Confessions
Livres
ISBN : 978-2-07-038606-2
cab : 000003269901
Année : 1993
Auteur : Augustin
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Né en terre africaine, encore majoritairement païenne au ive siècle, Augustin mène une jeunesse de plaisirs jusqu'à l'âge de 32 ans. Son récit, qui marqua autant l'histoire du christianisme que celui de la philosophie, retrace sa propre quête : celle qui le mena de l'errance et des élans contradictoires des désirs, à Dieu. Il observe le monde, cherchant avec obstination dans la lecture des philosophes de quoi le comprendre. Tout bascule lorsqu'il détourne son regard vers lui-même : c'est ici, en son for intérieur, qu'il rencontre le Dieu chrétien. Il en découle une compréhension nouvelle du mal, du temps, du monde. Et un récit magnifique et universel en ce qu'il est celui de l'homme dans son rapport avec Dieu. Saint Augustin (354-430) Philosophe s'exerçant avec assiduité à aimer la sagesse et à chercher le bonheur, prédicateur infatigable, théologien reconnu, il a laissé des textes fondamentaux pour l'Occident chrétien.

La Peste
Livres
ISBN : 978-2-07-036042-0
cab : 000004727601
Année : 1972
Auteur : Albert Camus
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : C'est moi qui remplace la peste, s'écriait Caligula, l'empereur dément. Bientôt, la "peste brune" déferlait sur l'Europe dans un grand bruit de bottes. France déchirée aux coutures de Somme et de Loire, troupeaux de prisonniers, esclaves voués par millions aux barbelés et aux crématoires, La Peste éternise ces jours de ténèbres, cette "passion collective" d'une Europe en folie, détournée comme Oran de la mer et de sa mesure. Sans doute la guerre accentue-t-elle la séparation, la maladie, l'insécurité. Mais ne sommes-nous pas toujours plus ou moins séparés, menacés, exilés, rongés comme le fruit par le ver ? Face aux souffrances comme à la mort, à l'ennui des recommencenments, La Peste recense les conduites ; elle nous impose la vision d'un univers sans avenir ni finalité, un monde de la répétition et de l'étouffante monotonie, où le drame même cesse de paraître dramatique et s'imprègne d'humour macabre, où les hommes se définissent moins par leur démarche, leur langage et leur poids de chair que par leurs silences, leurs secrètes blessures, leurs ombres portées et leurs réactions aux défis de l'existence. La Peste sera donc, au gré des interprétations, la "chronique de la résistance" ou un roman de la permanence, le prolongement de L'Étranger ou "un progrès" sur L'Étranger, le livre des "damnés" et des solitaires ou le manuel du relatif et de la solidarité - en tout cas, une ouvre pudique et calculée qu'Albert Camus douta parfois de mener à bien, au cours de sept années de gestation, de maturation et de rédaction difficiles...

Lettres persanes
Livres
ISBN : 978-2-253-00321-2
cab : 000003539101
Année : 1984
Auteur : Charles-Louis de Secondat Montesquieu
Editeur : LE LIVRE DE POCHE LIVR POCH
Description : « Rien n'a plu davantage dans les lettres persanes, que d'y trouver, sans y penser, une espèce de roman. On en voit le commencement, le progrès, la fin : les divers personnages sont placés dans une chaîne qui les lie. À mesure qu'ils font un plus long séjour en Europe, les mœurs de cette partie du monde prennent, dans leur tête, un air moins merveilleux et moins bizarre : et ils sont plus ou moins frappés de ce bizarre et de ce merveilleux, suivant la différence de leurs caractères. Dans la forme de lettres, l'auteur s'est donné l'avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale, à un roman ; et de lier le tout par une chaîne secrète et, en quelque façon, inconnue. » Montesquieu (Catalogue de l'éditeur) L'étonnement de deux voyageurs persans est prétexte à une peinture sans tabou de la fin du règne de Louis XIV. Les particularismes du temps, tout comme les faiblesses et les inclinations naturelles de la nature humaine, sont observés d'autant plus attentivement qu'ils le sont d'un point de vue extérieur. Usbek, principal locuteur de ce roman épistolaire où les lettres s'entrecroisent pour créer un écheveau d'impressions et d'intrigues, a quitté Ispahan pour des raisons politiques. Il dirige donc son sérail depuis l'Europe et échange ses impressions avec ses amis demeurés en Perse, avec Rhédi, en voyage d'étude à Venise, puis avec son compagnon de route Rica, qui préférera le tumulte de Paris et la curiosité qu'il y suscite au calme de la campagne environnante élue par Usbek. Ce dernier, si lucide quant aux vices du royaume de France, si critique quant aux traditions européennes, se laisse pourtant duper par ses femmes. Les « Lettres persanes », première œuvre de Montesquieu, publiées dans l'anonymat en 1721, connurent un succès retentissant et furent rééditées plusieurs fois au cours du XVIIIe siècle. - Sana Tang-Léopold Wauters -

