Les belles âmes : roman
Livres
ISBN : 978-2-02-033987-2
cab : 000003848101
Année : 2000
Auteur : Lydie Salvayre
Editeur : ED DU SEUIL SEIL
Description : Finis le Lubéron ou l'Ile de Ré, complètement dépassées les Seychelles ou la Réunion. Le dernier chic en matière de tourisme c'est d'aller voir les pauvres dans leurs banlieues. C'est ce que propose un "tour operator" qui emmène ses clients en car d'une cité des environs de Paris à un squat milanais en passant par Bruxelles, Cologne et Berlin. Chacun des participants a ses propres motivations plus ou moins honorables qui vont du voyeurisme pur et simple à la curiosité professionnelle, en passant par un souci de se montrer charitable à bon compte. Bref, tous de belles âmes ! Rien ne se passe bien sûr comme prévu à cause du loubard de service, Jason qui joue le rôle de l'animateur et de sa gourde de copine Olympe, embarquée par hasard dans cette galère. Lydie Salvayre n'a pas écrit un roman social. Ce qui l'intéresse, comme toujours, c'est l'analyse subtile des articulations du langage. En l'occurrence le discours humanitaire, si répandu actuellement, mais aussi le luxe scandaleux que représente parfois la maîtrise de l'expression car "la véritable misère a ceci de singulier qu'elle ne peut jamais sortir de la bouche de ceux qu'elle afflige". --Gérard Meudal

La compagnie des spectres : roman
Livres
ISBN : 978-2-02-028945-0
cab : 000003849401
Année : 1997
Auteur : Lydie Salvayre
Editeur : ED DU SEUIL SEIL
Description : À l'huissier qui vient saisir ses meubles, un jour de 1997, dans l'appartement qu'elle occupe avec sa fille à Créteil, une femme hurle : "c'est Darnand qui t'envoie". Rien ne peut lui faire entendre raison. Pour elle, le monde s'est arrêté en 1943 le jour où son frère, alors âgé de dix-huit ans, a été torturé à mort par deux jeunes apprentis miliciens. Depuis, elle vit dans la compagnie des fantômes de l'Occupation, de ceux qu'elle appelle Darnand et le "maréchal Putain". L'irruption de l'huissier la renvoie à ses peurs, ses haines, sa folie. Et un étrange huis clos s'instaure entre l'officier ministériel qui ne dit rien mais accomplit sa tâche, la fille qui tente vainement de calmer sa mère et la mère qui vitupère de plus belle. "Nul n'est puissant, dit maman, s'il n'empêche la parole de l'autre par quelque moyen que ce soit." Plus qu'une méditation sur le passé, ce texte d'une violence théâtrale, saisissant dès la première ligne, est une réflexion sur les rapports entre le pouvoir et le langage, sur la folie et la liberté.