La ville au loin : exposition, Orléans, les Turbulences-FRAC Centre, 1er avril-18 septembre 2016brochureAnnée : 2016Auteur : Fonds régional d'art contemporainEditeur : LES TURBULENCES FRAC CENTRE LE TURBULANS FRAK SANTRDescription : En avril 2016, le Frac Centre-Val de Loire inaugure un nouveau projet artistique et culturel avec l’exposition « La ville au loin ». Elle propose une plongée dans le fourmillement urbain, tentant de capter autant l’intimité d’un coin de rue que l’étendue des paysages de ville. Le principe consiste à sélectionner une œuvre dans chacune des collections des 22 Frac, dialoguant avec la collection du Frac Centre-Val de Loire et les œuvres d’artistes africains invités. Le Frac perpétue ainsi sa tradition de lieu de migrations disciplinaires de l’art et de l’architecture. On est bien arrivés : un tour de France des grands ensemblesLivresAnnée : 2022Auteur : Renaud EpsteinEditeur : LE NOUVEL ATTILA ATILADescription : Ces cartes postales, qu’on pouvait trouver dans les cafés, maisons de la presse ou épiceries des cités HLM racontent un monde disparu, dans lequel ces cités incarnaient la modernité urbaine et le progrès social. La production en masse de ces cartes a accompagné la construction des grands ensembles durant les Trente Glorieuses, contribuant à forger et diffuser une image sociale valorisante de quartiers aujourd’hui stigmatisés. Loin des représentations stéréotypées de quartiers-ghettos, mornes et criminogènes, ce livre montre la diversité du bâti, l’empreinte du paysage, et par le biais des quelques versos de cartes reproduits, un aperçu de la vie des habitants par eux-mêmes… Espaces publics des centres-bourgs : repères pour de belles réalisationsLivresAnnée : 2016Auteur : Direction technique Territoires et ville Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagementEditeur : CENTRE D ETUDES ET D EXPERTISE SUR LES RISQUES ET L ENVIRONNEMENT LA MOBILITE ET L AMENAGEMENT CEREMA SANTR ETUD EXPERTIS LE RISK ANVIRONEMAN MOBILIT AMENAJEMAN SEREMADescription : De nombreuses communes ont à faire face au développement de leurs périphéries au détriment des cœurs de bourg qui se dévitalisent. Face à ce constat, la prise de conscience est unanime, il y a fondamentalement un besoin de se réapproprier les espaces publics des centres-bourgs au profit de l'ensemble des usagers. Améliorer le cadre de vie des habitants, préserver des centres animés, développer l'attractivité et susciter de nouveaux usages..., sont autant d'enjeux pour que les élus interviennent intelligemment sur les espaces centraux de leurs communes. Le présent ouvrage ambitionne de démontrer que l'aménagement des espaces publics est une formidable opportunité d'agir, pour retrouver ou révéler un cadre de vie attractif et valorisant pour l'image de la commune. A travers de nombreux exemples d'aménagement d'espaces publics réalisés et éprouvés, cette publication aspire à sensibiliser et donner envie aux élus et techniciens des petites communes de s'intéresser à ces lieux et de les comprendre avant d'intervenir. Dépasser les seules préoccupations techniques et fonctionnelles permettra d'imaginer des espaces publics de qualité au profit de tous les usagers. Extension du domaine de l'urbanisme : Frédéric Bonnet, Grand prix de l'urbanisme 2014LivresAnnée : 2014Auteur : Ariella MasboungiEditeur : ED PARENTHESES PARANTESDescription : Extension du domaine de l'urbanisme porte le message de Frédéric Bonnet, Grand Prix de l'urbanisme 2014, pour offrir stratégie et qualité urbaine à tous les territoires. Penser le rural comme l'urbain, les lisières de ville, la nature comme structure de l'urbanité et comme support des déplacements doux, la contrainte des risques comme moteur d'une amélioration incrémentale du territoire. Faire en sorte que toute action architecturale serve l'urbain, que la difficulté soit le prétexte à inventer d'autres manières de penser le projet, économe, frugal parfois, mais toujours efficace pour que la durabilité devienne source d'inventivité et de plaisir. Extension du domaine de l'urbanisme soutient aussi le propos des nominés : Alfred Peter, pour que le transport soit le levier de la qualité urbaine, et Pierre Veltz, pour que le territoire nourrisse l'approche métropolitaine et fonde la régénération de la productivité urbaine. L'urbanisme de demain se réinvente aux côtés des grands projets pour trouver les voies d'une concrétisation féconde en matière de qualité architecturale, urbaine, économique et sociale, dans une ère où la sobriété s'impose sans renoncer à l'ambition de mieux faire la ville pour tous. Les cheminements des personnes aveugles et malvoyantes : recommandations pour les aménagements de voirie ; recueil de fichesLivresAnnée : 2018Auteur : Direction technique Territoires et ville Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagementEditeur : CENTRE D ETUDES ET D EXPERTISE SUR LES RISQUES ET L ENVIRONNEMENT LA MOBILITE ET L AMENAGEMENT CEREMA SANTR ETUD EXPERTIS LE RISK ANVIRONEMAN MOBILIT AMENAJEMAN SEREMADescription : L'accessibilité de la ville est essentielle pour satisfaire l'usage par tous de ses structures. Parallèlement au programme “Ville accessible à tous“ , le Cerema élabore des recommandations pour aider les collectivités territoriales à mettre en application la réglementation. La commune nouvelle fait-elle territoire ? : de la fusion communale à la fabrique d'un territoire, Longuenée-en-Anjou, Maine-et-LoireLivresAnnée : 2023Auteur : Annabelle Morel-BrochetEditeur : AUTREMENT OTREMANDescription : Longuenée-en-Anjou est une "commune nouvelle" du Maine-et-Loire née de la fusion de quatre communes le 1er janvier 2016. Toute commune nouvelle porte en elle un paradoxe : elle est administrée en tant qu'entité et pourtant subsistent, dans les esprits, les communes qui l'ont fondée. Cet ouvrage interroge la fabrique de ce nouveau territoire à la lumière du vécu de celles et ceux qui l'habitent et l'animent au quotidien : élus, agents, associations, habitants. Les Carnets de Territoires visent à révéler la diversité des territoires, des dynamiques d'acteurs et des enjeux de l'action publique locale, sous la forme de résultats de recherche ou d'études de terrain. La réussite industrielle des petites villes, Vitré : Vitré, Ille-et-Vilaine, le territoire sans modèleLivresAnnée : 2023Auteur : Benoît MontaboneEditeur : AUTREMENT OTREMANDescription : Vitré, commune bretonne proche de Rennes, éloignée du littoral, connaît une étonnante réussite économique. Avec un taux de chômage de 4,6% en 2019, elle caracole dans les classements nationaux, qui la font figurer parmi les huit meilleures zones d'emploi de France. Un développement soutenu qui pourrait surprendre, étant donné ses secteurs-phares, souvent à l'origine du déclin d'autres territoires : industrie et agriculture. Comment expliquer cette vitalité ' Quels sont les facteurs-clés de ce succès ' Cette étude de cas est fondamentale pour repenser les liens entre les villes-centres et périphériques, un apport dans la réflexion autour de la réindustrialisation. Les Carnets de Territoires visent à révéler la diversité des territoires, des dynamiques d'acteurs et des enjeux de l'action publique locale, sous la forme de résultats de recherche ou d'études de terrain. Concomitance-Marseille : Erilia Soleam, 2012-2021LivresAnnée : 2021Auteur : Simon MoisièreEditeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANSDescription : La collection « Pour suites » se penche sur le devenir des projets Europan ayant franchi le stade du concours d’idée pour aller vers la réalisation. Le volet marseillais du concours Europan 12, sur le thème de la « ville adaptable », a distingué les propositions complémentaires de l’équipe danoise Arki-Lab et l’équipe française Concomitance (devenue l’agence Concorde) pour le site de Plan d’Aou. Les deux groupements ont été invités à mettre en place la stratégie de transformation du quartier via l’aménagement d’espaces publics transitoires en concertation avec les habitants. Le jeu, le sport, la vue, fédèrent les usages du futur Plan d’Aou, ouvrent la voie à une nouvelle appropriation des lieux, préfigurant une transformation plus vaste relevant des politiques de renouvellement urbain. Jardins de pluie : une dimension écologique et paysagère de l'aménagementLivresAnnée : 2016Auteur : Direction technique Territoires et ville Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagementEditeur : CENTRE D ETUDES ET D EXPERTISE SUR LES RISQUES ET L ENVIRONNEMENT LA MOBILITE ET L AMENAGEMENT CEREMA SANTR ETUD EXPERTIS LE RISK ANVIRONEMAN MOBILIT AMENAJEMAN SEREMADescription : Cet ouvrage consacré aux jardins de pluie a été initié par le Cerema Territoires et ville en partenariat avec l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse. II s'adresse aux services techniques des collectivités territoriales, aux bureaux d'études aménageurs, paysagistes et urbanistes. Aujourd'hui, de nombreux aménagements font une part belle à l'eau et au végétal dans l'espace public. De l'échelle de la parcelle à celle du quartier, la gestion de l'eau pluviale devient un enjeu majeur de nombreux projets. L'objectif ici est de sensibiliser sur le sujet de la gestion pluviale dans les aménagements et les opérations d'urbanisme. C'est sous l'angle du concept du jardin de pluie et de ses bienfaits que cet ouvrage ambitionne d'intéresser le lecteur. Cet ouvrage non technique, prend la forme d'un guide pédagogique largement illustré afin d'explorer ce nouveau concept d'aménagement : La première partie propose d'expliquer le concept de jardin de pluie à travers des exemples riches d'enseignements. En complément, des focus illustrent et détaillent des thématiques et des enjeux particuliers. Enfin, l'ensemble des services rendus par ces aménagements sont précisés systématiquement. La seconde partie met en avant les bonnes pratiques d'aménagement. De l'échelle de la parcelle à celle de la ville, six opérations exemplaires sont présentées et analysées afin de mieux comprendre leurs processus de fabrication et de réalisation. Innovants dans la gestion de l'eau pluviale, les jardins de pluies imaginés ici ont grandement participé à la réussite de ces projets. Les cas présentés tout au long de ce guide, ont l'objectif de sensibiliser le lecteur aux multiples bénéfices procurés par les jardins de pluie. Alter-urbanisme : réparer la ville ou changer la société ?LivresAnnée : 2019Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : L'urbanisme nous concerne tous : citoyen, décideur, aménageur, politique, association et autres acteurs, nous avons à prendre des décisions d'aménagement ou à faire des choix de modes de vie au quotidien dans un environnement mouvant, dans un cadre subi ou accepté. Utopie, fonctionnalisme, dirigisme, 30 glorieuses, Grenelle, mondialisation, numérique, uberisation : autant d'époques, autant de manières d'envisager le territoire. Le paysage en est tout bouleversé : modes d'habiter, de travailler, de communiquer, nouvelles relations entre les territoires apportent beaucoup d'espérance chez les uns et de déstabilisation chez les autres. Ce livre trouve son inspiration dans les travaux de la 22ème Université d'Été des Urbanistes de Besançon sur le sujet : ALTER-URBANISME : réparer la Ville ou changer la Société ' 6 conférenciers renommés pour leurs travaux et leurs publications, 6 ateliers et une table ronde d'élus font l'état des lieux de ces changements de paradigmes et nous ouvrent des pistes pour un futur de l'urbanisme et des urbanistes. Les abandonnés : histoire des cités de banlieueLivresAnnée : 2019Auteur : Xavier de JarcyEditeur : ALBIN MICHELDescription : Pourquoi la France, qui se voulait la nation de l'art de vivre, de la mesure et de la démocratie, a-t-elle été le pays développé qui a le plus mal logé ses habitants, et pourquoi s'est-elle enfoncée dans une perpétuelle crise du logement, cause d'un malaise urbain dont elle peine encore à s'extraire 'Nous avons aujourd'hui une vision faussée des problèmes des banlieues : la dérive des quartiers commencerait après la crise économique de 1974 et serait liée à l'immigration. Or Xavier de Jarcy, en reconstituant la genèse des quartiers de banlieue étape par étape et en donnant à entendre la parole de tous les intervenants - ministres, élus locaux, architectes, constructeurs, promoteurs, démographes, géographes et, bien entendu, habitants -, nous montre que les erreurs d'urbanisme et la ségrégation sociale ont commencé bien plus tôt.Nés des théories prônant un urbanisme autoritaire formulées dans l'entre-deux-guerres, les grands ensembles devaient mettre fin aux taudis, mais aussi façonner une population saine, morale et productive dans un pays mis en ordre - les cités sont l'aboutissement inachevé de ce projet d'hygiénisme social. C'est dans le cadre d'une permanente économie de guerre et sous l'empire d'un « dirigisme sans argent » que les nouveaux quartiers seront érigés. On construit mal, n'importe où, n'importe comment. Au tournant des années 1970, le libéralisme s'impose brutalement, avec pour conséquence que les derniers grands ensembles, déréglementés, accumuleront des problèmes à ce jour irrésolus. Actes du colloque : villes équatoriales guyanaises durables : quelles perspectives ? : sous la direction du CAUE de GuyaneLivresAnnée : 2014Auteur : Patrice CletEditeur : CAUE 973 KAUDescription : Cet ouvrage présente les actes du colloque « villes équatoriales guyanaises durables : quelles perspectives ? Rencontre internationale qui s’est tenue à Cayenne, les 12 et 13 Novembre 2012. Ce colloque a eu pour finalité d’offrir l’opportunité aux élus, techniciens et acteurs de la ville de définir ensemble les fondamentaux en matière d’aménagement et d’urbanisme qui permettront de guider les actions et d’imaginer les perspectives de la création de « l’écocité amazonienne » de demain. Recycler l'urbain : pour une écologie des milieux habitésLivresAnnée : 2014Auteur : Roberto D'ArienzoEditeur : METISPRESSES METISPRESDescription : Transition écologique, réduction de la consommation, souci du viable, du vivable, de l'équitable... En ce début de 21e siècle, ces conceptions et pratiques nouvelles remettent en question le fonctionnement de la ville contemporaine et interrogent ses capacités de métamorphose. Le changement de paradigme qui se profile amène à repenser en profondeur toute installation humaine et à envisager une nouvelle alliance entre l'homme et son milieu. Recycler l'urbain cherche à repenser les cycles de vie et à promouvoir la transformation comme principale action sur l'habitat. L'extension du concept de "recyclage" aux processus divers et entrelacés qui structurent l'urbain s'avère d'une grande efficacité pour relever les défis auxquels l'humanité est désormais confrontée. Pour tenter de répondre aux interrogations importantes et inévitables que cette approche suscite, ce volume convoque des disciplines aussi variées que l'écologie, l'économie, la géographie, l'histoire, l'architecture, l'urbanisme, le paysage, la sociologie et la philosophie. Palmarès des jeunes urbanistes
Villes inventives : palmarès des jeunes urbanistes 2012LivresAnnée : 2014Auteur : Cristina GarcezEditeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTESDescription : 5 facettes du métier d'urbaniste ; 5 façons de donner du souffle à l'action urbaine ; 5 positionnements pour la ville contemporaine ; 5 démarches pour faire de la contrainte un atout pour le projet ; 5 manières de reconsidérer, réparer et valoriser villes et territoires, en partenariat. Endossant le rôle de conseil, médiateur ou ensemblier, tantôt stratèges, concepteurs ou animateurs, les membres des cinq équipes lauréates du Palmarès des jeunes urbanistes 2012 offrent des pistes d'innovation en termes de projets, de pratiques et de méthodes pour répondre aux défis de la ville contemporaine. Des actions éphémères et participatives aux projets d'envergure sur des territoires contraints, ils déploient leur inventivité pour renouveler formes urbaines et modes de vie. Faire région, faire France : quand la région planifieLivresAnnée : 2021Auteur : Daniel BéharEditeur : BERGER LEVRAULT BERJ LEVROLTDescription : En 2015, une nouvelle carte des régions est établie. La France métropolitaine se recompose en treize régions, censées prendre une plus grande part à l'aménagement du pays. Un schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires est créé à cette intention. Cinq ans après, l'ouvrage propose un bilan de cette expérience et la replace dans les histoires politiques de chaque région française. Il en interroge les perspectives tant pour les régions que pour un exercice planificateur qui semble avoir le vent en poupe. La crise sanitaire de la covid-19 a fait ressurgir le besoin de temps long et un mot longtemps oublié de l'action politique : la planification. Qu'apprend-t-on de la diversité des expériences régionales en la matière ' Que faut-il attendre de la région, institution la plus récente du système politique et administratif français, pour contribuer à la cohésion des territoires à toutes les échelles ainsi qu'aux transitions ' Assiste-t-on à l'émergence d'un nouveau cycle de planification ' Faire métropole : de nouvelles règles du jeu ?LivresAnnée : 2015Auteur : Marie-Pierre LefeuvreEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Ce livre s’intéresse à la régulation des métropoles. Le terme « régulation » renvoie à la production par les acteurs ou par les institutions d’un ensemble de règles, plus ou moins stabilisées. À partir d’enquêtes minutieuses menées sur quatre agglomérations françaises − Bordeaux, Grenoble, Nantes et Strasbourg −, il met l’accent sur la pluralité des régulations métropolitaines : régulations techniques relatives aux coopérations intercommunales sectorielles ; régulations du champ politique, s’organisant autour de la compétition pour le leadership métropolitain et du fonctionnement de la démocratie locale ; régulations structurées autour de projets impliquant des acteurs clés du développement territorial… L’ouvrage s’intéresse donc à la fois aux règles qui organisent la production de la ville et à celles qui structurent le champ politique local, à l’échelle de ces métropoles en construction. Le constat dressé est que si de nouveaux « jeux d’acteurs » apparaissent, ceux-ci sont conditionnés par l’historicité de leurs cadres d’action. Loi NOTRe, le big-bang des collectivités : kit de survie juridique et techniqueLivresAnnée : 2015Auteur : Éric LandotEditeur : TERRITORIAL EDITIONS TERITORIAL EDISIONDescription : Grandes et puissantes intercommunalités, métropoles, grandes régions aux compétences plus étendues qu'il n'y paraît, départements à mi-gué des réformes, nouveau développement des communes nouvelles, transfert des compétences en matière de tourisme, d'accueil de gens du voyage, d'eau ou d'assainissement, développement de la mutualisation, nouvelles règles de gouvernance, crise des finances locales, restrictions sur les indemnités de fonction... Ce ne sont pas les nouveautés qui manquent en 2015 avec, en point d'orgue, la fameuse loi NOTRe portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015. Dans le détail, ce sont mille et une informations importantes à intégrer. Si l'on prend un peu de recul, c'est un bouleversement d'ampleur de notre monde territorial qui se profile, un big-bang que ce Dossier d'experts vise à décrire pour permettre à ses acteurs de le maîtriser, de l'anticiper, de s'y adapter. L'urbanisme des milieux vivants : Agence TER, Henri Bava, Michel Hössler, Olivier Philippe, Grand prix de l'urbanisme 2018LivresAnnée : 2018Auteur : Ariella MasboungiEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : Dans un contexte global marqué par le réchauffement climatique et les problématiques environnementales, le Grand Prix de l'urbanisme 2018 a été décerné à un collectif de paysagistes dont les projets mettent, invariablement, la nature au centre : l'Agence TER. Travaillant en amont des projets d'urbanisme, leurs interventions, connues dans plusieurs parties du monde pour s'inscrire dans le temps long, ont toutes en commun de participer à la conception d'un " urbanisme des milieux vivants ". Pour Henri Bava, Michel Hössler et Olivier Philippe, les trois fondateurs de TER désormais à la tête d'une soixantaine de professionnels, le processus inéluctable de métropolisation doit s'accompagner d'une action paysagère et architecturale vertueuse, respectueuse, en chaque lieu, des héritages, des hommes et de la nature qui les entoure. En ville, l'Agence TER végétalise, conçoit des places-parcs, invente de nouvelles spatialités ; à l'échelle des grands territoires, elle cherche à neutraliser les effets délétères de l'étalement urbain par une attention accrue à la préservation de la qualité des sols, de l'air, de l'eau, et au maintien des activités agricoles. Autant de façons de créer ou recréer des liens entre la ville et les milieux vivants ; et de donner la voix au paysage afin de répondre aux urgences d'une époque. Trois autres personnalités ont été saluées par cette session du Grand Prix de l'urbanisme?: Patrick Bouchain, architecte qui a su reconvertir les délaissés urbains et qui a initié l'urbanisme transitoire ; François Leclercq, architecte et urbaniste qui œuvre au réinvestissement des infrastructures et à la revitalisation des rez-de-chaussée ; et Jacqueline Osty, paysagiste deux fois lauréate du Grand Prix national du paysage, dont l'approche sensible est sous-tendue par une grande habileté spatiale. Palmarès des jeunes urbanistes
