Bernard Stiegler
Biographie
Introduction
Bernard Stiegler, né le à Villebon-sur-Yvette (Seine-et-Oise) et mort le à Épineuil-le-Fleuriel (Cher), est un philosophe français dont la réflexion porte sur les mutations sociales, politiques, économiques et psychologiques induites par le développement technologique, en particulier les technologies numériques.
Fondateur et président du groupe de réflexion philosophique Ars industrialis, créé en 2005, il a également fondé et dirigé, à partir d’, l’Institut de recherche et d'innovation (IRI) au sein du Centre Georges-Pompidou.
Biographie
Années de jeunesse
Né d'un père électronicien et d'une mère employée de banque, Bernard Stiegler grandit à Sarcelles. Après avoir mis fin à ses études après la classe de seconde, il commence en 1969 des études (qu'il n'achèvera pas) d'assistant-réalisateur au Conservatoire libre du cinéma français (CLCF) à Paris ; puis accomplit en 1973 un stage d'analyste programmeur à l'IRIA (aujourd'hui dénommé INRIA). Bernard Stiegler exerce alors ponctuellement différents métiers : fabriquant de bijoux, ouvrier agricole, serveur. Après mai 68, il tracte pour Lutte ouvrière puis devient adhérent au Parti communiste français, qu'il quitte en 1976 par rejet du « stalinisme imposé par Georges Marchais ».
Agriculture et restauration
Après avoir travaillé deux ans comme agent de planning pour les travaux d'entretien à la ville de Sarcelles, ayant de grandes difficultés financières, âgé de vingt-deux ans, Bernard Stiegler part avec sa famille, sa première épouse et leur fille Barbara, à la campagne et s'installe dans une ferme de la famille de sa femme, près de Monflanquin, où il élève des chèvres. Il y possède aussi un singe. Mais la sécheresse de 1976 est une catastrophe qui l'oblige à vendre sa ferme.
Il monte ensuite un petit restaurant à Toulouse, « La marmite en folie », puis rachète un bar à prostituées qu'il transforme en bar à concerts, « L'Écume des jours », où il invite des musiciens de jazz. C'est là qu'il rencontre le philosophe Gérard Granel, passionné de jazz, qui devient son ami. Mais un jour, une bagarre éclate entre ses clients et des parachutistes militaires en permission. S'ensuit une descente de police. Il est mis sous pression, la police lui propose un marché mais il refuse.
Expérience de la prison
Les finances sont très tendues et, quand son banquier supprime son autorisation de découvert, son bar est contraint de fermer. Il décide alors, pour subvenir à ses besoins, de braquer sa propre agence bancaire. Suivront trois autres attaques à main armée, dont la dernière, en , se conclut par son arrestation en flagrant délit par une patrouille de police.
Il est condamné à huit ans de réclusion criminelle et sera libéré au bout de cinq ans. Il avouera : « J'aurais pu en prendre pour quinze ans mais j'avais un très bon avocat. » Entre 1978 et 1983, il est incarcéré à la prison Saint-Michel de Toulouse, puis au centre de détention de Muret.
En prison, il côtoie des membres d'Action directe et de l'ETA. Cependant, il refuse de plaider l'action politique, ce que son avocat lui conseillait, et choisit de relever du droit commun. Dans une interview pour Ballast en , il déclare:
« J’ai toujours été contre l’action violente : je n’y crois pas du tout. Elle bénéficie toujours au fascisme et à l’extrême droite. La gauche perd toujours lorsqu’elle pratique la violence — jusqu’à aboutir au stalinisme. »
Bernard Stiegler met à profit ses années de prison pour étudier la linguistique et la philosophie. Il obtient — au prix d'une grève de la faim et d'un séjour en quartier de haute sécurité — une cellule individuelle qu'il conserve durant tout son emprisonnement. Il suit par correspondance des études de philosophie à l'université Toulouse II-Le Mirail et reçoit le soutien de Jacques Derrida. Il fait une expérience psychédélique et écrit un texte qu'il montre à Gérard Granel, qui lui répond « ça va être votre philosophie ». Œuvrant comme écrivain public, il prend goût à l'enseignement et aide des détenus à préparer le baccalauréat.
