Douchanbé : Palimpsestes urbains au Tadjikistan
Livres
ISBN :
cab : AFA00416
Année : 2020
Auteur : Fabian Bellat
Editeur : CAIRN KAIRN
Description : Pendant le XX° siècle, l’émergence de nouveaux Etats réclama parfois la transformation de modestes bourgades en véritables capitales. Ainsi d’Ankara en Turquie. L’Union Soviétique aussi dut se plier à ce délicat exercice urbanistique. En Témoigne Douchanbé, au Tadjikistan. Ici plusieurs étapes marquèrent ce processus, chacune effaçant en partie les efforts précédents. Si chaque ville reste par nature un palimpseste permanent, les strates du chef-lieu tadjik révèlent jusqu’à nos jours les coulisses spéciales de la fabrique du territoire en Asie centrale.

Patrimoine manuscrit et vie intellectuelle de l'asie centrale islamique
Livres
ISBN : 978-2-7449-0110-2
cab : 7202034
Année : 2000
Auteur :
Editeur : EDISUD EDISU
Description : C’est au long de plus de douze siècles, entre le début du VIIIe et le début du XXe siècle, que le patrimoine manuscrit de l’Asie centrale islamique se constitue. Il témoigne aujourd’hui de l’intensité de la vie intellectuelle de cette région aux multiples identités. Ce patrimoine, qui reste encore à exploiter, se compose principalement d’écrits en persan (véhicule privilégié de la transmission de la culture écrite et savante jusqu’à l’arrivée du pouvoir soviétique dans la Transoxiane) et en turc oriental (chaghatây), mais aussi, pour certains types d’écrits, en arabe. L’importance numérique, historique et artistique des fonds des manuscrits orientaux en Asie centrale a été reconnue, ou pressentie, depuis un certain temps. Les nombreux noms des artisans du livre, calligraphes, relieurs, peintres ou “designers” témoignent de la vivacité de l’art du livre. Ce besoin culturel et social trouve notamment son expression dans un mécénat princier ou privé solidement implanté. Les maîtres artisans, les poètes et les artistes s’établissent dans les cours princières et provinciales, aussi bien à Boukhara, à Samarcande et à Hérat, centres renommés du savoir et de la culture, qu’à Balkh, Shahr-i Sabz, Tachkent, Khiva... Les lettrés, les dignitaires, les souverains rassemblent des bibliothèques qui se transmettent le plus souvent de génération en génération. La composition de ces collections de livres reflète les horizons intellectuels et les centres d’intérêt de leurs propriétaires. Le but des auteurs qui ont constitué ce recueil est de faire découvrir la diversité et la valeur historique et artistique du patrimoine écrit de l’Asie centrale islamique, et d’attirer l’attention de la communauté des chercheurs et des responsables sur la nécessité et l’urgence d’un véritable plan de sauvegarde.

Cahiers d'Asie centrale n° 27
L'eau en Asie centrale : enjeux et défis contemporains

Livres
ISBN : 978-2-8474-3131-5
cab : 000005094901
Année :
Auteur : Alain Cariou
Editeur :
Description : Asie centrale est terre de contrastes et de paradoxes. Comme son nom l’indique, cette Asie se situe au cœur du continent le plus massif, ce qui lui confère sa tonalité aride bien reconnaissable à l’extension des vastes étendues désertiques. En dépit de cette aridité continentale, la région n’est pas pour autant dépourvue d’eau, car de puissants fleuves la traversent et fécondent des cités entourées d’oasis parfois millénaires et de vastes périmètres irrigués développés depuis plus d’un demi-siècle. Ce singulier paradoxe de l’abondance de l’eau au cœur de l’immensité aride tient à l’existence d’un puissant encadrement montagnard méridional étiré de la Caspienne à la Chine. Les montagnes jouent le rôle de château d’eau pour les territoires de plaine et de piémont où se concentrent les sociétés humaines. Pour autant, la question de l’eau en Asie centrale est désormais source de préoccupations. Sa disponibilité ne cesse de diminuer sous l’effet combiné de la croissance démographique, des progrès du développement urbain et des activités extractives. Il en résulte une inéluctable augmentation de la mobilisation de la ressource ainsi qu’une dégradation de la qualité des eaux, avec l’accroissement des rejets. La pénurie se mesure à l’aune de la disparition des écosystèmes humides (région de l’Aral, du Balkhach et du bas Tarim) et au recul des terres irriguées dans certaines régions d’Ouzbékistan, du Turkménistan et du Xinjiang. Cette menace du manque d’eau exacerbe les réactions concurrentielles entre secteurs économiques (agriculture irriguée, hydroélectricité, demande urbaine ou industrielle), mais surtout entre États. Comme l’eau en Asie centrale a surtout pour caractéristique d’être internationale en raison de l’existence de nombreux cours d’eau transfrontaliers, la question du partage de l’eau est source de tensions. Il règne à l’heure actuelle une lutte d’intérêt entre les États montagnards de l’amont (Kirghizstan, Tadjikistan), pourvoyeurs de la ressource, et les États de l’aval, surtout consommateurs de la ressource (Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan). Ce numéro présente huit contributions qui explorent la problématique générale de la gestion de la ressource, laquelle nécessite de se pencher sur les acteurs, les usages, les pratiques et les territoires de l’eau. Les analyses riches et variées sont portées par des chercheurs occidentaux et centrasiatiques qui recouvrent un large spectre disciplinaire (géographie, histoire contemporaine, économie, ethnologie, anthropologie, science politique, droit international). Elles invitent à débattre des tensions liées à l’eau qui relèvent surtout d’une crise de gouvernance.

