La Folle Journée ou le Mariage de Figaro : comédie en 5 actes..
Livres
ISBN : 978-2-253-05138-1
cab : 000004104601
Année : 1989
Auteur : Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
Editeur : LIBRAIRIE GENERALE FRANCAISE LIBRAIRI JENERAL FRANSAIS
Description : " Il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne fût pas une inconséquence dangereuse. " Ces propos, prêtés à Louis XVI, soulignent combien les contemporains furent sensibles à la charge subversive d'une pièce de théâtre où ils virent d'abord un événement politique. Mais le message n'eut pas été si généralement reçu si l'efficacité dramatique et une virtuosité d'écriture ne l'avaient supporté. Le gouvernement de Vichy interdit Le Mariage de 1940 à 1944 ; alors Beaumarchais n'était pas encore devenu ennuyeux, selon la prophétie toujours incertaine de Stendhal. L'introduction abondante et nouvelle de Giovanna Trisolini démonte les ressorts d'une satire qui gagne à être replacée dans son contexte, sans négliger cependant l'étude des caractères humains dans leurs inconséquences.

Les Bonnes
Livres
ISBN : 978-2-07-037060-3
cab : AFN0001991
Année : 1978
Auteur : Jean Genet
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Genet a choisi comme personnages "Les Bonnes". Au début de la pièce, deux soeurs, Claire et Solange, seules dans la chambre de Madame, "d'une dame un peu cocotte et un peu bourgeoise" , pendant son absence, jouent pour elles, et entre elles, des variations sur le thème des Bonnes et de Madame. Claire incarne Madame tandis que Solange joue de temps en temps le rôle de sa soeur Claire. Chacun des personnages menace de quitter ou de reprendre sa propre personnalité, ou d'inverser les rôles. Elles préparent un tilleul, chargé de gardénal, pour l'empoisonner. Comme on peut découvrir qu'elles ont par une lettre anonyme à la police dénoncé Monsieur, un moment arrêté, puis relâché, elles parlent avec véhémence toutes les deux, en tête à tête, de leur situation de bonnes et s'exaltent jusqu'à imaginer une mise à mort. Dans leur folie, elles hésitent entre vouloir assassiner Madame, le personnage réel, et Madame incarnée par Claire. Solange force Claire à boire le tilleul empoisonné. Genet nous avertit. Il ne faut pas prendre cette tragédie à la lettre "C'est un conte, c'est-à-dire une forme de récit allégorique. "Sacrées ou non, ces Bonnes sont des monstres. Elles ont vieilli, elles ont maigri dans la douceur de Madame. Elles crachent leurs rages." Les domestiques sont des êtres humiliés dont la psychologie est perturbée. Austères dans leur robe noire et souliers noirs à talons plats, les bonnes ont pour univers la cuisine et son évier ou la chambre en soupente, dans la mansarde, meublée de deux lits de fer et d'une commode en pitchpin avec le petit autel à la Sainte Vierge et la branche de buis bénit. Genet a réussi cette pièce : "Les Bonnes", peut-être parce qu'il revivait, à l'intérieur de ses personnages, en l'écrivant, sa propre humiliation.

Oedipe roi
Livres
ISBN : 978-2-8420-5513-4
cab : 000004381501
Année : 2000
Auteur : Sophocle
Editeur : ED MILLE ET UNE NUITS MIL UN NUI
Description : "Elle n'aimait que la nuit qu'elle semblait épouser chaque soir, et son allure même ne devenait réelle que lorsqu'elle s'éloignait de la lumière pour pénétrer dans l'obscurité. [...] Elle était la nuit même et sa beauté était nocturne. De même que l'on répète avec une parfaite inconscience : clair comme le jour, on ne pouvait s'empêcher d'estimer Georgette belle comme la nuit. Je songe à ses yeux, à ses dents, à ses mains, à cette pâleur qui la couvrait tout entière. Et je n'oublie pas cette fraîcheur qui l'accompagnait. Il me semble que Georgette devenait plus désirable lorsque la nuit s'avançait, que chaque heure la dépouillait d'un vêtement et rendait sa nudité plus apparente. Tout cela, ce sont des souvenirs qui s'égarent et s'allument, tout cela, ce sont des désirs de la nuit, mais Georgette avait compris que, pour être belle et désirée, il fallait qu'elle s'identifiât à la nuit, au mystère quotidien."

