Le Kazakhstan en mutation : les steppes kazakhes entre colonisation et soviétisation (1800-1920)
Livres
ISBN : 978-2-8474-3095-0
cab : AFA00519
Année : 2014
Auteur : Catherine Poujol
Editeur : EDITIONS PETRA EDISION
Description : Peu connue dans nos contrées, l'histoire des steppes kazakhes nous interpelle. Elle nous fascine par le puissant appel au voyage qu'elle suscite en Europe depuis le Moyen Age, comme par l'énigme géopolitique qu'elle continue de poser depuis le début du XXe siècle, quant à sa réalité et son impact dans l'histoire de ses voisins. Conçu comme une succession de terroirs parfois difficilement identifiables, l'espace kazakh résiste à l'analyse des structures de pouvoir, des échanges, des flux économiques, des contraintes sociales, des permanences culturelles, telle qu'on la pratique pour les sociétés sédentaires voisines de Transoxiane, comme de Russie ou de Chine. Il faut donc s'efforcer de combler ces lacunes, au moins d'y contribuer, car il existe une nouvelle école d'études kazakhes qui, à l'échelle locale comme internationale a porté ses fruits depuis deux décennies. La tâche est ardue tant elle est d'envergure, par le silence des sources, sur de nombreuses questions et leur forme parfois difficilement exploitable scientifiquement. C'est pourquoi il faut privilégier les études "micro-régionales" ponctuelles, sur des thèmes précis, tout en croisant des approches différentes : historique, politique, sociologique, démographique, anthropologique. C'est le but du présent ouvrage qui a toute sa place dans la prestigieuse bibliographie des Cahiers d'Asie centrale. Offrir au lecteur occidental soucieux de mieux connaître ce nouvel Etat du Kazakhstan surgi des décombres de l'URSS, en plein essor économique aujourd'hui, un détour historique par le XIXe siècle et le début du XXe, afin d'éclairer ce qui fonde sa personnalité spécifique dans le concert des nations contemporaines. Dédié à Nurbulat Massanov, disparu prématurément le 6 octobre 2006, ce recueil dirigé par Catherine Poujol rassemble, outre les dédicaces d'Irina Erofeeva et de Vincent Fourniau et un article d'érudition de Nurbulat Massanov, les contributions de plusieurs spécialistes du monde kazakh, historiens et anthropologues : Kassym Aouelbekov, Laure du Teilhet, Xavier Hallez, Marlène Laruelle, Isabelle Ohayon, Sébastien Peyrouse, Laura Yerekesheva, qui, en une succession de chapitres très documentés, offrent au lecteur français, un livre rare, s'appuyant sur un corpus de sources difficilement accessibles et pourtant fort utiles pour découvrir la richesse historique et culturelle d'un pays et d'un territoire encore largement méconnus

Cahiers d'Asie centrale n° 27
L'eau en Asie centrale : enjeux et défis contemporains

