Vie de Rancé
Livres
ISBN : 978-2-07-037769-5
cab : 1020650000013
Année : 1986
Auteur : François-René de Chateaubriand
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : C'est pour obéir aux ordres du directeur de ma vie que j'ai écrit l'histoire de l'abbé de Rancé. Mon premier ouvrage a été fait à Londres en 1797, mon dernier à Paris en 1844. Entre ces deux dates, il n'y a pas moins de quarante-sept ans, trois fois l'espace que Tacite appelle une longue partie de la vie humaine. Le temps s'est écoulé, j'ai vu mourir Louis XVI et Bonaparte ; c'est une dérision que de vivre après cela. Que fais-je dans le monde ? Autrefois je barbouillai du papier avec mes filles, Atala, Blanca, Cymodocée, chimères qui ont été chercher ailleurs la jeunesse. On remarque des traits indécis dans le tableau du Déluge, dernier travail du Poussin : ces défauts du temps embellissent le chef-d'œuvre du grand peintre ; mais on ne m'excusera pas, je ne suis pas Poussin, je n'habite point au bord du Tibre, et j'ai un mauvais soleil.

Lettres de Russie : la Russie en 1839
Livres
ISBN : 978-2-07-036689-7
cab : 000003384001
Année : 1975
Auteur : Astolphe de Custine
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : " Le livre le plus intelligent écrit .sur la Russie par un étranger ", s'écriait Herzen en 1843. Par un paradoxe qui va très loin la postérité a fini par ratifier le jugement du grand ancêtre en exil de tous les contestataires russes de nos jours. Best-seller tombé dans l'oubli et redécouvert en U.R.S.S. par l'édition clandestine et en Occident au moment de la guerre froide, la Russie en 1839 a, si l'on veut comprendre celle d'aujourd'hui, la même importance que pour les Etats-Unis La Démocratie en Amérique de Tocqueville. Le réquisitoire de grand style, qu'au milieu du siècle dernier dressait cet aristocrate libéral, paraît mieux s'appliquer à la Russie de Staline et même de Brejnev qu'à l'Empire des tsars. Pourquoi ?

L'Iris de Suse
Livres
ISBN : 978-2-07-036573-9
cab : 1023630000010
Année : 1974
Auteur : Jean Giono
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : L'iris de suse n'a jamais été une fleur (il n'y a pas d'iris à suse) ; c'était en réalité un crochet de lapis-lazuli qui fermait les portes de bronze du palais d'Artaxerxès (voir Mme Dieulafoy). Ici, il n'est qu'un os minuscule, pas plus gros qu'un grain de sel (au surplus inventé) qui crochète la voûte crânienne des oiseaux. Que de merveilles dans un crâne d'oiseau (imaginez !), autant que dans un palais persan. J'ai eu plusieurs fois l'intention d'intituler ce récit "L'invention du zéro" ; en effet, un de mes personnages est en définitive amoureux de ce symbole qui remplace dans la numération finie les ordres d'unités absentes et multiplie ainsi à l'infini toutes les mathématiques. C'est aller plus loin que la lune, mais qui le saura ? Jean Giono (présentation éditeur de de l’Édition Originale). - Non, je les connais, beaux masques ! Je n'ai pas besoin de lorgnette. Voilà ce qu'ils font, écoute : au moment où Murataure pique droit sur Quelte, la baronne a entendu le bruit du moteur (et peut-être même les coups de trompette ; il est encore assez cocardier pour trompeter, le Murataure) et elle a pris son fusil de chasse. Elle monte au second ; elle a ouvert la fenêtre ; elle surplombe. Quand la voiture passe à côté de Quelte, la baronne tire ses deux cartouches de chevrotines sur l'automobile. Elle recharge à toute vitesse et elle tire encore deux fois sur Murataure qui s'esquive et qui s'en va.