Terrains d'entente : palmarès des jeunes urbanistes 2020LivresAnnée : 2021Auteur : Isabel DiazEditeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTESDescription : Avec ses six équipes lauréates choisies parmi soixante et une candidatures, l'édition 2020 du Palmarès des jeunes urbanistes conforte l'effervescence et l'engouement que suscite la démarche de soutien aux jeunes professionnels, portée par le ministère en charge de l'urbanisme. Le sextette retenu frappe par la diversité des profils, embrassant tous les champs d'action de l'urbanisme : architectes (FCML) et paysagistes (Altitude 35) côtoient des collectifs ancrés dans la sphère de l'urbanisme transitoire (Bellastock, Yes We Camp), des stratèges urbains aguerris (Le Sens de la ville) et une conceptrice qui a fait de la permanence architecturale et urbaine son mode d'action privilégié (Sophie Ricard). Tous ont assimilé le caractère peu soutenable de notre modèle de développement et pris acte de la standardisation et de la banalisation des territoires; tous ont fait leur la posture transdisciplinaire de l'urbaniste et ont compris l'exigence d'être à la fois médiateur, détenteur d'un savoir-faire et embarqué sur un terrain d'action politique. Leurs réponses tendent à bousculer les barrières mentales et les mécanismes « en silo » de la fabrication et de la gestion des villes et passent par des démarches empiriques et expérimentales à la recherche de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de projet. Atlas du développement durableLivresAnnée : 2019Auteur : Yvette Veyret-MedkjianEditeur : EDITIONS AUTREMENT EDISION OTREMANDescription : Le développement durable est une notion complexe, qui considère l'environnement dans son sens large : ressources, biodiversité, alimentation, santé, risques naturels et technologiques, gestion des déchets... Quels sont les nouveaux objectifs - sans cesse précisés - à atteindre et quelles sont les réponses apportées ? Le point sur l'état du monde et ses inégalités : population, ressources, santé, biodiversité, risques, migrations... ; la multiplication des réponses globales : grandes conférences internationales, législation, adaptation au changement climatique, tourisme durable, commerce équitable... ; l'inventivité des réponses locales : s'appuyant sur l'exemple français, l'atlas illustre les différentes échelles d'intégration du développement durable dans la gestion de l'environnement. Avec plus de 100 cartes et documents originaux, l'atlas propose un éclairage sur la mise en œuvre d'un développement « durable » pour la planète. Aménager les espaces publics du bourg : Guide à l'attention des élusLivresAnnée : 2015Auteur : Nathalie HérardEditeur : CAUE 47 KAUDescription : L’aménagement d’une place, des abords d’un équipement public, d’une traversée de bourg constitue un enjeu important pour une commune. Pour accompagner les maîtres d’ouvrage publics dans leur démarche, le CAUE a réalisé le guide : Aménager les espaces publics du bourg. A l'usage des élu.e.s et technicien.ne.s de collectivité, ce guide constitue un outil pratique pour (a)ménager durablement les espaces publics. Il présente 4 points-clés pour mener à bien une opération d’aménagement. Comprendre : une visite de 15 opérations de logements denses remarquablesLivresAnnée : 2017Auteur : d'urbanisme et de l'environnement 13 Conseil d'architectureEditeur : CONSEIL D ARCHITECTURE D URBANISME ET DE L ENVIRONNEMENT DES BOUCHES DU RHONE KONSAIL ARCHITEKTUR URBANISM ANVIRONEMAN BOUCH RONDescription : Le CAUE des Bouches-du-Rhône travaille sur la question de la densité, en particulier la densité résidentielle. En prolongement de l'exposition en 2012, "Dense Dense Dense", le CAUE 13 édite le deuxième tome d’un triptyque consacré à l’étude de 15 projets de logements remarquables pour leur qualité d’habitat et leur densité. Cet ouvrage constitue un précis d’urbanisme illustré de dessins pour comprendre les enjeux de la densité au travers d’opérations de logements sélectionnées en centre-ville, en faubourg et en périurbain, et photographiées dans l’ouvrage. Chaque projet de logements denses est présenté de façon détaillée par les architectes concepteurs et illustré de dessins de Martin Étienne qui, sous la forme d’un plan de coupe, montrent le contexte urbain du projet, l’organisation spatiale, la disposition des liaisons piétonnes… et d’un zoom avant qui détaille les terrasses, les coursives, les espaces partagés, les patios…Les analyses de 15 opérations d’habitat sont des études de cas qui permettent de comprendre toutes les phases d’une opération et ses raisons, à toutes les étapes du projet, du choix du terrain à la distribution des logements et à leur capacité d’évolution. Les descriptions illustrées de chaque projet sont complétées par des fiche techniques synthétisant la surface, le programme et les moyens à la fin de l’ouvrage. Urbanisme et mobilité : Quelles interactions pour une approche globale ?LivresAnnée : 2015Auteur : Michel AstierEditeur : FUSIUMDescription : Le XXe
siècle a connu un accroissement mondial du phénomène de l’urbanisation et la démocratisation
massive du transport routier, notamment de la voiture individuelle. En permettant de parcourir des
distances importantes dans un temps relativement court et à faible coût, selon un trajet autonome et
individualisé, ce mode de déplacement a participé à la métamorphose de l’urbanisme. Le foncier bon
marché des territoires ruraux et périurbains et l’attractivité de ces cadres de vie ont motivé l’installation de
nombreux ménages dans des lieux éloignés des villes. La voiture particulière a joué le rôle de facilitateur du
phénomène dans des territoires démunis de transports en commun. Des espaces « de transition » se sont
créés, intercalés entre l’urbain et le rural. Bottière-Chénaie : habiter NantesLivresAnnée : 2014Auteur : Philippe DossalEditeur : PLACE PUBLIQUE NANTES METROPOLE AMENAGEMENT PLAS PUBLIK NANT METROPOL AMENAJEMANDescription : Villes productives 2 : Ressources mobilité équitéLivresAnnée : 2020Auteur : Alain MaugardEditeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANSDescription : Ce livre présente les projets sélectionnés par un jury international sur les 9 sites français proposés en mars 2019 aux candidats : Auby, Champigny-sur-Marne, Marseille, Pays de Dreux, Port-Jérôme-sur-Seine, Rochefort Océan, Romainville, Saint Omer. La thématique de cette session approfondissait la question de la productivité des villes et de la mixité des territoires productifs, en la développant en trois sous-thèmes : ressources, mobilité, équité. Le catalogue révèle les équipes sélectionnées et leur donne la parole pour présenter leur projet. Un aperçu des projets préselectionnés complète ce panorama des réponses proposées au concours. Le catalogue se conclut sur les projets des équipes françaises sélectionnées sur d'autres sites en Europe, montrant ainsi une vitalité culturelle internationale. C'est une exploration transversale et approfondie sur 59 projets, de la création contemporaine et des pistes d'innovations explorées par une génération de jeunes concepteurs sur un thème d'actualité Le défi de Beauséjour : une ville tropicale durable à La RéunionLivresAnnée : 2014Auteur : Dominique Gauzin-MüllerEditeur : EYROLLES EIROLDescription : Sur une petite île française de l'océan Indien grandit depuis quelques années une ville qui pourrait devenir un modèle d'aménagement urbain éco-responsable en milieu tropical. Sur la densité, la mixité sociale et fonctionnelle, les mobilités douces, la gestion de l'eau et du végétal... Beauséjour convainc par ses propositions originales, pragmatiques et efficaces, résultat de concertations entre les multiples acteurs, les riverains et les futurs habitants. Le projet sociétal porté par la Ville de Sainte-Marie, l'aménageur CBo Territoria et l'équipe de maîtrise d’œuvre n'est pas une utopie : il répond à une aspiration croissante au mieux vivre ensemble. Les parcs naturels régionaux : des territoires en expériencesLivresAnnée : 2015Auteur : Nacima BaronEditeur : ED QUAE KADescription : Les parcs naturels régionaux (PNR) fêtent leurs 50 ans en 2017. Aujourd’hui, les 51 parcs couvrent près de 15 % du territoire français et représentent plus de 8 % de la population. Leur naissance se situe au croisement de deux histoires : celle de la protection de l’environnement naturel et celle de l’aménagement du territoire et de la décentralisation. Dès leurs débuts, les parcs naturels régionaux ont eu des missions d’expérimentation et d’éducation. Précurseurs ou témoins actifs, ils traversent les différentes idéologies de ce demi-siècle : valorisation des patrimoines, politique paysagère, énergies renouvelables, tourisme environnemental, soutien à l’agriculture, éco-responsabilité, démarches participatives...
L’ouvrage dresse un état des lieux du réseau et des réussites des parcs comme instruments territoriaux. Il met en perspective leurs innovations dans le contexte de la crise du monde rural, sur fond de valorisation du patrimoine naturel et culturel et de nouveaux impératifs territoriaux. Il offre une réflexion critique sur le devenir d’un objet institutionnel d’une grande souplesse d’adaptation, confronté aux défis de la lutte contre les inégalités de territoires et à la métropolisation croissante. Ce livre sera donc une référence pour tous ceux qu’intéressent les politiques territoriales, l’action environnementale, le tournant post-rural, toutes les réformes et transitions en cours (collectivités territoriales, énergie, biodiversité...). Les auteurs accompagnent depuis vingt ans l’aventure des parcs naturels régionaux en tant que membres de leurs conseils scientifiques, collaborateurs ponctuels pour un parc et au sein du Conseil de recherche et de prospective de la fédération des PNR de France. Climat, crises, le plan de transformation de l'économie françaiseLivresAnnée : 2022Auteur : The Shift projectEditeur : ODILE JACOB ODIL JAKOBDescription : « La question que nous nous sommes posée peut se résumer ainsi : que faut-il faire pour mettre l'économie française en cohérence avec une baisse des émissions planétaires de 5 % par an, compatible avec nos engagements climatiques, tout en permettant à chacun(e) de trouver un emploi ' C'est ce plan de marche visant la décarbonation effective de nos activités que nous avons essayé de construire. Derrière les chapitres qui suivent, il y a l'apport de dizaines de collaborateurs, de centaines de contributeurs et de milliers de relecteurs. Il a fallu en défricher des sujets pour commencer à avoir une vue d'ensemble ! Si ce plan parvient à faire un tant soit peu la différence dans les débats à venir, nous n'aurons pas perdu notre temps. » Jean-Marc Jancovici Commune frugale : la révolution du ménagementLivresAnnée : 2022Auteur : Nadège BagardEditeur : ACTES SUD AKT SUDescription : Le mouvement pour une frugalité heureuse et créative, initié notamment par des architectes et des urbanistes, milite activement pour une refonte totale de notre rapport à l'aménagement du territoire qui, jusqu'à présent, dans une logique de croissance matérielle, a gaspillé une grande part des ressources naturelles du globe, détruisant par la même occasion la biodiversité et certaines communautés et cultures humaines. Il s'agit dès lors de sortir de cette logique productiviste de l'aménagement à tout va des territoires pour promouvoir à l'inverse un ménagement prenant soin des ressources et des vivants, humains et non-humains. L'unité fondamentale de ce nouveau paradigme est la commune, échelle à laquelle les auteurs estiment que peut s'exprimer au mieux l'intelligence collective. Comment concilier urbanisme et performance énergétiqueLivresAnnée : 2020Auteur : Ordre des géomètres-expertsEditeur : PUBLI TOPEX TOPDescription : L'urgence énergétique et climatique est une réalité dont nous mesurons petit à petit les conséquences et les premiers effets sur notre quotidien.
La filière BTPn une des principales contributrices aux émissions de gaz à effet de serre au niveau français doit clairement accélérer sa transition énergétique et environnementale. Habitat & identitéLivresAnnée : 2016Auteur : Maisons paysannes de FranceEditeur : MAISONS DE PAYS EN AQUITAINE MAISON PAI AN AKITAINDescription : Cet ouvrage propose une réflexion sur ces deux termes auxquels les adhérents de Maisons Paysannes sont si sensibles. « Habitat & identité » : quelle étroite relation lie l’homme à son habitat et son environnement, cette réflexion générique est développé par des enseignants chercheurs de tous horizons de l’Italie au Canada en passant par la Belgique et la France. Ces analyses sont complétées par des propos d’élus confrontés à ces enjeux de manière diverses dans leurs communes. La diversité des approches théoriques et des terrains étudiés nous inclinent à prendre du recul. Comment en est-on arrivé là ? Quel avenir bâtissons-nous ? Quel monde laisserons-nous ? Face à la mondialisation des enjeux et son uniformisation cosmopolite les traditions et pratiques culturelles locales paraissent illusoires, décoratives, surannées… Chacun de nous les voient disparaitre, s’effacer du territoire… Quels centres-villes à l'horizon 2040 ? : Recueil des travauxLivresAnnée : 2021Auteur : Agence Hauts-de-France 2020-2040Editeur : REGION HAUTS DE FRANCE REJION O FRANSDescription : Ce travail de prospective réalisé par l’Agence Hauts de France 2020-2040 prend place dans un contexte plus large d’investissement du sujet des centres-villes en difficulté par la Région Hauts de France : « Depuis janvier 2019, 114 communes lauréates d’un appel à projets "centres-villes centre-bourgs" ont été accompagnées par la Région. Quatre résidences (venant pallier l’absence ou la faiblesse d’ingénierie technique des communes) ont eu lieu à Clermont de l’Oise, Tergnier, Péronne et Audruicq dans le Pas-de-Calais. Cet appel à projets, qui prendra fin cette année, sera sans doute renouvelé en 2023 au regard des besoins », explique Stéphane Humbert, responsable de l’observation et de la prospective. Manifeste pour un urbanisme circulaire : pour des alternatives concrètes à l'étalement de la villeLivresAnnée : 2020Auteur : Sylvain GrisotEditeur : DIXIT NET DIXI NEDescription : A force de grandir, la ville se disloque. Ce modèle de développement urbain inefficace, fondé sur la consommation de toujours plus de sol a un nom : l'étalement urbain. Structuré autour de la mobilité automobile, ce modèle montre aujourd'hui ses limites : consommation des terres agricoles, pollutions, coûts prohibitifs... mais surtout forme d'une ville qui a oublié les vertus de la proximité et qui accentue les fragmentations sociales. Les politiques publiques ont jusqu'à présent échoué à réduire significativement l'étalement. Il est temps de développer un modèle alternatif par la mise en oeuvre d'un urbanisme circulaire. Inspiré des principes de l'économie circulaire appliqués aux sols urbains, ce concept pragmatique vise à concentrer les efforts de la fabrique de la ville sur l'intensification des usages, la transformation de l'existant et le recyclage des espaces déjà urbanisés. L'enjeu est aujourd'hui de passer de projets pionniers à un véritable changement de modèle pour bâtir une ville frugale, de la proximité, pour tous et résiliente. Ce manifeste a été écrit pour donner aux citoyens, professionnels et élus qui font la ville l'envie d'engager concrètement la transition vers un urbanisme circulaire. Réparons la ville ! : propositions pour nos villes et nos territoiresLivresAnnée : 2022Auteur : Christine LeconteEditeur : EDITIONS APOGEE EDISION APOJDescription : Nos villes sont les grandes oubliées du débat politique. Elles fondent pourtant nos relations humaines. Leur construction doit être culturelle et sensible pour répondre à nos besoins. Au moment où nous entamons une décennie décisive pour l'avenir de l'homme sur la Terre, nous ne pouvons plus attendre : il faut proposer une vision courageuse de la ville, à la hauteur des enjeux du siècle. Une vision qui tienne compte de ses habitants comme du ménagement de la planète. Mais alors qu'il y a urgence à adapter la ville qui nous entoure aux chocs qui commencent, nous privilégions encore l'étalement urbain et la construction neuve. Dans ce livre, les auteurs sont optimistes : puisque l'essentiel de la ville de 2050 est déjà là, il est temps d'en assumer l'héritage et d'engager sa transformation. Comment faire ' En réparant la ville pour la rendre adaptable à nos envies et nos besoins. En bâtissant une ville qui donne envie d'y vivre. Un livre écrit à deux voix, à l'attention des citoyens comme des décideurs. Un ouvrage sur nos villes, pour nous tous. Ville en partage : savoir, transmettre et partager la ville; suivi de Urbanisme et urbanistes en 2030LivresAnnée : 2017Auteur : Jacques LévyEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Chaque année, les urbanistes, acteurs de la ville et des territoires, se rassemblent, à la fin août, en Université d'Eté, pour réfléchir à des thèmes urbanistiques fondateurs. En 2015, ils se sont interrogés sur le futur de la ville et sur l'évolution de la "profession urbaniste" et, en 2016, ils se sont posés le problème du partage de la ville. Comment "Savoir, Transmettre et Partager la Ville ? " Telle est la question constante posée au" urbanistes dans ces universités : Pratiquer l'urbanisme suppose, de la part des professionnels, l'acquisition de savoirs et la capacité à transmettre ces compétences auprès des décideurs. Partager la Ville est devenu l'enjeu majeur de l'appropriation citoyenne du cadre de vie par les habitants. Par la pluralité de ses regards sur l'urbain et les territoires, cet ouvrage s'adresse à tous les professionnels de la ville : ils y trouveront des apports originaux, constructifs et utiles à l'exercice de leurs métiers, dans leur grande diversité. Pour des espaces publics ordinaires de qualitéLivresAnnée : 2014Auteur : Jean-Christophe ChadansonEditeur : FNAU FEDERATION NATIONALE DES AGENCES D URBANISME FNO FEDERASION NASIONAL DE AJANS URBANISMDescription : En marge des places remarquables et des grands projets d'aménagement urbain, les "espaces publics ordinaires" rues, placettes, jardins, pistes cyclables, etc. sont au cœur du renouveau des villes françaises. Ces espaces sont porteurs de divers enjeux parmi lesquels la cohésion du territoire, la qualité de la vie locale, la fluidité des échanges intercommunaux, la connexion aux réseaux de transports, l'optimisation spatiale des usages ou encore la valorisation du paysage. Conçu comme un recueil de bonnes pratiques issues d'expériences menées par trois agences d'urbanisme, cet ouvrage décline en sept thématiques les conditions de réussite pour l'aménagement de ces espaces ordinaires, mais pas banals. Adaptation au changement climatique et projet urbainLivresAnnée : 2020Auteur : Solène MarryEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : L'accord international sur le climat pris lors de la COP21 en 2015 fixe comme objectif une limitation du réchauffement mondial entre 1,5°C et 2°C d'ici 2100. L'articulation et la mise en œuvre effective, à toutes les échelles, des politiques d'atténuation et d'adaptation au changement climatique sont nécessaires pour tenir cet objectif. L'Ademe ― Agence de la transition écologique ―, résolument engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, met son expertise au service des politiques publiques et porte une stratégie d'adaptation au changement climatique. Elle intègre notamment de nombreux éléments de connaissance, de préservation et d'acclimatation des écosystèmes, ainsi que des approches écosystémiques, approches dites « vertes ». Des solutions basées sur la nature existent et restent à développer et surtout à généraliser. Les projets présentés dans cet ouvrage regroupent et synthétisent les apports capitalisés ces dernières années sur le sujet. L'atténuation du réchauffement climatique et l'adaptation à ces évolutions sont deux critères à intégrer aux conceptions urbaines, aussi bien à l'échelle territoriale via notamment les documents de planification, que dans les projets urbains et les opérations d'aménagement. Ce recueil de recherches et de propositions a vocation à soumettre aux décideurs, praticiens et futurs praticiens, des pistes d'action, et à leur présenter de possibles façons d'agir pour rendre plus adaptatifs et résilients les projets urbains d'aujourd'hui et de demain. Aménagement des espaces ludiques et aires de jeux : programmation, conception, réalisation, exploitationLivresAnnée : 2017Auteur : Antoine d' ArgentréEditeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITERDescription : L'espace ludosportif et éducatif, ou aire de jeux, et l'aire ludique, regroupant aire de jeux d'enfants et espace de jeux pour adultes, constituent un véritable espace public urbain dont les enjeux sont multiples. Ils doivent s'inscrire dans une logique de développement durable et de gestion raisonnée des territoires en respectant les contraintes d'accessibilité pour tous, et constituer ainsi de nouveaux paysages ludiques. Ils doivent répondre aux critères contradictoires des différents publics, de la sécurité maximale à la prise de risque, pour inciter les enfants à être acteurs de leurs propres jeux. En rénovation urbaine ou en aménagement neuf, en espace aménagé indépendant ou inclus dans un ensemble paysager plus vaste, la conception d'un espace ludique extérieur requiert une connaissance accrue des exigences réglementaires et méthodologiques particulières et des innovations et performances des équipements. Tenant compte des derniers textes officiels et normes parus, ce guide propose une synthèse technique du programme, des objectifs pédagogiques initiaux jusqu'aux détails d'ouvrages liés aux opportunités et orientations paysagères. ' Il analyse les étapes de la création d'un espace ludique, les éléments de la programmation, les outils nécessaires à la concertation publique et à la conception technique, le financement et l'approche en coût global, les modes de gestion, l'entretien et la maintenance. ' Il détaille les types de jeux par classes d'âge et toutes les composantes d'un projet d'aménagement (matières, matériaux, implantation, dimensionnement, revêtements de sol). ' Il expose les solutions garantissant des aménagements réussis, selon une « technique intégrée » prenant en compte site, environnement, contraintes et usages, à partir du choix des équipements (entre la formule catalogue adaptée et le sur-mesure). ' Il fournit des exemples détaillés de réalisations récentes. Qualité urbaine, justice spatiale et projetLivresAnnée : 2014Auteur : Antonio Da CunhaEditeur : PRESSES POLYTECHNIQUES ET UNIVERSITAIRES ROMANDES PRES POLITEKNIK UNIVERSITAIR ROMANDDescription : Depuis les années 1980, la question de la qualité des espaces publics est devenue un objet significatif des débats et des pratiques d'aménagement. Mais au delà de la mise en ordre et du lissage de l'espace, comment les usages, les pratiques et représentations des habitants sont-ils pris en compte par les maîtres d'ouvrage et les concepteurs ? La ville "juste", dont les qualités seraient équitablement partagées par tous, est-elle une utopie ? Comment faire en sorte que les projets urbains reflètent les aspirations de l'ensemble des groupes sociaux ? Au milieu de ces incertitudes, nous savons déjà que le futur de nos sociétés urbaines dépendra de notre capacité à changer de modèle énergétique, mais aussi à inventer des espaces urbains résilients où il fera bon vivre.