Livres
ISBN : 978-2-8474-3131-5
cab : 000005094901
Année :
Auteur : Alain Cariou
Editeur :
Description : Asie centrale est terre de contrastes et de paradoxes. Comme son nom l’indique, cette Asie se situe au cœur du continent le plus massif, ce qui lui confère sa tonalité aride bien reconnaissable à l’extension des vastes étendues désertiques. En dépit de cette aridité continentale, la région n’est pas pour autant dépourvue d’eau, car de puissants fleuves la traversent et fécondent des cités entourées d’oasis parfois millénaires et de vastes périmètres irrigués développés depuis plus d’un demi-siècle. Ce singulier paradoxe de l’abondance de l’eau au cœur de l’immensité aride tient à l’existence d’un puissant encadrement montagnard méridional étiré de la Caspienne à la Chine. Les montagnes jouent le rôle de château d’eau pour les territoires de plaine et de piémont où se concentrent les sociétés humaines. Pour autant, la question de l’eau en Asie centrale est désormais source de préoccupations. Sa disponibilité ne cesse de diminuer sous l’effet combiné de la croissance démographique, des progrès du développement urbain et des activités extractives. Il en résulte une inéluctable augmentation de la mobilisation de la ressource ainsi qu’une dégradation de la qualité des eaux, avec l’accroissement des rejets. La pénurie se mesure à l’aune de la disparition des écosystèmes humides (région de l’Aral, du Balkhach et du bas Tarim) et au recul des terres irriguées dans certaines régions d’Ouzbékistan, du Turkménistan et du Xinjiang. Cette menace du manque d’eau exacerbe les réactions concurrentielles entre secteurs économiques (agriculture irriguée, hydroélectricité, demande urbaine ou industrielle), mais surtout entre États. Comme l’eau en Asie centrale a surtout pour caractéristique d’être internationale en raison de l’existence de nombreux cours d’eau transfrontaliers, la question du partage de l’eau est source de tensions. Il règne à l’heure actuelle une lutte d’intérêt entre les États montagnards de l’amont (Kirghizstan, Tadjikistan), pourvoyeurs de la ressource, et les États de l’aval, surtout consommateurs de la ressource (Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan). Ce numéro présente huit contributions qui explorent la problématique générale de la gestion de la ressource, laquelle nécessite de se pencher sur les acteurs, les usages, les pratiques et les territoires de l’eau. Les analyses riches et variées sont portées par des chercheurs occidentaux et centrasiatiques qui recouvrent un large spectre disciplinaire (géographie, histoire contemporaine, économie, ethnologie, anthropologie, science politique, droit international). Elles invitent à débattre des tensions liées à l’eau qui relèvent surtout d’une crise de gouvernance.

Cahiers d'Asie centrale n° 21-22
L'archéologie française en Asie centrale : nouvelles recherches et enjeux sociaux

Livres
ISBN : 978-2-7018-0347-0
cab : 7202033
Année :
Auteur : Julio Bendezu-Sarmiento
Editeur :
Description : L’archéologie est une discipline scientifique, complexe mais de plus en plus précise, dont l’objectif essentiel est de mieux connaître l’Homme et la société, depuis la Préhistoirejusqu’à l’époque moderne, grâce à l’étude des éléments matériels mis au jour (édifices, infrastructures,poteries, outils, armes, ossements...). L’archéologue, dans une approche diachronique, trouve l’essentiel de sa documentation grâce à des travaux de terrain (prospections, sondages,fouilles, voire études de collections). Les résultats permettent de mettre en lumière une culture ouune civilisation, une ou des population(s), les étapes d’un passé méconnu. L’Histoire de l’Asie centrale est complexe et jalonnée d’épisodes mouvementés. La grande diversitégéographique et orographique en a fait un lieu privilégié où se sont développés de grandes civilisationset de puissants empires, dont il nous reste encore beaucoup à découvrir : la civilisation del’Oxus, les empires des Achéménides, d’Alexandre le Grand, des Kouchans, des Sassanides, des Turcs,des Arabes, des Mongols... Il y a douze ans, le numéro IX des Cahiers d’Asie centrale publiait les résultats des découvertesarchéologiques françaises réalisées dans cette région. Cette abondante moisson prenait en compteun immense travail initié par Jean-Claude Gardin en 1979. Aujourd’hui, ce nouveau numéro doubledes Cahiers amplifie notre connaissance de l’Asie centrale grâce aux trente deux articles pluridisciplinairesassociant les sciences humaines et sociales aux sciences de la terre ; et il nous faitdécouvrir les résultats des recherches archéologiques menées depuis plus de trois décennies,mettant en exergue le travail scientifique et la méthodologie, l’excellente coopération entre leschercheurs centrasiatiques et français, le souci de formation et de valorisation. Et nous espéronsqu’au fil des pages l’archéologue, l’historien ou les lecteurs avertis trouvent dans cet ouvrageles éléments d’une histoire pluridisciplinaire, constamment enrichie.

