Exit, la pensée complexe, Emmanuel Macron va droit au but. Il met sur la rampe de lancement un « pass rail » ouvert à tous, valable de manière illimitée sur les trains Intercités comme sur les TER. Un abonnement « autour de 49 euros », qui a vocation à être opérationnel dès l'été prochain, précise aussitôt son ministre des Transports, Clément Beaune. Un dispositif simple et efficace, calqué sur celui existant outre-Rhin. Si l'Allemagne l'a fait, c'est que c'est assurément une bonne idée, vante la Macronie. Le pass rail sent bon le pouvoir d'achat et la vertu écologique. PRESSION POPULAIRE. Alors, à quoi bon, dans ces conditions, s'embarrasser avec des considérations secondaires, la décentralisation et la libre administration des collectivités ? Les Français n'ont que faire de ces arguties constitutionnelles. Les régions, chargées des TER, pourront bien faire de la résistance, elles ne tiendront pas longtemps face à la pression populaire. Peu importe que le pass rail reprenne les formules d'abonnement à bas prix qu'elles ont déjà mises en place, c'est le pouvoir qui sera crédité de cette initiative. Déjà, les opposants au dispositif passent pour de mauvais coucheurs. A l'image de Franck Dhersin, vice-président (LR) des Hauts-de-France chargé des mobilités, lorsqu'il dit : « Le président de la République a souvent de très bonnes idées, mais il faut surtout qu'il arrête d'avoir des idées avec le pognon des collectivités locales... » Peu importe que le pass rail reprenne les formules d'abonnement à bas prix des régions, c'est le gouvernement qui sera crédité de cette initiative. MARKETING POLITIQUE. C'est pourtant bien le fond de l'affaire. L'Etat, par la voix de Clément Beaune, a beau s'engager à mettre la main à la poche, il se garde de donner le moindre montant. Le pass rail, dont les effets sur le trafic automobile sont, pour l'heure, marginaux en Allemagne, pourrait grever les capacités d'investissement des pouvoirs publics. Quand on met plus de temps qu'il y a quarante ans pour aller en Intercités de Paris à Limoges, l'urgence n'est-elle pas de remettre en état le réseau et de créer les conditions d'un choc d'offres, plutôt que de succomber aux facilités du marketing politique ?

Histoire et traditions du Pays des Coudriers #65 : Le moulin de Naours ; Jean-Louis Baudelocque, médecin picard célèbre & Le curage de la mare de Villers-Bocage
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Christian Manable
Editeur : ASSOCIATION DU PAYS DES COUDRIERS ASOSIASION PAI DE KOUDRIER
Description : L'attaque du bureau de poste de Villers-Bocage - Dany DHEILLY Mémoires d’Éloi CARON, agriculteur et soldat de Molliens-au-Bois (2ème partie) - Lionel JOLY La grotte de Lourdes à Villers-Bocage - Christian MANABLE Des médecins picards célèbres - Daniel COUAPEL Bus-en-Artois : fêtes, traditions et coutumes - Alain AZOU Le moulin de Naours : il tourne à nouveau... - Monique LEFER et Lionel JOLY Les synagogues d'Amiens (1ère partie) - Stevens SIMMONDS Petites histoires de ... Contay - Patrice DELRUE Le parc de la Hotoie, d'hier à demain - Anne MARC La mare de Villers-Bocage - Pierre-Marie MACEWKO Randos ed’ no coin : n°2 > Molliens-au-Bois - Patrice DELRUE Bilan des visites guidées de l’été 2023 - Lionel JOLY Site internet – Bon de commande Les points de vente de notre revue Bibliographie

Sous les pavés, la terre : agricultures urbaines et résistances dans les métropoles
Livres
Année : 2021
Auteur : Flaminia Paddeu
Editeur : EDITIONS DU SEUIL EDISION SEIL
Description : L’agriculture urbaine va-t-elle transformer les métropoles ? En essor depuis le début du XXIe siècle, cette pratique connaît un regain d’intérêt qui s’inscrit dans la prise de conscience des ravages de l’agriculture conventionnelle et de l’urbanisation. D’autant que la pandémie de Covid-19 a questionné le mode de vie citadin, fondé sur l’inégalité sociale d’accès à la nature, l’artificialisation des sols et une dépendance considérable aux importations agricoles. Dans les friches des quartiers populaires, les jardins partagés des centres-villes et les potagers en lutte, l’agriculture urbaine permet ainsi de produire, de résister et d’habiter autrement. Issu d’une enquête au long cours dans le Grand Paris, à New York et à Détroit, ce livre porte sur les efforts collectifs d’associations et d’individus pour reprendre et cultiver la terre dans les métropoles. Au fil des récits recueillis et des parcelles arpentées, il restitue la pluralité des espaces et des pratiques socio-écologiques, et rend compte des alliances et des conflits qui se nouent autour du retour de l’agriculture dans les ruines du capitalisme urbain. Flaminia Paddeu, géographe, est maîtresse de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord et chercheuse au laboratoire Pléïade. Ses recherches portent sur les enjeux socio-spatiaux et écologiques de l’agriculture urbaine, du glanage et de la cueillette dans les métropoles en France et aux États-Unis. Elle est membre fondatrice et directrice du comité scientifique de la revue Urbanités.

Intégrer l'économie circulaire : vers des bâtiments réversibles, démontables et réutilisables
Livres
Année : 2022
Auteur : Solène Marry
Editeur : ADEME AGENCE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ADEM AJANS TRANSISION EKOLOJIK
Description : L'Agence de la transition écologique (Ademe) définit l'économie circulaire comme un système économique d'échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des biens et des services, vise à rationaliser l'utilisation des ressources et à réduire son impact sur l'environnement, tout en augmentant le bien-être des individus. Le secteur du bâtiment se doit d'intégrer cette vision dès la phase de conception, dans une démarche d'anticipation. La construction neuve des logements est en effet beaucoup plus consommatrice de ressources que leur rénovation. Il devient donc primordial pour les métiers de la construction de limiter la consommation des matières premières, d'anticiper les usages par la réversibilité et la modularité des systèmes constructifs et enfin d'intensifier le tri, le réemploi et la valorisation des déchets. Sur le terrain, nombre d'acteurs sont d'ores et déjà engagés dans cette voie, mais les questions de moyens et de méthode ne sont pas partout résolues. De fortes disparités existent aussi bien entre les filières de matériaux qu'entre les territoires. Cet ouvrage collectif, coordonné par l'Ademe, présente un «benchmark» des initiatives européennes et met en lumière les grands enjeux de la circularité dans le secteur de la construction, en même temps qu'il pose un cadre de définition et d'indicateurs. Il a pour ambition de capitaliser les expériences pionnières et de les diffuser afin d'encourager ces pratiques d'avenir.

Cache-cache bâton
Livres
Année : 2022
Auteur : Emmanuel Lepage
Editeur : FUTUROPOLIS FUTUROPOLI
Description : "Ton projet me donne des sueurs froides... Tu aurais pu attendre qu'on soit morts... À la sortie de ton livre, on prendra de longues vacances, loin de tout, de nos amis, de nos voisins !", dit Jean-Paul à son fils, Emmanuel Lepage. "J'ai besoin de savoir d'où vous venez, vous et les autres. J'ai besoin de comprendre ce qui vous a poussé à créer une vie communautaire", réplique Emmanuel. Tout est là. Comprendre. Comprendre pourquoi ses parents et cinq autres couples, tous "chrétiens de gauche", venus de milieux différents, se connaissant à peine, ont un jour décidé de faire "communauté". Comprendre pourquoi, aujourd'hui comme hier, des gens inventent d'autres façons d'être ensemble, et comprendre pourquoi ça le touche si profondément. Pour comprendre, il faut interroger, écouter, plonger dans ses souvenirs. En partant de son récit familial, Emmanuel Lepage, finalement, retrace une histoire sociale de la France des années 1960 et 1970, comme il interroge les tentatives d'aujourd'hui de "tout remettre à plat". Un livre qui pourrait bien contenir les principaux questionnements qui traversent l’œuvre d'Emmanuel Lepage : l'enfance, le partage, l'engagement, la transmission.

Le Moniteur #6273 : Planification écologique : Les collectivités cherchent la bonne formule
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Tradition japonaise apparue au XIIe siècle, le thé matcha prend la forme d'une poudre très fine de couleur vive. Les pâtissiers français l'utilisent parfois pour donner une teinte verte aux millefeuilles. Le gouvernement, lui, n'a pas encore trouvé d'ingrédient magique pour verdir en profondeur le millefeuille administratif. Alors que la planification écologique est appelée à innerver l'ensemble des politiques publiques, la réussite de sa déclinaison territoriale apparaît pourtant comme déterminante. Impossible de décarboner les transports, préserver la qualité de l'eau ou rénover les bâtiments sans la mobilisation, à toutes les strates, des élus locaux et de leurs agents. Tradition française apparue après-guerre, la planification suggère, dans son principe même, une vision centralisée de la décision qui ne saurait échapper au cœur du pouvoir. Le secrétariat général à la planification écologique (SGPE) ne loge-t-il pas à l'hôtel de Matignon ? Mais la France de 2023 n'est pas celle de 1946 et le SGPE ne saurait user des mêmes outils que son aïeul, le Commissariat général au plan. L'Etat ne dicte plus, il mobilise, accompagne, contractualise. Les collectivités n'ont pas attendu d'être sollicitées pour prendre des mesures vertueuses. C'est donc du terrain qu'il faut démarrer pour espérer réussir cette planification. Et on ne part pas de zéro, loin s'en faut. Comme le montre notre dossier (lire p. 15-33), les collectivités n'ont pas attendu d'être sollicitées pour prendre des mesures vertueuses pour leur territoire, leur population et les écosystèmes. Ces initiatives présentent la vigueur et la spontanéité inhérentes à leur échelle, mais gagneraient à être mieux coordonnées pour plus d'efficacité. Or, il y a urgence à gagner en efficacité, à transformer le mille-feuille en éclair. C'est ainsi que se dessine la nouvelle articulation de ce que pourrait être la dynamique d'une planification contemporaine. Tous ces mini-plans locaux forment les ingrédients d'une recette dont l'Etat doit assurer à la fois l'association des saveurs, mais aussi la cohérence d'ensemble. Le défi planétaire interroge jusqu'aux tréfonds de la République.

Urbanisme NS #4 : Le monde de demain s'invente dans les territoires ultramarins
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Le monde de demain s’invente dans les territoires ultramarins. Initiatives et projets innovants, créatifs et disruptifs. Dans les territoires ultramarins, la société civile, les acteurs économiques et les habitants impulsent une dynamique économique et d’innovation prometteuse qu’il convient d’accompagner au plus près de leurs besoins les plus concrets. Cette dynamique concerne tout particulièrement les secteurs d’activité dédiés aux réponses à apporter aux défis climatiques et écologiques, dont les conséquences affectent plus intensément ces territoires. Ce numéro spécial présente un panorama synthétique des contextes locaux, mais surtout une sélection d’initiatives à l’œuvre en outre-mer, en faveur d’un développement économique des transitions ou bifurcations : économie circulaire, alimentation, énergie, logement, mobilité, digital, santé, tourisme…

La maison écologique #138 : Confort, énergie, esthétique : Rénovons les pavillons
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Chez les marchands de journaux, le début de l’automne a été propice aux thématiques autour de la maison. Mais pas n’importe lesquelles ! En allant acheter mon journal dans le rayon presse, l’esprit en veille sur ce que produisent nos cousins du secteur de l’information, je me suis d’abord arrêtée sur la Une de nos confrères et consoeurs spécialistes de la défense des consommateurs. Le magazine Que Choisir a offert dans ses pages une mise en test de sept références de pompes à chaleur air-eau, un mode de chauffage électrique actuellement porté aux nues par les aides à la rénovation. Parfois contre-productif, ce dernier sera finalement et heureusement banni des formulaires MaPrimeRénov’ pour les passoires thermiques dont le DPE est classé F ou G. Du côté de Système D, mensuel adepte du bricolage et de la rénovation, ce sont les combles qui sont à l’honneur. Avec un objectif : leur adjoindre cloisons et isolant pour étendre son espace habitable. Parmi les nombreuses solutions présentées, un pas à pas traite de la pose du coton recyclé. Au bureau le lendemain, lors de la traditionnelle revue de presse, je découvre que L’Âge de faire, journal au fonctionnement pareillement coopératif à celui de La Maison écologique, consacre son nouveau dossier à l’isolation en bottes de paille, avec ce titre évocateur : « Sous le béton la paille. » Se félicitant au passage dans l’édito qu’en enveloppant son propre bâtiment avec cet isolant des champs, l’équipe annule le bilan carbone total moyen d’au moins deux Français.es sur la totalité de leur existence. En tissant ce fil d’info, le tableau est clair. Le chauffage bas carbone, l’isolation écologique et le recours heureux aux biosourcés sont des sujets devenus incontournables ! Et leur traitement s’est généralisé. Une bonne nouvelle ! Mais pour le candidat à la rénovation, il faudra toujours envisager le chantier de manière non-cloisonnée, en agençant chaque sujet pour créer un habitat performant et écologique, du sol à la toiture isolée, des murs aux cloisons et en passant par le chauffage. Voilà pourquoi et comment votre vénéré magazine a voulu explorer la rénovation des pavillons. De manière globale et cohérente ! Présents sur l’ensemble du territoire, parfaits candidats aux gains de performance, ils regorgent d’occasions de mettre à l’unisson les solutions sobres et écologiques pour se créer un cocon douillet tout en accélérant la réduction des émissions carbone et les consommations d’énergie liées au chauffage. À vos pages, prêts, lisez !

La Gazette des communes #2692 : Y a-t-il une vie après l'industrie ?
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Delphine Gerbeau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Dans son rapport sur les crédits « logement » et « hébergement » du projet de loi de finances pour 2024, le député de la majorité François Jolivet estime que s'installe en France une « crise inédite concernant la production de logements neufs ». Une crise qui créerait un effet boule de neige dévastateur : une réduction de 100 000 unités sur 2023 signifierait une baisse de la TVA de 4 milliards d'euros et, in fine, une perte potentielle de 180 000 emplois pour la filière du bâtiment. BOMBE SOCIALE. La nouvelle bombe sociale est là, mettent en garde, depuis des mois, élus locaux et professionnels du secteur de tous bords, de la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des personnes défavorisées à la Fédération des promoteurs immobiliers. Au-delà du contexte international, une partie de l'explication réside dans le fait que les bailleurs sociaux ne peuvent plus jouer leur rôle contracyclique, en rachetant aux promoteurs immobiliers des programmes « plantés ». La sévère réforme que leur a infligée le gouvernement depuis 2017, avec la diminution des aides personnalisées au logement de cinq euros qu'ils ont compensée, a asséché leur trésorerie, alors que la rénovation thermique des logements mobilise une bonne partie de leur capacité d'investissement. La baguette magique de la décentralisation ne remplacera jamais les moyens en soutien aux maires bâtisseurs. PANSEMENTS. Face au déluge de chiffres plus inquiétants les uns que les autres, l'exécutif semble minimiser l'ampleur de la crise, distillant au fil de ces derniers mois des « pansements » : révision des zonages du logement, poursuite du prêt à taux zéro mais seulement dans certains territoires... Il vient aussi de dégainer la carte « décentralisation », avec un projet de loi sur le logement prévu pour le printemps. Dans l'attente de ce texte, Elisabeth Borne a annoncé la désignation de vingt « territoires engagés pour la production de logements » et des mesures de simplification afin d'accélérer les chantiers. Donner plus de pouvoir à ceux qui connaissent le mieux les besoins, très bien, mais la baguette magique de la décentralisation ne remplacera jamais les moyens sonnants et trébuchants en soutien aux maires bâtisseurs. L'Etat doit, en outre, assumer ses choix passés et ne pas laisser seules les collectivités face à la bombe sociale. Décentraliser ne veut pas dire abandonner.

AJAP n° 2020
AJAP 2020 : albums des jeunes architectes et paysagistes

Livres
Année : 2021
Auteur : Cyrille Véran
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Créé en 1980, le concours des Albums des jeunes architectes et paysagistes (AJAP) a pour objectif de détecter de jeunes talents au sein de ces deux professions et de les faire connaître en France et dans le monde. Organisés tous les deux ans avec le soutien de la Cité de l’architecture et du patrimoine, les AJAP sont ouverts aux architectes et paysagistes-concepteurs de moins de 35 ans, sans condition de nationalité, ayant réalisé un projet ou participé à un concours en France. Le concours récompense les jeunes professionnels qui se distinguent par leurs capacités de conception et d’innovation, le soin apporté à la réalisation de leurs projets et par leur engagement au regard des enjeux sociétaux. Les jeunes professionnels récompensés par ce prix sont investis dans l’architecture du quotidien et savent aussi bien concevoir que construire. Ils sont particulièrement attentifs à la question de la transition écologique et de la création intégrant la réutilisation de l’existant. Implantés partout en France et dotés d’un grand potentiel créatif, ils sont représentatifs de la diversité des pratiques actuelles en architecture et sont capables d’offrir à tous, avec des aménagements modestes un cadre de vie soigné et harmonieux.

La Gazette des communes #2693 : Violences urbaines - Les clés d'une communication maîtrisée
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jean-Baptiste Forray
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Dans la capitale, Gérard Collomb , le premier magistrat PS de Lyon, était traité comme un cousin de province. Rue de Solférino, on le mettait en bout de table, quand l'autre vainqueur surprise du millésime 2001, Bertrand Delanoë, prenait toute la lumière. C'est pourtant Gérard Collomb, disparu le 25 novembre, qui, bien avant son collègue parisien, avait lancé les premiers vélos en libre service et piétonnisé les rives de son fleuve. Avec sa fête des Lumières relookée, la cité des Gaules devenait « in ». La Movida lyonnaise s'accompagnait de prestigieuses signatures architecturales, comme celle de Christian de Portzamparc dans le nouveau quartier de la Confluence. Mieux que quiconque, Gérard Collomb incarnait la course à l'attractivité qui a saisi les grandes villes dans les années 2000 et 2010. Une époque révolue. BUSINESS FRIENDLY. A l'instar du club de foot local, l'Olympique lyonnais (OL), qui se frottait aux grosses cylindrées du Vieux Continent en Ligue des champions, la communauté urbaine du Grand Lyon se mesurait désormais à Francfort ou Milan. Fini, les complexes vis-à-vis de la grande sœur parisienne, la métropole jouait dans la cour européenne. Gérard Collomb faisait fi du vieux cadre de l'Etat-nation. Il sillonnait les salons internationaux, vendant ses grands projets urbains aux promoteurs les plus offrants. Sous le masque du secrétaire général de la Fondation Jean-Jaurès perçait un édile d'un nouveau genre, « business friendly » en diable. La grande braderie du patrimoine public pouvait commencer. L'Hôtel-Dieu était transformé en centre commercial de luxe, couronné d'un rooftop. PETIT MANHATTAN. Gérard Collomb ne savait rien refuser au propriétaire de l'OL, Jean-Michel Aulas. Il finançait à grands frais les accès au nouveau stade des Gones. Au cœur de la vieille cité, il imposait des tours. La Part-Dieu se transformait en petit Manhattan. Un peu partout, la ville se couvrait de grues. Il n'était jamais à court d'un dessein. Mieux que quiconque, Gérard Collomb incarnait cette course à l'attractivité (lire p. 36-40) qui a saisi les grandes villes dans les années 2000 et 2010. Une période révolue. Aux municipales de 2020, le « maire bâtisseur » est devenu le « maire bétonneur ». Présenté comme un adepte du « toujours plus gros, toujours plus grand », Gérard Collomb a été renvoyé dans ses foyers par les écologistes. Sa disparition marque la fin d'une époque.

Urbanisme #434 : Les leçons des crises et des chocs
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Stéphane Hessel avait, parmi les premiers, très bien compris qu'être concerné ne veut pas dire être impliqué, et que nombreux sont les auto-satisfaits d'avoir lu (compris) et dit (posté). C'est pour cela qu'il avait accepté de donner une suite sous forme d'entretien à son inattendu best-seller Indignez-vous ! (2010). Mais Engagez-vous ! n'a pas atteint, et de très loin, les 4,5 millions d'exemplaires vendus de son prédécesseur. Triste démonstration. Les crises et les chocs sont inscrits dans nos imaginaires par l'information médiatique multicanal, toujours plus élargie, avisée et réactive. De telle sorte que les catastrophes semblent rythmer perpétuellement l’actualité : tremblements de terre, inondations, guerres, attentats... Elles sont, de fait, moins surprenantes ; elles étaient d'occasionnels cris stridents, elles sont devenues de perpétuels bruits sourds, générant du like, de l'émotion, du commentaire, voire de l'indifférence, mais peu de remise en cause, et encore moins d'implication. Plus on nous donne à voir et moins nous éprouvons, selon le très connu principe de désensibilisation. Cela concerne, bien entendu, celles et ceux qui ne sont pas confrontés à la catastrophe elle-même, qui sont désormais habitués à recevoir un compte-rendu quotidien de la violence et de l'injustice du monde ; à la fois fascinés et blasés du spectacle d'un nouveau sinistre qui frappe ces autres qui sont comme une partie détachée d'eux­ mêmes. Les plus concernés s'indignent de l'incurie des pouvoirs publics et de la voracité du capital qui ont conduit à ce que des malheureux se retrouvent exposés, puis frappés par le risque. Les plus fragiles pleurent un peu, les plus généreux font un don sur leur smartphone. Et, le lendemain, tout le monde passe à autre chose. Mais cela concerne aussi celles et ceux qui sont frappés de plein fouet par la catastrophe et qui vivent une nouvelle expérience du réel : ils savaient que ça pouvait (devait ?) arriver, et c'est arrivé. Ils doivent faire face à des circonstances qu'ils ont maintes fois vues depuis leurs canapés, pour se rendre compte que, paradoxalement, cela ne les a pas préparés (sans doute au contraire). Ils se découvrent étranges « spectateurs », mobilisés par l'urgence, mais pressés de revenir à la normale et d'oublier tous ces tourments. Personne, chacun à sa place, n'oublie de réagir, mais trop peu sont ceux qui s'engagent pour tirer les leçons fondamentales des évènements. Quelques mois après la crise sanitaire du Covid-19, combien de stériles querelles au sujet d'une de ses moins flagrantes conséquences sur le territoire - le spectral exode urbain-, plutôt qu'un examen collectif approfondi de tout ce qu’elle a révolutionné dans nos sociétés (mobilités, lien social, rapport au travail, etc.) ? Quelques mois-toujours- après la tempête Alex qui a dévasté certaines vallées de l'arrière-pays niçois, combien de débats sur la « mécanique » réglementaire des PLU, plutôt qu'un travail destiné à faire émerger de nouveaux horizons pour les territoires concernés, quand une nouvelle tempête -Aline- est venue confirmer les nouvelles et fréquentes exigences de la crise climatique ? « Facile à dire !», ne manqueront pas de réagir certains sur les réseaux sociaux quand ils liront cet édito. Ce sera vrai, mais ce ne sera pas suffisant. Engagez-vous !

Les églises de la Somme : Entretenir le patrimoine communal
Livres
Année : 2023
Auteur : Esther Lipinski
Editeur : CAUE DE LA SOMME KAU SOM
Description : Emblèmes du territoire qui ponctuent nos paysages, ce patrimoine est aussi le témoin d’une histoire qui s’est déployée à travers les siècles au sein d’un grand territoire marqué par les influences et les conquêtes de par sa situation au sein de l’Europe occidentale. Aussi, cette nouvelle édition a été actualisée, complétée et consolidée afin de redonner quelques lettres de noblesse à ces édifices et permettre à chacune et chacun d’entre nous de compléter ses connaissances.

Le Moniteur #6263-64 : Le BTP et "Le Moniteur" - 120 ans de compagnonnage
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Si tout est permis, rien n'est permis. Surtout pas les permis de construire. En écrivant cette phrase, Vladimir Jankélévitch « (né le 31 août 1903) était certes bien loin de penser aux autorisations d'urbanisme. Et pourtant, le philosophe l'ignorait peut-être, mais l'analyse des règles encadrant la pratique des constructeurs confine parfois à la métaphysique. Elle suscite même, parmi tant d'autres raisons, un besoin impérieux d'une presse professionnelle de qualité, capable de rendre intelligibles des textes aussi abscons que des traités de phénoménologie allemande. Décrypter, expliquer, raconter. C'est la vocation du « Moniteur » depuis 120 ans. Braquer les projecteurs sur l'excellence également, qu'elle soit technique, économique ou esthétique. Cela va jusqu'à l'octroi de distinctions incontestées, à l'instar de l'Equerre d'argent, aussi prestigieuse en architecture que le prix Goncourt en littérature (21 décembre). Décrypter, expliquer, raconter. C'est la vocation du « Moniteur » depuis 120 ans. Comme l'estimait fort justement Marguerite Yourcenar (8 juin) : « Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin. » Lorsqu'il imprimait son journal de quatre pages au début du XXe siècle, Louis Dubois n'avait probablement aucune idée de l'épopée qu'il initiait. Il faut dire que les défis à surmonter se sont multipliés au fil du temps. Le plus grand ? Réunir les travaux publics et le bâtiment, les infrastructures et l'architecture, la biodiversité telle que l'on la retrouve dans « La Ferme des animaux » de George Orwell (25 juin) et le béton armé, digne de « Zazie dans le métro » de Raymond Queneau (21 février). Parler au privé comme au public, deux mondes qui, malgré leurs antagonismes et les rivalités, finissent généralement par saisir leur intérêt commun, à la manière d'un Peppone et d'un Don Camillo, incarné par l'irremplaçable Fernandel (8 mai). Nos journalistes écoutent, écrivent et enquêtent, cherchant l'information juste avec la détermination d'un commissaire Maigret, né de la plume de Georges Simenon (13 février). Ils bénéficient en outre d'un ancrage régional sans pareil. Car, tel le tracé du Tour de France (1er -19 juillet), la construction est une activité localisée par nature, qui ne se comprend qu'au plus près du territoire, avec ses contraintes et ses atouts, mais aussi ses régionaux de l'étape. Dans les ascensions difficiles ou dans les plaines reposantes, « Le Moniteur » reste au cœur du peloton, fidèle compagnon de la construction.

