Cahiers d'Asie centrale n° 27
L'eau en Asie centrale : enjeux et défis contemporains

Livres
ISBN : 978-2-8474-3131-5
cab : 000005094901
Année :
Auteur : Alain Cariou
Editeur :
Description : Asie centrale est terre de contrastes et de paradoxes. Comme son nom l’indique, cette Asie se situe au cœur du continent le plus massif, ce qui lui confère sa tonalité aride bien reconnaissable à l’extension des vastes étendues désertiques. En dépit de cette aridité continentale, la région n’est pas pour autant dépourvue d’eau, car de puissants fleuves la traversent et fécondent des cités entourées d’oasis parfois millénaires et de vastes périmètres irrigués développés depuis plus d’un demi-siècle. Ce singulier paradoxe de l’abondance de l’eau au cœur de l’immensité aride tient à l’existence d’un puissant encadrement montagnard méridional étiré de la Caspienne à la Chine. Les montagnes jouent le rôle de château d’eau pour les territoires de plaine et de piémont où se concentrent les sociétés humaines. Pour autant, la question de l’eau en Asie centrale est désormais source de préoccupations. Sa disponibilité ne cesse de diminuer sous l’effet combiné de la croissance démographique, des progrès du développement urbain et des activités extractives. Il en résulte une inéluctable augmentation de la mobilisation de la ressource ainsi qu’une dégradation de la qualité des eaux, avec l’accroissement des rejets. La pénurie se mesure à l’aune de la disparition des écosystèmes humides (région de l’Aral, du Balkhach et du bas Tarim) et au recul des terres irriguées dans certaines régions d’Ouzbékistan, du Turkménistan et du Xinjiang. Cette menace du manque d’eau exacerbe les réactions concurrentielles entre secteurs économiques (agriculture irriguée, hydroélectricité, demande urbaine ou industrielle), mais surtout entre États. Comme l’eau en Asie centrale a surtout pour caractéristique d’être internationale en raison de l’existence de nombreux cours d’eau transfrontaliers, la question du partage de l’eau est source de tensions. Il règne à l’heure actuelle une lutte d’intérêt entre les États montagnards de l’amont (Kirghizstan, Tadjikistan), pourvoyeurs de la ressource, et les États de l’aval, surtout consommateurs de la ressource (Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan). Ce numéro présente huit contributions qui explorent la problématique générale de la gestion de la ressource, laquelle nécessite de se pencher sur les acteurs, les usages, les pratiques et les territoires de l’eau. Les analyses riches et variées sont portées par des chercheurs occidentaux et centrasiatiques qui recouvrent un large spectre disciplinaire (géographie, histoire contemporaine, économie, ethnologie, anthropologie, science politique, droit international). Elles invitent à débattre des tensions liées à l’eau qui relèvent surtout d’une crise de gouvernance.