Une telle rupture fera appel aux décideurs et à des portages politiques ambitieux. Elle nécessitera des investissements importants et la mobilisation de nouveaux savoirs. Elle exigera aussi une participation active de la société civile. A côté de la création de nouvelles formes et de la transformation des fonctions urbaines se dessine aujourd'hui la perspective de la création d'espaces livrés à l'expérimentation collective, plus écologiques, enchantés par des ambiances inédites, capables de condenser le lien social, de renforcer l'urbanité et de ménager la ville ordinaire. Villes et campagnes aimables : kiffez vos territoires !LivresAnnée : 2018Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : « Les villes doivent être construites de manière à apporter à leurs habitants le bonheur et la sécurité » écrivait Aristote. Cette affirmation, plus de 2 300 ans après, semble toujours pertinente... Mais comment définir le bonheur en ville ' Qu'est-ce qu'une ville « aimable » et plus largement un territoire aimable... ' Y-a-t-il une géographie affective des lieux, un « espace vécu », comme le propose Armand Frémont ' L'amabilité des territoires varie-t-elle selon les âges, les sexes, les catégories socio-professionnelles ' La ville aimable de l'urbaniste est-elle la même que celle de l'habitant ' Les éco-quartiers sont-ils les dernières utopies rêvées que l'homme puisse produire ' Bref : quels sont les ingrédients de la ville aimable ' Si l'urbanité désigne une certaine qualité d'empathie du cadre de vie, comment faire de nos villes, et plus largement de nos territoires, des lieux que l'on aime, où il fait bon vivre, pour soi et avec les autres ' Apaisée, inclusive, fertile, agile, affective, ludique sont autant de qualités de la ville et des territoires aimables. Inversement, que reprochent les citoyens à la ville quand ils la quittent pour un périurbain plus ou moins lointain ' Quelles sont les qualités de la campagne que l'habitant recherche en allant s'y installer ' Qu'est-ce qui les fait revenir, un jour en ville ' « Il faut trouver les qualités que les gens cherchent à la campagne et les ramener en ville » disait un jour un urbaniste ! Ce livre a été construit à partir des travaux de la 21ème Université d'Été des urbanistes qui a réuni, comme chaque année, des chercheurs, des expérimentateurs et des praticiens de l'urbanisme. Dans les conférences introductives, les intervenants ont défini tout d'abord « l'amour de la ville », formellement, géographiquement et sociologiquement en répondant aux questions suivantes : Qu'est-ce que la ville aimable ' Faut-il stigmatiser les « rurbains » ' La ville, matière vivante : l'AUCLivresAnnée : 2021Auteur : Ariella MasboungiEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : Matière vivante, la ville en mouvement ne doit se laisser enfermer ni par les carcans juridiques, réglementaires ou financiers ni par les pensées dominantes d'une époque contemporaine exposée à moult turbulences. Accompagner plutôt qu'imposer l'évolution d'un lieu, s'inspirer de la vitalité de ses habitants et aborder l'architecture par l'observation minutieuse des usages jusqu'à l'échelle de la métropole : autant de constantes pour l'AUC, équipe lauréate du Grand Prix de l'urbanisme 2021.
Ceux qui, pour avoir été la plus jeune équipe de la consultation du Grand Paris, pourraient passer pour les "enfants terribles" de l'urbanisme, ont choisi un nom révélateur : Ab urbe condita ("Depuis la fondation de la ville"). Une formule qui claque comme un étendard et affiche l'ambition que partagent François Decoster, Djamel Klouche et Caroline Poulin de s'emparer de la question urbaine de manière exigeante, précise et libre de tout dogme ou héritage pesant.
Une locution valant aussi programme, leur action se déploie des projets d'architecture aux projets urbains, voire métropolitains, qu'ils mettent en parole et en dessin d'une façon souvent peu orthodoxe. Cet ouvrage retrace également les parcours des personnalités nominées. L'économiste Laurent Davezies qui, avec son livre au titre provocateur L'Etat a toujours soutenu ses territoires, a stimulé la sphère de l'urbanisme en 2021.
Mais aussi le duo TVK (Pierre Alain Trévelo et Antoine Viger-Kohler), dont le talent de jongler avec les infrastructures de la modernité a trouvé un aboutissement dans "La Terre est une architecture" : une installation exposée à la Biennale de Venise 2021, qui explore les modalités d'établissement de médiations fertiles entre sociétés humaines et monde naturel. Cette année encore, le Grand Prix souligne combien, en s'enrichissant constamment d'une diversité d'approches, l'urbanisme contribue à l'invention et à la réalisation d'un futur vivable, et, mieux encore, désirable ! Histoire de la rue : de l'Antiquité à nos joursLivresAnnée : 2022Auteur : Danielle TartakowskyEditeur : TALLANDIER TALANDIDescription : La rue est à ce point familière qu'on n'y prête plus guère attention. Mais à quoi ressemblait-elle hier ' Avant l'automobile ' Avant l'électricité ' Avant les gratte-ciel ' Et aujourd'hui, comment le street-art s'inscrit-il dans le paysage urbain ' Dès l'Antiquité, les rues découpent l'espace en lignes droites, trottoirs et portiques apparaissent, l'eau circule sous les voies. Puis commence le long Moyen Âge de la rue. C'est l'époque du clair-obscur, de la boue et du feu, des charrettes, des cris : la rue devient un théâtre. C'est aussi le lieu des processions royales, des exécutions, des châtiments publics et des carnavals. Côté sombre, c'est la prostitution, la mendicité, les crimes. Ensuite, surgit le temps des transformations : les percées, les alignements et les destructions, l'éclairage, la numérotation des maisons, l'invention de la poubelle. Dans la rue depuis toujours prompte à se soulever, on passe de la révolte à la manif', quand s'élèvent les barricades, tandis que se succèdent les événements, des plus tragiques telles « les matines sanglantes » de la Saint-Barthélemy, aux plus glorieux comme les bals de la Libération de Paris.La révolution automobile et l'urbanisme sur dalle, la rue piétonne, la rue des exclus, la rue franchisée sont autant de bouleversements dont nous sommes les témoins. Catherine Saliou, Claude Gauvard, Joël Cornette, Emmanuel Fureix et Danielle Tartakowsky nous offrent une histoire inédite de la rue politique, culturelle, artistique et sociale. Éclairé par une centaine de photographies, de cartes et de plans, ce livre invite chacun et chacune à s'approprier ce lieu de mémoire et de vie. Scénographie des plaisirs urbains : Jacqueline Osty, Grand prix de l'urbanisme 2020LivresAnnée : 2020Auteur : Ariella MasboungiEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : La sélection du Grand Prix de l'urbanisme 2020 montre combien l'urbanisme est devenu le lieu de toutes les expressions. Un lieu où le renouveau est à l''uvre pour relever les défis économiques, sociaux, environnementaux et sanitaires de notre époque, tout en prônant plus d'équité, de durabilité, de convivialité et de plaisir ! Ce message d'espoir bienvenu traverse quatre autobiographies scientifiques riches de leçons et de promesses. Si la voix de la paysagiste Jacqueline Osty, lauréate 2020, se distingue, elle n'est pas sans trouver un écho dans les travaux des trois nominés.<br>Jacqueline Osty, Grand Prix du paysage, pratique un art urbain source d'émerveillement pour les usagers. Empreints d'une poétique de la nature qui met en scène le spectacle des saisons, ses espaces publics comme à Amiens, Paris ou Pantin, sont des vecteurs d'imaginaire, de vivre-ensemble, de plaisir et de liens. Elle développe à Nantes et à Rouen une approche territoriale et urbanistique sensible, à la fois précise et poétique.<br>L'AUC ' Djamel Klouche, Caroline Poulin et François Decoster ' 'uvre autant à la régénération de grands ensembles et à la reconversion de friches industrielles qu'à la conception de nouveaux quartiers. Connue pour la vigueur de ses positions théoriques, l'agence se confronte à toutes les échelles sans jamais renier ses convictions.<br>Laurent Davezies, économiste, enseignant et auteur de nombreux ouvrages, travaille sur le développement régional et urbain, l'économie résidentielle et le rôle équilibrant de la redistribution au niveau national, révélant des mécanismes propres à bousculer les idées reçues sur les liens entre urbanisme et économie.<br>Jean-Marc Offner, chercheur en matière de mobilité, d'action publique locale, de gouvernance métropolitaine ou encore de planification, dirige l'A'urba (agence d'urbanisme Bordeaux-Aquitaine) depuis 2009. Sa spécificité : traverser les disciplines, les modes d'exercice, les temporalités, les postures et les échelles. Urbanisme #433 : Les ressources cachées du renouvellement urbainPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Au cours de l’été qui vient de s’achever, la question des lieux de culte – entendu, des chapelles et églises catholiques – a suscité quelques articles et animé de nombreux débats sur les réseaux sociaux, en réaction à de récentes et spectaculaires démolitions d’églises, notamment dans le Nord et en Mayenne. Assez étrangement, ce sont les voix favorables qui se sont le plus manifestées, tandis que celles opposées ont été bien moins nombreuses et audibles. En cause, les charges pour les collectivités – et donc les contribuables – relatives à leur entretien ; les sénateurs, auteurs1 d’une tribune parue sur le site internet du quotidien Le Monde, le 9 août 2023², n’hésitant pas à affirmer qu’il existe « un surdimensionnement du patrimoine mis à disposition de l’Église catholique », notamment au regard de la « baisse de la pratique cultuelle ». De telle sorte que la dimension patrimoine de ces édifices se serait dissoute dans la dimension usage. Drôle d’argument, car, si nous y réfléchissons bien, il y a encore bien trop d’arènes romaines en France par rapport au nombre de combats de gladiateurs qui y sont organisés, et même de corridas (qui bientôt, de toute évidence, n’appartiendront plus qu’à l’histoire). Dans une drôle d’époque, qui voit de nombreuses, visibles et même parfois virulentes mobilisations contre les destructions de bâtiments existants, y compris aux caractéristiques très ordinaires et/ou d’histoire récente, s’agissant notamment de ce qui est qualifié aujourd’hui de patrimoine du XXe siècle. La revue Urbanisme a relayé certaines de ces luttes dans ses pages, et elle le fait encore dans ce numéro. Les défenseurs de ce patrimoine, hostiles aux démolitions, développent le plus souvent des arguments premiers autour de la mémoire sociale, économique, populaire, etc., des territoires, qui, selon eux, transcende l’architecture même du bâtiment. Est-il permis de douter que le patrimoine religieux, bien au-delà de la spiritualité et des convictions, pourrait parfaitement s’inscrire dans cette logique ? D’autant que ce patrimoine, en France, est loin d’être totémisé : de très nombreux édifices
– dont certains de grandes dimensions, comme à Paris ou à Arles – ont été désacralisés pour être transformés en équipements publics, souvent dédiés aux activités culturelles, ou bien en restaurants, logements ou autre. D’autres bâtiments, toujours lieux de culte, ont su s’ouvrir à de nombreuses activités socio-éducatives et culturelles sans lien particulier avec la religion catholique. Le potentiel de recyclage (mutualisation, réemploi, etc.) des bâtiments dédiés aux cultes a même été identifié dans certaines études préalables à l’élaboration ou la révision de documents d’urbanisme réglementaire intercommunaux (PLUi). Le plus étrange dans ces débats, c’est que ce sont souvent les mêmes acteurs qui crient au scandale face au projet de démolition d’une MJC et qui applaudissent au spectacle de celle d’une église de 1866, qui, bien que présentant de nombreux désordres et nécessitant un investissement important, conservait un grand potentiel d’usage et constituait aussi – surtout – un témoignage historique, traditionnel et culturel. Chut, un esprit disparaît.
1/Les sénateurs Catherine Morin-Desailly (Union centriste, Seine-Maritime), Pierre Ouzoulias (Parti communiste, Hauts-de-Seine) et Anne Ventalon (Les Républicains, Ardèche). 2/Dans l’espace « Le Monde des Religions », à la rubrique « Patrimoine » (sic). Un coup de pied au culte ? Terre, terrain, Territoires : Discussion autour des solsLivresAnnée : 2023Auteur : ANMA Architectes UrbanistesEditeur : IMPRIMERIE SNEL INPRIMERIDescription : `Connaît-on réellement la valeur de ce qu'il y a sous nos pieds ? Face au constat de la prédominance de la valeur foncière sur la valeur fonctionnelle des soles, l'échelle du territoire permet-elle de faire les choix d'aménagement propices à un équilibre de l'empreinte de l'homme sur son milieu ?
Dans cette nouvelle géométrie qu'exige la transition écologique, la compréhension du sol est devenue l'un des premiers leviers d'action. Le sait-on ? Il capture le carbone, nourrit les végétaux, les alimente en eau. Voilà que l'on devine que lui aussi respire, que l'information y circule ...
Alors que les débats actuels sur le Zéro Artificialisation Nette mettent en lumière ces questions et rebattent les cartes de nos manières d'appréhender l'impact des projets urbains, Terre Terrain Territoire convoque une pluralité d'acteurs et porte au grand public une discussion autour de la considération des sols dans le cadre de la fabrique urbaine.
relier l'écologie à partir du sol, à l'économie de l'aménagement en passant par la politique et le projet, c'est l'ambition de cet ouvrage qui poursuit les recherches de l'exposition éponyme, conçue par le CAUE Rhône Métropole, soutenue par la Fondation d'entreprise ANMA et dont le parcours d'itinérance se poursuit déjà dans une dizaine de villes françaises. Des tracés aux traces : pour un urbanisme des solsLivresAnnée : 2023Auteur : Patrick HenryEditeur : EDITIONS APOGEE EDISION APOJDescription : Les sols remontent en surface dans les débats sur l'aménagement de nos campagnes et de nos villes. Étalement urbain, disparition des terres agricoles, raréfaction des ressources, érosion de la biodiversité, pollutions sont autant de sujets d'actualité dans lesquels les sols jouent un rôle prépondérant, souvent à leur désavantage. Cet ouvrage s'interroge sur ce que sont les sols et en particulier les sols urbains. Le rappel des alertes qui ont été émises au fil du temps éclaire la situation actuelle. Les débats sur l'objectif de Zéro artificialisation nette (ZAN) doivent-ils être compris comme une menace pour l'urbanisation ou au contraire une opportunité de rebattre les cartes ' La désimperméabilisation des sols n'est pas seulement une opération technique, elle est aussi une façon de considérer les sols pour ce qu'ils sont, de mieux les comprendre et d'aménager autrement. L'histoire du projet urbain indique que des pistes existent afin d'imaginer de nouvelles formes urbaine pour enfin donner toute sa place à un urbanisme des sols. La revanche des villages : essai sur la France périurbaineLivresAnnée : 2019Auteur : Éric CharmesEditeur : LA REPUBLIQUE DES IDEES REPUBLIK DE IDDescription : L'opposition entre villes et campagnes est dépassée. Attirés par le rêve de « la ville à la campagne », les périurbains représentent aujourd'hui un quart de la population française. Dans certaines villes, ils sont même devenus majoritaires. Cette révolution silencieuse transforme les paysages des campagnes, où dominent pavillons, centres commerciaux et zones d'activité. Elle bouleverse aussi la géographie sociale de la France : bien souvent, les classes populaires résident dans le centre, alors que les classes moyennes se retrouvent dans les couronnes périurbaines, où elles bénéficient des avantages de la ville et de la campagne. Après avoir été victimes de l'exode rural, les villages ont pris leur revanche. Éric Charmes est directeur de recherche à l'ENTPE à Vaulx-en-Velin. Il a notamment publié Villes rêvées, villes durables (Gallimard, 2009, avec Taoufik Souami) et La Ville émiettée. Essai sur la clubbisation de la vie urbaine (PUF, 2011). Réinventer Paris : appel à projets urbains innovantsLivresAnnée : 2016Auteur : Pavillon de l'ArsenalEditeur : PAVILLON DE L ARSENAL PAVILONDescription : Architectes, paysagistes, urbanistes, acteurs de l’immobilier ou ingénieurs mais aussi starts-up, agriculteurs, chefs cuisinier, anthropologues, artistes, philosophes, créateurs de mode, industriels, énergéticiens, incubateurs, associatifs, riverains, habitants … ont ensemble repensé la manière de créer un projet urbain. Aquaponie, habitat participatif, co-construction, nudge, réemploi de matériaux, béton nettoyant, dépolluant, végétal ou photovoltaïque, biofaçades, briques de papier, dalles actives, fermes urbaines, espaces de co-fooding, co-working ou co-living, incubateurs, tiers lieu, home office, campings urbains, l'ouvrage donne à voir l'incroyable diversité des innovations proposées par toutes les équipes qu’elles soient programmatiques, constructives, sociales, architecturales, environnementales, technologiques, juridiques, financières ou d’usages. Afin d’accompagner chacun dans ce nouveau langage de l’innovation urbaine et architecturale, l'ouvrage propose de revenir sur l'appel à projets, son règlement, ses dates clés, explique l'ensemble des projets soumis mais aussi le palmarès et l'abécédaire des innovations réalisées dans les 372 projets en donnant à voir la diversité des idées nouvelles développées par les équipes. Urbanisme NS #4 : Le monde de demain s'invente dans les territoires ultramarinsPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Le monde de demain s’invente dans les territoires ultramarins. Initiatives et projets innovants, créatifs et disruptifs. Dans les territoires ultramarins, la société civile, les acteurs économiques et les habitants impulsent une dynamique économique et d’innovation prometteuse qu’il convient d’accompagner au plus près de leurs besoins les plus concrets. Cette dynamique concerne tout particulièrement les secteurs d’activité dédiés aux réponses à apporter aux défis climatiques et écologiques, dont les conséquences affectent plus intensément ces territoires. Ce numéro spécial présente un panorama synthétique des contextes locaux, mais surtout une sélection d’initiatives à l’œuvre en outre-mer, en faveur d’un développement économique des transitions ou bifurcations : économie circulaire, alimentation, énergie, logement, mobilité, digital, santé, tourisme… La ville stationnaire : comment mettre fin à l'étalement urbain ?LivresAnnée : 2022Auteur : Philippe BihouixEditeur : ACTES SUD AKT SUDescription : Il est temps de convoquer un nouvel imaginaire : les villes de demain n'ont plus vocation à grandir éternellement. Plus tôt nous mettrons en pratique le « zéro artificialisation », plus grande sera notre résilience face aux crises écologiques à venir. Au plus vite, la ville doit devenir stationnaire : continuer à vivre, à s'épanouir et à s'embellir en cessant de dévorer l'espace autour d'elle. Les territoires de l'urbanisme : le projet comme producteur de connaissanceLivresAnnée : 2016Auteur : Paola ViganòEditeur : METISPRESSES METISPRESDescription : L'ouvrage de Paola Viganò combine, dans un montage théorique serré :
- des réflexions sur certain thèmes centraux de l'urbanisme contemporain (porosité, isotropie, etc.) ;
- des analyses "techniquement pertinentes" de projets et de théories de l'architecture et de l'urbanisme du 20e siècle ;
- les projets que l'auteur a développés pour certaines villes et territoires spécifiques ;
- plusieurs explorations méthodologiques dans le domaine de la description du territoire et de l'élaboration de "scénarios".
Avec Les territoires de l'urbanisme, Paola Viganò propose une démarche déterminante pour repenser le rôle social de l'architecture et de l'urbanisme et tenter d'élaborer, à nouveau, une vision critique du monde. Urbanisme #434 : Les leçons des crises et des chocsPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Stéphane Hessel avait, parmi les premiers, très bien compris qu'être concerné ne veut pas dire être impliqué, et que nombreux sont les auto-satisfaits d'avoir lu (compris) et dit (posté). C'est pour cela qu'il avait accepté de donner une suite sous forme d'entretien à son inattendu best-seller Indignez-vous ! (2010). Mais Engagez-vous ! n'a pas atteint, et de très loin, les 4,5 millions d'exemplaires vendus de son prédécesseur.
Triste démonstration.
Les crises et les chocs sont inscrits dans nos imaginaires par l'information médiatique multicanal, toujours plus élargie, avisée et réactive. De telle sorte que les catastrophes semblent rythmer perpétuellement l’actualité : tremblements de terre, inondations, guerres, attentats... Elles sont, de fait, moins surprenantes ; elles étaient d'occasionnels cris stridents, elles sont devenues de perpétuels bruits sourds, générant du like, de l'émotion, du commentaire, voire de l'indifférence, mais peu de remise en cause, et encore moins d'implication. Plus on nous donne à voir et moins nous éprouvons, selon le très connu principe de désensibilisation. Cela concerne, bien entendu, celles et ceux qui ne sont pas confrontés à la catastrophe elle-même, qui sont désormais habitués à recevoir un compte-rendu quotidien de la violence et de l'injustice du monde ; à la fois fascinés et blasés du spectacle d'un nouveau sinistre qui frappe ces autres qui sont comme une partie détachée d'eux mêmes. Les plus concernés s'indignent de l'incurie des pouvoirs publics et de la voracité du capital qui ont conduit à ce que des malheureux se retrouvent exposés, puis frappés par le risque. Les plus fragiles pleurent un peu, les plus généreux font un don sur leur smartphone. Et, le lendemain, tout le monde passe à autre chose. Mais cela concerne aussi celles et ceux qui sont frappés de plein fouet par la catastrophe et qui vivent une nouvelle expérience du réel : ils savaient que ça pouvait (devait ?) arriver, et c'est arrivé. Ils doivent faire face à des circonstances qu'ils ont maintes fois vues depuis leurs canapés, pour se rendre compte que, paradoxalement, cela ne les a pas préparés (sans doute au contraire). Ils se découvrent étranges « spectateurs », mobilisés par l'urgence, mais pressés de revenir à la normale et d'oublier tous ces tourments.
Personne, chacun à sa place, n'oublie de réagir, mais trop peu sont ceux qui s'engagent pour tirer les leçons fondamentales des évènements.
Quelques mois après la crise sanitaire du Covid-19, combien de stériles querelles au sujet d'une de ses moins flagrantes conséquences sur le territoire - le spectral exode urbain-, plutôt qu'un examen collectif approfondi de tout ce qu’elle a révolutionné dans nos sociétés (mobilités, lien social, rapport au travail, etc.) ? Quelques mois-toujours- après la tempête Alex qui a dévasté certaines vallées de l'arrière-pays niçois, combien de débats sur la « mécanique » réglementaire des PLU, plutôt qu'un travail destiné à faire émerger de nouveaux horizons pour les territoires concernés, quand une nouvelle tempête -Aline- est venue confirmer les nouvelles et fréquentes exigences de la crise climatique ? « Facile à dire !», ne manqueront pas de réagir certains sur les réseaux sociaux quand ils liront cet édito. Ce sera vrai, mais ce ne sera pas suffisant. Engagez-vous ! Urbanisme HS #78 : La politique de la ville au défi de la transformation écologiquePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Les quartiers populaires, et notamment ceux qui relèvent de la politique de la ville, font l’objet d’une attention particulière et d’un investissement important de l’État, des collectivités et de l’ensemble de leurs partenaires – au premier rang desquels la Caisse des Dépôts et la Banque des Territoires – depuis près de quarante ans, augmentés depuis 2003 par la création de l’Anru. Aujourd’hui, une nouvelle ère de projets est mise en œuvre, ou sur le point de l’être, visant à intégrer ces quartiers dans le droit commun de la ville ordinaire pour y assigner les mêmes objectifs et en tirer les meilleurs résultats. Ces projets structurés autour du thème de « résilience » ont pour objectif de réparer ces quartiers, pour réparer la ville elle-même et améliorer les conditions de vie de leurs habitants en même temps que celles de la ville et du territoire. L'urbanisme, vecteur de transitions : Franck Boutté, Grand prix de l'urbanisme 2022LivresAnnée : 2022Auteur : Ariella MasboungiEditeur : DIRECTION GENERALE DE L AMENAGEMENT DU LOGEMENT ET DE LA NATURE DIREKSION JENERAL AMENAJEMAN LOJEMAN NATURDescription : Ingénieur formé à l'architecture, franck Boutté est de ceux qui considèrent l'environnement comme faisant partie intégrante des processus d'aménagement.
