Littérature et société en Asie centrale : nouvelles sources pour l'étude des relations entre culture et pouvoir du XVe siècle jusqu'à nos jours
Livres
ISBN : 978-2-8474-3112-4
cab : 7200477
Année :
Auteur : Gulnara Aitpaeva
Editeur :
Description : La littérature de ce que l’on a convenu d’appeler « l’Asie centrale » a été composée dans une grande variété de langages sur un vaste territoire qui inclut non seulement les cinq républiques de l’ex-Union soviétique (Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan), mais aussi l’Azerbaïdjan, l’Afghanistan, la Mongolie, le Tibet, le Népal, le Bhoutan, ainsi que certaines régions de la Russie et de la Chine (la région autonome ouïgoure du Xinjiang pour ne citer qu’elle). Inutile de dire que les œuvres produites dans ce vaste ensemble forment une somme considérable de matériaux, à la fois écrits et oraux, qui auraient peut-être requis davantage d’attention que celle que l’on leur a accordée jusqu’ici, au moins dans les recherches réalisées en Occident. Compte tenu du déficit de publications dans ce domaine, le fait que les Cahiers d’Asie centrale consacrent un numéro à ce sujet mérite toute notre attention. Mais ce volume est certainement plus qu’une contribution à l’étude de la littérature centrasiatique. En se concentrant sur les défis sociétaux tels qu’ils se reflètent dans la production littéraire, cet ouvrage aimerait bien entendu apporter des réponses, mais aussi des nouvelles formes de questionnements sur la façon dont les différentes sociétés et les populations de cette aire ont représenté leur propre cheminement historique. Avec la perspective d’étudier comment la littérature pouvait être utilisée telle une véritable source historiographique, et plus généralement avec l’intention d’évaluer le niveau d’intrication de la littérature avec la société qui la produit, les différents contributeurs ont consacré une attention particulière au problème des relations établies entre culture et pouvoir. A cet égard, la période historique ici considérée s’étend du XVe siècle jusqu’à nos jours. Elle commence avec la fin de l’époque médiévale, lorsque la Renaissance Timouride offre ses plus belles heures, et s’achève avec la situation de la littérature kirghize contemporaine, incluant dans l’intervalle l’époque pré-moderne envisagée du point de vue des écrits mystiques d’un poète du Turkestan oriental, ainsi que la période de la colonisation russe et l’ère soviétique qui lui succède directement.

Le devoir de violence : roman
Livres
ISBN : 978-2-8426-1396-9
cab : 1036080000011
Année : 2002
Auteur : Yambo Ouologuem
Editeur : LE SERPENT A PLUMES SERPAN PLUM
Description : Nos yeux boivent l'éclat du soleil, et, vaincus, s'étonnent de pleurer, Maschallah ! oua bismillah !.... Un récit de l'aventure sanglante de la négraille - honte aux hommes de rien ! - tiendrait aisément dans la moitié de ce siècle ; mais la véritable histoire des Nègres commence beaucoup, beaucoup plus tôt, avec les Saïfs, en l'an 1202 de notre ère, dans l'empire africain de Nakem, au sud du Fezzan, bien après les conquêtes d'Okba ben Nafi et Fitri. Censuré en France depuis plus de trente ans, étudié dans le monde entier, briseur de tabous, Le Devoir de violence est une œuvre puissante et unique, un roman-culte du continent africain. Vaste saga historique, il retrace, depuis le XIIIe siècle, la geste des Saïfs, conquérants et maîtres du mythique empire Nakem. Fabuleux prosateur de tous les excès et de tous les crimes, Yambo Ouologuem dit les complexités de l'Histoire de l'Afrique où l'esclavage et la colonisation sont même antérieurs à l'arrivée des Européens qui ne firent peut-être que reprendre à leur compte et en l'amplifiant dramatiquement un système fou qui existait déjà. Le Devoir de violence a reçu le Prix Renaudot en 1968. " C'est un brûlot, magnifiquement écrit, une attaque directe et féroce de l'impérialisme et du colonialisme. " Valérie Thorin, Jeune Afrique