Cahiers d'Asie centrale n° 19/20
La définition des identités

Livres
ISBN : 978-2-8474-3041-7
cab : 7201963
Année : 2011
Auteur : Carole Ferret
Editeur : INSTITUT FRANCAIS D ETUDES SUR L ASIE CENTRALE INSTITU FRANSAI ETUD ASI SANTRAL
Description : ue signifie être Sarte, Kirghize, Tatar, membre de telle mahalla, de telle corporation, de tel lignage, originaire de telle vallée ou de tel aoul en Asie centrale contemporaine ? Ce numéro 19-20 des Cahiers d’Asie centrale consacré à la définition des identités tente de jeter un éclairage nouveau sur la question. Il analyse différents aspects de la construction identitaire dans plusieurs pays de la zone concernée : Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan, mais aussi Iran, Afghanistan, Azerbaïdjan, principalement au cours des XXe et XXIe siècles. Si le terme identité a été largement galvaudé ces dernières années, la question identitaire revêt une acuité toute particulière sur le terrain centrasiatique. Sur quels éléments se sont construits et se construisent encore les identités collectives en Asie centrale ? Comment ces éléments se combinent-ils entre eux ? Quel rôle y joue l’État ? Quelle place est réservée aux minorités ? L’identité est-elle essentiellement liée à l’appartenance à un territoire ? Comment certains artefacts culturels sont-ils exploités pour aiguiser la conscience identitaire ? À la recherche d’un équilibre entre les tenants de l’école soviétique, naguère adeptes d’une conception essentialiste de l’ethnos, et les chercheurs occidentaux, actuellement enclins à une position constructiviste, vingt chercheurs – occidentaux et centrasiatiques – tentent de répondre à ces questions, en démêlant les multiples composantes de l’identité et leur imbrication. L’ensemble du volume permet de comprendre que, sans être des créations ex-nihilo totalement artificielles, les identités collectives centrasiatiques, toujours multidimensionnelles, ont été manipulées et se sont construites par des processus de simplification et de modélisation, consistant à gommer certaines différences pour en accentuer d’autres et à remplacer des structures complexes et enchevêtrées par des structures plus simples et plus lisibles, juxtaposées ou emboîtées.

Littérature et société en Asie centrale : nouvelles sources pour l'étude des relations entre culture et pouvoir du XVe siècle jusqu'à nos jours
Livres
ISBN : 978-2-8474-3112-4
cab : 7200477
Année :
Auteur : Gulnara Aitpaeva
Editeur :
Description : La littérature de ce que l’on a convenu d’appeler « l’Asie centrale » a été composée dans une grande variété de langages sur un vaste territoire qui inclut non seulement les cinq républiques de l’ex-Union soviétique (Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan), mais aussi l’Azerbaïdjan, l’Afghanistan, la Mongolie, le Tibet, le Népal, le Bhoutan, ainsi que certaines régions de la Russie et de la Chine (la région autonome ouïgoure du Xinjiang pour ne citer qu’elle). Inutile de dire que les œuvres produites dans ce vaste ensemble forment une somme considérable de matériaux, à la fois écrits et oraux, qui auraient peut-être requis davantage d’attention que celle que l’on leur a accordée jusqu’ici, au moins dans les recherches réalisées en Occident. Compte tenu du déficit de publications dans ce domaine, le fait que les Cahiers d’Asie centrale consacrent un numéro à ce sujet mérite toute notre attention. Mais ce volume est certainement plus qu’une contribution à l’étude de la littérature centrasiatique. En se concentrant sur les défis sociétaux tels qu’ils se reflètent dans la production littéraire, cet ouvrage aimerait bien entendu apporter des réponses, mais aussi des nouvelles formes de questionnements sur la façon dont les différentes sociétés et les populations de cette aire ont représenté leur propre cheminement historique. Avec la perspective d’étudier comment la littérature pouvait être utilisée telle une véritable source historiographique, et plus généralement avec l’intention d’évaluer le niveau d’intrication de la littérature avec la société qui la produit, les différents contributeurs ont consacré une attention particulière au problème des relations établies entre culture et pouvoir. A cet égard, la période historique ici considérée s’étend du XVe siècle jusqu’à nos jours. Elle commence avec la fin de l’époque médiévale, lorsque la Renaissance Timouride offre ses plus belles heures, et s’achève avec la situation de la littérature kirghize contemporaine, incluant dans l’intervalle l’époque pré-moderne envisagée du point de vue des écrits mystiques d’un poète du Turkestan oriental, ainsi que la période de la colonisation russe et l’ère soviétique qui lui succède directement.