Le Milieu des empires : entre URSS, Chine et Islam, le destin de l'Asie centrale
Livres
ISBN : 978-2-221-06989-9
cab : 000003149201
Année : 1990
Auteur : René Cagnat
Editeur : R LAFFONT LAFON
Description : Comment évoluent l'URSS, la Chine, l'Islam ? Ces interrogations, actuelles et majeures pour le monde de demain, se trouvent rassemblées sur l'Asie centrale, au milieu des empires. Soviétiques et Chinois se partagent plus de cent millions d'êtres humains, liés par la culture, la religion, les langues. A la périphérie des empires ébranlés, annexe oubliée du Tiers-Monde, loin de Moscou et de Pékin, ces peuples se réveillent, découvrent leur dénuement, s'appuient sur leurs particularismes, tout en rêvant d'unité... Comme en Europe de l'Est, des murs sont tombés, des peuples se sont retrouvés. L'Asie centrale redevient une entité géopolitique et stratégique, comme elle l'était jusqu'au début du XXe siècle. Elle a retrouvé du même coup une complexité favorable aux crises et aux déchirements. René Cagnat et Michel Jan ont parcouru toute l'Asie continentale. Ils ont traversé les steppes et les oasis, remonté les hautes vallées qui dominent le Toit du Monde. L'un est spécialiste de l'URSS, l'autre de la Chine. Ils décrivent le cadre de vie, l'histoire et les mœurs des peuples dominateurs - Russes et Chinois - ou subjugués : Kazakhs, Mongols, Ouighours, Ouzbeks, etc. Ils démontent la politique de l'expansionnisme tsariste puis soviétique. Ils analysent la réplique de la République populaire de Chine, qui a dû affronter les ambitions de l'URSS. Ils découvrent enfin la résistance têtue des minorités nationales face aux Russes et aux Hans qui veulent s'étendre, assimiler, détruire ou submerger. Ils suivent les transformations des pouvoirs centraux et les réactions des nationalités. Le Milieu des Empires est un livre d'actualité. Il permet de comprendre les événements qui agitent les républiques soviétiques d'Asie centrale, le Xinjiang chinois, ou le réveil mongol, et leurs conséquences pour Moscou et Pékin. Ces empires sont-ils destinés, comme ceux qui les ont précédés, à s'effondrer, ou à continuer à survivre, comme des " hommes malades ", répandant autour d'eux la contagion, faisant partager leur agonie ? L'histoire s'avance, indifférente, dans une région riche en drames. Mais aucun pays, aucun homme, ne peut se désintéresser du sort du " Milieu des Empires " et de ses populations. Qui croira que ces leçons ne s'appliquent qu'aux Kazakhs, aux Mongols, aux Ouighours, aux Ouzbeks ?

Cahiers d'Asie centrale n° 27
L'eau en Asie centrale : enjeux et défis contemporains

Livres
ISBN : 978-2-8474-3131-5
cab : 000005094901
Année :
Auteur : Alain Cariou
Editeur :
Description : Asie centrale est terre de contrastes et de paradoxes. Comme son nom l’indique, cette Asie se situe au cœur du continent le plus massif, ce qui lui confère sa tonalité aride bien reconnaissable à l’extension des vastes étendues désertiques. En dépit de cette aridité continentale, la région n’est pas pour autant dépourvue d’eau, car de puissants fleuves la traversent et fécondent des cités entourées d’oasis parfois millénaires et de vastes périmètres irrigués développés depuis plus d’un demi-siècle. Ce singulier paradoxe de l’abondance de l’eau au cœur de l’immensité aride tient à l’existence d’un puissant encadrement montagnard méridional étiré de la Caspienne à la Chine. Les montagnes jouent le rôle de château d’eau pour les territoires de plaine et de piémont où se concentrent les sociétés humaines. Pour autant, la question de l’eau en Asie centrale est désormais source de préoccupations. Sa disponibilité ne cesse de diminuer sous l’effet combiné de la croissance démographique, des progrès du développement urbain et des activités extractives. Il en résulte une inéluctable augmentation de la mobilisation de la ressource ainsi qu’une dégradation de la qualité des eaux, avec l’accroissement des rejets. La pénurie se mesure à l’aune de la disparition des écosystèmes humides (région de l’Aral, du Balkhach et du bas Tarim) et au recul des terres irriguées dans certaines régions d’Ouzbékistan, du Turkménistan et du Xinjiang. Cette menace du manque d’eau exacerbe les réactions concurrentielles entre secteurs économiques (agriculture irriguée, hydroélectricité, demande urbaine ou industrielle), mais surtout entre États. Comme l’eau en Asie centrale a surtout pour caractéristique d’être internationale en raison de l’existence de nombreux cours d’eau transfrontaliers, la question du partage de l’eau est source de tensions. Il règne à l’heure actuelle une lutte d’intérêt entre les États montagnards de l’amont (Kirghizstan, Tadjikistan), pourvoyeurs de la ressource, et les États de l’aval, surtout consommateurs de la ressource (Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan). Ce numéro présente huit contributions qui explorent la problématique générale de la gestion de la ressource, laquelle nécessite de se pencher sur les acteurs, les usages, les pratiques et les territoires de l’eau. Les analyses riches et variées sont portées par des chercheurs occidentaux et centrasiatiques qui recouvrent un large spectre disciplinaire (géographie, histoire contemporaine, économie, ethnologie, anthropologie, science politique, droit international). Elles invitent à débattre des tensions liées à l’eau qui relèvent surtout d’une crise de gouvernance.