Plus tard, dans un essai publié en 2003 intitulé Passer à l'acte, il évoque cette incarcération, provoquée par un « passage à l'acte » accidentel, et surtout la véritable ascèse qu'il s'est imposée pour sa formation philosophique, ce qu'il nomme « [s]on devenir-philosophe en acte »,
« [qui] fut l’effet d’une anamnèse produite par une situation objective dans le cours accidentel de mon existence. […] cinq années de pratique philosophique, de phénoménologie expérimentale, et de passage aux limites de la phénoménologie, après ce “passage à l’acte” qui n’avait, en soi, strictement rien de philosophique. On doit toujours être prêt à philosopher à mort, comme le fait Socrate, et philosopher dans le mourir qu’est une vie ; mais “une vie”, cela veut dire ici une existence et une facticité, c’est-à-dire une accidentalité. »
Années 1980
En 1983, il est consultant au cabinet TEN, spécialisé dans les questions de développement technologique et urbain.
En 1984, il est élu pour six ans directeur des programmes de recherche au Collège international de philosophie puis, en 1985, chargé par le ministère de la Recherche d'une étude sur les enjeux des technologies de l'information et de la communication.
En 1987, il conçoit l'exposition « Mémoires du futur » et en assure le commissariat au centre Georges-Pompidou.
Enseignant-chercheur vacataire à l'université de technologie de Compiègne en 1988, Bernard Stiegler est également chargé d'un séminaire à l'École d'architecture de Marseille-Luminy, sur les instruments de communication assistée par ordinateur et sur l'image numérique.
En 1989, il est chargé de constituer et présider un groupe de recherches auprès de la Bibliothèque nationale de France pour la conception de postes de lecture assistée par ordinateur. Ce travail donnera lieu à de nombreuses publications, et à la réalisation d'un prototype industriel par la société AIS Berger-Levrault. Un changement de gouvernement et un changement de direction à la BNF, en 1993, interrompent le projet.
Années 1990
En 1990, Bernard Stiegler est chargé d'écrire le scénario de l'exposition du pavillon français à l'Exposition universelle de 1992 à Séville.
Sous la direction de Jacques Derrida, Bernard Stiegler soutient sa thèse « La faute d'Épiméthée. La technique et le temps » (qu'il reprendra comme base de son premier ouvrage La Technique et le temps. La Faute d'Épiméthée) à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) en 1993, et obtient ainsi son doctorat de philosophie.
Arrivé à l'université de technologie de Compiègne (UTC) en 1988, à l’issue d’un programme de recrutement qui a abouti à la constitution du département TSH (Technologie et Sciences de l’Homme), il y exerce comme professeur et directeur de l'unité de recherche COSTECH (Connaissances, organisations et systèmes techniques), qu'il a fondée en 1993. Bernard Stiegler a également été directeur général adjoint de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), chef du département Innovation, de 1996 à 1999.
Il a lancé le projet Lecao (« lecture et écriture critiques assistées par ordinateur ») avec le soutien du ministère de la Recherche ; il a créé et lancé le séminaire de sciences et technologies cognitives de Compiègne, qui se poursuit depuis, chaque année, au cours de la dernière semaine de janvier, et qui aura reçu plus de mille doctorants et chercheurs français et étrangers ; il a lancé le programme Open (« outil personnalisable d'édition numérique », logiciel réalisé sur la base du logiciel 4D).
Années 2000
Bernard Stiegler poursuit son travail sur le numérique et la société, et publie de nombreux ouvrages, seul ou en collaboration, notamment sur ces thèmes.
En 2002, il est nommé directeur de l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (IRCAM). Il y reste jusqu'au , date à laquelle il devient directeur du développement culturel du centre Pompidou.
En 2005, avec Marc Crépon, George Collins, Catherine Perret et Caroline Stiegler, il fonde l'association Ars Industrialis, qui devient très vite internationale, et regroupe des chercheurs de multiples domaines (philosophes, psychanalystes, anthropologues, sociologues, mathématiciens, physiciens, informaticiens, ingénieurs, linguistes, juristes, architectes, mais aussi des écrivains, artistes) « pour une politique industrielle des technologies de l'esprit ». Engagée dans différents champs d'activité et de réflexion, l'association cherche à dégager « la vie de l'esprit » de la soumission aux impératifs de l'économie de marché.
Parallèlement à Ars Industrialis, à partir d', il dirige au sein du centre Georges-Pompidou, l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) qu'il a créé avec Vincent Puig. Conçu à la fois comme un observatoire et un laboratoire, cet institut a pour but de développer de nouvelles pratiques et technologies culturelles et cognitives, dans le contexte de la révolution numérique.
Il est nommé pour trois ans membre du Conseil national du numérique (CNNum) en .
Il est membre du comité d’orientation et de prospective du forum « Vies Mobiles », think tank de la SNCF.
À partir d', il est membre du conseil scientifique de l'observatoire B2V des Mémoires.