Gestion de l independance et legs societique en asie centrale n.13/14 : Gestion de l'indépendance et legs soviétique en Asie centrale, Gestion de l'indépendance et legs soviétique en Asie centrale
Livres
ISBN : 978-2-7449-0444-8
cab : 000004885101
Année : 2005
Auteur :
Editeur : EDISUD EDISU
Description : Dans chacun des États indépendants d’Asie centrale nés de la disparition de l’Union soviétique en 1991, le nouveau discours officiel s’emploie, à des degrés divers, à condamner le régime précédent. Pourtant, les tonitruantes déclarations de changement et de renouveau, tout comme les discours sur l’élaboration d’une voie nationale spécifique de développement, ne doivent pas faire illusion. Si un certain nombre de réformes ont été engagées, la décennie et demie maintenant écoulée est de toute évidence insuffisante pour “se défaire” du système politico-économique qui a prévalu pendant plusieurs décennies et ce, quelle que soit la volonté de réformes, affichée ou réelle, des chefs d’État et de leur gouvernement. Dans les milieux journalistiques occidentaux également, l’Asie centrale est présentée comme un espace “nouveau” marqué par sa proximité avec des zones sensibles (Afghanistan, Nord du Pakistan), ses routes de la drogue et des armes, et qui serait soumis à une possible déstabilisation islamiste. On ne peut cependant que regretter cette vision médiatique, trop rapide et sans recul historique. L’Asie centrale contemporaine est avant tout un espace culturel héritant d’un passé colonial russo-soviétique de plus d’un siècle et demi. L’idée d’un renouveau, tant politique, religieux que national relève alors bien souvent d’une illusion d’optique due à l’ombre dans laquelle l’Asie centrale se trouvait auparavant : l’indépendance de 1991, bien que présentée sur place comme une nouvelle naissance, est en réalité tout autant un aboutissement qu’un commencement. Le présent volume souhaite inviter au débat sur la question de la continuité, un thème trop peu abordé mais fondamental pour comprendre l’Asie centrale contemporaine et échapper aux nombreux clichés la concernant. Il ne fait pourtant pas de celle-ci un postulat, ne nie pas les réformes engagées ni les évolutions rapides qui ont pu apparaître en seulement quelques années. Il ne remet pas non plus en cause, bien au contraire, la violence du choc que fut la fin de l’Union et le sentiment répandu, chez les premiers intéressés, d’une réelle rupture. Ce numéro se donne en fait un double objectif : à destination du “grand public”, mettre en lumière des aspects soviétiques trop rapidement oubliés et pourtant incontournables pour comprendre l’actualité de ces pays, en particulier leur durcissement autoritaire. Au sein du milieu scientifique, rappeler qu’il est aujourd’hui difficile de mener une recherche sur l’Asie centrale sans connaissance ou tout au moins conscience de ce que fut l’expérience russo-soviétique, sous peine de se laisser aller au mirage de la “renaissance”.

Asie centrale
Livres
ISBN : 978-2-7191-0381-4
cab : 000003150301
Année : 1998
Auteur : Alain Chenevière and Roger Sabater
Editeur : VILO EDITIONS EDISION
Description : L'Asie Centrale est un immense territoire de 5 700 000 km², soit près de quatorze fois la France. Elle regroupe cinq républiques musulmanes de l'ex-Union Soviétique, le Turkmenistan, l'Uzbekistan, le Kazakhstan, le Kyrghyzstan, le Tajikistan, ainsi que le Xinjiang, la grande province autonome de l'Ouest de la Chine. L'Asie Centrale, immense couloir de steppes bordé de très hautes montagnes, fut pendant des millénaires, la seule voie de communication entre l'Occident chrétien et la Chine mystérieuse. Elle a abrité le plus important tronçon de la Route de la Soie et en a gardé des vestiges étonnants. Elle a vu le grand Tamerlan et ses successeurs voler de victoires en conquêtes et élever quelques-uns des plus somptueux monuments que l'humanité ait connus. L'appellation même d'Asie Centrale est apparue tardivement dans le langage courant. On s'est longtemps contenté de parler de Turkestan, que l'on divisait en Turkestan occidental et en Turkestan chinois. C'est le XIXe siècle qui a pris conscience de l'exceptionnelle entité géographique et humaine que constituait cette région au si riche passé historique et qu'habitaient des peuples musulmans majoritairement turcophones.

Cavalier des steppes : à travers les montagnes d'Asie centrale
Livres
ISBN : 978-2-361-57102-3
cab : AFA00060
Année : 2016
Auteur : Nicolas Ducret
Editeur : EDITIONS TRANSBOREAL EDISION
Description : Cavalier émérite amateur de voltige cosaque, Nicolas Ducret s'est lancé le défi de traverser l'Asie centrale à cheval. Parti seul des contreforts de l'Altaï avec un étalon et un hongre de bât, il chemine sur plus de 3 000 kilomètres, franchissant les monts Célestes et les chaînes du Pamir et de l'Hindu Kush. De l'aridité des steppes kazakhes aux riantes montagnes kirghizes, des plateaux tadjiks balayés par le vent aux vallées afghanes baignées de soleil, il s'aventure sur des terres mythiques marquées par les conquêtes successives, et découvre des peuples à la fois généreux, aguerris et libres. Après six mois de chevauchée, la caravane entre dans Kaboul, où le voyageur dispute une partie de bouzkachi, le célèbre jeu équestre décrit par Kessel dans Les Cavaliers.