Le Moniteur #6276 : Le tertiaire cherche sa place dans le recyclage urbain
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : La radicalité des résultats sans la brutalité des mesures. Non, ce n'est pas le slogan d'une COP 28 au pays des hydrocarbures mais la démarche défendue par la Première ministre à l'occasion de la présentation de la troisième stratégie nationale pour la biodiversité. En résumé, une déclinaison verte du « en même temps », ou plutôt du « ni ni » : ni fin du monde ni fin du mois. Une telle feuille de route ne fait a priori que des heureux. Reste à savoir si, dans la pratique, ce chemin de crête existe. La semaine passée, l'Union européenne - avec l'approbation silencieuse de la France - a par exemple autorisé l'utilisation du glyphosate pour dix années supplémentaires. On perçoit bien l'apaisement de la mesure vis-à-vis du monde agricole, moins la radicalité des résultats. A l'inverse, le ZAN est un objectif radical qui reste perçu par beaucoup comme extrêmement brutal. Un surcroît de paperasserie, même sur papier recyclé, n'aurait aucun bienfait sur la planète Défendre absolument la faune et la flore sans faire grogner le citoyen, l'élu ou le professionnel, semble illusoire. Pire, à trop ménager la chèvre et le chou, on peut décevoir l'un et l'autre. Prenons un autre exemple, celui de la commande publique durable. Au détour de la loi Industrie verte, de nouvelles obligations viennent encore renforcer le cadre juridique de ce qui est considéré comme un puissant vecteur du verdissement de l'économie. Pesant sur les entreprises soumissionnaires, ces contraintes supplémentaires, bien réelles, se révèlent dans les faits purement procédurales. Elles pourraient même n'avoir aucune conséquence sur la qualité environnementale des marchés publics conclus. Sans remettre en cause le bien-fondé de ces décisions, cet exemple devrait nous alerter. Si on n'y prend garde, la quête du juste milieu écologique pourrait se traduire en un surcroît de paperasserie qui, même sur papier recyclé, n'aurait aucun bienfait pour la planète. Verdir un peu sans trop gêner pourrait aboutir au pire des compromis : l'absence de résultats malgré la rigidité des mesures.

Vertige : Dix ans d'enquêtes sur la crise écologique et climatique
Livres
Année : 2023
Auteur : Cécile Cazenave
Editeur : LA REVUE DESSINEE SEUIL REVU DESIN SEIL
Description : « Qui aurait pu prédire la crise climatique aux effets spectaculaires ? », se demandait Emmanuel Macron lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre dernier. Depuis sa création il y a dix ans, La Revue Dessinée n’a eu de cesse de proposer, dans chacun de ses quarante numéros, de riches enquêtes en bande dessinée sur les crises climatique et écologique qui secouent le monde. L’une d’elles est même devenue un album best-seller : Algues vertes, l’histoire interdite. Beaucoup d’autres ont documenté ce monde qui, sous nos yeux, se transforme à toute vitesse, à en faire tourner la tête. VERTIGE –, dix ans d’enquêtes sur la crise écologique et climatique rassemble pour la première fois dans un seul et même album les plus emblématiques. Le réchauffement climatique, ses conséquences en cascade liées à sa prise en compte tardive ; l’agro-industrie et son héritage parfois empoisonné, comme avec les algues vertes en Bretagne ou le chlordécone aux Antilles ; la biodiversité menacée, entre extinction massive, compensations aux allures de green-washing et sauvetage à la carte des espèces ; les limites de la planète, qui voit ses ressources les plus rares surexploitées et incite certains à se préparer à une potentielle nouvelle ère, celle de l’effondrement… VERTIGE aborde l’ensemble de ces enjeux d’une actualité brûlante, pour mieux les comprendre, les appréhender et les expliquer.

Urbanisme HS #78 : La politique de la ville au défi de la transformation écologique
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Les quartiers populaires, et notamment ceux qui relèvent de la politique de la ville, font l’objet d’une attention particulière et d’un investissement important de l’État, des collectivités et de l’ensemble de leurs partenaires – au premier rang desquels la Caisse des Dépôts et la Banque des Territoires – depuis près de quarante ans, augmentés depuis 2003 par la création de l’Anru. Aujourd’hui, une nouvelle ère de projets est mise en œuvre, ou sur le point de l’être, visant à intégrer ces quartiers dans le droit commun de la ville ordinaire pour y assigner les mêmes objectifs et en tirer les meilleurs résultats. Ces projets structurés autour du thème de « résilience » ont pour objectif de réparer ces quartiers, pour réparer la ville elle-même et améliorer les conditions de vie de leurs habitants en même temps que celles de la ville et du territoire.

Le chanvre, matière à transitions : design, territoire et écologie
Livres
Année : 2022
Auteur : Elisabetta Bucolo
Editeur : LOCO LOKO
Description : Cet ouvrage, riche dans ses contenus et ses formats, vise à penser le chanvre de manière globale et transversale aujourd'hui et hier. Il questionne son état vivant par la philosophie. Il écoute les acteurs qui manipulent cette plante ou matière au quotidien ou ceux qui travaillent à sa valorisation et questionne ainsi ses représentations. Il donne à voir la manière dont des étudiants en design s'emparent de la matière pour la faire devenir objet, en y présentant notamment les outils et supports développés par des étudiants de l'ESAD de Reims. Il contribue, in fine, à comprendre l'insertion du chanvre au monde tant d'un point de vue économique, politique, social et environnemental.

Installations photovoltaïques en toiture et façade : conception, mise en oeuvre et entretien
Livres
Année : 2023
Auteur : Jean-Charles Corbin
Editeur : CSTB EDITIONS KSTB EDISION
Description : Ce guide décrit les règles de bonnes pratiques, les méthodes de dimensionnement et les points de vigilance, applicables à la construction d'installations photovoltaïques en couverture neuves ou existantes. Il s'applique aux installations photovoltaïques mises en oeuvre en': - toitures inclinées en petits éléments de couverture (tuiles ou ardoises) ; - toitures inclinées en grands éléments de couverture (plaques nervurées en acier ou aluminium ou plaques ondulées en fibre-ciment ou feuilles métalliques) ; - toitures avec étanchéité (toitures-terrasses ou toitures inclinées) ; - façade ; - verrières, ombrières ou pergolas. Ce guide s'applique aux installations sur maisons ou immeubles d'habitation, sur bâtiments industriels ou agricoles, ou bâtiments tertiaires pouvant recevoir du public. Nouveautés de cette 2e édition : - Réactualisation des informations du marché photovoltaïque. - Prise en compte des derniers développements technologiques des modules photovoltaïques. - Ajout de recommandations, issues de la jurisprudence des évaluations techniques, concernant les dispositions de mise en œuvre. - Mises à jour des référentiels documentaires.

Végétaliser son toit : de la conception à la réalisation
Livres
Année : 2022
Auteur : Gernot Minke
Editeur : TERRE VIVANTE TER VIVANT
Description : Végétaliser les toits : une réponse pertinente au dérèglement climatique. Tout pour réaliser ou faire-faire un toit végétal ! Les toits verts rafraîchissent en été, réchauffent en hiver et prolongent la durée de vie d’un toit. Ils sont, de plus, esthétiques et constituent de précieux biotopes. Cet ouvrage s’adresse aux professionnels de la construction et aux personnes désireuses d’installer une toiture végétalisée dans leur habitat. Avec le dérèglement climatique, apportant notamment de sévères périodes de canicule, il est temps de s’intéresser aux toitures végétalisées. Outre leur aspect esthétique, elles forment en effet de précieux biotopes dans la ville, améliorent l'air et présentent des avantages considérables en termes d'ingénierie structurelle et de physique du bâtiment : elles rafraîchissent en été, réchauffent en hiver et prolongent la durée de vie d'un toit. En outre, certains toits déjà existants peuvent être végétalisés facilement et à peu de frais. Ce guide de construction montre comment les bâtiments résidentiels et de bureaux, mais aussi les garages et les abris pour voitures peuvent être équipés d'un toit vert. L'auteur fournit des informations détaillées, à l'aide de nombreuses photos, graphiques et dessins techniques, sur les éléments à prendre en compte lors de la planification et sur les différentes structures de toits possibles.

Mies : Mies van der Rohe
Livres
Année : 2022
Auteur : Agustin Ferrer Casas
Editeur : NOUVEAU MONDE GRAPHIC NOUVO MOND GRAFIK
Description : Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969) est l'une des figures les plus importantes de l’architecture moderne. Il est déjà mondialement connu lorsqu'il prend la direction du Bauhaus en 1930. Mais dès juillet 1933, l'école d'avant-garde est fermée à la demande du parti national-socialiste. Mies fera tout pour maintenir son école ouverte et pour rester travailler dans son pays, malgré l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il n'émigre aux États-Unis qu'en 1938 où il poursuit sa carrière d'architecte avec succès. Dans les années 1960, il obtient la commande de la Neue Nationalgalerie à Berlin.Agustín Ferrer Casas imagine les échanges entre Mies et son petit-fils à l'occasion du vol qui les mène vers ce chantier. L'architecte se remémore les souvenirs d'une vie intense et complexe, marquée par l'ambition de construire, ainsi qu'un événement qu'il ne peut oublier et qu'il a toujours gardé secret.

Conserver, adapter, transmettre : exposition, Paris, Pavillon de l'Arsenal, octobre 2022-5 mars 2023
Livres
Année : 2022
Auteur : Alexandre Labasse
Editeur : PAVILLON DE L ARSENAL PAVILON
Description : Matière, construction, électricité, chauffage, dans le bâtiment le carbone est partout, du dessin à l’usage. Aussi, le meilleur moyen de baisser les émissions de ce secteur, un des plus carboné, c’est d’abord de ne pas démolir pour reconstruire, de conserver pour stocker, d’adapter formes et matières afin de transmettre des bâtiments plus vertueux dans leur fonctionnement et leur urbanité. Le principe de refaire la ville sur elle-même n’est pas nouveau mais le carbone nous fait radicalement changer d’ère. Il oblige et questionne tous les patrimoines et tous les temps du projet.

Incroyable architecture : un tour du monde des constructions les plus étonnantes
Livres
Année : 2022
Auteur : Peter Allen
Editeur : NATHAN NATAN
Description : L'architecture comme vous ne l'avez jamais vue. " L'architecture est le grand livre de l'humanité " Victor Hugo Connaissez-vous l es incroyables prouesses de l'architecture depuis les débuts de l'humanité ' Ce magnifique livre tout en dessins et très documenté explore 50 bâtiments fabuleux et pourtant méconnus aux quatre coins du monde. D'une église éthiopienne creusée dans la montagne au 1er siècle à la Cité Radieuse de Marseille, d'un monastère chinois suspendu du 5è siècle à une maison moderne où tout est de travers, ces constructions étonnantes nous racontent les moments-clés de l'Histoire, les modes de vie dans différentes civilisations et la fabuleuse ingéniosité des humains. A travers des illustrations pleines d'humour et de détails, ce livre célèbre l'architecture sous toutes ses formes, des plus minuscules cabanes aux plus vastes palais, sans oublier les musées, les universités ou les aéroports.

Paysages comestibles : les nouveaux jardins nourriciers
Livres
Année : 2022
Auteur : Evaine Merle
Editeur : ULMER ULM
Description : Le 1er beau livre photos sur les jardins agroécologiques, permaculturels et naturels. Evaine Merle, photographe reporter engagée, signe un éloge des paysages écologiques et un récit inspirant, plein de poésie. Adepte du wwoofing, Evaine Merle est partie à la rencontre de paysans, jardiniers urbains ou passionnés, qui mettent en avant une agriculture raisonnée et respectueuse de la terre. Des jardins de production aux jardins urbains en passant par les forêts-jardins, ce livre invite à la découverte et au voyage à travers différents portraits de jardins et de leurs jardiniers. À travers ces récits de vie, elle nous montre qu'il est possible d'agir chacun à notre échelle pour construire un monde en partage, plus vert et plus vertueux, et aussi un monde esthétiquement très beau où il fait bon cultiver, se promener et prendre le temps d'observer la nature. Enfin un beau livre sur le sujet !

Et vogue l'architecture ! : projets flottants à l'ère du changement climatique
Livres
Année : 2022
Auteur : Fiona Meadows
Editeur : CITE DE L ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE SIT ARCHITEKTUR PATRIMOIN
Description : Montée des eaux, pénurie en eau potable, disparition inquiétante de la faune et de la flore... : " La maison brûle !" Si ce cri d'alerte date déjà de 2002, nous n'avons plus le temps "de regarder ailleurs". Il est urgent pour notre survie de changer dès maintenant nos modes de vie qui offensent la Terre et de les mettre enfin en cohésion avec l'ensemble des écosystèmes.Dans cette course effrénée contre la montre, quel rôle peut jouer l'architecture ? Comment construire peut-il signifier instaurer une nouvelle relation de l'homme à la planète ?Pour sa 8e édition, le concours Mini Maousse s'engage dans cette réflexion en appelant les jeunes créateurs à concevoir une aquabane : une petite cabane (moins de 50 m2) flottant entre deux rives, qui soit respectueuse de l'environnement et de ses usages.Inscrites dans le champ plus large de constructions contemporaines réalisées sur l'eau, ces créations invitent l'architecture à prendre le large, à imaginer de nouvelles voies pour l'habitat de demain : face à la maison qui brûle pourquoi pas une maison qui flotte ?

Le moniteur #6262 : La tour Pleyel achève sa mue
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le monde du bâtiment se divise en deux catégories : ceux qui construisent et ceux qui rénovent. Et en ce moment, leur sort apparaît diablement contrasté. Provoquée par des facteurs conjoncturels, comme la hausse des taux d'intérêt, et par des tendances de long terme, comme la raréfaction du foncier, la crise du neuf s'annonce profonde et durable. A l'inverse, les vertus de la rénovation apparaissent en phase avec l'époque. Pour les professionnels menacés, il semble opportun de faire évoluer rapidement le modèle. C'est ce qu'a fait Smac (lire p. 12), dont la croissance repose largement sur la rénovation énergétique. C'est aussi ce que font certains acteurs de l'immobilier, qui inventent un métier de promoteur-rénovateur radicalement nouveau (lire p. 8). Reste que cette reconversion n'est pas aussi simple à accomplir selon que l'on est maçon ou plombier, terrassier ou architecte. Pour tous, elle ne se fera pas en un jour, tant les savoir-faire et les équilibres économiques divergent entre ces deux typologies d'opérations. Intervenir sur l'existant constitue un défi de tous les instants, depuis la conception jusqu'au chantier. Intervenir sur l'existant constitue un défi de tous les instants, depuis la conception qui doit composer avec le déjà-là, jusqu'au chantier toujours truffé de surprises, plus ou moins mauvaises. De la reconversion ambitieuse de la tour Pleyel (lire p. 40) à la restauration d'un collège respectueuse de l'esprit de Jean Nouvel (lire p. 44) , un travail d'orfèvre se révèle à chaque fois nécessaire pour mener à bien ces projets. Si le bilan carbone est naturellement à l'avantage de la rénovation, ce sur-mesure systématique et ces aléas permanents peuvent rapidement faire déraper le bilan économique. Le virage s'annonce donc très serré pour les professionnels. D'autant plus que cette grande bascule paraît encouragée par les pouvoirs publics. L'extinction du Pinel se rapproche, le ZAN raréfiera le foncier et les aides à la rénovation montent en puissance. Certes, l'exigence de sobriété paraît légitimer un tel mouvement pendulaire, mais il laisse un angle mort : celui du déficit de l'offre de logements qu'il produit inévitablement.

Le Moniteur #6270 : Retrait-gonflement des argiles : une fissure très salée
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : LE MONITEUR MONITER
Description : Comment freiner l'épidémie de fissures qui touche les maisons françaises ? La question reste à ce jour sans réponse. Pourtant, la multiplication des épisodes de sécheresse provoque une croissance exponentielle et inexorable des dégâts sur le bâti. Même les zones aussi éloignées du croissant argileux que le Finistère ou la Corse-du-Sud sont désormais touchées. Avec, au bout du compte, une facture qui se compte en milliards d'euros. L'appréhension du phénomène du retrait-gonflement des argiles se heurte à une difficulté particulière, celle de percevoir l'ampleur de la catastrophe. Ici, pas d'image spectaculaire. Les ravages d'une crue ou d'un séisme font les gros titres. Pas les petites fissures qui lézardent en silence ces habitations. Confrontés à des montagnes de sinistres, les assureurs s'alarment eux aussi Avec ses 3,5 milliards d'euros de dégâts, le triste record de 2022 aura, si l'on ose dire, réussi à briser ce mur de l'indifférence. Le député du Nord Vincent Ledoux vient ainsi de remettre à la Première ministre un rapport parlementaire sur le sujet. Il propose un bouquet de mesures, allant de la mobilisation financière à l'adaptation du régime « Cat Nat », en passant par les études géotechniques et une « météo des sols ». Confrontés à des montagnes de sinistres, les assureurs s'alarment eux aussi. Et cherchent, entre autres, à améliorer les solutions destinées à protéger les habitations. Des techniques encore insuffisamment maîtrisées mais qui pourraient devenir courantes à l'avenir. En 2023, les frais devraient rester sous la barre du milliard d'euros. Un léger mieux, certes, mais qui représente tout de même le double de la moyenne des années 2000. Indubitablement, nous avons déjà changé d'ère et rien ne permet aujourd'hui d'imaginer que le réchauffement climatique cessera de produire ses effets dans les prochaines décennies. Qu'il plafonne à + 2 °C ou atteigne + 4 °C, il faudra s'adapter et cela ne se limitera pas à végétaliser les rues ou rafraîchir les logements. Sécheresses, orages, érosion côtière ou mégafeux… Silencieuses ou fracassantes, les calamités sont devant nous. Elles doivent être regardées en face.

Le Moniteur #6281 : Les destins liés de la biodiversité et du BTP
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jérémy Bellanger
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le nucléaire français est de retour sur le devant de la scène. Pas à pas, le plan annoncé par Emmanuel Macron en 2022 à Belfort prend corps avec pour finalité d'accompagner l'augmentation des consommations électriques qu'induira la décarbonation des usages. Après plus d'une décennie sous l'éteignoir, la filière nucléaire se réorganise en vue de bâtir de nouveaux réacteurs sur le sol hexagonal. Cette année, la mise en service de l'EPR de Flamanville ne manquera pas d'attirer les regards, mais ne constituera qu'un écho du passé. Celui de décisions prises avant l'accident de Fukushima en 2011 et l'arrêt des programmes sous la présidence de François Hollande (2012-2017). Avec le nouveau programme nucléaire, le vivier d'activités s'annonce énorme pour les groupes de BTP et d'ingénierie C'est en réalité l'attribution récente à Eiffage d'un contrat gigantesque de génie civil sur le site de Penly qui concrétise la nouvelle stratégie nucléaire française. Outre la construction de ces deux EPR 2 en Seine-Maritime, il est d'ores et déjà prévu d'en réaliser deux autres paires sur les sites de Gravelines et du Bugey. Sachant qu'une seconde vague de projets est déjà dans les tuyaux, le vivier d'activités s'annonce énorme pour les groupes de BTP et d'ingénierie. Une opportunité à la hauteur du défi qui leur est proposé : aider EDF à renouer avec une production en série. Pour ce faire, il leur faudra retrouver un niveau de performance comparable à celui qui a permis, dans la seconde moitié du XXe siècle, de donner naissance aux 56 réacteurs actuellement en service. Tout devra donc être mis en œuvre afin d'éviter retards et surcoûts. Dans cette optique, la maquette numérique sera un allié dont ne disposaient pas les générations précédentes pour industrialiser la conception comme la réalisation de ces ouvrages. L'outil permettra de mieux prévenir les aléas de chantier, d'agir plutôt que de réagir, mais il ne résoudra pas le problème des ressources humaines qu'il faudra mobiliser en nombre et en qualité. Un casse-tête en perspective pour les entreprises. Une aubaine pour l'emploi dans la construction.

Les Hauts-de-Sainte-Croix, Bayonne, 1963-1972 : Architecte : Marcel Breuer
brochure
Année : 2023
Auteur : Jean-François Hebert
Editeur : MINISTERE DE LA CULTURE MINISTER KULTUR
Description : Cette sixième monographie, mais talonneur les Hauts-de-Sainte-Croix, labellisé en 2015, qui constitue l'unique réalisation de logements sociaux par Marcel Bauer, en France. Ils sont édifier en surplomb de la ville de Bayonne sur un site en amphithéâtre, dont la forme naturelle est accentuée par son aménagement.

La Gazette des communes #2710 : Quand on arrive en ville... par 50°C
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Jean-Baptiste Forray
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Pour les collectivités, c'est comme dans les films hollywoodiens. Elles ont droit, au gouvernement, à leur « bad cop » et à leur « good cop ». Dans le rôle du méchant, le maître de Bercy, Bruno Le Maire, remplit parfaitement son office. Il ne connaît pas grand-chose à la gestion locale. L'énarque du Quai d'Orsay ne s'est jamais abaissé à exercer un mandat communal ou départemental. L'ancien député de l'Eure s'est contenté de se faire élire dans une circonscription en or massif, à moins d'une heure de la capitale. Or, le ministre de l'Economie ne se prive pas de faire la leçon aux élus locaux. Il pointe du doigt leur goût inextinguible pour le millefeuille territorial. Il dénonce l'absentéisme de leurs agents. Autant de domaines qui ne relèvent pas de son portefeuille. La ministre chargée des Collectivités territoriales, Dominique Faure, qui n'a jamais été parlementaire ou dirigeante d'association d'élus, peine à exister. GOOD COP. Mais pas d'embrouille. La ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la ruralité, Dominique Faure, n'aime pas trop les bras de fer. Sa spécialité, c'est davantage la câlinothérapie. Un exercice dans lequel elle excelle, sillonnant les congrès d'édiles pour dire tout le bien qu'elle pense des fantassins de la République. La good cop promet un statut de l'élu renforcé. Elle est même pour le retour du cumul des mandats. Mais quelles sont ses vues profondes en matière de décentralisation ? Mystère. PEAU DE CHAGRIN. Le dossier a été confié à Eric Woerth et il est supervisé en direct par l'Elysée. La ministre déléguée, qui n'a jamais été parlementaire ou dirigeante d'association d'élus, n'a pas l'entregent de l'ancienne sénatrice et vice-présidente de l'AMF, Jacqueline Gourault, qui, ministre de plein exercice dans la dernière partie de la précédente mandature, avait la haute main sur les collectivités. Dominique Faure a pourtant moyen de se créer un pré carré. Ses ministres de tutelle, Gérald Darmanin et Christophe Béchu, ont déjà beaucoup à faire sur le front de la sécurité et de la transition écologique. A Dominique Faure, donc, de démontrer son utilité et de faire entendre sa voix dans les prochains mois. Les collectivités qui, faute, aujourd'hui, de soutien de poids, redoutent de subir une cure d'austérité sans précédent, lui en seraient grandement reconnaissantes.

La Ferme du rail : pour une ville écologique et solidaire
Livres
Année : 2022
Auteur : Clara Simay
Editeur : ACTES SUD AKT SU
Description : La transition écologique et sociale, c’est maintenant, au cœur de Paris, grâce à cette ferme urbaine qui relocalise la production de fruits et de légumes tout en favorisant la biodiversité et en permettant à de nombreuses personnes de se réinsérer dans la société et de redonner du sens à leurs vies.

Le Moniteur #6267 : Sur les chantiers, les recrutements ne faiblissent pas
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Pour un ministre des Finances, même expérimenté, concocter le budget de l'Etat s'apparente à un exercice comptable : prendre ici pour redistribuer là. Un jeu de vases communicants qui permet d'élaborer un propos politique à partir de grandes masses financières difficiles à appréhender. Le projet de loi de finances pour 2024 ne fait pas exception. Tout juste ripolinée de vert suite au dévoilement des grandes lignes de la planification écologique, la feuille de route présentée par Bruno Le Maire peut se résumer grossièrement en quelques arbitrages : aider la rénovation des logements plutôt que sauver le neuf, accélérer les travaux ferroviaires en taxant les autoroutes, faire progressivement disparaître le GNR au profit des biocarburants… Autant d'annonces auxquelles s'attendait la construction. Bref, rien de nouveau sous le soleil. Ou plutôt sous les nuages lourds. L'effondrement brutal du logement neuf aura de graves conséquences bien au-delà du cercle des promoteurs En effet, ce jeu d'écritures, consistant à faire passer des milliards d'une ligne à l'autre, fait totalement abstraction de la situation des acteurs du BTP alors même qu'il se déroule dans les couloirs de Bercy, tour de contrôle de l'économie française. Certes, le secteur dans son ensemble n'est pas en crise. En témoigne le rythme toujours soutenu des recrutements dans les entreprises de travaux. Mais ces besoins en bras et en cerveaux sont à la fois liés au cycle des projets - on construit ce qui a été décidé il y a de longs mois - et au déficit d'attractivité du secteur, phénomène insensible à la conjoncture. Ils ne sauraient donc occulter les difficultés qui s'annoncent. L'effondrement brutal du logement neuf aura de graves conséquences bien au-delà du cercle des promoteurs. Les bailleurs sociaux voient déjà leurs agréments se réduire à peau de chagrin là où la Vefa fournissait une partie notable du contingent des HLM. Le regain d'activité dans l'ancien, lui, ne compense en rien les chantiers perdus du bâtiment. Même les entreprises de travaux publics craignent que, par le truchement des droits de mutation, la crise de l'immobilier ait un effet délétère sur leurs carnets de commandes. La contagion guette. Non seulement une partie de l'eau s'est évaporée, mais les vases sont percés.