Asie centrale
Livres
ISBN : 978-2-7191-0381-4
cab : 000003150301
Année : 1998
Auteur : Alain Chenevière and Roger Sabater
Editeur : VILO EDITIONS EDISION
Description : L'Asie Centrale est un immense territoire de 5 700 000 km², soit près de quatorze fois la France. Elle regroupe cinq républiques musulmanes de l'ex-Union Soviétique, le Turkmenistan, l'Uzbekistan, le Kazakhstan, le Kyrghyzstan, le Tajikistan, ainsi que le Xinjiang, la grande province autonome de l'Ouest de la Chine. L'Asie Centrale, immense couloir de steppes bordé de très hautes montagnes, fut pendant des millénaires, la seule voie de communication entre l'Occident chrétien et la Chine mystérieuse. Elle a abrité le plus important tronçon de la Route de la Soie et en a gardé des vestiges étonnants. Elle a vu le grand Tamerlan et ses successeurs voler de victoires en conquêtes et élever quelques-uns des plus somptueux monuments que l'humanité ait connus. L'appellation même d'Asie Centrale est apparue tardivement dans le langage courant. On s'est longtemps contenté de parler de Turkestan, que l'on divisait en Turkestan occidental et en Turkestan chinois. C'est le XIXe siècle qui a pris conscience de l'exceptionnelle entité géographique et humaine que constituait cette région au si riche passé historique et qu'habitaient des peuples musulmans majoritairement turcophones.

Géopolitique de la nouvelle Asie centrale - de la fin de l'URSS à l'après-11 septembre
Livres
ISBN : 978-2-13-053286-6
cab : 000004506801
Année : 2003
Auteur : Mohammad-Reza Djalili and Thierry Kellner
Editeur : GRADUATE INSTIT GRADUAT INSTI
Description : Avec l'effondrement de l'Union soviétique et l'accession à l'indépendance des cinq républiques situées dans la région, l'Asie centrale a réintégré la scène internationale en tant que catégorie spatiale autonome. Le retour de ce que Mackinder avait naguère baptisé "le pivot géographique de l'histoire" constitue sans doute un des événements majeurs de la vie internationale de la dernière décennie du vingtième siècle. Ce fait a entraîné une transformation géopolitique dont l'importance dépasse largement les limites territoriales des ex-républiques soviétiques. Que ce soit par rapport au Moyen-Orient, au continent asiatique, à l'Eurasie et bien entendu à la Russie elle-même, de nouvelles dynamiques sont apparues dont les conséquences deviendront de plus en plus perceptibles à mesure qu'on avancera dans le nouveau siècle. La première édition de Géopolitique de la nouvelle Asie centrale est parue en mars 2001. Quelques mois plus tard, alors qu'une deuxième édition était sous presse, les attentats du 11 septembre ont eu lieu à New York et Washington. L'intervention américaine en Afghanistan et la chute du régime des talibans ont profondément modifié la donne géopolitique en Asie centrale. En quelques semaines, cette région, qui jusqu'alors suscitait surtout la convoitise pour ses ressources en hydrocarbures, est devenue le premier front de la lutte antiterroriste lancée par les États-Unis. Les auteurs de cet ouvrage ne pouvaient évidemment faire l'impasse sur ces bouleversements. Dans cette perspective, la troisième édition de l'ouvrage a été entièrement revue, actualisée et augmentée.