C'est d'abord à ce titre, et pour saluer la qualité de ses interventions dans des projets emblématiques tels que ceux de l'Île de Nantes, des villes et quartiers marocains d'Anfa et Zenata - Avec Bernard Reichen-, ou de Bordeaux Euratlantique que le jury du Grand Prix de l'urbanisme l'a choisi pour lauréat 2022.
Mais ce choix tient également à l’originalité de sa démarche, qui associe la rigueur de la méthode scientifique et la souplesse de l’adaptation aux contextes territoriaux. S’appuyant sur la première, il identifie très en amont la spécificité écologique et le profil énergétique des territoires au travers d’une approche matricielle garante de cohérence entre les échelles ; quant à la seconde, elle prend corps sous la forme d’un urbanisme négocié et co-construit, soucieux des usages, misant sur le principe de mutualisation — entre autres énergétique — à l’origine de nouvelles réciprocités urbaines et territoriales. Ce travail, guidé par une recherche constante de résilience, de sobriété et de moyens pour protéger les villes du réchauffement climatique, entre en dialogue avec celui des six personnalités et collectifs sélectionnés cette année : Dominique Alba, Nicolas Détrie, Sébastien Marot, Claire Schorter, Simon Teyssou et TVK (Pierre Alain Trévelo et Antoine Viger-Kohler). Six voix fortes porteuses, chacune à leur manière, de transitions souhaitables, pour un Grand Prix qui, année après année, explore les facettes d’un monde professionnel de plus en plus rétif à la standardisation. La ville de demainLivresAnnée : 2022Auteur : Philippe PaneraiEditeur : PUFDescription : Partant de l'expérience d'un jeune enseignant dans une des nouvelles écoles d'architecture créées après mai 68, à un moment où les architectes français formés aux Beaux-arts redécouvrent la ville, l'ouvrage s'interroge sur les changements et réorientations qui doivent aujourd'hui guider notre réflexion et notre pratique d'urbaniste. Après une première période marquée symboliquement par la parution du livre d'Henri Lefebvre, Le droit à la ville en mars 1968, la réflexion sur la ville et l'urbain est reprise cinquante ans plus tard par échelles successives dans cet ouvrage qui explore tout d'abord comment faire de tout logement un chez-soi appropriable et évolutif avant de plaider pour le rassemblement des tissus urbains diversifiés, à l'inverse des logiques séparatrices et pour l'unification de la ville fragmentée. Enfin, Philippe Panerai donne une place centrale aux « chemins de l'eau » pour accorder la ville et le territoire. Urbanisme #406 : Actualité du bidonvillePériodiquesAnnée : 2017Auteur : Jean-Michel MaestreEditeur : SOCIETE D EDITIONS ARCHITECTURALES SEA SOSIET EDISION ARCHITEKTURALDescription : C’est à une actualité paradoxale – celles des bidonvilles en France – que la revue Urbanisme consacre le dossier de son numéro 406 (automne 2017). D’abord en s’attachant à leur histoire : celle des années 1960–1970 qu’évoquent la couverture et d’autres photos en noir et blanc. Ce dossier se saisit aussi d’un renouveau d’intérêt de la recherche universitaire et de démarches culturelles et professionnelles.
Chercheurs, architectes et urbanistes, artistes questionnent la réalité actuelle des bidonvilles : en regard d’autres pays européens ou d’autres continents, comment les dénommer ? Des enquêtes montrent que l’insertion de leurs habitants est possible, à Madrid, au Portugal ou en banlieue parisienne, pour peu que des pouvoirs locaux et des associations se mobilisent. Médecins du Monde qui, à partir des questions de santé, est intervenue dès 1993 auprès des populations roms, estime que la stabilisation de certains bidonvilles peut constituer un sas pour leurs habitants. Cette affirmation interpelle politiques et professionnels. Palmarès des jeunes urbanistes
Justes milieux : palmarès des jeunes urbanistes 2022LivresAnnée : 2022Auteur : Pauline SirotEditeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTESDescription : L¹édition 2022 du Palmarès des jeunes urbanistes, porté par le ministère en charge de l¹urbanisme, invite à découvrir des approches et méthodes alternatives pour faire face aux crises multiples que nous vivons. Basés à Bruxelles, Lyon, Paris, Poitiers, et très investis localement, les quatre lauréats exercent dans des territoires contrastés. Belvédère mobilise les données territoriales au service de l¹action politique, s¹appliquant à réconcilier urbanisme et aménagement des territoires. Commune úuvre en immersion dans les territoires et renouvelle l¹approche du projet architectural, urbain et rural en recourant au dessin sensible comme outil d¹analyse, de conception et de mise en débat public. Les Marneurs explorent le potentiel projectuel des risques liés au changement du climat, en proposant de nouvelles formes d¹adaptation et de recomposition d¹espaces vulnérables. La Traverse s¹investit pour une « transition écologique juste et radicale » par la résidence et la médiation au plus près de la société civile locale et des habitants. Les lauréats ont ainsi comme points communs d¹être tous engagés dans des processus de transition, tous motivés par l¹idée d¹úuvrer pour le bien commun, tous lucides quant à la modestie de leurs actions. Trouver le juste équilibre entre les forces en présence et fonder une équité sociale et territoriale est leur raison d¹être. Par leurs attitudes et leurs projets, les lauréats inventent de nouveaux modes d¹agir qui permettent de faire face au changement sans tomber dans le catastrophisme ou l¹immobilisme, ouvrant un chemin vers la résilience et la sobriété de nos sociétés et de nos territoires. Leurs postures parfois disruptives embarquent l¹ensemble des acteurs de la fabrique territoriale à l¹aune d¹une nouvelle éthique autant professionnelle qu¹humaine Ces villes dites moyennes, le commerce dans tous ses étatsLivresAnnée : 2020Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Entre les métropoles et un péri-urbain de plus en plus lointain, il y a les villes moyennes. Autrefois "chefs-lieux", elles peinent à retrouver leur place dans la recomposition territoriale en cours. Quelles sont-elles ? Quel est leur avenir ? Comment redonner de l'attractivité à leurs centres, chargés d'histoire mais souvent vidés au profit des périphéries ? Et si la décroissance était une chance ? Comment aborder le sujet du commerce et travailler sur leurs périphéries commerciales ? Ce livre analyse les problèmes inhérents aux villes moyennes, les sujets du commerce, indissociables, et aborde le thème désormais incontournable de la décroissance.
Il reprend de nombreuses contributions et témoignages d'experts et acteurs reconnus. Urbains, périurbains ou ruraux, dans un cadre subi ou accepté, nous recherchons tous le "bonheur et la sécurité", comme l'affirmait Aristote, il y a 2300 ans... La ville "moyenne" est-elle une réponse pouvant satisfaire une société qui, au delà des individualismes, est à la recherche de plus de valeurs, de sens et de proximités ? Urbanisme, entre utopies et monde d'aprèsLivresAnnée : 2021Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Toute l'histoire de l'urbanisme est indissociable de l'utopie. Le mal logement, les conditions de vie déplorables des ouvriers, leurs aspirations à un mieux vivre, leur considération croissante par des patrons avant-gardistes, les luttes syndicales, ont conduit à des opérations exemplaires. Cités-jardins, cités Castors, palais fouriéristes, l'utopie est fondatrice et le Familistère de Guise est le lieu de la concrétisation de cette cité idéale. Les crises sociétales et sanitaires récentes ont remis en cause la pensée progressiste et moderniste. L'envie d'un monde meilleur, plus égalitaire, plus coopératif, plus apaisé, mais aussi plus frugal et moins consumériste, fait son chemin et rejoint, sur beaucoup de points, les idées fondatrices des utopistes. Rêver d'un monde meilleur, c'est penser une autre ville. Parler d'un « monde d'après » c'est déjà affirmer qu'on désire le construire. Cet ouvrage retrace l'histoire de l'utopie en urbanisme, analyse les enjeux éco sociologiques qui se posent à nous clairement et jette les bases d'un nouvel urbanisme de « l'après ». Urbanisme #429 : Le territoire la ville et le genrePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : La question du genre – des genres – est partout. Sur les écrans dans les questions d’actualité et les débats de société, sur les murs de nos villes où fleurissent les messages des colleuses et colleurs, dans nos cadres professionnels, dans nos foyers. Et aussi, depuis de très nombreuses années, dans les publications et les colloques sur l’aménagement et l’urbanisme. Nous n’avons donc eu aucune peine à nous convaincre que mettre la thématique des genres à l’agenda de nos publications était plus qu’un bon choix éditorial : une vraie nécessité. Mais nous étions loin d’imaginer son extrême sensibilité, bien au-delà du pourtant large domaine des métiers de la ville et des territoires, dans la société en général. Lors de la préparation de ce numéro, toutes les coordonnées du territoire « genres » ont été soumises à caution en comité éditorial et conseil scientifique, au prisme parfois de l’embarras ou de maladresses. Les seules questions inaugurales – « de quoi parle-t-on ? » et « d’où parle-t-on ? » – ont tissé un camaïeu d’incompréhensions brodé de fils identitaires et générationnels. Je crois que les doutes et les hésitations que chacun de nous a pu ressentir à la construction de ce numéro, et qui nous accompagnent désormais, ne sont pas son moindre intérêt et bénéfice. En effet, ce qui a été pour certaines et certains un partage, a aussi été, pour d’autres, une forme d’éveil. Avant d’écrire ces lignes, je me suis demandé : « Qui parle ? » Comprendre : « Suis-je légitime ? » Si les interrogations relatives à la prise en compte des genres dans les politiques d’aménagement et les projets urbains ont une essence universelle – et ne sauraient en conséquence être limitées aux enjeux « féminins » –, cette essence peut- elle véritablement s’exprimer sans une forme de « discrimination positive » ? Dans quelle mesure ? Quand devient-elle contre-productive ? Le devient-elle seulement ? Bien évidemment, celles et ceux qui ont contribué à ce numéro développent des certitudes épistémologiques et/ou militantes, et nous sommes certains que leur lumière, plus douce que nous ne l’avions imaginé – marqueur de sa meilleure diffusion dans une opinion plus mature –, va éclairer vos réflexions et projets ; en tout cas, en le fabricant, nous nous sommes forgé un certain nombre de convictions. Tandis qu’à titre plus personnel, la lecture de Dysphoria mundi, de Paul B. Preciado, achevait de me persuader que nous sommes en train de vivre une transition sociétale (sociale et politique) majeure, un basculement systémique global, qui ne peut être limité au climat ou à l’économie, et qu’il appartient aux urbanistes d’accompagner dans son déploiement irréversible. Enfin, si nous n’avons jamais véritablement considéré prendre un risque éditorial, nous nous sommes parfois demandé ce qui pourrait venir nous fouetter le visage en « passant la tête au-dehors ». Mais ce faisant, nos cerveaux et nos cœurs se sont emplis d’un air nouveau, revivifiant, nécessaire. Le Moniteur #6233 : Entrées de ville : sortir du vilainPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Cette année encore, Vinci ouvre le bal. La semaine dernière, le n° 1 européen du BTP dévoilait une hausse spectaculaire (+ 25 %) de son chiffre d'affaires 2022. Certes, la majorité a été réalisée à l'étranger. Certes, l'acquisition de Cobra IS explique en partie ce formidable bond. Reste que, comme le confirmeront prochainement ses concurrents tricolores, les entreprises de BTP manquent davantage de bras que de chantiers. Cette forme éclatante ne doit pas conduire à occulter les inquiétudes qui occupent l'esprit des dirigeants du secteur. Des craintes alimentées par les alarmes des maîtres d'ouvrage. A Lyon et ailleurs, les promoteurs s'inquiètent tant des obstacles persistants à l'obtention des permis de construire que des difficultés récentes des ménages à décrocher leur financement. C'est justement parce qu'il n'est pas trop tard qu'il est urgent de réagir Côté collectivités, c'est la crise énergétique qui menace de dévorer une partie du budget initialement destiné à l'investissement. Ces nuages qui s'accumulent paraissent encore lointains. Les carnets de commandes restent pour l'heure bien garnis et les projets qui coincent aujourd'hui ne pèseront sur l'activité qu'en 2024 voire au-delà. Or, c'est justement parce qu'il n'est pas trop tard qu'il est urgent de réagir. Non pas pour le plaisir d'alimenter la machine à construire, mais pour répondre aux besoins de logements abordables, d'équipements publics de qualité et d'infrastructures écologiques.
Avec sa palette d'outils financiers et administratifs, l'Etat doit prendre ses responsabilités. Mais rien ne sera possible sans la ferme volonté des collectivités de prendre le sujet à bras-le-corps. Une gageure alors que les élus locaux sont tenus d'améliorer le cadre de vie, de freiner l'artificialisation des sols et de limiter les nuisances. La métropole de Rennes tente de concilier les contraintes, en généralisant d'un côté le balcon obligatoire et la dissociation du foncier et du bâti, tout en rehaussant de l'autre ses objectifs de production annuelle de logements. Objectif : + 25 %, aussi bien que Vinci. La voie est étroite, mais elle existe : encore faut-il s'y risquer. Diagonal #216 : Les espaces protégés font bouger les lignesPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Virginie BathelierEditeur : DIRECTION GENERALE DE L AMENAGEMENT DU LOGEMENT ET DE LA NATURE DIREKSION JENERAL AMENAJEMAN LOJEMAN NATURDescription : En ce début d’année, les aires protégées sont en majesté avec la volonté lors de la Cop 15 sur la biodiversité de leur réserver 30 % des terres et des mers de la planète d’ici à 2030. L’enjeu est aussi qualitatif, il faut mieux préserver et renforcer l’efficacité des outils existants. Ceux-ci sont nombreux et correspondent à des niveaux de protection variés. Outre les points chauds de biodiversité qui nécessitent une protection forte, des réponses graduées s’imposent selon les problématiques locales. Pour autant, face aux menaces qui pèsent sur leurs territoires, la liste des chantiers à mener dans différents domaines et pour réguler les usages est longue. Elle dépasse les seules aires protégées. Mais, aux avant-postes des espaces ruraux, les gestionnaires ont la capacité d’innover et d’emporter par l’exemple d’autres secteurs. Ils peuvent favoriser l’acceptation sociale des contraintes environnementales grâce à des solutions alternatives apportant aussi un mieux-être aux populations. Et poser les jalons, peut-être, d’un rapport profondément transformé aux vivants non-humains. La Gazette des communes #2654 : Cyberattaques - Comment éviter le pirePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Jean-Baptiste ForrayEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : C'est le dossier le plus explosif de la mandature dans 43 grands groupements intercommunaux. Les zones à faibles émissions (ZFE) pourraient interdire d'accès 60 % du parc automobile actuel aux principales agglomérations. Au nom de la lutte, légitime, contre la pollution, les pouvoirs publics risquent de fabriquer une bombe sociale. Malgré les aides multiples pour acheter des véhicules propres, la note de la transition écologique reste salée pour les foyers modestes. Chargé par le gouvernement d'une mission sur les ZFE, le maire (ex-LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, sonne l'alarme. Proche de la Macronie, l'édile centriste sort du rang pour réclamer un doublement des aides de l'Etat.
GRÈVE DU ZÈLE. Une requête qui reste lettre morte. L'heure n'est plus au « quoi qu'il en coûte ». Dans ces conditions, Jean-Luc Moudenc fait la grève du zèle. Il se garde bien d'ordonner à sa police municipale de verbaliser les propriétaires de vieilles voitures carburant au diesel. Son homologue marseillais, Benoît Payan (PS), est sur la même longueur d'onde. Dans les quartiers populaires de la cité phocéenne, la marche est trop haute. Les grandes villes n'ont pas oublié, non plus, les marées de « gilets jaunes » qui les ont submergées voici cinq ans. Même les élus EELV de la métropole lyonnaise font profil bas. Leur zone à faibles émissions verra le jour avec deux ans de retard au regard de leur calendrier initial. Le but de la manœuvre ? Faire coïncider la naissance de la ZFE avec le lancement de trois lignes de tramway. Un effort louable. L'Etat a des oursins dans les poches. Les collectivités ne pourront pourtant pas payer toutes seules la facture des transports en commun.
GROS SOUS. Le chantier des transports en commun ne peut cependant se cantonner à l'intérieur des agglomérations. La justice sociale et territoriale exige aussi des RER métropolitains dans un large rayon autour des grandes villes. Emmanuel Macron s'est engagé sur cette voie à la fin de l'année dernière. Mais l'Etat a des oursins dans les poches. Les collectivités ne pourront pourtant pas payer toutes seules la facture. Dixit le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, l'addition s'élèvera, au bas mot, à 13 milliards d'euros. La Gazette des communes #2655 : Protection de l'enfance - Pourquoi le malaise persistePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Hervé JouanneauEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Alors qu’une sécheresse exceptionnelle frappe le pays depuis plusieurs semaines, les sapeurs-pompiers se mettent déjà à redouter des incendies encore plus intenses cet été que l’année passée. Et si le scénario catastrophe du film « Le Jour d’après » devenait réalité ? Alors qu’une sécheresse exceptionnelle frappe le pays depuis plusieurs semaines, les sapeurs-pompiers se mettent déjà à redouter des incendies encore plus intenses cet été que l’année passée. S’il est encore trop tôt pour prévoir précisément les conditions météorologiques des prochains mois, les scientifiques sont unanimes : le dérèglement climatique va entraîner des chaleurs supérieures à la normale et dans toutes les régions de l’Hexagone. Face à la menace, les soldats du feu seront-ils prêts à affronter les brasiers ? D’ores et déjà, dans les casernes, où le traumatisme reste vivace, tous affichent la plus grande vigilance. C’est le cas en Gironde, département dévoré par les flammes l’été dernier, où le déploiement de caméras pour effectuer les repérages de feu a commencé et les renforts de camions devraient arriver ces jours-ci.
Moyens renforcés
De la Sarthe au Jura, en passant par le Var et la Lozère, on escompte maintenant que les moyens annoncés à l’automne par le chef de l’Etat seront mis en œuvre sur le terrain. Parmi eux : le renouvellement de la flotte de Canadair, la montée en puissance de la politique de location des hélicoptères, le doublement des colonnes de renfort envoyées sur les feux et le recrutement de volontaires. Concernant le serpent de mer du financement des services d’incendie et de secours, les arbitrages du ministre de l’Intérieur sont attendus prochainement sur la base des préconisations de l’inspection générale de l’administration. L’enjeu est de taille et le défi immense car le malaise des sapeurs-pompiers, qui n’en peuvent plus d’être sollicités à tout va pour pallier la crise du système de santé, n’a jamais été aussi palpable. Cette grogne, relayée par « La Gazette », impose une réponse à la hauteur des périls climatiques et humains. Pas seulement pour mettre à niveau rapidement des moyens aujourd’hui largement insuffisants, mais aussi pour donner un souffle ambitieux à une politique de sécurité civile en pleine mutation et conforter clairement ceux qui ont fait du dévouement leur métier. Cité jardins, ville nature : morceaux choisisbrochureAnnée : 2019Auteur : Michel PlouyEditeur : CAUE DU NORD KAU NORDescription : Le livret « Cité jardins // Ville nature », que j’ai le plaisir d’introduire ici, interroge la ville qui se pense, s’agence et se structure, tout autant avec la nature, que par le bâti. Dans la région Hauts de France, cette façon de concevoir la ville s’est manifestée en particulier à la fin du XIX e siècle avec les cités-jardins, en rupture avec l’expansion urbaine de la ville industrielle. Ce modèle a connu un développement après la Première Guerre mondiale, en lien avec la reconstruction des territoires et la reconstitution de leur économie. En lien au développement durable et à la lutte contre le changement climatique, la question de la place de la nature dans la ville refait surface aujourd’hui, avec beaucoup d’acuité, sous la forme des écoquartiers notamment. Le CAUE du Nord a choisi de confronter, dans son département, ces deux temps de l’histoire, distants d’une centaine d’années, pour mieux éclairer la spécificité de ce passé, mais aussi pour mieux comprendre l’action présente et aider à construire la ville de demain. Ce livret complète et enrichit ainsi les travaux sur la reconstruction déjà menés dans les autres départements de notre région. Il nous incite à envisager une synthèse de la période à l’échelle des Hauts-de-France, qui puisse rendre compte à la fois de notre histoire commune et des particularités de chacun de nos territoires. C’est en partageant cette culture du territoire que les CAUE sont, aujourd’hui, en capacité de transmettre, au quotidien, les informations et conseils garants de la qualité de nos paysages ruraux et urbains. Le Moniteur #6236 : Investissements dans les mobilités. Qui gagne, qui perd ?PériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : C'est peu dire qu'il était attendu, ce rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI). Initialement annoncé pour décembre, reporté à janvier et finalement remis fin février, le texte a eu le temps de voir chaque mot soupesé, chaque chiffre revérifié. Au bout du compte, ce document propose trois scénarios d'investissements, du plus économe au plus coûteux, qui esquissent les perspectives françaises en matière de mobilités. L'attente ayant été suffisamment longue, Elisabeth Borne n'a pas fait durer le suspense davantage. A peine avait-elle pris le rapport en main que la Première ministre annonçait opter pour le scénario médian. Ce choix n'est certes pas une surprise totale mais c'est un soulagement pour les professionnels car, si cette option est effectivement suivie, l'enveloppe de l'Etat destinée aux infrastructures fera un bond de 50 %.