Architecture Frugale : 20 exemples inspirants dans les Hauts-de-France
Livres
Année : 2023
Auteur : Dominique Gauzin-Müller
Editeur : WAAO CENTRE D ARCHITECTURE ET D URBANISME OIO SANTR ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Le collectif de la Frugalité Heureuse & Créative et le WAAO ont initié un travail autour de la réalisation d’un ouvrage consacré à l’« Architecture Frugale ». A la suite des premiers volets de la collection édités dans le Grand Est ou en PACA, le livre propose de découvrir 20 exemples inspirants de réhabilitations frugales dans les Hauts-de-France. Riches en diversité, les projets présentés ont en commun leur respect du « déjà-là ». Ils apportent des réponses empreintes de bon sens, sobres et pertinentes face aux enjeux actuels. A destination de tous les acteurs de l’acte d’aménager et de construire, cet ouvrage alterne visuels, textes descriptifs et témoignages.

Guide pratique de l'irrigation
Livres
Année : 2022
Auteur : Claire Wittling
Editeur : EDITIONS QUAE EDISION KA
Description : Le contexte du changement climatique et de la transition agroécologique renforce l’exigence d’un usage sobre de l’eau en agriculture. L’irrigation fait l’objet de nombreux débats quant à l’amélioration de ses performances tant technologiques qu’agronomiques et environnementales. Elle représente l’un des moyens de s’adapter et d’atténuer les effets du changement climatique. Pour qu’elle puisse pleinement jouer ce rôle, tout en prenant en compte la durabilité des milieux aquatiques et des ressources en eau et en énergie, une meilleure connaissance des matériels, des outils existants et de leur utilisation est nécessaire. La quatrième édition de ce guide pratique présente les notions de base en hydraulique, les stations de pompage, les différentes techniques d’irrigation (aspersion, localisée, de surface) et illustre l’efficience de l’irrigation en eau et en énergie. Elle propose aussi des outils actualisés d’analyse et d’aide à la décision en matière de gestion et de conduite de l’irrigation (depuis l’échelle du territoire jusqu’à la parcelle). De nombreux liens vers des contenus numériques comme des calculatrices hydrauliques ou des exemples de cas concrets viennent compléter l’ensemble. Cet ouvrage a été élaboré sous la coordination de l’Afeid (Association française pour l’eau, l’irrigation et le drainage), en étroite collaboration avec les organismes de recherche-développement et les instituts techniques. Il s’adresse aux acteurs de l’irrigation et de la gestion de l’eau, agriculteurs, conseillers en développement, ingénieurs, techniciens.

Les agricultures urbaines en France : comprendre les dynamiques, accompagner les acteurs
Livres
Année : 2022
Auteur : Christine Aubry
Editeur : EDITIONS QUAE EDISION KA
Description : Depuis plusieurs années, de nouvelles formes d’agriculture urbaine se font jour en France, questionnant la recherche et ses liens à l’action. La recherche se mobilise donc pour connaître et évaluer ce phénomène, qui interroge les relations entre urbains et leurs connexions aux espaces à la nature et à l’alimentation : fonctionnements technico-économiques de ces agricultures, spécificités des sols urbains, enjeux fonciers et services écosystémiques rendus. Le livre s’interroge sur les formes sociales des agricultures urbaines et sur leurs places dans les systèmes alimentaires des territoires. Constatant la forte appétence des collectivités, des habitants et autres acteurs de la ville pour ces agricultures, l’ouvrage présente des produits de recherches conduites avec des acteurs publics et associatifs, professionnels et opérateurs économiques : plateforme collaborative, jeu sérieux, logiciels d’aide à la décision, applis, observatoire participatif, méthodes et guides pour l’action... Un état des lieux des formations existantes en agriculture urbaine est proposé, soulignant les défis à relever et les conditions nécessaires pour développer les agricultures urbaines.. Cet ouvrage est destiné aux étudiants, aux enseignants et aux chercheurs, ainsi qu’aux acteurs publics et privés de l’aménagement urbain, du développement agricole et des politiques alimentaires.

Histoire de l'architecture
Livres
Année : 2021
Auteur : Gérard Monnier
Editeur : QUE SAIS JE KE SAI
Description : Après avoir été pendant longtemps au service de la pratique architecturale, l'histoire de l'architecture est devenue récemment un enjeu dans la légitimation culturelle d'une profession. Cette histoire elle-même, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a cessé de gagner en autonomie : problématiques nouvelles, territoires et objets diversifiés posent à l'historien des questions fortes. En retraçant l'histoire de l'architecture jusqu'au développement de ses démarches les plus contemporaines, Gérard Monnier nous aide à mieux comprendre les orientations actuelles d'une discipline dont les enjeux esthétiques, mais aussi sociaux et politiques, se révèlent fondamentaux dans notre monde moderne.

Guide des oiseaux de la baie de Somme : 110 espèces à découvrir - où les observer
Livres
Année : 2023
Auteur : Philippe Carruette
Editeur : EDITIONS SUD OUEST EDISION SU OUES
Description : Les oiseaux sont très présents dans la baie de Somme. On peut les observer au parc du Marquenterre, dans la Réserve naturelle nationale de la baie de Somme et tout au long du littoral. Ce guide en décrit 110 espèces. Grâce aux photos, aux descriptions, vous pourrez aisément les identifier.

Le Moniteur #6269 : "Les architectes sont à l'avant-garde des besoins de la société"
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : LE MONITEUR MONITER
Description : Et si l'usine produisait des chantiers à la chaîne ? Le projet de loi Industrie verte, qui vient d'arriver au terme de son cheminement parlementaire, devrait y contribuer. Fruit d'un compromis entre groupes politiques et d'un accord entre députés et sénateurs, le texte n'a pas nécessité de recours au 49-3. Son contenu ne fait peut-être pas tout à fait l'unanimité, mais son ambition fait consensus : accélérer la mutation de l'appareil productif hexagonal. Ce n'est pas écrit noir sur blanc dans la loi, mais les professionnels de la construction se trouvent au cœur du processus de réindustrialisation. D'abord, parce que ces usines indispensables à la décarbonation, il faudra bien les faire sortir de terre. Une partie des nouvelles dispositions s'attache ainsi à simplifier l'accès au foncier et à accélérer les procédures, pour, à terme, concevoir, construire et exploiter des unités de production. A l'heure où la production de logements s'éteint dans l'indifférence gouvernementale, le coup de pouce à d'ambitieux projets industriels conduira les constructeurs à des repositionnements opportuns. Certains, dans le gros œuvre ou l'ingénierie, l'ont déjà compris. Le secteur de la construction se trouve au cœur du processus de réindustrialisation « verte » Mieux : ces chantiers en appelleront d'autres, bien plus nombreux. L'exécutif et les parlementaires entendent promouvoir tout particulièrement les « big five », à savoir l'éolien, le photovoltaïque, les pompes à chaleur, les batteries et l'hydrogène décarboné. Fait remarquable : ces cinq productions industrielles d'avenir nourriront toutes la réalisation d'ouvrages et de réseaux. Un motif de réjouissances, donc, mais aussi une preuve supplémentaire du rôle central que la construction est appelée à jouer dans les transitions écologique et énergétique. Nul ne peut prédire aujourd'hui les effets réels des dispositifs d'Industrie verte. En revanche, on peut d'ores et déjà affirmer que celle-ci accompagne un mouvement profond et inéluctable de transformation de notre économie. Et qu'il est temps d'en tirer profit. C'est désormais écrit noir sur blanc.

Guide de l'urbanisme : L'instruction des autorisations d'urbanisme et des déclarations préalables
brochure
Année : 2023
Auteur : Ordre des architectes d'Ile-de-France
Editeur : ORDRE DES ARCHITECTES D ILE DE FRANCE ORDR ARCHITEKT IL FRANS
Description : Acteurs de la construction ou particuliers, vous souhaitez obtenir votre autorisation d’urbanisme ou votre déclaration préalable ? Le Guide de l’urbanisme répond à vos interrogations ! Élaboré par le Conseil régional de l'Ordre des architectes d'Île-de-France dans le cadre de ses missions d'intérêt public. C'est un outil pour mieux appréhender les différentes étapes de l'instruction des demandes d'autorisation d'urbanisme et des déclarations préalables. Il s'adresse tant aux architectes qu'à la maîtrise d'ouvrage. Ce guide n'a pas pour objet de se substituer aux dispositions législative et/ou réglementaires applicables aux autorisations d’urbanisme et aux déclarations préalables. Cet outil de documentation, à but pédagogique, n'engage pas la responsabilité du CROAIF. Sauf dispositions contraires, les articles mentionnés sont ceux du Code de l’urbanisme, n’hésitez pas à les consulter.

La Gazette des communes #2694 : Attractivité, compétences, formation : Les intercos se démènent pour l'emploi
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Brigitte Menguy
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Il y a des semaines où les verdicts des cours de justice renforcent la croyance collective dans notre système judiciaire et dans l'éthique de nos responsables politiques. D'autres, non. A l'image de celle du 27 novembre, qui a débuté le lundi avec le retour sur la scène médiatique de Jérôme Cahuzac au micro de la matinale de France Inter. L'ancien ministre du Budget, plus connu pour sa fraude fiscale que pour les mesures prises en faveur de l'intérêt général, a déclaré en direct « ne pas exclure de se représenter à une élection ». Depuis, il multiplie les visites et les réunions publiques dans son ex-fief de Lot-et-Garonne. Sa peine d'inéligibilité est purgée, il n'y aurait donc plus matière à s'offusquer. SOUPÇON DE FAVORITISME. Hasard du calendrier, le même jour, le procès de l'actuel ministre du Travail, Olivier Dussopt, s'est ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris. Pas de fraude fiscale ici, mais des soupçons de favoritisme dans le cadre d'un marché public passé en 2009, alors qu'il était maire d'Annonay (Ardèche). A l'issue de trois jours de procès, dont le verdict est attendu le 24 janvier, le ministre a la permission judiciaire de rejoindre, présomption d'innocence oblige, les bancs du gouvernement. Les citoyens attendront. Leur confiance, aussi. Le ministre a la permission judiciaire de rejoindre, présomption d'innocence oblige, le gouvernement. Les citoyens attendront. Leur confiance, aussi. CRITÈRE INTENTIONNEL. Enfin, le mercredi 29 novembre, un autre ministre en exercice, celui de la Justice, a été déclaré non coupable de prise illégale d'intérêts, faute d'avoir été alerté et d'avoir eu conscience d'être en situation de conflit d'intérêts. Le juge aurait-il inventé un nouveau critère en la matière ? Loin de là : le critère intentionnel est connu de toute constitution d'infraction pénale. Mais cette impression du « pas voulu, pas pris », doublée d'une incompréhension des acteurs publics locaux, pour qui jamais l'absence de ce critère intentionnel n'a permis à un agent d'échapper à la faute disciplinaire, ni à une collectivité d'éviter la censure du juge de la légalité de ses actes, ne fait que monter le son de l'insidieuse mélodie d'une justice à deux vitesses.

AMC #316 : KAAN - VURPAS - FACES - NP2F - TAKK
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Transmissions Après avoir réalisé 16 212 pages et 135 numéros en treize ans passés à la tête d'AMC, Gilles Davoine prend une retraite que nous lui souhaitons paisible et active. Sa signature réapparaîtra, souvent on l'espère, dans les colonnes de nos futurs numéros, qu'il m'incombe désormais de concevoir avec l'appui de l'équipe qui n'a cessé d'accompagner la fabrication du magazine, et sous son regard vigilant. L'actualité place ce numéro, largement imaginé par Gilles, sous le signe de la transition et de la transmission. Nous rendons hommage à deux figures majeures de l'architecture, Philippe Panerai (lire p.10), qui nous a quittés en mai dernier, et Jean-Louis Cohen (lire p.22), décédé soudainement cet été. Deux représentants d'une génération qui a voulu changer l'architecture et l'urbanisme, et gardait cet élan dans des époques toujours moins enclines à faire une place aux « arts de l'espace ». Chacun, à sa manière, nous parlait du « présent du passé », si vivace dans notre monde physique. L'Empire romain s'est effondré au Ve siècle, mais une voie romaine peut subsister derrière chez vous, à l'état de route ou de chemin. Quant à l'héritage moderne, brutal et omniprésent, il demande à être mieux compris pour être transformé. L'avenir du présent architectural dépend en partie de la façon dont étudiants, doctorants, architectes, et autres héritiers de ces savoirs sauront les faire vivre et les développer. Car le pire advient toujours lorsque l'architecture, invoquant les urgences de l'époque, ne sait se penser qu'au moment présent, prétendant à une forme d'éternité, factice et finalement catastrophique. Elle doit savoir tisser le temps et relier les époques, thème de plusieurs projets présentés dans ces pages : un immeuble de bureaux, un appartement, une école, deux musées, récents ou plus anciens, comme celui créé par Louis Miquel à Besançon (lire p.67), qui fait coexister le classicisme et le moderne bien avant que les maîtrises d'ouvrage ne fassent de la nécessaire transformation leur dernier mantra en date. Venues droit des années 1970, les trois lettres figurant sur notre couverture ne cessent de nous le rappeler : l'architecture est mouvement et continuité. Plus qu'un titre, un programme et une boussole !

Le Moniteur #6278 : Prix Moniteur de la construction - Petit à petit, le duo a fait Le Ny
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Patience et longueur de temps… On ne devient pas lauréat des Prix Moniteur de la construction en un tournemain. Il en faut, des kilomètres au compteur, pour afficher une performance économique, sociale et environnementale telle qu'elle vous permet de sortir du lot. La recette la mieux partagée par les PME distinguées cette année ? Une attention de tous les instants portée au respect des bonnes pratiques, à l'acquisition des savoirs utiles, à la reproduction des gestes justes. Cette montée en compétence individuelle permet de grandir collectivement. Doucement, mais sûrement. Les entreprises qui réussissent transmettent les savoir-faire. Les entreprises qui savent faire réussissent les transmissions. C'est l'autre enseignement notable de ce palmarès. La durée de vie d'une belle entreprise dépasse de beaucoup celle d'une simple carrière. Et l'on perçoit nettement, dans le récit que les dirigeants font de leur aventure entrepreneuriale, l'importance décisive du passage de relais entre les générations. Le soir de la remise des prix, certains jeunes patrons venaient tout juste de se saisir des rênes. D'autres étaient en plein processus de rachat du capital. Quant aux futurs retraités, ils témoignaient tous du soin apporté au choix du dauphin comme aux modalités de la succession. La durée de vie d'une belle entreprise dépasse de beaucoup celle d'une simple carrière Les héritiers se trouvent parfois au sein de la famille. Une fille ou un fils, naturel ou adoptif, prend la relève de la génération précédente. C'est le cas chez Asseline, Metranor, Régis Père et Fils, Avicollo Energies… Ou encore chez Roger Martin où Vincent entend bien marquer de son empreinte l'histoire flamboyante de l'ETI bourguignonne fondée par son arrière-grand-père. Parfois, la filiation ne s'embarrasse pas des liens du sang et repose sur une confiance purement professionnelle. C'est le cas chez Bealem, Delaboudinière, Menuisiers du Rhône… Ou encore chez Alain Le Ny, où les deux frères, qui tiennent la barre de cette magnifique entreprise de couverture préparent, depuis des mois et dans le moindre détail, le passage de témoin à trois de leurs salariés d'ici à 2025. La patience, mère de toutes les vertus.

AMC #318 : Beaudoin/MGM - O-S/NAS - Brugel/H2O - BAST
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le XXIème siècle s'annonce plus que jamais comme le siècle des villes, où vivent désormais 80% des habitants de la planète. Face à des ensembles difficilement réformables, nombreux sont les Etats qui édifient des villes nouvelles, supposément smart et écologiques. Mais aucun n'est allé aussi loin que le royaume saoudien (/ire p. 10). « Gorbatchev des sables » issu du sérail comme l'ancien dirigeant soviétique, le prince héritier, Mohammed ben Salmane (MBS) semble reprendre à son compte le défi de l'architecte de la perestroïka : ouvrir la société tout en préservant la réalité d'un pouvoir autoritaire et clanique. Pour cela, il recourt à une vieille astuce bizarre, rarement employée à cette échelle : changer la ville pour changer la vie, en plaçant son pays parmi les centres du monde de demain. Le temps presse, car la fin de la rente pétrolière se dessine à l'horizon 2030. Bientôt roi, déjà Premier ministre, urbaniste en chef de son pays, MBS dispose de l'autorité et de la coercition qui siéent aux grands projets d'aménagement à mener dans l'urgence, et d'un pays désertique où déployer sa vision : des villes de pixels dopées au luxe, aux jeux vidéo et aux techniques de pointe. Le Mukaab de Riyad, cube de 400 m de côté équipée d'un écran immersif, fera passer la monumentale Sphère de Las Vegas pour un jouet d'enfant (/ire p. 8). Ces gigaprojets parviendront-ils à séduire des milliers d'expatriés conviés dans une Arabie saoudite réinventée ? Ils ont d'ores et déjà envoûté une myriade d'architectes occidentaux, fascinés par des échelles de projet disparues d'Europe et des Etats-Unis. Comme The Line, une barre de 170 km de long sur 500 m de haut et 200 m de large - prévue pour concentrer 9 millions d'habitants sur 34 km2 -, version agrandie du dispositif où Rem Koolhaas imaginait, dans les années 1970, enfermer des habitants « prisonniers volontaires de l’architecture ». Pourquoi contribuer à une réalisation aussi inhumaine et absurde ? Certains pensent que le projet « atterrira » et gagnera en réalisme au pied du chantier. D'autres cachent à peine leur scepticisme, la perspective de l'échec servant sans doute d'excuse pour avoir franchi cette ligne. Au regard des temps longs de l'urbanisme et de l'aménagement, le pari de MBS apparaît comme une fuite en avant désespérée. Instant City, la ville instantanée, n'existera jamais que dans les dessins d'Archigram. Peter Cook, ancien membre du groupe britannique et consultant actif sur The Line, observe le projet en entomologiste, curieux de savoir si ce phasme géant arrivera à sortir des sables. Une expérience grandeur nature à l'échelle de planète, considérée ici comme un vivarium architectural.

Le tour des matériaux d'une maison écologique
Livres
Année : 2023
Auteur : Olivier Sabatier
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Écorénover une maison en ruine avec 0% de béton, 0% plastique et presque 100% de matériaux naturels provenant d'un rayon de moins de 100km, voilà le défi que s'est lancé Anatomies d'Architecture, une coopérative créée par trois jeunes architectes et un anthropologue, en partenariat avec les propriétaires des lieux. Le Tour des matériaux d'une maison écologique raconte ainsi l'aventure d'un chantier unique en son genre en s'attachant aux nombreux acteurs qui ont permis sa réalisation grâce à leur engagement et leurs savoir-faire. Mais les véritables héros de ce récit sont bien les matériaux écologiques ayant servi à la rénovation qui sont ici décrits en détail, de leur lieu de production ultra local jusqu'à celui de leur mise en oeuvre. Isolation en chanvre, enduits de terre, colombages en bois local, réemploi de vieilles briques anciennes, bouchons de liège recyclés, fondations sur pieux de robinier... ce livre, richement illustré (dessins, photos, vidéos...) présente des techniques constructives avec des matériaux biosourcés, géosourcés et de réemploi pour décarboner nos constructions, et donne également des clefs pour s'approprier cette démarche afin de pouvoir la répliquer partout en France. Une expérience inédite pour démontrer qu'une petite habitation de 83 m2 peut s'affirmer en contre-modèle écologique crédible face à la gigantesque machinerie hyperpolluante du bâtiment industriel mondialisé !

Séquences Bois #143 : Pédagogies
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Apprendre à (dés)apprendre ? Si l’on se demande ce que l’on devrait enseigner dans les écoles aujourd’hui pour donner aux architectes – et aux citoyens - la conscience d’une responsabilité, tant professionnelle que sociétale, ne faudrait-il pas plutôt apprendre à (dés)apprendre ? C’est la condition pour pouvoir dépasser nos a priori, remettre nos intuitions à leur juste place, bénéficier de nos différences, sortir de nos idéologies et de nos certitudes, explorer des territoires inconnus et imaginer les pistes qui nous permettront, peut-être, de résoudre les véritables problèmes auxquels nous sommes confrontés.(2) Dans cet objectif, il semblait important de faire état de l’enseignement de l’architecture, à la rencontre de pratiques pédagogiques diverses. S’il ne s’agit pas d’opposer des approches ou de penser que l’une pourrait prévaloir sur l’autre, il est bien question d’identifier des conduites et des parcours qui peuvent produire des résultats différents (3) pour donner la possibilité à celui ou celle qui veut apprendre, d’adopter un regard critique et de choisir en conscience, parmi la multitude d’approches offertes. Alors que certains prêchent que pour déconstruire les manières d’enseigner, il faut construire autrement, d’autres s’attardent sur le déjà-là, afin d’apprendre, parfois, à ne pas construire, non pas dans une attitude de renoncement mais dans une plus grande mesure (3) : « c’est une autre histoire de l’architecture qu’il faut arriver à révéler, et c’est le rôle des écoles ». (4) Si la question du bois peut sembler s’éloigner du sujet de ce numéro, elle n’est en réalité jamais loin : il reste le matériau le plus utilisé dans ces démarches expérientielles, et prend tout son sens dans la valorisation des savoir-faire que ces pédagogies tendent à transmettre. À travers le large éventail d’établissements en construction bois, d’échelles et de niveaux différents, il est aussi possible de questionner la conception spatiale et matérielle, au regard de l’apprentissage : les lieux transforment-il la pédagogie ou la pédagogie transforme-t-elle les lieux ? Ces questionnements s’ouvrent sur le classement des agences et des bureaux d’études engagés dans une démarche bas carbone, auquel nous essayons, aussi, de donner une valeur pédagogique. Ce qu’il faut lire entre les lignes de ce tableau compétitif, c’est surtout comment continuer à apprendre ensemble, les uns des autres, à construire autrement ! (1) Expression empruntée à Patrice Doat, dans l’ouvrage Les Grands Ateliers, Anne-Monique Bardagot - (2) Propos d’Henri Van Damme, dans l’ouvrage Les Grands Ateliers, Anne-Monique Bardagot - (3) Introduction du livre vert d’ENSA Eco- (4) Penser-Faire, Quand les architectes se mêlent de construire, P. Lefebvre, J. Neuwels, JP. Possoz- (5) Propos recueillis de Yann Legouis

Guide des jardins remarquables : Hauts-de-France
Livres
Année : 2023
Auteur : Sandrine Platerier
Editeur : EDITIONS DU PATRIMOINE CENTRE DES MONUMENTS NATIONAUX EDISION PATRIMOIN SANTR DE MONUMAN NASIONO
Description : Cet ouvrage recense l'ensemble des parcs et jardins remarquables situés en région Hauts de France. Ce projet, lancé en 2004 par le ministère de la Culture, a pour but de récompenser les parcs et jardins dont la composition, l'entretien et l'intérêt historique, botanique ou encore esthétique garantissent la qualité. Cet ouvrage recense l'ensemble des parcs et jardins remarquables situés en région Hauts de France. Ce projet, lancé en 2004 par le ministère de la Culture, a pour but de récompenser les parcs et jardins dont la composition, l'entretien et l'intérêt historique, botanique ou encore esthétique garantissent la qualité. Le label " Jardin remarquable " est accordé pour une période de 5 ans renouvelable et garanti l'ouverture du lieu au public. En région Hauts de France, ce sont ainsi une trentaine de parcs et jardins qui sont labellisés par la Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France. Parmi eux, le jardin des plantes d'Amiens, les jardins et le parc du château de Compiègne, le parc du Louvre Lens, l'Herbarium des Remparts (Saint-Valery-sur-Somme) ou encore les jardins de l'abbaye de Valloires (Argoules).

Habiter léger : guide pratique pour s'installer en habitat réversible
Livres
Année : 2023
Auteur : Hameaux Légers
Editeur : ULMER ULM
Description : La bible de celles et ceux qui souhaitent s'installer en habitat réversible (maison en kit, tiny house, yourte, bois-terre-paille...) et vivre " libres et autonomes, ensemble ". Écrit par Hameaux légers, l'association de référence sur ces nouveaux modes d'habitat écologique. Hameaux légers est une association qui accompagne la création d'éco-hameaux pour permettre à toutes et tous d'habiter de manière durable et solidaire. Il s'agit de lieux de vie participatifs accueillant un petit nombre d'habitats réversibles, accessibles aux foyers à ressources modestes, réalisés en partenariat avec les communes qui les accueillent ; de nombreux projets se développent en France car la création d'un éco-hameau peut se révéler extrêmement bénéfique et apporter dynamisme, jeunesse et effervescence au village qui les accueille. Dans ce livre, l'association Hameaux Légers revient sur les enjeux sociaux et écologiques de l'habitat réversible en éco-hameau et donne les clés pour réussir son installation : conseils, témoignages et exemples concrets, mais aussi activités ludiques pour se poser les bonnes questions dès le départ (démarches à entreprendre, critères de recherche, acheter seul ou en collectif, financement, assurances, réglementations...). Un livre d'utilité publique !