L'homme sans qualités : Tome 1
Livres
ISBN : 978-2-02-023815-1
cab : 000003526801
Année : 1995
Auteur : Robert Musil
Editeur : SEUIL SEIL
Description : "Ce livre étincelant, qui maintient de la façon la plus exquise le difficile équilibre entre l'essai et la comédie épique, n'est plus, Dieu soit loué, un "roman" au sens habituel du terme : il ne l'est plus parce que, comme l'a dit Goethe, "tout ce qui est parfait dans son genre transcende ce genre pour devenir quelque chose d'autre, d'incomparable". Son ironie, son intelligence, sa spiritualité relèvent du domaine le plus religieux, le plus enfantin, celui de la poésie." (Thomas Mann, Journal, 1932).Traduit de l'allemand par Philippe Jaccottet.

Morgane
Livres
ISBN : 978-2-02-036512-3
cab : 000003811001
Année : 1999
Auteur : Michel Rio
Editeur : ED DU SEUIL SEIL
Description : Morgane est le chaos, dit Arthur à Merlin. Un chaos où s'anéantit toute finalité, où le bâtisseur méticuleux et acharné qui a reçu en héritage ce souci impérieux du but se perd avec délices. Morgane est l'obsession des sens qui tue dans la pensée l'obsession du projet. Elle est le présent absolu qui ronge le fragile devenir. Son esprit est un ravage que je voudrais haïr, adorant chaque parcelle de sa chair, la moindre ébauche de son mouvement qui est comme une danse de grâce et de mort. Et cependant je vois bien que sa chair n'est que la matière soyeuse et inouïe de son esprit, que les deux sont une seule et même chose et que la séduction de cette enveloppe, à quoi rien dans la nature ne peut se comparer, n'est que l'interprète harmonieux d'une séduction mille fois plus puissant, née du faste calculé d'une intelligence sublime et pervertie. (quatrième de couverture de l'édition parue chez "Seuil" en 1999) Les romans de la Table ronde ont souvent inspiré romanciers et cinéastes mais ce sont plutôt les personnages guerriers comme Arthur ou Lancelot qui ont retenu leur attention. En choisissant pour héroïne Morgane, Michel Rio aborde d'une manière bien personnelle la légende arthurienne. En 1989, il s'en était déjà inspiré dansMerlin. MaisMorganeen est l'antithèse. Après un roman sur l'utopie, en voici un sur la révolte. Merlin, le pédagogue, est l'inspirateur de la Table ronde. Morgane en est le ferment destructeur :Un chaos où s'anéantit toute finalité, où le bâtisseur méticuleux et acharné qui a reçu en héritage ce souci impérieux du but se perd avec délices ; Morgane est l'obsession des sens qui tue dans la pensée l'obsession du projet. Elle est le présent absolu qui ronge le fragile devenir.Pourtant, les rapports entre Merlin et Morgane sont complexes. Merlin aime Morgane et elle-même ne dédaigne pas l'utopie puisqu'elle tente de fonder une société idéale sur l'île d'Avalon. L'interprétation très personnelle qu'en donne Michel Rio fait d'elle un personnage non seulement attachant mais singulièrement moderne.--Gérard Meudal