Etablir des priorités pour les infrastructures, c'est écarter certains projets et faire évidemment des déçus
Un tel outil de prospective nécessite du temps, on l'a compris, du travail, on s'en doute, mais aussi d'inévitables compromis. Etablir des priorités, c'est écarter certains projets. L'époque du « quoi qu'il en coûte » est bel et bien révolue. Pire : cette période a lourdement dégradé les finances publiques, ce qui rend encore plus difficile l'accès aux deniers de l'Etat, a fortiori pour financer des investissements qui, nonobstant leur nécessité, verront leurs effets produits dans des années, voire des décennies. Il y a bien évidemment des déçus, c'est le propre de l'exercice. Les professionnels de la route grincent des dents. Le Sud-Ouest voit s'éloigner sa LGV Bordeaux-Toulouse. Quant aux promoteurs du Lyon-Turin, ils s'étranglent d'un énième décalage du projet. Ces points noirs, qui méritent qu'on y revienne, ne doivent pas occulter une réalité plus réjouissante : la volonté politique semble bien réelle, et ce, au plus haut sommet de l'Etat. On peut remercier ici la loi d'orientation des mobilités de 2019 qui a, entre autres, installé dans la durée ce COI. Une loi portée à l'époque par une ministre des Transports tenace nommée Elisabeth Borne. Cette dernière dispose aujourd'hui de tous les leviers pour réaliser l'acte 2 de cette noble ambition. Urbanisme #428 : EnergiesPériodiquesAnnée : 2022Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Quand nous avons inscrit, en octobre 2021, la question des énergies à notre calendrier éditorial, croyez-le ou non, nous avons dû faire face à bien des étonnements et interrogations. Or, vous qui lisez ces lignes, un an plus tard, vous êtes en train de vous demander – j’en suis certain – si la revue Urbanisme n’est pas en train de surfer sur la haute vague d’une crise qui touche désormais tout le monde et semble s’ancrer résolument dans le temps long. Pourtant, cette problématique ultrasensible des énergies a déjà produit, sur la courte échelle temporelle de la bascule de l’holocène à l’anthropocène, des évènements dramatiques (de guerres en crises) que nous n’avons pas pu ne pas voir, des conséquences sur l’environnement et le cadre de vie (pollutions, maladies…) que nous n’avons pas pu ne pas sentir et ressentir, une incidence croissante (jusqu’à devenir excessive) sur nos budgets que nous n’avons pas pu ne pas toucher. Nous n’avons pas eu envie de voir, de sentir, de toucher les impacts de l’évolution de nos modes de vie sur la planète et sur nos vies elles-mêmes. Les promesses de la mondialisation en matière de confort et pouvoir d’achat, opportunément catalysées par une énergie bon marché, étaient bien trop belles pour être assombries par des cas de conscience, pour être entachées d’éthique. D’autant que les industriels de l’exploitation et de la production d’énergie, de leur côté, s’appliquaient à rendre les questions de fond – ressources, émissions, déchets ultimes, etc., – presque parfaitement invisibles au plus grand nombre. Permettant ainsi, jusqu’à une période encore très récente, à chacun de se bercer d’illusions et autres pensées magiques, et aux acteurs de l’urbanisme de faire de cette question le plus invraisemblable et regrettable impensé de leurs projets. Notez à ce stade que si réveil il y a, personne n’a manifestement retenu la leçon, tant les acteurs du digital et de la logistique appliquent aujourd’hui avec succès les mêmes recettes d’invisibilité pour déculpabiliser les masses. Alors, que s’est-il passé en un an ? Dans les discussions quotidiennes, certains évoquent la guerre en Europe, et quand on leur rappelle qu’elle a commencé en 2014 avec l’annexion de la Crimée, ils précisent : les conséquences économiques de la guerre, et tout particulièrement la rupture d’approvisionnement en gaz de l’Europe par la Russie. S’ensuit généralement un débat entre néo-experts – comprendre informés – alternant géopolitique de l’épicerie (la moutarde), complotisme soft (les mains occultes) et inquiétudes non feintes (y aura-t-il de l’essence à Noël ?). Plus sérieusement, ce qu’il s’est passé en un an, c’est qu’une grande partie de la population s’estimant jusqu’alors pas ou peu concernée a touché du doigt sa dépendance énergétique, comprenant par là même que les ressources sont limitées et sensibles. Mais surtout, en conséquence, cette population a commencé à payer le prix de ses existences dispendieuses ; et brutalement atteinte au porte-monnaie, elle se surprend aujourd’hui à prononcer plus que volontiers, avec espoir, les mots sobriété et transition. De telle sorte qu’un numéro d’Urbanisme consacré à l’énergie prend aujourd’hui forme d’évidence. Le Moniteur #6240 : A Calais, la capitainerie trouve l'équilibrePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Un canalisateur, un fonctionnaire et un aménageur sont sur un même bateau… mais ils ne le savent pas. Eparpillés entre des métiers, des statuts juridiques, des modèles économiques, des cultures professionnelles et même des ministères de tutelle différents, les acteurs de l'aménagement ne se conçoivent pas, de prime abord, comme un « tout ». Evidemment, les uns ont l'habitude de travailler avec les autres, mais la vision globale, elle, était jusqu'à présent largement sporadique.
Cette chaîne de valeur est bien évidemment moins lisible que celle de l'agroalimentaire. Son périmètre apparaît moins net que celui de l'automobile. Et pourtant, c'est un fait : tous ses membres forment un pan cohérent de l'activité économique. Pour preuve, tous lisent « Le Moniteur ». Tout comme Monsieur Jourdain dit de la prose sans le savoir, l'aménagement, lui, fait filière sans s'en rendre compte.
L'appréhension du cadre de vie comme une filière apparaît salutaire
Petit à petit, cependant, la prise de conscience émerge. En témoigne l'activité de la mission gouvernementale sur la décarbonation de l'aménagement, copilotée par Anne Fraisse. Parmi les nombreux contributeurs à cette feuille de route collective, figurent bien évidemment des aménageurs, mais aussi des architectes, des entreprises de travaux publics ou encore des collectivités.
Ce n'est pas un hasard si cette structuration intervient à l'occasion d'une réflexion sur la réduction des émissions carbone, qui nécessite de maîtriser tous les termes d'une équation complexe, du foncier en amont jusqu'à l'usage en aval. Pour réduire les effets des transports, il faut réaliser des pistes cyclables mais aussi concevoir des quartiers mixtes. Pour limiter l'artificialisation des sols, il faut dépolluer les friches mais aussi revoir la fiscalité locale. A toutes les étapes, à toutes les échelles, les choix s'enchevêtrent.
C'est bien connu : ce qui n'est pas nommé n'existe pas. En cela, l'appréhension du cadre de vie comme une filière apparaît salutaire, tant pour les acteurs qui la composent que pour les pouvoirs publics qui l'encadrent. Comprendre que l'on embarque sur un même bateau, c'est se donner la chance de ramer dans le même sens. Le Moniteur #6241 : Sobre, low-tech et résilient : le bioclimatisme dans l'air du tempsPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Comme un retour aux sources. La réflexion foisonnante sur la conception bioclimatique, même si elle se nourrit de connaissances techniques pointues, plonge ses racines dans les savoir-faire traditionnels, les architectures vernaculaires et les ressources d'à-côté. Elle interroge la confiance placée au cours de la seconde moitié du XXe siècle dans les dispositifs techniques et réinterprète la notion de confort à l'aube de la crise climatique.
Pour aboutir à ces réalisations, architectes et bureaux d'études travaillent main dans la main - et très en amont du projet - afin d'imaginer des plans et des coupes favorisant la circulation d'air, le rafraîchissement en été et le maintien de la chaleur en hiver.
Une tâche à la fois complexe et rustique, savante et rudimentaire, qui se heurte aux poids des habitudes comme au mur de la réglementation. Rompre avec le modèle de la boîte hermétique Tupperware, pour une salle de classe par exemple, c'est bien sûr faire entrer de l'air mais aussi du bruit, et donc se heurter à la réglementation acoustique.
Le bioclimatisme n'a pas, aujourd'hui, vocation à embrasser l'ensemble de la production bâtie
Le bioclimatisme n'a pas, aujourd'hui, vocation à embrasser l'ensemble de la production bâtie. Les contraintes changent du tout au tout entre une maison individuelle et une tour de logements, entre une école primaire et un immeuble tertiaire. Sans parler de l'usine, forme la plus aboutie de la machine faite bâtiment. Et pourtant, la transition écologique passe aussi par la manufacture, comme le défendent les promoteurs du futur projet de loi sur l'Industrie verte.
Là aussi, il s'agit de déconstruire des décennies de certitudes. Les limites de la globalisation font désormais consensus jusque chez Bruno Le Maire. La relocalisation apparaît comme un enjeu de souveraineté et de sobriété. Là aussi, on attend une mise en cohérence des politiques publiques : accélérer les procédures sans nuire à l'environnement, faciliter l'achat public local sans en restreindre l'accès, ériger de vastes bâtiments sans artificialiser…
Les chemins de la décarbonation sont multiples. Ils passent autant par les tours à vent que par le smart building, par la terre crue que par l'hydro gène. Seul point commun : dans les pouvoirs publics comme chez les professionnels, ces voies vertes seront toutes pavées de matière grise. Le Moniteur #6247 : "Les maires ne contestent plus le ZAN"PériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : On doit lui reconnaître un certain flair. L'automne dernier, le député Renaissance Alexandre Holroyd se lançait dans la rédaction d'un rapport sur le financement des écoles nationales supérieures d'architecture (Ensa). Il ignorait alors tout de la flambée de colère qui allait embraser les amphis quelques mois plus tard, allumée par le manque de moyens décents. Ses conclusions arrivent à point nommé. Elles sont sans appel.
S'il prend en compte les récents efforts de l'Etat, le parlementaire pointe les « faiblesses aiguës et persistantes » de ces écoles qui « concernent les conditions d'exercice de la tutelle, le nombre insuffisant de personnels administratifs employés dans ces établissements, l'imparfaite remise à niveau des locaux, le nombre - stable depuis vingt ans - d'étudiants accueillis ainsi que le niveau des ressources financières de ces écoles ». Et ce n'est pas la lettre envoyée par la ministre de la Culture, ni même les fonds qu'elle a réussi à débloquer, qui permettront à eux seuls de se hisser à la hauteur des enjeux.
Jamais le métier d'architecte n'a occupé une place aussi stratégique dans la chaîne de valeur de la construction
Car, il faut le rappeler, si le quotidien d'un architecte n'est pas une sinécure, la profession n'a rien d'une voie de garage, bien au contraire. Il serait rageant que, pour des raisons purement matérielles, l'enseignement public de ce métier reste bloqué à 20 000 étudiants par an, dès lors que les débouchés existent. Jamais ce métier n'a occupé une place aussi stratégique dans la chaîne de valeur de la construction. Quand le foncier se raréfie, quand les matériaux se renchérissent, quand les usages évoluent à toute vitesse, c'est avant tout grâce à l'intelligence de la conception que les projets répondent aux impératifs de pérennité et de durabilité.
Cette responsabilité interroge ce métier si ancien. Elle réclame aux plus jeunes des savoir-faire inédits : géosourcer les matériaux, calculer le poids carbone, travailler sur l'existant, échanger avec les usagers… Tout cela aurait barbé nombre de leurs aînés, dont la vocation était motivée par l'image du créateur de génie, auteur d'esquisses inspirées. Par chance, cela passionne les générations actuelles. C'est aussi ce qu'il faut percevoir dans le malaise des Ensa : au-delà d'une impérieuse remise à niveau d'un système brinquebalant, l'enseignement de l'architecture réclame un souffle nouveau. La Gazette des communes #2653 : Vite, dépoussiérons le concours !PériodiquesAnnée : 2023Auteur : Jean-Baptiste ForrayEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Depuis la rentrée de janvier, c'est un festival. Pas une semaine sans que la Macronie ne lance un ballon d'essai à destination des « territoires ». Un jour, c'est le patron du parti présidentiel, Stéphane Séjourné, qui veut mettre sur l'établi le redécoupage des grandes régions. Un autre, c'est une source élyséenne qui évoque un retour du conseiller territorial, appelé sous Nicolas Sarkozy à siéger dans les assemblées départementale et régionale.
Le ministre Christophe Béchu n'est pas en reste. Il se dit prêt à aller « très loin » dans les transferts de la compétence « logement » de l'Etat aux collectivités. En dehors des APL et de l'hébergement d'urgence, tout est négociable.
PÉTARD MOUILLÉ. Autant d'offres de réforme qui laissent les élus locaux incrédules. Les édiles n'ont pas oublié le pétard mouillé de la différenciation territoriale durant le précédent quinquennat. Destiné à instaurer une organisation à la carte, ce mécanisme a été victime de l'échec de la refonte des institutions. Dans sa version gouvernementale, le « D » de différenciation de la loi « 3DS » s'est limité à des possibilités de modulation du nombre d'élus dans les centres communaux et intercommunaux d'action sociale ou au nombre de bêtes admises au pâturage. La fin des grandes régions risque fort de connaître le même sort. Il n'existe pas de consensus à l'Assemblée et au Sénat sur une nouvelle carte. Les présidents de région LR ou proches du pouvoir ne veulent pas entendre parler d'un quelconque redécoupage de leur fief, pas plus que d'un retour du conseiller territorial. Redécoupage des régions, retour du conseiller territorial, nouveaux transferts dans le domaine du logement... : la Macronie multiplie les ballons d'essai.
DÉCENTRALISATION. Englué sur le front des retraites, Emmanuel Macron est-il prêt à s'attaquer à des dossiers aussi explosifs ? Pas sûr, tant cette réforme n'apparaît pas mue par une foi girondine profonde. « L'expérience montre que la décentralisation n'a jamais réglé aucun problème », avait jugé, définitif, Emmanuel Macron au moment du dernier congrès des maires, avant d'appeler à des transferts de responsabilité au profit des... collectivités locales. Comprenne qui pourra. Le Moniteur #6234 : Les as de la nouvelle règlementationPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Un « z » qui veut dire zéro. Mais un zéro relatif ou absolu ? C'est tout le débat sur le ZAN qui agite les parlementaires ces jours-ci, loin du tumulte des retraites. Initiée par des sénateurs, une proposition de loi en cours de discussion vise à desserrer l'étau sur les collectivités. Comme par enchantement, les députés de la majorité viennent de défourailler leur propre texte, bien plus proche de la conception du gouvernement. Le combat politique s'engage, à la pointe de l'épée.
Sur le terrain, la dynamique de non-artificialisation est pourtant bel et bien enclenchée. Au cœur de Lyon, à Saint-Ouen aux portes de Paris ou à Cusset dans l'Allier, ce sont bien des friches qui accueilleront les futurs quartiers. Ou encore à Dreux, territoire précurseur et enthousiaste de la sobriété foncière. D'où vient alors la crispation parlementaire ? Ses racines plongent dans les territoires ruraux, base arrière des sénateurs, où l'on peine à imaginer un développement sans consommation de terres agricoles. Les tours ne poussent pas dans les bourgs : on s'y installe justement pour fuir la densité. D'où la montée d'une angoisse, celle que le ZAN implique aussi un zéro croissance nette.
La politisation comporte le risque d'attiser une opposition caricaturale entre ville et campagne.
Tout semble en place pour un dialogue de sourds. D'un côté, la lutte contre l'artificialisation se trouverait réduite à une marotte de citadins désireux de plonger la ruralité dans un immobilisme de carte postale. De l'autre, les craintes des élus ruraux ne seraient, aux yeux des défenseurs d'une application stricte de la règle, qu'une expression de leur conservatisme atavique. De la ZFE au ZAN, de la bagnole au pavillon, la politisation comporte le risque d'attiser une opposition caricaturale entre ville et campagne. Evidemment, tout cela est infiniment plus complexe. L'ambition est légitime, les craintes sont réelles. Les modalités d'application nécessitent donc un débat approfondi et sincère qui, jusqu'à présent, a fait cruellement défaut. Reste à savoir si, dans le climat actuel, ce nouveau champ de bataille parlementaire accouchera de solutions concrètes et partagées. Echapper, si possible, à la « bordélisation » Le Moniteur #6235 : Equans lève le voile sur ses ambitionsPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Barbara KiralyEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : La myopie, ce fléau
Qui aurait pu prédire la crise du logement ? Tout le monde. Ou presque. Le secteur du bâtiment alerte depuis plus d'un an et la touche du doigt aujourd'hui. En 2022, les constructeurs de maisons ont en effet réussi l'exploit de commercialiser peu ou prou autant de logements individuels que de HLM agréés, soit moins de 100 000 unités ! Pour éviter d'avoir à prendre les mesures financières qui s'imposent, une énième concertation a été lancée, sous la houlette du Conseil national de la refondation. Laissant les professionnels dubitatifs, car il y a « un consensus sur le fait que la commission Rebsamen a bien fait le boulot en mettant sur la table les solutions nécessaires », rappelait tout récemment un poids lourd du secteur. Et pour répondre à la grogne bien compréhensible des promoteurs immobiliers, qui présenteront leurs mauvais chiffres début mars, le ministre du Logement, Olivier Klein, les a reçus pour une session de câlino thérapie la semaine passée. Comme dans le secteur du logement, le manque de vision pénalise la réindustrialisation du pays.
Autre secteur, même manque de vision : la France découvrait avec horreur - à la faveur de la crise sanitaire - les conséquences de plusieurs décennies de désindustrialisation. Rendez-vous compte : la part de l'industrie dans le PIB de l'Hexagone chutait à 13,5 % en 2018, alors qu'elle culminait à 25,5 % à la même date en Allemagne selon l'Insee. « Installer une usine prend deux fois plus de temps en France qu'en Allemagne », admet-on aujourd'hui à Bercy. Le gouvernement compte bien accélérer avec son projet de loi « industrie verte » qui sera présenté au Parlement en juin. Un texte bienvenu… qui arrivera trois ans après le début de la crise sanitaire et quelques dizaines d'années trop tard. Le Moniteur #6237 : EnR, ZAN, bas carbone... Vinci veut prendre les devantsPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Vingt-trois millimètres qui changent tout. La profondeur de la fissure découverte, le mois dernier, dans la tuyauterie de la centrale de Penly est telle qu'elle impose une vague de contrôles dans tout le parc nucléaire tricolore. Cette énième alerte témoigne de la fragilité de notre approvisionnement énergétique : alors que la production est sous tension, ces quelques millimètres pourraient encore nous priver de précieux térawatts-heure. L'effet papillon, version atomique.
L'invraisemblable série de déconvenues touchant EDF pourrait prêter à sourire. Mais on aurait tort de tirer sur l'ambulance : la descente aux enfers de l'ancien fleuron national risque d'entraîner le pays tout entier. La reconstruction de notre modèle énergétique est urgente. Elle implique la mobilisation de tous, à commencer par les majors du BTP, qui ont chacune intégré ces métiers en leur sein. Vinci va même plus loin en devenant producteur d'EnR. Un virage stratégique défendu avec ardeur par son P-DG Xavier Huillard.
Au-delà de la relance du nucléaire, c'est du côté du renouvelable que les appétits s'aiguisent et que les armes s'affûtent
On peut le comprendre. Au-delà de la relance massive de la filière nucléaire, c'est en effet du côté du renouvelable que les appétits s'aiguisent et que les armes s'affûtent. Les choix d'aujourd'hui seront déterminants pour les années à venir. Opter pour le photovoltaïque ou l'éolien ? Privilégier l'off-shore ou l'on-shore ? Se positionner comme industriel, constructeur ou opérateur ? Chacun cherche aujourd'hui la martingale.
Après des années à porter à bout de bras l'amorçage de cette activité, le temps est-il venu pour l'Etat de laisser les acteurs privés en toute liberté ? Ce serait une erreur. Bien éloigné du monopole public, le marché des EnR connaît un bouillonnement tel qu'il devient prioritaire d'élaborer un cadre réglementaire adapté et ce, tant pour la production, comme l'ambitionne la toute nouvelle loi d'accélération des EnR, que pour la vente d'électricité renouvelable. Un environnement juridique susceptible de sécuriser les projets. Un mur d'investissement nous fait face. Et lui ne présente pas de fissure. La Gazette des communes #2657 : Zones à faibles émissions - Comment faire passer la pilulePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Jean-Baptiste ForrayEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Ce qu'il y a de bien quand on reçoit un rapport de la Cour des comptes, c'est qu'on ne risque pas d'être frappé de stupeur et de tremblement. La dernière livraison annuelle, consacrée à la décentralisation, ne faillit pas à la règle. La France dénombre trop de communes, jugent, en substance, les pensionnaires de la Rue Cambon. Contrairement à l' Allemagne, à l' Italie et à l' Espagne, elle n'a pas su mener à bien le chantier des fusions de municipalités. Même reconfigurées, les régions hexagonales font pâle figure au regard de leurs voisines et ne disposent toujours pas de la force de frappe des länder.
CERCLE DE LA RAISON.
Une charge contre l'exception française digne d'un discours du Premier ministre Edouard Balladur en 1994, à moins que ce ne soit d'un rapport de l'OCDE de 2011. Il ne manque qu'une référence à celui d' Olivier Guichard, « Vivre ensemble », et aux premiers contrats de plan de Michel Rocard pour que cette prose ressemble à une copie de Sciences-po.
En dehors d'une piste tout à fait nouvelle, à défaut d'être tout à fait convaincante, la fusion-absorption de communautés de communes par des conseils départementaux ruraux, l'institution présidée par Pierre Moscovici reste fidèle aux canons du cercle de la raison.
Consacré à la décentralisation, le rapport annuel de la Cour des comptes manie à ravir l'art du balancement circonspect.
