L'art de bâtir des villes : L'urbanisme selon ses fondements artistiquesLivresAnnée : 1980Auteur : Sitte CamilloEditeur : LIVRE COMMUNICATION LIVR KOMUNIKASIONDescription : L'Art de bâtir les villes, publié par Camillo Sitte en 1889, demeure le passage obligé de toute réflexion sur la ville. Constatant la laideur de l'urbanisme en plein cœur d'une période de mutations dont notre paysage citadin est aujourd'hui le fruit, il s'interroge sur le destin de la ville européenne, sur son changement d'échelle, sur l'évolution des modes de vie et des mentalités ainsi induite. Se demandant s'il est possible de créer un environnement urbain à la fois beau et moderne, il questionne les " villes historiques " pour en comprendre les principes d'équilibre. Loin de défendre un retour aux formes et aux styles du passé, il promeut une architecture qui, adaptée à son temps, sache être esthétique et conviviale. Ses réflexions sur l'agglomération de l'avenir qu'il rêvait d'inventer sont plus que jamais d'actualité. 40 ans d'aménagement du territoireLivresAnnée : 2003Auteur : Claude LacourEditeur : LA DOCUMENTATION FRANCAISE DOKUMANTASION FRANSAISDescription : Aujourd'hui, les acteurs locaux occupent une place prépondérante dans la mise en œuvre des politiques d'aménagement du territoire. Dans le même temps, ces politiques s'enrichissent, se diversifient pour faire face à des enjeux de plus en plus complexes. Avec " Territoires en mouvement ", la DATAR propose une collection de guides pratiques présentant aux acteurs des territoires, sous forme d'informations simples, les connaissances leur permettant de se familiariser avec ces politiques. Créée en 1963 par le général de Gaulle, la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale fête aujourd'hui ses quarante ans. Une occasion de retracer les grandes étapes de la politique d'aménagement du territoire. Des métropoles d'équilibre aux reconversions industrielles, des aides en faveur des zones rurales aux aménagements touristiques, d'un acteur prépondérant - l'Etat - à la montée en puissance des collectivités locales et de l'Europe, voici quelques repères clés de ce grand chantier qui a marqué la deuxième moitié du XXe siècle. Implication citoyenne et nature en ville : premiers enseignements issus de sept études de cas en FranceLivresAnnée : 2016Auteur : Direction technique Territoires et ville Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagementEditeur : EDITIONS DU CEREMA EDISION SEREMADescription : Cet ouvrage regroupe sept retours d'expériences françaises (Lyon (3), Villeurbanne, Montpellier, Strasbourg, Saint-Ouen) illustrant l'intérêt d'impliquer les citoyens dans les projets d'intégration de la nature en ville, et propose quelques enseignements issus de ces démarches. Leur analyse montre une grande diversité de moyens pour impliquer les citoyens. En effet, les démarches peuvent être descendantes lorsque c'est la collectivité qui les sollicite, ou ascendantes lorsque ce sont eux qui se mobilisent pour promouvoir des projets de nature sur l'espace public. Elles peuvent être facultatives ou bien obligatoires au regard du Code de l'urbanisme, se situer en amont ou en aval d'une décision, etc. Dans tous les cas, ces pratiques impliquent une circulation de l'information entre le maître d'ouvrage, les partenaires et le public. En se basant sur l'hypothèse que l'implication citoyenne sur les espaces publics de nature contribue à une meilleure cohabitation des citadins et de la nature, les enseignements proposés dans le cadre de cet ouvrage ont pour vocation d'aider les maîtres d'ouvrage et aménageurs à faciliter les conditions d'appropriation et de compréhension des aménagements en faveur de la nature en ville. La conduite de projets touristiquesLivresAnnée : 2003Auteur : Bruno CarlierEditeur : ED DE LA LETTRE DU CADRE TERRITORIAL LETR KADR TERITORIALDescription : L'apport du tourisme est un élément important des politiques de développement local. Toutefois, la définition, la mise en couvre et le suivi d'une politique touristique cohérente et efficace ne s'improvisent pas. II faut faire des choix, définir des objectifs, suivre et évaluer les résultats obtenus. Elaborer une politique de développement touristique durable nécessite une réelle technicité. II faudra structurer l'offre, s'adresser à des clients exigeants et expérimentés qui comparent en permanence les prestations, concilier et mettre en synergie les activités d'acteurs publics et privés, utiliser des outils de marketing et de promotion adaptés. Cet ouvrage aidera les opérateurs publics et parapublics dans leurs projets de développement touristique, en répondant notamment aux questions importantes que sont - comment construire une stratégie de développement touristique ? - comment monter un projet ? - comment commercialiser ses projets et ses produits touristiques ? - comment évaluer sa politique touristique ? - quels indicateurs d'éclairage et de suivi mettre en place ? Regards sur mon espace public : "Circuler ou se caler ?"LivresAnnée : 2011Auteur : Union régionale des conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnementEditeur : URCAUE LANGUEDOC ROUSSILLON URKAU LANGEDOK ROUSILONDescription : Initiée par le CAUE du Gard, cette manifestation photographique qui se déroule pendant l’année scolaire 2010-2011 propose à des lycéens de prendre deux photographies : l’une d’un espace public qu’ils pratiquent, où ils se sentent bien, où il retrouvent leurs amis… , l’autre d’un espace public qu’ils n’aiment pas, qu’ils évitent, qu’ils ignorent, qui les laissent indifférents … et d’accompagner leur prise de vue d’un texte argumentant leur choix.
L’un des objectifs de cette manifestation est d’intéresser les jeunes à leur cadre de vie, de les inciter à regarder leur ville, leur village, à s’arrêter sur des espaces publics. Banlieues de charme ou l'Art des quartiers-jardinsLivresAnnée : 1980Auteur : Gérard BauerEditeur : PANDORA EDITIONS EDISIONDescription : Banlieue ne signifie pas fatalement désordre et laideur. Les auteurs de ce livre y ont repéré, noyés dans la masse, parfois oubliés, des quartiers résidentiels exemplaires. La qualité d'une architecture ou d'un urbanisme se mesure non aux félicitations que se décernent les spécialistes, mais à la satisfaction et à l'attachement de ceux qui y vivent. Aussi présente-t-on ici dix quartiers d'habitat individuel particulièrement appréciés de leurs habitants. Sélectionnés en Europe et aux Etats-Unis, luxueux ou modestes, centenaires ou récents, ils témoignent à quel point un paysage de simples maisons, d'arbres et de rues peut être beau et varié lorsque promoteurs, urbanistes et architectes, dépassent les seuls impératifs techniques et se soucient d'art urbain. Aménagement des espaces verts urbains et du paysage rural : histoire, composition, éléments construitsLivresAnnée : 1991Auteur : Jean-Luc LarcherEditeur : LAVOISIER TEC DOC LAVOISI TEK DOKDescription : Cet ouvrage s'adresse aux élèves et aux maîtres de l'enseignement et de la formation professionnelle agricole ainsi qu'aux agents de développement et aux agriculteurs appelés à jouer un rôle dans l'aménagement de l'espace. Il passe en revue, après un historique critique des types de jardins, les principes de l'aménagement des espaces urbains, rurbains et ruraux et aborde l'étude technique des constructions paysagères. Avenirs de villes = Future for cities : exposition, Nancy, Site Alstom, 7 mai-22 août 2005LivresAnnée : 2005Auteur : Jean-Louis MaubantEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : À l'occasion de Nancy 2005, une exposition réunissant 20 « artistes-architectes » a pour objectif de défricher le futur de la ville par la mise en scène de réflexions et d'utopies. Quel avenir envisagent-ils pour la ville à l'horizon de l'an 3000 ? Ce sont bien des créateurs qui se sont interrogés et leurs réponses mêlent certaines utopies retrouvées, intuitions, constats, amplification du questionnement même ou dérision et jeu. Le travail de ces penseurs du futur est expliqué dans ce livre qui n'est pas un catalogue mais une projection dans les avenirs possibles des villes. Quartiers d'habitations écologiques : retours d'expérienceLivresAnnée : 2013Auteur : Joël SarlotEditeur : CAUE DE LA VENDEE KAU VANDDescription : Le Conseil Départemental de la Vendée, soucieux de la protection de son environnement et de ses ressources, a décidé, en 2008, avec l’appui du CAUE, d’apporter une aide technique et financière à la création d’éco-quartiers dans le cadre de son programme “Quartiers d’Habitations Écologiques” (QHE). Afin de garantir la qualité des projets, les communes qui souhaitent s’engager dans la démarche des Quartiers d’Habitations Écologiques sont invitées à faire appel à une équipe pluridisciplinaire réunissant des compétences en matière d’architecture, d’urbanisme, de paysage, d’infrastructures et réseaux, d’hydraulique et études de sols, de maîtrise de l’énergie, et de travaux fonciers et topographiques. Différents services sont associés à la démarche et accompagnent techniquement les communes en partenariat avec le Département et le CAUE : la DDTM, le SyDEV, et en tant que de besoin, l’ADILe, Vendée Eau, l’EPF, les bailleurs sociaux…
Depuis 2008, 23 opérations sont engagées, 15 en cours de réalisation et 8 en phase de programmation. Les premières habitations sortent de terre et amorcent un développement de nouveaux modes d’urbanisation. Maîtrise d'ouvrage de l'opération d'aménagement urbainLivresAnnée : 2015Auteur : Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques FranceEditeur : MISSION INTERMINISTERIELLE POUR LA QUALITE DES CONSTRUCTIONS PUBLIQUES MISION INTERMINISTERIEL KALIT DE KONSTRUKSION PUBLIKDescription : Enrichie des valeurs du développement durable, la conception de notre environnement quotidien devient le grand sujet des collectivités. La perspective de la ville désirable exhorte une participation citoyenne élargie à l'ensemble des composantes de la société civile. La réussite des projets d'aménagement tient à la capacité des maîtres d'ouvrage urbains à faire partager leurs diagnostics et à imaginer des conditions renouvelées en faveur d'une élaboration la plus conviviale possible des stratégies de l'urbain durable. En mettant en avant la démarche stratégique de programmation urbaine, ce guide revisite le processus de projet en mettant l'accent sur l'itération entre programmation et conception spatiale dans l'élaboration des projets d'aménagement. Pour un habitat dense indivisualiséLivresAnnée : 2009Auteur : Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire FranceEditeur : CERTU SERTUDescription : Réaffirmés dans le Grenelle de l'environnement, les enjeux liés au développement durable imposent de fixer des limites à l'étalement urbain et de s'interroger sur des modes de gestion plus économe de l'espace. L'objectif de la présente publication est d'ouvrir la connaissance sur des formes d'habitat compactes, qui relèvent le défi de concilier à la fois les aspirations des citadins en quête de nature et d'habitat individuel, et les préoccupations collectives liées à de l'habitat localisé au plus proche des services. A travers l'analyse de vingt projets d'habitat dense individualisé, ce guide décrypte et donne à connaitre les conditions et les processus de réalisation propres à chaque opération. Des données précises sur les acteurs mobilisés, le type de montage, les coûts et les financements, mais aussi sur les indicateurs de densité sont systématiquement renseignées. Généreusement illustrée, cette publication ambitionne de fournir aux professionnels un appui pédagogique, pour convaincre les élus et les acteurs de l'aménagement de l'intérêt social, économique, architectural et urbain de ces projets. Écoquartiers en milieu rural ? : aménager durablement les petites communesLivresAnnée : 2011Auteur : Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiquesEditeur : CERTU SERTUDescription : De nombreuses villes se sont appropriées le concept d'EcoQuartier, favorisant l'émergence d'une nouvelle façon de concevoir la ville, qui intègre les principes de développement durable dans les projets d'aménagement urbain. Face au foisonnement d'initiatives et de projets urbains situés dans de grandes agglomérations, que se passe-t-il dans les petites communes situées en milieu rural ? La notion même d'EcoQuartier reste-t-elle pertinente à l'échelle d'une commune de moins de 2 000 habitants ? Comment se traduit alors le concept d'urbanisme durable dans les territoires ruraux ? La présente publication explore le champ de l'aménagement durable dans les petites communes, et met en exergue, en les analysant, des initiatives portées par des collectivités proactives. Poussées par un regain d'attractivité, ces communes affichent une volonté d'orienter leur devenir dans une stratégie de développement durable au même titre que les grandes collectivités. Ce recueil de retours d'expériences démontre que, au-delà de la simple opération d'aménagement, de nouvelles stratégies d'aménagement durable à l'échelle de la commune émergent sur ces territoires. L'ouvrage "Aménager durablement les petites communes" a l'ambition de sensibiliser et de guider les élus et les acteurs opérationnels vers des projets d'aménagement durable adaptés à leur territoire. Par la présentation détaillée de projets déjà réalisés en France, cet ouvrage ne cherche pas à proposer des modèles reproductibles, mais simplement à contribuer au soutien méthodologique nécessaire pour la mise en œuvre d'une démarche singulière et adaptée au développement durable et harmonieux des territoires. Alter-urbanisme : réparer la ville ou changer la société ?LivresAnnée : 2019Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : L'urbanisme nous concerne tous : citoyen, décideur, aménageur, politique, association et autres acteurs, nous avons à prendre des décisions d'aménagement ou à faire des choix de modes de vie au quotidien dans un environnement mouvant, dans un cadre subi ou accepté. Utopie, fonctionnalisme, dirigisme, 30 glorieuses, Grenelle, mondialisation, numérique, uberisation : autant d'époques, autant de manières d'envisager le territoire. Le paysage en est tout bouleversé : modes d'habiter, de travailler, de communiquer, nouvelles relations entre les territoires apportent beaucoup d'espérance chez les uns et de déstabilisation chez les autres. Ce livre trouve son inspiration dans les travaux de la 22ème Université d'Été des Urbanistes de Besançon sur le sujet : ALTER-URBANISME : réparer la Ville ou changer la Société ' 6 conférenciers renommés pour leurs travaux et leurs publications, 6 ateliers et une table ronde d'élus font l'état des lieux de ces changements de paradigmes et nous ouvrent des pistes pour un futur de l'urbanisme et des urbanistes. Palmarès des jeunes urbanistes
Villes inventives : palmarès des jeunes urbanistes 2012LivresAnnée : 2014Auteur : Cristina GarcezEditeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTESDescription : 5 facettes du métier d'urbaniste ; 5 façons de donner du souffle à l'action urbaine ; 5 positionnements pour la ville contemporaine ; 5 démarches pour faire de la contrainte un atout pour le projet ; 5 manières de reconsidérer, réparer et valoriser villes et territoires, en partenariat. Endossant le rôle de conseil, médiateur ou ensemblier, tantôt stratèges, concepteurs ou animateurs, les membres des cinq équipes lauréates du Palmarès des jeunes urbanistes 2012 offrent des pistes d'innovation en termes de projets, de pratiques et de méthodes pour répondre aux défis de la ville contemporaine. Des actions éphémères et participatives aux projets d'envergure sur des territoires contraints, ils déploient leur inventivité pour renouveler formes urbaines et modes de vie. Faire région, faire France : quand la région planifieLivresAnnée : 2021Auteur : Daniel BéharEditeur : BERGER LEVRAULT BERJ LEVROLTDescription : En 2015, une nouvelle carte des régions est établie. La France métropolitaine se recompose en treize régions, censées prendre une plus grande part à l'aménagement du pays. Un schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires est créé à cette intention. Cinq ans après, l'ouvrage propose un bilan de cette expérience et la replace dans les histoires politiques de chaque région française. Il en interroge les perspectives tant pour les régions que pour un exercice planificateur qui semble avoir le vent en poupe. La crise sanitaire de la covid-19 a fait ressurgir le besoin de temps long et un mot longtemps oublié de l'action politique : la planification. Qu'apprend-t-on de la diversité des expériences régionales en la matière ' Que faut-il attendre de la région, institution la plus récente du système politique et administratif français, pour contribuer à la cohésion des territoires à toutes les échelles ainsi qu'aux transitions ' Assiste-t-on à l'émergence d'un nouveau cycle de planification ' L'Art et la ville : urbanisme et art contemporainLivresAnnée : 1990Auteur : Michael GibsonEditeur : SKIRADescription : Tout au long de l'histoire, la sculpture eut une place privilégiée dans la ville. Chaque civilisation lui assigna des fonctions qui la rendirent indispensable. Indissociable de l'architecture, elle en renouvelait la signification en même temps qu'elle humanisait et hiérarchisait les besoins contradictoires et variés de l'urbanisme. Palmarès des jeunes urbanistes
Terrains d'entente : palmarès des jeunes urbanistes 2020LivresAnnée : 2021Auteur : Isabel DiazEditeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTESDescription : Avec ses six équipes lauréates choisies parmi soixante et une candidatures, l'édition 2020 du Palmarès des jeunes urbanistes conforte l'effervescence et l'engouement que suscite la démarche de soutien aux jeunes professionnels, portée par le ministère en charge de l'urbanisme. Le sextette retenu frappe par la diversité des profils, embrassant tous les champs d'action de l'urbanisme : architectes (FCML) et paysagistes (Altitude 35) côtoient des collectifs ancrés dans la sphère de l'urbanisme transitoire (Bellastock, Yes We Camp), des stratèges urbains aguerris (Le Sens de la ville) et une conceptrice qui a fait de la permanence architecturale et urbaine son mode d'action privilégié (Sophie Ricard). Tous ont assimilé le caractère peu soutenable de notre modèle de développement et pris acte de la standardisation et de la banalisation des territoires; tous ont fait leur la posture transdisciplinaire de l'urbaniste et ont compris l'exigence d'être à la fois médiateur, détenteur d'un savoir-faire et embarqué sur un terrain d'action politique. Leurs réponses tendent à bousculer les barrières mentales et les mécanismes « en silo » de la fabrication et de la gestion des villes et passent par des démarches empiriques et expérimentales à la recherche de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de projet. Aménager avec le végétal : pour des espaces verts durablesLivresAnnée : 2011Auteur : Ministère de l'écologie de l'énergie du développement durable et de la merEditeur : CERTU SERTUDescription : Embellir, fleurir, jardiner, paysager, végétaliser, autant d'expressions qui légitiment de nouveaux rapports entre la nature et la ville. Aujourd'hui, de plus en plus d'architectes, urbanistes, architectes-paysagistes, concepteurs d'espaces publics intègrent le végétal dans leurs projets : les arbres, arbustes, fleurs, graminées, grimpent le long des murs et des façades, investissent les toitures et les terrasses, gagnent les lignes de tramways jusqu'aux fissures des trottoirs, sous la forme de micro-implantations florales. Les espaces végétalisés sont convoqués pour dessiner des écoquartiers, composer des parcs et jardins, répondre à la demande de nature des habitants, réenchanter la ville de demain. Cet ouvrage réunit des témoignages d'élus, de spécialistes et d'experts, ayant initié une politique de développement et de mise en valeur du végétal. Il apporte des éléments de méthode pour que le végétal ne soit plus le parent pauvre des pratiques d'aménagement, ni un vulgaire décor, ni un simple mobilier. Il propose une stratégie par étapes pour engager une démarche d'aménagement et de gestion durable des espaces verts publics, depuis la phase de réflexion jusqu'à la mise en oeuvre effective des projets. Les recommandations et les conseils se fondent sur l'expérience de collectivités concernées par le concours des villes et villages fleuris. L'ouvrage bénéficie de l'appui technique des Conseils d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement dont les missions de conseil et d'accompagnement sont très souvent associées à une demande d'embellissement par le végétal. " Aménager avec le végétal" s'adresse à un public de professionnels de l'aménagement et de la gestion des espaces verts publics, mais aussi aux étudiants en écoles de paysage, enseignants et formateurs, chercheurs, personnes s'intéressant à l'art des jardins, à l'urbanisme et au paysage. Le jardin radical : nouvelles définitions du paysageLivresAnnée : 2003Auteur : Jane AmidonEditeur : THAMES HUDSON TAM UDSONDescription : L'architecture paysagère est l'un des domaines les plus dynamiques et les plus novateurs du design contemporain. Tandis que la conscience écologique progresse à grands pas, les concepteurs de paysages nous invitent à porter un autre regard sur nos environnements naturels et artificiels, du petit jardin privé au grand espace public. Ouvrant un large éventail d'idées et de concepts, ce livre rend compte des nouvelles manières de voir, d'interpréter et de concevoir un " paysage " à travers sept thèmes fondamentaux la lumière et la couleur, le mouvement, l'ordre et les objets, l'interaction, les nouveaux contextes, l'intervention urbaine et la narration. Chaque chapitre est illustré d'œuvres de paysagistes et d'architectes de renommée internationale tels que Janis Hall, Fernando Caruncho, Adriaan Geuze, Reiser + Umemoto, Peter Walker ou Makoto Sei Watanabe, pour n'en citer que quelques-uns. Analyse pertinente et originale des créations actuelles et source d'inspiration certaine pour celles à venir, Le Jardin radical propose une riche sélection de dialogues avec notre environnement. Changement de décor : le paysage contemporain en EuropeLivresAnnée : 2002Auteur : Thies SchröderEditeur : LE MONITEUR MONITERDescription : Le paysagisme bénéficie aujourd'hui d'un regain d'intérêt et suscite des attentes importantes. L'ouvrage de Thies Schröder montre que nous nous trouvons à un moment clé de son histoire et témoigne de la diversité des approches. Les travaux présentés dans cet ouvrage, réalisés par les plus grands paysagistes actuels originaires de huit pays, illustrent la grande inventivité du paysage contemporain en Europe. Aux interventions classiques - jardins, cours, places et parcs - s'ajoutent des projets réalisés en collaboration avec d'autres disciplines, des vastes aménagements destinés aux nouveaux transports jusqu'à la reconversion des friches industrielles, en passant par l'art de la vidéo et, naturellement, la confrontation fructueuse avec l'architecture. Europan 8 : Urbanité européenneLivresAnnée : 2006Auteur : Europan FranceEditeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANSDescription : À l'occasion de la huitième session des concours, EUROPAN publie le catalogue des projets primés dans 74 villes européennes de 19 pays participants à la session.
