Patrimoine manuscrit et vie intellectuelle de l'Asie centrale islamique
Revues
ISBN : 978-2-7449-0110-2
cab : 1055730000010
Année : 2000
Auteur : Institut français d'études sur l'Asie centrale
Editeur : EDISUD EDISU
Description : C’est au long de plus de douze siècles, entre le début du VIIIe et le début du XXe siècle, que le patrimoine manuscrit de l’Asie centrale islamique se constitue. Il témoigne aujourd’hui de l’intensité de la vie intellectuelle de cette région aux multiples identités. Ce patrimoine, qui reste encore à exploiter, se compose principalement d’écrits en persan (véhicule privilégié de la transmission de la culture écrite et savante jusqu’à l’arrivée du pouvoir soviétique dans la Transoxiane) et en turc oriental (chaghatây), mais aussi, pour certains types d’écrits, en arabe. L’importance numérique, historique et artistique des fonds des manuscrits orientaux en Asie centrale a été reconnue, ou pressentie, depuis un certain temps. Les nombreux noms des artisans du livre, calligraphes, relieurs, peintres ou “designers” témoignent de la vivacité de l’art du livre. Ce besoin culturel et social trouve notamment son expression dans un mécénat princier ou privé solidement implanté. Les maîtres artisans, les poètes et les artistes s’établissent dans les cours princières et provinciales, aussi bien à Boukhara, à Samarcande et à Hérat, centres renommés du savoir et de la culture, qu’à Balkh, Shahr-i Sabz, Tachkent, Khiva... Les lettrés, les dignitaires, les souverains rassemblent des bibliothèques qui se transmettent le plus souvent de génération en génération. La composition de ces collections de livres reflète les horizons intellectuels et les centres d’intérêt de leurs propriétaires. Le but des auteurs qui ont constitué ce recueil est de faire découvrir la diversité et la valeur historique et artistique du patrimoine écrit de l’Asie centrale islamique, et d’attirer l’attention de la communauté des chercheurs et des responsables sur la nécessité et l’urgence d’un véritable plan de sauvegarde.

Les montagnards d'Asie centrale
Revues
ISBN : 978-2-7449-0429-5
cab : 1056190000015
Année : 2004
Auteur : Institut français d'études sur l'Asie centrale
Editeur : EDISUD EDISU
Description : Si l’Asie centrale est mieux connue pour ses étendues steppiques ou désertiques, sillonnées par des routes caravanières reliant Orient et Occident, ce n’est pas parce que les montagnes y sont absentes. Quelques-uns des plus puissants massifs au monde y marquent le paysage et jouent un rôle important dans le façonnement de la diversité linguistique et culturelle de la région. Ce dossier sur les montagnards d’Asie centrale a une ambition double : présenter à la fois une zone géographique et une problématique. La zone géographique en question recouvre la partie occidentale du bloc montagneux situé au cœur de l’Asie où se rencontrent les mondes iranien et indien d’une part et les domaines turk et chinois de l’autre. Autrement dit, les chaînes montagneuses du Tian Chan, des Pamirs et de l’Hindou Kouch. Les contributions réunies dans ce dossier cherchent à redonner à cette zone une unité linguistique, historique et culturelle qui a été rarement saisie jusqu’ici à cause de la confrontation historique entre colonisation russe au nord et anglaise au sud. Quant à la problématique, elle se décline en deux volets différents qui s’éclairent et se complètent mutuellement. Dans un premier temps, certaines représentations des montagnes sont questionnées à partir des données humaines de la zone étudiée : les montagnes comme zones de refuge ou de repli et donc comme sanctuaires d’archaïsme ou d’authenticité ; ou encore les montagnes comme zones isolées ou éloignées, à l’écart des mouvements des terres basses et donc souvent retardataires. Si, depuis un certain temps, géographes, sociologues et anthropologues s’accordent sur la relativité de ces représentations des montagnes, peu nombreux sont les scénarios avancés pour expliquer une caractéristique indéniable du peuplement humain de la montagne : sa diversité. Trois contributions qui conjuguent les approches linguistique et historique aident à nuancer le rôle des montagnes dans l’histoire des populations de l’Asie centrale. Les études sur les situations socio-économique et religieuse des populations montagnardes de nos jours illustrent, dans un deuxième temps, un monde en mutation dans les hauts massifs d’Asie centrale. Elles examinent comment la gestion des ressources de la montagne s’affranchit du système soviétique ; la confrontation entre l’utilisation traditionnelle des ressources et les pressions économiques internes ou externes ; la quête d’équilibre entre préservation et développement ; les comportements économiques et sociaux, passés ou présents, des communautés montagnardes.