La Gazette des communes #2682 : Culture - L'urgence écologique entre en scène
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Romain Mazon
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Stanislas Guerini veut, lui aussi, sa réforme de la fonction publique. Il ne sera pas le dernier ministre à souhaiter laisser une trace dans les tables de la loi. Saura-t-il, en revanche, innover de sorte à réellement réformer la fonction publique ? On pense tout particulièrement à sa volonté de « mieux récompenser le mérite des agents ». Ah, le mérite ! Politiquement, le sujet est porteur, arborant tous les attributs du bon sens : pourquoi les agents qui travaillent plus et mieux que les autres ne gagneraient-ils pas plus ? PAS RÉELLEMENT CRÉDIBLE. Peut-être, serait-on tenté de répondre, parce que depuis quarante ans qu'il est invoqué, jamais le mérite n'a pu s'installer, ni devenir réellement crédible. Ni en France, ni en Angleterre, ni aux Etats-Unis, ainsi que l'ont établi, dès 2012, Sylvie Saint-Onge et Marie-Laure Buisson dans la revue « Management international » (1). Le mérite, c'est le serpent de mer par excellence, qui finit toujours par se mordre la queue. Budget, formation des cadres, indicateurs... S'il veut rénover la prise en compte du mérite, Stanislas Guerini sait ce qu'il lui reste à faire. Les raisons des échecs dans ces trois pays se rejoignent : la part de la rémunération récompensant la performance est trop faible pour avoir un effet sur la motivation ; les cadres qui évaluent la performance sont mal formés ; les agents craignent le favoritisme et l'arbitraire ; la notion de performance individuelle est jugée peu compatible avec les objectifs collectifs de l'action publique. SOUS CONDITIONS. L'annonce de Stanislas Guerini a déjà suscité une levée de boucliers chez les syndicats, tandis que les employeurs territoriaux n'adhèrent que du bout des lèvres, et sous de nombreuses conditions (2). Stanislas Guerini sait ce qu'il lui reste à faire s'il veut rénover la prise en compte du mérite : dégager les ressources budgétaires qui feront d'une telle prime un réel instrument de motivation, installer des indicateurs de performance compatibles avec le service public, former des cadres capables d'évaluer la performance, sans clientélisme. Le tout en tenant compte des particularités des trois versants de la fonction publique. A cette aune, en effet, plus qu'une réforme, ce serait une révolution.

A vivre HS #59 : Le meilleur de l'architecture
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jordi Patillon
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Architecture à Vivre est la seule revue d'architecture et de design en France qui s'adresse au grand public. Elle a pour but de diffuser la qualité architecturale auprès d'un large public et plus particulièrement les thèmes de l'habitat et de l'univers de la maison, en expliquant de la façon la plus claire la logique d'un projet, son empreinte culturelle et environnementale, la fabrication de l'espace, les matériaux, le tout illustré par le point de vue de l'habitant, du concepteur et par une présentation détaillée des produits.

Vivre la nature en ville
Livres
Année : 2021
Auteur : Charlène Gruet
Editeur : ULMER ULM
Description : Ce livre offre à tous ceux qui ne sont pas encore partis s'installer à la campagne une multitude de solutions pour mieux appréhender la nature dans un quotidien trop bétonné. Un livre pratique pour comprendre les effets de la nature ou du manque de nature sur notre santé physique et psychique et améliorer notre bien-être. Pour 80 % des Français qui vivent dans un environnement urbain, stressant, bétonné et où le temps leur échappe, ce livre se présente comme une invitation à ralentir, observer et cultiver ses liens au vivant. Il donne l'envie et les clés nécessaires pour prendre le temps d'explorer au quotidien, avec curiosité et ouverture, la nature en ville.Vivre la nature en ville aborde en première partie des données concrètes et scientifiques en termes de santé et d'écologie afin de sensibiliser à l'importance du contact direct à la nature, et ce même en ville. Un voyage culturel à travers d'autres représentations de la nature dans le monde offre, par ailleurs, un questionnement sur son propre lien à la nature en ville.La deuxième partie, plus pratique, invite le lecteur à cultiver ses liens à soi, aux autres et à la nature grâce à des outils concrets inspirés de différentes approches (ergothérapie, sylvothérapie, permaculture, 8 shields, etc.) et de nombreuses invitations au partage : temps d'attention guidés pour ouvrir les sens, partage de ressentis, créativité collective (land art, écriture, dessin en lien avec la nature, etc.).

Le Moniteur #6266 : Spécial HLM - Tout rénover, même les financements
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : LE MONITEUR MONITER
Description : Les Congrès HLM se suivent et ne se ressemblent pas. L'édition 2022 avait été marquée par une grande déception - parfois même une franche hostilité - vis-à-vis des positions du ministre du Logement d'alors, Olivier Klein. Celle qui se déroule début octobre promet certes de nouvelles crispations, mais, cette fois-ci, le gouvernement n'y est pour rien. A la manière d'une scène de ménage, la crise éclate au sein de ce que l'on se plaît parfois à présenter comme la grande famille HLM. La semaine passée, la Fédération des OPH a en effet lancé une procédure contre Action Logement, le poids très lourd des ESH. Autant dire, un fratricide. Le fond de l'affaire apparaît éminemment technique : il concerne la distribution du produit de la collecte de la Peec. Mais on le sait, dans les histoires de famille, ce sont souvent les sujets d'argent qui provoquent les pires conflits. Un linge sale que l'on préfère généralement laver à l'abri des regards. Entreprises et maîtres d'œuvre misent sur les bailleurs sociaux pour atténuer la casse économique et sociale annoncée Or, cette année plus que jamais, toute la construction a les yeux rivés sur le monde HLM. Alors que les promoteurs se préparent à ce qui s'apparente à la pire crise de leur histoire, entreprises et maîtres d'œuvre misent sur les bailleurs sociaux pour atténuer la casse économique et sociale annoncée. Quel que soit leur statut - OPH, ESH, coopératives… - et leurs éventuelles divergences, les organismes HLM apparaissent comme les seuls acteurs en mesure de construire et de rénover massivement… mais pas au milieu d'un champ de ruines. Afin d'éviter le désastre et de peser au maximum sur l'élaboration du projet de loi de finances pour 2024, une « Alliance pour le logement » vient de prendre forme. Elle se veut très large, allant des économistes de la construction aux CMistes, en passant par les entreprises de bâtiment et les notaires. Sans oublier, bien sûr, les bailleurs sociaux. Si elle veut peser dans la balance, cette belle unité devra faire taire les fâcheries de la maison HLM, le temps d'une cousinade.

La Gazette des communes #2685 : Recrutement - Comment attirer les futurs policiers municipaux
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Delphine Gerbeau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : On croyait les débats sur le ZAN - momentanément -clos, après le vote de la loi du 13 juillet visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de lutte contre l'artificialisation des sols. Laurent Wauquiez, président (LR) de la région Auvergne - Rhône-Alpes, a remis une pièce dans la machine. Le 30 septembre, à l'Alpe d'Huez, devant l'assistance du congrès des maires ruraux, il a déclaré avoir « décidé que la région sortait du dispositif du ZAN », estimant que « mettre sous cloche les décisions des permis de construire sur la ruralité, cela signifie que l'on s'interdit toute forme d'avenir ». PLANIFICATION. Ces déclarations purement électoralistes qui, si elles sont appliquées, vont placer la région dans l'illégalité et les territoires concernés dans la plus grande difficulté. La loi « climat et résilience » a en effet prévu que si la région ne transcrit pas dans son Sraddet les objectifs de baisse de l'artificialisation des sols, ce sont les Scot et les PLU intercommunaux qui devront le faire. Si les élus locaux semblent conscients des enjeux liés au changement climatique, changer de paradigme leur est plus difficile. Au-delà, ces mots inquiètent quant à la suite de la séquence « planification écologique » ouverte, fin septembre, par Emmanuel Macron. Cette grande stratégie prévoit en effet une territorialisation de la planification élaborée au niveau national, en commençant par les régions, via notamment des COP locales pour partager les objectifs et les trajectoires dans les différents secteurs, et les intégrer dans les schémas. ÉCOLOGIE PRODUCTIVISTE. Or, si les élus locaux semblent globalement conscients des enjeux liés au changement climatique et des maux contre lesquels il faut lutter, il leur est plus compliqué d'accepter de changer de paradigme, comme on l'a vu avec le ZAN et la concession accordée par le gouvernement d'un hectare à artificialiser par commune, ou avec son rétropédalage sur les zones à faibles émissions, deux exemples parmi tant d'autres. Comment leur jeter la pierre, quand l'exécutif lui-même et le Président ont opté pour une « écologie productiviste » sans rupture véritable avec le modèle carboné ? Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, a entamé, le 27 septembre, son tour de France de l'écologie. Son passage à l'Alpe d'Huez, le 30, lui aura donné une vision franche du chemin qu'il reste à parcourir.

Matières #20 : La Steel-In 2023 ; l'acier paré pour le réemploi et l'économie circulaire
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Nicolas Michelin
Editeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASI
Description : Actuellement dans le monde de la construction on entend beaucoup « les temps sont difficiles ». Effectivement, tout s’accumule : crise de l’immobilier – à ne pas confondre avec la crise du logement – hausse des taux et des matières premières, incertitudes politiques, montée des extrêmes, guerres, terrorisme… Et par-dessus tout cela l’effondrement de la biodiversité, le réchauffement climatique et ses conséquences graves. L’architecture, l’urbanisme, l’ingénierie sont déboussolés. Le réchauffement climatique ne marque pas une crise mais un bouleversement. La crise finit par passer et on peut reprendre plus ou moins les habitudes d’avant. Avec un bouleversement, il n’y a pas de retour en arrière, les méthodes d’hier ne sont plus bonnes pour aujourd’hui, il faut changer de paradigme, penser la construction autrement. Autrement ? Mais comment ? Les débats sont vifs, depuis : « il ne faut plus construire et uniquement rénover, réparer, recycler » – attitude qui panique les politiques et le monde de l’immobilier, jusqu’à : « il faut construire impérativement décarboné et en bois », qui rend l’acte de construire quasi impossible économiquement. Mais globalement l’inertie du secteur fait que l’on essaie cahin-caha de continuer comme avant, avec de nouvelles astuces et techniques constructives. Et si c’était le site qui faisait le projet ? Et si, avant toute chose, on regardait attentivement le lieu où l’on est supposé construire en se laissant guider par ce qu’il nous dit ? Car les sites nous parlent ! Peut-être faut-il ne rien construire, peut-être juste « renaturer » et poser deux trois petits volumes, peut-être construire haut et avec peu d’impact au sol, peut-être ne s’inscrire que dans le relief de manière linéaire, peut-être retracer la noue oubliée et restaurer les haies derrière lesquelles peuvent prendre place des maisons. Peut-être, peut-être… Si on les analyse de manière ultra contextuelle, les sites nous donnent le projet sur mesure. Et celui-ci, une fois construit, sera presque invisible, ordinaire comme s’il avait toujours été là : par rapport aux vents – pour se rafraîchir, par rapport à l’ombre et la lumière – pour produire son énergie, par rapport aux voisins, par rapport au sol qu’il utilise en inertie, par rapport au paysage qu’il complète... C‘est un projet ordinaire-extra qu’on ne remarque pas mais qui, lorsqu’on s’y attarde, est magnifique, contemporain et juste, de proportions, de couleur et de matière. C’est cela un projet écologique avant toutes autres considérations techniques de biosourcé, de cycle de vie ou de bas carbone. Un bâtiment réussi est celui qui donne l’impression d’avoir toujours été là. Changer de paradigme c’est cesser de projeter un programme sur un terrain, mais faire en fonction de ce qu’autorise ce terrain, car c’est le site qui fait le projet et le projet qui fait la règle. Voilà un nouveau paradigme qui, à y réfléchir, va à l’inverse de nos pratiques actuelles

Sobriété foncière : 15 opérations remarquables de bailleurs sociaux en Hauts-de-France
brochure
Année : 2022
Auteur : Union régionale pour l'habitat Hauts-de-France
Editeur : BANQUE DES TERRITOIRES BANK DE TERITOIR
Description : Face aux restrictions imposées par le Zéro Artificialisation Nette, il est donc nécessaire de rappeler l’investissement et le savoir-faire des bailleurs qui ont très tôt développé des modes de productions adaptés au réemploi de terrains existants et déjà artificialisés : reconquête urbaine, renaturation, recyclage de friche, renouvellement urbain… C’est donc pour valoriser ce savoir-faire, que la DREAL Hauts-de-France (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), la Direction Régionale de la Banque des Territoires et l’Union Régionale pour l’Habitat Hauts-de-France ont souhaité, cette année encore, travailler ensemble sur la parution d’un livret des opérations remarquables menées par les bailleurs sociaux, en faveur de la sobriété foncière.

Le Moniteur #6272 : A La Réunion, un canyon atterit sur l'aérogare
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Sur le chantier de l'autoroute qui reliera Castres à Toulouse, le bruit des engins ne couvre pas les cris des manifestants. Cette cacophonie témoigne d'un dialogue de sourds. Les uns assurent avoir limité au maximum le nombre d'œufs cassés pour faire leur omelette, quand les autres prétendent qu'il faudrait ne pas faire d'omelette du tout. Deux positions irréconciliables. Sur le terrain, l'affaire paraît entendue : le chantier bat son plein. C'est d'ailleurs l'un des paradoxes de cette histoire : la cristallisation de la contestation n'intervient qu'au terme d'une procédure régulière où tous les feux sont au vert. Après des années de concertation et de contentieux, il semble désormais inconcevable de remettre en cause un projet aussi bordé juridiquement. Qu'on le veuille ou non, l'autoroute est sur des rails (de sécurité). L'utilité publique d'un projet ne sera jamais une évidence pour tous. L'avenir, en revanche, est bien plus flou. Notre capacité de construire des infrastructures semble s'amoindrir. Par manque de courage politique ? Trop simple. En raison d'oppositions systématiques ? Trop caricatural. Ce genre de décision repose sur un équilibre précaire : les avantages de l'ouvrage, en termes de développement ou de sécurité par exemple, doivent en justifier les coûts, qu'ils soient économiques ou environnementaux. Or, de ce côté-ci de la balance, la donne a bien changé. Le prix des arbres coupés, des collines arasées ou des terres agricoles artificialisées apparaît bien plus lourd aux yeux des citoyens de 2023 qu'à ceux de leurs aînés. Les œufs de poule sont devenus des œufs d'esturgeon, l'omelette un produit de luxe. L'utilité publique d'un projet - puisque c'est bien elle, le juge de paix - ne sera jamais une évidence pour tous. Elle se discute, elle se débat, parfois dans le brouhaha. Elle évolue, aussi, selon les priorités du moment. Aujourd'hui, elles sont écologiques. Pourtant, même là, il faut arbitrer entre éoliennes et paysages, ferme photovoltaïque et espaces protégés, ligne ferroviaire et terres agricoles… Seule certitude, immuable : la décision revient aux élus, miroirs de leur époque, maîtres du fouet.

La Gazette des communes #2690 : City-stades, skateparks... Où sont les filles ?
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Romain Mazon
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : L'énormité de l'affaire Cahuzac a donné naissance à un corpus législatif enrichi de manière ininterrompue depuis dix ans (*). Son mensonge, « les yeux dans les yeux », a rendu inaudibles tous ceux qui, de longue date, renvoient la corruption à des perversions isolées. Depuis, la lutte contre la corruption s'appuie en particulier sur le levier de la transparence de la vie publique. CONFIANCE. En soi, l'objectif de transparence n'a rien que de très banal, traduction contemporaine des valeurs défendues par les textes fondateurs de notre Ve République : la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, préambule de notre Constitution. Pour faire court, les citoyens ont le droit de demander des comptes à tout responsable public sur son action. S'est-il enrichi à la faveur de son mandat ou de son emploi ? A-t-il favorisé d'autres intérêts que l'intérêt général ? De cette transparence découle la confiance que les citoyens accordent à leurs représentants, donc à la démocratie. Rien de choquant, a priori. Avec les lois de 2013, on passe au concret, avec déclaration de patrimoine et d'intérêts. Depuis, les thuriféraires de l'auto régulation dénoncent un « système totalitaire ». EXEMPLARITÉ. Pourtant, quel tir de barrage contre les modalités de cette transparence ! Il faut dire qu'avec les lois du 11 octobre 2013, on ne se paye plus de mots, on passe au concret, avec déclaration de patrimoine et d'intérêts. Les thuriféraires de l'autorégulation y vont, depuis, au bazooka, dénonçant, ici, un « système totalitaire », là, une « loi de suspicion ». Surtout, certains responsables politiques se permettent de s'affranchir de leurs obligations en remplissant des déclarations illisibles ou incomplètes. Tant pis pour l'exemplarité. Même un ancien Premier ministre comme Edouard Philippe ne rate pas une occasion de dire tout le mal qu'il pense de la transparence. Pourtant, après l'affaire Cahuzac, on a eu l'affaire Fillon, l'affaire McKinsey, d'innombrables polémiques sur le pantouflage et le « rétro pantouflage » de fonctionnaires... Certes, certaines dispositions législatives ou réglementaires peuvent être mal calibrées (lire notre dossier p. 30-35) et nécessiter d'être remises sur le métier. Mais si l'on veut réellement installer la confiance, l'objectif de transparence, lui, n'est ni un luxe, ni une option.

Le vent
Livres
Année : 2022
Auteur : Anna Skowrońska
Editeur : ALBIN MICHEL JEUNESSE JENES
Description : Le vent est un phénomène naturel provoqué par un des quatre éléments, l'air. Il peut être utile mais aussi extrêmement dangereux, ce qui le rend à la fois passionnant et mystérieux. Comment se forme-t-il ? Quelles conséquences peut avoir une tornade ? Qui a réussi l'exploit de survoler l'Himalaya en planeur ? Où souffle le simoun ou bien le mistral ? Un documentaire fascinant qui nous emmène dans un formidable voyage au gré du vent.

L'eau
Livres
Année : 2022
Auteur : Anna Skowrońska
Editeur : ALBIN MICHEL JEUNESSE JENES
Description : Sans l'eau, la vie est impossible. Les humains la boivent, mais ils l'utilisent aussi pour voyager, transporter des marchandises et produire de l'électricité. Comment est-elle apparue sur Terre ? Quelles sont ses propriétés ? Qu'est-ce qui provoque une inondation ou, au contraire, une grande sécheresse ? Pourquoi flotte-t-on à la surface de la mer Morte ? Un documentaire captivant pour découvrir et apprendre à préserver la plus vitale des ressources terrestres.

La Gazette des communes #2686 : Et si la grogne citoyenne nourrissait l'action publique..
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Hervé Jouanneau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : L'annonce a fait l'effet d'une bombe parmi les élus de banlieue. Trois mois après les violences urbaines qui ont ébranlé le pays et remis sous les projecteurs ceux que l'on a coutume d'appeler les territoires oubliés de la République, la décision prise par l'Elysée d'annuler le comité interministériel des villes (CIV) du 9 octobre a sonné le glas d'une confiance déjà bien érodée entre l'exécutif et les acteurs de terrain. Le rendez-vous, promis cet été pour répondre aux grands enjeux de la politique de la ville, avait pourtant fait l'objet d'une série de rencontres et de concertations encourageantes. Mais le chef de l'Etat en a voulu autrement, imposant à la dernière minute un nouveau report, le quatrième en un an, au profit d'un temps d'échange sans envergure - pompeusement baptisé « Conseil national de la refondation » -dédié aux émeutes. COLÈRE. Sidérés, les maires de banlieue qui, depuis la violente poussée de fièvre de juillet, nourrissent l'espoir que le gouvernement prenne pleinement conscience du malaise des quartiers, ne décolèrent pas. Et fustigent, à l'instar du maire de Grigny, Philippe Rio, « le mépris et l'indifférence du pouvoir pour les quartiers populaires ! » Comment expliquer ce nouveau rendez-vous manqué ? Les observateurs les mieux informés expliquent que le Président aurait demandé à son gouvernement de revoir la copie, pas suffisamment ambitieuse. D'autres ne veulent y voir qu'une péripétie calendaire, le CIV étant « repoussé de quelques semaines », sans doute fin octobre, affirme-t-on à Matignon. On le saura très vite. Si le chef de l'Etat tergiverse autant pour proposer une solution aux émeutes, c'est peut-être parce qu'il n'en a pas. TROISIÈME VOIE. Au-delà, tout porte à croire qu'Emmanuel Macron s'est égaré sur une ligne de crête, à la recherche d'une troisième voie entre, d'une part, une posture « de gauche » synonyme de traitement social de la pauvreté, et, d'autre part, un choix « de droite » tablant sur un durcissement sécuritaire. A moins que la vérité ne se situe ailleurs. Car si le chef de l'Etat tergiverse autant pour proposer une solution aux émeutes, c'est peut-être aussi parce qu'il n'en a pas. Ce qui est encore moins rassurant pour les habitants des quartiers qui, chaque jour, s'enfoncent un peu plus dans la pauvreté.

Le Moniteur #6271 : Pour le béton aussi, le bio c'est bon
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jérémy Bellanger
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le malheur des uns fait le bonheur des autres. L'adage se vérifie souvent, mais omet de préciser que les réjouissances peuvent être de courte durée. Dernier exemple en date : la crise du logement neuf et ses effets. Pour les promoteurs, la cote d'alerte est désormais largement dépassée, comme en témoignent les derniers résultats communiqués par certains grands acteurs. Aux avant-postes du marché de la construction, ils ont été parmi les premiers à faire les frais de la remontée des taux et des difficultés d'accès au crédit. Les voilà dans l'incapacité d'écouler leurs produits, sauf à les dévaluer. Une aubaine pour les bailleurs sociaux qui se retrouvent en position de force à l'heure de négocier le prix du mètre carré. Pourtant, rares sont les organismes HLM à se féliciter de la nouvelle donne, bien conscients que cette parenthèse des bonnes affaires est en réalité mortifère et se refermera aussi vite qu'elle s'est ouverte. Les bailleurs sociaux se retrouvent en position de force à l'heure de négocier le prix du mètre carré. Mais derrière, c'est la pénurie qui guette. Derrière, c'est la pénurie qui guette. Un trou d'air dans la construction qui n'épargnera aucun maillon de la chaîne de valeur. Le dernier congrès de l'Unsfa s'est d'ailleurs fait l'écho de ce risque de contagion, pointant l'impact à venir sur les maîtres d'œuvre. Une inquiétude bien compréhensible qui commence également à infuser au sein d'entreprises de travaux, encore très occupées sur les chantiers, mais dont les défaillances sont reparties à la hausse au troisième trimestre. Pour sûr, les mois à venir tiendront de l'épreuve de résilience, même si certains parviendront à s'abreuver dans des oasis du marché telles que la rénovation énergétique et l'industrie. La crise est là et elle gagne du terrain. Reste désormais à en connaître l'ampleur et la durée. Deux paramètres largement dépendants de l'action des pouvoirs publics.

Exé #53 : Technique et activité
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Aborder le sujet des bâtiments techniques et productifs, c'est parler d'industrie et d'économie, d'emploi et de qualifications, d'aménagement et d'ergonomie. C'est aussi parler des professionnels qui répondent au quotidien aux attentes d'usagers de services et de consommateurs exigeants.

Attitudes transition : une écologie locale en pratiques
Livres
Année : 2023
Auteur : Florian Muzard
Editeur : PARENTHESES PARANTES
Description : Exigeante, la transition écologique est aussi stimulante pour les territoires qui sont appelés à relever de multiples défis : améliorer le cadre de vie en l'adaptant au changement climatique ; atteindre la neutralité carbone ; promouvoir la sobriété ; accroître la résilience face aux risques en respectant les milieux vivants et les paysages... Pour aborder ces sujets sous l'angle de l'action publique locale, six sites de projet ont rejoint le dispositif de l'Atelier des territoires et ont construit des propositions stratégiques d'aménagement durable répondant à des problématiques concrètes. Quelles opportunités de bifurcation écologique l'arrivée d'une nouvelle autoroute offre-t-elle à un département comme l'Allier ? Des alternatives au véhicule individuel sont-elles un moyen de repenser le développement et la gouvernance dans le Sud des Landes ? Quelles perspectives agro-écologiques et de création de filières courtes se dessinent-elles dans deux pays de Bourgogne-Franche-Comté ? Quelle recomposition de son territoire littoral et rétro-littoral l'agglomération sétoise envisage-t-elle pour anticiper les conséquences du dérèglement climatique ? Comment la frange sud-ouest de la métropole nantaise se réoriente-t-elle à travers la restauration et la valorisation de ses ressources naturelles, et en misant sur un aménagement qui favorise la proximité et la sobriété foncière ? Ce livre, riche de cas concrets et de témoignages, s'articule autour de cinq thèmes comme autant de fils conducteurs avec lesquels composer : les paysages, les infrastructures, les modes de vie, les processus de résilience, et les modèles économiques. Témoignant de l'intensité des débats et de la force des enjeux, il s'achève sur un état des controverses rencontrées et des initiatives pour faire évoluer les postures et les politiques publiques et réussir collectivement à accélérer, en tout lieu et au plus près des territoires, la transition écologique.