Le thème général d’« urbanité européenne et projets stratégiques » doit être pensé comme une manière commune de vivre la ville et ses fonctions mais aussi une volonté de réfléchir sur l’hétérogénéité de ses formes. La question stratégique n’est pas tant de savoir quelle ville européenne nous souhaitons perpétuer mais plutôt quelle ville européenne nous voulons pour le futur. Cela débouche directement sur la volonté de penser l’espace public autour de ce qui est sans doute la spécificité des villes européennes : favoriser la rencontre des gens dans des lieux qu’ils ont en commun. 143 projets primés de la session Europan 8 (61 projets lauréats et 82 projets mentionnés) et 82 projets cités sont ici présentés selon cinq thèmes regroupant les sites par familles :
Urbaniser avec des infrastructures
Générer du nouveau
Recycler le tissu urbain
Construire avec la nature
Construire quelle urbanité pour les habitants ?
Chaque projet (un lauréat sur deux pages et un mentionné sur une page) est développé suivant une double échelle, celle du concept urbain et celle du projet architectural, avec un texte de présentation explicitant les idées fortes. Archéologues & aménageursLivresAnnée : 1994Auteur : CERTUEditeur : CERTU CENTRE D ETUDES SUR LES RESEAUX LES TRANSPORTS L URBANISME ET LES CONSTRUCTIONS PUBLIQUES SERTU SANTR ETUD LE RESO TRANSPOR URBANISM KONSTRUKSION PUBLIKDescription : Urbanisme et mobilité : Quelles interactions pour une approche globale ?LivresAnnée : 2015Auteur : Michel AstierEditeur : FUSIUMDescription : Le XXe
siècle a connu un accroissement mondial du phénomène de l’urbanisation et la démocratisation
massive du transport routier, notamment de la voiture individuelle. En permettant de parcourir des
distances importantes dans un temps relativement court et à faible coût, selon un trajet autonome et
individualisé, ce mode de déplacement a participé à la métamorphose de l’urbanisme. Le foncier bon
marché des territoires ruraux et périurbains et l’attractivité de ces cadres de vie ont motivé l’installation de
nombreux ménages dans des lieux éloignés des villes. La voiture particulière a joué le rôle de facilitateur du
phénomène dans des territoires démunis de transports en commun. Des espaces « de transition » se sont
créés, intercalés entre l’urbain et le rural. Lisières vivantes : Comment habiter les bourgs de l'Eure ?LivresAnnée : 2011Auteur : Jean-Louis DestansEditeur : CAUE 27 KAUDescription : Que voulons-nous faire de nos campagnes ?
Sommes-nous prêts à accepter que nos paysages se banalisent ? La diversité des campagnes de l’Eure est une chance et une richesse pour notre département. Or, face à la demande accrue en logements et face à la radicalisation des modes d’urbanisation actuels, cette richesse risque fort de disparaître. À commencer par les lisières de nos villages, dont les formes variées et vivantes font tant pour la singularité de nos paysages. Né d’une solide étude de terrain, Lisières vivantes – Comment habiter les bourgs de l’Eure ? se propose d’examiner en détail la nature et l’évolution de ces lisières. Il présente également de nombreuses pistes pour les animer, fondées sur l’exploitation des ressources locales et inspirées par des expériences probantes venues d’autres régions. Il expose enfin les conditions techniques et politiques de mise en valeur des espaces ruraux de l’Eure. Destiné aux élus locaux, techniciens des collectivités, professionnels du cadre de vie comme aux associations et habitants, cet ouvrage ouvre les yeux sur une richesse si présente que nous ne la voyons plus. Si évidente que nous ne la développons plus. Une richesse qui devient un enjeu majeur pour notre territoire. Bottière-Chénaie : habiter NantesLivresAnnée : 2014Auteur : Philippe DossalEditeur : PLACE PUBLIQUE NANTES METROPOLE AMENAGEMENT PLAS PUBLIK NANT METROPOL AMENAJEMANDescription : Villes productives 2 : Ressources mobilité équitéLivresAnnée : 2020Auteur : Alain MaugardEditeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANSDescription : Ce livre présente les projets sélectionnés par un jury international sur les 9 sites français proposés en mars 2019 aux candidats : Auby, Champigny-sur-Marne, Marseille, Pays de Dreux, Port-Jérôme-sur-Seine, Rochefort Océan, Romainville, Saint Omer. La thématique de cette session approfondissait la question de la productivité des villes et de la mixité des territoires productifs, en la développant en trois sous-thèmes : ressources, mobilité, équité. Le catalogue révèle les équipes sélectionnées et leur donne la parole pour présenter leur projet. Un aperçu des projets préselectionnés complète ce panorama des réponses proposées au concours. Le catalogue se conclut sur les projets des équipes françaises sélectionnées sur d'autres sites en Europe, montrant ainsi une vitalité culturelle internationale. C'est une exploration transversale et approfondie sur 59 projets, de la création contemporaine et des pistes d'innovations explorées par une génération de jeunes concepteurs sur un thème d'actualité Le défi de Beauséjour : une ville tropicale durable à La RéunionLivresAnnée : 2014Auteur : Dominique Gauzin-MüllerEditeur : EYROLLES EIROLDescription : Sur une petite île française de l'océan Indien grandit depuis quelques années une ville qui pourrait devenir un modèle d'aménagement urbain éco-responsable en milieu tropical. Sur la densité, la mixité sociale et fonctionnelle, les mobilités douces, la gestion de l'eau et du végétal... Beauséjour convainc par ses propositions originales, pragmatiques et efficaces, résultat de concertations entre les multiples acteurs, les riverains et les futurs habitants. Le projet sociétal porté par la Ville de Sainte-Marie, l'aménageur CBo Territoria et l'équipe de maîtrise d’œuvre n'est pas une utopie : il répond à une aspiration croissante au mieux vivre ensemble. De la désillusion : Six cours d'architectureLivresAnnée : 2001Auteur : Pascal UrbainEditeur : CAUE DES BOUCHES DU RHONE KAU DE BOUCH RONDescription : Et si le cours n'était que cette nécessaire gymnastique de l'esprit qui nous permet d'acquérir méthode pour donner, à notre guise, matière et arguments à une pensée en devenir ? Hors le contrôle des connaissances, le savoir reste en libre service, profitons-en ! Cet ouvrage est UN cours d'architecture en six leçons : ''Espace'', ''Ombre'', ''Mesure'', ''Collocation'', ''Harmonie'', ''Plaisir''. Habiter en Somme ! : une vision renouvelée de l'habitat à l'heure du développement durableLivresAnnée : 2009Auteur : Bertrand BèsEditeur : CONSEIL D ARCHITECTURE D URBANISME ET DE L ENVIRONNEMENT DE LA SOMME KONSAIL ARCHITEKTUR URBANISM ANVIRONEMAN SOMDescription : Le manque aigu de logement, la qualité perfectible de sa production, le renchérissement des coûts énergétiques, la raréfaction du foncier et les nouvelles exigences environnementales conduisent à une complexification croissante de l'acte de bâtir et d'aménager. Comment participer à une prise de conscience locale ? Comment participer à la réflexion pour réduire notre empreinte écologique, collective et individuelle ? Comment concilier urbanisme et performance énergétiqueLivresAnnée : 2020Auteur : Ordre des géomètres-expertsEditeur : PUBLI TOPEX TOPDescription : L'urgence énergétique et climatique est une réalité dont nous mesurons petit à petit les conséquences et les premiers effets sur notre quotidien.
La filière BTPn une des principales contributrices aux émissions de gaz à effet de serre au niveau français doit clairement accélérer sa transition énergétique et environnementale. Du centre-bourg à la ville : Réinvestir les territoires - constats et propositions des architectes-conseils de l'EtatLivresAnnée : 2019Auteur : Association des Architectes-conseils de l'EtatEditeur : ASSOCIATION DES ARCHITECTES CONSEILS DE L ETAT ASOSIASION ARCHITEKT KONSAIL ETADescription : En 2018-2019, l’association des Architectes-conseils a conduit une étude visant à identifier les facteurs qui participent à la dévitalisation des centres-bourgs ainsi que les outils et méthodes qui peuvent être utilisés pour y remédier. Les Architectes-conseils de l’État ont mobilisé l’ensemble de leur réseau national pour illustrer d’exemples leurs propos.
Présents en direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), en direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) et en direction départementale des Territoires (DDT), les Architectes-conseils de l’État sont des professionnels de l’architecture qui apportent leur expérience, leurs compétences et leurs conseils aux services de l’Etat précités dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques nationales. Quels centres-villes à l'horizon 2040 ? : Recueil des travauxLivresAnnée : 2021Auteur : Agence Hauts-de-France 2020-2040Editeur : REGION HAUTS DE FRANCE REJION O FRANSDescription : Ce travail de prospective réalisé par l’Agence Hauts de France 2020-2040 prend place dans un contexte plus large d’investissement du sujet des centres-villes en difficulté par la Région Hauts de France : « Depuis janvier 2019, 114 communes lauréates d’un appel à projets "centres-villes centre-bourgs" ont été accompagnées par la Région. Quatre résidences (venant pallier l’absence ou la faiblesse d’ingénierie technique des communes) ont eu lieu à Clermont de l’Oise, Tergnier, Péronne et Audruicq dans le Pas-de-Calais. Cet appel à projets, qui prendra fin cette année, sera sans doute renouvelé en 2023 au regard des besoins », explique Stéphane Humbert, responsable de l’observation et de la prospective. Réinventer les lieux de vie des séniors de demain : nouvelles perspectives suite à l'appel à idées Silver habitatLivresAnnée : 2021Auteur : Agnès FernandezEditeur : IMPRIMERIE STIPA INPRIMERIDescription : « Réinventer les lieux de vie des seniors de demain » est un ouvrage réalisé dans le cadre de l’appel à idées Silver Habitat lancé par la Carsat Normandie et les cinq Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) normands, parmi lesquels le CAUE27. Il a pour but d’inspirer promoteurs, bailleurs, gestionnaires habitat et élus locaux dans la réalisation de lieux de vie correspondant réellement aux attentes de seniors de demain. Cet ouvrage est le fruit des concepts imaginés par des architectes, urbanistes, paysagistes, ergothérapeutes et autres professionnels pour Silver Habitat. Au-delà de l’habitat, ce sont les services, les interactions et le lien social qui ont été travaillés dans les différents projets présentés. Le classement des projets au travers de cinq typologies urbaines permet de faciliter la transposition à d’autres territoires ou projets. Ville en partage : savoir, transmettre et partager la ville; suivi de Urbanisme et urbanistes en 2030LivresAnnée : 2017Auteur : Jacques LévyEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Chaque année, les urbanistes, acteurs de la ville et des territoires, se rassemblent, à la fin août, en Université d'Eté, pour réfléchir à des thèmes urbanistiques fondateurs. En 2015, ils se sont interrogés sur le futur de la ville et sur l'évolution de la "profession urbaniste" et, en 2016, ils se sont posés le problème du partage de la ville. Comment "Savoir, Transmettre et Partager la Ville ? " Telle est la question constante posée au" urbanistes dans ces universités : Pratiquer l'urbanisme suppose, de la part des professionnels, l'acquisition de savoirs et la capacité à transmettre ces compétences auprès des décideurs. Partager la Ville est devenu l'enjeu majeur de l'appropriation citoyenne du cadre de vie par les habitants. Par la pluralité de ses regards sur l'urbain et les territoires, cet ouvrage s'adresse à tous les professionnels de la ville : ils y trouveront des apports originaux, constructifs et utiles à l'exercice de leurs métiers, dans leur grande diversité. Plaidoyer pour un grand jardin séquanien : une vision d'avenir pour le Bassin de la Seine / La Seine - as a great park systemLivresAnnée : Auteur : Bertrand WarnierEditeur : URBA 2000Description : Quel avenir pour les grandes métropoles au fur et à mesure que le dérèglement climatique fait de l’eau une ressource plus rare et précieuse et que la croissance démographique exerce une pression inédite sur les espaces urbains ? Bertrand Warnier, urbaniste français, membre de l’Académie d’architecture, en collaboration avec Philippe Rivas Enquist, urbaniste nord-américain, et Drew Wensley, paysagiste canadien, apporte une réponse originale à partir de l’exemple du grand bassin de la Seine et de ses affluents. Ce bassin de 76 238 km2 irrigué par 3 600 cours d’eau accueille 17 millions d’habitants, soit le quart de la population française sur 15 % du territoire. Les deux-tiers sont concentrés dans la métropole du Grand Paris. Aux problèmes actuels de qualité de l’eau rencontrés sur certaines rivières du bassin séquanien, s’ajouteront ceux liés au stress hydrique découlant d’une baisse moyenne de 30 à 50 % de leur débit d’ici à 2070, et d’une plus grande variabilité de la disponibilité de la ressource, entre excès et pénurie d’eau. Pour faire face à ces enjeux, les auteurs nous invitent à imaginer ce territoire comme un immense arbre de vie. La réalité géographique de la Seine et ses affluents, de la source à la baie de Seine, dessine cet arbre. Afin de le préserver, la Seine doit être appréhendée comme un ensemble structurant et la santé de l’environnement considérée comme la base de tout le reste : la qualité de vie, la mobilité, l’économie, etc., afin de maintenir in fine l’habitabilité de la région. Palmarès des jeunes urbanistes
Impulser la ville : palmarès des jeunes urbanistes 2010LivresAnnée : 2012Auteur : Ariella MasboungiEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : Le Palmarès des jeunes urbanistes a pour ambition de distinguer tous les deux ans de jeunes professionnels de talent, exerçant dans les différents champs de l’urbanisme et de l’aménagement. La présente sélection valorise des parcours professionnels relativement courts mais néanmoins très denses, qui témoignent d’une approche fine des territoires ainsi que d’une réelle maîtrise des différentes échelles spatiales et temporelles du développement urbain. Cette jeune génération se caractérise par la richesse des regards sensibles et ouverts qu’elle porte aux réalités locales en les articulant aux défis sociaux et environnementaux qu’elle se doit de relever.
Les 11 lauréats du Palmarès des jeunes urbanistes offrent un portrait croisé de la nouvelle génération prête à affronter les défis de nos villes complexes et diverses et à les remettre en mouvement afin de les rendre agréables à vivre pour tous.
1 / Marc Armengaud, Matthias Armengaud, Alessandra Cianchetta (AWP, agence de reconfiguration territoriale) — 2 / Zoé Déhays, Hélène Delpeyroux, Luc Gwiazdzinski, Maud Le Floc’h, Julien Nicolas (pOlau – pôle des arts urbains) — 3 / Christine Fromageot-Leconte (A.K.N.A – Atelier K.N. architecture) — 4 / Géraldine Gardette (DDTM, Direction départementale des territoires et de la mer du Calvados) — 5 / Frédéric Gilli (Sciences Po, Chaire Ville) — 6 / Anne Giroud, Efstathios Topalis (La Fabrique urbaine) — 7 / Mathis Güller, Michael Güller, Clara Prosdocimo, Luiz Santos (Güller Güller architecture urbanism) — 8 / Thierry Kandjee, Sébastien Penfornis (Taktyk, landscape + urbanism) — 9 / Nicolas Reymond (Nicolas Reymond Architecture & Urbanisme) — 10 / Jean Richer (Responsable de l’ubanisme prévisionnel et opérationnel, Ville de Niort) — 11 / Nicolas Rougé (Consultant en aménagement urbain éco-responsable). Aménagement des espaces ludiques et aires de jeux : programmation, conception, réalisation, exploitationLivresAnnée : 2017Auteur : Antoine d' ArgentréEditeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITERDescription : L'espace ludosportif et éducatif, ou aire de jeux, et l'aire ludique, regroupant aire de jeux d'enfants et espace de jeux pour adultes, constituent un véritable espace public urbain dont les enjeux sont multiples. Ils doivent s'inscrire dans une logique de développement durable et de gestion raisonnée des territoires en respectant les contraintes d'accessibilité pour tous, et constituer ainsi de nouveaux paysages ludiques. Ils doivent répondre aux critères contradictoires des différents publics, de la sécurité maximale à la prise de risque, pour inciter les enfants à être acteurs de leurs propres jeux. En rénovation urbaine ou en aménagement neuf, en espace aménagé indépendant ou inclus dans un ensemble paysager plus vaste, la conception d'un espace ludique extérieur requiert une connaissance accrue des exigences réglementaires et méthodologiques particulières et des innovations et performances des équipements. Tenant compte des derniers textes officiels et normes parus, ce guide propose une synthèse technique du programme, des objectifs pédagogiques initiaux jusqu'aux détails d'ouvrages liés aux opportunités et orientations paysagères. ' Il analyse les étapes de la création d'un espace ludique, les éléments de la programmation, les outils nécessaires à la concertation publique et à la conception technique, le financement et l'approche en coût global, les modes de gestion, l'entretien et la maintenance. ' Il détaille les types de jeux par classes d'âge et toutes les composantes d'un projet d'aménagement (matières, matériaux, implantation, dimensionnement, revêtements de sol). ' Il expose les solutions garantissant des aménagements réussis, selon une « technique intégrée » prenant en compte site, environnement, contraintes et usages, à partir du choix des équipements (entre la formule catalogue adaptée et le sur-mesure). ' Il fournit des exemples détaillés de réalisations récentes. Breda, faire la ville durableLivresAnnée : 2008Auteur : Ariella MasboungiEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Tous les territoires ont droit à une qualité durable.
Ce livre explique comment passer de l'écoquartier à la construction d'une vraie ville durable pour tous ; c'est-à-dire une ville qui se distingue par sa qualité environnementale, le plaisir de la vie quotidienne, son charme, son audace, sa diversité d'activités culturelles et économiques - une ville qui sait fabriquer des limites franches avec la nature offrant poésie et rapport à l'incommensurable.
L'exemple de breda est à ce titre éloquent, prouvant aussi que la ville durable est rentable et facteur de dynamique sociale et économique, à condition d'être pragmatique et inventif. Villes et campagnes aimables : kiffez vos territoires !LivresAnnée : 2018Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : « Les villes doivent être construites de manière à apporter à leurs habitants le bonheur et la sécurité » écrivait Aristote. Cette affirmation, plus de 2 300 ans après, semble toujours pertinente... Mais comment définir le bonheur en ville ' Qu'est-ce qu'une ville « aimable » et plus largement un territoire aimable... ' Y-a-t-il une géographie affective des lieux, un « espace vécu », comme le propose Armand Frémont ' L'amabilité des territoires varie-t-elle selon les âges, les sexes, les catégories socio-professionnelles ' La ville aimable de l'urbaniste est-elle la même que celle de l'habitant ' Les éco-quartiers sont-ils les dernières utopies rêvées que l'homme puisse produire ' Bref : quels sont les ingrédients de la ville aimable ' Si l'urbanité désigne une certaine qualité d'empathie du cadre de vie, comment faire de nos villes, et plus largement de nos territoires, des lieux que l'on aime, où il fait bon vivre, pour soi et avec les autres ' Apaisée, inclusive, fertile, agile, affective, ludique sont autant de qualités de la ville et des territoires aimables. Inversement, que reprochent les citoyens à la ville quand ils la quittent pour un périurbain plus ou moins lointain ' Quelles sont les qualités de la campagne que l'habitant recherche en allant s'y installer ' Qu'est-ce qui les fait revenir, un jour en ville ' « Il faut trouver les qualités que les gens cherchent à la campagne et les ramener en ville » disait un jour un urbaniste ! Ce livre a été construit à partir des travaux de la 21ème Université d'Été des urbanistes qui a réuni, comme chaque année, des chercheurs, des expérimentateurs et des praticiens de l'urbanisme. Dans les conférences introductives, les intervenants ont défini tout d'abord « l'amour de la ville », formellement, géographiquement et sociologiquement en répondant aux questions suivantes : Qu'est-ce que la ville aimable ' Faut-il stigmatiser les « rurbains » ' (Ré)aménager les rez-de-chausséee de la villeLivresAnnée : 2013Auteur : Ariella MasboungiEditeur : LE MONITEUR MONITERDescription : Dans les projets architecturaux et urbains, le rez-de-chaussée est souvent délaissé. Ce livre propose de renverser la tendance et de faire du rez-de-chaussée un espace de projets à part entière. Créer des architectures aimables à l'espace public, avec des socles de grande hauteur sous plafond pour imaginer des activités et des services générateurs d'animation, des commerces, des halls d'immeuble lumineux, et dans les quartiers périphériques, installer des commerces de proximité, transformer les entrées de ville en quartiers mixtes ouverts sur l'espace public, etc., telles sont les pistes développées.
