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<iframe height="200" style="border: 0px; overflow:hidden" width="100%" scrolling="no" title="Nouveau" src="https://new.mabib.fr/bibliotheque/java/kiosque?titre=Nouveau&style_liste=diaporama&nb_notices=20&only_img=1&aleatoire=0&tri=1&nb_analyse=50&op_hauteur_img=150&op_transition=fade&op_largeur_img=95&op_hauteur_boite=200&op_captions=0&op_autoplay=0&op_visible=0&op_speed=0&op_auto=0&op_scroll=1&rss_avis=1&id_catalogue=5&id_panier=&profil_redirect=&boite=boite_de_la_division_gauche&id_module=7&profile_id=1&id_user=0&styles_reload=0&type_module=KIOSQUE&division=1&id_profil=1&vue=diaporama"> </iframe>Albert Dauzat, né le à Guéret et mort le à Paris, est un linguiste français.
Dauzat fait ses études secondaires à Auxerre et au Lycée Marceau de Chartres où il a Romain Coolus comme professeur de philosophie. Il étudie le droit et les lettres à la Sorbonne, et soutient sa thèse ès Lettres avec un Essai de méthodologie linguistique dans le domaine des langues et des patois romans (1906). Il poursuit ses recherches à l'École pratique des hautes études dont il est nommé professeur associé en 1913, puis directeur d'études en 1921.
Dauzat ne publie pas en toponymie avant l’âge de 49 ans. Ses travaux d'onomastique, quoique vieillis, font toujours autorité[réf. nécessaire] et ont été salués par l'historien Lucien Febvre. Ses ouvrages sont considérés comme pionniers pour la France dans le domaine de l'anthroponymie, de la toponymie, et de la phonologie diachronique.
En 1926, Albert Dauzat publie Les noms de lieux, origine et évolution ; villes et villages, pays, cours d'eau, montagnes, lieuxdits. Il y affirme que la plupart des noms des villages français remontent à l'époque gallo-romaine ou franque. Il y affirme aussi que les noms de lieux ont été formés par la langue parlée et se sont transformés suivant des lois phonétiques[réf. nécessaire].
En 1938, son Dictionnaire étymologique de la langue française privilégie une étymologie traditionnelle (« étymologie-origine ») et phonétique. Il s'oppose à l’étymologie moderne (« étymologie-histoire ») et sémantique (Les expressions « étymologie-origine » et « étymologie-histoire » sont à la page 239). Ce dictionnaire privilégie une étymologie latinisante et non une étymologie proto-romane.
En 1939, il publie La Toponymie française, manuel de référence pour les chercheurs des décennies suivantes, selon l'universitaire Xavier Gouvert.
Le prix Albert-Dauzat est attribué par la Société française d'onomastique tous les deux ans pour récompenser un travail de toponymie ou d'anthroponymie relatif aux pays francophones.
Il fonde en 1933 la revue de linguistique Le Français moderne et en 1947 Onomastica, remplacée de 1949 à 1977 par la Revue internationale d'onomastique.
Il dirige une chronique de toponymie, dans la Revue des études anciennes à partir de 1932. Il organise et préside les deux premiers congrès internationaux de toponymie et anthroponymie en 1938 et 1947. En 1939, il initie le chantier national du Nouvel atlas linguistique de la France par régions.
En 1946, il est chargé de la chronique grammaticale bimensuelle du journal Le Monde, intitulée La Défense de la Langue française.
Il meurt, au 2 rue François-Coppée dans le 15e arrondissement de Paris (et non à Alger). Il est inhumé auprès de son épouse et de son père dans la 12e division du cimetière communal Gabriel Péri à Colombes (Hauts-de-Seine).
Albert Dauzat est le grand-oncle du traducteur et essayiste Pierre-Emmanuel Dauzat (né en 1958).
En 1935, le linguiste Antoine Meillet critique l'ouvrage d'Albert Dauzat « Où en sont les études de français ? » ; il note des vues partielles, des analyses laborieuses, l'absence d’argumentations théoriques et un éclectisme sans cohésion.
En 1973, l'universitaire Max Pfister remarque que pour Dauzat les Francs saliens seraient les ancêtres des Hollandais et des Flamands, installés en Gaule avec Clovis alors que les Francs rhénans se seraient installés en Lorraine. Pour Max Pfister, ces différences entre fondations saliennes et ripuaires ne seraient prouvées ni par les historiens, ni par les linguistes.
En 1981, l'universitaire William Robert Caljouw juge imprudente sinon erronée cette affirmation d'Albert Dauzat « De tous les apports germaniques en toponymie, noms de personne à part, le contingent le plus important a été fourni par les Northmans..» dans son livre de 1926 Les Noms de lieux : origine et évolution (page 127). Ceci d'une part, parce qu'il est souvent difficile de distinguer un apport des Northmans parmi d'autres apports germaniques et d'autre part en raison du petit territoire concerné en comparaison aux Francs. William Robert Caljouw relève d'autre citations fautives (selon-lui) visant à minimiser l'importance de l'apport germanique en toponymie française.