La Gazettes des communes #2681 : Ressources humaines - Au secours, les cadres se font la malle !
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Delphine Gerbeau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Associations d'élus. L'AMF, présidée par le Républicain David Lisnard, devait-elle revenir à son ancienne partition, 50 % à gauche, 50 % à droite ? Telle était la volonté de son numéro deux, le socialiste André Laignel. Il n'a pas été totalement entendu. Mais la gauche n'a pas à se plaindre de la nouvelle répartition du bureau de l'association. Quant à l'empêcheur de tourner en rond, le centriste Philippe Laurent allié aux macronistes, il conserve peu ou prou ses positions. Ce qu'on appelle un bon arbitrage, puisqu'il n'humilie personne.

Je suis un oiseau de la ville
Livres
Année : 2021
Auteur : Delphine Jaboeuf
Editeur : HELIUM ELIUM
Description : Un documentaire ludique et graphique pour tendre l’oreille et observer plus de trente oiseaux présents dans nos villes ! Une nouvelle manière d’apprendre et de sensibiliser les enfants à la nature qui les entoure.

Le Moniteur #6297 : La Cité des arts urbains accroche l'or olympique
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Bienheureux celui qui n'a jamais participé à une AG de copropriété ! Trop souvent, ce rituel annuel de bon voisinage s'apparente à une pièce de théâtre tragi-comique, qui met en scène les pires travers de ses personnages. Il y a ceux qui, par principe, votent « non », ceux qui parlent sans écouter, ceux qui se prennent pour d'éminents juristes, ceux qui ont des oursins dans les poches… Sans oublier ceux qui ne viennent pas, menaçant par leur absence la bonne tenue de l'assemblée. Jouées partout en France, ces saynètes ont pour inévitable résultat la difficulté à initier des travaux d'ampleur. Une faiblesse bien connue qui, à l'heure du besoin impérieux de rénovations ambitieuses, se transforme en un frein majeur à la décarbonation du parc immobilier. Alors que les bailleurs sociaux se sont lancés avec détermination, le logement collectif privé reste, quant à lui, à la peine. Le logement collectif privé reste à la peine alors que les bailleurs sociaux se sont lancés avec détermination Certaines entreprises s'organisent pour attaquer ce marché en puissance, convaincues qu'il finira bien par se dégripper. Mais quand ? Le calibrage de leur offre à cette clientèle si particulière est un prérequis. La montée en compétences des professionnels (syndics, architectes…) qui accompagnent les copropriétés au quotidien également. Parfaitement dans l'air du temps, un mouvement de simplification du droit serait lui aussi susceptible de faciliter les prises de décisions lors de ces fameuses AG. Toutes ces avancées paraissent à portée de main. Elles resteront cependant sans effet tant que chaque copropriétaire devra débourser 30 000, 50 000 ou 70 000 euros. Des montants faramineux pour beaucoup d'entre eux. Comme l'Etat a durablement rangé son chéquier, il convient de faire preuve d'une radicale inventivité. Jacques Baudrier, élu parisien et fin connaisseur du logement, imagine par exemple sanctuariser des ressources propres fléchées spécifiquement vers ces chantiers. Elles seraient ainsi tenues à distance des ponctions de Bercy. Et pourquoi pas ? La méthode a déjà fait ses preuves, puisqu'elle permet sur le long terme de financer le Grand Paris Express. La rénovation doit devenir un grand chantier français.

Le Moniteur #6291 : L'IA fait irruption dans la conception
Périodiques
Année : 2024
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Un mort et deux blessés graves. L'accident survenu la semaine passée sur le chantier du métro toulousain est dramatique à plus d'un titre. Pour les victimes, leurs familles et leurs proches, d'abord. Professionnelle ? Accidentelle ? Leur douleur n'a que faire des causes du décès. Pour les équipes de Bouygues TP, ensuite, affectées par une tragédie qui percute leur quotidien avec une violence inouïe. Pour tous ceux qui œuvrent en faveur de la sécurité, enfin. Car, si même chez Bouygues, on peut mourir sur un chantier, à quoi bon déployer des efforts de prévention ? La résignation doit rester la toute dernière des réactions. Le désengagement, la dernière des réponses. Tout relâchement serait coupable alors que la mort continue de rôder sur les chantiers. Tout relâchement serait coupable alors que la mort continue de rôder sur les chantiers Pire, les décès dans le BTP ont connu une recrudescence en 2022, souvent bien loin des grands projets en vue. Certes, les périodes de forte activité coïncident généralement avec des pics d'accidents, mais ce constat empirique ne peut en aucun cas se muer en fatalité. Au contraire, la sécurité ne devrait souffrir d'aucune régression. Formation, équipements, contrôles… Les leviers sont multiples et, pour la plupart, connus de longue date. Les entreprises de travaux, dans leur rôle d'employeurs, disposent des moyens d'action les plus directs. On ne renouera cependant avec le progrès que collectivement, avec en première ligne les maîtres d'ouvrage et d'œuvre. Les premiers ont vocation à relever le niveau d'exigence dès la commande afin de tirer le secteur vers le haut. Les seconds doivent intégrer cette préoccupation, tant au stade de la conception que de l'exécution. Le chantier est accidentogène par nature. À ce titre, il convient de poursuivre inlassablement l'amélioration du cadre de travail des compagnons, leur sensibilisation et celle de leurs encadrants. Mais l'acte de construire est aussi accidentogène par sa segmentation. La stricte répartition des rôles conduit parfois à la dispersion des responsabilités, la rigidité normative entraîne trop souvent une application bornée de la réglementation. Il est urgent que nous interrogions nombre d'habitudes et de certitudes : des vies en dépendent.

Maisons paysannes de France #230 : Dossier : réaffectation du bâti ancien
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Guy Sallavuard
Editeur : MAISONS PAYSANNES DE FRANCE MAISON PAISAN FRANS
Description : Le respect de la mémoire des générations qui nous ont précédés, la préservation de la beauté de nos paysages et la gestion éclairée des ressources naturelles sont compatibles et passent par des actes individuels et collectifs de transformation et d’adaptation.

Construction moderne #165
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Claire Barbou
Editeur : CIMBETON SINBETON
Description : La transformation est bien là, au centre des territoires, des villes, de l’architecture. Elle concerne les acteurs de la réalisation d’un bâtiment, les équipes de mise en œuvre, mais aussi l’usage des matériaux et la recherche pour de nouvelles compositions. Le Trophée béton, une distinction adressée aux architectes comme aux étudiants en architecture, est un observatoire de ces mutations. Il raconte à travers des réalisations remarquables sélectionnées, inscrites dans le temps, l’emploi du béton dans l’histoire de la ville. En valorisant maîtres d’ouvrage, architectes, chercheurs, industriels, ingénieurs, historiens, entreprises, compagnons, le Trophée béton témoigne des évolutions de l’acte de construire. Les projets des étudiants et des architectes primés ou présentés dans Construction Moderne sont sélectionnés pour la cohérence d’une mise au point exemplaire dans la réalisation d’un ouvrage, de la conception à la réalisation. Grâce à ce lien étroit entre tous les intervenants d’un projet, les bâtiments présentent des qualités d’usage, constructives et environnementales exemplaires. La transmission est essentielle dans tous les projets distingués : un lien étroit existe entre héritage et avenir, méthodes traditionnelles et nouvelles technologies. Dans le même esprit, les organisateurs du Trophée béton accompagnent le projet des Archi-Folies, olympiade culturelle portée par le ministère de la Culture pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Ce formidable travail collectif fédère de nombreux opérateurs culturels, les écoles d’architecture, les professeurs, les fédérations sportives et de nombreux partenaires… Cette émulation favorise une nouvelle culture constructive et l’expérimentation de tous les matériaux, dont les bétons. Car il n’existe pas un béton mais des bétons. La transformation de la matière a un impact directement environnemental, mais offre aussi de nouvelles capacités constructives qui sont de belles opportunités pour les architectes. Paul Chemetov, président d’honneur de Bétocib et l’un des fondateurs du Trophée béton, soulignait lors du dernier jury du Trophée béton « que nous n’en étions qu’au début de l’histoire du béton ».

Architectures CREE #406 : Automne 2023
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Karine Quédreux
Editeur : MEDIARECLAME PUBLISHING MEDIAREKLAM PUBLICHING
Description : La division de la discipline architecturale n’est pas l’apanage de notre époque contemporaine, qui oppose les échelles - celle de la ville, des espaces habités, des matériaux, ou encore des courants de pensée. « C’est dans les villes européennes que se sont affirmées, du XIIe au XVIe siècle, la plupart des libertés - économiques, politiques, sociales, culturelles, familiales, morales - qui caractérisent aujourd’hui les sociétés occidentales », rappelle Jean Haëntjens, économiste et urbaniste, directeur d’Urbatopie. Dans son dossier consacré à l’aménagement urbain, Architectures CREE interroge la complémentarité, ce lien tenu entre l’architecte et l’urbaniste face aux élus dont il s’agit coûte de coûte de gagner la confiance afin de fabriquer la ville vertueuse de demain. L’urbaniste s’installe-t-il chez l’architecte, à moins que ce ne soit le contraire ? Ainsi pourrait-on s’étonner de la déclaration de Christine Leconte, présidente du Conseil national de l’Ordre des architectes, à la Fondation Jean Jaurès le 17 mai dernier, dans le cadre du débat sur la place de l’architecture dans les politiques publiques : « L’architecture doit être pensée fondamentalement en interministériel tout en étant éminemment culturelle. Son positionnement situe la valeur que nous accordons à notre art de vivre ensemble. Aujourd’hui, elle est peu visible. (…) En fait, ce qui fait la ville, ce qui spatialise le projet démocratique, c’est l’architecture ». Aurait-on ici perdu la trace de l’urbanisme au profit d’une architecture toute puissante ? Certes non, car de poursuivre : « Quand des villes perdent toute qualité architecturale ou urbaine, des problématiques sociales, environnementales, de mobilités, d’habitat émergent alors. » Soyons donc toujours attentifs à ne pas alimenter cette lutte larvée entre les deux disciplines. Pascale Poupinot, présidente du Conseil français des urbanistes, instruit ce même discours revenant sur le rôle des agences d’urbanisme - l’un des acteurs paradoxalement les moins célébrés - dans la fabrique de la ville, rappelant l’importance d’une parole à plusieurs voix. La position de ces instances se rallie donc, et il n’est qu’à suivre le débat public sur la transition écologique pour finir de s’en persuader ! Il est de fait grand temps de redonner explicitement sa place à chacune d’elle pour gagner en qualité architecturale et urbaine afin de faire émerger un débat positif à tous les égards. À la question de savoir comment nous vivrons demain face au défi climatique, la réponse mérite de toute évidence une mutualisation des compétences.

La Maison écologique HS #19 : Récup & réemploi
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Gwendal Le Ménahèze
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Sur les 37,8 millions de logements que comptait la France début 2022, l'Insee dénombrait 3,7 millions de résidences secondaires et 3,1 millions de logements vacants. Soit près d'un logement sur cinq inutilisé comme lieu de vie principal. Et c'est sans compter les montagnes d'autres bâtiments en quête de reconversion ; locaux commerciaux, industriels, agricoles, publics... Rien qu'en Île-de-France, la surface de bureaux vacants a presque doublé depuis la crise sanitaire du Covid et le développement du télétravail, pour atteindre 4,4 millions de m² mi-2022. Malgré ce grand vide qui prend beaucoup de place, on continue d'autoriser la construction de 431 800 logements neufs par an, qui grignotent encore et encore nos paysages. Et engloutissent nos ressources, puisque construire une maison consomme 1,2 t/m2, soit 40 fois plus de matières qu'une rénovation basse consommation. 51 millions de tonnes de matériaux ont été dévorés pour la construction neuve en 2015. À l'occasion de cet opulent festin, la construction nous recrache ses impacts sur l'environnement. L'ingénieur Bruno Peuportier a comparé les bilans environnementaux de la réhabilitation d'un bâtiment des Yvelines et de sa reconstruction à neuf : malgré la meilleure performance énergétique du scénario neuf (35 kWh/m2.an de chauffage contre 50), même après 30 ans le neuf traîne un bilan carbone global 45 % plus lourd, soit 252 kg d'émissions de CO2 de plus par m2 ! Sur le plan énergétique, l'expert Olivier Sidler estime « qu’une rénovation performante dépense trois fois moins qu’une construction ». Et la note environnementale serait bien moins salée si ces chantiers étaient menés en réemploi. Cerise sur le gâteau, quand la démolition régurgite 328 t de déchets par unité de travail* et la construction neuve, 34 t, la rénovation en rejette18 t. Alors, de toute évidence, transformons nos 213 millions de tonnes annuelles de déchets du BTP en ressources pour nos chantiers. Mais, sachant que 63 % du bilan carbone d’un bâtiment neuf sont attribués à ses matériaux et équipements, n'oublions pas de réemployer les bâtiments qui nous tendent les bras. * 1 UT = 1 salarié, ce qui décorrèle en grande partie la production de déchets de la taille du chantier.

A Vivre HS #56 : 1001 aménagements malins
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Architecture à Vivre est la seule revue d'architecture et de design en France qui s'adresse au grand public. Elle a pour but de diffuser la qualité architecturale auprès d'un large public et plus particulièrement les thèmes de l'habitat et de l'univers de la maison, en expliquant de la façon la plus claire la logique d'un projet, son empreinte culturelle et environnementale, la fabrication de l'espace, les matériaux, le tout illustré par le point de vue de l'habitant, du concepteur et par une présentation détaillée des produits.

EXE #50 : Conception bioclimatique
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : CONSTRUIRE : Introduction ZONE INONDABLE : LAISSER COULER Projet MÉDIATHÈQUE D'ÉPERNON - MU ARCHITECTURE RÉSIDENCE TERRE SUD - TAILLANDIER ARCHITECTES ASSOCIÉS PRODUITS ÉQUIPEMENT HÔTELIER : CASSER LES CODES SURFACE ANTIMICROBIENNE STORES ET RIDEAUX COMPOSITE ET BIOSOURCÉ TROIS QUESTIONS À BENJAMIN CLARENS ET YANN MARTIN SOLS FLOQUÉS PANNEAU ACOUSTIQUE MOQUETTE VELOURS SIGNALÉTIQUE ÉCOCONÇUE PERGOLA BIOCLIMATIQUE DIFFUSEUR D'AIR SERRURE TECHNOLOGIQUE ENTRÉE VITRÉE PAUMELLE CACHÉE PANNEAU COULEUR RAIL RIDEAU PORTE COULISSANTE ZOOMS Lames de terrasse TOUR HIGHER ROCH Tuiles plates RÉSIDENCE EKKO Panneaux acoustiques SIÈGE SOCIAL ASI REISEN

Urbanisme #429 : Le territoire la ville et le genre
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : La question du genre – des genres – est partout. Sur les écrans dans les questions d’actualité et les débats de société, sur les murs de nos villes où fleurissent les messages des colleuses et colleurs, dans nos cadres professionnels, dans nos foyers. Et aussi, depuis de très nombreuses années, dans les publications et les colloques sur l’aménagement et l’urbanisme. Nous n’avons donc eu aucune peine à nous convaincre que mettre la thématique des genres à l’agenda de nos publications était plus qu’un bon choix éditorial : une vraie nécessité. Mais nous étions loin d’imaginer son extrême sensibilité, bien au-delà du pourtant large domaine des métiers de la ville et des territoires, dans la société en général. Lors de la préparation de ce numéro, toutes les coordonnées du territoire « genres » ont été soumises à caution en comité éditorial et conseil scientifique, au prisme parfois de l’embarras ou de maladresses. Les seules questions inaugurales – « de quoi parle-t-on ? » et « d’où parle-t-on ? » – ont tissé un camaïeu d’incompréhensions brodé de fils identitaires et générationnels. Je crois que les doutes et les hésitations que chacun de nous a pu ressentir à la construction de ce numéro, et qui nous accompagnent désormais, ne sont pas son moindre intérêt et bénéfice. En effet, ce qui a été pour certaines et certains un partage, a aussi été, pour d’autres, une forme d’éveil. Avant d’écrire ces lignes, je me suis demandé : « Qui parle ? » Comprendre : « Suis-je légitime ? » Si les interrogations relatives à la prise en compte des genres dans les politiques d’aménagement et les projets urbains ont une essence universelle – et ne sauraient en conséquence être limitées aux enjeux « féminins » –, cette essence peut- elle véritablement s’exprimer sans une forme de « discrimination positive » ? Dans quelle mesure ? Quand devient-elle contre-productive ? Le devient-elle seulement ? Bien évidemment, celles et ceux qui ont contribué à ce numéro développent des certitudes épistémologiques et/ou militantes, et nous sommes certains que leur lumière, plus douce que nous ne l’avions imaginé – marqueur de sa meilleure diffusion dans une opinion plus mature –, va éclairer vos réflexions et projets ; en tout cas, en le fabricant, nous nous sommes forgé un certain nombre de convictions. Tandis qu’à titre plus personnel, la lecture de Dysphoria mundi, de Paul B. Preciado, achevait de me persuader que nous sommes en train de vivre une transition sociétale (sociale et politique) majeure, un basculement systémique global, qui ne peut être limité au climat ou à l’économie, et qu’il appartient aux urbanistes d’accompagner dans son déploiement irréversible. Enfin, si nous n’avons jamais véritablement considéré prendre un risque éditorial, nous nous sommes parfois demandé ce qui pourrait venir nous fouetter le visage en « passant la tête au-dehors ». Mais ce faisant, nos cerveaux et nos cœurs se sont emplis d’un air nouveau, revivifiant, nécessaire.

Le Moniteur #6233 : Entrées de ville : sortir du vilain
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Cette année encore, Vinci ouvre le bal. La semaine dernière, le n° 1 européen du BTP dévoilait une hausse spectaculaire (+ 25 %) de son chiffre d'affaires 2022. Certes, la majorité a été réalisée à l'étranger. Certes, l'acquisition de Cobra IS explique en partie ce formidable bond. Reste que, comme le confirmeront prochainement ses concurrents tricolores, les entreprises de BTP manquent davantage de bras que de chantiers. Cette forme éclatante ne doit pas conduire à occulter les inquiétudes qui occupent l'esprit des dirigeants du secteur. Des craintes alimentées par les alarmes des maîtres d'ouvrage. A Lyon et ailleurs, les promoteurs s'inquiètent tant des obstacles persistants à l'obtention des permis de construire que des difficultés récentes des ménages à décrocher leur financement. C'est justement parce qu'il n'est pas trop tard qu'il est urgent de réagir Côté collectivités, c'est la crise énergétique qui menace de dévorer une partie du budget initialement destiné à l'investissement. Ces nuages qui s'accumulent paraissent encore lointains. Les carnets de commandes restent pour l'heure bien garnis et les projets qui coincent aujourd'hui ne pèseront sur l'activité qu'en 2024 voire au-delà. Or, c'est justement parce qu'il n'est pas trop tard qu'il est urgent de réagir. Non pas pour le plaisir d'alimenter la machine à construire, mais pour répondre aux besoins de logements abordables, d'équipements publics de qualité et d'infrastructures écologiques. Avec sa palette d'outils financiers et administratifs, l'Etat doit prendre ses responsabilités. Mais rien ne sera possible sans la ferme volonté des collectivités de prendre le sujet à bras-le-corps. Une gageure alors que les élus locaux sont tenus d'améliorer le cadre de vie, de freiner l'artificialisation des sols et de limiter les nuisances. La métropole de Rennes tente de concilier les contraintes, en généralisant d'un côté le balcon obligatoire et la dissociation du foncier et du bâti, tout en rehaussant de l'autre ses objectifs de production annuelle de logements. Objectif : + 25 %, aussi bien que Vinci. La voie est étroite, mais elle existe : encore faut-il s'y risquer.

Diagonal #216 : Les espaces protégés font bouger les lignes
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Bathelier
Editeur : DIRECTION GENERALE DE L AMENAGEMENT DU LOGEMENT ET DE LA NATURE DIREKSION JENERAL AMENAJEMAN LOJEMAN NATUR
Description : En ce début d’année, les aires protégées sont en majesté avec la volonté lors de la Cop 15 sur la biodiversité de leur réserver 30 % des terres et des mers de la planète d’ici à 2030. L’enjeu est aussi qualitatif, il faut mieux préserver et renforcer l’efficacité des outils existants. Ceux-ci sont nombreux et correspondent à des niveaux de protection variés. Outre les points chauds de biodiversité qui nécessitent une protection forte, des réponses graduées s’imposent selon les problématiques locales. Pour autant, face aux menaces qui pèsent sur leurs territoires, la liste des chantiers à mener dans différents domaines et pour réguler les usages est longue. Elle dépasse les seules aires protégées. Mais, aux avant-postes des espaces ruraux, les gestionnaires ont la capacité d’innover et d’emporter par l’exemple d’autres secteurs. Ils peuvent favoriser l’acceptation sociale des contraintes environnementales grâce à des solutions alternatives apportant aussi un mieux-être aux populations. Et poser les jalons, peut-être, d’un rapport profondément transformé aux vivants non-humains.

D'Architectures #304 : L'architecture se réinvente en dehors des grandes métropoles
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Emmanuel Caille
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Renversement Tétanisés par la laideur des entrées de ville, nous n’avons pas vu à temps combien c’est le territoire français dans son ensemble qui était lui aussi contaminé, comme par métastase, par la transformation brutale des paysages. Si nos grandes villes bénéficient depuis longtemps d’une ingénierie urbaine aux compétences requises, rodées à l’organisation de concours de maîtrise d’œuvre, qu’en est-il des petites villes, des bourgs et des campagnes? Les CAUE et les architectes-conseils font un travail de fond précieux mais n’ont malheureusement qu’un rôle de conseil et sont généralement peu entendus. Seuls les ABF ont quelque autorité mais uniquement dans leur périmètre d’intervention. L’aménagement est donc laissé aux mains d’élus démunis, dépourvus de compétences et soumis à la vive pression des intérêts locaux, qu’il s’agisse de développement économique ou d’intérêts purement personnels (« Je veux mon pavillon ! »). Réagir globalement est d’autant plus difficile qu’on ne peut plus aujourd’hui opposer rural et urbain, tant ces territoires, que l’on qualifiait autrefois de ruraux, ont évolué de manières parfois très opposées les uns des autres, autant d’un point de vue économique, démographique que culturel. La situation est, à bien des égards, désespérante et l’opposition récurrente des Français à l’interdiction de l’artificialisation des sols ne porte pas à l’optimisme. Le dernier rapport du CNOA révèle par ailleurs que, comme existent des déserts médicaux, de véritables déserts architecturaux apparaissent désormais. Il n’y a par exemple plus que 13 architectes en Haute-Marne... Malgré ce sombre tableau, la résistance s’organise ; le pavillon français de la Biennale de Venise en 2016, fort judicieusement baptisé « Nouvelles richesses », montrait ce renouveau d’agences souvent jeunes qui décidaient volontairement d’opérer dans ces territoires délaissés. Nous publions maintenant régulièrement leur travail dans ces pages et le Prix d’architectures les a plusieurs fois récompensées. Mais ce que nous avons surtout voulu montrer dans ce numéro, c’est que, loin d’appliquer une méthodologie copiée – mais en plus modeste – sur celles développées dans les métropoles, ces agences inventent leurs propres stratégies ; davantage d’écoute, de dialogue, d’empirisme, de flexibilité, de prise en compte du temps long : des processus de projet qui peuvent s’accorder à chaque spécificité locale. Faisons un vœu : et si c’était au sein de ces pratiques que se forgeait le renouveau de la profession d’architecte ?

A Vivre #128 : Reportages : maisons insolites
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Laissez s'éteindre le petit feu encore crépitant dans un coin du salon et ouvrez grand les volets : les beaux jours sont de retour et avec eux de furieuses envies de renouveau, parmi lesquelles des projets d'aménagement pour profiter pleinement du printemps. Ranger nos séjours encombrés, dépoussiérer nos étagères et, lorsque le contexte nous le permet, se réapproprier nos espaces extérieurs !

A Vivre #127 : Habiter ensemble
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Laurence Jarretou
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description : Habiter ensemble. "Quoi de plus normal ?", vous direz-vous. Une sorte de formalité pour les plus citadins d'entre nous, ceux qui apprivoisent un quotidien fait d'intenses proximités sociales; ceux qui se côtoient, de près ou de loin, dans le centre-ville de leur commune ; ou ceux qui savent tout de leurs voisins, tant la typicité de leur village les a rapprochés.