Le , il cofonde à Londres le Collectif Internation, un groupe de travail transdisciplinaire ayant pour but de trouver des réponses aux problèmes posés par l'Antropocène. À ses côtés se trouvent notamment Giuseppe Longo, Hans Ulrich Obrist, Alain Supiot et J. M. G. Le Clézio. Le nom du collectif est inspiré d'un ouvrage de Marcel Mauss, La Nation ou le sens du social, datant de 1920.
Mort
Bernard Stiegler meurt le à l’âge de 68 ans. Il met fin à ses jours dans sa maison d'Épineuil-le-Fleuriel, un ancien moulin où il s'était installé en 2012. Dans son blog, Paul Jorion évoque ses problèmes de santé, dus aux complications d'une occlusion intestinale et Philosophie Magazine fait également mention de sa maladie. Par ailleurs, Stiegler lui-même avait à plusieurs reprises fait état de son « état dépressif » et de sa « pulsion suicidaire ».
Huit jours avant sa mort, Bernard Stiegler contacte Philosophie Magazine dans l'objectif de publier rapidement divers articles récents qu'il avait écrits. Il devait par ailleurs participer au colloque « Agir pour le vivant », programmé à Arles du 24 au .
Vie privée
De son premier mariage, Bernard Stiegler eut deux enfants dont l'aînée est Barbara Stiegler. Le divorce a lieu entre 1978 et 1979. Après sa sortie de prison, il se marie en secondes noces avec Catherine Malabou, une autre élève de Derrida. Le , il épouse en troisièmes noces Caroline Fayat, une magistrate, avec laquelle il a deux enfants.
Décoration
- : Officier de l'ordre des Arts et des Lettres
L'œuvre
Philosophie et technique
Selon Bernard Stiegler, la philosophie grecque se constitue en oubliant la question de la technique. C'est en reléguant ce qu'elle surnomme la technique à un simple « dehors » que la philosophie crée ce « dedans », cette enceinte de savoir plein à laquelle elle s'identifie. La philosophie grecque s'articule en se démarquant ainsi de ce qu'elle nomme la technè, dont s'inspirent les sophistes, en opposition à l'épistémè. Ce dehors de la technique est supposé ne contribuer en rien au savoir plein du dedans, et n'a par conséquent de statut que comme auxiliaire. Le philosophe peut bien se servir de la technique (de l'écriture, par exemple), mais la technique n'est pas supposée participer à la constitution de la vérité philosophique. La technique n'a rien d'original ou d'originaire, elle est toujours dérivée, et elle est donc la supposition même de l'origine (la vie et le savoir pleins).
Toute « pensée » de la technique excède nécessairement les limites de la philosophie. Une approche « pensante » de la technique ne peut que toucher aux bords de la pensée, ne peut que mettre en péril les schémas philosophiques. Néanmoins, à partir de son premier essai, La Faute d’Épiméthée (Galilée, 1994), qui constitue le premier tome de La Technique et le Temps, Bernard Stiegler s'attache à montrer, en reprenant notamment les travaux d'André Leroi-Gourhan, Gilbert Simondon ou encore Bertrand Gille, et en critiquant le discours de Martin Heidegger, que la technique n'est pas extérieure à l'homme, mais constitutive de l'homme, participant au processus même d'hominisation. Ainsi, selon lui, tous les savoirs, et les savoir-faire, sont liés à des techniques, depuis le premier silex taillé jusqu'à l'ordinateur, en passant par l'écriture, l'imprimerie, etc. « L'esprit [...] suppose toujours des techniques ou des technologies de l'esprit, des “instruments spirituels” ». Bernard Stiegler recourt à la figure mythologique d'Épiméthée, le frère jumeau de Prométhée, comme image symbolique de l'homme sans essence et inachevé, dont « le défaut d'origine » le rend toujours perfectible, dans un devenir lié à la technique. Les techniques, les artifices, les artefacts, tout comme les arts, sont donc indispensables à la vie de l'homme, mais selon l'acception donnée par Socrate et Platon, ils sont des pharmaka, c'est-à-dire à la fois des remèdes et des poisons. Tout objet technique est ainsi « pharmacologique » : à la fois poison et remède ; et par conséquent toute technologie est porteuse du pire comme du meilleur. À partir de cette vision, dans ses recherches et dans le cadre collectif de son association Ars Industrialis, Stiegler étudie les effets suscités par ces techniques sur la société, les comportements, la sensibilité, etc., en montrant que leur utilisation industrielle et leur soumission au marché, au consumérisme, à l'ultralibéralisme, au « populisme industriel » et au capitalisme « culturel » ou « cognitif », aboutissent à une « baisse de la valeur esprit » (selon l'expression de Paul Valéry), et même à une « crétinisation des esprits ».