EN MÊME TEMPS. A la manière d'un éditorial d' Alain Duhamel, son rapport manie à ravir l'art du balancement circonspect. Il faut une nouvelle étape de la décentralisation, mais davantage contrôler les dépenses des collectivités. Il est temps de clarifier les compétences des divers échelons pour que le citoyen s'y retrouve. Mais il convient également de donner aux collectivités la possibilité de prendre des prérogatives particulières au nom de la différenciation territoriale. Les esprits facétieux de l'amphithéâtre « Boutmy », à Sciences-po, appelaient cela jadis : « Thèse, antithèse, foutaise ». Pur produit des lieux, Emmanuel Macron préfère parler d'« en même temps » et de « pensée complexe ». Le rédacteur du rapport « Attali » de 2008 retrouvera ses petits dans les préconisations de la cour. Le cercle de la raison et le balancement circonspect résistent décidément à l'épreuve du temps. La preuve, Alain Duhamel est toujours à la télé. Le Moniteur #6238 : Les routes, un patrimoine à bichonnerPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : On peine encore à percevoir toutes les implications de la priorité donnée à la reconstruction de la ville sur la ville. Les équilibres économiques se trouvent bousculés par le coût du foncier, des déconstructions ou des transformations. Des compétences techniques nouvelles - de la dépollution des sols au diagnostic du bâti existant - deviennent incontournables. Des évolutions réglementaires s'efforcent d'encourager ce qui, jusqu'ici, n'était que marginal : surélévation, changement de destination… Sans parler du travail même de conception et de construction, infiniment plus complexe à réaliser qu'au milieu des champs. Le partenariat entre le public et le privé trouve dans la reconstruction de la ville sur la ville un nouveau terrain de jeu Cette mutation profonde n'épargne pas l'aménagement urbain. Sur la ville du déjà-là, les intérêts se croisent, les prérogatives s'enchevêtrent. Pour faire converger les points de vue, l'Etat et les collectivités se prennent à œuvrer main dans la main avec des promoteurs, des foncières voire des industriels. Le partenariat entre le public et le privé trouve ici un nouveau terrain de jeu qui exige un montage complexe, une confiance réciproque et une claire répartition des rôles. C'est cette tendance de fond qu'entend ausculter notre nouvelle série dédiée à « l'aménagement partagé ». Cette semaine, nous nous rendons dans la métropole lilloise, à la découverte de Quai 22, une opération mixte portée par deux promoteurs et une SEM. Les mois prochains, nous nous intéresserons à la requalification de friches commerciales, à la revitalisation de centres-villes dégradés, à la création de campus mêlant recherche et entreprises… Autant de projets issus de territoires divers et toujours sur mesure, mais qui, tous, sont venus à bout d'un cheminement tortueux à la faveur d'un esprit résolument collectif. Que le lecteur ne s'y trompe pas. Il n'y aura, dans ces exemples, ni grande leçon ni formule magique. Chaque cas est le fruit de contingences locales et de rencontres plus ou moins fortuites. Non reproductibles, ils n'en restent pas moins évocateurs de cette indispensable manière de fabriquer la ville aujourd'hui. En cela, ces opérations deviennent source d'inspirations. L'aménagement partagé aussi, ça se partage. La Gazette des communes #2658 : JO2024 - Les collectivités s'arrachent les délégations d'athlètesPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Romain MazonEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Sous réserve d'un renoncement du gouvernement, pressé par un mouvement social qui ne désarmerait pas - selon la « jurisprudence » du contrat première embauche, en 2006 -, et de la décision du Conseil constitutionnel, l'âge légal de départ à la retraite est donc progressivement porté à 64 ans, et la durée de cotisation allongée. Sur la forme, comme sur le fond, l'équipe d' Elisabeth Borne n'aura pas su convaincre de la pertinence de sa réforme au-delà du camp présidentiel. USURE PROFESSIONNELLE. Aux yeux des oppositions et de la majorité des Français, le texte n'est ni « juste » ni « de gauche ». Il n'est pas non plus « garant de la pérennité de notre système de retraite par répartition » ni même suffisant pour « rétablir l'équilibre des finances publiques ». Dans la territoriale, c'est pire. Les syndicats sont vent debout, à l'image du secteur privé. Et les employeurs territoriaux estiment, par la voix du président de leur coordination, Philippe Laurent, que « la question des territoriaux n'a pas été prise en considération de manière sérieuse ». La réforme ne règle quasiment aucune des situations qui font la particularité des métiers des collectivités. La réforme ne règle en effet quasiment aucune des situations qui font la particularité des métiers des collectivités. Comptant 75 % d'agents de la catégorie C, la fonction publique territoriale est, plus que les autres, concernée par l'usure professionnelle et les inaptitudes. Or, si un fonds de prévention est prévu pour les métiers du médicosocial, rien à ce stade ne l'est pour ceux de la territoriale, même si des discussions ont été entamées avec l' exécutif. MALADIE ET VIEILLISSEMENT. Désavantagées sur leurs retraites, les femmes le resteront même après la réforme, de l'aveu du gouvernement. Nouveau déséquilibre persistant. Pour contribuer à la solidité du système, les cotisations « employeurs » à la CNRACL, la caisse des territoriaux, augmenteront de 1 % l'an prochain. Mais, promet l' exécutif, la hausse sera compensée, probablement par une baisse équivalente des cotisations « maladie »... On déséquilibre Pierre pour équilibrer Paul, en lui ajoutant un poids sur les épaules puisque le vieillissement des agents amplifiera mécaniquement le nombre et la durée des arrêts de maladie... A quand une réforme qui stabilisera les comptes de la Sécu ? S'agissant des retraites, en tout cas, il faudra attendre. Urbanisme #430 : Prospective - Au défi des utopies et du réelPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Au retour d’une pause hiémale dont le principal bénéfice fut, sans aucun doute, la déconnexion numérique, sautant dans le grand bain médiatique (presse x chaînes d’information x réseaux sociaux), j’ai manqué périr tout à la fois noyé et démembré par le tsunami glauque des points de vue. Car il n’y a plus d’information désormais, il n’y a que des avis. Si le succès des réseaux sociaux tient depuis l’origine à la possibilité offerte à tout un chacun d’être un commentateur (contempteur) de tout sujet aussi sophistiqué ou trivial soit-il, si cela fait longtemps déjà que la télévision et la radio sont les empires des chroniqueurs, nous ne pouvons que constater qu’une presse quotidienne, en se réduisant elle-même au rôle de relais desdites opinions qu’elle capture, engraisse et libère dans ses pages, a renoncé à l’information. Tout du moins au sens que lui donnaient ses pères contemporains, parmi lesquels Hubert Beuve-Méry. Cela fait longtemps que la prudence nous enjoint de vérifier ce qui est avancé, et nous avons pris l’habitude de vérifier qui parle. Mais il est de plus en plus difficile de le savoir, dans la mesure où l’erreur d’analyse (intentionnelle ou non) de quelqu’un n’ayant d’autre motivation que d’affermir sa posture est désormais reprise en canon dans tous les canaux médiatiques. Exemples les plus connus : l’artificialisation des sols qui représenterait la surface d’un département français toutes les x années selon les sources et Paris qui serait la ville la plus dense du monde. Dans le déferlement des avis, les voix des sachants (académiques ou professionnels experts) sont couvertes par le bruit assourdissant des apprentis-sorciers, des grandes gueules et autres colporteurs en plein exercice de placement de produits, qu’il s’agisse d’eux-mêmes ou d’une offre « étagère » miracle. Mais il y a plus grave : la diffusion de la parole et des actes militants non pas pour ce qu’ils sont – le plus souvent fondés, sinon nécessaires –, mais pour « l’objectivité » des enjeux auxquels ils s’attachent et la « nécessité » des actions qu’ils conduisent. Jusqu’à l’étourdissement, au mirage d’une justice citoyenne qui n’est pas sans rappeler de bien mauvais souvenirs historiques. Ainsi, quand un grand quotidien national soutient tacitement les « dégonfleuses » de SUV au nom de la lutte climatique, on ne peut s’empêcher de se demander quel regard il porte à cet égard sur le développement massif du chauffage au bois par les ménages les plus fragiles. Et surtout de se dire : qu’est-ce qui vient après le dégonflage ? Du bruit, encore du bruit, toujours du bruit. Le grand espace digital, cette promesse de connaissance universelle et d’augmentation de l’humanité est une nouvelle tour de Babel, un endroit où règnent le bruit, la confusion et où les gens ne se comprennent pas. Dans les anciennes langues sémitiques, Bāb‑Ilum désigne « la porte des dieux », mais, dans la Bible, la racine BLBL signifie « bredouiller », « confondre » ; on la retrouve dans le verbe babiller qui veut dire « parler beaucoup », d’une manière enfantine. Pas bien grave donc ? Si, car les approximations et les fake facts composent un maelström de biais dans lequel nous – humains – piochons allègrement, sans précaution ; mais pas aussi bien que ChatGPT qui achèvera d’en faire, au gré des volumes de reprises qui fondent ses statistiques, des vérités. Dans l’Ancien Testament, la tour de Babel est abandonnée par les hommes éreintés : ne serait-ce pas la plus grande utopie contemporaine ? Le Moniteur #6239 : Sabotages, intrusions... Le BTP pris pour ciblePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Ni LBD, ni canon à eau. La protection d'un chantier s'opère - et c'est heureux - avec les outils de la sécurité privée. Alors, c'est vrai, quand des opposants débarquent, ce n'est pas l'alarme antivol ni la ronde d'un maître-chien qui peut les arrêter. C'est pourquoi, depuis quelques années, l'accroissement du nombre d'intrusions militantes ou d'actes de sabotage impose aux entreprises comme aux maîtres d'ouvrage de repenser leurs dispositifs (lire p. 8). Mieux protéger le matériel, mieux dialoguer avec les forces de l'ordre… Tout cela paraît indispensable. Cependant, comme le montre l'actualité, la réponse sécuritaire demeure terriblement court-termiste dans ses effets. Ni faction, ni factieux, les militants qui s'en prennent aux projets de construction sont mus non par l'appât du gain ou la peur du gendarme mais par des convictions, le plus souvent environnementales.
La construction doit endosser un rôle historique dans la décarbonation.
Or, l'urgence climatique ne faiblit pas, au contraire. Le dernier rapport du Giec est sans ambiguïté : les bâtiments et les infrastructures pèsent lourd dans les émissions (lire p. 14) . On peut en conclure qu'il faut bloquer les camions, démonter les grues et vouer le BTP aux gémonies. « All Constructors Are Bastards » en quelque sorte. Ou alors on peut considérer que, compte tenu de cette responsabilité, la construction doit endosser un rôle historique dans la décarbonation. Reste à convaincre. Traiter les opposants par le mépris n'a jamais résolu le moindre conflit. Et se draper dans la régularité de la procédure ne suffit pas à assurer la légitimité d'un projet. C'est donc du côté du dialogue et de la transparence que doivent porter les efforts. Il faut écouter Chantal Jouanno pointer, au terme de ses cinq années à la tête de la Commission nationale du débat public, le recul de notre droit de la participation. Il faut la suivre quand elle plaide pour une planification territorialisée capable de donner au public une vision plus claire de la transition écologique. Sans naïveté, mais avec conviction. La démocratie sociale apparaît bloquée. La démocratie représentative se trouve malmenée. Si, pour apaiser les tensions, on essayait au moins de sauver la démocratie environnementale ? La Gazette des communes #2659 : Logement - Le rêve pavillonnaire se fissurePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Romain MazonEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : La machine de la décision publique est en panne. Elle souffre d'un manque cruel de légitimité démocratique. La question dépasse allègrement la personne d'Emmanuel Macron et la réforme des retraites. Quand des maires de grande ville et des patrons de département ou de région sont désignés par moins de 20 % du corps électoral, ils ne peuvent plus se prévaloir d'une quelconque onction populaire. Ils se retrouvent soumis au moindre vent de contestation.
ÉLUS INAUDIBLES. On le voit dans les Deux-Sèvres, avec l'affaire des méga-bassines. Rien n'a fonctionné depuis le début. A défaut de reposer sur une expertise scientifique indépendante, le projet a vite concentré les critiques. Favorable aux retenues d'eau l'hiver pour l'agriculture, la présidente (LR) du conseil départemental, Coralie Denoues, est devenue inaudible. Les édiles locaux ont perdu de leur assise. Un Français sur deux n'est plus capable de donner le nom de son maire. Selon le dernier baromètre annuel du Cevipof, le Centre d'étude de la vie politique française, la cote de confiance dans les élus locaux chute fortement : - 8 points pour le maire, - 9 points pour les conseillers départementaux, - 10 points pour les régions. Petite consolation, elle reste à des niveaux plus élevés que chez les politiques nationaux. Qu'on ne s'y méprenne pas : à l'échelle locale, le circuit de décision, entre pairs, est presque aussi démonétisé que sur le plan national.
MOT À DIRE. Mais que l'on ne s'y méprenne pas, c'est le même circuit de décision, entre pairs, qui est démonétisé. La démocratie représentative ne se suffit plus à elle-même. Pour regagner les cœurs et les âmes, les collectivités ne pourront plus se contenter de votations citoyennes à leur main, comme sur la fin des trottinettes en libre-service à Paris. Il leur faudra redonner le pouvoir au peuple, selon le vœu des pères de la décentralisation. Pour ce faire, il est urgent de déverrouiller la procédure du référendum local. Les citoyens doivent avoir leur mot à dire sur les grands projets de leur territoire. S'il devient la norme comme en Suisse, le référendum d'initiative partagée ne sera plus une arme dirigée contre les institutions, mais un puissant levier de reconquête démocratique. Le Moniteur #6242 : "Nous considérons l'Europe comme notre marché domestique"PériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Plic. Ploc. Plic. Et plus rien. Des robinets de quatre communes des Pyrénées-Orientales ne coule plus d'eau potable depuis le 14 avril. Le printemps commence à peine que le forage alimentant ces villages n'est déjà plus en mesure d'abreuver leurs habitants. Un raccordement à une source non potable fera office de rustine. Préoccupant, bien au-delà de la vallée de la Têt.
La sécheresse de l'été dernier aura, pour beaucoup, servi de coup de semonce. « Nous avons évité le pire », confirme un rapport interministériel rendu public la semaine dernière. Comme on ne joue pas plus avec l'eau qu'avec le feu, un grand plan a été annoncé par le président de la République, fin mars, sur les rives du lac alpin de Serre-Ponçon. Un plan ambitieux mais largement insuffisant au regard du déficit hydrique chronique qui menace.
De même que l'électricité, l'eau était inconsciemment considérée comme une ressource inépuisable.
Le défi, en effet, est immense. Il s'agit certes d'une question de gros sous qu'il faudra bien finir par sortir pour remettre à niveau nos réseaux. L'effort s'annonce douloureux mais, face au mur, nous y parviendrons. Un toilettage réglementaire semble aussi nécessaire, mais il est à notre portée. Ce qui s'annonce bien plus difficile, c'est le changement profond de modèle de développement, pour l'agriculture comme pour l'industrie, l'énergie ou la construction. Une révolution culturelle.
De même que l'électricité, l'élément liquide était inconsciemment considéré comme une ressource inépuisable, exception faite de quelques épisodes estivaux de distribution de packs d'eau sous l'œil des caméras. Et, comme pour l'électricité, une série d'efforts individuels et collectifs permettent, une fois la prise de conscience effectuée, de passer les étapes difficiles. En 2018, le demi-million d'habitants du Cap, en Afrique du Sud, a réussi à limiter la consommation et à éviter ainsi le « Day Zero », le jour où les robinets seront à sec. Une extrémité à laquelle, toutes proportions gardées, un coin de Catalogne est aujourd'hui réduit.
Reste une différence fondamentale entre l'eau et l'électricité : la première ne se produit pas, elle se prélève. Lorsque la source se tarit, on ne peut en construire une autre. Lorsque le fleuve est à sec, on ne peut en fabriquer un autre. Restent alors les larmes qui, seules, peuvent encore couler. Urbanisme HS #77 : Embarquement immédiat pour le changementPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Certes, cette 43e Rencontre de la Fnau se déroulait à Toulouse, berceau d’Airbus, mais après des mois de mise à l’index des mobilités aéroportées et un été de polémiques sur les jets privés, l’audacieuse métaphore aéronautique a presque pris, en ce mois d’octobre 2022, des allures de provocation. De telle sorte que si la promesse – embarquement immédiat pour le changement – était claire, tant du point de vue de la destination et de l’urgence que du ressort collectif à enclencher, une mise au point semblait nécessaire. Elle n’a pas tardé. La conférence inaugurale de François Gemenne a constitué un exposé des motifs clair et percutant, enjoignant les participants à agir sans attendre, et chacun à son niveau, pour l’adaptation à ce que l’on appelle désormais le défi climatique. Selon le politologue et coauteur du 6e rapport du Giec, changer n’est pas une option, et peu importe, au fond, le vocabulaire employé pour désigner la prise de conscience et la mise en action : transition, bifurcation, redirection... Quel que soit le chemin, il nous mène à de nécessaires renoncements. Toute ambiguïté levée, dès lors, sur un éventuel attachement au « monde d’avant », les participants de la rencontre ont pu, en pleine responsabilité, « jouer » avec l’imagerie de l’aviation. Comme lorsque l’État a été, à de nombreuses reprises, identifié au « commandant de bord » du changement, ou bien lorsque le terme « atterrir » a été utilisé pour qualifier les conditions de mise en œuvre du « zéro artificialisation nette ». Mais c’est peut-être en ce qu’elle symbolise un trajet vers un ailleurs plein de promesses que la formule s’est révélée la plus pertinente, car chacun mesure combien il est difficile « d’embarquer » le plus grand nombre vers les sacrifices et les efforts, et que l’adhésion au changement passe par un horizon désirable. C’est précisément ici qu’interviennent les territoires, les collectivités et les agences d’urbanisme. D’abord, parce que certains territoires sont au cœur des dynamiques de changement « réel » qui stimulent des imaginaires sociétaux positifs et prennent valeur d’exemple. Ensuite, parce que certains élus locaux et fonctionnaires territoriaux ont d’ores et déjà engagé des politiques locales de changement et obtiennent des résultats tangibles sans convoquer l’austérité. Enfin, parce que les agences d’urbanisme, en accompagnant ces stratégies et dynamiques, en participant à leur définition et à leur déploiement, mais aussi en diffusant les bonnes pratiques, se révèlent des ferments très utiles, sinon nécessaires, à l’activation du changement. Qu’il s’agisse, par exemple, de la lutte contre l’artificialisation des sols ou du renouvellement urbain (par densification bâtie, intensification des usages, etc.), du développement des énergies renouvelables, de la protection des ressources... C’est bien aux échelles territoriales, des régions (SRADDET), bassins (SCoT) et intercommunalités (PLUi) que le changement a été – ou est – mis en œuvre, notamment en embarquant les populations et sans avoir attendu d’avoir à se soumettre à une quelconque injonction. Dans ces territoires, le changement est déjà une réalité qui donne une consistance à une promesse déjà ancienne : penser globalement et agir localement. Urbanisme NS #3 : Grand prix national du paysage 2022 - La sobriété partagéePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Des paysages en mouvement
Effondrement de la biodiversité et les conséquences du changement climatique nous obligent à changer de paradigme, à redéfinir nos manières d’habiter et d’aménager nos territoires et, en somme, à innover. Au siècle dernier, l’aménagement de nos villes et nos campagnes s’est fait sans forcément prendre en compte la consommation foncière : les terres agricoles étaient abordables, le modèle du pavillon de périphérie déployé sur de larges parcelles plébiscitées, et l’implantation de grands centres commerciaux aux périphéries des villes répondait à un besoin des habitants et de l’économie. L’étalement urbain a ainsi été vu, à tort, comme une solution durant plusieurs années, sans qu’il ne s’impose de limites. Ce modèle a vécu. L’actualité des derniers mois en témoigne : nous sommes engagés aujourd’hui dans une reconquête de nos espaces délaissés, de notre sol et de nos espaces naturels. La loi climat et résilience a imposé des limites à la consommation foncière. Elle vise un objectif de « zéro artificialisation nette » en 2050, ainsi que la division par deux du rythme d’artificialisation nouvelle à dix ans. Cette loi s’intéresse pour la première fois à la question de l’atteinte à la fonctionnalité des sols et à l’importance du sol vivant. Elle est fondatrice car elle permet de comprendre que les ressources ne sont pas inépuisables. Cette reconquête passe également par la réappropriation des franges urbaines : espaces de contact entre la ville dense et son environnement immédiat, elles ont longtemps été dépréciées. Aménagées et valorisées, elles offrent alors de nouveaux espaces publics pour les citoyens et des structures paysagères renforcées, favorables à la biodiversité. C’est bien dans cette optique que le ministère a lancé la troisième édition de l’appel à projets fonds friches, doté de 100 millions d’euros. Les citoyens demandent par ailleurs, à juste titre, plus de nature en ville : c’est une priorité. Le gouvernement a ainsi mis en place récemment un fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires : ce nouveau fonds de 2 milliards d’euros, placé sous la responsabilité du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, permettra de soutenir les projets des collectivités territoriales en faveur de la transition écologique. Il visera notamment à soutenir la performance environnementale des collectivités, l’adaptation des territoires au changement climatique et l’amélioration du cadre de vie. Ces différents leviers tendent vers l’exigence d’une plus grande sobriété, qui trouve sa pleine expression dans le projet lauréat du Grand Prix national du paysage de valorisation et de restauration du cap Fréhel, porté par le paysagiste Alain Freytet et le Conservatoire du littoral. Ce projet m’a séduite. Il est venu réparer, en quelque sorte, un paysage abîmé par l’homme, sans mettre de côté l’accès au site par le plus grand nombre. Ce projet, et plus largement le Grand Prix national du paysage, démontre combien l’innovation paysagère anime le processus de transformation des territoires, et met en lumière le rôle fondamental du paysagiste concepteur pour des territoires en mouvement. Si la défense de la qualité du paysage n’a pas toujours été prioritaire, je crois aujourd’hui ce combat en passe d’être gagné. Les mentalités évoluent, et nous devons nous en réjouir. Ensemble, continuons à œuvrer pour préserver la qualité de nos paysages, à les faire vivre. La Gazette des communes #2664 : La logistique urbaine à l'heure vertePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Brigitte MenguyEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Ils sont partout : au pied des immeubles, des commerces, dans les poubelles... Depuis la crise sanitaire, les cartons envahissent les rues des métropoles. Ces briques de cellulose venues tout droit de nos forêts ont d'ailleurs aggravé, ces derniers temps, la crise du papier. Mais ils sont, avant tout, la face visible d'une nouvelle ère de la logistique urbaine (lire notre dossier p. 30-36). Pas moins d'un milliard de colis sont livrés par an au titre du commerce en ligne. A ce chiffre faramineux s'ajoutent les traditionnels flux de marchandises pour ravitailler les commerces, faire tourner les industries, l'économie du pays. Au bord de l'asphyxie, surtout concernant la livraison du dernier kilomètre, la logistique urbaine doit changer de paradigme.
Au bord de l'asphyxie, surtout concernant la livraison du dernier kilomètre, la logistique urbaine doit changer de paradigme.
MOMENT CHARNIÈRE. D'autant plus que le stockage et la livraison des flux doivent également opérer leur propre transition écologique. Or, comment concilier la commercialisation de marchandises en hausse et, donc, la construction de nouveaux entrepôts, à l'heure du zéro artificialisation nette ? Et comment acheminer toujours plus de colis en centre-ville avec la mise en place des zones à faibles émissions ? Les professionnels du secteur le savent, ils sont à un moment charnière où tout est à réinventer. Une page blanche qui ne pourra pas, en revanche, s'écrire sans les pouvoirs publics, monde local en tête.