Peuples d'Asie Centrale
Livres
ISBN : 978-2-8414-6027-4
cab : 000003148701
Année : 1995
Auteur : Charif Choukourov
Editeur : SYROS SIRO
Description : Cet ouvrage témoigne d'une approche originale : des écrits, à l'origine en russe, par deux universitaires tadjiks, sur une proposition conjointe des auteurs et des traducteurs. Il en résulte un texte dense, aux références multiples (mythologiques, littéraires et politiques). Il comprend également un jeu de huit cartes originales sur la région, facilitant la visualisation des nombreuses revendications frontalières comme de la complexité et de la diversité ethniques des Etats concernés. La bibliographie mérite, elle aussi, une mention particulière, par la multiplicité des sources en plusieurs langues qu'elle contient. Au-delà de cet aspect formel, cet ouvrage donne forme à la nébuleuse qu'est encore, pour nombre de personnes, l'« Asie centrale ». Intégrée dans l'empire tsariste, puis bolchevique, son émergence en tant que région politique est lente et fragile. Le moindre des mérites des auteurs est d'apporter des éclaircissements sur ce difficile contexte, même s'ils ne cachent pas qu'il est « strié de signes encore malaisément déchiffrables ». Les auteurs dressent un tableau clair, le plus précis possible de l'histoire ancienne comme de la conquête russe de cette partie du monde. Ce retour dans le temps permet de souligner l'importance des mythologies nationales, face aux données objectives, dans la représentation de l'autre. L'héritage russe et soviétique est jugé avec sévérité : catastrophes écologiques et économiques, étouffement des traditions nationales, désarroi des communautés russophones restées sur place. Enfin, la création d'un nouvel espace musulman est analysée avec lucidité. Les auteurs procèdent à une étude, rare en français, des relations entre l'islam officiel et l'islam clandestin, ainsi que de la coexistence complexe entre les visées nationalo-com- munistes et celles des partis islamiques. Enfin, Charif et Roustam Choukourov consacrent de longs développements à chacun des cinq Etats de la région. Le Kazakhstan, le plus pragmatique, dont le Président réussit à concilier un nationalisme modéré avec un soutien sans faille à la Russie en matière de politique extérieure ; le Kirghizistan, qui a le plus à craindre d'une paupérisation galopante ; le Turkménistan, le plus riche, qui réussit le mieux son entrée sur la scène internationale ; l'Ouzbékistan, le plus soviétique de tous ; le Tadjikistan, enfin, dont le régime dépend le plus de l'interventionnisme russe, paradoxe pour l'Etat le plus éloigné des frontières russes. Les auteurs insistent sur la dynamique de l'ancien Turkestan, qui représente pour eux « un processus ethno-culturel allant de V Europe au Xinjiang », « un vecteur qui sous-tend depuis deux millénaires toute l'histoire de l'Asie centrale. » Ce sujet mériterait peut-être d'autres développements pour en mieux connaître la complexité. Isabelle CORDONNIER

Asie centrale, la dérive autoritaire
Livres
ISBN : 978-2-7467-0802-0
cab : 000003148601
Année : 2006
Auteur : Marlène Laruelle et Sébastien Peyrouse
Editeur : AUTREMENT OTREMAN
Description : 1991 : cinq républiques - le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan - accèdent à l'indépendance lors de l'effondrement de l'Union soviétique. Le moment est historique et rompt avec des décennies de tutelle tsariste puis soviétique. Les cinq pays ne sont pourtant pas préparés à l'ampleur de ces bouleversements : les amarres rompues avec Moscou et la manne financière désormais tarie engendrent de multiples complications que seul un pouvoir renforcé semble parvenir à juguler, au mépris de tout processus démocratique. Depuis le 11 septembre 2001, les pouvoirs locaux ont beau jeu de renforcer leur autoritarisme laïque, présenté comme l'unique remède susceptible de faire barrage à l'islam radical. Cet alibi est d'autant plus efficace que l'héritage soviétique inspire encore largement les relations entre Etat et société. Au printemps 2005, la " révolution des tulipes " au Kirghizstan a semblé ouvrir de nouveau le jeu politique. Les rendez-vous électoraux que les pays de la région ont pris avec leurs citoyens en 2006 et 2007, malgré les multiples esquives et diversions des pouvoirs en place, pourraient peut-être, eux aussi, annoncer une nouvelle phase de sortie du système post-soviétique, plus ou moins turbulente suivant les situations politiques, économiques et sociales de chacun de ces jeunes Etats.