Face à ces dérives et catastrophes, dans un souci de « réenchanter le monde », à travers sa pratique de la philosophie, axée sur les techniques, et notamment les nouvelles technologies numériques, Stiegler cherche à combattre leur toxicité, en se les appropriant, car selon lui il ne s'agit pas de « rejeter les techniques, mais de les critiquer et de les transformer », comme il le redit dans son dernier entretien radiophonique. La pensée qui ne prend pas soin du monde qui l'entoure n'est qu'une spéculation, il convient donc, selon lui, de réévaluer le rôle de l'esprit dans les pratiques, l'agencement et l'utilisation que nous faisons de ces techniques.
La question de l'homme
Selon Stiegler, la technique doit être appréhendée comme une constituante anthropologique. La technicité participe originairement à la constitution de l'homme (l’hominisation). C'est pourquoi l'homme n'a d'essence que par accident, ainsi que l'écrit le philosophe : « L'homme est cet accident d’auto mobilité que provoque une panne d'essence». L'homme est ce vivant qui n'a de qualités que dans un ajout originaire d'artificialité. Son essence est faite d’artéfacts. Sa nature est originairement secondaire et inachevée ; c'est pourquoi Bernard Stiegler la rapproche du défaut d'origine illustré par le mythe d'Épiméthée, « celui qui réfléchit après coup ». Si l'essence de l'homme (sa destination, ses fins) est « artéfactuelle », elle est toujours sujet de débat, de controverse, de polémique et même de guerre : les hommes ne peuvent que se disputer sur leurs qualités. La technicité de l'homme contient toujours le risque du combat, amical ou belliqueux. Ce risque est sans fin.
C'est ainsi que la constitution technique (ou factice) de l'homme fait la nature politique de l'homme : la technicité, c'est la question de l'essence de l'homme (fins, destination, origine : des questions philosophiques, donc), ainsi que la question politique (comment vivre ensemble ?).
Dérèglement du climat et risques d'effondrement
Bernard Stiegler est l'un des rares philosophes français (avec Bruno Latour et Dominique Bourg) à traiter à bras le corps l'urgence écologique et les risques d'effondrement de la civilisation industrielle. Le deuxième tome de ce qui devait être sa trilogie Qu'appelle-t-on panser ? a pour sous-titre "La leçon de Greta Thunberg", dans lequel il considère que « la génération Greta » est bien plus éclairée et responsable que ses aînés face au dérèglement climatique et qu'il faut créer des liens entre les générations et des passages entre les savoirs afin d'œuvrer contre l'entropie, cette déperdition d'énergie qui mène à l'effondrement systémique – un risque d'effondrement que Bernard Stiegler relie essentiellement à l'ultralibéralisme – à l'exploitation et à la destruction du monde qu'il opère – selon une véritable « doctrine du choc ». Face à ces catastrophes en cours, soucieux de l'avenir et des générations futures, Stiegler nous invite donc à penser par nous-mêmes, sachant que penser est aussi panser, donc « prendre soin » de la société et de notre environnement, et qu'il n'y a pas de je sans un nous. Cette vision des relations entre les êtres humains, et d'une pensée foncièrement expérimentale, ancrée dans le monde et le vivant, le conduit donc à privilégier la coopération, la transdisciplinarité et la « mutualisation » des connaissances et des savoir-faire, dans un souci, politique et éthique, d'agir sur le monde.
Publications
En collaboration
Participations à des revues
- Entrevue avec Bernard Stiegler, revue Gruppen n° 5, GRUPPEN éditions, 2012 (ISBN 9782919103041)
- « Nous avons à devenir la quasi-cause du rien, du nihil », entretien avec Bernard Stiegler, La Deleuziana, 2016/3
Participations à des films
- 2004 : The Ister
- 2010 : commentateur dans le documentaire Le temps de cerveau disponible de Christophe Nick et Jean-Robert Viallet
- 2011 : intervention dans Après la gauche, documentaire de Jeremy Forny sur les problèmes de la gauche en France
- 2012 : interventions dans Un monde sans humains ? (96 min, Cinétévé/Arte), film documentaire de Philippe Borrel, d'après une idée originale de Noël Mamère
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Hugues Barthélémy, « De la finitude rétentionnelle. Sur La technique et le temps de Bernard Stiegler » in Pierre-Étienne Schmit et Pierre-Antoine Chardel (dir.), Phénoménologie et technique(s), Paris, Le Cercle herméneutique éditeur / VRIN, 2008.