Introduit par un panorama historique, le livre donne la parole à une multitude de points de vue: architectes, urbanistes, promoteurs, aménageurs, économistes, etc. Au final il déclare le rez-de-chaussée d'intérêt public et engage les acteurs de la ville à le prendre en compte pour que les villes de demain échappent à l'ennui et à la répétition. La ville, matière vivante : l'AUCLivresAnnée : 2021Auteur : Ariella MasboungiEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : Matière vivante, la ville en mouvement ne doit se laisser enfermer ni par les carcans juridiques, réglementaires ou financiers ni par les pensées dominantes d'une époque contemporaine exposée à moult turbulences. Accompagner plutôt qu'imposer l'évolution d'un lieu, s'inspirer de la vitalité de ses habitants et aborder l'architecture par l'observation minutieuse des usages jusqu'à l'échelle de la métropole : autant de constantes pour l'AUC, équipe lauréate du Grand Prix de l'urbanisme 2021.
Ceux qui, pour avoir été la plus jeune équipe de la consultation du Grand Paris, pourraient passer pour les "enfants terribles" de l'urbanisme, ont choisi un nom révélateur : Ab urbe condita ("Depuis la fondation de la ville"). Une formule qui claque comme un étendard et affiche l'ambition que partagent François Decoster, Djamel Klouche et Caroline Poulin de s'emparer de la question urbaine de manière exigeante, précise et libre de tout dogme ou héritage pesant.
Une locution valant aussi programme, leur action se déploie des projets d'architecture aux projets urbains, voire métropolitains, qu'ils mettent en parole et en dessin d'une façon souvent peu orthodoxe. Cet ouvrage retrace également les parcours des personnalités nominées. L'économiste Laurent Davezies qui, avec son livre au titre provocateur L'Etat a toujours soutenu ses territoires, a stimulé la sphère de l'urbanisme en 2021.
Mais aussi le duo TVK (Pierre Alain Trévelo et Antoine Viger-Kohler), dont le talent de jongler avec les infrastructures de la modernité a trouvé un aboutissement dans "La Terre est une architecture" : une installation exposée à la Biennale de Venise 2021, qui explore les modalités d'établissement de médiations fertiles entre sociétés humaines et monde naturel. Cette année encore, le Grand Prix souligne combien, en s'enrichissant constamment d'une diversité d'approches, l'urbanisme contribue à l'invention et à la réalisation d'un futur vivable, et, mieux encore, désirable ! La rueLivresAnnée : 2008Auteur : Alexis DaguinEditeur : CAUE DU PAS DE CALAIS KAU PA KALAIDescription : "Voirie pour tous", "Code de la rue", "La rue est à nous"... des revendications qui traduisent le besoin de la population et de tous les usagers d'utiliser le premier des espaces publics : la rue.
Comment donc utiliser et partager ce même espace qui était jusqu'à présent destiné aux voitures ? C'est l'objet de cet ouvrage.
Après un regard plus particulier sur les voies du Pas-de-Calais, l'ouvrage s'appuie sur deux grands chapitres :
"Trouver sa voie" pour permettre de comprendre et hiérarchiser les différentes voies de circulation,et "Tracer sa voie" pour concevoir avec plus de qualité les rues de nos villes, de nos quartiers et de nos villages.
Le document n'apporte pas de recettes toutes faites, mais il soulève un certain nombre de problèmes se posant au décideur, à l'aménageur, à l'utilisateur, à l'usager et propose des solutions issues de réalisations rencontrées dans le Département, en France ou à l'étranger. LotirLivresAnnée : 2008Auteur : Laurence Morice-PerleinEditeur : CAUE DU PAS DE CALAIS KAU PA KALAIDescription : "Autrement", derrière ce mot il y a l'envie du CAUE de proposer d'autres manières de faire, de suggérer de nouvelles méthodes et de susciter aussi des envies. Les opérations d'urbanisme s'inscrivaient jusqu'à présent dans un contexte de consommation à la fois d'énergie, d'espace et de déplacements. L'impact environnemental nous oblige à changer d'attitude, et nous incite à répondre à une démarche d'urbanisme durable.
Lotir autrement n'est surtout pas un livre de recettes! C'est un ouvrage qui cherche à apporter quelques clefs pour aider, les élus ou les techniciens, dans leurs démarches de projet. Car l'aménagement d'un nouveau quartier doit être l'aboutissement d'une véritable logique de développement urbain, économique et social cohérent.
- Cela implique de réfléchir à une échelle globale, de définir un programme et de s'entourer de tous les acteurs, sans oublier les habitants.
- Des outils techniques, administratifs, juridiques, fonciers et financiers existent pour aider les collectivités à monter ces projets. Cet ouvrage les met en évidence.
- L'ouvrage propose des préconisations en matière d'aménagement de ces futurs quartiers d'habitats.
- Des préconisations sont également apportées dans le domaine architectural.
Le document se termine par des fiches projets présentant des opérations de construction de qualité, dans le département du Pas-de-Calais mais aussi ailleurs en France. De la gare à la ville : une démarche de projetLivresAnnée : 2007Auteur : Marcel BajardEditeur : ARCHIVES D ARCHITECTURE MODERNE ARCHIV ARCHITEKTUR MODERNDescription : Au cours des dix dernières années, l'univers architectural du chemin de fer, longtemps laissé en l'état, s'est dépoussiéré et modernisé sous l'impulsion artistique de l'architecte Jean-Marie Dutilleul au sein de l'AREP, bureau d'études filiale de la SNCF.
Les gares se sont adaptées à l'arrivée des trains à grande vitesse, de l'Eurostar, du Thalys, de l'ICE... Elles accueillent de nouveaux services aux usagers, des commerces, des espaces conviviaux. Chacun peut mesurer la qualité des aménagements réalisés ou en cours dans les gares de Paris-Nord, Versailles-Chantiers, Montpellier, Saint-Etienne, Marseille Saint Charles, Strasbourg, Valence, Mans, Angers...
De nouvelles stations apparaissent et structurent les paysages ruraux et urbains à l'exemple de celle de Perpignan, de la Rochelle ou encore d'Avignon qui s'inscrit magnifiquement dans le site de la Durance.
Le savoir-faire français en la matière est désormais reconnu internationalement et l'AREP s'est vue confié la construction de la gare sud de Shanghai qui évoque le cercle céleste, celle de Pékin Xizhimen avec ses trois tours en ogive de 100 mètres de hauteur, celle de Porta Susa à Turin, grande chenille vitrée en cours de construction... Voir la routeLivresAnnée : 2010Auteur : Alexis DaguinEditeur : CAUE DU PAS DE CALAIS KAU PA KALAIDescription : La route a pour fonction première de relier, desservir, traverser. Elle permet la rencontre, la découverte, la communication, le commerce. Elle concerne de nombreux utilisateurs : automobilistes, routiers, cyclistes, piétons...
Son impact dans le paysage, naturel ou urbain, par l'importance de sa largeur, par l'impact des surfaces imperméabilisées, parfois par la pollution publicitaire qui l'accompagne, mérite que soit posée la question de son intégration. De même la fracture et le fractionnement des espaces de biodiversité que causent inévitablement les tracés routiers nous obligent à réfléchir à la nature des mesures correctrices accompagnatrices. Scénographie des plaisirs urbains : Jacqueline Osty, Grand prix de l'urbanisme 2020LivresAnnée : 2020Auteur : Ariella MasboungiEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : La sélection du Grand Prix de l'urbanisme 2020 montre combien l'urbanisme est devenu le lieu de toutes les expressions. Un lieu où le renouveau est à l''uvre pour relever les défis économiques, sociaux, environnementaux et sanitaires de notre époque, tout en prônant plus d'équité, de durabilité, de convivialité et de plaisir ! Ce message d'espoir bienvenu traverse quatre autobiographies scientifiques riches de leçons et de promesses. Si la voix de la paysagiste Jacqueline Osty, lauréate 2020, se distingue, elle n'est pas sans trouver un écho dans les travaux des trois nominés.<br>Jacqueline Osty, Grand Prix du paysage, pratique un art urbain source d'émerveillement pour les usagers. Empreints d'une poétique de la nature qui met en scène le spectacle des saisons, ses espaces publics comme à Amiens, Paris ou Pantin, sont des vecteurs d'imaginaire, de vivre-ensemble, de plaisir et de liens. Elle développe à Nantes et à Rouen une approche territoriale et urbanistique sensible, à la fois précise et poétique.<br>L'AUC ' Djamel Klouche, Caroline Poulin et François Decoster ' 'uvre autant à la régénération de grands ensembles et à la reconversion de friches industrielles qu'à la conception de nouveaux quartiers. Connue pour la vigueur de ses positions théoriques, l'agence se confronte à toutes les échelles sans jamais renier ses convictions.<br>Laurent Davezies, économiste, enseignant et auteur de nombreux ouvrages, travaille sur le développement régional et urbain, l'économie résidentielle et le rôle équilibrant de la redistribution au niveau national, révélant des mécanismes propres à bousculer les idées reçues sur les liens entre urbanisme et économie.<br>Jean-Marc Offner, chercheur en matière de mobilité, d'action publique locale, de gouvernance métropolitaine ou encore de planification, dirige l'A'urba (agence d'urbanisme Bordeaux-Aquitaine) depuis 2009. Sa spécificité : traverser les disciplines, les modes d'exercice, les temporalités, les postures et les échelles. Europan 9 : résultats Europan 9LivresAnnée : 2008Auteur : Didier ReboisEditeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANSDescription : URBANITÉ EUROPÉENNE : Ville durable et Nouveaux espaces publics. On peut définir l’urbanité comme une manière commune de vivre la ville et ses fonctions mais aussi comme une manière de penser l’espace urbain pour favoriser la rencontre des gens dans des lieux qu’ils ont en commun : l’espace public. Mais où commence et s’arrête l’espace public ? Les espaces de voisinage et de proximité peuvent-ils être considérés comme relevant du domaine public ? Peut-on qualifier d'espace public les nouveaux espaces collectifs d'intérêt commun - comme les centres commerciaux, les gares et les aéroports ? Concevoir des projets porteurs d’urbanité qui débouchent sur la question du statut de l’espace public implique de la replacer dans le contexte du développement urbain durable, c’est-à-dire d’une transformation spatiale qui prenne en compte l’environnement et l’intègre « durablement » dans les processus de mutation. Les 73 sites proposés à la session autour de ce thème soulèvent un ensemble de questions transversales, qui pour relever d’enjeux sociétaux, n’en posent pas moins des questions spécifiques à l’espace. Europan 7 : Challenge suburbain, intensités et diversités résidentielles : résultats européensLivresAnnée : 2004Auteur : Didier ReboisEditeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANSDescription : À l'occasion de la septième session des concours, Europan publie le catalogue des projets primées par les jurys des 15 concours nationaux organisés dans 68 villes européennes dans 19 pays différents autour d'une problématique commune : « Challenge suburbain, intensités et diversités résidentielles ».
Comment transformer la ville dispersée et de la vitesse pour créer une ville durable, écologique et urbaine, en s'appuyant sur la nouvelle demande sociale et culturelle émergente ? Comment faire de la création de nouveaux quartiers résidentiels aux typologies innovantes et à la complexité programmatique un outil de stratégie de qualification des aires suburbaines ? 119 projets (57 projets lauréats, 62 projets mentionnés sur les 2100 projets rendus) sont présentés indépendamment du pays - selon six thèmes regroupant les sites par familles :
- qualifier les fragments résidentiels,
- articuler par de nouvelles polarités,
- revitaliser les ensembles sur planifiés,
- négocier avec les infrastructures,
- investir les sites libérés.
Chaque projet (un lauréat sur deux pages, un mentionné sur une page) est développé suivant une double échelle, celle du concept urbain et celle du projet architectural avec un texte de présentation explicitant les idées fortes. Plusieurs articles permettent de comprendre les enjeux européens et les thèmes comparatifs des projets primés. Didier Rebois, secrétaire général d'Europan analyse les tendances dominantes de la session autour de quelques attitudes architecturales et urbaines caractéristiques du débat culturel européen à l'interface entre ville et architecture. Résultats Europan 10 : inventer l'urbanité, régénération, revitalisation, colonisationLivresAnnée : 2010Auteur : Didier ReboisEditeur : EUROPAN FRANCE EROPAN FRANSDescription : À l'occasion de la dixième session des concours, EUROPAN publie le catalogue des projets primés dans 62 villes européennes de 19 pays participants à la session. Le thème générique d’Europan 10 était inventer l’urbanité, avec pour finalité de faire société, c'est-à-dire de mettre ensemble des gens de toutes conditions et de toutes provenances. On ne peut cependant ignorer la tendance dominante à l’individualisation, à la recherche d’autonomie. C’est bien à cette contradiction que s’adresse Europan : vouloir à la fois la ville, c’est-à-dire d’une part rechercher l’animation, la vie collective, le public, et d’autre part, préserver l’intimité, la «privacy», le chez soi et l’entre- soi.
Mais la session mettait l’accent aussi sur les objectifs qualitatifs du développement durable. Comment concilier densité et qualité résidentielle, être en ville et dans la nature ? Comment imaginer des projets durables capables de créer de l’intensité urbaine tout en prenant soin de l’environnement ? Voirie urbaine : guide d'aménagementLivresAnnée : 2016Auteur : Direction technique Territoires et ville Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagementEditeur : CEREMA DIRECTION TECHNIQUE TERRITOIRES ET VILLE SEREMA DIREKSION TEKNIK TERITOIR VILDescription : L'aménagement de la voirie urbaine requiert, quelle que soit l'échelle, une approche pluridisciplinaire qui va bien au-delà d'aspects fonctionnels liés aux déplacements. C'est dans cet esprit que s'inscrit ce document d'informations et de recommandations. Le lecteur trouvera deux niveaux de lecture des éléments très généraux de culture de l'aménagement de la voirie embrassant toutes les thématiques à considérer pour réussir son intégration urbaine et une description plus précise de la conception de l'ensemble des éléments qui la compose. Les zones d'activités & commerciales : vers une démarche paysagère et architecturale de qualitébrochureAnnée : 2013Auteur : d'urbanisme et de l'environnement de Seine-Maritime Conseil d'architectureEditeur : CAUE 76 KAUDescription : Les zones d'activités et commerciales occupent actuellement 10% du territoire de la France. De plus en plus en marge des zones urbaines, ces zones s'en trouvent déconnectées, les conduisant à un certain éparpillement et une consommation de l'espace mal maîtrisé. Afin d'endiguer ce phénomène, le Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement de Seine-Maritime (C.A.U.E.76) préconise une meilleure intégration des zones d'activités et commerciales dans les politiques intercommunales, d'examiner plus en détail le recyclage foncier des anciennes zones et de vérifier la pertinence des nouvelles implantations par rapport aux enjeux du territoire. La Nature en ville : photographiesbrochureAnnée : 2022Auteur : Nicolas ReberotEditeur : CAUE DE L AISNE KAU AISNDescription : La nature en ville est aujourd’hui considérée comme essentielle au bien-être des habitants (en milieu urbain comme rural). Elle peut être vue comme un élément esthétique (aménagements paysagers, jardins…), un lien social (parcs, chemins…) ou encore comme un vecteur d’écologie (biodiversité, trame verte et bleue, îlots de fraîcheur…). Maîtrisée ou spontanée, pensée dans les aménagements ou reprenant ses droits dans les moindres délaissée, la nature est présente à différentes échelles : de la petite plante qui pousse dans une anfractuosité du trottoir, au grand parc paysager. Les ponts SchuhlLivresAnnée : 1997Auteur : Thierry DurousseauEditeur : ED GENERALES JENERALDescription : ''La forme des poutres, le dessin de leurs culées et des piles, le parement de ciment blanc bouchardé, les gardes-corps contribuent à créer une impression d'unité.'' André Schuhl, 1950 Terre, terrain, Territoires : Discussion autour des solsLivresAnnée : 2023Auteur : ANMA Architectes UrbanistesEditeur : IMPRIMERIE SNEL INPRIMERIDescription : `Connaît-on réellement la valeur de ce qu'il y a sous nos pieds ? Face au constat de la prédominance de la valeur foncière sur la valeur fonctionnelle des soles, l'échelle du territoire permet-elle de faire les choix d'aménagement propices à un équilibre de l'empreinte de l'homme sur son milieu ?
Dans cette nouvelle géométrie qu'exige la transition écologique, la compréhension du sol est devenue l'un des premiers leviers d'action. Le sait-on ? Il capture le carbone, nourrit les végétaux, les alimente en eau. Voilà que l'on devine que lui aussi respire, que l'information y circule ...
Alors que les débats actuels sur le Zéro Artificialisation Nette mettent en lumière ces questions et rebattent les cartes de nos manières d'appréhender l'impact des projets urbains, Terre Terrain Territoire convoque une pluralité d'acteurs et porte au grand public une discussion autour de la considération des sols dans le cadre de la fabrique urbaine.