En 1998, l'universitaire Alain Ferdière pense que l'histoire et la carte de l'occupation du sol de la Gaule ne peut s'écrire à partir de la toponymie, que la toponymie ne peut pas guider les recherches des sites d'occupation rurale, adressant ainsi une critique à Dauzat, entre autres. S'opposant à Dauzat, Alain Ferdière donne au suffixe -acum le sens général de « lieu de » (non pas de « propriété de ») et pense que la première partie du mot est loin d'être toujours un anthroponyme. Il relève aussi des erreurs de datation ; les formations des toponymes seraient en réalité souvent plus récentes.
En 2000, l'universitaire Gilles Siouffi pense que le livre Génie de la langue française d'Albert Dauzat reconduit sans distance des présupposés, des stéréotypes, des discours tout faits sur le français .
En 2001, Xavier Delamarre, étymologiste spécialiste de la langue gauloise, émet une sérieuse critique sur Ernest Nègre et Dauzat : « E. Nègre, toponymiste qui, comme Dauzat, ne connaît pas la grammaire comparée ». Dans ce passage, il reproche à E. Nègre d'avoir listé le nom de la rivière Drôme (d'origine gauloise d'après Delamarre) dans le chapitre « préceltique ». Il avait d'ailleurs prévenu dans l'introduction (page 10, note 4) : « Que A. Dauzat, dans son Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France voie dans Condate, Brigantium (> Briançon), Arelate (> Arles), Arausio (> Orange), ou E. Nègre dans Abona (> Avon) des toponymes pré-celtiques jette un doute grave sur la capacité de ces deux auteurs à analyser les noms de lieux. Une tendance extrême est fournie par Ch. Rostaing dans son Essai de toponymie de la Provence (pp 23-24) qui reconstruit en masse des bases pré-indo-européennes trilitères (*KaR-, *KaL-, KxR-, PeN-, etc.) à sens général. C'est là un recul grave de la linguistique pas moins dommageable que la pseudo-science des nostracistes, ou d'auteurs comme Merritt Ruhlen ou Joseph Greenberg qui apparentent sans difficulté toutes les langues de la planète grâce à leurs « étymologies-racines ». Il faut s'en tenir, pour la toponymie insulaire [îles britanniques] comme pour la continentale, à la règle de bon sens énoncée par Rivet et Smith : « we have no right to suppose derivation from a non-Celtic element until all else has failed (nous n'avons pas le droit de supposer une dérivation à partir d'un élément non celtique tant que tout le reste n'a pas échoué) / (RS 317) ».
En 2001, l'universitaire Elisabeth Zadora-Rio voit un divorce de l'archéologie et de la toponymie ; elle écrit : « Contrairement à ce que pensait Dauzat, les toponymes (...) ne peuvent être envisagés comme un ensemble de couches superposées ; ils constituent un système en évolution constante, dans lequel les éléments anciens sont en permanence réactualisés, recomposés et transformés. ».
En 2008, selon le linguiste Jean-Pierre Chambon (cité par l'universitaire Xavier Gouvert), l'œuvre toponymique de Dauzat se caractérise par certains défauts récurrents qui se retrouvent également souvent dans la toponymie française contemporaine, parmi lesquels il distingue notamment : une inversion du rapport analyse-synthèse (Dauzat effectuant souvent la synthèse avant l'analyse) ; une promptitude à passer outre à la discussion et l'argumentation (notamment en ce qui concerne l'étymologie) ; un désintérêt vis-à-vis du travail philologique, en particulier la recherche d'occurrences anciennes des toponymes dans les sources historiques, qu'il voit comme une tâche documentaire ne relevant pas du travail linguistique et toponymique ; une primauté accordée à la recherche de l'origine des noms plutôt qu'au retracement de leur évolution ; un « attrait des lointains », conduisant à analyser les toponymes préférentiellement à l'aune des racines anciennes (gallo-romaines, gauloises et, mieux encore, pré-indo-européennes) au détriment des éléments plus récents.
En 2008, selon l'universitaire Xavier Gouvert, les erreurs de Dauzat sont imputables à des présupposés non scientifiques qui relèvent de l’acte de foi. L’aventure « pré-indo-européenne » de Dauzat toucherait à l’ésotérisme et à la linguistique-fiction. Xavier Gouvert pense que la toponymie de Dauzat n'a pas atteint un stade scientifique fondé sur le rejet de la croyance et du dogmatisme, sur l’argumentation déductive et le rationalisme cartésien. Cependant, il n'adresse pas cette critique nommément à Dauzat mais collectivement.
En 2009, l'universitaire Agnès Graceffa pense que la démarche toponymiste d'Albert Dauzat aurait pu procéder d’une lecture ethnique qui tente d’affilier un substantif ou une terminaison à une souche de population.
En 2010, l'universitaire Éva Buchi note deux faiblesses lorsque Dauzat donne le latin comme origine étymologique d'un nom : les étapes successives depuis l'origine du nom ne sont pas fournies et « latin » manque de précision (classique, médiéval, vulgaire, etc.). Dauzat ignorerait le concept de protoroman (langue reconstituée à partir de l'ensemble des langues romanes) d'où l’arbitraire de ses formulations étymologiques
En 2013, l'universitaire Jean-Claude Chevalier qualifie Albert Dauzat de dialectologue et de vulgarisateur se disant linguiste et dont le travail de vulgarisation s'adresserait aux enseignants et aux sociétés savantes.
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