Coco perdu : essai de voix
Livres
ISBN : 978-2-07-038236-1
cab : 000003419201
Année : 1990
Auteur : Louis Guilloux
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Il ne sait pas encore, ce vieil homme qui soliloque dans les rues d'une ville de province, ce « retraité » dont toute la vie, sans doute, s'est passée à battre en retraite, le plus dignement possible - il ne sait pas encore, ce Coco perdu, qu'il se parle à lui-même parce qu'il n'a déjà plus d'interlocuteur. Il vient d'accompagner sa femme au train de Paris. Brève absence ? Court voyage ? Rien de tout cela... Après deux jours d'angoisse inavouée, le narrateur s'aperçoit que Fafa s'en est allée pour toujours. Il découvre sa solitude finale, sans doute irrémédiable. Tout est parole, et rien n'est ''dit'', dans ce récit où le ''lamento'' prend subtilement les apparences du bavardage ''de fil en aiguille'', où les bâtons rompus cachent un coeur brisé. La détresse, le courage quotidien, l'humour familier et le désespoir silencieux, tapi derrière les paroles qui se donnent l'air, par politesse, d'être paroles en l'air : ''Coco perdu'' témoigne une fois de plus du très grand art publique de l'auteur du ''Sang noir''.

Salido
Livres
ISBN : 978-2-07-038556-0
cab : 000003419501
Année : 1992
Auteur : Louis Guilloux
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : « Pour une journée qui s'annonçait vide, elle commençait de bien bonne heure... » Durant cette journée du 11 septembre 1939, sur une passerelle de la gare de Saint-Brieuc, le narrateur, comme s'il attendait quelque train toujours retardé, se rappelle une rencontre : Salido, combattant antifranquiste, qu'il a connu du temps où il était chargé d'accueillir des réfugiés de la guerre d'Espagne. Ainsi ses souvenirs vont-ils s'organiser autour de Salido, ce rebelle, animé de l'esprit de révolte qui hante aussi le narrateur. Le récit conjugue présent et souvenir, destin et retour sur soi, comme le suggère l'image de cette passerelle au-dessus des rails. O.K., Joe!, issu d'un travail au ciseau et à la colle s'apparentant au montage cinématographique, nous propose une suite de scènes : viols, meurtres, procès, ayant pour cadre la Bretagne de 1944, tout récemment libérée. Louis Guilloux était alors interprète auprès des tribunaux militaires de l'armée américaine. En « gros plan », toujours, des vies dont il se fait le chroniqueur discret, le témoin : « Ask the witness... »