relier l'écologie à partir du sol, à l'économie de l'aménagement en passant par la politique et le projet, c'est l'ambition de cet ouvrage qui poursuit les recherches de l'exposition éponyme, conçue par le CAUE Rhône Métropole, soutenue par la Fondation d'entreprise ANMA et dont le parcours d'itinérance se poursuit déjà dans une dizaine de villes françaises. Des tracés aux traces : pour un urbanisme des solsLivresAnnée : 2023Auteur : Patrick HenryEditeur : EDITIONS APOGEE EDISION APOJDescription : Les sols remontent en surface dans les débats sur l'aménagement de nos campagnes et de nos villes. Étalement urbain, disparition des terres agricoles, raréfaction des ressources, érosion de la biodiversité, pollutions sont autant de sujets d'actualité dans lesquels les sols jouent un rôle prépondérant, souvent à leur désavantage. Cet ouvrage s'interroge sur ce que sont les sols et en particulier les sols urbains. Le rappel des alertes qui ont été émises au fil du temps éclaire la situation actuelle. Les débats sur l'objectif de Zéro artificialisation nette (ZAN) doivent-ils être compris comme une menace pour l'urbanisation ou au contraire une opportunité de rebattre les cartes ' La désimperméabilisation des sols n'est pas seulement une opération technique, elle est aussi une façon de considérer les sols pour ce qu'ils sont, de mieux les comprendre et d'aménager autrement. L'histoire du projet urbain indique que des pistes existent afin d'imaginer de nouvelles formes urbaine pour enfin donner toute sa place à un urbanisme des sols. La revanche des villages : essai sur la France périurbaineLivresAnnée : 2019Auteur : Éric CharmesEditeur : LA REPUBLIQUE DES IDEES REPUBLIK DE IDDescription : L'opposition entre villes et campagnes est dépassée. Attirés par le rêve de « la ville à la campagne », les périurbains représentent aujourd'hui un quart de la population française. Dans certaines villes, ils sont même devenus majoritaires. Cette révolution silencieuse transforme les paysages des campagnes, où dominent pavillons, centres commerciaux et zones d'activité. Elle bouleverse aussi la géographie sociale de la France : bien souvent, les classes populaires résident dans le centre, alors que les classes moyennes se retrouvent dans les couronnes périurbaines, où elles bénéficient des avantages de la ville et de la campagne. Après avoir été victimes de l'exode rural, les villages ont pris leur revanche. Éric Charmes est directeur de recherche à l'ENTPE à Vaulx-en-Velin. Il a notamment publié Villes rêvées, villes durables (Gallimard, 2009, avec Taoufik Souami) et La Ville émiettée. Essai sur la clubbisation de la vie urbaine (PUF, 2011). Réinventer Paris : appel à projets urbains innovantsLivresAnnée : 2016Auteur : Pavillon de l'ArsenalEditeur : PAVILLON DE L ARSENAL PAVILONDescription : Architectes, paysagistes, urbanistes, acteurs de l’immobilier ou ingénieurs mais aussi starts-up, agriculteurs, chefs cuisinier, anthropologues, artistes, philosophes, créateurs de mode, industriels, énergéticiens, incubateurs, associatifs, riverains, habitants … ont ensemble repensé la manière de créer un projet urbain. Aquaponie, habitat participatif, co-construction, nudge, réemploi de matériaux, béton nettoyant, dépolluant, végétal ou photovoltaïque, biofaçades, briques de papier, dalles actives, fermes urbaines, espaces de co-fooding, co-working ou co-living, incubateurs, tiers lieu, home office, campings urbains, l'ouvrage donne à voir l'incroyable diversité des innovations proposées par toutes les équipes qu’elles soient programmatiques, constructives, sociales, architecturales, environnementales, technologiques, juridiques, financières ou d’usages. Afin d’accompagner chacun dans ce nouveau langage de l’innovation urbaine et architecturale, l'ouvrage propose de revenir sur l'appel à projets, son règlement, ses dates clés, explique l'ensemble des projets soumis mais aussi le palmarès et l'abécédaire des innovations réalisées dans les 372 projets en donnant à voir la diversité des idées nouvelles développées par les équipes. Territoire frugal : la France des campagnes à l'heure des métropolesLivresAnnée : 2017Auteur : Antoine BrèsEditeur : MAETISPRESSES METISPRESDescription : Les caractéristiques spatiales et les pratiques locales des territoires qui s'étendent au-delà de l'urbain aggloméré restent encore, pour l'essentiel, à explorer. L'équipe FRUGAL - associant des chercheurs issus de l'architecture, de la géographie, de l'urbanisme, de l'écologie et de l'économie - a entrepris d'étudier ces figures dispersées de l'urbain généralisé, en partant du constat que toute politique d'aménagement durable doit impliquer l'ensemble des composantes du territoire. Quatorze périmètres, situés entre des villes de plus de 20 000 habitants, ont ainsi été identifiés et soumis à l'observation microlocale, permettant d'analyser les établissements humains et les dispositifs d'imbrication des espaces bâtis et ouverts. Territoire frugal présente les résultats de trois années de relevés cartographiques, d'investigations et d'enquêtes sur le terrain. Si les données statistiques collectées révèlent la vulnérabilité écologique, économique et sociale de nos urbanités, nous confrontant à l'épuisement de la nature et de ses ressources, elles fournissent également une base essentielle au développement d'une véritable recherche pluridisciplinaire et aux études qualitatives des territoires, notamment en termes morphologiques et ethnographiques. Une version numérique vient enrichir le contenu de ce volume en fournissant au lecteur un accès à l'ensemble des cartes produites dans le cadre de la recherche menée par l'équipe FRUGAL, classées par périmètre d'étude et par thématique. Contributions de Francis Beaucire, Sandrine Berroir, Antoine Brès, Ludovic Chalonge, Damien Delaville, Xavier Desjardins, Isabelle Geneau de la Marlière, Bernadette Lizet, Béatrice Mariolle, Pauline Mayer, Erwann Minvielle, Nicolas Persyn, Christophe Quéva. Cahiers photographiques réalisés par Elsa Brès et Cécile Simon. Paysage de lignes : esthétique et télécommunicationsLivresAnnée : 2022Auteur : Carlotta DaròEditeur : METISPRESSES METISPRESDescription : Paysage de lignes. Esthétique et télécommunications « Je pense que dans l'avenir des fils électriques connecteront les sièges sociaux des compagnies de téléphone dans différentes villes, et qu'un homme situé n'importe où sur terre pourra communiquer par la parole avec un autre à un endroit éloigné. » En 1878, deux ans après l'invention du téléphone, Alexander Graham Bell imagine un futur de transformations radicales rendu possible par un réseau dense de fils téléphoniques : prémonition qui ne tardera pas à s'avérer.Cet ouvrage dépeint l'histoire matérielle et anonyme des objets qui composent les télécommunications modernes : poteaux électriques, fils et câbles, prises et interrupteurs, en passant par des dispositifs et micro-architectures ingénieux tels le théâtrophone et la cabine téléphonique. À partir de l'installation héroïque, vers la fin du 19e siècle, d'infrastructures couvrant la surface terrestre, traversant les sous-sols, les océans et les mers jusqu'à pénétrer les intérieurs domestiques, Paysage de lignes propose une lecture qui, par sa pluralité d'axes, explore les multiples liens et croisements que ces « choses » techniques entretiennent avec l'architecture et l'art. Enrichi d'images d'archive inédites nous révélant un imaginaire stupéfiant, cet ouvrage apporte un regard esthétique sur des objets ordinaires qui ont changé à jamais le paysage urbain, rural et domestique de notre civilisation. Créer ou aménager un cimetière : Géologie, Techniques, HygièneLivresAnnée : 1987Auteur : François OttmannEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Dans de nombreuses communes, le cimetière existant se révèle aujourd'hui insuffisant pour répondre aux besoins créés par l'évolution démographique. La solution la plus simple est de l'agrandir. Mais bien souvent le développement de l'agglomération rend cette extension impossible. Il faut alors créer un nouveau cimetière. Dans tous les cas, il convient de respecter les contraintes de construction et de la géologie sans omettre les règles administratives en vigueur. La ville stationnaire : comment mettre fin à l'étalement urbain ?LivresAnnée : 2022Auteur : Philippe BihouixEditeur : ACTES SUD AKT SUDescription : Il est temps de convoquer un nouvel imaginaire : les villes de demain n'ont plus vocation à grandir éternellement. Plus tôt nous mettrons en pratique le « zéro artificialisation », plus grande sera notre résilience face aux crises écologiques à venir. Au plus vite, la ville doit devenir stationnaire : continuer à vivre, à s'épanouir et à s'embellir en cessant de dévorer l'espace autour d'elle. Les territoires de l'urbanisme : le projet comme producteur de connaissanceLivresAnnée : 2016Auteur : Paola ViganòEditeur : METISPRESSES METISPRESDescription : L'ouvrage de Paola Viganò combine, dans un montage théorique serré :
- des réflexions sur certain thèmes centraux de l'urbanisme contemporain (porosité, isotropie, etc.) ;
- des analyses "techniquement pertinentes" de projets et de théories de l'architecture et de l'urbanisme du 20e siècle ;
- les projets que l'auteur a développés pour certaines villes et territoires spécifiques ;
- plusieurs explorations méthodologiques dans le domaine de la description du territoire et de l'élaboration de "scénarios".
Avec Les territoires de l'urbanisme, Paola Viganò propose une démarche déterminante pour repenser le rôle social de l'architecture et de l'urbanisme et tenter d'élaborer, à nouveau, une vision critique du monde. Métamorphose de l'ordinaire : Paola Viganò, Grand prix de l'urbanisme 2013LivresAnnée : 2013Auteur : Ariella MasboungiEditeur : PARENTHESES PARANTESDescription : Dans le cadre de Studio, agence qu'elle a fondée en 1990 avec Bernardo Secchi, Paola Viganò se distingue par une articulation exceptionnelle entre pensée et action, théorie et savoir-faire. Elle traverse toutes les échelles de l'urbanisme : de la planification à l'espace public en passant par le projet urbain. Professeur à Venise, elle mène des recherches sur les territoires contemporains européens, comme en témoigne son dernier ouvrage, Les Territoires de l'urbanisme.
Parmi les projets à l'oeuvre, on peut citer La Courrouze à Rennes, le parc Spoor Noord et la place du Théâtre à Anvers (Belgique). Faisant partie des équipes du Grand Paris, elle a défendu une approche contextuelle, oeuvrant pour l'équité du territoire. La gestion de l'eau et de la biodiversité fonde un grand nombre des démarches menées, que celles-ci concernent le Veneto, le territoire diffus bruxellois ou le Grand Paris. Lier stratégies à grande échelle et projet est le fil conducteur des plans régulateurs qu'elle a conduits en Italie, mais aussi du plan directeur d'Anvers et des démarches Lille 2030 et Montpellier 2040, comme de la réflexion sur le Val de Durance.
Ses travaux, qui parcourent les thèmes de l'urbanisme contemporain (porosité, isotropie…), offrent un horizon à la ville diffuse et abordent les grandes problématiques du développement durable. Le Moniteur #6263-64 : Le BTP et "Le Moniteur" - 120 ans de compagnonnagePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Si tout est permis, rien n'est permis. Surtout pas les permis de construire. En écrivant cette phrase, Vladimir Jankélévitch « (né le 31 août 1903) était certes bien loin de penser aux autorisations d'urbanisme. Et pourtant, le philosophe l'ignorait peut-être, mais l'analyse des règles encadrant la pratique des constructeurs confine parfois à la métaphysique.
Elle suscite même, parmi tant d'autres raisons, un besoin impérieux d'une presse professionnelle de qualité, capable de rendre intelligibles des textes aussi abscons que des traités de phénoménologie allemande.
Décrypter, expliquer, raconter. C'est la vocation du « Moniteur » depuis 120 ans. Braquer les projecteurs sur l'excellence également, qu'elle soit technique, économique ou esthétique. Cela va jusqu'à l'octroi de distinctions incontestées, à l'instar de l'Equerre d'argent, aussi prestigieuse en architecture que le prix Goncourt en littérature (21 décembre).
Décrypter, expliquer, raconter. C'est la vocation du « Moniteur » depuis 120 ans.
Comme l'estimait fort justement Marguerite Yourcenar (8 juin) : « Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin. » Lorsqu'il imprimait son journal de quatre pages au début du XXe siècle, Louis Dubois n'avait probablement aucune idée de l'épopée qu'il initiait.
Il faut dire que les défis à surmonter se sont multipliés au fil du temps. Le plus grand ? Réunir les travaux publics et le bâtiment, les infrastructures et l'architecture, la biodiversité telle que l'on la retrouve dans « La Ferme des animaux » de George Orwell (25 juin) et le béton armé, digne de « Zazie dans le métro » de Raymond Queneau (21 février). Parler au privé comme au public, deux mondes qui, malgré leurs antagonismes et les rivalités, finissent généralement par saisir leur intérêt commun, à la manière d'un Peppone et d'un Don Camillo, incarné par l'irremplaçable Fernandel (8 mai).
Nos journalistes écoutent, écrivent et enquêtent, cherchant l'information juste avec la détermination d'un commissaire Maigret, né de la plume de Georges Simenon (13 février). Ils bénéficient en outre d'un ancrage régional sans pareil. Car, tel le tracé du Tour de France (1er -19 juillet), la construction est une activité localisée par nature, qui ne se comprend qu'au plus près du territoire, avec ses contraintes et ses atouts, mais aussi ses régionaux de l'étape. Dans les ascensions difficiles ou dans les plaines reposantes, « Le Moniteur » reste au cœur du peloton, fidèle compagnon de la construction. Le moniteur #6262 : La tour Pleyel achève sa muePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Le monde du bâtiment se divise en deux catégories : ceux qui construisent et ceux qui rénovent. Et en ce moment, leur sort apparaît diablement contrasté. Provoquée par des facteurs conjoncturels, comme la hausse des taux d'intérêt, et par des tendances de long terme, comme la raréfaction du foncier, la crise du neuf s'annonce profonde et durable. A l'inverse, les vertus de la rénovation apparaissent en phase avec l'époque.
Pour les professionnels menacés, il semble opportun de faire évoluer rapidement le modèle. C'est ce qu'a fait Smac (lire p. 12), dont la croissance repose largement sur la rénovation énergétique. C'est aussi ce que font certains acteurs de l'immobilier, qui inventent un métier de promoteur-rénovateur radicalement nouveau (lire p. 8). Reste que cette reconversion n'est pas aussi simple à accomplir selon que l'on est maçon ou plombier, terrassier ou architecte. Pour tous, elle ne se fera pas en un jour, tant les savoir-faire et les équilibres économiques divergent entre ces deux typologies d'opérations.
Intervenir sur l'existant constitue un défi de tous les instants, depuis la conception jusqu'au chantier.
Intervenir sur l'existant constitue un défi de tous les instants, depuis la conception qui doit composer avec le déjà-là, jusqu'au chantier toujours truffé de surprises, plus ou moins mauvaises. De la reconversion ambitieuse de la tour Pleyel (lire p. 40) à la restauration d'un collège respectueuse de l'esprit de Jean Nouvel (lire p. 44) , un travail d'orfèvre se révèle à chaque fois nécessaire pour mener à bien ces projets. Si le bilan carbone est naturellement à l'avantage de la rénovation, ce sur-mesure systématique et ces aléas permanents peuvent rapidement faire déraper le bilan économique.
Le virage s'annonce donc très serré pour les professionnels. D'autant plus que cette grande bascule paraît encouragée par les pouvoirs publics. L'extinction du Pinel se rapproche, le ZAN raréfiera le foncier et les aides à la rénovation montent en puissance. Certes, l'exigence de sobriété paraît légitimer un tel mouvement pendulaire, mais il laisse un angle mort : celui du déficit de l'offre de logements qu'il produit inévitablement. L'oeil raisonné : l'invention de l'urbanisme à la carteLivresAnnée : 2010Auteur : Enrico ChapelEditeur : METISPRESSES METISPRESDescription : De nombreux auteurs ont mis au jour les conditions qui ont conduit à penser autrement la ville au tournant des années 1900 : un savoir qui se forme au carrefour de plusieurs disciplines, l’adoption de nouvelles méthodes de gestion par les personnels administratifs, la création de nouveaux cadres législatifs, les actions d’un milieu réformateur qui conduisent au renouvellement des pratiques et du métier. Mais, très peu d’entre eux se sont intéressés aux dispositifs matériels par lesquels s’est élaborée une pensée, se sont formés des concepts et se sont légitimées des démarches. Enrico Chapel s’attache à l’un d’entre eux: la statistique graphique. En suivant une approche sociohistorique, il montre que l’urbanisme naît de deux fascinations: celle du désordre urbain, étroitement lié à l’essor de la ville industrielle et des échanges capitalistes, et celle du nombre. L’auteur montre que la statistique graphique devient un outil incontournable pour nombre d’architectes au nom d’une analyse exacte, voire scientifique du phénomène urbain, ainsi que la condition de possibilité d’un projet spatial qui se veut objectif et prédictif à la fois. Collection Mutations n° 178
L'autre maison : la "résidence secondaire", refuge des générationsLivresAnnée : 1998Auteur : Françoise DubostEditeur : AUTREMENT OTREMANDescription : Il y a 20 ans, la maison de campagne était décriée : luxe coûteux et snob, fléau pour l'espace rural, " deuxième phylloxéra ". On se moquait de ce faux retour à la nature, des simili-fermettes normandes et des bricoleurs du dimanche. Aujourd'hui, elle apparaît plutôt comme le refuge d'une société en crise, un coin vert quand les banlieues sont grises, un port d'attache quand la mobilité s'accroît, un pays d'adoption pour les déracinés, un lieu de retrouvailles saisonnier pour les grands-parents, enfants, oncles et cousins à l'heure où la famille s'éparpille... Les statistiques le disent, et mieux encore les notaires, les promoteurs immobiliers, les élus locaux et bien sûr les résidents secondaires eux-mêmes. Car le nombre des résidences secondaires a décuplé en cinquante ans, et le phénomène concerne aujourd'hui toutes les couches sociales, tous les milieux et tous les âges. A travers cette grande enquête, c'est la société française dans son ensemble qui nous parle de ses rêves, de ses aspirations, de l'avenir de l'espace rural, des rapports entre la ville et la campagne, des façons d'habiter, des relations entre générations, de l'amour du pays et du sentiment de l'autre. Dans la chaleur tendre des résidences de campagne, de mer et de montagne, ce sont nos modes de vie futurs qui s'inventent et s'élaborent en secret. La ville pas chiante : alternatives à la ville génériqueLivresAnnée : 2021Auteur : Ariella MasboungiEditeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITERDescription : « Il en faut tout de même du culot pour intituler un ouvrage 'la ville pas chiante'. Les auteurs auraient pu choisir un vocabulaire plus onctueux, leur éditeur les inciter à plus de modération. Parler d'aimables cités aurait été plus convenable. Et convenu. Car ces mots bienveillants, qui ne fâchent personne, sont désormais les grands poncifs du marketing territorial. À force de novlangue, le dit de l'urbain en perd ses directions, ses objectifs jusqu'à en devenir inefficace. Pour avoir souvent entendu que 'l'urbanisme c'est barbant, personne n'y comprend rien', on se dit qu'il faut cesser de jargonner gouvernance, coélaboration, smart cities, mixité fonctionnelle ou renforcement de la cohésion sociale. Ça ne peut pas faire de mal d'y aller franco ! Faire la ville pas chiante et y intéresser les habitants, c'est peutêtre commencer par arrêter les discours emmerdants. Mais il faut être plus culotté encore pour penser, comme les auteurs de cet ouvrage, que cette ville-là est possible. Que des métropoles aux communes de la ruralité, le paysage urbain peut être plaisant, rigolo, beau, historique, inventif, surprenant, ordonné, foutraque, praticable, confortable, animé, ouvert, serein, sûr... Toujours divers, jamais ennuyeux. En ces temps de pandémie où la tentation est devenue forte d'aller chercher ailleurs de l'herbe que l'on suppose plus verte, il est urgent d'apporter la preuve qu'on peut la fabriquer, cette ville riante, éthique et durable. Une utopie urbaine qui n'en est pas une, ainsi que le démontrent les 10 points déclinés dans ce livre pas ordinaire. » Marie-Douce Albert, journaliste Centres historiques : 2 : Méthodes d'analyseLivresAnnée : 1990Auteur : Adam YedidEditeur : EDITIONS DU STU EDISIONDescription : La recomposition des centres anciens, trace de la naissance des villes, joue désormais un rôle majeur, redisposant les données de l'urbanisme et de l'architecture. Car comment protéger le patrimoine urbain et aménager l'avenir? Comment concilier la ville d'hier avec les besoins d'aujourd'hui? Des Villes pour une petite planèteLivresAnnée : 2000Auteur : Richard RogersEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : D'ici à 2025, les trois quarts de la population mondiale vivront dans les villes. Aujourd'hui, la moitié y vit déjà. Or, la ville moderne - sous les coups de boutoir d'un secteur privé cherchant le profit financier et d'un secteur public souvent motivé par un opportunisme à court terme - est un facteur de pollution, d'aliénation et de fracture sociale. Ce constat a poussé l'architecte Richard Rogers à concevoir un plan révolutionnaire pour le futur des villes qu'il développe dans ce livre. Il y stigmatise l'influence de l'architecture et de l'urbanisme sur notre vie de tous les jours et met en garde contre l'impact désastreux des villes modernes sur l'environnement. Il soutient que seule une planification durable peut protéger l'écosystème de notre planète et nous permettre d'assumer nos responsabilités envers les générations futures. L'urbanisme durable est un principe fondamentalement démocratique qui implique les citoyens dans la prise de décision, à tous les niveaux. C'est une approche holistique, associant préoccupations sociales et environnementales : l'architecture qui enrichit le domaine public, le transport public qui protège la vie dans les rues, les systèmes énergétiques qui réduisent notre dépendance aux ressources naturelles limitées. L'urbanisme durable est notre seule chance de créer des villes dynamiques idéales qui respectent à la fois la personne et l'environnement. " Nous sommes quelques-uns à considérer que l'architecte ne peut pas se désintéresser du sort du plus grand nombre d'entre nous. Qu'il doit réfléchir et qu'il doit agir. Nous sommes trop peu à nous étonner qu'il y ait si peu d'architectes dans les débats et les rencontres sur le développement durable. Trop peu à nous exprimer pour que se créent les conditions d'un débat planétaire sur le futur proche de nos villes, réunissant les protagonistes du Sud et du Nord, de l'Est et de l'Ouest. Un tiers de l'humanité vit dans des conditions précaires. Le scandale est permanent. L'urgence est permanente. Richard Rogers a été l'un des premiers à comprendre cela. A réfléchir et à proposer. Au moment où certains osent parler d'éthique dans le microcosme architectural, l'altruisme et la lucidité de Richard apportent un éclairage : celui d'un éclaireur, d'un de ces hommes courageux qui partent devant pour revenir et dire ce qu'ils ont vu, pour permettre aux autres de mieux avancer ". Jean Nouvel L'urbanisme, vecteur de transitions : Franck Boutté, Grand prix de l'urbanisme 2022LivresAnnée : 2022Auteur : Ariella MasboungiEditeur : DIRECTION GENERALE DE L AMENAGEMENT DU LOGEMENT ET DE LA NATURE DIREKSION JENERAL AMENAJEMAN LOJEMAN NATURDescription : Ingénieur formé à l'architecture, franck Boutté est de ceux qui considèrent l'environnement comme faisant partie intégrante des processus d'aménagement.
C'est d'abord à ce titre, et pour saluer la qualité de ses interventions dans des projets emblématiques tels que ceux de l'Île de Nantes, des villes et quartiers marocains d'Anfa et Zenata - Avec Bernard Reichen-, ou de Bordeaux Euratlantique que le jury du Grand Prix de l'urbanisme l'a choisi pour lauréat 2022.