LEVIER INATTENDU. Finie, alors, la gestion publique de la logistique au doigt mouillé, rangée, l'intervention municipale exclusivement centrée sur les interdictions de voirie ? Les collectivités doivent s'emparer de cette thématique jusqu'alors laissée aux mains des acteurs privés. Certaines l'ont déjà compris en mutualisant entrepôts ou points relais, ou en utilisant la cyclo-logistique, à l'image de Bordeaux. Ces collectivités ont fait de la logistique urbaine un levier inattendu de développement économique et d'attractivité de leur territoire. Car, à travers la logistique urbaine, se pose avant tout la question du modèle de la ville que l'on souhaite pour demain. Urbanisme #431 : L'eau, commun exceptionnelPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : L’eau n’est pas qu’un élément. Elle n’est pas qu’une ressource parmi d’autres. Elle n’est pas qu’une matière conjoncturelle, qu’un objet de crise. Les imaginaires collectifs et les récits, les religions et les sciences toujours nous le rappellent, sur tous les continents et à travers les âges : l’eau est la matière de toute chose vivante. Et par sa nature existentielle, elle est duale : à la fois nourricière – source de tout épanouissement végétal, animal et humain – et rageuse, dévastatrice. Depuis toujours, les hommes s’emploient à la contraindre pour s’en protéger, à la contrarier pour en tirer parti, jusqu’à la dilapider par une surconsommation négligente, la dénaturer en la polluant. Fondamentalement conscients, sans aucun doute, de la gravité de leurs décisions et de leurs conséquences, mais prêts à tout pour le « progrès », justifiant souvent leurs captations par la nécessaire lutte contre l’eau « mauvaise » : assainir, pour éradiquer la polio ; assécher, pour venir à bout du « palu » ; endiguer, pour empêcher les crues, et tant mieux si cela favorise l’irrigation. Mais, en cette aube millénaire, le cumul des effets délétères de la suractivité humaine dans un monde globalisé – changement climatique, choc démographique, perte de conscience du vivant et marchandisation de toute chose (…) –, les populations de l’hémisphère nord sont engagées sur un chemin de Damas. Face aux pénuries, le stress issu de la raréfaction de la ressource n’est plus une problématique lointaine de pays en voie de développement, au Sahel ou ailleurs. Leurs croyances (illusions ?) sont en train de s’effondrer, et il leur faut – de toute urgence – changer de postures à tous les niveaux de compétences et de responsabilités. Changer des lois héritées d’époques révolues qui privilégient les questions sanitaires et économiques à celles des valeurs et consistances des ressources. Changer les modèles de gouvernance qui les ont accompagnées (délégations de service public). Changer les partis de conception urbaine, paysagère et architecturale pour s’éloigner de l’accessoire – les trames bleues, les noues, les toits-terrasses, etc. – et se concentrer sur le principal : garantir à toutes les populations un accès responsable à la ressource. Et à ce titre, faire preuve d’imagination, pour ne pas verser dans des équilibres budgétaires discutables sur le plan social (coût indexé sur la consommation). Cela demande, aussi, de reconsidérer certaines options techno-économiques, telle la désalinisation de l’eau de mer, déjà massivement mise en oeuvre à nos portes (Catalogne), mais au coût énergétique – donc climatique – qui peut être jugé exorbitant. Pour parvenir à faire face à cette grande cause nationale, ce qui implique de s’extraire des pressions des lobbys et autres intérêts régionaux ou catégoriels, un grand débat semble absolument nécessaire. Mais cette formule a-t-elle encore une chance d’accoucher d’un projet de société ? Paul Claudel a écrit : « Toute eau nous est désirable ; et, certes, plus que la mer vierge et bleue, celle-ci fait appel à ce qu’il y a en nous entre la chair et l’âme, notre eau humaine chargée de vertu et d’esprit, le brûlant sang obscur1. » L’eau est un élément métaphysique et passionnel, qui se révèle quand elle vient à manquer ou excéder (osons le dire : comme l’amour). Il n’est pas facile, mais absolument nécessaire, de prendre aujourd’hui les décisions afin qu’elle nous maintienne et non nous emporte. Urbanisme #432 : Représenter la ville et les territoiresPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Les cartes et les plans ne sont que des représentations du monde, par nature partielles et subjectives. Partielles, car certaines caractéristiques des territoires, des villes, des écosystèmes et des sociétés sont difficilement représentables, sinon irreprésentables. Comme les données d’ambiance, sensibles, qualitatives, ou les enjeux complexes, du fait du nombre de paramètres à intégrer, de leurs caractéristiques (dynamiques, temporalités, etc.) et de leur hétérogénéité. Subjectives, car ce sont des projections qui, à toutes les échelles, convertissent une sphère en plan, dépendent de la précision et de l’exhaustivité relatives des relevés, et sont assujetties aux conventions graphiques et aux intentions du cartographe. L’avènement du digital – de Google Maps à Géoportail, en passant par OpenStreetMap, des cartes en open source, des systèmes d’information géographique, des applications de génération de cartes, etc. – n’a pas fondamentalement remis en cause ce constat. Le numérique n’a que très marginalement augmenté nos capacités cognitives à intégrer des informations multifactorielles, et il demeure que représenter, c’est choisir. Par nécessité ou par volonté, souvent les deux : les cartes sont donc politiques, ce sont des outils de gouvernance des exécutifs et des administrations pour faire comprendre (mobiliser) et pour décider (agir). La prise en compte des grands enjeux territoriaux et sociétaux de notre époque – les défis qu’imposent les grandes transitions écologiques et climatiques, économiques et sociales – nécessite des représentations originales et « efficaces », afin de garantir la bonne appréhension des enjeux par le plus grand nombre et leur prise en considération effective par les acteurs concernés. Or, les cartes et les plans ne sont – de toute évidence – pas au rendez-vous. Car s’ils ont beaucoup progressé du point de vue de la qualité des représentations, ils semblent encore au
service d’une conception archaïque de la politique : celle de l’information descendante, servie par des datavisualisations destinées à soutenir des postures. En conséquence, les citoyens et les décideurs ont aujourd’hui besoin de produire leurs propres documents de référence de nature à objectiver les débats, partager les constats et soutenir un engagement collectif. Ils ont besoin de coélaborer des cartes et des plans, sans lesquels, l’aménagement du territoire et l’urbanisme, embourbés dans des cadres procéduraux devenus bien trop techniques, juridiques, administratifs, ne vont pas pouvoir réaliser leur mue vers la planification durable. Pour que la société s’engage à limiter les incidences sur les écosystèmes et réduire les inégalités territoriales, sociales, économiques, une grande participation et adhésion populaire, démocratique, est nécessaire. La question des représentations y est centrale dans la mesure où dessiner des cartes et des plans est un exercice positivement mobilisateur parce qu’il convoque des imaginaires puissants. Il nous ramène aux histoires de pirates, aux cours de géographie, aux voyages… Il est le lieu et le moment de la rencontre entre le monde et nos mondes, dont il est si urgent, désormais, de produire des représentations universellement subjectives. Dessinons les défis. En campagne : entretiens avec Simon Teyssou, Grand prix de l'urbanisme 2023LivresAnnée : 2023Auteur : Simon TeyssouEditeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTESDescription : Figure originale des métiers de l'urbanisme et de l'architecture, Simon Teyssou mène, à l'écart des grandes agglomérations, une démarche expérimentale dont les méthodes et les objectifs s'inscrivent au plus juste dans les priorités d'aujourd'hui. Avec le Cantal comme lieu-racine, l'actuel directeur de l'École nationale supérieure d'architecture de Clermont-Ferrand intègre de fait, dans sa pédagogie comme dans sa pratique, les impératifs écologiques et économiques d'un avenir vivable auquel, tous, nous aspirons. Recours aux ressources locales, préservation de l'existant, recherche de l'efficacité dans les relations entre acteurs… tels sont les outils qu'il met en œuvre dans le contexte contraint d'une ruralité aux moyens techniques et financiers des plus modestes.
« Affûter le dessin pour ne pas en faire trop » : c'est là le credo de Simon Teyssou. Une conviction qui sous-tend les projets de son agence, l'Atelier du Rouget, implantée dans une commune d'un millier d'habitants et qui – nous en avons la certitude – mérite d'être reprise au compte de tous les acteurs de l'urbain, du bourg à la métropole.
Se doter d'une vision stratégique forte nourrie d'une approche de terrain pour mieux articuler les échelles et parier sur une soustraction « positive », la libération de l'espace, la souplesse des usages... Celui que le jury du Grand Prix de l'urbanisme 2023 a identifié comme le chef de file d'une nouvelle génération de concepteurs propose une autre voie à la modernité : à grande échelle, la redécouverte du présent. Dictionnaire de l'urbanisme, de l'aménagement, du logement et de l'environnementLivresAnnée : 2023Auteur : Pierre MerlinEditeur : PUFDescription : Qu'est-ce que l'urbanisme et pourquoi un Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement ' « L'urbanisme n'est-il pas à la fois théorie et pratique, solidaire du projet de société dans son institution imaginaire comme dans ses institutions réelles, tributaire de savoirs multiples, scientifiques ou non, de savoir-faire, traditionnels ou novateurs, de coutumes et d'habitudes ' », s'interroge Françoise Choay. « L'aménagement est une discipline de l'espace, ou des espaces, car on peut disposer avec ordre à l'échelle du territoire, voire de la planète, comme à celle de la plus petite unité physique. L'aménagement est donc inséparable de l'histoire, du patrimoine comme de la prospective. L'aménageur ne peut être inculte, il doit être imaginatif », précise Pierre Merlin. Interventions volontaires de l'homme sur son environnement, l'urbanisme comme l'aménagement sont des disciplines nécessitant une praxis plurielle, une action au cúur de laquelle se retrouvent les pratiques des architectes, des élus et responsables administratifs, mais aussi des juristes, des historiens et des citoyens. Autant dire que plusieurs disciplines sont associées dans ce « champ de l'action humaine, pluridisciplinaire par essence, ancré à la fois dans le passé, le présent et l'avenir » et qu'un dictionnaire s'avère indispensable pour ordonner et donner un sens aux mots et concepts utilisés. La revue Urbanisme #435 : La clé des solsPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Selon la Genèse, le Créateur a puni Adam et Ève pour avoir goûté le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, en les renvoyant du jardin d’Éden et en leur imposant de cultiver la terre pour subsister. Leur fils Caïn, attelé à cette tâche, fut condamné pour avoir tué son frère (et souillé la terre de son sang) à ne plus pouvoir la cultiver, car son crime l’avait rendu infertile, et à devenir un vagabond. Un destin que Caïn refusa en créant la première ville qu’il nomma du nom de son fils Hénoch. La tradition judéo-chrétienne a inscrit culturellement les sols comme ressources et objets de malédiction, mais aussi facteur déterminant des regroupements humains, ce que semble confirmer – dans les grandes largeurs – l’archéologie : les premières villes ont été érigées dans des régions de sols fertiles, où l’activité agricole s’est développée au point de passer d’une économie de subsistance à une économie de production au service d’activités de commerce. Faire du PLU un projet de territoire durable : paysagé, beau, attractif, décarboné et anticipant le changement climatiqueLivresAnnée : 2023Auteur : Catherine Charlot-ValdieuEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Le Plan local d’urbanisme communal (PLU) ou intercommunal (PLUi), outil de mise en oeuvre des politiques publiques en matière d’environnement et de développement durable, est le document central qui permet d’élaborer un projet de territoire durable, paysagé, beau, attractif, décarboné et anticipant le changement climatique. Mais, comment faire pour que le PLU ou PLUi crée les conditions favorables à la transition écologique et énergétique voulue par l’État en préservant la qualité de vie ? Comment élaborer un projet de territoire durable ? Comment traiter la densité? Comment utiliser le PLU pour atteindre ces objectifs ? Telles sont les questions auxquelles répond ce livre afin d’aider les collectivités locales à élaborer, modifier ou refondre leur PLU ou PLUi. À partir de nombreux extraits de documents d’urbanisme récents et au moyen de nombreux exemples, cet ouvrage montre comment les PLU peuvent traduire, dans leur règlement et leurs Orientations d’aménagement, les enjeux de développement durable ou de transition écologique et énergétique. Cet ouvrage s’adresse aussi bien aux acteurs de la planification urbaine (élus locaux, agents territoriaux, bureaux d’urbanisme et architectes) qu’aux citoyens et acteurs économiques soucieux de l’avenir de leur territoire. Revitaliser sa commune : Enjeux, objectifs et leviers d'actions / Mini-guidebrochureAnnée : 2024Auteur : Louis MonetEditeur : CAUE DE LA SOMME KAU SOMDescription : Dans un contexte de nécessaire redynamisation des communes rurales et d’adaptation au changement climatique, le CAUE de la Somme a réalisé ce mini-guide. Celui-ci constitue un support aux premières réflexions pour les communes qui souhaitent s’engager dans un projet de revitalisation et d’amélioration de leur cadre de vie. La revue Urbanisme #436 : Le monde a besoin des urbanistesPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Oh, Urbanie
Je vous écris d’Urbanie, non pas le village polonais ou la commune italienne, mais de la république des urbanistes, ce territoire chahuté, dont les villes épiphanes¹ s’insèrent entre des forêts scientifiques inextricables et de grandes plaines juridiques arides.
Urbanie est une terre de paradoxes nourris par les complexes de ses habitants, à moins que ce ne soit l’inverse. Existe-t-il une autre société que celle des urbanistes dont les membres ont consacré et continuent de consacrer autant de temps et d’énergie à seulement tenter de définir leurs frontières (champ d’activité) et leur constitution (la pratique) ? Un autre domaine qui compte plus d’une trentaine de partis (associations professionnelles) pour tout au plus vingt mille électeurs (actifs en poste) ? Existe-t-il une autre société qui s’est battue – jusqu’à l’obtenir – pour le droit du sol (reconnaissance d’un titre professionnel par un diplôme), mais dont la majorité des acteurs continue de défendre le droit du sang (reconnaissance confraternelle de la bonne pratique) ?
Il faut dire qu’Urbanie est une terre accueillante qui s’offre à toutes celles et tous ceux qui nourrissent un simple intérêt à son égard, et même à l’immense communauté des urbains de la planète, désignés par principe citoyens d’honneur ès qualités « d’experts de leur quotidien ». Pourtant, dans d’autres pays, comme le royaume de l’ingénierie ou la principauté du droit, le simple fait de se documenter sur les réseaux sociaux pour répépier ensuite en libre exercice ne confère aucune légitimité à celui ou celle qui s’y prête ; pas plus que le seul motif de s’intéresser aux enjeux de santé publique et à la crise hospitalière ne suffit pour devenir médecin.
Urbanie est une terre riche qui suscite de longue date la convoitise des pays voisins, et a subi de ce fait de nombreux putschs et même tentatives d’annexions. Personne n’a oublié l’invasion des hordes d’architectes affamés par la crise des années 1990, auxquels les urbanistes n’avaient opposé aucune résistance ; leur occupation fut éphémère, car la relance économique dans leur pays a entraîné leur repli rapide. Personne ne néglige non plus les subversives préparations de coups d’État orchestrées par les paysagistes, tentatives hégémoniques de faire de la république d’Urbanie un royaume en couronnant l’un des leurs. Mais les paysagistes, « combien de divisions ?² ». Aujourd’hui, la menace est pour l’essentiel intérieure, elle émane des sectes adeptes de l’ultracrépidarianisme³ dont l’agit-prop – essentiellement digitale – sape les fondements de la république, avec pour seul objectif d’exploiter la manne de l’essence d’Urbanie, par la vente de petites breloques littéraires ou d’onéreuses retraites, aujourd’hui appelées webinaires.
Pour autant, Urbanie et les urbanistes n’entendent pas renoncer à leur tradition humaniste d’ouverture. Irréductiblement libre, ce si petit pays se nourrit depuis toujours des différences de ses habitants. Mais tous ont conscience que c’est à la condition de réguliers revigorements de leurs principes et permanentes remobilisations de leurs institutions. Ainsi, longtemps Urbanie prospérera.
1/Surnom de divers dieux grecs bienfaisants.
2/Comme l’a dit Staline, à Yalta, à propos du Vatican.
3/Comportement qui consiste à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n’a pas de compétence crédible ou démontrée. Rue des Quatre-vents : au fil des migrationsLivresAnnée : 2018Auteur : Jessie MaganaEditeur : LES EDITIONS DES ELEPHANTS LE EDISION DE ELEFANDescription : En un siècle, la rue des Quatre-Vents a vu arriver, partir, naître et grandir de nombreux habitants qui ont forgé son identité. Aujourd'hui, Suong Mai, du Vietnam, Bako, du Mali, ou Najib, d'Afghanistan, y vivent. Mais hier la rue avait accueilli Marcel, l'Auvergnat, Giovanni, l'Italien, Larbi, l'Algérien, Maria, la Chilienne et bien d'autres. Un voyage dans le temps pour découvrir des histoires d'immigration, d'exil et d'accueil. Urbanisme et aménagement : théories et débatsLivresAnnée : 2020Auteur : Sabine BognonEditeur : ARMAND COLIN ARMAN KOLINDescription : Longtemps considérés comme des domaines d'expertise et d'action sur l'espace, l'urbanisme et l'aménagement se renouvellent aujourd'hui notamment en réponse aux bouleversements environnementaux, politiques et socio-économiques. Ces transformations majeures entérinent le caractère incontournable de la question urbaine et s'accompagnent de l'intégration de paradigmes tels que la participation ou les approches par projet : l'urbanisme et l'aménagement échangent avec des disciplines variées pour analyser des terrains et des objets émergents. Afin d'éclairer ces tendances, cet ouvrage propose aux étudiants, chercheurs et praticiens un état des lieux des principales théories et des débats actuels en urbanisme et aménagement. Organisé de manière thématique, il a également pour ambition d'apporter des outils de réflexion qui contribuent à une nécessaire prise de distance avec l'action. La revue Urbanisme HS #79 : No cultures, no futuresPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Du 15 au 17 novembre 2023, la 44e Rencontre nationale des agences d’urbanisme s’est tenue à Clermont-Ferrand, sous la houlette de l’agence d’urbanisme Clermont Massif central (AUCM) et de la Fnau.
Lancés autour de la thématique « No cultures, no futures – pas de réorientation écologique sans recomposition culturelle des territoires », les débats ont permis d’évoquer, durant ces trois jours, la manière dont la culture peut – doit ! – servir de vecteur et de levier à la transition écologique en cours.
Mis à l’honneur, le territoire Clermontois a, quant à lui, pu dévoiler ses nombreux atouts lors des dix explorations menées aussi bien en centre-ville qu’autour de la métropole, que ce soit à Thiers, Lezoux, Vichy, Aubière, Châtel-Guyon, Saint-Beauzire ou Gerzat. Urbanisme #439 : PériphériesPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Le tout pour le tout
Si vous n’en avez pas fait vous-même l’expérience, sans doute avez-vous glosé sur ces points de vue relatifs à « l’exotisme » de l’Hexagone qui se sont généralisés au gré des découvertes imposées par la pandémie. Des propos presque extatiques sur
l’absolu dépaysement vécu dans la Creuse, l’épreuve radicale de l’épicerie du hameau et la « reconnexion avec la nature et les vraies gens ». Comme si ce département, situé en moyenne à quatre heures de Paris, développait plus de matière à dépaysement que New York, les villes littorales de la Thaïlande ou d’autres territoires de la mondialisation effrénée, donc du (sur)connu et parfois – à ce titre – de la déception. Étrange géographie d’un monde globalement aplati et contracté, mais qui se dilaterait et se particulariserait aux échelles régionales. Comme la superposition de deux univers : celui du présent indexé sur le futur, de la vitesse, de l’innovation, de la prospérité, mais aussi du stress (maigre écot à payer pour l’ensemble des bénéfices économiques et sociaux précités), et celui du présent enlisé dans le passé, statique, nécessiteux, mais offrant le bonheur de la vie simple (bénéfice exorbitant des conditions de vies précitées).
Nous pourrions rire ensemble de ces conceptions biaisées par les clichés qui structurent les imaginaires et les perceptions des métropolitains et urbains si elles ne se révélaient pas contagieuses auprès des territoires et des populations appelées périurbaines, rurales ou périphériques elles-mêmes, pour aboutir à un « cul-de-sac intellectuel », comme l’écrit Valérie Jousseaume dans Plouc Pride, un nouveau récit pour les campagnes (Éditions de l’Aube, 2021). Mais surtout, le sujet est sérieux.
À l’heure de la concorde sur la systémique (peu ou prou cinquante ans après le « penser globalement, agir localement » de René Dubos et Le Macroscope, vers une vision globale [Seuil, 1975, ndlr], de Joël de Rosnay, il était temps), et le nécessaire désilotage, celle de la multiplication des analyses transversales rendues possibles par la profusion de data disponibles et la possibilité de générer des indicateurs raffinés, celle des inter-SCoT et des contrats de réciprocité proposés par les métropoles aux territoires qui composent leurs hinterlands, il est désolant de constater que ce sont les « frontières » géographiques et non celles entre les grands champs disciplinaires (ressources, biodiversité, mobilité, économie, habitat…) qui offrent le plus de résistance. Désolant, mais pas surprenant, dans la mesure où elles sont largement sous-tendues par des enjeux politiques fondamentaux, locaux et nationaux : comment expliquer la récente et actuelle inanité du Haut-commissariat au plan autrement que par l’objectif évident de ne pas hérisser le Sénat, dont les élus sont les plus ancrés dans les territoires et la majorité détenue par Les Républicains et centristes ?
Plus qu’un lieu commun ou un marronnier journalistique, l’opposition entre villes et campagnes, entre centres et périphéries, est aussi (encore) un enjeu de pouvoir qui trop souvent limite la prise en compte des grands enjeux écologiques et climatiques aux bonnes échelles, fréquemment entrave le déploiement d’une plus grande solidarité territoriale, et parfois se cristallise dans l’exercice démocratique.
