Les Chemins qui montent

 

Auteur : Mouloud Feraoun


Livres

ISBN : 978-2-02-004454-7
Année : 1976
Editeur : POINTS POIN
Description : Les Chemins qui montent de Mouloud Feraoun n’est pas uniquement un roman d’amour, même si sur le plan de la trame, il ne s’agit que d’une passion, certes vigoureuse entre Dahbia et Amer mais absurde et carrément invivable pour une multitude de raisons. Feraoun a choisi de débuter son récit par la fin : l’amoureux meurt quand Dahbia se lance dans la narration de ses sentiments et de ses contradictions. Il ne s’agit pas comme nous avons souvent l’habitude de le lire, d’une idylle qui commence de fort belle manière pour ensuite finir par tomber dans les serres des aléas imprévisibles de la vie avec l’assurance d’un épilogue souvent malheureux et parfois heureux. Dans L’Adieu aux armes de Ernest Hemingway, la femme aimée périt à la fin en plein accouchement mais elle ne trépasse qu’une fois l’amour vécu. Dans L’amour au temps du Choléra de Garcia Marquez Gabriel, la femme aimée troque son mari contre un richissime médecin. L’amant ne désespère pas. Il attend toute une vie et à la mort du mari, il part rejoindre son aimée afin de vivre la poignée de jours qui lui reste et mourir en sa compagnie. Dans Les chemins qui montent, Dahbia et Amer s’aiment de manière insolite. Le contexte de la Kabylie de l’époque (rencontres à la sauvette aux alentours de la fontaine) fait l’originalité de ce roman, qui est réédité chaque année tant en Kabylie, par diverses maisons d’édition qu’en France par Le Seuil. Si les mots utilisés par Feraoun sont simples, ce n’est vraiment pas le cas des idées exprimées. Les chemins qui montent est un roman profond et complexe. Et c’est en ceci que réside le génie de l’auteur. Le choix des personnages : d’abord Dahbia. Cette dernière n’est pas une femme kabyle comme il y en avait des milliers à l’époque. Dahbia, originaire d’Ighil N’ezman est de foi chrétienne. Personnage complexe ayant subi un traumatisme dans son enfance le jour où son père lui révèle brutalement ne pas être son vrai père. Elle avait neuf ans et était grièvement malade.