Les fondamentalistes de l'identité : laïcisme versus djihadismelivresAnnée : 2016Auteur : Jean-François BayartEditeur : KARTHALA KARTALADescription : La question identitaire s'est substituée à la question sociale et politique. L'islam s'est mué en nouvel ennemi de l'intérieur, en remplacement du communisme défunt. L'idée laïque, constitutive de la loi de 1905 actant la séparation des cultes et de l'État et la neutralité de celui-ci en matière religieuse, s'est transformée en idéologie laïciste et en religion nationale, mettant l'islam sous contrôle politique. Djihadistes et laïcistes sont devenus des ennemis complémentaires, se renforçant mutuellement de leur haine réciproque. Aussi bien Daech que la droite identitariste entendent réduire ce que l'une et l'autre nomment la « zone grise » des citoyens qui ne se reconnaissent ni dans la nouvelle religion nationale ni dans la guerre sainte. Qui sème le vent culturaliste récolte la tempête identitaire. Jean-François Bayart, spécialiste de sociologie historique et comparée du politique, est professeur à l'IHEID de Genève, où il est titulaire de la chaire Yves Oltramare « Religion et politique dans le monde contemporain ». Il dirige la chaire d'Études africaines comparées de l'Université Mohammed VI Polytechniques (Rabat). Terreur dans l'hexagone : genèse du djihad françaislivresAnnée : 2015Auteur : Gilles KepelEditeur : GALLIMARD GALIMARDescription : Pendant les dix ans qui séparent les émeutes de l'automne 2005 des attentats de 2015 contre Charlie Hebdo puis le Bataclan, la France voit se creuser de nouvelles lignes de faille. La jeunesse issue de l'immigration postcoloniale en constitue le principal enjeu symbolique. Celle-ci contribue à la victoire de François Hollande aux élections de 2012. Mais la marginalisation économique, sociale et politique, entre autres facteurs, pousse certains à rechercher un modèle d'«islam intégral» inspiré du salafisme et à se projeter dans une «djihadoshère» qui veut détruire l'Occident «mécréant». Le changement de génération de l'islam de France et les transformations de l'idéologie du djihadisme sous l'influence des réseaux sociaux produisent le creuset d'où sortiront les Français exaltés par le champ de bataille syro-irakien. En 2015, plus de huit cents d'entre eux le rejoignent et plus de cent trente y trouvent la mort, sans compter ceux qui perpètrent leurs attentats en France. Dans le même temps, la montée en puissance de l'extrême droite et les succès électoraux du Front national renforcent la polarisation de la société, dont les fondements sont aujourd'hui menacés de manière inédite par ceux qui veulent déclencher, dans la terreur et la désolation, la guerre civile. C'est à dénouer les fils de ce drame qu'est consacré ce livre. Avec la collaboration d'Antoine Jardin La fracturelivresAnnée : 2016Auteur : Gilles KepelEditeur : GALLIMARD FRANCE CULTURE GALIMAR FRANS KULTURDescription : «De la tuerie de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, à l'assassinat du père Hamel, le 26 juillet 2016, le terrorisme islamiste a causé la mort de deux cent trente-neuf personnes en France. Et des listes de cibles incitent des "lions solitaires" à continuer le massacre. L'objectif de ces provocations meurtrières est de fracturer la société française par une guerre civile larvée dressant, au nom d'une religion dévoyée, un nouveau prolétariat d'enfants d'immigrés contre les classes moyennes. Pour y parvenir, les djihadistes tentent d'embrigader les musulmans de France, qui leur sont massivement hostiles. Des stratégies de rupture sont mises en 'uvre afin de souder cette communauté contre l'"islamophobie" imputée à la société. Cela nourrit la propagande de politiciens qui cherchent leur avantage en vue des élections de 2017, tombant dans le piège des terroristes alors même que la patrie est en danger, randis que l'Europe se fissure et que le Moyen-Orient explose. Conçu autour des chroniques radiophoniques que j'ai tenues chaque semaine sur France Culture entre les étés 2015 et 2016, La Fracture restitue en contexte cette année terrible et plaide pour un engagement lucide de nos concitoyens.» Gilles Kepel.