Asie centrale
Livres
ISBN : 978-2-7191-0381-4
cab : 000003150301
Année : 1998
Auteur : Alain Chenevière and Roger Sabater
Editeur : VILO EDITIONS EDISION
Description : L'Asie Centrale est un immense territoire de 5 700 000 km², soit près de quatorze fois la France. Elle regroupe cinq républiques musulmanes de l'ex-Union Soviétique, le Turkmenistan, l'Uzbekistan, le Kazakhstan, le Kyrghyzstan, le Tajikistan, ainsi que le Xinjiang, la grande province autonome de l'Ouest de la Chine. L'Asie Centrale, immense couloir de steppes bordé de très hautes montagnes, fut pendant des millénaires, la seule voie de communication entre l'Occident chrétien et la Chine mystérieuse. Elle a abrité le plus important tronçon de la Route de la Soie et en a gardé des vestiges étonnants. Elle a vu le grand Tamerlan et ses successeurs voler de victoires en conquêtes et élever quelques-uns des plus somptueux monuments que l'humanité ait connus. L'appellation même d'Asie Centrale est apparue tardivement dans le langage courant. On s'est longtemps contenté de parler de Turkestan, que l'on divisait en Turkestan occidental et en Turkestan chinois. C'est le XIXe siècle qui a pris conscience de l'exceptionnelle entité géographique et humaine que constituait cette région au si riche passé historique et qu'habitaient des peuples musulmans majoritairement turcophones.

Memoire et ses supports en asie cac 8
Livres
ISBN : 978-2-7449-0135-5
cab : 7202042
Année : 2001
Auteur :
Editeur : EDISUD EDISU
Description : Le thème de la mémoire est de première importance dans les États jeunes aux racines anciennes de l’Asie centrale. Il est d’ailleurs mis en avant dans leur vie politique et culturelle de façon appuyée. Or, la mémoire “retrouvée” de pays nouvellement indépendants fait souvent un saut dans l’histoire jusqu’aux époques les plus brillantes de leurs cultures. Cependant, la question d’une recherche historique également vivante concernant d’autres périodes se pose à leur historiographie, dont les Cahiers d’Asie centrale tentent de suivre l’évolution. Le travail de mémoire des nations concernées se manifestant entre affirmation et oubli, celui du chercheur consiste à tenter de saisir cette complexité. Pour cela, prendre en compte différents supports de la mémoire s’avère nécessaire. Partout, quel qu’ait pu être le destin de l’écriture et du livre, les États d’Asie centrale glorifient l’ancienneté des âges classiques qui se manifestèrent sur leur territoire. Les Cahiers d’Asie centrale, en tant que publication du seul institut occidental en activité dans la région même, sont heureux d’être un lieu d’accueil : car le travail collectif de mémoire se fait séparément dans chaque pays et, sous l’effet des mêmes causes, il recompose le contenu de l’assemblage régional que nous appelons “Asie centrale”. Si l’ancienneté des formes culturelles est extrêmement valorisée dans les actuelles politiques patrimoniales, leur continuité n’est pas toujours examinée comme un facteur relatif aux significations éventuellement paradoxales. On a donc souhaité que la juxtaposition d’articles portant sur des questions variées puisse accompagner le lecteur dans sa réflexion. Venus en particulier des quatre coins de l’Asie centrale, les articles présentés dans ce numéro 8 en dessinent la carte culturelle, si riche d’interrogation dans son unité-diversité.