Face aux nombreuses alertes en la matière, il paraît urgent de jouer le tout (la nation) pour le tout (le dessein). Urbanisme #437 : Partout, le vivant !PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Nous devons, la rédaction d'Urbanisme et moi-même, vous faire un aveu : nous ne nous attendions pas, lorsque nous avons inscrit le vivant- à notre programmation éditoriale, à entrer dans des réflexions et échanges métaphysiques aussi profonds que fondamentaux. L'urbanisme sur le divanLivresAnnée : 2024Auteur : Fabienne QuéméneurEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Pourquoi coucher l’Urbanisme sur le divan ? Les urbanistes ne seraient-ils pas des malades imaginaires ? Le travail des urbanistes, leurs formations se sont-ils adaptés à une nouvelle compréhension des enjeux du changement climatique et de la décarbonation ? Leur rapport aux territoires et à une société mutante, éprise de liberté, et redécouvrant les vertus de la campagne a-t-il changé ? C’est à ces questions que cet ouvrage répond. Après une présentation par l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine, décalée mais tellement révélatrice, de l’histoire de l’urbanisme, universitaires, praticiens, opérateurs, élus, représentants de l’Etat, témoignent avec passion et conviction dans leurs responsabilités et rôles respectifs. Le lecteur trouvera dans cet ouvrage des points de vue novateurs, audacieux, prolongeant la pensée utopiste dans laquelle l’urbanisme s’est nourri depuis près de deux siècles. Dans le livre est inséré une frise dépliable historico psychanalytique des maux de l'urbanisme à travers les âges… Superbe ! Les territoires oubliés : un futur désirableLivresAnnée : 2024Auteur : Ariella MasboungiEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : « Territoires oubliés » est certes un terme osé, et pourtant ! Malgré l'investissement fort de l'État, des gens, parfois en souffrance, s'y sentent oubliés, loin des métropoles, dans des contextes politique, environnemental, urbain, et socio-économique qui font réfléchir. Mais loin de s'endormir, les divers acteurs du territoire inventent l'art de reconvertir leur espace, attirant des transfuges las d'un mode de vie trop urbain. Affirmer que ces territoires auront un futur désirable, c'est décider qu'ils peuvent y parvenir, parce qu'ils pratiquent déjà une forme d'intervention continue sur leur patrimoine, inventant des programmes originaux et captant les initiatives locales, par opposition à la banalisation et à l'étalement urbains. Cette réflexion est également européenne. L'Italie mène une stratégie nationale sur ses territoires intérieurs, alors que l'Espagne désertifiée cherche à ne plus l'être et que le Portugal lie la lutte pour l'équilibre socio-économique à celle contre le réchauffement climatique. Et même la prospère Suisse développe une solidarité entre les territoires perdants et ceux qui gagnent. Au regard des crises environnementales, sociales et économiques, ces territoires peuvent offrir des réponses fortes localement et appellent un projet national, unissant le destin des campagnes, des villes et des métropoles. Les exemples déroulés dans ce livre exposent des modes d'aménagement sobres que la campagne sait mettre en œuvre, accueillant des énergies nouvelles, une agriculture raisonnée et des espaces de biodiversité, en appui sur le patrimoine d'une France riche et diversifiée. Ces territoires appellent à un futur désirable pour tous. Urbanisme #438 : L'art et la manièrePériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : En avant, l’art
Il existe un lien puissant entre l’art, les villes et les territoires. De très nombreuses études universitaires l’ont étudié au prisme historique, politique, sociologique ou économique, pour établir que les artistes, mieux que quiconque, savent capter les forces du réel ou les prémonitions du devenir des paysages urbains ou naturels afin de les « mettre en œuvre », et ainsi captiver et renseigner les observateurs.
Il faut dire qu’ils sont – investis à ressentir et suggérer une émotion véritable – libérés de toute exigence d’objectivité et de réalisme, quand les urbanistes, architectes et paysagistes s’appliquent à produire des diagnostics irréfutables sur lesquels ils développent des projets rationnels et mesurés (entendre : sobres, inclusifs, etc.). Rarement – jamais ? – les concepteurs de l’urbain ne convoquent la beauté en tant que telle à leurs projets, bien que cette dernière contienne intrinsèquement une forme d’évidence et de justice.
Partant de ce constat, nous pourrions souscrire à l’idée que l’art est une forme de connaissance et compréhension des villes et leurs réalités sensibles, autant qu’un moyen d’imaginer et concevoir leur devenir. Et, parfois même, les deux en même temps.
Quand Piero della Francesca a peint le décor urbain en sublimant l’art de la perspective établi par Brunelleschi, a‑t-il représenté ou inventé la ville de la Renaissance ? L’Angélus, de Millet, n’est-il pas un témoignage extraordinaire des réalités des campagnes françaises au mitan du XIXe siècle ? Les espaces urbains métaphysiques de Giorgio De Chirico ne constituent-ils pas des représentations quasi prémonitoires de la ville moderniste ?
La liste des références d’œuvres peut être étendue indéfiniment et élargie aux arts autres que plastiques : Metropolis, de Fritz Lang, et la somme d’images hyper-structurantes de la ville futuriste qui ont alimenté – et continuent d’alimenter – les représentations de l’environnement urbain et la création architecturale ; Cité de verre, de Paul Auster, portrait macabre (l’aliénation des hommes, la fin des avant-gardes…) de la ville postmoderne, avant même (le roman a paru en 1985) son avènement digital ; ou bien encore, les mondes urbains virtuels des clips de Gorillaz ou Daft Punk…
Face à ces œuvres, ce que nous projetons dans les villes et les territoires, réels ou fictionnels, c’est notre humanité, et avec elle, nos émotions ne sont jamais loin de nos valeurs et de toutes nos préoccupations, sociales, écologiques ou autres. Sans doute les artistes parviennent-ils à saisir ce qui se cache dans l’épaisseur des villes, qui en constitue l’identité et la force, et qui semble parfois manquer dans les travaux des urbanistes.
Mais pas question d’opposer les uns aux autres, plutôt d’appeler de nos vœux à de plus fréquentes et intenses collaborations, qui permettent d’instiller un esprit et une audace d’avant-garde auprès de tous les donneurs d’ordres. Et de disposer de plus nombreuses représentations affectives des défis auxquels nous sommes confrontés, mais aussi, et surtout, d’un avenir post-carbone hautement désirable. Habiter demain en toute hospitalitéLivresAnnée : 2023Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : L’hospitalité questionne et même parfois dérange. Le mot renvoie à d’autres termes : convivialité, amabilité, égalité, partage… souvent utilisés pour caractériser l’espace public et les relations entre personnes. Historiquement, l'hospitalité s’applique d’abord aux personnes démunies, indigents et voyageurs, nous dit Alain REY. Le mot met parfois mal à l’aise : certains y voient des valeurs proches de la charité quand, pour d’autres, elle reste un moyen d’accéder à l’attractivité. L’origine du mot - hôpital - nous dirait-il que notre société est malade ? A un moment où les citoyens sont en quête de sens, pour leurs vies et leur travail, où ils ont un nouveau rapport aux loisirs, où certains quittent la ville pour une vie plus solitaire dans des territoires ruraux avec ses aménités, il reste bon nombre d’habitants moins favorisés, assignés à résidence, pour de multiples raisons. L’urbaniste, au cœur des réflexions sur l’hospitalité des villes et des territoires, serait-il en responsabilité quand il diagnostique, concerte, imagine et conçoit l’espace ? Ce livre nous invite à revisiter l’ensemble de nos pratiques au filtre de l’hospitalité. Urbanisme du bien-être : des initiatives à partagerLivresAnnée : 2022Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Bien-être, bien-vivre, mieux-être, mieux-vivre, mieux se loger, mieux manger, accueillir, prendre soin, écouter, communiquer : le bien-être renvoie à de nombreuses questions. Souvent plus collectives qu'individuelles, elles se confrontent à la difficulté de mesurer le bien-être personnel par les indicateurs économiques.
Les multiples contributeurs de cet ouvrage, renommés pour leurs travaux ou leurs expertises : philosophes, sociologues, urbanistes, paysagistes, architectes, chercheurs, juristes, élus et praticiens, nous confient leurs certitudes ou leurs doutes, leurs espoirs ou leurs craintes, leurs projets ou leurs réalisations pour apporter le bien-être aux citoyens, dans l'espace public. (Dé)construire la ville : les villes en décroissance, laboratoires d'une production urbaine alternativeLivresAnnée : 2021Auteur : Pauline ChavassieuxEditeur : PUSE PRESSES UNIVERSITAIRES DE SAINT ETIENNE PUS PRES UNIVERSITAIR SIN ETINDescription : Ouvrage collectif, inédit en France, sur les opportunités offertes par le contexte de décroissance urbaine, pour la transformation de la ville. Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration scientifique originale, entre chercheurs en architecture et en SHS autour des questions de décroissance urbaine, démographique et économique. L'organisation d'un colloque à Saint-Étienne, en 2017, qui en situe le point de départ, a conforté des problématiques communes, débouchant sur un chantier de recherche et un travail éditorial extrêmement approfondis. Déclin urbain : La France dans une perspective internationaleLivresAnnée : 2021Auteur : Vincent BéalEditeur : EDITIONS DU CROQUANT EDISION KROKANDescription : Brexit au Royaume-Uni, élection de Donald Trump aux États-Unis, montée de l'extrême droite en Europe continentale : ces événements récents sont fréquemment présentés comme les conséquences politiques du décrochage des territoires urbains d'ancienne industrie et de ceux, plus ruraux, restés à l'écart des flux de l'économie globale. Les inégalités créées par un développement à deux vitesses avec, d'un côté, des logiques métropolitaines connectées à la globalisation et, de l'autre, une accentuation et une accélération du déclin territorial, s'imposent ainsi actuellement dans le débat public. En prenant appui sur des analyses portant sur des villes françaises, mais également américaines et marocaines, cet ouvrage propose une analyse fine des dynamiques des territoires décroissants, c'est-à-dire ceux qui connaissent un déclin démographique accompagné d'une dévitalisation économique et, bien souvent, d'une paupérisation de leur population. Le livre cherche à éclairer ces processus, mais également à rendre compte des réponses politiques qui y sont apportées (et de leurs limites), et enfin à éclairer les dynamiques sociales qui animent ces territoires. L'ouvrage souligne que loin d'apparaître uniquement comme des espaces en déshérence marqués par la montée du populisme, les territoires en déclin disposent également de nombreuses ressources susceptibles de les faire apparaître comme des laboratoires pour l'émergence de politiques et pratiques alternatives, plus soucieuses de justice sociale et environnementale. Urbanisme #440 : GénérationsPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Il y a soixante ans, un groupe de gamins de Londres – The Who – a contribué à installer le rock comme mouvement de subversion sur le sol européen, en prenant violemment à partie les sociétés conservatrices, dans une chanson dont le premier couplet est conclu par une sentence irrévocable : « I hope I die before I get old (Talkin’ ’bout my generation)… »
Cet appel à la révolte contre des aînés, accusés d’être mus par de bas instincts et de museler la jeunesse et ses idéaux de justice, est une des premières références populaires et médiatiques de saillies comminatoires de la jeunesse contre les générations qui la précèdent. Et d’innombrables lui ont succédé, dont les plus récentes et marquantes sont sans conteste celles de Greta Thunberg.
Des prises de position qui peuvent être considérées comme des réactions en légitime défense face aux continuelles critiques des « adultes » contre la jeunesse et les jeunes, jugés – partout et de tout temps – irresponsables, fainéants, etc.
Si nous avons tous conscience que ce qui vient d’être énoncé n’est que le pur produit de préjugés certes répandus, mais peu robustes, certains journalistes et médias n’hésitent pas à alimenter aujourd’hui le dissensus. Notamment sur les sujets qui le cristalliseraient tout particulièrement : l’écologie et le climat.
Or, comme l’ont démontré de nombreuses enquêtes, les préoccupations environnementales varient moins à travers les âges qu’à travers les classes sociales et niveaux de diplômes.
De même, quand Salomé Saqué affirme que « les jeunes ont rarement voix au chapitre », de nombreux observateurs n’ont aucune peine à lui objecter que, de toute évidence, jamais, avant aujourd’hui, ils n’ont autant eu l’occasion de se faire entendre et de diffuser leurs convictions. Notamment, par la grâce du mass marketing digital, qui place la jeunesse au cœur de la désirabilité acheteuse (cf. les seniors en sneakers et cheveux faussement en bataille des publicités).
Si l’intergénérationnel s’invite dans toutes les réflexions et tous les discours sur l’avenir de la société, des villes et des territoires, difficile de ne pas constater à quel point les marchands de biens et services s’appliquent, au contraire, à stratifier les populations et communautés en tranches d’âge toujours plus nombreuses.
L’exemple le plus connu en la matière étant, sans aucun doute, celui de l’émergence des « pré-adolescents », sous la pression des industries du textile et des loisirs, qui a permis de considérer que l’on devient un consommateur (de mode, de téléphonie, etc.) à partir de 9 ou 10 ans.
Et si la notion de génération se révèle aussi persistante, alors même qu’au quotidien, dans l’espace public, les équipements ou autres, les frontières entre les âges n’ont jamais été aussi ténues et poreuses, c’est sans doute parce que derrière « intergénérationnel » se cache « solidarité » : quand une collectivité met en œuvre une politique ou un projet destiné à une catégorie d’âge, c’est en réalité, presque toujours, pour les populations les plus fragiles qui la composent. Il en est ainsi des politiques de la jeunesse ou du grand âge.
Ce qui pose un double problème : l’intergénérationnel n’est jamais une politique adressée à toutes les générations (pour preuve, l’invisibilité des actifs de 35 à 55 ans), et notre pays reste en attente d’une vraie grande politique de solidarité. Urbanisme NS#5 : Plan de paysage du SCoT de l'agglomération messine / Grand Prix national du paysage 2024PériodiquesAnnée : 2024Auteur : Agnès Pannier-RunacherEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Ce numéro spécial de la revue Urbanisme, réalisé en partenariat avec le ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, présente le lauréat : le plan de paysage du SCoT de l’agglomération messine (SCoTAM) ; avec une mention spéciale au projet de rénovation urbaine du quartier Louvois, à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), et deux autres projets finalistes.
Il propose également un tour d’actualité du paysage au travers d’entretiens avec Henri Bava, président de la Fédération française du paysage (FFP), Grégoire Bassinet, président de l’Association des paysagistes-conseils de l’État (APCE) et Alessia Lefébure, directrice de l’Institut Agro Rennes-Angers, et d’articles sur la nouvelle génération d’atlas de paysages, ainsi que les travaux des chaires Paysage et Énergie, de l’École nationale supérieure de paysage de Versailles, et Territorialisation, de l’École nationale supérieure d’architecture de l’université de Grenoble. Urbanisme hors-série #80 : Centres anciens : nouveaux enjeux ! Attractivité - Adaptation - AvenirPériodiquesAnnée : 2024Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : D’éclatants objets du désir
Personne n’a oublié l’époque pas si lointaine où les centres anciens des villes petites, moyennes ou grandes qui font la fierté de notre pays, témoignant de la diversité géographique et de la richesse historique et culturelle, ont été dévitalisés au bénéfice des métropoles régionales ou de leurs propres périphéries étalées.
Des centres abandonnés par leur population et par les acteurs économiques de proximité, au premier rang desquels les commerces, étrillés par la grande distribution ou partis la rejoindre en périphérie. Ils ont alors connu des destins contrastés, indexés sur l’économie locale, souvent devenue résidentielle, et sur le tourisme dans ses différentes composantes, du séjour « international » à la journée « locale ».
Et ces visiteurs, mus par le désir de découvrir ces villes et leur patrimoine, de faire le triste constat de la vacance résidentielle et commerciale, parfois compensée par une économie touristique de cueillette (hébergement) ou de petite marchandise (boutiques).
En philosophie, « l’obscur objet du désir » désigne l’assertion que l’on cesse de désirer ce que l’on possède et que l’on ne désire que ce qui nous manque. Ces centres historiques n’étaient plus désirés par ceux qui y habitaient depuis des générations et qui souvent continuaient de les posséder (logements, commerces, etc.), mais ils demeuraient des lieux de désir pour leurs visiteurs.
Oui, mais depuis quelques années déjà, cette tendance s’inverse dans la plupart des villes concernées, certaines connaissant même une véritable renaissance en accueillant de nouveaux habitants en quête d’aménités, services et vie sociale. Cette attractivité nouvelle ne concurrence pas l’attrait touristique, elle le renforce même souvent.
Mais pour devenir « d’éclatants objets du désir », les centres anciens doivent faire l’objet d’attentions particulières, comme être préservés de toute concurrence périphérique, résidentielle et économique, et surtout bénéficier de mesures et actions en faveur de leur adaptation aux défis écologiques et climatiques (réchauffement) et socio-économiques (vieillissement).
Chacune de ces problématiques constitue pour chacun d’eux de véritables challenges : le renouvellement urbain doit respecter le tissu vernaculaire et l’identité locale, la rénovation énergétique et l’adaptation au grand âge ou au handicap coûtent cher, car elles doivent composer avec la nécessaire protection du patrimoine bâti et les prescriptions particulières qui en découlent.
Sur l’ensemble du territoire national, les initiatives pour apaiser ces centres-villes, les rendre plus accessibles, vivants, solidaires et agréables sont de plus en plus nombreuses et probantes. Toujours, le patrimoine y occupe une place déterminante, parce qu’il incarne un récit territorial et urbain, parce qu’il témoigne d’une adaptation continue à travers les époques et qu’il recèle aussi des enseignements et des promesses pour un futur hautement désirable. La fabrique de la ville en transitionLivresAnnée : 2022Auteur : Michael FenkerEditeur : EDITIONS QUAE EDISION KADescription : Cet ouvrage explore comment les sphères politiques, professionnelles, citoyennes, scientifiques et médiatiques, se sont mobilisées à partir des années 2000 autour des injonctions au développement urbain durable puis à la transition écologique. Il rend compte des tensions qui peuvent se manifester entre une approche de la ville écologique encore marquée par les logiques normatives et productivistes et une autre fondée sur l'idée de sobriété et de capacité du citoyen-habitant à maîtriser la transformation de son cadre de vie. Murs solidaires : mécaniques des lieux d'utilité socialeLivresAnnée : 2024Auteur : Vincent JossoEditeur : EDITIONS APOGEE EDISION APOJDescription : Qu'y a-t-il de commun entre une crèche associative, un café-dépôt de pain-antenne de la Poste, des ateliers d'artistes, une cantine solidaire, un tiers lieu, un entrepôt logistique décarboné ? Tous ont une utilité sociale, mais une lucrativité limitée. Si ces lieux sont souvent soutenus par la collectivité publique, c'est au prix de leur précarité quand leur hébergement est temporaire, ou de leur indépendance quand le loyer se paye en services commandés. Trouver des murs et s'y maintenir est un parcours du combattant, accaparant ressources et énergie au détriment du « coeur de métier » de personnes souvent bénévoles. Murs solidaires s'adresse aux collectivités qui veulent apporter un soutien pérenne aux lieux d'utilité sociale, aux foncières solidaires qui ont fait de ce soutien leur mission et, last but not least, aux personnes porteuses de projet, généralement peu familières de l'univers complexe de l'immobilier. Après une nécessaire proposition de définition de l'utilité sociale, l'ouvrage démonte la mécanique immobilière ordinaire qui impose sa loi aux murs qu'elle occupe, pour mieux exposer d'autres montages juridico-financiers, existants mais méconnus, capables de sécuriser la situation immobilière de ces structures aux modèles économiques alternatifs. Illustré de nombreuses expériences concrètes menées dans des contextes socio-urbains variés, Murs solidaires témoigne aussi de la réjouissante créativité de celles et ceux qui sur le terrain, localement donc, participent à la grande entreprise de rénovation des rapports entre économie et société. Écovillage des Noés : Val-de-Reuil 2008-2024LivresAnnée : 2024Auteur : Philippe MadecEditeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITERDescription : Faire d’un projet d’urbanisme écoresponsable le socle d’un modèle du mieux vivre-ensemble et un exemple d’écologie intégrative, tel était l’objectif de l’architecte et urbaniste Philippe Madec lors de la conception de l’écoquartier des Noés, dans la ville nouvelle du Val-de-Reuil. Ce projet, lancé en 2008 par le bailleur social Siloge et la municipalité, est pour son atelier l’aboutissement d’une décennie de recherche appliquée. Seize ans plus tard, la réussite est visible, tant dans les éléments construits et paysagers que dans les yeux des habitants. Omniprésence de la végétation et des mobilités douces, logements lumineux, traversants et bien isolés, implantation des bâtiments en respect de l’environnement, équipements de proximité… tout accueille la vie dans ce quartier à taille humaine.
Cet ouvrage, qui inaugure la collection « Frugalité créative » dirigée par Dominique-Gauzin-Müller, retrace l’aventure de cet écoquartier exemplaire, lauréat en 2018 de l’Équerre d’Argent dans la catégorie « Aménagement urbain et paysager ». Il en décrit la genèse puis expose le principe d’écoresponsabilité sur lequel il est fondé, en lien avec les enjeux sociétaux et environnementaux, actuels et à venir. Il détaille ensuite la conception architecturale, urbaine et paysagère (implantation en quartiers, principes bioclimatiques, frugalité et performance énergétique, maraîchage urbain, accueil de la biodiversité, etc.) ainsi que les solutions d’écologie douce qui jalonnent le projet. Il raconte aussi les modes d’occupation et l’appropriation des logements par les habitants, notamment à travers une enquête sociologique réalisée auprès des résidents. Il se conclut par la requalification du hameau pavillonnaire voisin de l’Andelle, engagée à la suite des Noés, et les enseignements à tirer.
L’histoire est racontée par son chef d’orchestre, Philippe Madec, avec le soutien d’un autre membre de l’équipe de maîtrise d’oeuvre, l’ingénieur en environnement Alain Bornarel, cofondateur du bureau d’études Tribu. Ses principaux protagonistes, les habitants des Noés, sont présents dans les superbes prises de vue du photographe Pierre-Yves Brunaud, qui a effectué une douzaine de reportages, du chantier à aujourd’hui. Leurs témoignages ont été recueillis par le sociologue Philippe Rucheton, mandaté dès les prémisses du projet. La découverte de la vie du quartier, au fil des années et au gré des saisons, fait émerger la quatrième dimension de l’aménagement spatial : la composante temporelle.