On purge bébé ! : scène XII en forme de pastiche
Livres
ISBN : 978-2-8420-5885-2
cab : 000004104301
Année : 2004
Auteur : Georges Feydeau
Editeur : ED MILLE ET UNE NUITS MIL UN NUI
Description : Un fabricant de pots de chambre rêve de décrocher le marché du siècle : fournir les armées ! Les stratagèmes pour conclure l'affaire lui réservent bien des surprises. Tout cela parce que bébé refuse d'aller sur le pot. On purge bébé ! (1910) est caractéristique de la dernière manière de Georges Feydeau, de ces pièces en un acte où le comique ne repose plus seulement sur les recettes classiques du vaudeville, mais aussi sur la peinture - au vitriol - des caractères : la médiocrité, la mesquinerie et l'hypocrisie petites-bourgeoises sont impitoyablement épinglées. Cette pièce, régulièrement montée au théâtre, est l'une des plus échevelées et des plus brillantes des " farces. conjugales " de Feydeau.

Dom Juan : comédie
Livres
ISBN : 978-2-03-871662-7
cab : 000001863501
Année : 1998
Auteur : Molière
Editeur : LAROUSSE BORDAS LAROUS BORDA
Description : De toutes les comédies de Molière, Dom Juan est peut-être la plus fascinante : c'est que la course endiablée du "grand seigneur méchant homme", séducteur cynique et athée flanqué d'un valet burlesque, permet d'explorer toutes les tonalités du rire - de la franche bouffonnerie jusqu'à une ironie si corrosive qu'elle en devient parfois étonnamment grave, et presque inquiétante.

L'avare : comédie
Livres
ISBN : 978-2-03-871660-3
cab : AFN0002013
Année : 1998
Auteur : Molière
Editeur : LAROUSSE BORDAS LAROUS BORDA
Description : Harpagon, riche vieillard, fait subir à toute sa maisonnée sa passion aveugle et tyrannique pour l’argent. Son avarice fait obstacle aux projets amoureux de ses enfants, le pousse à soupçonner ses proches et donne envie à ses serviteurs de le tromper. Quand il apprend que son fils est son rival auprès de la belle Mariane et qu’une cassette pleine d’or lui a été dérobée, sa fureur est à son comble et frappe de stupeur tout son entourage… Les grands personnages de Molière, M. Jourdain comme Argan, Alceste, Tartuffe ou les autres, ont tous dans leurs faiblesses quelque chose d'humain et de touchant qui nous empêche de rire sans retenue de leurs vices ou de leurs ridicules. A l'exception ! d'Harpagon. Celui-là n'est ni père, ni ami, ni bon ni mauvais, ni courageux ni craintif Rien qu'avare. Avare, pingre, ladre, fesse-mathieu, quoi qu'on fasse et quoi qu'il arrive. Grandiose, sublime, fou d'avarice. Les rires qu'il soulève ne sont pas près de s'éteindre. Mais Harpagon n'en a cure. Il n'est pas susceptible. Rien qu'avare, vous dis-je. Source : Le Livre de Poche, LGF Elise, fille d'Harpagon, souhaite se marier avec Valère, tandis que son frère Cléante veut épouser Mariane. Mais le père a d'autres vues pour ses enfants, et a jeté lui-même son dévolu sur la jeune fille. La pièce, créée par Molière en 1668, serait donc une comédie amoureuse si, derrière cette première intrigue, ne se dessinait surtout la comédie d'un caractère, l'avare, dont la précieuse cassette, un moment dérobée, réapparaît opportunément afin de permettre un dénouement heureux. Créature comique, objet de moqueries et de vengeances, mais aussi nature monstrueuse et tyran domestique, Harpagon est bien la figure qui domine presque toutes les scènes, assure l'efficacité dramatique de la pièce et permet à la comédie de confiner à la farce. Par la satire, le quiproquo et l'ironie, Molière brosse de lui un portrait d'une drôlerie sans pitié.

Huis clos
Livres
ISBN : 978-2-07-036807-5
cab : 7203455
Année : 1976
Auteur : Jean-Paul Sartre
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : «Garcin : - Le bronze... (Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je com prends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent... (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n'êtes que deux ' Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit.) Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.»