La princesse de Babylone
Livres
ISBN : 978-2-253-13643-9
cab : 000003874101
Année : 1994
Auteur : Voltaire
Editeur : LIBRAIRIE GENERALE FRANCAISE LIBRAIRI JENERAL FRANSAIS
Description : « Ce qu?il y avait de plus admirable à Babylone, ce qui éclipsait tout le reste, était la fille unique du roi, nommée Formosante. Ce fut d?après ses portraits et ses statues que, dans la suite des siècles, Praxitèle sculpta son Aphrodite et celle qu?on nomma la Vénus aux belles fesses. Que de différence, ô ciel ! de l?original aux copies. Aussi Bélus était plus fier de sa fille que de son royaume. Elle avait dix-huit ans : il lui fallait un époux digne d?elle, mais où le trouver ? »Présentation et notes de Marie-France Azéma.

L'Ingénu : Suivi de l'homme aux quarante ecus
Livres
ISBN : 978-2-290-33531-4
cab : 000003874601
Année : 2003
Auteur : Voltaire
Editeur : J AI LU
Description : Le Huron ou l’Ingénu est certainement l’un des « contes » philosophiques les plus célèbres de François-Marie Arouet (1694-1778). En réalité, il s’agit d’un véritable petit roman, publié en 1767, dont Voltaire, par prudence, n’avoua pas la paternité. Il relate les « années d’apprentissage » d’un jeune homme élevé chez les Hurons, en Amérique, qui débarque en Bretagne. Il y est adopté, sous le nom d’Hercule Kerbabon, par un prieur et sa soeur. Ce « bon sauvage » manifeste franc-parler et intelligence naturelle : « Son entendement, n’ayant point été courbé par l’erreur, était demeuré dans toute sa rectitude. » Converti et baptisé, il tombe amoureux de sa marraine, que les lois de l’Église lui interdisent d’épouser. Malgré sa bravoure contre les envahisseurs anglais dans sa province, il n’obtient à la cour de Versailles ni récompense ni la dérogation souhaitée, mais - un emprisonnement à la Bastille. Son amante consent aux avances malhonnêtes d’un ministre afin de le faire libérer, mais meurt ensuite de honte et de désespoir. Le Huron sera dédommagé par une charge d’officier : « Le temps adoucit tout. » Sur le thème du bonheur rendu impossible par les conventions, la corruption et l’obscurantisme religieux, Voltaire mène ici une charge violente contre les jésuites, les jansénistes, les hommes politiques et les médecins.

Discours sur les sciences et les arts
Livres
ISBN : 978-2-07-032968-7
cab : AFA00623
Année : 1996
Auteur : Jean-Jacques Rousseau
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : En 1749, l'Académie de Dijon met au concours la question suivante : Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs. Alors qu'il va rendre visite à Diderot prisonnier à Vincennes, Rousseau feuillette le Mercure de France qui publie la question : " Si jamais quelque chose a ressemblé à une inspiration subite, écrira-t-il plus tard, c'est le mouvement qui se fit en moi à cette lecture ; tout à coup, je me sens l'esprit ébloui de mille lumières ; des foules d'idées vives s'y présentèrent à la fois avec une force et une confusion qui me jeta dans un trouble inexprimable. " À la question posée, il répond par la négative et l'Académie couronne son Discours qui connaît un succès foudroyant. Voilà Rousseau célèbre - et aussi attaqué. Mais Voltaire a beau dire que " Jean-Jacques n'est qu'un malheureux charlatan qui, ayant volé une petite bouteille d'élixir, l'a répandu dans un tonneau de vinaigre ", une force insoupçonnée et sincèrement rebelle apparaît dans ce Premier Discours, une pensée novatrice qui sonne juste et résiste aux sarcasmes. Et la lumière que Rousseau jette sur l'homme et sur le lien social va contribuer à remettre en cause une certaine idée du progrès.