Mais ce choix tient également à l’originalité de sa démarche, qui associe la rigueur de la méthode scientifique et la souplesse de l’adaptation aux contextes territoriaux. S’appuyant sur la première, il identifie très en amont la spécificité écologique et le profil énergétique des territoires au travers d’une approche matricielle garante de cohérence entre les échelles ; quant à la seconde, elle prend corps sous la forme d’un urbanisme négocié et co-construit, soucieux des usages, misant sur le principe de mutualisation — entre autres énergétique — à l’origine de nouvelles réciprocités urbaines et territoriales. Ce travail, guidé par une recherche constante de résilience, de sobriété et de moyens pour protéger les villes du réchauffement climatique, entre en dialogue avec celui des six personnalités et collectifs sélectionnés cette année : Dominique Alba, Nicolas Détrie, Sébastien Marot, Claire Schorter, Simon Teyssou et TVK (Pierre Alain Trévelo et Antoine Viger-Kohler). Six voix fortes porteuses, chacune à leur manière, de transitions souhaitables, pour un Grand Prix qui, année après année, explore les facettes d’un monde professionnel de plus en plus rétif à la standardisation. Guide de gestion écologique des espaces collectifs publics et privésLivresAnnée : 2016Auteur : Jonathan FlandinEditeur : NATUREPARIF AGENCE REGIONALE POUR LA NATURE ET LA BIODIVERSITE EN ILE DE FRANCE AJANS REJIONAL NATUR BIODIVERSIT AN IL FRANSDescription : Un guide pour une gestion écologique des espaces verts franciliens. L’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France, et l’ANVL (Association des Naturalistes de la Vallée du Loing et du massif de Fontainebleau), encouragent les gestionnaires d’espaces verts d’Île-de-France à faire évoluer leurs pratiques pour une meilleure prise en compte de l’environnement en mettant à leur disposition un nouveau guide pratique de gestion écologique. Le "Guide de gestion écologique des espaces collectifs publics et privés" vise à sensibiliser et inciter les gestionnaires à entamer une réflexion sur leurs pratiques et les faire évoluer en proposant des techniques alternatives pour une meilleure prise en compte de la biodiversité. Alternatives à l’utilisation des pesticides, choix de végétaux locaux, maintien de murs anciens, élagage et taille douce des arbres, végétalisation des berges de rivières, création de mares, gestion en fauche tardive des bords de route, végétalisation de la voirie… Les pistes pour mieux intégrer la nature en ville sont nombreuses ! À destination des gestionnaires, publics et privés, il se compose de 10 fiches « Problématiques » (pour s’interroger sur le pourquoi des pratiques actuelles), 16 fiches « Réponses écologiques » (pour proposer des solutions pour limiter l’empreinte écologique des gestionnaires) et 22 fiches « Outils » (pour la mise en place de ces actions). Pour une gestion durable des espaces publics en PicardiebrochureAnnée : 2017Auteur : Claude GewercEditeur : REGION HAUTS DE FRANCE REJION O FRANSDescription : Fiches thèmes :
- La gestion différenciée
- Produits phytosanitaires : qu'est-ce que c'est ?
- Attention à l'eau !
- La communication : pilier de la réussite
- Une autre approche du fleurissement
- Pour une gestion plus respectueuse des arbres
- Aller plus loin pour préserver la biodiversité et améliorer le cadre de vie
- Charte régionale d'entretien des espaces publics
Fiches outils :
- La communication, clé de la réussite
- Le plan de désherbage
- Pour aller plus loin : le plan de gestion différenciée
- Empêcher la levée des herbes non désirées : paillages et mulchs
- Comment éviter de désherber : faux-semis, écimage, couvre-sol
- Désherber avec du matériel adapté
- La lutte biologique
- Récupérer, recycler, économiser l’eau
- Comment préserver la faune et la flore lors d’interventions
- Gérez les zones herbacées
- Si vous sous-traitez tout ou partie des travaux d’entretien
- Fleurissez durablement
- Plantes à éviter !
- Plantation et entretien des arbres et arbustes d’ornement
- Cours d’eau, mares et étangs : entretien La ville de demainLivresAnnée : 2022Auteur : Philippe PaneraiEditeur : PUFDescription : Partant de l'expérience d'un jeune enseignant dans une des nouvelles écoles d'architecture créées après mai 68, à un moment où les architectes français formés aux Beaux-arts redécouvrent la ville, l'ouvrage s'interroge sur les changements et réorientations qui doivent aujourd'hui guider notre réflexion et notre pratique d'urbaniste. Après une première période marquée symboliquement par la parution du livre d'Henri Lefebvre, Le droit à la ville en mars 1968, la réflexion sur la ville et l'urbain est reprise cinquante ans plus tard par échelles successives dans cet ouvrage qui explore tout d'abord comment faire de tout logement un chez-soi appropriable et évolutif avant de plaider pour le rassemblement des tissus urbains diversifiés, à l'inverse des logiques séparatrices et pour l'unification de la ville fragmentée. Enfin, Philippe Panerai donne une place centrale aux « chemins de l'eau » pour accorder la ville et le territoire. Palmarès des jeunes urbanistes
Justes milieux : palmarès des jeunes urbanistes 2022LivresAnnée : 2022Auteur : Pauline SirotEditeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTESDescription : L¹édition 2022 du Palmarès des jeunes urbanistes, porté par le ministère en charge de l¹urbanisme, invite à découvrir des approches et méthodes alternatives pour faire face aux crises multiples que nous vivons. Basés à Bruxelles, Lyon, Paris, Poitiers, et très investis localement, les quatre lauréats exercent dans des territoires contrastés. Belvédère mobilise les données territoriales au service de l¹action politique, s¹appliquant à réconcilier urbanisme et aménagement des territoires. Commune úuvre en immersion dans les territoires et renouvelle l¹approche du projet architectural, urbain et rural en recourant au dessin sensible comme outil d¹analyse, de conception et de mise en débat public. Les Marneurs explorent le potentiel projectuel des risques liés au changement du climat, en proposant de nouvelles formes d¹adaptation et de recomposition d¹espaces vulnérables. La Traverse s¹investit pour une « transition écologique juste et radicale » par la résidence et la médiation au plus près de la société civile locale et des habitants. Les lauréats ont ainsi comme points communs d¹être tous engagés dans des processus de transition, tous motivés par l¹idée d¹úuvrer pour le bien commun, tous lucides quant à la modestie de leurs actions. Trouver le juste équilibre entre les forces en présence et fonder une équité sociale et territoriale est leur raison d¹être. Par leurs attitudes et leurs projets, les lauréats inventent de nouveaux modes d¹agir qui permettent de faire face au changement sans tomber dans le catastrophisme ou l¹immobilisme, ouvrant un chemin vers la résilience et la sobriété de nos sociétés et de nos territoires. Leurs postures parfois disruptives embarquent l¹ensemble des acteurs de la fabrique territoriale à l¹aune d¹une nouvelle éthique autant professionnelle qu¹humaine Villes de papier : une anthologie de poétique urbaineLivresAnnée : 2004Auteur : Denis CaniauxEditeur : ED CONFLUENCES KONFLUANSDescription : Plus de huit personnes sur dix habitent en ville. Pour autant, la connaissent-elles ? Ne reste-t-elle pas synonyme d'idées reçues anonymat, violence, abondance côtoyant la grande pauvreté ? Certes elle est tout cela, mais aussi l'organisation humaine la plus aboutie et la plus complexe. Urbanistes, architectes, ingénieurs, sociologues, nombreuses sont les professions au chevet de la ville, priorité publique depuis plus de vingt-cinq ans. Ont-elles pour autant le monopole des discours pertinents sur la ville ? " je sais gré à Denis Caniaux de nous rappeler qu'une ville [...] se parcourt, qu'elle se découvre, qu'elle est pour nous une source de joies et de peines [...] De là de longs paragraphes consacrés à la ville rêvée, à la ville arpentée, à la ville explorée " : dans la préface qu'il donne à Villes de papier, Pierre Sansot insiste sur le fait que romanciers et poètes se révèlent souvent de remarquables analystes urbains et que leurs textes éclairent d'un jour original les questions sur la ville. La " poétique urbaine " ainsi ne pourrait-elle pas enrichir la " politique de la ville " ? Cette anthologie, plus de 50 auteurs du monde entier, plus de 130 extraits d'œuvres, du XIXe siècle à nos jours, nous invite à réenchanter notre vision de la ville, pour mieux la changer au quotidien. Elle nous propose une déambulation littéraire dans une, comédie urbaine, de Baudelaire à Guillevic, de Hugo à Gracq, de Vargas Llosa à Calvino, de Fernand Léger à Chamoiseau ou Valabrègue, en passant par Auster, Fallet, Dürrenmatt ou Kadaré. Un véritable ouvrage de référence pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la ville. Ces villes dites moyennes, le commerce dans tous ses étatsLivresAnnée : 2020Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Entre les métropoles et un péri-urbain de plus en plus lointain, il y a les villes moyennes. Autrefois "chefs-lieux", elles peinent à retrouver leur place dans la recomposition territoriale en cours. Quelles sont-elles ? Quel est leur avenir ? Comment redonner de l'attractivité à leurs centres, chargés d'histoire mais souvent vidés au profit des périphéries ? Et si la décroissance était une chance ? Comment aborder le sujet du commerce et travailler sur leurs périphéries commerciales ? Ce livre analyse les problèmes inhérents aux villes moyennes, les sujets du commerce, indissociables, et aborde le thème désormais incontournable de la décroissance.
Il reprend de nombreuses contributions et témoignages d'experts et acteurs reconnus. Urbains, périurbains ou ruraux, dans un cadre subi ou accepté, nous recherchons tous le "bonheur et la sécurité", comme l'affirmait Aristote, il y a 2300 ans... La ville "moyenne" est-elle une réponse pouvant satisfaire une société qui, au delà des individualismes, est à la recherche de plus de valeurs, de sens et de proximités ? Urbanisme, entre utopies et monde d'aprèsLivresAnnée : 2021Auteur : Université d'été Conseil français des urbanistesEditeur : CONSEIL FRANCAIS DES URBANISTES KONSAIL FRANSAI DE URBANISTDescription : Toute l'histoire de l'urbanisme est indissociable de l'utopie. Le mal logement, les conditions de vie déplorables des ouvriers, leurs aspirations à un mieux vivre, leur considération croissante par des patrons avant-gardistes, les luttes syndicales, ont conduit à des opérations exemplaires. Cités-jardins, cités Castors, palais fouriéristes, l'utopie est fondatrice et le Familistère de Guise est le lieu de la concrétisation de cette cité idéale. Les crises sociétales et sanitaires récentes ont remis en cause la pensée progressiste et moderniste. L'envie d'un monde meilleur, plus égalitaire, plus coopératif, plus apaisé, mais aussi plus frugal et moins consumériste, fait son chemin et rejoint, sur beaucoup de points, les idées fondatrices des utopistes. Rêver d'un monde meilleur, c'est penser une autre ville. Parler d'un « monde d'après » c'est déjà affirmer qu'on désire le construire. Cet ouvrage retrace l'histoire de l'utopie en urbanisme, analyse les enjeux éco sociologiques qui se posent à nous clairement et jette les bases d'un nouvel urbanisme de « l'après ». Architecture intérieure des villesLivresAnnée : 1999Auteur : Jean-Michel WilmotteEditeur : EDITIONS LE MONITEUR EDISION MONITERDescription : « Je crois que l'on peut parler uniquement de mobilier urbain sans le replacer dans un contexte plus général d'architecture intérieure des villes. L'exigence première est de proposer une qualité de ville et de vie, de réinventer le plaisir de la ville. » C'est par ces termes que Jean-Michel Wilmotte, architecte et urbaniste, fixe l'objectif de son ouvrage. Il aborde ainsi le travail des matières, des volumes, des formes et de la lumière dans un traitement global de l'espace où fonctionnalité et plaisir se rejoignent. Conception aérée de l'aménagement urbain, ambiance des éclairages, originalité du mobilier, approche intégrée des axes de transports : son art se découvre à travers des projets de contexte et d'échelle très différents. Le Moniteur #6233 : Entrées de ville : sortir du vilainPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Cette année encore, Vinci ouvre le bal. La semaine dernière, le n° 1 européen du BTP dévoilait une hausse spectaculaire (+ 25 %) de son chiffre d'affaires 2022. Certes, la majorité a été réalisée à l'étranger. Certes, l'acquisition de Cobra IS explique en partie ce formidable bond. Reste que, comme le confirmeront prochainement ses concurrents tricolores, les entreprises de BTP manquent davantage de bras que de chantiers. Cette forme éclatante ne doit pas conduire à occulter les inquiétudes qui occupent l'esprit des dirigeants du secteur. Des craintes alimentées par les alarmes des maîtres d'ouvrage. A Lyon et ailleurs, les promoteurs s'inquiètent tant des obstacles persistants à l'obtention des permis de construire que des difficultés récentes des ménages à décrocher leur financement. C'est justement parce qu'il n'est pas trop tard qu'il est urgent de réagir Côté collectivités, c'est la crise énergétique qui menace de dévorer une partie du budget initialement destiné à l'investissement. Ces nuages qui s'accumulent paraissent encore lointains. Les carnets de commandes restent pour l'heure bien garnis et les projets qui coincent aujourd'hui ne pèseront sur l'activité qu'en 2024 voire au-delà. Or, c'est justement parce qu'il n'est pas trop tard qu'il est urgent de réagir. Non pas pour le plaisir d'alimenter la machine à construire, mais pour répondre aux besoins de logements abordables, d'équipements publics de qualité et d'infrastructures écologiques.
Avec sa palette d'outils financiers et administratifs, l'Etat doit prendre ses responsabilités. Mais rien ne sera possible sans la ferme volonté des collectivités de prendre le sujet à bras-le-corps. Une gageure alors que les élus locaux sont tenus d'améliorer le cadre de vie, de freiner l'artificialisation des sols et de limiter les nuisances. La métropole de Rennes tente de concilier les contraintes, en généralisant d'un côté le balcon obligatoire et la dissociation du foncier et du bâti, tout en rehaussant de l'autre ses objectifs de production annuelle de logements. Objectif : + 25 %, aussi bien que Vinci. La voie est étroite, mais elle existe : encore faut-il s'y risquer. Le Moniteur #6236 : Investissements dans les mobilités. Qui gagne, qui perd ?PériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : C'est peu dire qu'il était attendu, ce rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI). Initialement annoncé pour décembre, reporté à janvier et finalement remis fin février, le texte a eu le temps de voir chaque mot soupesé, chaque chiffre revérifié. Au bout du compte, ce document propose trois scénarios d'investissements, du plus économe au plus coûteux, qui esquissent les perspectives françaises en matière de mobilités. L'attente ayant été suffisamment longue, Elisabeth Borne n'a pas fait durer le suspense davantage. A peine avait-elle pris le rapport en main que la Première ministre annonçait opter pour le scénario médian. Ce choix n'est certes pas une surprise totale mais c'est un soulagement pour les professionnels car, si cette option est effectivement suivie, l'enveloppe de l'Etat destinée aux infrastructures fera un bond de 50 %.
Etablir des priorités pour les infrastructures, c'est écarter certains projets et faire évidemment des déçus
Un tel outil de prospective nécessite du temps, on l'a compris, du travail, on s'en doute, mais aussi d'inévitables compromis. Etablir des priorités, c'est écarter certains projets. L'époque du « quoi qu'il en coûte » est bel et bien révolue. Pire : cette période a lourdement dégradé les finances publiques, ce qui rend encore plus difficile l'accès aux deniers de l'Etat, a fortiori pour financer des investissements qui, nonobstant leur nécessité, verront leurs effets produits dans des années, voire des décennies. Il y a bien évidemment des déçus, c'est le propre de l'exercice. Les professionnels de la route grincent des dents. Le Sud-Ouest voit s'éloigner sa LGV Bordeaux-Toulouse. Quant aux promoteurs du Lyon-Turin, ils s'étranglent d'un énième décalage du projet. Ces points noirs, qui méritent qu'on y revienne, ne doivent pas occulter une réalité plus réjouissante : la volonté politique semble bien réelle, et ce, au plus haut sommet de l'Etat. On peut remercier ici la loi d'orientation des mobilités de 2019 qui a, entre autres, installé dans la durée ce COI. Une loi portée à l'époque par une ministre des Transports tenace nommée Elisabeth Borne. Cette dernière dispose aujourd'hui de tous les leviers pour réaliser l'acte 2 de cette noble ambition. Urbanisme #428 : EnergiesPériodiquesAnnée : 2022Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Quand nous avons inscrit, en octobre 2021, la question des énergies à notre calendrier éditorial, croyez-le ou non, nous avons dû faire face à bien des étonnements et interrogations. Or, vous qui lisez ces lignes, un an plus tard, vous êtes en train de vous demander – j’en suis certain – si la revue Urbanisme n’est pas en train de surfer sur la haute vague d’une crise qui touche désormais tout le monde et semble s’ancrer résolument dans le temps long. Pourtant, cette problématique ultrasensible des énergies a déjà produit, sur la courte échelle temporelle de la bascule de l’holocène à l’anthropocène, des évènements dramatiques (de guerres en crises) que nous n’avons pas pu ne pas voir, des conséquences sur l’environnement et le cadre de vie (pollutions, maladies…) que nous n’avons pas pu ne pas sentir et ressentir, une incidence croissante (jusqu’à devenir excessive) sur nos budgets que nous n’avons pas pu ne pas toucher. Nous n’avons pas eu envie de voir, de sentir, de toucher les impacts de l’évolution de nos modes de vie sur la planète et sur nos vies elles-mêmes. Les promesses de la mondialisation en matière de confort et pouvoir d’achat, opportunément catalysées par une énergie bon marché, étaient bien trop belles pour être assombries par des cas de conscience, pour être entachées d’éthique. D’autant que les industriels de l’exploitation et de la production d’énergie, de leur côté, s’appliquaient à rendre les questions de fond – ressources, émissions, déchets ultimes, etc., – presque parfaitement invisibles au plus grand nombre. Permettant ainsi, jusqu’à une période encore très récente, à chacun de se bercer d’illusions et autres pensées magiques, et aux acteurs de l’urbanisme de faire de cette question le plus invraisemblable et regrettable impensé de leurs projets. Notez à ce stade que si réveil il y a, personne n’a manifestement retenu la leçon, tant les acteurs du digital et de la logistique appliquent aujourd’hui avec succès les mêmes recettes d’invisibilité pour déculpabiliser les masses. Alors, que s’est-il passé en un an ? Dans les discussions quotidiennes, certains évoquent la guerre en Europe, et quand on leur rappelle qu’elle a commencé en 2014 avec l’annexion de la Crimée, ils précisent : les conséquences économiques de la guerre, et tout particulièrement la rupture d’approvisionnement en gaz de l’Europe par la Russie. S’ensuit généralement un débat entre néo-experts – comprendre informés – alternant géopolitique de l’épicerie (la moutarde), complotisme soft (les mains occultes) et inquiétudes non feintes (y aura-t-il de l’essence à Noël ?). Plus sérieusement, ce qu’il s’est passé en un an, c’est qu’une grande partie de la population s’estimant jusqu’alors pas ou peu concernée a touché du doigt sa dépendance énergétique, comprenant par là même que les ressources sont limitées et sensibles. Mais surtout, en conséquence, cette population a commencé à payer le prix de ses existences dispendieuses ; et brutalement atteinte au porte-monnaie, elle se surprend aujourd’hui à prononcer plus que volontiers, avec espoir, les mots sobriété et transition. De telle sorte qu’un numéro d’Urbanisme consacré à l’énergie prend aujourd’hui forme d’évidence. Le Moniteur #6240 : A Calais, la capitainerie trouve l'équilibrePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Un canalisateur, un fonctionnaire et un aménageur sont sur un même bateau… mais ils ne le savent pas. Eparpillés entre des métiers, des statuts juridiques, des modèles économiques, des cultures professionnelles et même des ministères de tutelle différents, les acteurs de l'aménagement ne se conçoivent pas, de prime abord, comme un « tout ». Evidemment, les uns ont l'habitude de travailler avec les autres, mais la vision globale, elle, était jusqu'à présent largement sporadique.
Cette chaîne de valeur est bien évidemment moins lisible que celle de l'agroalimentaire. Son périmètre apparaît moins net que celui de l'automobile. Et pourtant, c'est un fait : tous ses membres forment un pan cohérent de l'activité économique. Pour preuve, tous lisent « Le Moniteur ». Tout comme Monsieur Jourdain dit de la prose sans le savoir, l'aménagement, lui, fait filière sans s'en rendre compte.
L'appréhension du cadre de vie comme une filière apparaît salutaire
Petit à petit, cependant, la prise de conscience émerge. En témoigne l'activité de la mission gouvernementale sur la décarbonation de l'aménagement, copilotée par Anne Fraisse. Parmi les nombreux contributeurs à cette feuille de route collective, figurent bien évidemment des aménageurs, mais aussi des architectes, des entreprises de travaux publics ou encore des collectivités.