La Gazette des communes #2654 : Cyberattaques - Comment éviter le pire
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jean-Baptiste Forray
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : C'est le dossier le plus explosif de la mandature dans 43 grands groupements intercommunaux. Les zones à faibles émissions (ZFE) pourraient interdire d'accès 60 % du parc automobile actuel aux principales agglomérations. Au nom de la lutte, légitime, contre la pollution, les pouvoirs publics risquent de fabriquer une bombe sociale. Malgré les aides multiples pour acheter des véhicules propres, la note de la transition écologique reste salée pour les foyers modestes. Chargé par le gouvernement d'une mission sur les ZFE, le maire (ex-LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, sonne l'alarme. Proche de la Macronie, l'édile centriste sort du rang pour réclamer un doublement des aides de l'Etat. GRÈVE DU ZÈLE. Une requête qui reste lettre morte. L'heure n'est plus au « quoi qu'il en coûte ». Dans ces conditions, Jean-Luc Moudenc fait la grève du zèle. Il se garde bien d'ordonner à sa police municipale de verbaliser les propriétaires de vieilles voitures carburant au diesel. Son homologue marseillais, Benoît Payan (PS), est sur la même longueur d'onde. Dans les quartiers populaires de la cité phocéenne, la marche est trop haute. Les grandes villes n'ont pas oublié, non plus, les marées de « gilets jaunes » qui les ont submergées voici cinq ans. Même les élus EELV de la métropole lyonnaise font profil bas. Leur zone à faibles émissions verra le jour avec deux ans de retard au regard de leur calendrier initial. Le but de la manœuvre ? Faire coïncider la naissance de la ZFE avec le lancement de trois lignes de tramway. Un effort louable. L'Etat a des oursins dans les poches. Les collectivités ne pourront pourtant pas payer toutes seules la facture des transports en commun. GROS SOUS. Le chantier des transports en commun ne peut cependant se cantonner à l'intérieur des agglomérations. La justice sociale et territoriale exige aussi des RER métropolitains dans un large rayon autour des grandes villes. Emmanuel Macron s'est engagé sur cette voie à la fin de l'année dernière. Mais l'Etat a des oursins dans les poches. Les collectivités ne pourront pourtant pas payer toutes seules la facture. Dixit le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, l'addition s'élèvera, au bas mot, à 13 milliards d'euros.

Trame noire : méthodes d'élaboration des outils pour sa mise en oeuvre
brochure
Année : 2021
Auteur : Romain Sordello
Editeur : OFFICE FRANCAIS DE LA BIODIVERSITE OFIS FRANSAI BIODIVERSIT
Description : Face à la dégradation et la disparition d'habitats naturels causées par la lumière artificielle, préserver et restaurer un réseau écologique propice à la vie nocturne est aujourd'hui indispensable : c'est tout l'enjeu de la Trame noire. Destiné aux techniciens et élus des collectivités, des syndicats d'énergie, des Parcs naturels, et à toute personne s'intéressant à la Trame verte et bleue et à l'impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité, ce guide vise à encourager le développement de la Trame noire en France en apportant connaissances, méthodes et outils opérationnels. Conséquence de l'artificialisation croissante des territoires, l'éclairage nocturne, public ou privé, engendre une perte d'habitats naturels, une fragmentation accrue et une mortalité directe pour les espèces qui vivent la nuit. À l'instar de la Trame verte et bleue (TVB) qui a été envisagée essentiellement du point de vue des espèces diurnes, il est désormais nécessaire de préserver et de remettre en bon état les continuités écologiques nocturnes, dans un contexte de pollution lumineuse en constante progression.

EXE #47 : Préfabrication
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :

EXE #49 : Façades minérales
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :

Guide pour la bonne gestion des collectivités territoriales
Périodiques
Année : 2021
Auteur : Vincent Potier
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Après les trois élections locales de 2020 et 2021, c’est toute une génération d’élus locaux qui ont pris les manettes des collectivités locales. Même si ces scrutins ont été, pour les partis politiques traditionnels, l’occasion de se refaire une santé après le « dégagisme » de 2017, c’est une nouvelle sociologie du personnel politique qui s’installe, beaucoup des nouveaux élus n’ayant pas construit leur engagement après un parcours partisan très formateur, quoi qu’on en dise. Par définition, ils découvrent, en investissant leurs mandats, les arcanes de la gestion des collectivités locales. Et sont très vite confrontés aux subtilités des cadres réglementaires qui régissent les politiques publiques locales ; ici, celui des finances publiques locales et des règles d’engagement de l’argent public, là celui de la commande publique, ou encore celui encadrant le recrutement des membres de cabinet. C’est pour accompagner les élus locaux, a fortiori ceux de cette nouvelle génération, et les cadres territoriaux, que la « Gazette des communes » a entrepris la publication de ce « guide de bonne gestion » des collectivités locales et de leurs satellites, réalisé par Vincent Potier. Sa matière première ? Les observations et recommandations des chambres régionales des comptes que l’ancien directeur général du CNFPT a recensé, classé, et surtout commenté, sur plus de dix ans. Cette deuxième édition conserve son approche en deux temps, avec la compilation et l’analyse de recommandations portant sur la régularité et sur la performance. Elle ajoute au corpus d’origine le contenu des recommandations de septembre 2020 et du printemps 2021 et des rapports d’examen de gestion du premier semestre 2021, l’ensemble des textes étant revisité pour une meilleure lisibilité. In fine, c’est notre contribution à une meilleure gestion publique locale que nous matérialisons, avec ce guide.

La Gazette des communes #2655 : Protection de l'enfance - Pourquoi le malaise persiste
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Hervé Jouanneau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Alors qu’une sécheresse exceptionnelle frappe le pays depuis plusieurs semaines, les sapeurs-pompiers se mettent déjà à redouter des incendies encore plus intenses cet été que l’année passée. Et si le scénario catastrophe du film « Le Jour d’après » devenait réalité ? Alors qu’une sécheresse exceptionnelle frappe le pays depuis plusieurs semaines, les sapeurs-pompiers se mettent déjà à redouter des incendies encore plus intenses cet été que l’année passée. S’il est encore trop tôt pour prévoir précisément les conditions météorologiques des prochains mois, les scientifiques sont unanimes : le dérèglement climatique va entraîner des chaleurs supérieures à la normale et dans toutes les régions de l’Hexagone. Face à la menace, les soldats du feu seront-ils prêts à affronter les brasiers ? D’ores et déjà, dans les casernes, où le traumatisme reste vivace, tous affichent la plus grande vigilance. C’est le cas en Gironde, département dévoré par les flammes l’été dernier, où le déploiement de caméras pour effectuer les repérages de feu a commencé et les renforts de camions devraient arriver ces jours-ci. Moyens renforcés De la Sarthe au Jura, en passant par le Var et la Lozère, on escompte maintenant que les moyens annoncés à l’automne par le chef de l’Etat seront mis en œuvre sur le terrain. Parmi eux : le renouvellement de la flotte de Canadair, la montée en puissance de la politique de location des hélicoptères, le doublement des colonnes de renfort envoyées sur les feux et le recrutement de volontaires. Concernant le serpent de mer du financement des services d’incendie et de secours, les arbitrages du ministre de l’Intérieur sont attendus prochainement sur la base des préconisations de l’inspection générale de l’administration. L’enjeu est de taille et le défi immense car le malaise des sapeurs-pompiers, qui n’en peuvent plus d’être sollicités à tout va pour pallier la crise du système de santé, n’a jamais été aussi palpable. Cette grogne, relayée par « La Gazette », impose une réponse à la hauteur des périls climatiques et humains. Pas seulement pour mettre à niveau rapidement des moyens aujourd’hui largement insuffisants, mais aussi pour donner un souffle ambitieux à une politique de sécurité civile en pleine mutation et conforter clairement ceux qui ont fait du dévouement leur métier.

Le Moniteur #6236 : Investissements dans les mobilités. Qui gagne, qui perd ?
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : C'est peu dire qu'il était attendu, ce rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI). Initialement annoncé pour décembre, reporté à janvier et finalement remis fin février, le texte a eu le temps de voir chaque mot soupesé, chaque chiffre revérifié. Au bout du compte, ce document propose trois scénarios d'investissements, du plus économe au plus coûteux, qui esquissent les perspectives françaises en matière de mobilités. L'attente ayant été suffisamment longue, Elisabeth Borne n'a pas fait durer le suspense davantage. A peine avait-elle pris le rapport en main que la Première ministre annonçait opter pour le scénario médian. Ce choix n'est certes pas une surprise totale mais c'est un soulagement pour les professionnels car, si cette option est effectivement suivie, l'enveloppe de l'Etat destinée aux infrastructures fera un bond de 50 %. Etablir des priorités pour les infrastructures, c'est écarter certains projets et faire évidemment des déçus Un tel outil de prospective nécessite du temps, on l'a compris, du travail, on s'en doute, mais aussi d'inévitables compromis. Etablir des priorités, c'est écarter certains projets. L'époque du « quoi qu'il en coûte » est bel et bien révolue. Pire : cette période a lourdement dégradé les finances publiques, ce qui rend encore plus difficile l'accès aux deniers de l'Etat, a fortiori pour financer des investissements qui, nonobstant leur nécessité, verront leurs effets produits dans des années, voire des décennies. Il y a bien évidemment des déçus, c'est le propre de l'exercice. Les professionnels de la route grincent des dents. Le Sud-Ouest voit s'éloigner sa LGV Bordeaux-Toulouse. Quant aux promoteurs du Lyon-Turin, ils s'étranglent d'un énième décalage du projet. Ces points noirs, qui méritent qu'on y revienne, ne doivent pas occulter une réalité plus réjouissante : la volonté politique semble bien réelle, et ce, au plus haut sommet de l'Etat. On peut remercier ici la loi d'orientation des mobilités de 2019 qui a, entre autres, installé dans la durée ce COI. Une loi portée à l'époque par une ministre des Transports tenace nommée Elisabeth Borne. Cette dernière dispose aujourd'hui de tous les leviers pour réaliser l'acte 2 de cette noble ambition.

La Gazette des communes #2656 : Commande publique : Acheter mieux et moins, remède contre l'inflation
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Delphine Gerbeau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le ZAN, ou zéro artificialisation nette, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Et ce n'est certainement pas fini. Les deux décrets d'application du 29 avril 2022 de la loi « climat et résilience » qui lui sont relatifs sont en cours de réécriture - les ajustements étant plus que minimes selon certains - au ministère de la Transition écologique, à la demande du ministre Christophe Béchu. En parallèle, ils font l'objet d'un recours contentieux devant le Conseil d'Etat, engagé par l'Association des maires de France en juin. Par ailleurs, le Sénat, via le sénateur Jean-Baptiste Blanc, et soutenu par le même ministre, a déposé, le 13 décembre, une « proposition de loi visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de zéro artificialisation nette au cœur des territoires », qui sera examinée le 14 mars. Le Sénat a auditionné les associations d'élus locaux et les ministres concernés, mais, à chaque séance, la tension est palpable. OUI, MAIS NON. Dans une démarche vertueuse, le Sénat a auditionné, ces dernières semaines, l'ensemble des associations d'élus locaux et les ministres concernés afin de recueillir leur avis sur ses propositions de modifications. Mais, à chaque séance, la tension est palpable : oui pour décaler le bouclage des Sraddet qui intègrent les objectifs territorialisés du ZAN, mais pas trop quand même ; oui pour répondre aux inquiétudes du monde rural qui craint d'être bloqué dans son développement, mais non au « un hectare à artificialiser par commune », trop mécanique et contraire aux objectifs de la loi ; oui pour associer davantage les collectivités à la territorialisation, mais non à la conférence régionale de gouvernance prévue par la proposition de loi, qui ajoute une couche au millefeuille... Les sénateurs commencent à avoir la moutarde du ZAN qui leur monte au nez ! CACOPHONIE. D'autant que les députés Lionel Causse et Bastien Marchive ont déposé, le 14 février, une proposition de loi « visant à renforcer l'accompagnement des élus locaux dans la mise en œuvre de la lutte contre l'artificialisation des sols », avec des objectifs proches du texte sénatorial. Une façon d'ouvrir le débat, a justifié Christophe Béchu... Le ZAN symbolise le casse-tête de la transition écologique : tout le monde est d'accord quant au constat et à la nécessité d'agir, c'est sur les moyens que le consensus reste introuvable. Le Sénat saura-t-il sonner la fin de la partie ? Pas si sûr.

Maisons paysannes de France #227 : Escaliers Intérieurs
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Guy Sallavuard
Editeur : MAISONS PAYSANNES DE FRANCE MAISON PAISAN FRANS
Description : Savons-nous, en montant un escalier, qu’une marche peut être dansante, biaise, d’angle ou de demi-angle, mais aussi carrée, palière, de départ ou d’arrivée, et même moulée, voire contre-moulée? Plus qu’une marche à suivre, la conception et la construction d’un escalier demandent un haut degré de compétences théoriques et pratiques. Le confort et la sécurité d’usage doivent primer, ainsi que la composition avec les dimensions de la cage disponible, la hauteur d’étage et les matériaux.

Urbanisme #428 : Energies
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Julien Meyrignac
Editeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISM
Description : Quand nous avons inscrit, en octobre 2021, la question des énergies à notre calendrier éditorial, croyez-le ou non, nous avons dû faire face à bien des étonnements et interrogations. Or, vous qui lisez ces lignes, un an plus tard, vous êtes en train de vous demander – j’en suis certain – si la revue Urbanisme n’est pas en train de surfer sur la haute vague d’une crise qui touche désormais tout le monde et semble s’ancrer résolument dans le temps long. Pourtant, cette problématique ultrasensible des énergies a déjà produit, sur la courte échelle temporelle de la bascule de l’holocène à l’anthropocène, des évènements dramatiques (de guerres en crises) que nous n’avons pas pu ne pas voir, des conséquences sur l’environnement et le cadre de vie (pollutions, maladies…) que nous n’avons pas pu ne pas sentir et ressentir, une incidence croissante (jusqu’à devenir excessive) sur nos budgets que nous n’avons pas pu ne pas toucher. Nous n’avons pas eu envie de voir, de sentir, de toucher les impacts de l’évolution de nos modes de vie sur la planète et sur nos vies elles-mêmes. Les promesses de la mondialisation en matière de confort et pouvoir d’achat, opportunément catalysées par une énergie bon marché, étaient bien trop belles pour être assombries par des cas de conscience, pour être entachées d’éthique. D’autant que les industriels de l’exploitation et de la production d’énergie, de leur côté, s’appliquaient à rendre les questions de fond – ressources, émissions, déchets ultimes, etc., – presque parfaitement invisibles au plus grand nombre. Permettant ainsi, jusqu’à une période encore très récente, à chacun de se bercer d’illusions et autres pensées magiques, et aux acteurs de l’urbanisme de faire de cette question le plus invraisemblable et regrettable impensé de leurs projets. Notez à ce stade que si réveil il y a, personne n’a manifestement retenu la leçon, tant les acteurs du digital et de la logistique appliquent aujourd’hui avec succès les mêmes recettes d’invisibilité pour déculpabiliser les masses. Alors, que s’est-il passé en un an ? Dans les discussions quotidiennes, certains évoquent la guerre en Europe, et quand on leur rappelle qu’elle a commencé en 2014 avec l’annexion de la Crimée, ils précisent : les conséquences économiques de la guerre, et tout particulièrement la rupture d’approvisionnement en gaz de l’Europe par la Russie. S’ensuit généralement un débat entre néo-experts – comprendre informés – alternant géopolitique de l’épicerie (la moutarde), complotisme soft (les mains occultes) et inquiétudes non feintes (y aura-t-il de l’essence à Noël ?). Plus sérieusement, ce qu’il s’est passé en un an, c’est qu’une grande partie de la population s’estimant jusqu’alors pas ou peu concernée a touché du doigt sa dépendance énergétique, comprenant par là même que les ressources sont limitées et sensibles. Mais surtout, en conséquence, cette population a commencé à payer le prix de ses existences dispendieuses ; et brutalement atteinte au porte-monnaie, elle se surprend aujourd’hui à prononcer plus que volontiers, avec espoir, les mots sobriété et transition. De telle sorte qu’un numéro d’Urbanisme consacré à l’énergie prend aujourd’hui forme d’évidence.

Le Moniteur #6240 : A Calais, la capitainerie trouve l'équilibre
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Un canalisateur, un fonctionnaire et un aménageur sont sur un même bateau… mais ils ne le savent pas. Eparpillés entre des métiers, des statuts juridiques, des modèles économiques, des cultures professionnelles et même des ministères de tutelle différents, les acteurs de l'aménagement ne se conçoivent pas, de prime abord, comme un « tout ». Evidemment, les uns ont l'habitude de travailler avec les autres, mais la vision globale, elle, était jusqu'à présent largement sporadique. Cette chaîne de valeur est bien évidemment moins lisible que celle de l'agroalimentaire. Son périmètre apparaît moins net que celui de l'automobile. Et pourtant, c'est un fait : tous ses membres forment un pan cohérent de l'activité économique. Pour preuve, tous lisent « Le Moniteur ». Tout comme Monsieur Jourdain dit de la prose sans le savoir, l'aménagement, lui, fait filière sans s'en rendre compte. L'appréhension du cadre de vie comme une filière apparaît salutaire Petit à petit, cependant, la prise de conscience émerge. En témoigne l'activité de la mission gouvernementale sur la décarbonation de l'aménagement, copilotée par Anne Fraisse. Parmi les nombreux contributeurs à cette feuille de route collective, figurent bien évidemment des aménageurs, mais aussi des architectes, des entreprises de travaux publics ou encore des collectivités. Ce n'est pas un hasard si cette structuration intervient à l'occasion d'une réflexion sur la réduction des émissions carbone, qui nécessite de maîtriser tous les termes d'une équation complexe, du foncier en amont jusqu'à l'usage en aval. Pour réduire les effets des transports, il faut réaliser des pistes cyclables mais aussi concevoir des quartiers mixtes. Pour limiter l'artificialisation des sols, il faut dépolluer les friches mais aussi revoir la fiscalité locale. A toutes les étapes, à toutes les échelles, les choix s'enchevêtrent. C'est bien connu : ce qui n'est pas nommé n'existe pas. En cela, l'appréhension du cadre de vie comme une filière apparaît salutaire, tant pour les acteurs qui la composent que pour les pouvoirs publics qui l'encadrent. Comprendre que l'on embarque sur un même bateau, c'est se donner la chance de ramer dans le même sens.

La Gazette des communes #2660 : Bloc local : A l'heure des acrobaties budgétaires
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Delphine Gerbeau
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Attendu depuis des semaines, après de nombreuses consultations - assises de l'eau, Varenne de l'eau -, le Plan eau a enfin été présenté par le président de la République lui-même, le 30 mars. Constitué de 53 mesures et de deux parties (l'une pour répondre à la situation d'urgence de nappes phréatiques au plus bas, l'autre pour le plus long terme), le plan vise à inscrire la sobriété dans la durée, avec un objectif de baisse des consommations d'eau de 10 % d'ici à 2030. Premier chantier de la planification écologique voulue par Emmanuel Macron, et qui tarde à se dévoiler, il fixe des objectifs à tous les secteurs : production d'électricité, agriculture, industrie, tourisme... AU NOM DE LA DIFFÉRENCIATION. Si certaines mesures étaient attendues, comme la réutilisation des eaux usées traitées, aujourd'hui très limitée, d'autres, plus techniques, ont créé la surprise. C'est le cas du semi-revirement sur le serpent de mer du transfert des compétences « eau » et « assainissement » des communes aux intercommunalités. Au nom de la différenciation qui lui est chère, le Président a apporté un peu de souplesse sur les conditions du transfert, qui doit se faire avant le 1er janvier 2026. Un signe d'apaisement envers les élus de montagne. L'extension de la tarification progressive et sociale de l'eau a en revanche quelque peu agacé l'Association des maires de France, qui brandit la libre administration des collectivités. Les collectivités territoriales doivent, au moins, doubler leurs investissements sur leurs réseaux. LE NERF DE LA GUERRE. Mais ce qui pèche surtout, c'est le peu d'argent sonnant et trébuchant prévu par le plan pour renouveler les réseaux - on sait que les collectivités doivent, au moins, doubler leurs investissements en la matière. En 2024, 180 millions d'euros seront débloqués pour les communes ayant plus de 50 % de fuites dans leur réseau par l'intermédiaire des agences de l'eau, un montant très insuffisant au regard de l'enjeu. L'alternative pour les collectivités sera l'endettement par le biais des « aqua prêts » de la Banque des territoires. Inévitablement, au-delà des politiques de sobriété, qui auront paradoxalement un impact financier négatif sur les infrastructures dont le modèle économique dépend du volume d'eau consommé, il va falloir enfin faire payer l'eau au juste prix, à la mesure de l'usage qu'en a chacun. Après Sainte-Soline, les élus en auront-ils le courage politique ?

Le Moniteur #6241 : Sobre, low-tech et résilient : le bioclimatisme dans l'air du temps
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Comme un retour aux sources. La réflexion foisonnante sur la conception bioclimatique, même si elle se nourrit de connaissances techniques pointues, plonge ses racines dans les savoir-faire traditionnels, les architectures vernaculaires et les ressources d'à-côté. Elle interroge la confiance placée au cours de la seconde moitié du XXe siècle dans les dispositifs techniques et réinterprète la notion de confort à l'aube de la crise climatique. Pour aboutir à ces réalisations, architectes et bureaux d'études travaillent main dans la main - et très en amont du projet - afin d'imaginer des plans et des coupes favorisant la circulation d'air, le rafraîchissement en été et le maintien de la chaleur en hiver. Une tâche à la fois complexe et rustique, savante et rudimentaire, qui se heurte aux poids des habitudes comme au mur de la réglementation. Rompre avec le modèle de la boîte hermétique Tupperware, pour une salle de classe par exemple, c'est bien sûr faire entrer de l'air mais aussi du bruit, et donc se heurter à la réglementation acoustique. Le bioclimatisme n'a pas, aujourd'hui, vocation à embrasser l'ensemble de la production bâtie Le bioclimatisme n'a pas, aujourd'hui, vocation à embrasser l'ensemble de la production bâtie. Les contraintes changent du tout au tout entre une maison individuelle et une tour de logements, entre une école primaire et un immeuble tertiaire. Sans parler de l'usine, forme la plus aboutie de la machine faite bâtiment. Et pourtant, la transition écologique passe aussi par la manufacture, comme le défendent les promoteurs du futur projet de loi sur l'Industrie verte. Là aussi, il s'agit de déconstruire des décennies de certitudes. Les limites de la globalisation font désormais consensus jusque chez Bruno Le Maire. La relocalisation apparaît comme un enjeu de souveraineté et de sobriété. Là aussi, on attend une mise en cohérence des politiques publiques : accélérer les procédures sans nuire à l'environnement, faciliter l'achat public local sans en restreindre l'accès, ériger de vastes bâtiments sans artificialiser… Les chemins de la décarbonation sont multiples. Ils passent autant par les tours à vent que par le smart building, par la terre crue que par l'hydro gène. Seul point commun : dans les pouvoirs publics comme chez les professionnels, ces voies vertes seront toutes pavées de matière grise.

Le Moniteur #6244 : Sous les fondations, la mer
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jérémy Bellanger
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Plus personne écoute, tout l'monde s'exprime. Personne change d'avis, que des débats stériles, rappe Orelsan. Un constat désenchanté mais lucide d'une société enlisée dans une incapacité chronique à s'entendre. Le dialogue de sourds entre l'Etat, les partenaires sociaux et les citoyens sur la réforme des retraites l'illustre. Tout comme la succession de grands projets d'infrastructures remis en cause ou avortés. Que retenir de ces oppositions, sinon qu'elles révèlent un manque de clarté sur les orientations de notre politique d'aménagement du territoire ? Impossible d'obtenir l'adhésion ou, a minima, l'acceptation des parties prenantes sans s'appuyer sur une direction, un cadre et une méthode d'analyse éprouvés et partagés. Chaque projet d'équipement doit pouvoir s'inscrire dans un plan global de développement durable et justifier de son équilibre entre lutte contre l'artificialisation des sols, réduction des émissions de CO2, adaptation au réchauffement climatique, attractivité des territoires et viabilité économique. Etablir cette feuille de route ne se fera pas sans mal et suppose de réinterroger collectivement notre rapport au foncier disponible pour décider à quoi il doit être consacré, et selon quelles modalités : agriculture, production d'énergies renouvelables, mobilités, logements… La succession de grands projets d'infrastructures remis en cause ou avortés illustre une incapacité chronique à s'entendre Faute de s'astreindre à cet exercice, la suspicion continuera de prospérer, poussant à caricaturer l'écologiste en idéaliste opposé à tout, l'élu local en jouet dans la main des lobbys et l'entrepreneur en individu sans scrupule. Délétère, cette défiance abîme tout, jusqu'au crédit apporté aux outils de décision tels que les rapports d'experts ou le recours à la démocratie locale. S'en extraire impose d'exposer clairement les bénéfices et les externalités négatives des projets pour permettre un choix éclairé, qui intègre le compromis mais se garde de toutes compromissions.

Recommandations pour les rénovations de façades d'Ault
brochure
Année : 2023
Auteur : Association Ault-Environnement
Editeur : ASSOCIATION AULT ENVIRONNEMENT ASOSIASION OLT ANVIRONEMAN
Description : Un premier cahier des charges de rénovation de façades d'Ault a été élaboré en 2016 par l'agence UP + Jeol pour le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard et la commune d'Ault. Il s'agit ici d'une version accessible au grand public afin de sensibiliser les habitants de la commune.

