Amen
Livres
ISBN : 978-2-07-032458-3
cab : 000003720801
Année : 1988
Auteur : Jacques Réda
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Lente approche du ciel C'est lui, ce ciel d'hiver illimité, fragile, Où les mots ont la transparence et la délicatesse du givre, Et la peau froide enfin son ancien parfum de forêt, C'est lui qui nous contient, qui est notre exacte demeure. Et nous posons des doigts plus fins sur l'horizon, Dans la cendre bleue des villages. Est-il un seul mur et sa mousse, un seul jardin, Un seul fil du silence où le temps resplendit Avec l'éclat méditatif de la première neige, Est-il un seul caillou qui ne nous soient connus ? Ô juste courbure du ciel, tu réponds à nos cours Qui parfois sont limpides. Alors, Celle qui marche à pas légers derrière chaque haie S'approche ; elle est l'approche incessante de l'étendue, Et sa douceur va nous saisir. Mais nous pouvons attendre, Ici, dans la clarté qui déjà nous unit, enveloppés De notre vie ainsi que d'une éblouissante fourrure.

Jacques Réda
Livres
ISBN : 978-2-232-10001-7
cab : 000003713601
Année : 1986
Auteur : Jean-Michel Maulpoix
Editeur : SEGHERS SEGER
Description :

Les ruines de Paris
Livres
ISBN : 978-2-07-032737-9
cab : 000003718901
Année : 1993
Auteur : Jacques Réda
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : Comme une étreinte, la prose de Réda enveloppe son lecteur, lui fait lever ou baisser la tête, fixer tel ou tel point du ciel, d'un toit, d'un carrefour. À sa suite, sous son bras rugueux il nous entraîne, nous signale ce qui l'arrête ou le ralentit. Voix mesurée, sobre à l'extrême, dont le grain répond à celui des pavés, de l'asphalte : ces rues, ces chemins qu'il semble avoir usés, adoucis de ses semelles. Mais lui ne s'use pas. Prose ou poésie, son écriture a les reflets d'un miroir éteint, les profondeurs d'eaux tranquilles. Sans étincelles ni coups d'éclat, elle balaye la ville, les champs, les rivières et les rails, les obscurs talus, les terrains vagues. Elle effleure et fouille le fond des choses, s'entête à toujours revenir sur ses pas. Réda ne va nulle part, mais nous y emmène inlassablement. Et s'il atteint la perfection, si parfois en quelques phrases le monde nous semble tout entier contenu, c'est au bout d'un travail patient, longuement mûri et développé.--Scarbo

Lettre sur l'univers : et autres discours en vers français
Livres
ISBN : 978-2-07-072151-1
cab : 000004081901
Année : 1991
Auteur : Jacques Réda
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : «Comme le titre de l'ouvrage l'indique, il s'agit de pièces écrites en mètres traditionnels ou susceptibles de le devenir. La qualification du discours est moins due à un ton (parfois élégiaque plutôt qu'oratoire) qu'à une certaine dimension de développement et à une intention de sujet. Les premiers m'ont été suggérés ; ensuite, je m'en suis proposé d'autres. On y remarquera une grande variété. Il y est en effet traité de la Ville, des Animaux, des Robots, de la Pluie, des Dieux, des Supermarchés, des Armées de la république, etc. Quelques ensembles ou morceaux à caractère plus ouvertement personnel sollicitent davantage la fibre lyrique, présente plus ou moins dans tous ces discours. Bien d'autres sujets étaient concevables. Mais l'envie de les aborder de cette manière m'a quitté aussi soudainement qu'elle m'avait pris.» Jacques Réda.

L'Herbe des talus
Livres
ISBN : 978-2-07-070146-9
cab : 000003719001
Année : 1984
Auteur : Jacques Réda
Editeur : GALLIMARD GALIMAR
Description : L'herbe nous ressemble : elle pousse partout. Entre les pavés des capitales aussi bien que le long des talus. Et notre mémoire aussi est comme une grande prairie, où l'herbe se relève sur nos sentiers. Ainsi l'herbe nous ressemble parce qu'elle se renouvelle, tout en restant l'herbe de toujours. Elle a l'opiniâtreté de l'espérance et la profondeur de l'oubli. Le vent l'aime, il la fait courir, comme courent les mots dans nos têtes puis sur une page, quand on se laisse emporter au souffle variable des jours. Ce livre est une promenade dans l'herbe, où brillent des yeux et des souvenirs. À travers les Highlands ou en Grèce, à Rome ou à Budapest, sur la Loire ou devant le caveau de famille, à pied ou en chemin de fer, c'est un peu l'herbe elle-même qui se promène dans le livre à son tour. Elle révèle à la fin son goût de temps et d'espace au poète qui, tant par dévotion que par conscience professionnelle, n'a pas hésité à brouter. Source : Gallimard