Ce n'est pas un hasard si cette structuration intervient à l'occasion d'une réflexion sur la réduction des émissions carbone, qui nécessite de maîtriser tous les termes d'une équation complexe, du foncier en amont jusqu'à l'usage en aval. Pour réduire les effets des transports, il faut réaliser des pistes cyclables mais aussi concevoir des quartiers mixtes. Pour limiter l'artificialisation des sols, il faut dépolluer les friches mais aussi revoir la fiscalité locale. A toutes les étapes, à toutes les échelles, les choix s'enchevêtrent.
C'est bien connu : ce qui n'est pas nommé n'existe pas. En cela, l'appréhension du cadre de vie comme une filière apparaît salutaire, tant pour les acteurs qui la composent que pour les pouvoirs publics qui l'encadrent. Comprendre que l'on embarque sur un même bateau, c'est se donner la chance de ramer dans le même sens. Le Moniteur #6241 : Sobre, low-tech et résilient : le bioclimatisme dans l'air du tempsPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Comme un retour aux sources. La réflexion foisonnante sur la conception bioclimatique, même si elle se nourrit de connaissances techniques pointues, plonge ses racines dans les savoir-faire traditionnels, les architectures vernaculaires et les ressources d'à-côté. Elle interroge la confiance placée au cours de la seconde moitié du XXe siècle dans les dispositifs techniques et réinterprète la notion de confort à l'aube de la crise climatique.
Pour aboutir à ces réalisations, architectes et bureaux d'études travaillent main dans la main - et très en amont du projet - afin d'imaginer des plans et des coupes favorisant la circulation d'air, le rafraîchissement en été et le maintien de la chaleur en hiver.
Une tâche à la fois complexe et rustique, savante et rudimentaire, qui se heurte aux poids des habitudes comme au mur de la réglementation. Rompre avec le modèle de la boîte hermétique Tupperware, pour une salle de classe par exemple, c'est bien sûr faire entrer de l'air mais aussi du bruit, et donc se heurter à la réglementation acoustique.
Le bioclimatisme n'a pas, aujourd'hui, vocation à embrasser l'ensemble de la production bâtie
Le bioclimatisme n'a pas, aujourd'hui, vocation à embrasser l'ensemble de la production bâtie. Les contraintes changent du tout au tout entre une maison individuelle et une tour de logements, entre une école primaire et un immeuble tertiaire. Sans parler de l'usine, forme la plus aboutie de la machine faite bâtiment. Et pourtant, la transition écologique passe aussi par la manufacture, comme le défendent les promoteurs du futur projet de loi sur l'Industrie verte.
Là aussi, il s'agit de déconstruire des décennies de certitudes. Les limites de la globalisation font désormais consensus jusque chez Bruno Le Maire. La relocalisation apparaît comme un enjeu de souveraineté et de sobriété. Là aussi, on attend une mise en cohérence des politiques publiques : accélérer les procédures sans nuire à l'environnement, faciliter l'achat public local sans en restreindre l'accès, ériger de vastes bâtiments sans artificialiser…
Les chemins de la décarbonation sont multiples. Ils passent autant par les tours à vent que par le smart building, par la terre crue que par l'hydro gène. Seul point commun : dans les pouvoirs publics comme chez les professionnels, ces voies vertes seront toutes pavées de matière grise. Le Moniteur #6244 : Sous les fondations, la merPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Jérémy BellangerEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Plus personne écoute, tout l'monde s'exprime. Personne change d'avis, que des débats stériles, rappe Orelsan. Un constat désenchanté mais lucide d'une société enlisée dans une incapacité chronique à s'entendre. Le dialogue de sourds entre l'Etat, les partenaires sociaux et les citoyens sur la réforme des retraites l'illustre. Tout comme la succession de grands projets d'infrastructures remis en cause ou avortés.
Que retenir de ces oppositions, sinon qu'elles révèlent un manque de clarté sur les orientations de notre politique d'aménagement du territoire ? Impossible d'obtenir l'adhésion ou, a minima, l'acceptation des parties prenantes sans s'appuyer sur une direction, un cadre et une méthode d'analyse éprouvés et partagés.
Chaque projet d'équipement doit pouvoir s'inscrire dans un plan global de développement durable et justifier de son équilibre entre lutte contre l'artificialisation des sols, réduction des émissions de CO2, adaptation au réchauffement climatique, attractivité des territoires et viabilité économique. Etablir cette feuille de route ne se fera pas sans mal et suppose de réinterroger collectivement notre rapport au foncier disponible pour décider à quoi il doit être consacré, et selon quelles modalités : agriculture, production d'énergies renouvelables, mobilités, logements…
La succession de grands projets d'infrastructures remis en cause ou avortés illustre une incapacité chronique à s'entendre
Faute de s'astreindre à cet exercice, la suspicion continuera de prospérer, poussant à caricaturer l'écologiste en idéaliste opposé à tout, l'élu local en jouet dans la main des lobbys et l'entrepreneur en individu sans scrupule. Délétère, cette défiance abîme tout, jusqu'au crédit apporté aux outils de décision tels que les rapports d'experts ou le recours à la démocratie locale. S'en extraire impose d'exposer clairement les bénéfices et les externalités négatives des projets pour permettre un choix éclairé, qui intègre le compromis mais se garde de toutes compromissions. Le Moniteur #6245 : Pascal Minault dévoile sa stratégiePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Un seuil symbolique a été franchi la semaine dernière avec la mise en service de la 100 000e borne de recharge pour véhicules électriques en France. Ce n'est pas rien : en Europe, seuls les Pays-Bas sont mieux équipés. Ce cap, atteint avec à peine quelques mois de retard sur le programme, n'est qu'un jalon sur la longue route de l'électromobilité. Les 400 000 points de recharge sont en ligne de mire d'ici à la fin de la décennie.
Ce déploiement volontariste s'annonce décisif pour accélérer le verdissement du parc automobile. Les Français délaisseront sans regret leur moteur thermique lorsqu'ils auront la certitude d'accéder à une borne dans la rue, sur les parkings, sur les aires de repos, au pied des immeubles… C'est une règle jamais démentie : dans les transports, les infrastructures précèdent l'usage. Pour décarboner, il faut commencer par investir.
Avec l'annonce de son plan vélo, le gouvernement sort son carnet de chèques comme jamais
Même logique pour le vélo. Le modèle néerlandais dispose, là aussi, d'un temps d'avance. Si les cyclistes sont omniprésents à Amsterdam, ce n'est pas en raison de supposées prédispositions culturelles, encore moins d'une météo favorable, mais bien à la faveur des centaines de kilomètres de voies dédiées qui doublent les routes, longent les canaux, sillonnent les parcs et permettent au bout du compte de pédaler en toute sécurité. Plus proches de nous, les exemples strasbourgeois, grenoblois et, plus récemment, parisien, témoignent de l'appel d'air que génèrent les réseaux denses pour les modes doux.
Un autre cap a justement été franchi la semaine dernière. Avec l'annonce de son plan vélo, le gouvernement sort son carnet de chèques comme jamais. Entre l'argent frais et les fonds déjà prévus, entre les moyens de l'Etat et ceux des collectivités, on arriverait à environ 6 milliards d'euros investis d'ici à 2027. Une somme en nette hausse par rapport à celles fléchées vers la bicyclette jusqu'à présent. De quoi lancer des milliers de chantiers dans tous les territoires, pour encourager les déplacements du quotidien comme les escapades touristiques. Avec, là aussi, un « objectif 100 000 » : il s'agit ici du nombre de kilomètres de voies sécurisées d'ici à 2030. Lorsqu'ils poussent à l'action, les symboles ont du bon. Le Moniteur #6253 : Annecy puise ses calories au fond du lacPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Les pompiers contre les handicapés ? Au Mans, les résidents d'un immeuble d'habitat inclusif ont dû quitter leur domicile à la suite d'une visite du Sdis, qui a requalifié le bâtiment en ERP. Cette analyse, confirmée par une décision récente du Conseil d'Etat, menace bon nombre de ces hébergements accueillant, dans des appartements ordinaires, des locataires en situation de handicap ou en perte d'autonomie. Priorité est donc donnée à la sécurité incendie. Cet imbroglio, situé à l'interface de deux réglementations, en rappelle bien d'autres qui se concluent trop souvent par des projets entravés. Dernier épisode en date : l'obligation future d'encapsuler une partie du bois dans les immeubles neufs, avec ses lourdes conséquences en termes de surcoût financier et de surpoids carbone. La crainte du feu vient ici torpiller l'un des objectifs de la RE 2020.
Il faudrait assurer l'adéquation des objectifs en amont, au sein même de la machinerie politico-administrative
On ne saurait reprocher leur avis aux pompiers, dont la mission n'est ni d'accompagner le parcours résidentiel des personnes handicapées, ni de promouvoir la décarbonation de la construction, mais bien d'éviter les drames à tout prix. On ne saurait blâmer le juge qui, entre deux logiques contradictoires, choisit le moindre des maux au regard des textes et de la doctrine en vigueur. On peut, en revanche, regretter que d'autres se défaussent sur lui pour trancher ces incohérences normatives. C'est en effet en amont qu'il faudrait assurer l'adéquation des objectifs, au sein même de la machinerie politico-administrative. De ce point de vue, la dispersion des services - parfois même entre différents ministères - ne simplifie probablement pas cette mise en cohérence.
On se console en arguant que ce constat est aussi ancien que l'Etat. On peut cependant craindre que la situation ne s'arrange pas d'elle-même. A intervalles réguliers, le bâtiment se voit en effet chargé de missions supplémentaires : loger bon marché, assurer la sécurité, limiter les émissions, gérer le confort d'été, garantir un air intérieur de qualité… L'accumulation désordonnée d'objectifs, aussi louables soient-ils, conduit inévitablement à des zones de friction. Et à des situations inflammables. Le Moniteur #6260 : Un pont suspendu fait peau neuvePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : On ne touche pas à l'œuvre de Le Corbusier sans faire preuve d'une certaine hardiesse. Pour s'attaquer aux pathologies qui affectent la célèbre chapelle Notre-Dame du Haut, à Ronchamp (Haute-Saône), l'association propriétaire s'est résolue à intervenir sur l'édifice du glorieux concepteur des lieux (lire p. 26). Avec respect, bien entendu, mais sans frilosité : insertion de broches en carbone, décapage complet de la façade…
Aussi sacré soit-il, un bâtiment reste mortel et exige quelques soins. Mais, pour des communes déjà mobilisées dans la rénovation énergétique de leurs écoles (lire p. 8), la campagne de restauration d'un bâtiment parfois très peu fréquenté fait peser un lourd fardeau, pour ne pas dire une croix. L'Observatoire du patrimoine religieux évalue entre 2 500 et 5 000 le nombre d'édifices menacés d'abandon, de vente voire de destruction. Or, personne ou presque ne souhaite en arriver à de telles extrémités. Indépendamment de leur éventuelle protection au titre des monuments historiques, ces églises constituent un patrimoine de proximité auxquels demeurent très attachés les habitants des villes et des campagnes, grenouilles de bénitiers comme bouffeurs de curés.
Pour offrir aux édifices religieux les travaux nécessaires, il convient d'en varier les utilisations.
Pour offrir à ces édifices les travaux nécessaires, il convient d'en varier les utilisations, plaident trois sénateurs dans une récente tribune publiée dans « Le Monde ». Des activités évidemment compatibles avec la pratique cultuelle, comme il en existe déjà (concerts dans la nef, cours de yoga dans la sacristie…) ou qu'il reste à inventer. La fraîcheur des églises pourrait, par exemple, fournir aux citadins un précieux refuge en cas d'épisode caniculaire.
Cette réflexion devient pressante, expliquent les parlementaires, par le « surdimensionnement du patrimoine mis à disposition de l'Eglise catholique par rapport à l'usage qu'elle en fait ». Elle s'inscrit cependant dans un mouvement bien plus large, celui de la sobriété foncière et constructive qui pousse à l'intensification des usages de l'existant. En Bretagne (lire p. 15), des internats de lycée hébergent des saisonniers pendant les vacances scolaires. Un peu partout, des cours d'écoles s'ouvrent aux riverains le week-end… Ecoles publiques, églises catholiques, même combat. Le Moniteur #6232 : Un chez soi conçu pour bien vieillirPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Cela fait des décennies qu'on les voit venir. Inexorablement, ils avancent. Pourtant, l'arrivée des baby-boomers à l'âge de la retraite paraît nous prendre de court. Non contents d'être plus nombreux que leurs aînés et que leurs enfants, ils bénéficient à plein de l'allongement de l'espérance de vie. Lentement mais sûrement, ils déforment une pyramide des âges qui, d'ailleurs, n'a plus de pyramide que le nom.
En raison de l'alourdissement des dépenses engendrées par les pensions, c'est avant tout aux gouvernants que cette tendance démographique donne des cheveux blancs. Reste qu'elle pose aussi un défi aux acteurs de la fabrique du logement et de la ville. Il y a, bien sûr, un besoin impérieux de multiplier les structures pour les personnes dépendantes. Il y a aussi, à Vierzon, à Amiens et ailleurs, une demande croissante de certains des seniors pour des résidences dédiées. Reste la partie immergée de l'iceberg : le parc « classique » de logements, privés ou sociaux, qui hébergent pour longtemps encore l'essentiel des personnes âgées.
Le vieillissement de la population pose un défi aux acteurs de la fabrique du logement et de la ville
Architectes, bailleurs et collectivités en pointe sur ce sujet expérimentent au fil des projets. Ils tâtonnent et explorent différentes pistes. Faut-il imaginer un habitat qui répond aux besoins spécifiques de cette population ou bien privilégier des typologies capables de s'adapter à tous les âges ? Vaut-il mieux adapter le logement de toute une vie ou bien concevoir des habitats mieux situés et mieux dimensionnés ?
Cette recherche de solutions est intense et foisonnante, mais elle ne durera qu'un temps. L'adaptation du parc résidentiel au vieillissement est appelée à devenir un marché porteur en même temps qu'une politique publique autonome, avec son corpus réglementaire, ses règles techniques, ses circuits de financement… Or, on connaît les difficultés pour agir sur un parc existant morcelé et disparate. Petit à petit, le décollage de la rénovation énergétique ouvre la voie. Sobriété et séniorité, deux combats à mener de front. Le Moniteur #6234 : Les as de la nouvelle règlementationPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Un « z » qui veut dire zéro. Mais un zéro relatif ou absolu ? C'est tout le débat sur le ZAN qui agite les parlementaires ces jours-ci, loin du tumulte des retraites. Initiée par des sénateurs, une proposition de loi en cours de discussion vise à desserrer l'étau sur les collectivités. Comme par enchantement, les députés de la majorité viennent de défourailler leur propre texte, bien plus proche de la conception du gouvernement. Le combat politique s'engage, à la pointe de l'épée.
Sur le terrain, la dynamique de non-artificialisation est pourtant bel et bien enclenchée. Au cœur de Lyon, à Saint-Ouen aux portes de Paris ou à Cusset dans l'Allier, ce sont bien des friches qui accueilleront les futurs quartiers. Ou encore à Dreux, territoire précurseur et enthousiaste de la sobriété foncière. D'où vient alors la crispation parlementaire ? Ses racines plongent dans les territoires ruraux, base arrière des sénateurs, où l'on peine à imaginer un développement sans consommation de terres agricoles. Les tours ne poussent pas dans les bourgs : on s'y installe justement pour fuir la densité. D'où la montée d'une angoisse, celle que le ZAN implique aussi un zéro croissance nette.
La politisation comporte le risque d'attiser une opposition caricaturale entre ville et campagne.
Tout semble en place pour un dialogue de sourds. D'un côté, la lutte contre l'artificialisation se trouverait réduite à une marotte de citadins désireux de plonger la ruralité dans un immobilisme de carte postale. De l'autre, les craintes des élus ruraux ne seraient, aux yeux des défenseurs d'une application stricte de la règle, qu'une expression de leur conservatisme atavique. De la ZFE au ZAN, de la bagnole au pavillon, la politisation comporte le risque d'attiser une opposition caricaturale entre ville et campagne. Evidemment, tout cela est infiniment plus complexe. L'ambition est légitime, les craintes sont réelles. Les modalités d'application nécessitent donc un débat approfondi et sincère qui, jusqu'à présent, a fait cruellement défaut. Reste à savoir si, dans le climat actuel, ce nouveau champ de bataille parlementaire accouchera de solutions concrètes et partagées. Echapper, si possible, à la « bordélisation » Le Moniteur #6235 : Equans lève le voile sur ses ambitionsPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Barbara KiralyEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : La myopie, ce fléau
Qui aurait pu prédire la crise du logement ? Tout le monde. Ou presque. Le secteur du bâtiment alerte depuis plus d'un an et la touche du doigt aujourd'hui. En 2022, les constructeurs de maisons ont en effet réussi l'exploit de commercialiser peu ou prou autant de logements individuels que de HLM agréés, soit moins de 100 000 unités ! Pour éviter d'avoir à prendre les mesures financières qui s'imposent, une énième concertation a été lancée, sous la houlette du Conseil national de la refondation. Laissant les professionnels dubitatifs, car il y a « un consensus sur le fait que la commission Rebsamen a bien fait le boulot en mettant sur la table les solutions nécessaires », rappelait tout récemment un poids lourd du secteur. Et pour répondre à la grogne bien compréhensible des promoteurs immobiliers, qui présenteront leurs mauvais chiffres début mars, le ministre du Logement, Olivier Klein, les a reçus pour une session de câlino thérapie la semaine passée. Comme dans le secteur du logement, le manque de vision pénalise la réindustrialisation du pays.
Autre secteur, même manque de vision : la France découvrait avec horreur - à la faveur de la crise sanitaire - les conséquences de plusieurs décennies de désindustrialisation. Rendez-vous compte : la part de l'industrie dans le PIB de l'Hexagone chutait à 13,5 % en 2018, alors qu'elle culminait à 25,5 % à la même date en Allemagne selon l'Insee. « Installer une usine prend deux fois plus de temps en France qu'en Allemagne », admet-on aujourd'hui à Bercy. Le gouvernement compte bien accélérer avec son projet de loi « industrie verte » qui sera présenté au Parlement en juin. Un texte bienvenu… qui arrivera trois ans après le début de la crise sanitaire et quelques dizaines d'années trop tard. Le Moniteur #6237 : EnR, ZAN, bas carbone... Vinci veut prendre les devantsPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Vingt-trois millimètres qui changent tout. La profondeur de la fissure découverte, le mois dernier, dans la tuyauterie de la centrale de Penly est telle qu'elle impose une vague de contrôles dans tout le parc nucléaire tricolore. Cette énième alerte témoigne de la fragilité de notre approvisionnement énergétique : alors que la production est sous tension, ces quelques millimètres pourraient encore nous priver de précieux térawatts-heure. L'effet papillon, version atomique.
L'invraisemblable série de déconvenues touchant EDF pourrait prêter à sourire. Mais on aurait tort de tirer sur l'ambulance : la descente aux enfers de l'ancien fleuron national risque d'entraîner le pays tout entier. La reconstruction de notre modèle énergétique est urgente. Elle implique la mobilisation de tous, à commencer par les majors du BTP, qui ont chacune intégré ces métiers en leur sein. Vinci va même plus loin en devenant producteur d'EnR. Un virage stratégique défendu avec ardeur par son P-DG Xavier Huillard.
Au-delà de la relance du nucléaire, c'est du côté du renouvelable que les appétits s'aiguisent et que les armes s'affûtent
On peut le comprendre. Au-delà de la relance massive de la filière nucléaire, c'est en effet du côté du renouvelable que les appétits s'aiguisent et que les armes s'affûtent. Les choix d'aujourd'hui seront déterminants pour les années à venir. Opter pour le photovoltaïque ou l'éolien ? Privilégier l'off-shore ou l'on-shore ? Se positionner comme industriel, constructeur ou opérateur ? Chacun cherche aujourd'hui la martingale.
