Les Lauriers du lac de Constance : chronique d'une collaboration
Livres
ISBN : 978-2-02-008619-6
cab : 000003374101
Année : 1985
Auteur : Marie Chaix
Editeur : ED DU SEUIL SEIL
Description : Paris, août 1944, les soldats de Leclerc arrivent... La petite Marie ne sait pas encore que cette joie d'un peuple libéré signifie pour elle et les siens le commencement de la nuit. A peine a-t-elle connaissance de l'absence de son père que la politique a toujours éloigné de sa famille. Plus tard, elle découvrira le destin tragique de ce père. Albert B., un brillant ingénieur, aveuglé par son anti-communisme viscéral, a rejoint, dès les grèves de 1936, Jacques Doriot et son PPF, le grand parti fasciste. Pris en 1940 dans un terrible engrenage, il s'engagera très loin dans la collaboration avec les Allemands pour échouer en 1944 sur une île du lac de Constance, où les derniers PPF s'enivrent tandis qu'autour d'eux le Reich s'écroule. En 1946, au parloir de Fresnes, Marie, conduite par sa mère, embrasse un homme dont le visage lui est inconnu... La presse entière réclame la mort d'Albert B.

Journal des années noires : (1940-1944)
Livres
ISBN : 978-2-07-042509-9
cab : 000004211801
Année : 2002
Auteur : Jean Guéhenno
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Quatrième de couverture : 3 mars 1942 On les avertit dès le matin du lundi qu’ils allaient être fusillés. Vildé vit sa femme dans la matinée et eut la force de ne rien lui dire. L’après-midi, on les conduisit de la prison de Fresnes au mont Valérien. Ils traversèrent tout Paris entassés dans un camion avec leurs gardes. Ils chantaient. On épingla à chacun un carré de papier blanc à la place du cœur et ils furent tués presque à bout portant. Vildé, comme il l’avait demandé, fut exécuté le dernier.

Salido
Livres
ISBN : 978-2-07-038556-0
cab : 000003419501
Année : 1992
Auteur : Louis Guilloux
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : « Pour une journée qui s'annonçait vide, elle commençait de bien bonne heure... » Durant cette journée du 11 septembre 1939, sur une passerelle de la gare de Saint-Brieuc, le narrateur, comme s'il attendait quelque train toujours retardé, se rappelle une rencontre : Salido, combattant antifranquiste, qu'il a connu du temps où il était chargé d'accueillir des réfugiés de la guerre d'Espagne. Ainsi ses souvenirs vont-ils s'organiser autour de Salido, ce rebelle, animé de l'esprit de révolte qui hante aussi le narrateur. Le récit conjugue présent et souvenir, destin et retour sur soi, comme le suggère l'image de cette passerelle au-dessus des rails. O.K., Joe!, issu d'un travail au ciseau et à la colle s'apparentant au montage cinématographique, nous propose une suite de scènes : viols, meurtres, procès, ayant pour cadre la Bretagne de 1944, tout récemment libérée. Louis Guilloux était alors interprète auprès des tribunaux militaires de l'armée américaine. En « gros plan », toujours, des vies dont il se fait le chroniqueur discret, le témoin : « Ask the witness... »