Le Moniteur #6245 : Pascal Minault dévoile sa stratégie
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Un seuil symbolique a été franchi la semaine dernière avec la mise en service de la 100 000e borne de recharge pour véhicules électriques en France. Ce n'est pas rien : en Europe, seuls les Pays-Bas sont mieux équipés. Ce cap, atteint avec à peine quelques mois de retard sur le programme, n'est qu'un jalon sur la longue route de l'électromobilité. Les 400 000 points de recharge sont en ligne de mire d'ici à la fin de la décennie. Ce déploiement volontariste s'annonce décisif pour accélérer le verdissement du parc automobile. Les Français délaisseront sans regret leur moteur thermique lorsqu'ils auront la certitude d'accéder à une borne dans la rue, sur les parkings, sur les aires de repos, au pied des immeubles… C'est une règle jamais démentie : dans les transports, les infrastructures précèdent l'usage. Pour décarboner, il faut commencer par investir. Avec l'annonce de son plan vélo, le gouvernement sort son carnet de chèques comme jamais Même logique pour le vélo. Le modèle néerlandais dispose, là aussi, d'un temps d'avance. Si les cyclistes sont omniprésents à Amsterdam, ce n'est pas en raison de supposées prédispositions culturelles, encore moins d'une météo favorable, mais bien à la faveur des centaines de kilomètres de voies dédiées qui doublent les routes, longent les canaux, sillonnent les parcs et permettent au bout du compte de pédaler en toute sécurité. Plus proches de nous, les exemples strasbourgeois, grenoblois et, plus récemment, parisien, témoignent de l'appel d'air que génèrent les réseaux denses pour les modes doux. Un autre cap a justement été franchi la semaine dernière. Avec l'annonce de son plan vélo, le gouvernement sort son carnet de chèques comme jamais. Entre l'argent frais et les fonds déjà prévus, entre les moyens de l'Etat et ceux des collectivités, on arriverait à environ 6 milliards d'euros investis d'ici à 2027. Une somme en nette hausse par rapport à celles fléchées vers la bicyclette jusqu'à présent. De quoi lancer des milliers de chantiers dans tous les territoires, pour encourager les déplacements du quotidien comme les escapades touristiques. Avec, là aussi, un « objectif 100 000 » : il s'agit ici du nombre de kilomètres de voies sécurisées d'ici à 2030. Lorsqu'ils poussent à l'action, les symboles ont du bon.

Le Moniteur #6247 : "Les maires ne contestent plus le ZAN"
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : On doit lui reconnaître un certain flair. L'automne dernier, le député Renaissance Alexandre Holroyd se lançait dans la rédaction d'un rapport sur le financement des écoles nationales supérieures d'architecture (Ensa). Il ignorait alors tout de la flambée de colère qui allait embraser les amphis quelques mois plus tard, allumée par le manque de moyens décents. Ses conclusions arrivent à point nommé. Elles sont sans appel. S'il prend en compte les récents efforts de l'Etat, le parlementaire pointe les « faiblesses aiguës et persistantes » de ces écoles qui « concernent les conditions d'exercice de la tutelle, le nombre insuffisant de personnels administratifs employés dans ces établissements, l'imparfaite remise à niveau des locaux, le nombre - stable depuis vingt ans - d'étudiants accueillis ainsi que le niveau des ressources financières de ces écoles ». Et ce n'est pas la lettre envoyée par la ministre de la Culture, ni même les fonds qu'elle a réussi à débloquer, qui permettront à eux seuls de se hisser à la hauteur des enjeux. Jamais le métier d'architecte n'a occupé une place aussi stratégique dans la chaîne de valeur de la construction Car, il faut le rappeler, si le quotidien d'un architecte n'est pas une sinécure, la profession n'a rien d'une voie de garage, bien au contraire. Il serait rageant que, pour des raisons purement matérielles, l'enseignement public de ce métier reste bloqué à 20 000 étudiants par an, dès lors que les débouchés existent. Jamais ce métier n'a occupé une place aussi stratégique dans la chaîne de valeur de la construction. Quand le foncier se raréfie, quand les matériaux se renchérissent, quand les usages évoluent à toute vitesse, c'est avant tout grâce à l'intelligence de la conception que les projets répondent aux impératifs de pérennité et de durabilité. Cette responsabilité interroge ce métier si ancien. Elle réclame aux plus jeunes des savoir-faire inédits : géosourcer les matériaux, calculer le poids carbone, travailler sur l'existant, échanger avec les usagers… Tout cela aurait barbé nombre de leurs aînés, dont la vocation était motivée par l'image du créateur de génie, auteur d'esquisses inspirées. Par chance, cela passionne les générations actuelles. C'est aussi ce qu'il faut percevoir dans le malaise des Ensa : au-delà d'une impérieuse remise à niveau d'un système brinquebalant, l'enseignement de l'architecture réclame un souffle nouveau.

Le Moniteur #6249 : Bienconnaître le territoire pour aménager intelligemment
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Simples, les objectifs marquent les esprits. Simplistes, ils démobilisent. La vertu principale du zéro artificialisation nette (ZAN) réside dans son extrême lisibilité : pas un mètre carré artificialisé en plus en 2050. Inutile de couper les cheveux en quatre : zéro, c'est zéro. C'est clair, même si ça fait peur. Pourtant, une fois passé l'effet d'annonce, les choses s'embrouillent. C'est quoi, exactement, un mètre carré artificialisé ? La doxa qui prévaut jusqu'ici se distingue par son côté rudimentaire. Peu importe l'hétérogénéité des situations, la classification ne reconnaît que la parcelle artificialisée et celle qui ne l'est pas. C'est blanc ou noir, pas de place pour la nuance. Cette nomenclature fruste s'explique par le raisonnement résolument comptable du ZAN, « un jeu de vases communicants dans lequel, si l'on artificialise quelque part, il faut désartificialiser ailleurs », évoqué par Guillaume Chaineau, avocat associé au cabinet Adaltys, dans le dernier épisode de notre podcast « Le Droit dans ses bottes ». La classification ne reconnaît que la parcelle artificialisée et celle qui ne l'est pas. Pas de place pour la nuance. Evidemment, au ras du sol, la réalité échappe au simplisme. Que faire de ce pavillon cerné d'un jardin luxuriant ? Comment prendre en compte un bâti favorable à la biodiversité ? A l'inverse, une surface à l'état naturel mais dépourvue de toute vie mérite-t-elle une sanctuarisation ? Toutes ces questions perturbent les règles faussement évidentes de notre jeu à somme nulle. Pire, elles mettent en lumière notre extrême cécité. On connaît très mal la répartition des écosystèmes, qui ont la curieuse habitude de ne respecter aucun découpage parcellaire. Les choses, heureusement, pourraient changer. Une mobilisation scientifique permet enfin de chausser des lunettes et de percevoir la variété des espaces. Ainsi, on appréhende mieux la richesse écologique de larges pans du territoire. Grâce à ces connaissances nouvelles, les opérations d'aménagement seront mieux conçues et un marché de la compensation mieux armé pour se développer. Et, c'est une certitude, les textes réglementaires auront d'ici à 2050 tout le loisir de prendre en compte l'extraordinaire variété des situations. Il faudra bien accepter de perdre en simplicité pour gagner en intelligence.

Terre d'architecture : Grand Prix la Tuile Terre Cuite Architendance 2022
brochure
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Kehr
Editeur : ARCHISTORM
Description : Ce numéro spécial révèle les projets lauréats et nominés de la 7ème édition du Grand Prix la Tuile Terre Cuite Architendance dans quatre catégories : Équipement/tertiaire, Habitat individuel, Habitat collectif et Habitat groupé, ainsi qu’un cahier de réalisations en brique apparente. Il met en avant des réalisations exceptionnelles, des projets novateurs et des concepts audacieux où ces matériaux ont été utilisés de manière créative pour créer des espaces uniques, techniquement performants et esthétiquement remarquables.

La Gazette des communes #2672 : Spécial Transition Ecologique
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Romain Mazon
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le message d'Elisabeth Borne est clair : pour redresser les comptes publics, « l'Etat restera aux côtés des collectivités, bien sûr, mais son rôle doit se recentrer sur les grands défis et les crises exceptionnelles ». A elles, donc, de « s'auto-assurer » pour programmer leurs investissements ou faire face aux imprévus, tout particulièrement climatiques. La Première ministre évoque, certes, des démarches de coconstruction, une vision partagée, mais les travaux de l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) montrent à quel point, à ce stade, la lutte contre le dérèglement climatique est surtout sous-financée (*). Et spécifiquement son volet « adaptation ». ICI ET MAINTENANT. Or l'adaptation n'est pas un impératif que les collectivités peuvent planifier pour demain : elle s'impose, ici et maintenant. Il y a urgence, et on ne peut même plus compter sur les adages. « Aide-toi et le ciel t'aidera », ça ne fonctionne plus depuis que les activités humaines l'ont rendu fou, le ciel : fini les doux printemps et les hivers cléments ; place aux tempêtes de grêle, aux sécheresses hivernales, aux canicules qui embrasent les forêts. A l'aune de ces phénomènes extrêmes qui deviennent la norme (mais une norme incontrôlable), les réponses classiques de nos sociétés occidentales ne sont plus opérantes. On ne peut plus se dresser contre le climat à coup de digues, de murs ou d'appropriation des ressources naturelles. Il faut changer de modèle. On ne peut plus se dresser contre le climat à coup de digues ou d'appropriation des ressources naturelles. Il faut changer de modèle. RENONCEMENT. On mesure alors l'immensité de la tâche pour des collectivités qui doivent embarquer leurs administrés dans ces nouvelles voies, chacun mesurant ce à quoi il doit renoncer sans que les pouvoirs publics puissent assurer que « ce sera mieux après ». D'ailleurs, ça ne devrait pas être « mieux », en tout cas pas selon les critères du XXe siècle, mais assurément différent et, surtout, durable. Faire prendre un tel virage à notre société demandera beaucoup (beaucoup) de débats et d'établir ou de rétablir la confiance entre tous ses acteurs. Cela prendra du temps. La planète ayant enclenché le compte à rebours, la course contre la montre est lancée.

Le Moniteur #6253 : Annecy puise ses calories au fond du lac
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Les pompiers contre les handicapés ? Au Mans, les résidents d'un immeuble d'habitat inclusif ont dû quitter leur domicile à la suite d'une visite du Sdis, qui a requalifié le bâtiment en ERP. Cette analyse, confirmée par une décision récente du Conseil d'Etat, menace bon nombre de ces hébergements accueillant, dans des appartements ordinaires, des locataires en situation de handicap ou en perte d'autonomie. Priorité est donc donnée à la sécurité incendie. Cet imbroglio, situé à l'interface de deux réglementations, en rappelle bien d'autres qui se concluent trop souvent par des projets entravés. Dernier épisode en date : l'obligation future d'encapsuler une partie du bois dans les immeubles neufs, avec ses lourdes conséquences en termes de surcoût financier et de surpoids carbone. La crainte du feu vient ici torpiller l'un des objectifs de la RE 2020. Il faudrait assurer l'adéquation des objectifs en amont, au sein même de la machinerie politico-administrative On ne saurait reprocher leur avis aux pompiers, dont la mission n'est ni d'accompagner le parcours résidentiel des personnes handicapées, ni de promouvoir la décarbonation de la construction, mais bien d'éviter les drames à tout prix. On ne saurait blâmer le juge qui, entre deux logiques contradictoires, choisit le moindre des maux au regard des textes et de la doctrine en vigueur. On peut, en revanche, regretter que d'autres se défaussent sur lui pour trancher ces incohérences normatives. C'est en effet en amont qu'il faudrait assurer l'adéquation des objectifs, au sein même de la machinerie politico-administrative. De ce point de vue, la dispersion des services - parfois même entre différents ministères - ne simplifie probablement pas cette mise en cohérence. On se console en arguant que ce constat est aussi ancien que l'Etat. On peut cependant craindre que la situation ne s'arrange pas d'elle-même. A intervalles réguliers, le bâtiment se voit en effet chargé de missions supplémentaires : loger bon marché, assurer la sécurité, limiter les émissions, gérer le confort d'été, garantir un air intérieur de qualité… L'accumulation désordonnée d'objectifs, aussi louables soient-ils, conduit inévitablement à des zones de friction. Et à des situations inflammables.

Le Moniteur #6260 : Un pont suspendu fait peau neuve
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : On ne touche pas à l'œuvre de Le Corbusier sans faire preuve d'une certaine hardiesse. Pour s'attaquer aux pathologies qui affectent la célèbre chapelle Notre-Dame du Haut, à Ronchamp (Haute-Saône), l'association propriétaire s'est résolue à intervenir sur l'édifice du glorieux concepteur des lieux (lire p. 26). Avec respect, bien entendu, mais sans frilosité : insertion de broches en carbone, décapage complet de la façade… Aussi sacré soit-il, un bâtiment reste mortel et exige quelques soins. Mais, pour des communes déjà mobilisées dans la rénovation énergétique de leurs écoles (lire p. 8), la campagne de restauration d'un bâtiment parfois très peu fréquenté fait peser un lourd fardeau, pour ne pas dire une croix. L'Observatoire du patrimoine religieux évalue entre 2 500 et 5 000 le nombre d'édifices menacés d'abandon, de vente voire de destruction. Or, personne ou presque ne souhaite en arriver à de telles extrémités. Indépendamment de leur éventuelle protection au titre des monuments historiques, ces églises constituent un patrimoine de proximité auxquels demeurent très attachés les habitants des villes et des campagnes, grenouilles de bénitiers comme bouffeurs de curés. Pour offrir aux édifices religieux les travaux nécessaires, il convient d'en varier les utilisations. Pour offrir à ces édifices les travaux nécessaires, il convient d'en varier les utilisations, plaident trois sénateurs dans une récente tribune publiée dans « Le Monde ». Des activités évidemment compatibles avec la pratique cultuelle, comme il en existe déjà (concerts dans la nef, cours de yoga dans la sacristie…) ou qu'il reste à inventer. La fraîcheur des églises pourrait, par exemple, fournir aux citadins un précieux refuge en cas d'épisode caniculaire. Cette réflexion devient pressante, expliquent les parlementaires, par le « surdimensionnement du patrimoine mis à disposition de l'Eglise catholique par rapport à l'usage qu'elle en fait ». Elle s'inscrit cependant dans un mouvement bien plus large, celui de la sobriété foncière et constructive qui pousse à l'intensification des usages de l'existant. En Bretagne (lire p. 15), des internats de lycée hébergent des saisonniers pendant les vacances scolaires. Un peu partout, des cours d'écoles s'ouvrent aux riverains le week-end… Ecoles publiques, églises catholiques, même combat.

La Gazette des communes #2678-2679 : Territoires numériques éducatifs en net progrès !
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Brigitte Menguy
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : On connaît les données du problème : face aux difficultés d'exercice et aux violences, le mandat d'élu local, en particulier de maire, attire de moins en moins. A l'approche des élections sénatoriales du 24 septembre, la majorité présidentielle est au chevet des édiles. Le 7 juillet, la ministre chargée des Collectivités, Dominique Faure, a ouvert la voie, au congrès de Villes de France, en présentant un plan national de prévention et de lutte contre les violences faites aux élus locaux. Cinq jours plus tard, un rapport sénatorial appelait notamment à une revalorisation des indemnités des maires, de plus en plus nombreux à rendre leur écharpe. Le 17 juillet, le gouvernement et le président de l'AMF annonçaient en grande pompe l'organisation, à l'automne, d'une « convention nationale de la démocratie locale » afin d'améliorer les conditions d'exercice des mandats locaux. L'ambition affichée est de renforcer le triptyque fondateur d'un statut de l'élu local : rémunération, protection et formation. ANECDOTIQUE. C'est la mobilisation générale avec, désormais, deux propositions de loi et une mission parlementaire pour concrétiser ces annonces. Ambition affichée : renforcer le triptyque fondateur d'un véritable statut de l'élu local, à savoir la rémunération, la protection et la formation. Les mesures envisagées sont-elles à la hauteur ? L'instauration d'un délit d'atteinte à la vie privée en cas de diffusion intentionnelle de coordonnées personnelles des représentants de la Nation, prévue par la proposition de loi de Jean-François Lovisolo et Karl Olive (Renaissance), ne peut pas faire de mal, mais paraît un brin anecdotique. MESURETTES. Les sénateurs socialistes Eric Kerrouche et Didier Marie souhaitent, eux, la création d'un statut d'agent civique territorial pour les élus locaux. Sauf que cette piste, qui conduirait à une forme de contrat de travail, comme le confirme (*) la députée Renaissance Violette Spillebout, corapporteure de la mission parlementaire, semble vouée à être enterrée. On est plus proche d'un empilement de mesurettes pour cajoler les élus que d'un grand soir du statut de l'élu local. Pendant ce temps, les DGS attendent toujours, si ce n'est un statut, du moins la définition de leurs missions.

AMC Hors-série 2022 : L'Equerre d'Argent, 40e édition
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Gilles Davoine
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Depuis quatre décennies, l’Equerre d’argent prend chaque année le pouls de l’architecture française. Et pour célébrer sa 40e édition, qui se tiendra le 21 novembre 2022 à Paris, nous nous sommes livrés à un exercice rétrospectif avec ce numéro hors-série consacré aux 39 précédents lauréats. Depuis 1983, un jury essentiellement composé d’architectes français et étrangers, mais aussi de maîtres d’ouvrage, de journalistes ou de personnalités extérieures se réunit pour juger de la production de l’année écoulée. Tâche insensée, difficile et délicate, exécutée à chaud et sans filet, sans le confort et la clairvoyance que,peut donner le recul de l'histoire. Mais tâche nécessaire, pour constituer des repères, des jalons dans l’énorme production bâtie qui donne forme en continu à notre cadre de vie. Pour établir aussi une sorte d’état des lieux d’une discipline qui, à bien des égards, s'avère le reflet de la société. Juger, c’est bien souvent risquer de se tromper, c’est même, sans doute, créer des injustices. « Le jugement n’est pas la justice : le jugement, c’est le relatif ; la justice, c’est l’absolu », disait Victor Hugo. Si l’Equerre d’argent ne désigne donc pas nécessairement « le meilleur bâtiment de l’année », ambition chimérique, elle distingue toujours une réalisation remarquable – puisque remarquée – et représentative de son époque. Au fil de ces pages, ce sont donc les 39 projets lauréats qui sont passés en revue et commentés sous la plume aiguisée de Jean-François Pousse. Si en 1983, pour sa première édition, l’Equerre récompense une petite crèche construite à Saint-Denis par Henri Ciriani, elle est ensuite happée par l’esprit du temps et distingue de grands équipements nationaux – voire « présidentiels » – en identifiant, comme le souligne Jacques Lucan (interview à retrouver p. 6), la figure de « l’architecte héroïque », qui marquera la fin du siècle dernier et le début du suivant. Avant de revenir, plus récemment, à des projets « du quotidien », dont le dernier en date, en 2021, le groupe scolaire de Neuvecelle, en Haute-Savoie, par PNG / Boidot / Robin. Plutôt que d’en conclure que la boucle est bouclée, considérons qu’il s’agit là d’une voie féconde, dont l’exploration est loin d’être terminée.

AMC #311 : KEMPE THILL/ANNO - TANK - COSA - ATELIER DU ROUGET - OBJEKT
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Gilles Davoine
Editeur : LE MONITEUR MONITER
Description : La grande migration post-confinements a-t-elle eu lieu ? S'il est trop tôt pour faire parler les statistiques, depuis plus de deux ans, des titres de la presse généraliste l'affirment en Une : « L'exode urbain s'accélère », « L'appel de la campagne », « La revanche des villes moyennes »… Les habitants des grandes métropoles - et singulièrement Paris - sont-ils vraiment allés s'installer en masse dans ces villes, en quête, d'après les sondages, de « sécurité », de « calme », de « verdure » et de « liens sociaux » ? En somme, à la recherche d'une vie de notable, telle que décrite dans les films de Chabrol des années 1970 et 1980 ! A vrai dire, la vision de la vie dans les petites et moyennes villes reste largement fantasmée. La mondialisation - et son corollaire la métropolisation - est passée par là et a dévitalisé nombre de ces préfectures et sous-préfectures, les métropoles captant les investissements, les entreprises et les populations. Les centres-villes en particulier se sont vidés, les boutiques fermant les unes après les autres au profit de complexes commerciaux de périphérie ; l'habitat ancien se dégradant au profit de lotissements tout aussi périphériques. L'automobile y a pris le pouvoir, devenant le moyen de transport hégémonique. Cet état des lieux alarmant a fini par inquiéter les pouvoirs publics. Longtemps oubliées des politiques d'aménagement du territoire, ces agglomérations font désormais l'objet d'une attention soutenue, notamment avec le programme Action cœur de ville, doté pour la période 2018-2023 d'un budget de 5 Mds € - et renouvelé pour 2023-2027 avec un montant identique. On y trouve de tout : création de logements dans une ancienne clinique à Angoulême ou dans d'anciens ateliers à Oyonnax, réaménagement des berges de la Seine à Vernon ou de l'Allier à Moulins, implantation d'un cinéma dans une halle à tabac à Dieppe ou dans une caserne à Cahors. Le bilan qualitatif de ces 6 000 projets répartis dans 234 communes reste à établir, notamment pour ceux concernant l'aménagement urbain et l'architecture. Quid du renouvellement des typologies d'habitat, du traitement de l'espace public, de l'intégration du vivant, de l'utilisation de circuits courts, du rapport à la ville existante ? Des objectifs indispensables pour que les villes petites et moyennes soient non seulement revitalisées, mais deviennent - ambition affichée - le fer de lance territorial de la transition écologique.

La Maison écologique #133 : Le chanvre un isolant vraiment stupéfiant
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Virginie Jourdan
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Reportages : Une maison sur le toit d’un immeuble ; Une rénovation où matériaux biosourcés s’allient aux parpaings ; Enquêtes : Choisir ses volets ; Des économies d’énergie… sans travaux ; Énergies renouvelables : Demain, tous producteurs ? Cahier pratique : Créer sa structure en super adobe

La Gazette des communes #2653 : Vite, dépoussiérons le concours !
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Jean-Baptiste Forray
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Depuis la rentrée de janvier, c'est un festival. Pas une semaine sans que la Macronie ne lance un ballon d'essai à destination des « territoires ». Un jour, c'est le patron du parti présidentiel, Stéphane Séjourné, qui veut mettre sur l'établi le redécoupage des grandes régions. Un autre, c'est une source élyséenne qui évoque un retour du conseiller territorial, appelé sous Nicolas Sarkozy à siéger dans les assemblées départementale et régionale. Le ministre Christophe Béchu n'est pas en reste. Il se dit prêt à aller « très loin » dans les transferts de la compétence « logement » de l'Etat aux collectivités. En dehors des APL et de l'hébergement d'urgence, tout est négociable. PÉTARD MOUILLÉ. Autant d'offres de réforme qui laissent les élus locaux incrédules. Les édiles n'ont pas oublié le pétard mouillé de la différenciation territoriale durant le précédent quinquennat. Destiné à instaurer une organisation à la carte, ce mécanisme a été victime de l'échec de la refonte des institutions. Dans sa version gouvernementale, le « D » de différenciation de la loi « 3DS » s'est limité à des possibilités de modulation du nombre d'élus dans les centres communaux et intercommunaux d'action sociale ou au nombre de bêtes admises au pâturage. La fin des grandes régions risque fort de connaître le même sort. Il n'existe pas de consensus à l'Assemblée et au Sénat sur une nouvelle carte. Les présidents de région LR ou proches du pouvoir ne veulent pas entendre parler d'un quelconque redécoupage de leur fief, pas plus que d'un retour du conseiller territorial. Redécoupage des régions, retour du conseiller territorial, nouveaux transferts dans le domaine du logement... : la Macronie multiplie les ballons d'essai. DÉCENTRALISATION. Englué sur le front des retraites, Emmanuel Macron est-il prêt à s'attaquer à des dossiers aussi explosifs ? Pas sûr, tant cette réforme n'apparaît pas mue par une foi girondine profonde. « L'expérience montre que la décentralisation n'a jamais réglé aucun problème », avait jugé, définitif, Emmanuel Macron au moment du dernier congrès des maires, avant d'appeler à des transferts de responsabilité au profit des... collectivités locales. Comprenne qui pourra.

Matières #17 : Aciers d'avenir
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Bernard Vaudeville
Editeur : CONSTRUIRACIER KONSTRUIRASI
Description : Cela peut paraître paradoxal, mais je crois sincèrement que l’avenir de l’acier dans la construction, c’est moins d’acier ! On sait que la production primaire de l’acier est vorace en énergie et grande émettrice de CO2. On peut espérer des progrès, mais ceux-ci viendront progressivement, à un rythme probablement insuffisant en regard de l’urgence climatique. On connaît aussi les qualités inégalées de l’acier : sa haute résistance en traction comme en compression, son isotropie mécanique, sa ductilité, la grande variété de procédés pour lui donner forme, son étanchéité, sa recyclabilité à l’infini. Il y a donc toutes les raisons de continuer à l’utiliser pour construire, mais à bon escient, avec parcimonie, en tirant le meilleur parti de ses qualités. Pour aller dans cette direction, on voit se développer, aujourd’hui, des structures mixtes, qui associent plusieurs matériaux au mieux de leurs propriétés. Ces exemples d’hybridation sont prometteurs. Ils se traduisent par d’importantes réductions dans les quantités d’acier, mais en recourant à des aciers plus performants, plus transformés, plus travaillés. C’est un déplacement de valeur ajoutée intéressant, qui ne devrait nuire ni aux ingénieurs, ni aux entreprises. La structure légère est une autre voie d’avenir pour l’acier, dans le sillage des recherches de Frei Otto et de Buckminster Fuller dans les années 60-70. Ce dernier posait cette question iconoclaste à des architectes surpris : « How much does your building weigh ? » En général, s’agissant d’un bâtiment, on s’intéresse en effet à son architecture, à son coût, ou à bien d’autres choses encore, mais rarement à son poids, et l’on s’attend d’ailleurs à ce qu’il soit très lourd. Pourtant, la question doit, aujourd’hui, être prise au sérieux : le poids signifie plus de matériaux, donc plus de ressources utilisées, plus de pollution, plus d’émissions de gaz à effet de serre. Il faut aller résolument vers la légèreté. De ce point de vue, l’acier présente un avantage incontestable, mais il faudrait, à mon sens, le pousser davantage. On sous-utilise actuellement les aciers de construction à très haute limite d’élasticité, 460 MPa ou même 690 MPa. Les mettre en œuvre en les poussant aux limites permettrait de réduire sensiblement les quantités de matériau. Cela implique d’inventer des procédés pour dissocier les exigences de raideur et de résistance. Cela peut se faire en mobilisant des « réserves de raideur » généralement négligées, comme des vitrages, des bardages ou autres éléments secondaires. Cela peut se faire aussi en exploitant les courbures données par l’architecture et en recherchant leur raideur de forme. Nous travaillons aujourd’hui sur plusieurs projets dans lesquels ces stratégies sont élaborées et expérimentées. Cela demande des études et, parfois, de sortir des normes. Nous le faisons en collaborant très étroitement avec les architectes, les entreprises, les fabricants, les fournisseurs, les contrôleurs techniques. On trouve chez tous, étonnamment et heureusement, une même volonté de faire évoluer la construction en acier. C’est pourquoi ce travail en commun, indispensable, est aussi très motivant.