Après des années à porter à bout de bras l'amorçage de cette activité, le temps est-il venu pour l'Etat de laisser les acteurs privés en toute liberté ? Ce serait une erreur. Bien éloigné du monopole public, le marché des EnR connaît un bouillonnement tel qu'il devient prioritaire d'élaborer un cadre réglementaire adapté et ce, tant pour la production, comme l'ambitionne la toute nouvelle loi d'accélération des EnR, que pour la vente d'électricité renouvelable. Un environnement juridique susceptible de sécuriser les projets. Un mur d'investissement nous fait face. Et lui ne présente pas de fissure. Le Moniteur #6238 : Les routes, un patrimoine à bichonnerPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : On peine encore à percevoir toutes les implications de la priorité donnée à la reconstruction de la ville sur la ville. Les équilibres économiques se trouvent bousculés par le coût du foncier, des déconstructions ou des transformations. Des compétences techniques nouvelles - de la dépollution des sols au diagnostic du bâti existant - deviennent incontournables. Des évolutions réglementaires s'efforcent d'encourager ce qui, jusqu'ici, n'était que marginal : surélévation, changement de destination… Sans parler du travail même de conception et de construction, infiniment plus complexe à réaliser qu'au milieu des champs. Le partenariat entre le public et le privé trouve dans la reconstruction de la ville sur la ville un nouveau terrain de jeu Cette mutation profonde n'épargne pas l'aménagement urbain. Sur la ville du déjà-là, les intérêts se croisent, les prérogatives s'enchevêtrent. Pour faire converger les points de vue, l'Etat et les collectivités se prennent à œuvrer main dans la main avec des promoteurs, des foncières voire des industriels. Le partenariat entre le public et le privé trouve ici un nouveau terrain de jeu qui exige un montage complexe, une confiance réciproque et une claire répartition des rôles. C'est cette tendance de fond qu'entend ausculter notre nouvelle série dédiée à « l'aménagement partagé ». Cette semaine, nous nous rendons dans la métropole lilloise, à la découverte de Quai 22, une opération mixte portée par deux promoteurs et une SEM. Les mois prochains, nous nous intéresserons à la requalification de friches commerciales, à la revitalisation de centres-villes dégradés, à la création de campus mêlant recherche et entreprises… Autant de projets issus de territoires divers et toujours sur mesure, mais qui, tous, sont venus à bout d'un cheminement tortueux à la faveur d'un esprit résolument collectif. Que le lecteur ne s'y trompe pas. Il n'y aura, dans ces exemples, ni grande leçon ni formule magique. Chaque cas est le fruit de contingences locales et de rencontres plus ou moins fortuites. Non reproductibles, ils n'en restent pas moins évocateurs de cette indispensable manière de fabriquer la ville aujourd'hui. En cela, ces opérations deviennent source d'inspirations. L'aménagement partagé aussi, ça se partage. Urbanisme #430 : Prospective - Au défi des utopies et du réelPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Au retour d’une pause hiémale dont le principal bénéfice fut, sans aucun doute, la déconnexion numérique, sautant dans le grand bain médiatique (presse x chaînes d’information x réseaux sociaux), j’ai manqué périr tout à la fois noyé et démembré par le tsunami glauque des points de vue. Car il n’y a plus d’information désormais, il n’y a que des avis. Si le succès des réseaux sociaux tient depuis l’origine à la possibilité offerte à tout un chacun d’être un commentateur (contempteur) de tout sujet aussi sophistiqué ou trivial soit-il, si cela fait longtemps déjà que la télévision et la radio sont les empires des chroniqueurs, nous ne pouvons que constater qu’une presse quotidienne, en se réduisant elle-même au rôle de relais desdites opinions qu’elle capture, engraisse et libère dans ses pages, a renoncé à l’information. Tout du moins au sens que lui donnaient ses pères contemporains, parmi lesquels Hubert Beuve-Méry. Cela fait longtemps que la prudence nous enjoint de vérifier ce qui est avancé, et nous avons pris l’habitude de vérifier qui parle. Mais il est de plus en plus difficile de le savoir, dans la mesure où l’erreur d’analyse (intentionnelle ou non) de quelqu’un n’ayant d’autre motivation que d’affermir sa posture est désormais reprise en canon dans tous les canaux médiatiques. Exemples les plus connus : l’artificialisation des sols qui représenterait la surface d’un département français toutes les x années selon les sources et Paris qui serait la ville la plus dense du monde. Dans le déferlement des avis, les voix des sachants (académiques ou professionnels experts) sont couvertes par le bruit assourdissant des apprentis-sorciers, des grandes gueules et autres colporteurs en plein exercice de placement de produits, qu’il s’agisse d’eux-mêmes ou d’une offre « étagère » miracle. Mais il y a plus grave : la diffusion de la parole et des actes militants non pas pour ce qu’ils sont – le plus souvent fondés, sinon nécessaires –, mais pour « l’objectivité » des enjeux auxquels ils s’attachent et la « nécessité » des actions qu’ils conduisent. Jusqu’à l’étourdissement, au mirage d’une justice citoyenne qui n’est pas sans rappeler de bien mauvais souvenirs historiques. Ainsi, quand un grand quotidien national soutient tacitement les « dégonfleuses » de SUV au nom de la lutte climatique, on ne peut s’empêcher de se demander quel regard il porte à cet égard sur le développement massif du chauffage au bois par les ménages les plus fragiles. Et surtout de se dire : qu’est-ce qui vient après le dégonflage ? Du bruit, encore du bruit, toujours du bruit. Le grand espace digital, cette promesse de connaissance universelle et d’augmentation de l’humanité est une nouvelle tour de Babel, un endroit où règnent le bruit, la confusion et où les gens ne se comprennent pas. Dans les anciennes langues sémitiques, Bāb‑Ilum désigne « la porte des dieux », mais, dans la Bible, la racine BLBL signifie « bredouiller », « confondre » ; on la retrouve dans le verbe babiller qui veut dire « parler beaucoup », d’une manière enfantine. Pas bien grave donc ? Si, car les approximations et les fake facts composent un maelström de biais dans lequel nous – humains – piochons allègrement, sans précaution ; mais pas aussi bien que ChatGPT qui achèvera d’en faire, au gré des volumes de reprises qui fondent ses statistiques, des vérités. Dans l’Ancien Testament, la tour de Babel est abandonnée par les hommes éreintés : ne serait-ce pas la plus grande utopie contemporaine ? Le Moniteur #6239 : Sabotages, intrusions... Le BTP pris pour ciblePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Ni LBD, ni canon à eau. La protection d'un chantier s'opère - et c'est heureux - avec les outils de la sécurité privée. Alors, c'est vrai, quand des opposants débarquent, ce n'est pas l'alarme antivol ni la ronde d'un maître-chien qui peut les arrêter. C'est pourquoi, depuis quelques années, l'accroissement du nombre d'intrusions militantes ou d'actes de sabotage impose aux entreprises comme aux maîtres d'ouvrage de repenser leurs dispositifs (lire p. 8). Mieux protéger le matériel, mieux dialoguer avec les forces de l'ordre… Tout cela paraît indispensable. Cependant, comme le montre l'actualité, la réponse sécuritaire demeure terriblement court-termiste dans ses effets. Ni faction, ni factieux, les militants qui s'en prennent aux projets de construction sont mus non par l'appât du gain ou la peur du gendarme mais par des convictions, le plus souvent environnementales.
La construction doit endosser un rôle historique dans la décarbonation.
Or, l'urgence climatique ne faiblit pas, au contraire. Le dernier rapport du Giec est sans ambiguïté : les bâtiments et les infrastructures pèsent lourd dans les émissions (lire p. 14) . On peut en conclure qu'il faut bloquer les camions, démonter les grues et vouer le BTP aux gémonies. « All Constructors Are Bastards » en quelque sorte. Ou alors on peut considérer que, compte tenu de cette responsabilité, la construction doit endosser un rôle historique dans la décarbonation. Reste à convaincre. Traiter les opposants par le mépris n'a jamais résolu le moindre conflit. Et se draper dans la régularité de la procédure ne suffit pas à assurer la légitimité d'un projet. C'est donc du côté du dialogue et de la transparence que doivent porter les efforts. Il faut écouter Chantal Jouanno pointer, au terme de ses cinq années à la tête de la Commission nationale du débat public, le recul de notre droit de la participation. Il faut la suivre quand elle plaide pour une planification territorialisée capable de donner au public une vision plus claire de la transition écologique. Sans naïveté, mais avec conviction. La démocratie sociale apparaît bloquée. La démocratie représentative se trouve malmenée. Si, pour apaiser les tensions, on essayait au moins de sauver la démocratie environnementale ? Le Moniteur #6242 : "Nous considérons l'Europe comme notre marché domestique"PériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Plic. Ploc. Plic. Et plus rien. Des robinets de quatre communes des Pyrénées-Orientales ne coule plus d'eau potable depuis le 14 avril. Le printemps commence à peine que le forage alimentant ces villages n'est déjà plus en mesure d'abreuver leurs habitants. Un raccordement à une source non potable fera office de rustine. Préoccupant, bien au-delà de la vallée de la Têt.
La sécheresse de l'été dernier aura, pour beaucoup, servi de coup de semonce. « Nous avons évité le pire », confirme un rapport interministériel rendu public la semaine dernière. Comme on ne joue pas plus avec l'eau qu'avec le feu, un grand plan a été annoncé par le président de la République, fin mars, sur les rives du lac alpin de Serre-Ponçon. Un plan ambitieux mais largement insuffisant au regard du déficit hydrique chronique qui menace.
De même que l'électricité, l'eau était inconsciemment considérée comme une ressource inépuisable.
Le défi, en effet, est immense. Il s'agit certes d'une question de gros sous qu'il faudra bien finir par sortir pour remettre à niveau nos réseaux. L'effort s'annonce douloureux mais, face au mur, nous y parviendrons. Un toilettage réglementaire semble aussi nécessaire, mais il est à notre portée. Ce qui s'annonce bien plus difficile, c'est le changement profond de modèle de développement, pour l'agriculture comme pour l'industrie, l'énergie ou la construction. Une révolution culturelle.
De même que l'électricité, l'élément liquide était inconsciemment considéré comme une ressource inépuisable, exception faite de quelques épisodes estivaux de distribution de packs d'eau sous l'œil des caméras. Et, comme pour l'électricité, une série d'efforts individuels et collectifs permettent, une fois la prise de conscience effectuée, de passer les étapes difficiles. En 2018, le demi-million d'habitants du Cap, en Afrique du Sud, a réussi à limiter la consommation et à éviter ainsi le « Day Zero », le jour où les robinets seront à sec. Une extrémité à laquelle, toutes proportions gardées, un coin de Catalogne est aujourd'hui réduit.
Reste une différence fondamentale entre l'eau et l'électricité : la première ne se produit pas, elle se prélève. Lorsque la source se tarit, on ne peut en construire une autre. Lorsque le fleuve est à sec, on ne peut en fabriquer un autre. Restent alors les larmes qui, seules, peuvent encore couler. Le Moniteur #6243 : Collectivités : Le transfert à petite vitesse des routes nationalesPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Malgré ses retards, il avait un coup d'avance. Le décret tertiaire, qui vise à rendre plus sobre le parc immobilier hexagonal, a été publié dès 2019. A l'époque, on ne parlait ni de guerre en Ukraine, ni de centrales nucléaires en rade. Et pourtant, ses objectifs ambitieux annonçaient déjà la couleur : baisser progressivement les consommations d'énergie finale du parc tertiaire, pour atteindre - 60 % en 2050.
Tant pis si ses débuts ont été marqués par une course de lenteur et de multiples reports, car on peut le dire aujourd'hui : le pli est pris. Presque tous les acteurs concernés ont, bon gré mal gré, franchi la première étape, celle du renseignement des consommations passées. Nous sommes actuellement en pleine phase d'audit, destiné à connaître plus finement les caractéristiques des bâtiments… et à estimer les frais à engager. Puis vient celle des « quick wins », ces petits efforts offrant des gains importants, à l'instar de la modernisation des systèmes d'éclairage ou de chauffage. Comme souvent, les premières marches sont les plus simples à gravir.
Il ne faut pas se cacher derrière son thermostat : les efforts les plus coûteux sont devant nous
Il ne faut pas donc se cacher derrière son thermostat : les efforts les plus coûteux sont devant nous. Les travaux d'isolation et l'installation de systèmes d'autoconsommation mobiliseront sur des décennies les métiers de la rénovation énergétique et ce, tant sur les chantiers que dans les bureaux d'études. Devant la diversité des bâtiments concernés, seule une ingénierie sur mesure sera à même de déployer les solutions idoines.
Bref, l'après-fossiles ne sera pas facile. Pour se donner du cœur à l'ouvrage, il convient de se rappeler la hauteur de l'enjeu : alors que l'entrée en vigueur tonitruante de la RE 2020 concerne le 1 % de bâtiments qui sort de terre chaque année, la révolution silencieuse du décret tertiaire embrasse l'immensité du parc existant. Ses effets s'annoncent donc décisifs pour retrouver un tant soit peu de souveraineté énergétique et de sérénité climatique. Urbanisme NS #3 : Grand prix national du paysage 2022 - La sobriété partagéePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : Des paysages en mouvement
Effondrement de la biodiversité et les conséquences du changement climatique nous obligent à changer de paradigme, à redéfinir nos manières d’habiter et d’aménager nos territoires et, en somme, à innover. Au siècle dernier, l’aménagement de nos villes et nos campagnes s’est fait sans forcément prendre en compte la consommation foncière : les terres agricoles étaient abordables, le modèle du pavillon de périphérie déployé sur de larges parcelles plébiscitées, et l’implantation de grands centres commerciaux aux périphéries des villes répondait à un besoin des habitants et de l’économie. L’étalement urbain a ainsi été vu, à tort, comme une solution durant plusieurs années, sans qu’il ne s’impose de limites. Ce modèle a vécu. L’actualité des derniers mois en témoigne : nous sommes engagés aujourd’hui dans une reconquête de nos espaces délaissés, de notre sol et de nos espaces naturels. La loi climat et résilience a imposé des limites à la consommation foncière. Elle vise un objectif de « zéro artificialisation nette » en 2050, ainsi que la division par deux du rythme d’artificialisation nouvelle à dix ans. Cette loi s’intéresse pour la première fois à la question de l’atteinte à la fonctionnalité des sols et à l’importance du sol vivant. Elle est fondatrice car elle permet de comprendre que les ressources ne sont pas inépuisables. Cette reconquête passe également par la réappropriation des franges urbaines : espaces de contact entre la ville dense et son environnement immédiat, elles ont longtemps été dépréciées. Aménagées et valorisées, elles offrent alors de nouveaux espaces publics pour les citoyens et des structures paysagères renforcées, favorables à la biodiversité. C’est bien dans cette optique que le ministère a lancé la troisième édition de l’appel à projets fonds friches, doté de 100 millions d’euros. Les citoyens demandent par ailleurs, à juste titre, plus de nature en ville : c’est une priorité. Le gouvernement a ainsi mis en place récemment un fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires : ce nouveau fonds de 2 milliards d’euros, placé sous la responsabilité du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, permettra de soutenir les projets des collectivités territoriales en faveur de la transition écologique. Il visera notamment à soutenir la performance environnementale des collectivités, l’adaptation des territoires au changement climatique et l’amélioration du cadre de vie. Ces différents leviers tendent vers l’exigence d’une plus grande sobriété, qui trouve sa pleine expression dans le projet lauréat du Grand Prix national du paysage de valorisation et de restauration du cap Fréhel, porté par le paysagiste Alain Freytet et le Conservatoire du littoral. Ce projet m’a séduite. Il est venu réparer, en quelque sorte, un paysage abîmé par l’homme, sans mettre de côté l’accès au site par le plus grand nombre. Ce projet, et plus largement le Grand Prix national du paysage, démontre combien l’innovation paysagère anime le processus de transformation des territoires, et met en lumière le rôle fondamental du paysagiste concepteur pour des territoires en mouvement. Si la défense de la qualité du paysage n’a pas toujours été prioritaire, je crois aujourd’hui ce combat en passe d’être gagné. Les mentalités évoluent, et nous devons nous en réjouir. Ensemble, continuons à œuvrer pour préserver la qualité de nos paysages, à les faire vivre. Urbanisme #431 : L'eau, commun exceptionnelPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Julien MeyrignacEditeur : SARL PUBLICATIONS D ARCHITECTURE ET D URBANISME PUBLIKASION ARCHITEKTUR URBANISMDescription : L’eau n’est pas qu’un élément. Elle n’est pas qu’une ressource parmi d’autres. Elle n’est pas qu’une matière conjoncturelle, qu’un objet de crise. Les imaginaires collectifs et les récits, les religions et les sciences toujours nous le rappellent, sur tous les continents et à travers les âges : l’eau est la matière de toute chose vivante. Et par sa nature existentielle, elle est duale : à la fois nourricière – source de tout épanouissement végétal, animal et humain – et rageuse, dévastatrice. Depuis toujours, les hommes s’emploient à la contraindre pour s’en protéger, à la contrarier pour en tirer parti, jusqu’à la dilapider par une surconsommation négligente, la dénaturer en la polluant. Fondamentalement conscients, sans aucun doute, de la gravité de leurs décisions et de leurs conséquences, mais prêts à tout pour le « progrès », justifiant souvent leurs captations par la nécessaire lutte contre l’eau « mauvaise » : assainir, pour éradiquer la polio ; assécher, pour venir à bout du « palu » ; endiguer, pour empêcher les crues, et tant mieux si cela favorise l’irrigation. Mais, en cette aube millénaire, le cumul des effets délétères de la suractivité humaine dans un monde globalisé – changement climatique, choc démographique, perte de conscience du vivant et marchandisation de toute chose (…) –, les populations de l’hémisphère nord sont engagées sur un chemin de Damas. Face aux pénuries, le stress issu de la raréfaction de la ressource n’est plus une problématique lointaine de pays en voie de développement, au Sahel ou ailleurs. Leurs croyances (illusions ?) sont en train de s’effondrer, et il leur faut – de toute urgence – changer de postures à tous les niveaux de compétences et de responsabilités. Changer des lois héritées d’époques révolues qui privilégient les questions sanitaires et économiques à celles des valeurs et consistances des ressources. Changer les modèles de gouvernance qui les ont accompagnées (délégations de service public). Changer les partis de conception urbaine, paysagère et architecturale pour s’éloigner de l’accessoire – les trames bleues, les noues, les toits-terrasses, etc. – et se concentrer sur le principal : garantir à toutes les populations un accès responsable à la ressource. Et à ce titre, faire preuve d’imagination, pour ne pas verser dans des équilibres budgétaires discutables sur le plan social (coût indexé sur la consommation). Cela demande, aussi, de reconsidérer certaines options techno-économiques, telle la désalinisation de l’eau de mer, déjà massivement mise en oeuvre à nos portes (Catalogne), mais au coût énergétique – donc climatique – qui peut être jugé exorbitant. Pour parvenir à faire face à cette grande cause nationale, ce qui implique de s’extraire des pressions des lobbys et autres intérêts régionaux ou catégoriels, un grand débat semble absolument nécessaire. Mais cette formule a-t-elle encore une chance d’accoucher d’un projet de société ? Paul Claudel a écrit : « Toute eau nous est désirable ; et, certes, plus que la mer vierge et bleue, celle-ci fait appel à ce qu’il y a en nous entre la chair et l’âme, notre eau humaine chargée de vertu et d’esprit, le brûlant sang obscur1. » L’eau est un élément métaphysique et passionnel, qui se révèle quand elle vient à manquer ou excéder (osons le dire : comme l’amour). Il n’est pas facile, mais absolument nécessaire, de prendre aujourd’hui les décisions afin qu’elle nous maintienne et non nous emporte. Le Moniteur #6250 : "Le PLU bioclimatique de Paris est avant-gardiste"PériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Déçus, dépités, énervés… Les mots ne manquent pas pour caractériser l'état d'esprit des professionnels de l'immobilier et du bâtiment, pour une fois assez unanimes, après l'annonce des mesures issues du Conseil national de la refondation (CNR) sur le logement. Si la Première ministre a bien égrené quelques vagues dispositifs censés réorienter la politique du logement, on peine à distinguer ce qui, dans cette liste bien maigre, s'apparenterait, même de loin, à une refondation.
Derrière ce manque d'ambition, on devine aisément tout le poids que Bercy a mis dans la balance pour rogner sur les dépenses publiques. On compatit presque avec Olivier Klein, contraint à un douloureux grand écart lorsqu'il reconnaît « un risque de bombe sociale » tout en assurant le service après-vente d'un plan illisible, incapable de désamorcer la moindre bombinette. On regrette qu'Elisabeth Borne se cache derrière le sempiternel argument « il n'y a pas de baguette magique » pour escamoter grossièrement la réalité. L'illusion ne fonctionne pas.
Si gouverner, c'est choisir, l'option retenue revient à laisser la situation se dégrader
Un gouvernement, quel qu'il soit, joue pleinement son rôle lorsqu'il dessine des priorités, même clivantes, en l'occurrence en ciblant l'effort sur l'habitat collectif, les zones tendues et la rénovation. En revanche, il se défausse totalement de ses responsabilités lorsqu'il esquive une vérité, même douloureuse, en l'occurrence l'effondrement inéluctable de la production de logements. Si gouverner, c'est choisir, l'option retenue revient à laisser la situation se dégrader. Tant pis pour les professionnels, tant pis pour les élus, tant pis pour les particuliers.
