Jacques Vingtras n° 1
L'Enfant

Livres
ISBN : 978-2-07-036519-7
cab : 1039640000018
Année : 1974
Auteur : Jules Vallès
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Fils d'un professeur de collège méprisé et d'une paysanne bornée, Jules Vallès raconte : "Ma mère dit qu'il ne faut pas gâter les enfants et elle me fouette tous les matins. Quand elle n'a pas le temps le matin, c'est pour midi et rarement plus tard que quatre heures". Cette enfance ratée, son engagement politique pour créer un monde meilleur, l'insurrection de la Commune, Jules Vallès les évoqua, à la fin de sa vie, dans une trilogie : L'Enfant, Le Bachelier et L'Insurgé.

à la recherche du temps perdu n° 1
Du côté de chez Swann

Livres
ISBN : 978-2-07-037924-8
cab : AFN0000543
Année : 1988
Auteur : Marcel Proust
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : «Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté... Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur goutelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.»

Bourlinguer
Livres
ISBN : 978-2-07-036602-6
cab : 1020250000017
Année : 1974
Auteur : Blaise Cendrars
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Lorsque parut « l’Or » en 1924, on n’apprécia guère en Amérique les libertés qu’avaient prises Frédéric Sauser, dit Blaise Cendrars, avec la véritable histoire du Général Sutter. A quoi l’intéressé rétorqua : « J’ai fait œuvre d’artiste et non pas d’historien (…), une multiplication et non pas une addition, un portrait vivant du général et non pas le déshabillage d’une momie (…) Il faut descendre, se rapprocher, faire un gros plan. Voir. Voir de près. Se pencher sur. Toucher du doigt. Découvrir l’humain. La Vérité Historique, c’est la mort ». Plus de vingt après, dans sa soixantaine, quand l’auteur entreprend la rédaction d’une tétralogie autobiographique, dont « Bourlinguer » (1948) constitue le troisième volet, il garde la même liberté. A ceux qui lui demanderont si son autobiographie est « vraie » il répondra : « Mais non, bien sûr, et cela n'a d'ailleurs aucune importance. Il faut que tu comprennes que ce qui importe c'est... la locomotive. Je veux dire avancer. Ce que tu mets dans la machine importe peu pourvu qu'elle marche et si possible que dans ton ventre cela soit un feu d'enfer. » Le feu, toujours lui… Le feu qui consuma Elena, son amour de jeunesse (suicide ?) ; le feu de la Grande Guerre, où, engagé dans la Légion Etrangère, il perdit son bras droit ; le feu enfin d’où il tira son pseudonyme : Blaise comme « la braise » et Cendrars comme dans : « Écrire, c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres. » « Bourlinguer » nous entraîne dans le tourbillon de ses chers vagabondages de port en port sans souci de chronologie. Il nous touche par sa profonde humanité, son détachement souverain, son sourire narquois. On lui sait gré de nous dispenser avec maestria pareille leçon de liberté : « Vivez, ah ! Vivez donc, et qu’importe la suite ! N’ayez pas de remords. Vous n’êtes pas Juge.