Architectures CREE #403 : Ivry Serres, Emmanuelle & Laurent Beaudouin Atelier Gaudin Architectes
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Antoine Pecqueur
Editeur : TANGRAM FINANCE FINANS
Description : Les architectes sont de plus en plus appelés à réhabiliter des musées ou à en concevoir dans des bâtiments existants. Des projets dans lesquels se mêlent approche patrimoniale et souffle contemporain.

La Maison écologique HS #18 : Guide pratique de l'autoconstruction
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Gwendal Le Ménahèze
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Organiser le chantier, Maîtriser budget et planning, Se faire accompagner. Techniques, matériaux, équipements : Faire les bons choix.

Le Moniteur #6232 : Un chez soi conçu pour bien vieillir
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Cela fait des décennies qu'on les voit venir. Inexorablement, ils avancent. Pourtant, l'arrivée des baby-boomers à l'âge de la retraite paraît nous prendre de court. Non contents d'être plus nombreux que leurs aînés et que leurs enfants, ils bénéficient à plein de l'allongement de l'espérance de vie. Lentement mais sûrement, ils déforment une pyramide des âges qui, d'ailleurs, n'a plus de pyramide que le nom. En raison de l'alourdissement des dépenses engendrées par les pensions, c'est avant tout aux gouvernants que cette tendance démographique donne des cheveux blancs. Reste qu'elle pose aussi un défi aux acteurs de la fabrique du logement et de la ville. Il y a, bien sûr, un besoin impérieux de multiplier les structures pour les personnes dépendantes. Il y a aussi, à Vierzon, à Amiens et ailleurs, une demande croissante de certains des seniors pour des résidences dédiées. Reste la partie immergée de l'iceberg : le parc « classique » de logements, privés ou sociaux, qui hébergent pour longtemps encore l'essentiel des personnes âgées. Le vieillissement de la population pose un défi aux acteurs de la fabrique du logement et de la ville Architectes, bailleurs et collectivités en pointe sur ce sujet expérimentent au fil des projets. Ils tâtonnent et explorent différentes pistes. Faut-il imaginer un habitat qui répond aux besoins spécifiques de cette population ou bien privilégier des typologies capables de s'adapter à tous les âges ? Vaut-il mieux adapter le logement de toute une vie ou bien concevoir des habitats mieux situés et mieux dimensionnés ? Cette recherche de solutions est intense et foisonnante, mais elle ne durera qu'un temps. L'adaptation du parc résidentiel au vieillissement est appelée à devenir un marché porteur en même temps qu'une politique publique autonome, avec son corpus réglementaire, ses règles techniques, ses circuits de financement… Or, on connaît les difficultés pour agir sur un parc existant morcelé et disparate. Petit à petit, le décollage de la rénovation énergétique ouvre la voie. Sobriété et séniorité, deux combats à mener de front.

La Maison écologique HS #17 : Peintures naturelles
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Gwendal Le Ménahèze
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Avec 1,9 million de tonnes de microparticules de plastique gentiment offertes à la faune et à la flore marines chaque année, les peintures industrielles seraient la principale source de pollution des océans par les microplastiques, constate une toute nouvelle étude* du centre de recherche Environmental Action de Lausanne (Suisse). Sur les 7,4 Mt annuelles de plastique issu des peintures, ce qui ne finit pas dans l’eau finit dans nos sols. Le rôle funeste de ces peintures était déjà connu, mais largement sous-estimé par les précédentes études qui lui attribuaient 10 à 20 % de la pollution microplastique des océans. Elle en serait en fait responsable à 58 %, loin devant les particules relarguées par les textiles (522 000 t) et les pneus (424 000 t) réunis, pourtant pointés comme la partie immergée de l’iceberg. Les peintures modernes sont majoritairement constituées d’un liant à base de polymère plastique (37 % en moyenne). Les rejets de microplastiques ont lieu durant leur application comme lors de leur entretien ou leur fin de vie. Le secteur du bâtiment se place tristement en tête de proue, responsable de 48 % de ces relargages, loin devant les secteurs de l’industrie générale (24 %), maritime (12 %) ou automobile (8 %). Le tollé suscité par cette étude appelle au développement de solutions alternatives. Elles existent pourtant déjà, certaines depuis seulement quelques petits millénaires… Pour peindre nos logements et ce qu’ils contiennent ou qui les entoure, des peintures durables en intérieur comme en extérieur, saines et jolies, se font à partir de composants biodégradables ou minéraux : huiles de lin, de chanvre, de colza ou de tournesol, caséine de lait, algues, terre, chaux et même fromage blanc, pomme de terre, œuf ou bière ! On peut d’ores et déjà acheter des peintures d’origine naturelle prêtes à l’emploi ou les fabriquer soi-même. De quoi mettre des couleurs dans nos vies trop assombries ces temps-ci. Poissons, coquillages et crustacés nous en remercieront.

La Maison écologique HS #15 : Aménagements extérieurs
Périodiques
Année : 2021
Auteur : Gwendal Le Ménahèze
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Espace de vie supplémentaire, loisirs, agrément, biodiversité, mais aussi optimisation du confort et de la performance thermique du logement ; les aménagements extérieurs se révèlent être des alliés aux multiples facettes. Reportages, enquêtes, cahiers pratiques et portfolio autour du mobilier extérieur, des clôtures; allées, terrasses, pergolas, cabanes et abris, aménagements aquatiques, serres, fours en terre-paille… A base de matériaux naturels, mais aussi de réemploi ou à faible impact, l’espace extérieur mérite d’être pensé et aménagé comme un véritable lieu de vie. Mobilier biosourcé, terrasse et pergola au naturel, piscine végétale, clôtures douces, allée carrossable et stationnement, cabanes en tous genres, accueillir la biodiversité.

Le moniteur #6231 : RER métropolitains ces projets qui se disputent les milliards
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Le Moniteur » n'est pas « Mediapart ». Alors, c'est vrai, nous n'avons pas l'habitude de nous voir claquer la porte au nez. Mais, quand cela arrive, nous n'apprécions pas plus le geste que nos confrères rompus à l'investigation. Suite à notre récente enquête sur « les escrocs de la réno » (voir n°6229 du 20 janvier), beaucoup ont applaudi - on leur dit merci. Certains ont râlé - c'est leur droit. D'autres n'ont rien dit. Or, c'était leur devoir. Prenez l'Anah. Sollicité depuis des semaines sur le sujet, l'organisme qui distribue MaPrimeRénov' a toujours repoussé nos sollicitations d'interview. La semaine dernière, la cérémonie de vœux, moment d'échanges traditionnel avec la presse, s'est même transformée au dernier moment en événement à distance. Crainte du Covid ? Economie de petits fours ? Difficile à croire : cette visio présentait surtout l'avantage de ne laisser aucune place aux questions. Peu subtile mais efficace, cette pratique permet d'esquiver à peu de frais les sujets brûlants. Institution publique, l'Anah se trouve soumise à un devoir de transparence vis-à-vis des citoyens comme des professionnels Et alors ? Chacun est libre de répondre ou non aux questions posées, la liberté d'expression a pour corollaire celle de se taire. Sauf que l'Anah est une institution publique, dépensant de l'argent public dans le cadre d'une mission de service public. Et qu'à ce titre, elle se trouve soumise à un devoir de transparence élémentaire vis-à-vis des citoyens comme des professionnels. Au-delà de ces questions de principe, il est une évidence : mettre la poussière sous le tapis ne s'est jamais révélé un choix judicieux. Demandez à « Mediapart ». Pendant ce temps, notre enquête sur les abus liés aux aides à la rénovation se poursuit. Elle explore de nouvelles zones d'ombre et sollicite d'autres acteurs. Là encore, on nous oppose un silence poli. Parfois, la fin de non-recevoir est moins amène. Il arrive même qu'elle s'accompagne de menaces de poursuites judiciaires. Provenant, en l'occurrence, d'un acteur chargé de défendre la probité de la profession, cette réaction surprend. Elle est surtout à contre-courant. Alors que le bâtiment a besoin de lever le voile sur des pratiques frauduleuses, revendiquer l'opacité n'est plus une option.

La Maison écologique HS #16 : La rénovation performante et écologique
Périodiques
Année : 2021
Auteur : Gwendal Le Ménahèze
Editeur : SCOP LA MAISON ECOLOGIQUE SKOP EKOLOJIK
Description : Alors que le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France et le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre, la rénovation énergétique est on ne peut plus urgente. Plus de 700 000 logements devraient être rénovés chaque année jusqu’en 2050 pour devenir « basse consommation », mais seuls 180 000 l’ont été entre 2015 et 2020. Pavillons, bâtis anciens, appartements, copropriétés… A travers des reportages, des enquêtes et des conseils d’expert.es, ce hors-série donne les clés pour rénover nos logements avec efficacité en alliant matériaux écologiques et énergies renouvelables. => Aides financières • 15 chantiers détaillés • Se faire accompagner • Chauffage, isolation, ventilation : toutes les solutions • Rénover global ou par étapes…

Le guide des bonnes pratiques, l'aménagement intégré des mares : Pour associer paysage, hydraulique et écologie
brochure
Année : 2021
Auteur : Jean-Marc Coubé
Editeur : CONSEIL D ARCHITECTURE D URBANISME ET DE L ENVIRONNEMENT DE L EURE KONSAIL ARCHITEKTUR URBANISM ANVIRONEMAN ER
Description : Ce guide à l’attention des élus et agents des collectivités est bien paradoxal ! Il s’agit d’un traité d’aménagement qui nous invite à tempérer nos ardeurs interventionnistes. Ses recommandations incitent à la mesure : observer le site, utiliser ses matériaux, jouer des dynamiques naturelles, limiter clôtures et mobilier et, surtout, éviter l’introduction d’animaux ou de plantes qui pourraient nuire à l’équilibre biologique de la mare. Avant d’agir, posons nous la question : est-il nécessaire d’agir ? Ce que nous voulons apporter est-il favorable à la mare et à la vie qu’elle abrite ? Ce ton de précautions et de douceur sied au sujet. La mare est un objet territorial subtil.

AMC Hors série 2021 : Santé
Périodiques
Année : 2021
Auteur : Olivier Namias
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : La crise sanitaire a montré les limites d’un système de santé basé sur de lourdes infrastructures hospitalières, confronté à une pandémie de grande ampleur. On sait que le temps nécessaire à la création d’un hôpital, entre la prise de décision et la mise en service de l’équipement – planification, programmation, conception, construction – est souvent supérieur à dix ans. Une temporalité en décalage avec la rapidité des mutations technologiques qui régissent le monde de la santé et peuvent rendre le bâtiment fraîchement inauguré rapidement obsolète. Comme le rappelle Reinier de Graaf, associé de l’agence OMA (lire p.6), « la construction en dix jours, en février 2020, à Wuhan, d’un hôpital pouvant accueillir 1 000 patients, doit questionner nos manières de faire ». Et de plaider pour la création de petites unités temporaires en extension d’équipements sanitaires permanents, construites en tant que de besoin sur le modèle des hôpitaux militaires de campagne, pour parer aux urgences et épidémies. Mais, d’ores et déjà, les réalisations publiées dans ce hors-série montrent une grande diversité d’approches, loin du modèle hospitalier hérité du XXe siècle : transformation d’un ancien immeuble de bureaux à Paris IXe ; « maison » de soutien pour malades du cancer à Leeds ; association à d’autres fonctions, comme l’hôtellerie à Paris XVe ou même un centre archéologique à Thérouanne, dans le Pas-de-Calais ; installation d’une unité de réanimation dans une usine désaffectée à Turin… Dans les pays émergents, l’architecture se concentre sur l’utilisation des ressources locales : blocs de terre cuite ajourés au Sénégal, brique et bambou en Birmanie, terre crue au Népal et en Ouganda, avec un recours à l’énergie solaire et à la ventilation naturelle. Pour autant, en Europe, les grands équipements régionaux qui traitent tous les types de pathologies demeurent d’actualité. « L’hôpital doit rester une machine à soigner, dit Reinier de Graaf. Mais les architectes doivent aussi faire entrer dans ses murs des éléments qui répondent aux besoins émotionnels des patients. »

Désir et avenir d'un matériau : 10 ans du trophée Béton
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Claire Barbou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : En 10 ans, le Trophée béton Écoles s’est progressivement imposé comme l’un des rendez-vous annuels les plus attendus des étudiants en architecture. Les projets de diplôme présentés au Trophée montrent une réflexion extrêmement riche sur l’usage du matériau béton dans le bâtiment. Ils stimulent, tant par la justesse des réponses apportées aux éléments de contexte que par la pertinence des questions qu’ils soulèvent, toute la filière intéressée par l’art de bâtir avec un matériau qui ne cesse de se réinventer. Longtemps décrié pour sa présence hégémonique dans les infrastructures et le bâtiment, trop souvent synonyme d’urbanisation brutale et de construction peu qualitative, depuis quelque temps accusé pour son empreinte environnementale, le béton se réinvente aujourd’hui et offre de nouvelles possibilités qui font redécouvrir ses immenses qualités sensibles (plastique des formes, sensibilité des états de surface) et techniques (résistance, durabilité, acoustique, thermique…). En effet, le béton évolue, sous le double effet des travaux de recherche scientifique et technique des ingénieurs et de la créativité projectuelle des architectes. Ces dernières années ont vu sortir des laboratoires les BEFUP (béton fibré ultra-haute résistance), béton de terre, béton de site, béton bas carbone, qui renouvellent les cas d’usage du béton. Et les architectes, experts aguerris par l’expérience du chantier ou étudiants à l’aube de leur vie professionnelle, contribuent à donner au béton sa juste place dans le bâti et dans la société, par l’usage qu’ils proposent pour ce matériau, préfabriqué ou « pierre coulée » sur site, en mixité avec d’autres matériaux de structure, dans l’infinie palette des compositions et des textures. Mais, au-delà d’une maîtrise certaine dans l’utilisation des matériaux, les travaux des étudiants présentés au Trophée béton démontrent une grande maturité dans la réflexion sur la manière dont l’architecte façonne par ses projets le cadre de vie de ses contemporains. Comme pour nous rappeler que l’approfondissement des dimensions constructives, fonctionnelles et poétiques de la conception architecturale ne cessent de se nourrir mutuellement. Ce n’est pas là la moindre des vertus du Trophée.

Séquences bois #138 : Construire en feuillus
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : L'essence de la forêt. La forêt française est composée a plus des deux tiers d’essences feuillus. Faire état de la structuration de la filière, de la ressource forestière au bois d’œuvre, dans toute sa complexité, permet d’entrevoir les contours, les obstacles mais aussi les enjeux du développement des essences feuillues sur notre territoire. «Le paradoxe entre une ressource présente en quantité et le déficit commercial de sa filière révèle tout le retard et toutes les lacunes d’une industrie et son risque d’essoufflement ». Nous ne construisons pas avec les bois les plus durs, voir même avec les moins résistants, simplement parce qu’ils se transforment d’une manière plus efficace et sèche plus rapidement, alors que l’utilisation des bois durs, les feuillus, en structure de nos constructions pourrait être l’une des réponses à ces enjeux. Pourtant, tous les acteurs sont mobilisés, pépiniéristes, propriétaires, exploitants forestiers, bûcherons, débardeurs, scieurs, transformateurs, mérandiers, tonneliers, papetiers, menuisiers, charpentiers, architectes… Mais leur diversité fait état de la difficulté d’appréhender la filière dans son ensemble avec une approche holistique. Les propriétaires forestiers d’aujourd’hui, privés pour les trois quart de la forêt, récoltent ce qu’ont plantés leurs grands-parents et replantent des arbres qui seront à leur tour coupés par leurs petits-enfants. L’échelle de temps de la foret n’est pas celle de l’humain. Ce temps long s’oppose aux cycles toujours plus rapides dans lequel nous évoluons. Or nous affrontons une autre accélération, celle des changements climatiques : le temps d’adaptation de la foret n’est pas compatible avec son renouvellement nécessaire. Mais, alors que les freins normatifs et l’économie du marché semblent poser toujours plus d’entraves, par où on commencer pour s’adapter? Par la recherche en laboratoire pour combler le déficit normatif ou par les prescriptions qui dynamisent ces expérimentations? Encourager l’aval pour dynamiser l’amont ou structurer l’offre pour permettre un développement de la demande ? De nombreux projets exemplaires voient le jour, en parallèle de la recherche sur le sujet, mais ces projets émanent d’une volonté politique tenace, et restent minoritaires. « Les choses changent. Mais si vite… est-ce que les habitudes des hommes pourront suivre ? ». L’architecture bois devrait-elle aussi se défaire de ses habitudes et cesser de n’être appréhender que par le biais des calculs de superficies ou de stockage carbone, pour se mesurer davantage à l’intelligence du choix de sa matière disponible et à l’inventivité de ses structures : plus légères, réversibles, locales et ajustées ? Il reste certain que pour construire en feuillus, dans ce contexte d’accélération auquel les écosystèmes forestiers et nous-même faisons face, il faudra subtilement allier l’héritage et l’innovation. Oser réinterpréter les traditions constructives à l’aune des avancées techniques et scientifiques. Continuer de tailler et sculpter ce manteau vivant qu’est la forêt, au plus juste de nos besoins, pour faire entrer la lumière au cœur des bois.

Séquences bois #139 : Paysages - Guide vivre dehors
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Anne-Sophie Gouyen
Editeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURAL
Description : Pays, Paysage. La frontière entre architecture et paysage peut sembler assez fine, notamment lorsque l’on s’intéresse de près aux ressources, à leurs impacts sur nos territoires en mouvement. Différentes définitions fleurissent dans les tentatives de théorisations, mais il semble exister un certain flou autour du terme paysage. Étymologiquement, il puise sa racine dans le terme latin pagus, signifiant « petit pays délimité », auquel est ajouté le suffixe –age qui désigne, après un nom de chose inanimée, une collection que présente un pays. Paysage est alors à pays ce que plumage est à plume ou outillage à outil, des mots de Bernard Charbonneau : l’ensemble des gestes d’un peuple sur la terre qu’il habite, taillée à son image. Le paysage est ce qui se trouve sous l’étendu du regard, et tous les autres sens. C’est un espace sensible, à toutes les échelles, complète Gilles Clément.(1) Si aujourd’hui le paysagiste concepteur est indéniablement l’un des acteurs incontournables de la fabrication du territoire avec des échelles d’interventions, s’étendant du jardin au territoire, il nous invite à nous questionner sur la fabrication de nos paysages : dans le métier de paysagiste, si l’on ne fait rien, on est utile à tous. Puisque si l’on ne fait rien, on fait une forêt. La gestion forestière, que l’on est souvent tenté de dualiser entre exploitation et sanctuarisation, peut imager facilement le concept de diplomatie d’interdépendance, développée par Baptiste Morizot. Cette notion permet de penser les paysages non pas comme la défense d’intérêt d’un camp « humain » contre un autre camp « naturel » mais au nom d’un tissage d’interdépendances soutenables, contre tous les usages qui le mettent en danger. Selon le philosophe, se questionner par le point de vue des interdépendances provoque un trouble, une tension, un conflit de loyauté caractéristique d’une position contemporaine extrêmement inconfortable, mais qui est la seule désirable et constitue une boussole intéressante en écologie politique. Pour nous aiguiller dans cette direction souhaitable, les mots sont parfois nécessaires : pour faire un jardin, il faut d’abord être saisi. Dites aux jeunes paysagistes de rêver. Puis dites-leur d’écrire le rêve.(1) C’est avec ce conseil que les différentes installations paysagères, arpentées ici, permettent de questionner comment le bois, extrait de nos forêts, peut, avec une évidence singulière, faire partie du rêve de jardin planétaire. Mais dans la plupart des projets parcourus, même lorsqu’ils présentent des qualités d’intégration paysagère remarquables, une interrogation nous submerge : les paysages ne se suffiraient-ils pas à eux-mêmes ? Dès lors, ce numéro est une tentative d’écrire, au fil des pages, le rêve de tout bon jardinier de notre temps: ménager.

Le Moniteur #6234 : Les as de la nouvelle règlementation
Périodiques
Année : 2023
Auteur : Fabien Renou
Editeur : ED LE MONITEUR MONITER
Description : Un « z » qui veut dire zéro. Mais un zéro relatif ou absolu ? C'est tout le débat sur le ZAN qui agite les parlementaires ces jours-ci, loin du tumulte des retraites. Initiée par des sénateurs, une proposition de loi en cours de discussion vise à desserrer l'étau sur les collectivités. Comme par enchantement, les députés de la majorité viennent de défourailler leur propre texte, bien plus proche de la conception du gouvernement. Le combat politique s'engage, à la pointe de l'épée. Sur le terrain, la dynamique de non-artificialisation est pourtant bel et bien enclenchée. Au cœur de Lyon, à Saint-Ouen aux portes de Paris ou à Cusset dans l'Allier, ce sont bien des friches qui accueilleront les futurs quartiers. Ou encore à Dreux, territoire précurseur et enthousiaste de la sobriété foncière. D'où vient alors la crispation parlementaire ? Ses racines plongent dans les territoires ruraux, base arrière des sénateurs, où l'on peine à imaginer un développement sans consommation de terres agricoles. Les tours ne poussent pas dans les bourgs : on s'y installe justement pour fuir la densité. D'où la montée d'une angoisse, celle que le ZAN implique aussi un zéro croissance nette. La politisation comporte le risque d'attiser une opposition caricaturale entre ville et campagne. Tout semble en place pour un dialogue de sourds. D'un côté, la lutte contre l'artificialisation se trouverait réduite à une marotte de citadins désireux de plonger la ruralité dans un immobilisme de carte postale. De l'autre, les craintes des élus ruraux ne seraient, aux yeux des défenseurs d'une application stricte de la règle, qu'une expression de leur conservatisme atavique. De la ZFE au ZAN, de la bagnole au pavillon, la politisation comporte le risque d'attiser une opposition caricaturale entre ville et campagne. Evidemment, tout cela est infiniment plus complexe. L'ambition est légitime, les craintes sont réelles. Les modalités d'application nécessitent donc un débat approfondi et sincère qui, jusqu'à présent, a fait cruellement défaut. Reste à savoir si, dans le climat actuel, ce nouveau champ de bataille parlementaire accouchera de solutions concrètes et partagées. Echapper, si possible, à la « bordélisation »

Guide de la gestion différenciée des espaces verts des communes de l'Oise
brochure
Année : 2022
Auteur : Audrey Laversin
Editeur : CAUE DE L OISE KAU OIS
Description : La transition écologique et l’amélioration du cadre de vie sont au cœur des préoccupations des élus et des collectivités. Chaque réalisation, chaque aménagement de l’espace public, intègre désormais une ou plusieurs dimensions liées au développement durable. Le Conseil départemental, premier partenaire des communes de l’Oise, mesure d’ailleurs au quotidien combien la préservation de l’environnement est une problématique locale. A l’image de l’effet papillon, c’est à l’échelon le plus modeste que se situent les leviers de transformation les plus importants. En effet, dans une commune à taille humaine, la démarche « 0 phyto » est conduite en proximité. Transmises et expliquées, les techniques utilisées peuvent ensuite être reproduites par autant de particuliers dans leurs cours, jardins et espaces verts privatifs. Si les élus locaux ont ainsi la capacité de changer les choses en étant des ambassadeurs dévoués, ils ne disposent cependant pas toujours de services dédiés pour déployer des nouvelles techniques encore plus respectueuses de l’environnement. Ce « Guide de la gestion différenciée des espaces verts des communes de l’Oise » a pour ambition de vous apporter des pistes et des techniques pour valoriser votre cadre de vie et embellir votre commune en limitant les produits chimiques. En espérant qu’il pourra vous guider pas à pas dans vos démarches, je vous souhaite de belles réalisations au service de l’environnement et d’un cadre de vie préservé.

EXE #46 : Bas carbone
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :

EXE #45 : Réhabilitations
Périodiques
Année : 2021
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :

EXE #48 : Etablissements de soin
Périodiques
Année : 2022
Auteur : Clémentine Roland
Editeur : A VIVRE EDITIONS VIVR EDISION
Description :