La menace sera rapidement trop évidente pour oser encore détourner le regard. L'exécutif pourra-t-il alors s'obstiner dans son refus de jouer un quelconque rôle contra-cyclique ? On peut espérer que le CNR logement ne soit, au bout du compte, qu'un rendez-vous manqué dans lequel les nombreux participants ont mis beaucoup de temps et d'énergie. Restent leurs propositions, fruit d'une riche discussion poursuivie tout au long de cette démarche innovante. Des propositions qui, aujourd'hui encore, demeurent sur la table. D'autres s'en saisiront peut-être. Le Moniteur #6252 : + 4°C en 2010 : construire une France vivablePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Juillet 2022 : Christophe Béchu arrive au ministère de la Transition éco logique, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'adaptation au changement climatique ne figure pas au rang de ses priorités. La décarbonation, oui. L'effondrement de la biodiversité, oui. Mais évoquer une France qui grille reste alors un tabou. L'évoquer, pensait-on, risque de détourner la population de l'urgence absolue : réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Mai 2023 : le gouvernement lance, avec tambours et trompettes, une vaste consultation visant à mieux définir une stratégie d'adaptation. Avec non pas 2 °C de hausse d'ici à la fin du siècle, mais 4 °C. Deux degrés qui changent radicalement le visage du pays en 2100. Un autre tabou est brisé, celui de l'obsolescence de l'Accord de Paris. Comment expliquer ce renversement de perspective en moins d'un an ? Par cette année 2022, juste ment. Une année exceptionnelle, avec ses innombrables records de chaleur, ses feux de forêt incontrôlés et ses orages ravageurs. Jamais le bouleversement climatique n'a été ressenti de manière aussi marquante, dans les esprits comme dans les corps. Jamais... jusqu'en 2023, qui s'annonce hors normes. La machine s'emballe et l'on ne peut plus l'ignorer.
Si l'horizon de l'adaptation est dorénavant incontesté, le chemin à parcourir reste tracer.
Prise de conscience collective, prise en main politique... L'heure est main tenant aux solutions pratiques. Heureusement, les propositions fourmillent chez les start-ups et les entreprises de l'aménagement, des infrastructures et du bâtiment : des produits parfaitement aboutis aux prototypes encore à l'essai, des technologies de pointe aux propositions low-tech. Si l'horizon de l'adaptation est dorénavant incontesté, le chemin à parcourir reste à tracer. Cette route sera nécessairement longue, largement inconnue, mais pas forcément douloureuse. Si le climat nous oblige l’action, il ne nous contraint pas au supplice. Après tout, vivre dans une ville tempérée et végétalisée, habiter un logement qui ne craint ni le froid ni le chaud, se tenir éloigné des dangers et des catastrophes, cela ne participe-t-il pas d'un projet commun éminemment désirable ? A l'instar de Christophe Béchu, notre conversion aux bienfaits de l'adaptation s'apparente à un chemin de Damas. Gardons-nous désormais d'emprunter un chemin de croix. Le Moniteur #6254 : Les PME dans la course des Jeux olympiquesPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Pillages, destructions, incendies… Quelle sera la facture de ces nuits de fureur ? Un milliard d'euros, avance le Medef, conscient de fournir une estimation au doigt mouillé. Car les conséquences en termes d'activité perdue sont encore largement inconnues. Pour les limiter, une seule solution : aller aussi vite que possible pour effacer les stigmates des émeutes.
Les braises étaient encore fumantes lorsque le chef de l'Etat a annoncé qu'il fallait d'urgence procéder à la « reconstruction ». Et que cela impliquait des ajustements réglementaires afin d'accélérer la réparation de bâtiments et d'infrastructures touchés, voire leur réédification totale. Une circulaire est immédiatement parue, d'autres textes suivront, une loi est même promise. Objectif présidentiel : « écraser tous les délais ».
L'habitude de répondre à l'urgence par des dérogations doit nous interpeller
Le sujet est grave. L'objectif est noble. Mais les observateurs avertis du monde de la construction ne pourront s'empêcher de sourire. Ils auront remarqué que, dès qu'un impératif d'ordre supérieur surgit, la dérogation aux règles d'urbanisme ou à celles de la commande publique s'impose comme la réplique adaptée. Paris doit se préparer aux JO ? On permet des entorses au droit commun. Notre-Dame brûle ? De nouveaux trous apparaissent dans les textes. La réindustrialisation est décrétée ? On découpe encore quelques zones extralégales. A tel point que les tomes de droit se transforment peu à peu en emmental.
Cette habitude de répondre à l'urgence par des dérogations doit nous interpeller. D'abord, elle suggère une conception des normes réduites à des entraves, oubliant les bonnes raisons présidant à leur origine, depuis la nécessaire publicité dans la commande publique jusqu'à l'indispensable protection de l'environnement. Ensuite, cela traduit une confusion entre normes et délais. Or, on pourrait, à droit constant, accélérer par exemple l'instruction des autorisations d'urbanisme. Enfin, et surtout, cette machine à exceptions peut rapidement s'emballer. On manque d'Ehpad en France ? Dérogations ! De berceaux pour accueillir les tout-petits ? Dérogations ! A une époque où les crises succèdent aux crises, les exceptions risquent de devenir la règle. Le Moniteur #6255 : Ces villes héritières de l'industriePériodiquesAnnée : 2023Auteur : Barbara KiralyEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Par Barbara Kiraly, rédactrice en chef adjointe
Le Moniteur
21 juillet 2023 / 00h01
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Le sujet, ce n'est pas de dire que l'on n'a pas assez d'argent. On a largement assez d'argent. Le pays a les moyens de ses ambitions. En sortant du premier Comité du financement de la transition écologique, l'entourage de Bruno Le Maire se veut ferme.
Rappelons que le chantier du siècle nécessite de mobiliser 66 milliards d'euros par an (selon le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz). Que l'emprunt coûte cher. Et que le déficit public doit être réduit. Le ministère de l'Economie et des Finances n'a alors d'autre choix que de se poser en incitateur. Il fixe un cap et met au pot : environ 25 milliards d'euros en 2024, promet-il. Ensuite, d'une main, il apporte les garanties pour les investissements jugés risqués par les entreprises privées. De l'autre, il jongle entre la carotte et le bâton.
Pour accélérer la transition écologique, Bruno Le Maire jongle entre la carotte et le bâton.
La carotte sera fiscale. En assouplissant les conditions de déblocage de l'épargne privée des Français, le gouvernement compte déverser jusqu'à 160 milliards d'euros sur l'économie nationale pour financer des travaux et des acquisitions dites vertes. Ce serait presque trop… Le bâton, lui, sera normatif. « Cette voie est très prometteuse : lorsque l'on a interdit la commercialisation des véhicules thermiques à partir de 2035, les investissements en faveur des véhicules électriques sont mécaniquement devenus rentables », sourit le ministre. Les professionnels qui appelaient à une pause réglementaire apprécieront. Mais la fin justifie (parfois) les moyens… de ses ambitions. Le Moniteur #6256 : Réhabilitation ciselée pour bâtiment en suspensionPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Barbara KiralyEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Contre toute attente, les remaniements estivaux apportent de sacrées surprises. Non pas que la sortie d'Olivier Klein en soit véritablement une. L'ancien ministre du Logement n'a pas réussi à imposer ses arbitrages face à Bercy. Le pacte de confiance avec les bailleurs sociaux voulu par Elisabeth Borne n'a pas encore été signé. Et le Conseil national de la refondation dédié au logement, qui a fait plancher le secteur pendant des mois, a acté de nombreuses coupes budgétaires, laissant les entreprises à l'agonie (lire p. 8).
Deux ministres succèdent à Olivier Klein au Logement, avec une certaine appétence pour la matière.
Cette fois-ci, la surprise est numéraire, puisque deux ministres succèdent à Olivier Klein (lire p. 12).
Le polytechnicien Patrice Vergriete, auteur d'une thèse sur le logement et ancien président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, s'occupera du Logement. Parions qu'il saura travailler efficacement avec son collègue Clément Beaune, chargé des Transports, lui aussi rattaché au ministère de la Transition écologique de Christophe Béchu. Il y a en effet urgence à lier la politique d'aménagement du territoire à celle de l'habitat.
Le Dunkerquois collaborera aussi avec la marseillaise Sabrina Agresti-Roubache, nommée secrétaire d'Etat chargée de la Ville. Celle qui a grandi dans les quartiers nord de la Cité phocéenne, partage avec son prédécesseur des origines modestes. Et une certaine appétence pour le logement. En juin dernier, elle a déposé une (petite) proposition de loi visant à « créer les conditions d'un choc de l'offre de logement en France ». Souhaitons à ce nouveau duo d'y parvenir. Le Moniteur #6257 : Forêts - Planifier pour protégerPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Barbara KiralyEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Entre le monde d'avant et celui d'après, les tubes de l'été ont laissé place aux « crises de l'été ». L'expression vient de la Première ministre elle-même, qui fixe ainsi le cap de son nouveau gouvernement.
A très court terme, le pourtour méditerranéen, ravagé par des incendies, nous rappelle l'urgence d'adapter le territoire au changement climatique. Lorsque le feu de forêt devient hors de contrôle, les autorités en sont réduites à évacuer. Il est donc crucial d'anticiper pour limiter les surfaces calcinées. La prévention passe par le débroussaillage bien sûr, mais aussi par la planification territoriale (lire p. 8). Désormais inscrite dans la loi, elle devra devenir un réflexe. Graver dans les documents d'urbanisme les zones à risque permettra de moduler les règles de constructibilité et d'aménagement. Des adaptations qui ne se feront pas sans financer la transition écologique. C'est d'ailleurs l'une des priorités du nouveau ministre chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave.
Les coups de rabot de Bercy risquent de plomber les carnets de commandes des entreprises.
En plus de cette crise majeure, il faut aussi gérer celles du quotidien. L'autre mission de l'ancien député Renaissance de Gironde sera de redresser les comptes. Dans sa revue des dépenses publiques, Bercy laisse entrevoir les prochains coups de rabot sur les dispositifs fiscaux qui soutiennent le BTP (lire p. 6). Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024, le tarif du GNR pourrait augmenter, le Pinel serait bel et bien enterré tandis que le PTZ serait sacrément recentré. Et, nouveauté, le taux de TVA à 10 % sur les travaux risque d'être limité à la seule rénovation énergétique. Exit l'embellissement. De quoi faire flamber la facture, plomber la motivation des ménages et aussi les carnets de commandes des entreprises.
Rares sont les familles qui se réveillent le matin avec l'envie irrépressible d'isoler leur toit. Le Moniteur #6258 : Les charpentiers d'Alsos mobilisés pour les JOPériodiquesAnnée : 2023Auteur : Fabien RenouEditeur : ED LE MONITEUR MONITERDescription : Beaucoup de monde, parfois trop. Sur les plages et les terrasses, l'été 2023 renoue avec le tourisme de masse. Pire, le surtourisme menace. A contrario, dans les cuisines et aux réceptions, les saisonniers commencent à manquer. Peu de monde, souvent pas assez. A tel point que bon nombre de cafetiers et d'hôteliers se sont subitement transformés en agents immobiliers pour offrir une solution d'hébergement aux candidats convoités.
La crise du logement entrave le plein emploi. Dans la construction, tout d'abord, chez les promoteurs, maçons ou architectes en mal de projets. La FFB brandit déjà le spectre de 135 000 postes détruits en trois ans. Mais la casse sociale pourrait ne pas s'arrêter là.
Comme l'illustre la panique estivale qui a saisi les employeurs du secteur du tourisme, la dynamique de l'emploi française tout entière se trouve d'ores et déjà grippée par le déficit de logements. Les salariés sont bridés dans leur mobilité et les employeurs freinés dans leurs recrutements. La découverte de ce lien essentiel entre travail et habitat ne date pourtant pas d'hier, ni même d'avant-hier.
La dynamique de l'emploi française tout entière se trouve grippée par le déficit de logements.
Le grand-père de Vincent Bolloré l'avait déjà perçu il y a plus d'un siècle. Celui qui fabriquait du papier et non des journaux avait érigé dans le Finistère un ensemble d'habitations d'une indéniable qualité d'usage à destination de ses employés (lire p. 28) . Puis est apparu le 1 % patronal devenu Action Logement, dont la mission est justement d'offrir un toit aux salariés. Et pourtant, bon nombre de travailleurs rechignent toujours à signer un contrat par crainte de se loger trop mal, trop cher, trop loin.
Rien à ce stade ne suggère un retournement de tendance. L'offre s'étiole dans le neuf. La vacance se concentre dans des zones éloignées des jobs agglutinés dans les métropoles. Ces dernières, quant à elles, regimbent quand on les exhorte à densifier. Bref, un cercle vicieux menace, que tout le monde - employeurs, salariés, élus - a pourtant intérêt à briser. Un sursaut s'impose. René Bolloré était certes pétri d'un paternalisme propre à son époque, mais il était aussi doté d'une forme de lucidité qui semble faire défaut à la nôtre : il avait compris que, sans logement de qualité, point de prospérité. En campagne : entretiens avec Simon Teyssou, Grand prix de l'urbanisme 2023LivresAnnée : 2023Auteur : Simon TeyssouEditeur : EDITIONS PARENTHESES EDISION PARANTESDescription : Figure originale des métiers de l'urbanisme et de l'architecture, Simon Teyssou mène, à l'écart des grandes agglomérations, une démarche expérimentale dont les méthodes et les objectifs s'inscrivent au plus juste dans les priorités d'aujourd'hui. Avec le Cantal comme lieu-racine, l'actuel directeur de l'École nationale supérieure d'architecture de Clermont-Ferrand intègre de fait, dans sa pédagogie comme dans sa pratique, les impératifs écologiques et économiques d'un avenir vivable auquel, tous, nous aspirons. Recours aux ressources locales, préservation de l'existant, recherche de l'efficacité dans les relations entre acteurs… tels sont les outils qu'il met en œuvre dans le contexte contraint d'une ruralité aux moyens techniques et financiers des plus modestes.
« Affûter le dessin pour ne pas en faire trop » : c'est là le credo de Simon Teyssou. Une conviction qui sous-tend les projets de son agence, l'Atelier du Rouget, implantée dans une commune d'un millier d'habitants et qui – nous en avons la certitude – mérite d'être reprise au compte de tous les acteurs de l'urbain, du bourg à la métropole.
Se doter d'une vision stratégique forte nourrie d'une approche de terrain pour mieux articuler les échelles et parier sur une soustraction « positive », la libération de l'espace, la souplesse des usages... Celui que le jury du Grand Prix de l'urbanisme 2023 a identifié comme le chef de file d'une nouvelle génération de concepteurs propose une autre voie à la modernité : à grande échelle, la redécouverte du présent. Dictionnaire de l'urbanisme, de l'aménagement, du logement et de l'environnementLivresAnnée : 2023Auteur : Pierre MerlinEditeur : PUFDescription : Qu'est-ce que l'urbanisme et pourquoi un Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement ' « L'urbanisme n'est-il pas à la fois théorie et pratique, solidaire du projet de société dans son institution imaginaire comme dans ses institutions réelles, tributaire de savoirs multiples, scientifiques ou non, de savoir-faire, traditionnels ou novateurs, de coutumes et d'habitudes ' », s'interroge Françoise Choay. « L'aménagement est une discipline de l'espace, ou des espaces, car on peut disposer avec ordre à l'échelle du territoire, voire de la planète, comme à celle de la plus petite unité physique. L'aménagement est donc inséparable de l'histoire, du patrimoine comme de la prospective. L'aménageur ne peut être inculte, il doit être imaginatif », précise Pierre Merlin. Interventions volontaires de l'homme sur son environnement, l'urbanisme comme l'aménagement sont des disciplines nécessitant une praxis plurielle, une action au cúur de laquelle se retrouvent les pratiques des architectes, des élus et responsables administratifs, mais aussi des juristes, des historiens et des citoyens. Autant dire que plusieurs disciplines sont associées dans ce « champ de l'action humaine, pluridisciplinaire par essence, ancré à la fois dans le passé, le présent et l'avenir » et qu'un dictionnaire s'avère indispensable pour ordonner et donner un sens aux mots et concepts utilisés. Aménager la cour de récréation : en un espace où il fait bon vivreLivresAnnée : 2020Auteur : Bruno HumbeeckEditeur : VAN INDescription : Qu'est-ce qu'une cour de récré ? A quoi correspond le temps de récréation ? Comment aménager la première ? Comment remplir le second ? Comment, in fine, faire de la récréation un espace où il fait bon vivre ? Voilà des questions essentielles que la pédagogie scolaire a longtemps tardé à se poser. Pourtant, parce qu'il se situe à la lisière de la scolarité, à mi-chemin entre la liberté contrôlée et l'apprentissage supervisé, le temps de récréation se constitue sans doute comme un moment privilégié d'apprentissage de l'autonomie chez l'élève. En se présentant comme un espace clos à l'intérieur duquel les groupes d'élèves cessent de faire "classe" pour devenir un collectif qui se donne ses propres règles de fonctionnement, le territoire récréatif se pose comme le lieu principal d'expression de toutes les formes de violences visibles ou invisibles (harcèlement) contre lesquelles l'école devra s'opposer si elle veut véritablement se constituer, pour construire l'école d'aujourd'hui en vue du monde de demain, en véritable laboratoire du vivre-ensemble. Rue des Quatre-vents : au fil des migrationsLivresAnnée : 2018Auteur : Jessie MaganaEditeur : LES EDITIONS DES ELEPHANTS LE EDISION DE ELEFANDescription : En un siècle, la rue des Quatre-Vents a vu arriver, partir, naître et grandir de nombreux habitants qui ont forgé son identité. Aujourd'hui, Suong Mai, du Vietnam, Bako, du Mali, ou Najib, d'Afghanistan, y vivent. Mais hier la rue avait accueilli Marcel, l'Auvergnat, Giovanni, l'Italien, Larbi, l'Algérien, Maria, la Chilienne et bien d'autres. Un voyage dans le temps pour découvrir des histoires d'immigration, d'exil et d'accueil. Réinventer la ville avec l'écologie : frottements interdisciplinairesLivresAnnée : 2022Auteur : Groupe sur l'urbanisme écologiqueEditeur : EDITIONS APOGEE EDISION APOJDescription : Dès le début, le Groupe sur l'Urbanisme Ecologique s'est défini autour d'une réflexion sur une transition économique, écologique et sociale pour une ville durable. Les discussions périodiques du groupe ont abouti rapidement à la nécessité d'un renversement complet des paradigmes urbanistiques et des modes d'habiter, notamment en mettant au premier plan des « Solutions Fondées sur la Nature » mais aussi de nouvelles conceptions et pratiques de l'espace urbain. Les stratégies à mettre en úuvre (modélisation des mobilités, croisements des diagnostics disciplinaires, inventions architecturales, bilans énergétiques fins, organisation des tissus urbains...) ne peuvent être qu'interdisciplinaires : sciences humaines et sociales, sciences de la vie, sciences de l'ingénieur et sciences architecturale, paysagère et urbaine. Mais ce constat ne peut se limiter à une réflexion académique et doit pouvoir déboucher sur une opérationnalité (tant pour les formations d'urbanistes, d'architectes et de paysagistes que pour les conduites de projets). D'où des conclusions plutôt orientées vers l'action. Ce sont ces discussions qui ont été retranscrites ici dans une forme originale de transversalité. Chaque texte est rédigé par des auteurs de disciplines, et donc de cultures, différentes. Urbanisme et aménagement : théories et débatsLivresAnnée : 2020Auteur : Sabine BognonEditeur : ARMAND COLIN ARMAN KOLINDescription : Longtemps considérés comme des domaines d'expertise et d'action sur l'espace, l'urbanisme et l'aménagement se renouvellent aujourd'hui notamment en réponse aux bouleversements environnementaux, politiques et socio-économiques. Ces transformations majeures entérinent le caractère incontournable de la question urbaine et s'accompagnent de l'intégration de paradigmes tels que la participation ou les approches par projet : l'urbanisme et l'aménagement échangent avec des disciplines variées pour analyser des terrains et des objets émergents. Afin d'éclairer ces tendances, cet ouvrage propose aux étudiants, chercheurs et praticiens un état des lieux des principales théories et des débats actuels en urbanisme et aménagement. Organisé de manière thématique, il a également pour ambition d'apporter des outils de réflexion qui contribuent à une nécessaire prise de distance avec l'action. Développement territorial : repenser les relations villes-campagnesLivresAnnée : 2023Auteur : Magali TalandierEditeur : ARMAND COLIN ARMAN KOLINDescription : Développement économique et développement urbain sont inextricablement liés. La révolution industrielle, l'essor d'une économie tertiaire, puis la globalisation ont profondément modifié notre rapport à l'espace, à l'habiter, nous faisant ainsi passer d'une société agraire à une société métropolisée. Les villes et les territoires accompagnent, subissent, anticipent ces transformations économiques. A l'heure de l'urgence climatique et de la crise sanitaire, les territoires urbains, à la fois producteurs et consommateurs de ressources, jouent alors un rôle majeur pour inventer de nouveaux modes de développement économique, plus résilients.Cet ouvrage propose une synthèse complète des grands modèles de développement urbains et une analyse de leurs impacts sociaux et environnementaux. Il présente également des exemples alternatifs de développement urbain sur la base de cas concrets, qui permettent de mettre à distance les concepts établis et de repenser la ville comme levier d'innovations et moteur de solidarité sociale et spatiale essentiels.