- Jean-Hugues Barthélémy, « Memoria, Immaginazione e Tecnica nell’opera di B. Stiegler » (trad. M. Feyles), in Martino Feyles (dir.), Memoria, Immaginazione e tecnica, Rome, NEU, 2010, p. 189-198.
- Jean-Hugues Barthélémy, « Penser après Simondon et par-delà Deleuze », Cahiers Simondon N° 2, Paris, L'Harmattan, 2010.
- Jean-Hugues Barthélémy, Individuation and knowledge. The refutation of idealism in Simondon’s Heritage in France, trad. M. Hayward & A. De Boever, SubStance, no 3, University of Wisconsin Press, 2012.
- Pierre-Antoine Chardel, « De l’écriture aux télé-technologies (ou le jeu de la différence en question) », in P-E Schmit et P-A Chardel, (dir.), Phénoménologie et technique(s), Paris, Le Cercle Herméneutique éditeur / VRIN, 2008.
- Pierre-Antoine Chardel, « L’identité de la conscience à l’épreuve des industries culturelles. Réflexions à partir de La technique et le temps. 3. Le temps du cinéma et la question du mal-être de Bernard Stiegler », in Sophie-Jan Arrien & Jean-Pierre Sirois-Trahan, (dir.), Le montage des identités, PUL, Québec, 2008.
- Alain Jugnon, Individu premier, Cinématographie de Bernard Stiegler, Bordeaux, Éditions de l’Attente, 2012.
- Christina Howells, Gerald Moore (dir.), Stiegler and Technics, Édimbourg, Edinburgh University Press, 2013.
- Benoît Dillet & Alain Jugnon (dir.), Technologiques. La Pharmarcie de Bernard Stiegler, Nantes, Éditions Nouvelles Cécile Defaut, 2013.
- Anne Alombert, « De l’infidélité du milieu aux transformations du monde : la question du Néguanthropocène chez Bernard Stiegler. », La Deleuziana, n°4, 2016.
- Anne Alombert, « Des fins de l’homme à l’invention de l’homme : de la grammatologie à la néguanthropologie », Lo Sguardo, n° XXII, 2016.
- Alexandre Moatti, Carnet Zilsel, septembre 2017 (étude critique).
- Anne Alombert, « From Derrida’s deconstruction to Stiegler’s organology : thinking after postmodernity », Derrida Today, Vol. 13, Edinburgh University Press, 2020.
- Anne Alombert et Michał Krzykawski, « Vocabulaire de l’Internation. Introduction aux concepts de Bernard Stiegler et du collectif Internation », Appareil, articles, mis en ligne le 3 février 2021.
- Jean-Luc Nancy, Amitiés de Bernard Stiegler : Douze contributions réunies par Jean-Luc Nancy, Galilée, , 168 p. (ISBN 2718610166)
- Anne Alombert, Penser avec Bernard Stiegler. De la philosophie des techniques à l'écologie politique., Paris, Presses Universitaires de France, 2025.
Articles connexes
- Institut de recherche et d'innovation
- Néguentropie
- Philosophie de la technique
- Risques d'effondrements environnementaux et sociétaux
Notes et références
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Academia (profils)
- Canal-U
- Isidore
- Persée
- Ressource relative au spectacle :
- Les Archives du spectacle
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Radio France
Autres liens
- Biographie et publications sur le site de France Culture.
- Article de Jean-Hugues Barthélémy et Vincent Bontems sur le rapport de Stiegler à la pensée de Gilbert Simondon.
- Article d'Alexandre Moatti, "Bernard Stiegler, lost in disruption ?", Carnet Zilsel, septembre 2017
- Enregistrements audio et vidéo de Bernard Stiegler.
- Bernard Stiegler. La musique est la première technique du désir sur le bloc de Mediapart.
- État d'urgence, géopolitique, Médias... vidéo Bernard Stiegler entretien sur Thinkerview, 17 avril 2019.
- L'intelligence artificielle doit créer de l'espérance.
- Bernard Stiegler, la philosophie et la vie Bernard Stiegler raconte sa vie au micro de France Culture en cinq épisodes de 30min chacun. (A voix nue, février 2020)
- Organoesis : collectif de recherche autour et à partir des travaux de Bernard Stiegler
- Épokhè, l'association prenant le relai d'Ars Industrialis, initié par Bernard Stiegler
- Portail de la philosophie
- Portail de la littérature
- Portail d’Internet
- Portail de la France
Ce contenu est mis à disposition selon les termes de Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0
Contributeurs : voir la liste
Source: Wikipedia

